Correction du Devoir Maison 4 Fonctions usuelles et calcul d’intégrales
Exercice I (Fonction usuelle)
On considèref définie lorsque c’est possible par f(x) = arccos»1+sin(x)
2
. I.1 Soit x∈R. On a les équivalences suivantes :
f(x) existe ⇔
(1+sin(x)
2 >0
»1+sin(x)
2 ∈[−1 ; 1]
⇔ 06 1 + sin(x)
2 61
⇔ 061 + sin(x)62
⇔ −16sin (x)61.
La dernière assertion étant toujours vraie, on en déduit que l’ensemble de définition def est donné par D=R.
Poursuivons. Soitx∈R. En notantD0 le domaine de définition def, puisque la fonction arccos n’est dérivable que sur ]−1 ; 1[ et que la fonction racine carrée n’est dérivable que sur R∗+, on en déduit les équivalences suivantes :
x∈D0 ⇔
(1+sin(x)
2 >0
»1+sin(x)
2 ∈]−1 ; 1[
⇔ 0<1 + sin(x) 2 <1
⇔ 0<1 + sin(x)<2
⇔ −1<sin (x)<1
⇔ x6≡π 2 [π]. Ainsi,
D0=R\nπ 2 +kπ
k∈Z
o.
I.2 L’ensembleR=D est stable par translation de vecteur 2π#»i. De plus pour toutx∈R, f(x+ 2π) = arccos
1 + sin (x+ 2π) 2
!
= arccos
1 + sin (x) 2
!
=f(x),
car la fonction sinus est 2π-périodique. Donc f est 2π-périodique . I.3 (a) On a les calculs suivants :
f(0) = arccos
1 + sin(0) 2
!
= arccos Ç…1
2 å
= arccos Ç√
2 2
å
= π 4. De plus
fπ 6
= arccos Ñ
1 +12 2
é
= arccos Ç…3
4 å
= arccos Ç√
3 2
å
= π 6.
Enfin,
f
−π 6
= arccos Ñ
1−12 2
é
= arccos Ç…1
4 å
= arccos Å1
2 ã
=π 3. Conclusion,
f(0) = π
4, fπ 6
= π
6, f
−π 6
=π 3. (b) On constate que f π6
6= f −π6
donc f n’est pas paire. De plus f π6
6= −f −π6
donc f n’est pas impaire. Conclusion, f n’est ni paire ni impaire .
Simplification de f - Méthode 1
I.4 (a) Par définition deD0, la fonction f est dérivable surD0. De plus pour toutx∈D0, on a
f0(x) =−
»1+sin(x)
2
0
…
1−»1+sin(x)
2
2
=−
√1 2
(1+sin(x))0 2√
1+sin(x)
»
1−1+sin(x)2
=− cos(x)
2 q
2 (1 + sin(x))Ä
1−1+sin(x)2 ä
=− cos(x)
2p
(1 + sin(x)) (1−sin(x))
=− cos(x) 2p
1−sin2(x)
=− cos(x) 2p
cos2(x)
=− cos(x) 2|cos(x)|. Conclusion,
∀x∈D0, f0(x) =− cos(x) 2|cos(x)|. (b) Pour tout x∈
−π2; π2
, on a cos(x)>0 donc |cos(x)| = cos(x) et donc par la question précédente, que l’on peut utiliser car
−π2; π2
⊆D0, on a
∀x∈i
−π 2 ; π
2 h
, f0(x) =−1 2. Orx7→ −x2 est une primitive def sur
−π2; π2
. Ainsi, il existeC1∈Rtelle que
∀x∈i
−π 2; π
2 h
, f(x) =−x 2 +C1.
Or d’après la question I.3a, on af(0) =π4. Donc π4 =−02+C1=C1. Conclusion,
∀x∈i
−π 2 ; π
2 h
, f(x) =−x 2 +π
4. (c) De la même façon, on a pour toutx∈π
2; 3π2
, cos(x)<0, donc|cos(x)|=−cos(x). DE plus, π 2; 3π2
⊆ D0, donc d’après la question I.4a, on a
∀x∈ òπ
2 ; 3π 2
ï
, f0(x) = 1 2. Orx7→ x2 est une primitive de f surπ
2; 3π2
. Ainsi, il existeC2∈Rtelle que
∀x∈ òπ
2 ; 3π 2
ï
, f(x) =x 2 +C2. Or, on af(π) = arccosÄ 1
√2
ä=π4. Donc π4 =π2 +C2 i.e.C2=−π4. Conclusion,
∀x∈ òπ
2 ; 3π 2
ï
, f(x) = x 2 −π
4.
(d) D’après les résultats précédents, on a les trois points suivants (i) lim
x→π2 x<π2
f(x) = lim
x→π2 x<π2
−x 2 +π
4 =−π 4 +π
4 = 0.
(ii) f π2
= arccos»1+1
2
= arccos (1) = 0.
(iii) lim
x→π2 x>π2
f(x) = lim
x→π2 x>π2
x 2 −π
4 = π 4 −π
4 = 0.
Donc
lim
x→π2 x<π2
f(x) =fπ 2
= lim
x→π2 x>π2
f(x) = 0
et f est bien continue en π2.
I.5 En utilisant les questions I.4b et I.4c et en complétant par la 2π-périodicité def. On obtient le graphe suivant :
−3π 2
−π −π2 0 π2 π 3π
2 2π 5π
2 π
4 π 2
Simplification de f - Méthode 2 Soitx∈
−π2; π2
. On poset= tan x2 .
I.6 On sait par les formules de l’angle moitié que sin(x) =1+t2t2. Donc,
f(x) = arccos Ñ
1 + 1+t2t2 2
é
= arccos
Ç 1 +t2+ 2t 2 (1 +t2)
å
= arccos Ñs
(1 +t)2 2 (1 +t2)
é
Or x∈
−π2; π2
, donc x2 ∈
−π4; π4
puis par croissance de la fonction tangente, t= tan x2
∈[−1 ; 1]. Ainsi 1 +t>0. D’où
f(x) = arccos
Ç 1 +t p2 (1 +t2)
å .
I.7 On sait que 1 +t2= 1 + tan2 x2
= 1
cos2(x2) (formule de la dérivée de la fonction tangente). Donc
f(x) = arccos Ö
1 + tan x2 q 2
cos2(x2) è
= arccos Ç
1 + tanx 2
cos x2
√ 2
å
Orx∈
−π2; π2
. Donc x2 ∈
−π4; π4
et donc cos x2
>0. Ainsi, f(x) = arccos
Ç
1 + tanx 2
cos x2
√2 å
= arccos
Çcos x2
+ sin x2
√2
å
Conclusion, on a bien montré que
f(x) = arccos
Çcos x2
+ sin x2
√2
å .
I.8 Soit x∈
−π2; π2
. On construisant la forme normalisée, on obtient à partir de la question précédente que f(x) = arccos
Ç√ 2 2 cosx
2
+
√2 2 sinx
2 å
= arccos cosx
2 −π 4
.
Enfin commex∈
−π2; π2
, on a x2 −π4 ∈
−π2; 0
⊆
−π2; π2
(vérification important !). Donc arccos
cosx 2 −π
4
= x 2 −π
4. Conclusion, nous retrouvons bien le résultat suivant :
∀x∈h
−π 2; π
2 i
, f(x) = x 2 −π
4.
Exercice II (Fonction usuelle)
On souhaite montrer que
∀x∈[0 ; 1[, ln (1 +x)6sh(x)6−ln (1−x). (F) Méthode 1 - Inégalité inférieure
On posef :x7→sh(x)−ln (1 +x).
II.1 La fonction sh est définie surRet la fonction ln surR∗+. Soitx∈R. On a donc les équivalences suivantes f(x) existe ⇔ 1 +x >0 ⇔ x >−1.
Ainsi,
Df= ]−1 ; +∞[. II.2 (a) On a
x→+∞lim
ln (1 +x)
ex 2
= lim
x→+∞
2 ln x 1 +x1
ex = lim
x→+∞
2 ln (x)
ex +2 ln 1 + 1x ex
= lim
x→+∞
2 ln (x) x
x
ex+2 ln 1 + 1x ex . Or par croissance comparée, lim
x→+∞
2 ln (x)
x = 0 = lim
x→+∞
x
ex. Par conséquent,
x→+∞lim
ln (1 +x)
ex 2
= 0×0 + 0 = 0.
Conclusion,
ln (1 +x) =
x→+∞o Åex
2 ã
.
(b) Par définition de la fonction sh, on a la limite suivante :
x→+∞lim f(x)
ex 2
= lim
x→+∞ 1−
e−x 2 ex 2
+ln (1 +x)
ex 2
!
= lim
x→+∞
Ç
1−e−2x+ln (1 +x)
ex 2
å .
Donc, d’après la question précédente,
x→+∞lim f(x)
ex 2
= 1 + 0 + 0 = 1.
Conclusion,
f(x) ∼
x→+∞
ex 2 .
(c) On sait que deux fonctions équivalentes ont la même limite. D’où
x→+∞lim f(x) = lim
x→+∞
ex
2 = +∞.
II.3 La fonctionf est deux fois dérivables surDf = ]−1 ; +∞[ comme somme de deux fonctions deux fois dérivables sur leurs ensembles de définition. De plus pour toutx∈]−1 ; +∞[,
f0(x) = ch(x)− 1 x+ 1. Par suite,
∀x∈]−1 ; +∞[, f00(x) = sh(x) + 1 (x+ 1)2. II.4 On sait que pour toutx∈]0 ; +∞[, sh(x)>0. Donc par la question précédente,
∀x∈]0 ; +∞[, f00(x)>0.
Donc la fonction f0 est strictement croissante sur [0 ; +∞[. Or f0(0) = ch(0)−1+01 = 1−1 = 0. Donc par sa stricte croissance, on a
∀x∈]0 ; +∞[, f0(x)>0.
Ainsi, la fonctionf est strictement croissante sur [0 ; +∞[. Or f(0) = sh(0)−ln(1) = 0 et d’après la question II.2c, on a lim
x→+∞f(x) = +∞. On en déduit donc le tableau de variation suivant : x
f
0 +∞
0 0
+∞
+∞
Donc par la croissance def, on a pour toutx∈[0 ; +∞[,f(x)>f(0) = 0. Autrement dit, pour toutx∈[0 ; +∞[, sh(x)>ln(1 +x). En particulier,
∀x∈[0 ; 1[, ln (1 +x)6sh(x).
II.5 On sait déjà que lim
x→+∞f(x) = +∞. Etudions lim
x→+∞
f(x)
x . On sait que f(x) ∼
x→+∞
ex
2. Donc f(x)x ∼
x→+∞
ex 2x. Ainsi,
x→+∞lim f(x)
x = lim
x→+∞
ex
2x = +∞,
par croissance comparée. Conclusion, f admet une branche parabolique de direction verticale (Oy) en +∞. Méthode 1 - Inégalité supérieure
Soitg définie pour toutx∈Rparg(x) = sh(x)−(ex−1).
II.6 Soitx∈R. On a par définition de sh, g(x) = ex−e−x
2 −(ex−1) = ex−e−x−2 ex
2 + 1 = −e−x−ex
2 + 1.
Conclusion,
g(x) = 1−ch(x).
II.7 La fonctiongest dérivable surRet pour toutx∈R,g0(x) =−sh(x). On en déduit donc le tableau de signe et de variations suivant :
x g0(x)
g
0 +∞
0 −
De plusg(0) = 1−ch(0) = 0 et lim
x→+∞g(x) = lim
x→+∞(1−ch(x)) = 1− ∞=−∞. Ainsi, x
g0(x) g
0 +∞
0 −
0 0
−∞
−∞
La fonctiong étant décroissante sur [0 ; +∞[, on a donc pour toutx∈[0 ; +∞[, g(0)>g(x) i.e. 0>sh(x)− (ex−1) ou encore sh(x)6ex−1. En particulier,
∀x∈[0 ; 1[, sh(x)6ex−1.
II.8 Soitx∈R. En utilisant toujours la question II.6, on a les équivalences suivantes :
g(x) =−1 ⇔ 1−ch(x) =−1 ⇔ 2 = ch(x) ⇔ 2 = ex+ e−x
2 .
PosonsX= ex>0. On a alors
g(x) =−1 ⇔ 4 =X+ 1
X ⇔ X2−4X+ 1 = 0.
Soit ∆ le discriminant deX2−4X+ 1. On a ∆ = 16−4 = 12. Par conséquent, g(x) =−1 ⇔ X = 4−2√
3
2 = 2−√
3 OU X = 4 + 2√
3
2 = 2 +√ 3
⇔ ex= 2−√
3 OU ex= 2 +√
3
⇔ x= lnÄ 2−√
3ä
OU x= lnÄ 2 +√
3ä
car 2 +√
3>2−√ 3>0.
Conclusion, pour toutx∈R, on a
g(x) =−1 ⇔ x= lnÄ 2−√
3ä
OU x= lnÄ 2 +√
3ä .
II.9 On admet que pour toutt∈R, et>t+ 1.
(a) Soit t ∈ ]−1 ; +∞[. Alors 1 +t > 0. Par décroissance de la fonction inverse sur ]0 ; +∞[ et l’inégalité précédente, on a directement
e−t> 1 1 +t. Conclusion,
∀t∈]−1 ; +∞[, e−t6 1 1 +t.
(b) Soit x∈[0 ; 1[. Alors −x∈]−1 ; +∞[. Donc pour toutt ∈[−x; 0], on a t ∈[−1 ; 0]⊆]−1 ; +∞[. Donc par ce qui précède,
∀t∈[−x; 0], e−t6 1 1 +t.
Or−x60, donc par croissance de l’intégrale, Z 0
−x
e−tdt6 Z 0
−x
1
1 +tdt= [ln (|1 +t|)]t=0t=−x
= ln (|1|)−ln (|1−x|) =−ln (1−x) car 1−x >0.
Conclusion,
∀x∈[0 ; 1[,
Z 0
−x
e−tdt6−ln (1−x). II.10 Soitx∈[0 ; 1[. Par la question précédente,
−ln (1−x)>
Z 0
−x
e−tdt=
−e−tt=0
t=−x=−1 + ex. Or par la question II.7, ex−1>sh(x). Conclusion,
∀x∈[0 ; 1[, sh(x)6−ln (1−x). Méthode 2
On pose pour tout x∈R, h(x) = esh(x)−1−x.
II.11 Les fonctions exponentielles, sinus hyperbolique et la fonction polynômialex7→1 +xsont deux fois dérivables surR. Donchest deux fois dérivable en tant que somme de fonctions deux fois dérivables. De plus,
∀x∈R, h0(x) = sh0(x) esh(x)−1 = ch(x) esh(x)−1.
Puis,
∀x∈R, h00(x) = ch0(x) esh(x)+ ch(x) sh0(x) esh(x)= sh(x) + ch2(x) esh(x). Or on sait que pour toutx∈R, ch2(x) = 1 + sh2(x). D’où
∀x∈R, h00(x) = sh2(x) + sh(x) + 1 esh(x).
II.12 Les racines dez2+z+ 1 = 0 sont les racines troisièmes de l’unité différentes de 1 i.e. pour toutz∈C, z2+z+ 1 = 0 ⇔ z=j = ei2π3 OU z=j2= e−i2π3 .
II.13 Par le rappel précédent, on sait que le polynômeX2+X+ 1 n’admet aucune racine dansR, plus précisément,
∀X ∈R,X2+X+ 1>0. Donc pour toutx∈R, en posant X= sh(x)∈R, on a sh2(x) + sh(x) + 1>0.
Ainsi,
∀x∈R, h00(x)>0.
Donch0est strictement croissante surR. Orh0(0) = ch(0) esh(0)−1 = 1 e0−1 = 0. Donc par sa stricte croissance,
∀x >0,h0(x)> h0(0) = 0 et∀x <0,h0(x)< h0(0) = 0. Précisons également queh(0) = 1−1−0 = 0. Ainsi
x
h0(x)
h
−∞ 0 +∞
− 0 +
0 0
II.14 On déduit directement de la question précédente que pour toutx∈R, h(x)>h(0) = 0. i.e. esh(x)−1−x>0.
Conclusion,
∀x∈R, esh(x)>1 +x.
II.15 Soitx∈[0 ; 1[. Posonsy=−x∈R. D’après la question précédente,
esh(y)>1 +y ⇒ esh(−x)>1−x ⇒ e−sh(x)>1−x car sh est impaire
⇒ esh(x)6 1
1−x car 1−x >0.
Conclusion, on a également,
∀x∈[0 ; 1[, esh(x)6 1 1−x.
II.16 Soitx∈[0 ; 1[. Par la question II.14, on a esh(x)>1 +x>1>0. Donc par croissance de la fonction logarithme, sh(x)>ln (1 +x).
D’autre part, par la question II.15, 0<esh(x)6 1−x1 . Donc toujours par la croissance de la fonction logarithme, sh(x)6ln
Å 1 1−x
ã
=−ln (1−x). Conclusion,
∀x∈[0 ; 1[, ln (1 +x)6sh(x)6−ln (1−x).
Exercice III (Calcul d’intégrales)
Pour toutn∈N, on poseun = Z π4
0
1 cosn(x)dx.
III.1 Soitn∈N. La fonction cos est continue sur 0 ; π4
. De plus pour t∈ 0 ; π4
, 1>cos (t)>
√2
2 >0. Donct7→
1
cosn(t) est bien définie et continue sur 0 ; π4
(y compris sin= 0). Par conséquent, pour toutn∈N,un existe . III.2 • Sin= 0, on a
u0= Z π4
0
1
cos0(x)dx= Z π4
0
1 dx= π 4. Conclusion,
u0=π 4.
• Sin= 2, on a
u2= Z π4
0
1 cos2(x)dx.
Or on sait que pour toutx∈ 0 ; π4
⊆R\π 2 +kπ
k∈Z , tan0(x) = 1 + tan2(x) =cos12(x). Ainsi, u2= [tan(t)]t=t=0π4 = tanπ
4
−tan(0) = 1.
Conclusion,
u2= 1.
III.3 (a) On pose pour x ∈ 0 ; π4
, t = sin (x) qui est bien C1 sur 0 ; π4
. De plus dt = cos(x) dx. Donc par ce changement de variable, on a
u1= Z π4
0
1
cos(x)dx= Z π4
0
1
cos2(x)cos (x) dx
= Z π4
0
1
1−sin2(x)cos (x) dx
=
Z sin(π4)
sin(0)
1 1−t2dt
= Z
√ 2 2
0
1 1−t2dt.
Conclusion,
u1= Z
√2 2
0
1 1−t2dt.
(b) Or pour toutt∈î 0 ;
√2 2
ó⊆]−1 ; 1[⊆R\ {−1,1}, on a 1−t12 = (1−t)(1+t)1 =1−t1/2+1+t1/2. Ainsi, par linéarité de l’intégrale,
u1= Z
√2 2
0
1/2 1−tdt+
Z
√2 2
0
1/2
1 +tdt=−1
2[ln (|1−t|)]t=
√2 2
t=0 +1
2[ln (|1 +t|)]t=
√2 2
t=0
=−1 2
Ç ln
Ç
1−
√2 2
å
−ln(1) å
+1 2
Ç ln
Ç
1 +
√2 2
å
−ln(1) å
= 1 2ln
2+√ 2 2 2−√
2 2
!
car 1 +
√2 2 >1−
√2 2 >0
= 1
2ln 2 +√ 22 4−2
!
= 1 2ln
Ç6 + 4√ 2 2
å
= 1 2lnÄ
3 + 2√ 2ä
. Conclusion,
u1=1 2lnÄ
3 + 2√ 2ä
.
III.4 Soitn∈N. On a
un+2= Z π4
0
1
cosn+2(x)dx= Z π4
0
1 cos2(x)
1 cosn(x)dx Posons
®u:x7→tan(x) v:x7→ cosn1(x). Les fonctionsuetv sontC1sur
0 ; π4
et pour toutx∈ 0 ; π4
, (u0(x) =cos12(x)
v0(x) =−cosncosn+10(x)(x)= cosnsin(x)n+1(x).
Donc par intégration par parties :
un+2= [u(x)v(x)]x=
π 4
x=0 − Z π4
0
u(x)v0(x) dx
=
ï tan(x) cosn(x)
òx=π4
x=0
− Z π4
0
nsin(x) tan(x) cosn+1(x) dx
= 1
Ä 1
√ 2
än −0− Z π4
0
nsin2(x) cosn+2(x)dx
=Ä√ 2än
−n Z π4
0
1−cos2(x) cosn+2(x) dx
=Ä√ 2än
−n Z π4
0
1
cosn+2(x)− 1 cosn(x)dx
=Ä√ 2än
−nun+2+nun. Ainsi,
(1 +n)un+2=Ä√ 2än
+nun ⇒ un+2=
√2n n+ 1 + n
n+ 1un. Conclusion,
∀n∈N, un+2=
√2n n+ 1 + n
n+ 1un. III.5 (a) Soientn∈Netx∈
0 ; π4
. Alors cos(x)∈î√2
2 ; 1ó
⊆]0 ; 1]. Donc par 0<cosn+1(x)6cosn(x). Donc par décroissance de la fonction inverse surR∗+,
1
cosn+1(x) > 1
cosn(x) >0.
Conclusion,
∀x∈h 0 ; π
4 i
, 1
cosn+1(x) > 1
cosn(x) >0.
(b) Soitn∈N. On sait que 0< π4. Donc par la question précédente et la croissance de l’intégrale, un+1=
Z π4
0
1
cosn+1(x)dx6 Z π4
0
1
cosn(x)dx=un. Ceci étant vrai pour toutn∈N, on en déduit que (un)n∈
Nest croissante .
III.6 D’après la question précédente et le théorème de convergence monotone, on rappelle que OU la suite (un)n∈
converge vers un réell OU la suite (un)n∈Ndiverge vers +∞. N
Supposons que (un)n∈Nconverge vers un réell. Alors
n→+∞lim n
n+ 1un= 1×l=l et lim
n→+∞un+2 =l.
De plus, pour toutn∈N, √ 2n
n+ 1 =en2ln(2)
n+ 1 = en2ln(2)
n 2ln(2)
n 2ln(2)
n+ 1 . Or en posantu= n2ln(2) −→
n→+∞+∞, on a par croissance comparée,
n→+∞lim en2ln(2)
n
2ln(2) = lim
u→+∞
eu
u = +∞.
Donc
n→+∞lim
√2n
n+ 1 = +∞ ×ln(2)
2 = +∞.
En passant à la limite dans la question III.4, on obtient
l= +∞+l= +∞
ce qui est contradictoire. Donc la suite (un)n∈
Nne converge pas et d’après le rappel, on conclut que la suite (un)n∈
Ndiverge vers +∞.