S ÉMINAIRE N. B OURBAKI
J ACQUES D ENY
Formes et espaces de Dirichlet
Séminaire N. Bourbaki, 1960, exp. n
o187, p. 261-271
<
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261
FORMES ET ESPACES DE DIRICHLET par
Jacques
DENYSéminaire
BOURBAKI12e
année, 1959/60,
n° 187Décembre 1959
1.
Rappel
concernant les formes hermitiennesfermées.
Soit H un espace hilbertien
complexe.
DÉFINITION
1. - Une forme hermitiennepositive
D est ditefermée
si elle estdéfinie
sur unevariété linéaire
Vpartout
dense dansH,
et sil’espace
obte-nu en munissant V du
produit
scalaireest
complet.
Dans cette
définition, (u, v) désigne
leproduit
scalaire dansH ~
etD(u , v)
la valeur de la formesesqui-linéaire associée
à D .Pseudo-laplacien. -
Soit D une forme hermitiennepositive fermée (h.
p.f.),
de domaine V . A certains
éléments
f E V onpeut
associer unélément ^f~H (unique)
tel que :L’opérateur linéaire
estautoadjoint positif,
engénéral
nonborné.
Sondomaine
d~( n)
estpartout
dense dans H et dans V(pour
lestopologies
res-pectives).
Onl’appellera pseudo-laplacien associé
à la forme D .Réciproquement,
toutopérateur autoadjoint positif
sur H est lepseudo-laplacien associé
à une forme h. p. f. biendéterminée.
Semi-groupe associé
à D.-L’opposé
dupseudo-laplacien ^
est legénérateur
infinitésimal
d’unsemi-groupe
fortement continud’opérateurs
hermitienspositifs
bornés At
= exp(- t/1) , vérifiant
Inversement,
soit unsemi-groupe
fortement continud’opérateurs
hermitiens po- sitifsAt’
de normeIl
1 . Introduisons les fomes hermitiennespositives
"approchées"
qui
sontdéfinies
sur H tout entier. Alors : =LEMME 1. - Pour tout ~
uE.H,
limDt(u) existe,
finie ou non. L’ensemble des""_’ ’
f E H pour
lesquels
est le domaine de
définition
d’une forme h. p. f. admettant lesemi-groupe
desAt
poursemi-groupe
associé.Propriétés
extremales desrésolvantes. -
Lesrésolvantes R ~ = (I + ~ A )-1
dusemi-groupe A t peuvent être définies
directement : siR a
f est l’uni-que
élément
de Vqui
rend minimuml’expression
Ces
opérateurs R,
sont hermitienspositifs,
de norme 1 1 .Rappelons
encorela formule
Cas d’une forme
définie positive. -
Pour que D soitdéfinie positive,
il faut et il suffit que lepseudo-laplacien associé /B
soit inversible. Pour cela il faut et il suffitqu’on f , f) dt ~
pour un ensembled’éléments
fpartout
dense dans H .Lorsqu’il
en est ainsi l’inverse G de A est unopéra-
teur hermitien
positif,
engénéral
nonborné, qu’on appellera
le noyauassocié.
A son
tour,
G est lepseudo-laplacien
d’une forme hermitiennefermée définie positive
E . Le domaine W de E est l’ensemble deséléments g~H
satisfai-sant à
ou encore à
La forme E sera
appelée "forme-énergie",
leséléments
de V"potentiels d’éner- gie finie",
ceux de W "distributionsd’énergie
finie".Cette
terminologie
estjustifiée,
car, dans le cas H =L2(Rn) J A
= -4l
( A
=laplacien ordinaire),
on retrouve leschéma classique
de lathéorie
despotentiels
newtoniensd’énergie
finie : G est le noyaunewtonien,
V est l’en-semble des
potentiels d’énergie
finie decarré sommable,
W est l’ensemble des distributionsd’énergie
finie decarré
sommable.A noter que les espaces hilbertiens obtenus en
complétant
V et W par les nor-mes
respectives
et(E(g»1/2
ne sont des espaces de distributions(de Schwartz)
que sin ), 3 .
2. Mesures sous-markoviennes.
On se donne une fois pour toutes un espace localement
compact X, dénombrable
àl’infini,
et une mesure de Radonpositive
~
sur X . On pose H =L2( ) .
DÉFINITION
2. - Unopérateur linéaire
Adéfini
sur H est dit sous-markovien s’il transforme toute fonction f E H à valeursréelles comprises
entre 0 et 1en une fonction de
même
nature.DÉFINITION 3. -
Une mesurepositive oC définie
surl’espace produit
X. x Xest dite sous-markovienne
(relativement
à lamesure 5)
si saprojection
surX est
majorée par ) .
D’après LEBESGUE-NIKODYM,
il existe une fonctionréelle
localement sommable a ,0 a(x) ~ 1 , définie
surX,
telle que laprojection
de oc sur X soitLEMME 2. - Pour que
l’opérateur
hermitien A sur Hsoit sous-markovien,
ilfaut et il suffit
qu’il
existe une mesurepositive symétrique
al X x Xgj
soit sous-markovienne
relativement à 03BE , et
te le uepour tout
couple f, g E H .
La
démonstration
est facile.Il en
résulte
que toutopérateur
hermitien sous-markovien est denorme £
1 .Les
semi-groupes d’opérateurs
hermitiens sous-markoviensjoueront
unrôle impor-
tant dans la
théorie
des formes et espaces de Dirichlet. un cas bien connu etparticulièrement intéressant
est celùi où X =Rn, 3
est la mesure deLebesgue,
le
semi-groupe étant constitué
par desopérateurs
de convolutionoù
les N
t sont des mesurespositives, symétriques (par rapport
àl’origine),
demasse
totale $
1 ;Pour que
l’opérateur - .~.
soit legénérateur infinitésimal
d’un telsemi-groupe,
il faut et il suffit
qu’il
soitprolongement autoadjoint
d’unopérateur défini
surl’ensemble des fonctions
qui
sont decarré
sommable ainsi que leursdérivées
du se-cond ordre par :
ou C est une
constante ~ 0 ,
lesa..
les coefficients d’une formequadratique
~,0 ,
et (J une mesurepositive symétrique définie
surRn - -}0 ~
de masse totalefinie hors tout
voisinage
de0,
telle enfin queRappelons
encore que lestransformées
de Fourier desmesures t
sont des fonc- tions de la forme exp(-
où ’transformée
de Fourier de la distributionA,
est une fonction"définie négative"
au sens de BEURLING. Ceci est valable dans le cas d’un groupeabélien
localementcompact quelconque
X( ~
= mesure deHaar).
La
fonction y
est dite fonctioncaractéristique
dusemi-groupe ~t .
Onvérifiera
sans
peine
le lemme suivant:LEMME 3. - Si
d./
est la fonctioncaractéristique
d’un-:-.goupe
de mesurespositives symétriques
sur legroupe abélien
localementcompact X,
on a urtoute .
’ t ’ ’
que cette
expression
soit finie ou non( f désigne
latransformée
de Fourier def ).
3.
Formes de Dirichlet.DÉFINITION
4. - Soient u et v deux fonctions à valeurscomplexes, définies
surl’espace
X . On dit que v est une contraction normale de u siPour que v soit une contraction normale de u, il faut et il suffit
qu’il
existe une contraction normale T du
plan complexe
C(application
de C dans C diminuant les distances et conservantl’origine)
telle quev(x)
=Tu(x)
pourNIA
tout x e. X .
DÉFINITION
5. - Onappelle
forme de Dirichlet relative à lamesure !-
touteforme hermitienne
positive définie
sur unevariété linéaire
Vpartout
densedans H =
L"( ~ ) ,
et telle que :(i)
La forme D estfermée,
(ii)
Toute fonction vqui
est une contraction normale d’une fonction u~V est dansV 1
et on aD(v) ~ D(u) .
La
terminologie
est due àl’intégrale
de Dirichletclassique (voir
fin du para-graphe 1).
Autresexemples :
avec X =
T1 ,
V = ensemble des u dont les coefficients de Fourier cvérifient Z. n)c n ~Z
oc(intégrale
deDouglas),
etc.n
On va voir que la recherche des formes de Dirichlet relatives à la
.mesure §
se
ramène
à celle dessemi-groupes
sous-markoviens surLz( ) .
Pour cela lesoutils essentiels sont la notion de mesure sous-markovienne et le lemme suivant : LEMME 4. - Soit D une forme de
Dirichlet,
depseudo-laplacien associé
lesopérateurs
R. (I +~,/~~ et A~
=exp(- tA)
sontsous-markoviens.
Soit en effet T une contraction normale de
C ,
et telle que Tf = f . PosonsD’après (ii)
etl’hypothèse
f =Tf ,
on af) + !!TR f - f) + jkf - 03A603BBf(R03BB f )
D’où
TR03BB f
=R f , d’après
lapropriété
extrémale deR f (voir paragraphe l).
Prenant alors pour T la contraction
qui
consiste àprojeter
toutpoint
sur
l’intervalle [0 , l]
de l’axeréel,
on estramené
à ladéfinition
des""
opérateurs
sous-markoviens.
LesR~ étant sous-markoviens,
il en est demême
desAt , d’après
la formule(2).. ’
THÉOREME
1. - Soit D une forme de Dirichlet relative à~ p
3 il existe un semi-groupe d’opérateurs
A.sous-markoviens
surH = L ( ) possédant
lapropriété
suivante : le
domaine V de
D est l’ensemble desfonctions
pourlesquel-
les les formes
approchées
ont une valeur
bornée supérieurement (t > 0) ,
et on aD(f) =
limD (f)
2014201420142014201420142014201420142014201420142014201420142014201420142014201420142014201420142014 20142014201420142014
Inversement, étant donné
unsemi-groupe d’opérateurs
sous-markoviens surH, l’ensemble
V des f~H pourlesquelles
les valeurs desformes approchées Dt
sont bornées
est le domaine d’une forme de DirichletD, définie
parD(f)
= limDt(f) .
t~O "
Dans
l’expression intégrale
deDt(f) , fi désigne
la mesure sous-markoviennesur X x X
associée
àAt ,
etat
est ladensité
de laprojection
surX
(voir
leparagraphe 2).
Lapremière partie
del’énoncé résulte aisément
des lem-mes
1,
2 et 4. Pourétablir
laseconde,
on observera que les formesapprochées Dt
sont des formes de
Dirichlet,
cequi
estévident d’après
leurexpression intégrale.
On obtiendra une
expression plus explicite
de la forme D si on connait legéné-
rateur
infinitésimal
dusemi-groupe At .
On se contentera ici dequelques
indica-tions sur un cas
particulier important :
DEFINITION
6. -
Une forme de Dirichlet D est ditespéciale
si X est un groupe localementcompact, 1
la mesure deHaar,
enfin D est invariante par les trans- lations de X(d’une façon précise :
si fQV il en est demême
de sestranslatées
U
~ f pour toutx E X ,
et on aD(U
~f) = D(f) ,
limD(U
~ f -f) = 0 ).
Lorsqu’il
en estainsi,
lepseudo-laplacien A. associé
à Dpermute
avec lestranslations ;
3 il en est demême
desopérateurs At
= exp(- qui
sont desopérateurs
de convolution par des mesures de Radonpositives symétriques
sur X .Dans le cas X
= Rn ,
les formules(1)
et(5)
conduisentimmédiatement
àl’expres-
sion
cherchée :
valable pour tout f de
carré
sommable ainsi que sesdérivées
dupremier
ordre(ces
fonctions sontpartout
denses dans le domaine deD ) ;
les nombres C eta..
et la mesure or satisfont aux conditionsénoncées
auparagraphe
2.La transformation de Fourier
permet
deprésenter
cerésultat
sous une autreforme, ayant
le doubleavantage d’être
valable dans le cas d’un groupeabélien quelconque,
et de mettre enévidence
le domaine V de D :THÉORÈME
2. - Soit D une forme de Dirichletspéciale
sur le groupeabélien
localement
compact X,
de domaine V. Il existe une fonction définienégative
- -
y SUr le groupe dual X
telleque
leséléments
de V soient les fonctionsuL2(X)
dont latransformée
de Fourierû
est decarré
sommable parrapport
à~,r,
etona AInversement toute fonction
définie négative BJ/
sur Xdéfinit,
par cette rela-tion
y une forme de Dirichletspéciale sur
X .C’est une
conséquence
facile duthéorème
1 et du lemme 3.4.
Espaces de
Dirichlet.Soit X un espace localement
compact dénombrable
àl’infini,
~
une mesure de Radonpositive
sur X .DÉFINITION
7. - Onappelle
espacede
Dirichlet relativement à lamesure
toutespace hilbertien
complet
D dont leséléments
sont des classes defonctions
loca- lement sommables pour lamesure % ,
les axiomes suivantsétant vérifiés :
a.
DnL
est dense dans D et dansL = L (03BE)
.b. Si K est un
compact
deX,
il existe une constanteA(K)
ce telle quepour toute fonction
c. Si u est dans D et si v est une contraction normale de u ~ 9 on a :
Dans cette
définition ~u~ désigne
la norme dansD ;
deux fonctionségales
presque
partout (pour
lamesure 5) définissent
lemême élément
de D .D’après (a)
et(c)
la forme hermitiennedéfinie positive
ferméeD(u) =
est une forme de Dirichlet sur V = mais inversement toute forme de Dirichlet
même définie positive,
ne donne pas naissance à un espace de Dirichlet(par
com-plé.tion
du domaineV ) ;
en effet : 1THÉORÈME 3. -Soit
D une forme de Dirichletdéfinie positive,
de domaine V.Pour que
l’espace hilbertien 1 , complété
de V pour la nonne(D(u))
~ soitun espace de
Dirichlet
il faut et il suffit ue pour toutefonction ~
mesu-rable
bornée
àsupport compact,
on ait.._._..._
les At
constituant lesemi-groupe d’opérateurs
sous-markoviensassocié
à la for-me D.
DÉMONSTRATION
sommaire. -Supposons que V
soit un espace deDirichlet ; si
est
mesurablebornée
àsupport compact,
il existed’après (b)
unélément uq
deV
(appelé "potentiel engendré
par~ «)
tel queOn a donc t
ce
qui exprime que ]
est une distributiond’énergie
finie(voir
fin du paragra-phe 1) E( ) - ~u03C6~2 (formule (4)).
On adonc,
9d’après (3) :
:Supposons
inversement (At ~p , ~)
dt (CI) pour toute~p
mesurablebornée
à
support compact.
Ceskf étant partout
denses dansL2 ,
la forme D est défi-nie
positive (voir paragraphe 1). L’espace V ,
9 obtenu parcomplétion
de V pour la normeassociée,
est un espace de fonctions localement sommablesvérifiant (a)
et
(b),
car siun
est une suite deCauchy d’éléments
deV,
on a,d’après (3)
et
(4 )
pour toutes
les 03C6
dutype précédent,
cequi entraine
queun
converge faiblement dansL1(K)
pour toutcompact
K . Reste à prouver(c)
pour toute(on
sait seulement que(c)
est vérifié pour les u deV, qui
est dense dansV)) ;
on yparvient
par un passage à la limitequ’on
nedétaillera
pas ici.Noyau
associé à un espace de Dirichlet. -L’énergie
mutuelle(forme sesqui-li-
néaire
associée à la formeénergie)
de deux fonctions f et g mesurables bornéessupport compact est, d’après (3) :
où
dt
est la mesure sous-markovienneassociée
àAt (voir
leparagraphe 2) ;
d’où l’existence de
l’intégrale
=Cette mesure
définie
sur X x X estsymétrique, positive
et detype posi- tif ~
9 saprojection
sur X est absolument continue parrapport
àB .
On appe-lera
~
le noyauassocié
àl’espace
de Dirichlet.Ce noyau
permet
de donner une autreexpression, d’aspect plus familier,
pourl’énergie
d’une f mesurablebornée
àsupport compact
et pour le"potentiel"
uf (voir
la démonstratioh duthéorème 3) :
la
dernière
formulesignifiant
queu f
est ladensité (par rapport à ~ )
de laprojection
sur X de la mesuref(y) ’~((x , y) .
Espaces
de Dirichletspéciaux. -
Il estintéressant
d’avoir descritères permet-
tant de
reconnaître
si la condition duthéorème 3
est satisfaite.Lorsque
D estune forme de Dirichlet
spéciale
sur un groupe abélien localementcompact X, (voir
définition 6),
une conditionnécessaire
et suffisante pourqu’il
en soit ainsi est que l’inverse de la fonctioncaractéristique B~/
dusemi-groupe des
mesures~t
(voir paragraphe 2) soit intégrable sur
toutcompact.
Cela
résulte
facilement de la formulevalable pour toute les deux membres
étant simultanément
finis ou in- finis.Les espaces de Dirichlet
correspondants
sont ditsspéciaux.
Au noyauassocié (sur
X xX ) correspond
alors un noyau de convolution K sur X : c’est lamesure
positive
dont latransformée
de Fourier est lafonction positive
detype positif 1/03C8 .
Laforme-énergie
devient alorsE(f) =
tr f *f ,
et lepoten-
tiel
uf
est la densité de la mesure K. f( f
mesurablebornée
àsupport
com-pact).
Dans le cas de la forme de Dirichlet
classique
surRn (voir
fin duparagraphe
1),
on a~X) -
il ne luicorrespond
un espace de Dirichlet que sin ~
2 .NOTES et
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES.
Pour la notion de forme hermitienne
positive fermée,
voir parexemple :
FRIEDRICHS
(Kurt). - Spektraltheorie halbbeschränkter Operatoren
undAnwendung
auf die
Spektralzerlegung
vonDifferentialoperatoren,
Math.Annalen,
t.109, 1934,
p.465-487.
La
plupart
desrésultats
du n° 1 sont desconséquences faciles,
et d’ailleurs bien connues, duthéorème
dedécomposition spectrale
relatif auxopérateurs auto-adjoints
non
bornés.
La formule
(5)
estéquivalente
à celle deLévy-Kolmogorov-Khintchine
concernantles lois de
probabilités indéfiniment
divisibles(dans
le cassymétrique).
Ellea
été
étenduerécemment
auxgroupes
de Lie par G. HUNT :HUNT
(G. A.). - Semi-groupe
of measures on Lie groups, Trans. Amer. math.Soc.,
t.81, 1956,
p.264-273.
La
détermination "explicite"
dugénérateur infinitésimal
dusemi-groupe
sous-markovien le
plus général
est unproblème très
difficile si on ne fait pasquelques hypothèses
derégularité.
Voir à cesujet (avec
une définition del’adjectif
"markovien"
plus classique
quecelle du texte)
les travaux de W. FELLER et deJacques
NEVEU(références
dans lathèse
deNEVEU) :
NEVEU
(Jacques). -
Etude dessemi-groupes
de Markov. -University
of Califor-nia Press, 1958 (Thèse
Sc. math. Paris.1955).
Une fonction continue
03A8
définie sur un groupe abélien localementcompact
Xest dite
"définie négative"
si les formes hermitiennessont
positives, quels
que soient lesxi ~ X (i
=1 , 2 ,
... , n ; n =1 , 2 , ...).
Voir à ce
sujet :
DENY
(Jacques). -
Les deuxaspects
dela théorie
dupotentiel, Séminaire Bourbaki,
t.9, 1956/57,
n° 148.DENY
(Jacques). -
Sur les espaces deDirichlet,
SéminaireBrelot-Choquet :
Théorie
dupotentiel,
t.1, 1957,
n° 5.271
Dans ces
exposés,
ons’était
surtoutattaché
à ladétermination
des espaces de Dirichletspéciaux (voir
fin du n°4),
cequ’on
avait obtenu d’unefaçon très différente,
utilisant desméthodes
de théorie dupotentiel (principe
des conden-sateurs).
A noterqu’on
avaitadopté
une définition des espaces de Dirichletgénéraux légèrement différente
de celle dutexte, l’espace C(X) remplaçant l’espace L2(03BE)
dans l’axiome(a)
de ladéfinition 7,
cequi
est une conditionplus
forte. Un tel espacepeut être appelé
espace de Dirichlet"régulier".
Toutespace de Dirichlet
spécial
est d’ailleursrégulier.
Les seules
publications
concernant les espaces de Dirichlet(notion qui,
on lerappelle
est due àBEURLING)
sont :BEURLING
(A.) et
DENY(J.). - Espaces
deDirichlet,
I : Le casélementaire,
Acta
Math.,
t.99, 1958,
p.203-224.
BEURLING
(A.)
et DENY(J.). -
Dirichlet spaces, Proc. nat. Acad. Se. U. S.A.,
t.
45; 1959,
p.208-215.
La
présente
rédactionreproduit
deuxexposés
faits auSéminaire
deThéorie
dupotentiel (11
et 18 mars1959)
et unexposé
fait auSéminaire
Bourbaki(5 décem-
bre