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Moments quadrupolaires de quelques noyaux lourds et modèles collectifs
R. Foucher
To cite this version:
R. Foucher. Moments quadrupolaires de quelques noyaux lourds et modèles collectifs. J. Phys. Ra-
dium, 1960, 21 (5), pp.445-446. �10.1051/jphysrad:01960002105044501�. �jpa-00236301�
445 BIBLIOGRAPHIE
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MOMENTS QUADRUPOLAIRES DE QUELQUES NOYAUX LOURDS ET MODÈLES COLLECTIFS
Par R. FOUCHER,
Laboratoire de Physique Nucléaire, Orsay.
Résumé.
2014On compare les résultats obtenus à partir de la mesure des vies moyennes et des corré- lations angulaires perturbées 03B1-03B3 et 03B3-03B3 pour 220Rn, 222Rn, 224Ra, 226Ra, 234U. On déduit de cette
comparaison les valeurs des gradients de champs électriques cristallins appliqués à ces noyaux.
Abstract.
2014Values of quadrupole moments for 220Rn, 222Rn, 224Ra, 226Ra, 234U obtained from half-lives of 2 + excited states and 03B1-03B3 angular correlations are compared.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 21, MAI 1960, PAGE 445.
Les noyaux lourds pair-pair ayant un niveau fon- damental de spin et parité 0+ et un premier
niveau excité 2 +, la fonction de corrélation W(6)
liant les directions d’émissions des deux rayon- nements ce et y émis en cascade est connue sans
ambiguïté lorsque les sous-états magnétiques du
niveau intermédiaire 2 + ne peuvent être diffé-
renciés (comme c’est le cas lorsqu’il existe un cou- plage noyau-champ magnétique, ou électrique exté- rieur).
où P2 et P4 sont les polynômes de Legendre
d’ordre 2 et 4. La détermination expérimentale de
cette fonction a montré que les corrélations angu- laires oc-y dans 23SpU, 230Th, 228Th, 226Ra, 224Ra
sont perturbées et que la fonction W(6) devient [1], [2], [3], [4].
Abragam et Pound ont expliqué cette atténuation des coefficients A2 et A4 par le couplage d’un gra-
dient de champ électrique et du moment quadrupo-
laire électrique de ces noyaux et calculé les coef-
ficients G2 et G4 [5] dans le cas des gradients de champs électriques à symétrie axiale en fonction
du produit roT où r est la vie moyenne de 1’§tqt
excité et ô) = 3e . h 2V Z2.Q141(2I Q/4I(2I-1 -1 i pour p un spin
entier I de l’état excité dont le moment quadrupo-
laire est Q ; >2V/zz2 = q est le gradient de champ électrique le long de l’axe de symétrie axiale. Si
nous admettons que ce gradient a la même valeur
pour les cristaux utilisés, chlorures et nitrates d’élé- ments lourds, que le facteur de projection P(x) reliant Q à Qo moment quadrupolaire intrinsèque
reste égal d’après Bohr et Mottelson à
et que la formule de Bohr et Mottelson [6] donnant
en fonction de Qo est valable même dans le cas des
radons, nous pouvons tirer T et Qo de la seule con-
naissance de wr et des coefficients de conversion interne ce des rayonnements quadrupolaires élec- triques d’énergie E désexcitant le niveau intermé-
diaire, pourvu que l’on connaisse pour l’un des radioéléments wr, Qo et rt ; en effet
et
A partir de notre mesure de la Vie moyenne du
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01960002105044501
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niveau de 68 keV du 226Ra et avec wr
=1,1 nous
déduisons les valeurs 1;’ et Q’ 0 du tableau suivant ;
les valeurs expérimentales des vies moyennes que
nous avons mesurées [7] et celles de R. E. Bell,
S. Bjornholm, J. C. Severiens [8] sont notées rex (F
ou B) et les moments intrinsèques Qo déduits de ces mesures Qo
ex.Enfin des valeurs expérimentales
de wr et ï, on tire les constantes de couplages qua-
drupolaire,s eq. Q.
Les valeurs de r’ et Q0 dépendent non seulement
des facteurs wr mais aussi des coefficients de con-
version interne utilisés. Il n’en reste pas moins que la cohérence des résultats de corrélations angulaires,
des mesures de vies moyennes, des formules d’Abra- gam et Pound et Bohr et Mottelson est manifeste pour les 222Rn 224Ra 226Ra 234U et vraisemblable pour le 22° Rn.
Cette cohérence est mise en évidence d’une autre
façon ; d’une part l’atténuation des corrélations
angulaires oc
-y relatives aux niveaux 2 + et 4 +
du 226Ra est en bon accord avec la valeur relative des moments quadrupolaires donnée par le facteur de projection, et celle des vies moyennes des ni- veaux, calculées d’après la formule des probabilités
réduites
d’autre part notre mesure de la vie moyenne du niveau 4 + non corrigée du temps de parcours des
particules oc de la source au cristal détecteur
(~l10-10 s) est voisine de 2 .10-10 s, alors qu’avec
la formule précédente on prévoit :
r(niveau 4 +) ~ 3.10-10 s si T(niveau2+) = 9.10-10 s.
Si ce résultat est attendu pour les noyaux de
masse supérieure à 224, il n’en est pas de même pour les 22° Rn et 222Rn qui ne présentent plus
de spectre de rotation. En principe ces niveaux
doivent pouvoir s’expliquer dans le cadre du modèle vibrationnel [9], [10]. Malheureusement les valeurs
théoriques des moments quadrupolaires des niveaux
ne sont pas connues. Le modèle de Davydov et Filippov devrait lui aussi, être applicable à ces
noyaux [11] ; dans ce modèle IQI
=0,17 Qo (dans
notre cas) avec Qo relié à T par une formule très voisine de celle de Bohr et Mottelson. Il faudrait’
donc admettre que les gradients de champs élec- triques appliqués aux noyaux de Radon sont 1,5
à 2 fois plus élevés que les gradients appliqués aux
noyaux de Radium (alors qu’ils augmenteraient
de 10 % des Chlorures de Radium aux Chlorures d’Uranium d’après les valeurs de eq Q).
On peut également penser que la théorie de Davydov
et Filippov ne s’applique pas bien aux noyaux pour
lesquels le rapport des énergies des 2 premiers
niveaux 2 + est inférieur à 2,5 et que le facteur de projection pour le premier niveau reste égal à la
valeur de Bohr et Mottelson, 0,29.
Enfin, de la valeur des constantes de couplage quadrupolaire on peut tirer également :
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