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SUR LA PRÉSENCE D'UNE FOVEA DANS LA RÉTINE DU LEPADOGASTER

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Academic year: 2021

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SUR LA PRÉSENCE D’UNE FOVEA DANS LA

RÉTINE DU LEPADOGASTER

Fr Vrabec

To cite this version:

Fr Vrabec. SUR LA PRÉSENCE D’UNE FOVEA DANS LA RÉTINE DU LEPADOGASTER. Vie

et Milieu , Observatoire Océanologique - Laboratoire Arago, 1969, pp.245-248. �hal-02957847�

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SUR LA PRÉSENCE D'UNE FOVEA

DANS LA RÉTINE DU LEPADOGASTER

par Fr. VRABEC

Laboratoire Arago, Banyuls

et Laboratoire des recherches sur l'organe visuel, Académie des Sciences, Prague

On sait qu'à l'exception des Amphibiens, dans toutes les autres classes des Vertébrés il y a quelques représentatifs qui ont déve-loppé une fovea plus ou moins distincte dans leur rétine. Parmi les Téléostéens on l'a trouvée chez une vingtaine d'espèces ( KAH-MANN, VERRIER, ROCHON-DUVIGNEAUD, etc.)- Une area centrale est

beaucoup plus fréquente, même chez les Mammifères, où nous ne rencontrons une vraie fovea que chez les Primates.

En étudiant la rétine des Poissons au Laboratoire Arago, nous avons pu observer plusieurs espèces vivantes des Poissons marins dans les aquariums du Laboratoire, ainsi que dans la nature. Notre attention fut attirée par un bel exemplaire du Lepadogaster

candollei Risso, fixé par sa ventouse à la paroi de l'aquarium, et

qui se tenait immobile pendant que ses yeux exécutaient des mou-vements indépendants d'une rapidité et d'une amplitude surpre-nantes.

C'est ce que nous avons trouvé certifié aussi dans l'ouvrage magistral de ROCHON-DUVIGNEAUD (1943), qui a décrit le même

phénomène chez la même espèce (voir aussi HARMS, 1914).

Or, d'après WALLS (1964), les mouvements rapides des yeux

signalent la présence d'une fovea ou au moins d'une area bien différenciée.

Nous avons alors fixé les yeux du Lepadogaster au Bouin et, après une inclusion à la paraffine, nous les avons coupés à 6 Ji et coloré les coupes avec ou sans dépigmentation à l'hématoxyline

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nous avons compté 22 segments internes des cônes. Les segments internes des cônes sont toujours bien séparés, tandis que leurs corps cellulaires paraissent perforer la limitante externe souvent par paires. Les segments externes et internes des cellules visuelles sont ici presque filiformes. Quant aux pieds des cônes, formant ici une rangée très serrée et distincte, nous en avons compté sur le même espace 18 pièces, ce qui semblerait indiquer que quelques articles internes s'y soient projetés des plans voisins.

Dans la périphérie de cette rétine nous avons vu 5-6 pieds des cônes sur 45 p.. Leurs invaginations synaptiques furent parfaitement démontrées par la coloration au trichrome de MASSON.

Aux bords de la fovea nous avons compté 2 rangées des noyaux des cellules aux cônes; les cônes jumeaux, typiques pour la rétine des Téléostéens, apparaissent ici très tôt. 11 n'y a qu'une seule rangée de cellules horizontales très fines, 6 ou 7 rangées de noyaux des cellules bipolaires, 4 rangées de cellules amacrines et 2 ou 3 ran-gées de noyaux des cellules ganglionnaires. A l'instar de ceux des Oiseaux, les noyaux de la couche des grains internes s'étalent en files obliques divergeantes, formées par 13 ou 14 noyaux. A une seule rangée des cellules horizontales se superposent çà et là quelques noyaux surnuméraires (Voir fig. 2). Quelques noyaux épars sont disséminés entre la couche des grains externes et la ligne des synapses de la couche plexiforme externe; ils pourraient appartenir aux cônes, mais on ne veut pas exclure la possibilité d'une existence d'autres éléments, n'appartenant pas aux cellules visuelles. C'est ce que suppose aussi ROCHON-DUVIGNEAUD chez d'autres espèces des Téléostéens.

A l'équateur (fig. 3) nous avons compté 2 rangées de noyaux des cellules visuelles, quelques noyaux épars d'une nature indéterminée mentionnés ci-dessus, une seule rangée des cellules horizontales qui gardent, même dans la périphérie une taille mince, 3 ou 4 rangées de cellules bipolaires, 2 rangées de cellules amacrines dont les noyaux se détachent très nettement de ceux des bipolaires après une coloration au trichrome de MASSON et une seule couche, très compacte, de cellules ganglionnaires. Dans la couche des fibres opti-ques nous avons vu quelopti-ques noyaux épars.

Sur les préparations au Golgi, nous avons pu observer les détails suivants; les cellules visuelles, spécialement les cônes, se sont impré-gnées assez souvent. Leurs pieds synaptiques, assez fins, rayonnent obliquement de part et d'autre de la fovea. Les cellules bipolaires de la région parafovéale portent une couronne dendritique mince, dont le diamètre ne paraît pas surpasser celui des pieds des cônes. Les cellules à bâtonnets, imprégnées exceptionnellement, semblent

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posséder une terminaison synaptique typique en sphérule. Les cellules horizontales, imprégnées en groupes, paraissent fines et peu étendues, même dans la périphérie.

CONCLUSIONS

La rétine du Lepadogaster s'est montrée hautement différenciée, avec une prévalence des cellules à cônes même dans la périphérie et possédant une fovea distincte avec un amincissement de la couche des grains internes. La couche de cellules ganglionnaires est com-pacte, ce qui s'accorde bien avec un nerf optique relativement épais (fig. 4).

Il semble alors que WALLS ait raison de supposer l'existence

d'une fovea ou d'une area particulièrement développée chez les Téléostéens possédant une motilité supérieure des yeux. Presque toutes les espèces des Poissons qui ont développé une fovea sont des espèces littorales. Cela pourrait surprendre au premier coup d'œil, mais vue la visibilité inférieure dans le milieu aquatique, on comprend que les espèces littorales vivant en peu de profondeur peuvent apercevoir beaucoup plus de détails autour d'elles; aussi doivent-elles chasser leurs petites proies de tout près (voir aussi les remarques de RAUTHIER (1925) sur les Syngnathidés). C'est aussi

la raison de l'existence d'une fovea exceptionnelle chez Hippocampus dont les mouvements lents rappellent ceux du Caméléon, lui aussi muni d'une fovea la plus parfaite parmi les Sauriens, malgré la motilité très réduite de l'animal.

RÉSUMÉ

Dans la rétine du Lepadogaster on trouve une fovea distincte et une prévalence des cellules visuelles à cônes, même à la périphérie, ce qui s'accorde fort bien avec les mouvements animés des yeux de ce Poisson.

SUMMARY

The retina of the Lepadogaster possesses a fovea and a pre-valence of cônes even at the periphery; this feature is in good accord with the great amplitude of the eye movements in this species.

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ZUSAMMENFASSUNG

Die Retina von Lepadogaster zeigt eine deutliche Fovea und ein Ueberwiegen der Konuszellen, selbst an der Peripherie; dies steht in vôlligem Einklang mit den lebhaften Augenbewegungen der Form.

BIBLIOGRAPHIE

HARMS, W., 1914. Ueber die Augen der am Grunde der Gewasser lebenden Fische. Zool. Anz., XLIV : 35-41.

KAHMANN, H., 1936. Ueber das foveale Sehen der Wirbeltiere. I. Ueber

die Fovea centralis und die Fovea lateralis bei einigen Wirbel-tieren. Arch. f. Ophthalm., 135 : 265-276.

MASSON, P., 1923. Diagnostics de Laboratoire. II. Tumeurs - diagnostics bistologiques. A. Maloine, Paris, p. 687.

RAUTHER, M., 1925. Die Syngnathiden des Golfes von Neapel. Fauna e

Flora del Golfo di Napoli, Bardi, Roma, 36 : 245 et s.

ROCHON-DUVIGNEAUD, A., 1943. Les Yeux et la Vision des Vertébrés.

Masson, Paris.

VERRIER, L., 1928. Recherches sur les yeux et la vision des Poissons. Suppl. Rull. Biol. France et Belgique XI. Paris, Les Presses univ.

de France.

VERRIER, L., 1928. Sur la présence et la structure d'une fovea rétinienne chez un Percidé; Serranus cabrilla L. Compt. R. Acad. Sci., 186 : 457.

VERRIER, L., 1933. Etude des yeux d'une Blenniide; Pholis gunellus. Présence d'une fovea. Bull. Soc. Zool. de France, LVIII : 62-68. VERRIER, L., 1933. Recherches sur les fovea des Poissons. Etude des

yeux de Julis giofredi Risso. Compt. r. Soc. Biol., CXIII, 134. VERRIER, L., 1939. Histophysiologie comparée de la fovea des Vertébrés.

Bull. Soc. ophth. Paris, 18. Févr. : 1-11.

WALLS, G.L., 1964. The Vertebrate Eye and its Adaptive Radiation. Hafner, N.Y. (réédit.) : 300-312.

Reçu le 20 avril 1968.

Imprimerie Louis-Jean 05 - Gap Le directeur de la publication : P. DRACM

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