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Épidémiologie et facteurs de risque des tumeurs de la voie excrétrice urinaire

supérieure : revue de la littérature pour le rapport annuel de l’Association franc ¸aise d’urologie

Epidemiology and risk factors of upper urinary tract tumors:

Literature review for the yearly scientific report of the French National Association of Urology

A. Ouzzane

a

, M. Rouprêt

b,c

, P. Leon

c

, D.R. Yates

d

, P. Colin

e,∗,f

aServiced’urologie,universitéLilleNorddeFrance,hôpitalHuriez,CHRUdeLille, 59000Lille,France

bServiced’urologie,hôpitalPitié-Salpétrière,facultédemédecinePierre-et-Marie-Curie, universitéParis6,Assistancepublique—HôpitauxdeParis,75006Paris,France

cONCOTYPE-URO,UPMCuniversitéParis06,GRCno5,75013Paris,France

dAcademicdepartmentofUrology,RoyalHallamshireHospital,UniversityofSheffield, Sheffield,Royaume-Uni

eServiced’urologie,hôpitalPrivédelaLouvière,généraledesanté,69,ruedelaLouvière, 59000Lille,France

fServiced’urologie,hôpitaldeSeclin,rued’Apolda,59113Seclin,France

Rec¸ule2juin2014;acceptéle27juin2014 DisponiblesurInternetle8août2014

MOTSCLÉS Épidémiologie; Facteursderisque; Tabac;

Acidearistolochique;

Résumé

But.—Décrirel’épidémiologie,lesfacteursderisqueetlesfacteursgénétiquesincriminésdans lacarcinogenèsedestumeursdesvoiesexcrétricesurinairessupérieures(TVES).

Matérieletméthodes.—Une recherche bibliographiqueaétéeffectuée àpartir de la base dedonnéesbibliographiqueMedline (PubMed) etdessites dela HASetde l’ANSMavec les motscléssuivants:épidémiologie;facteursderisque;tabac;acidearistolochique;carcinome

Auteurcorrespondant.

Adressee-mail:docpierrecolin@gmail.com(P.Colin).

http://dx.doi.org/10.1016/j.purol.2014.06.012

1166-7087/©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

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Carcinome urothélial; Uretère; Bassinet

urothélial;uretère;bassinet.Larechercheétaitcentréesurl’épidémiologie,lesfacteursde risquegénétiquesetenvironnementauxdesTVES.

Résultats.—L’incidence estiméedes TVES estde 1,2 cas pour100000 habitants paranen Europe.L’incidencedestumeurspyélocalicielleseststabledepuis30ansalorsquelafréquence deslocalisationsurétéralesestenaugmentationavecletemps.Lesstadesetgradesavancés seraientplusfréquentsaudiagnostic.Celui-ciauraitlieuàunâgemoyenplustardif(>70ans).

Leratiohomme/femmeestdel’ordrede2.Lesprincipauxcarcinogènesdel’urothéliumrestent letabacetl’expositionprofessionnelle.Ilexistedesfacteursenvironnementauxspécifiquesaux TVES.L’expositionàl’acidearistolochique(néphropathiedesBalkansetherbeschinoises)està l’origined’unecarcinogenèsespécifiqueduhautappareilurinaire.Lesformesfamilialesontdes caractéristiquesépidémiologiquesdistinctesdesformessporadiques.LesTVESsontlatroisième localisationtumoraledanslesyndromedeLynch.

Conclusion.—Les TVESsontdestumeurs rarescomportantdes caractéristiquesépidémiolo- giquesetdesfacteursderisquesàlafoiscommuns auxcarcinomesurothéliauxvésicauxet spécifiquesàleurlocalisation.

©2014ElsevierMassonSAS.Tousdroitsréservés.

KEYWORDS Epidemiology;

Riskfactor;

Tobacco;

Aristolochicacid;

Urothelialcarcinoma;

Ureter;

Renalpelvis

Summary

Aim.—Todescribetheepidemiology,theriskandgeneticfactorsinvolvedincarcinogenesis pathwaysofupperurinarytumorsUTUCs.

Material.—Asystematicreviewofthescientificliteraturewasperformedfromthedatabase Medline(NationalLibraryofMedicine,PubMed)andwebsitesoftheHASandtheANSMusingthe followingkeywords:epidemiology;riskfactor;tobacco;aristolochicacid;urothelialcarcinoma;

ureter;renalpelvis.Thesearchwasfocusedonthecharacteristics,themodeofaction,the efficiencyandthesideeffectsofthevariousdrugsconcerned.

Results.—TheestimatedUTUCincidenceis1.2cases/100,000inhabitantperyearinEurope.

Theincidenceofrenalpelvistumorhasbeenstablefor30years,whilethefrequencyofureteric locationshasincreasedovertime.Locallyadvancedstageandhighgradearemorefrequent atthetimeofdiagnosis.Themedianagefordiagnosisis70-years-old.Male-to-femaleratiois nearly2.Maincarcinogenicfactorsaretobaccoconsumptionandoccupationalexposure.There arespecificrisk factorsfor UTUC such acidaristolochic (balkan’s nephropathyandChinese herbsnephropathy).Familialcasesaredistinctfromsporadiccases.UTUCsbelongtotheHNPCC syndromeandtheyrankthirdinitstumorspectrum.

Conclusion.—UTUCsarescarcetumorswithspecificepidemiologiccharacteristics.UTUCsshare commonriskfactorswithotherurothelial carcinomassuchasbladdertumors buthavealso specificriskfactorsthatcliniciansshouldknow.

©2014ElsevierMassonSAS.Allrightsreserved.

Introduction

Lestumeursdesvoiesexcrétricesurinaires(TVES)sontune entité nosologique à part, soit environ 5% de l’ensemble descarcinomesurothéliaux[1].Ils’agitd’uneentitéproche descarcinomes urothéliauxdevessiemaisavecdes parti- cularités épidémiologiques, moléculaires et pronostiques.

De récentes données épidémiologiques et génétiques ont remis en cause le dogme de la carcinogenèse urothéliale considérée comme identique dans tout l’arbre urinaire [2,3].Lebut decetravailétaitdeproposerunesynthèse de l’épidémiologie des TVES et de recenser les diffé- rentsfacteursderisqueimpliquésdansleurcarcinogenèse

à l’occasion du rapport annuel de l’Association franc¸aise d’urologie.

Matériel et méthode

Une recherche bibliographique exhaustive sur PubMed (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/) a été effectuée à l’aide des mots clés suivants seuls ou en combinaison (MeSH): epidemiology; risk factor; tobacco; aristolochic acid; urothelial carcinoma; ureter; renal pelvis and geentic determinism.Lesarticlesontétésélectionnésenfonction deleurniveaude preuveet deleurpertinence. Dans ces

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études,lerisquededévelopperuneTVESliéàuneprédis- positionet/ouàl’expositionàunfacteurenvironnemental étaitexpriméàl’aidedurisquerelatif(RR)oudel’odd-ratio (OR)avecattributiond’unniveaudepreuve.

Épidémiologie

Incidence

Incidencemondiale

LesTVESsontdestumeursraresnecomptantquepour5% des carcinomes urothéliaux recensés dans le monde [1].

Le picd’incidence des TVES est situé entre 70 et80ans.

L’âgemoyendediagnosticgénéralementrapportédansles séries historiques est de 65—70ans [4,5]. Des séries plus récentesrapportent une tendanceau diagnostic à unâge plustardif au-delàde 70ansenrapport avecle vieillisse- mentdelapopulation[6—9].EnEuropeetauxÉtatsUnis,le ratiohomme/femmeestde1,5à2,8pour1surlapériode 1997—2010[7—10](Fig.1).

D’aprèsuneétudede64registreseuropéens(RARECARE) entre1995et2002,letauxd’incidencestandardiséàl’âge des TVES est de 1,2 cas pour 100000 habitants/an (1,6 pour leshommeset 0,7pour les femmes) [9]. Ceci aété confirméparuneétudeanglaisesurunepluslonguepériode (1985—2010)[8].Ilexisteprobablementunesous-estimation del’incidencedufaitd’unemauvaisedistinctionentreles tumeursdel’uretèreetcellesdescavitéspyélocalicielles, d’unepart, etlestumeursdurein,d’autrepart, dans les basesSEERetOMS[11].Ilfautégalementsoulignerqueles TVESontétéconsidéréesàtort commedestumeursdela vessiedansdenombreusessérieshistoriquesdelalittéra- ture.

IncidenceenFrance

Peudedonnées sont disponibles surl’incidence des TVES en France. Seule une analyse des données de l’OMS au niveaunational(11registressurleterritoirefranc¸ais)per- metd’estimer celle-ci [12].Ces donnéessont accessibles viale«cancerincidenceinfivecontinents(CI5)volumeX» (http://ci5.iarc.fr)contenantlesinformationsdesregistres surlapériode2003—2007.Letauxd’incidencestandardisé àl’âgevarieende0,6à1,1caspour100000habitantspour lesTVESpyélocalicielleschezleshommeset0,1à0,6chez lesfemmes.Le taux d’incidencestandardiséà l’âgevarie ende 0,3à 0,7 cas pour 100000 habitants pour les TVES urétéraleschezleshommeset0,09à0,3chezlesfemmes (Fig.1).

Variationdel’incidenceetdesstadestumorauxdans letemps

Selonune étudedu registre nord-américainNational Can- cerDataBase(NCDB)entre1993et2005,unemigrationde stadespourlesTVESaétéobservéeversdesstadespluspré- cocesavecuneproportionplusélevéedetumeursdehaut grade[13].AucunebaissedelamortalitéliéeauxTVESn’a étérapportéedanscetteétude.

DansuneautreétudeduregistreSEERde1973à2005por- tantsur13800patients, uneaugmentationde l’incidence desTVES aétéobservée (de1,88à2,06 caspour 100000 habitants).Cetteaugmentationconcernaitplusparticuliè- rement les tumeurs urétérales (de 0,69 à 0,91 cas pour 100000 habitants) que les tumeurs des cavités pyélocali- cielles(1,19à1,15caspar100000habitants)[6].L’analyse

decemêmeregistre,entre1983et2004,mettaitégalement enévidenceuneprogressionversdesstadesplusavancéset desgradesplusélevésaumomentdudiagnostic[7].

Incidencecomparéedesdifférenteslocalisations Différentessériesrétrospectivesontrapportéunefréquence de50—59% pourleslocalisations pyélocalicielles,25—34% pourlestumeursurétéraleset7—23%pourlestumeursmul- tifocalesauseindelamêmevoieexcrétrice[14—16].Encas d’atteinte urétérale, l’atteinte distale est prépondérante (51—73%)[14,17].L’incidencedestumeurspyélocalicielles aétérelativementstableaucoursdes30dernièresannées alors que celle des tumeurs urétérales aurait légèrement augmentée[6].

Prévalencedelamaladieurothéliale LocalisationvésicaleassociéeauTVES

On estime que: environ 12 à 30% des patients avec une TVESontunantécédentdetumeurdelavessie,environ8 à13%ontunelocalisationvésicalesynchroneetenfin11% ontàlafoisunantécédentdelocalisationvésicaleetune localisation vésicale concomittanteau diagnostic deTVES [4,18,19].

Le taux de récidive vésicale après NUT était de 31% dansuneétuderétrospectivemulticentriqueinternationale incluant 1839 patients avec d’un suivi médian de 45mois [20].

TVESbilatérales

Letauxdetumeursynchronebilatéraleaétéévaluéàenvi- ron1,6%dansuneétuderétrospectivesuédoiseincluant936 patientstraitéspendant28ans[21].Letauxderécidivedans lavoieexcrétriceurinaire supérieurecontrolatéraleaprès NUTpourTVESestestiméà6,9%[22].

TVESmultifocales

Lamultifocalitétumoraleau seind’une mêmevoieexcré- tricesupérieureestunévénementfréquent(7—23%descas) [14—16]. Cette multifocalité peut concerner un seul seg- mentdelaVES(uretèreoucavitéspyélocalicielles)oules deux.

Auseindel’uretère,lamultifocalité tumoraleest plus fréquemment observée au niveau dusegment distal [17].

Les TVES multifocales sont plus souventdiagnostiquées à unstadeavancéetavecunhautgrade[14—16].Ellessont significativementassociéesàunpronosticpéjoratif.

Facteurs de risque environnementaux

Lesfacteursderisquedes TVESsont communsàceux des tumeursdelavessieetl’intoxicationtabagiqueesttrèslar- gementincriminée.Ilexistetoutefoisdesfacteursderisque spécifiquesauxTVES(Tableau1).

Facteursderisquescommunsauxlocalisations vésicales

Tabac

Le lien entre TVES et l’exposition tabagique est complexe et liée aux multiples substances inhalées (amines aromatiques [AA] dont arylamine, benzopyrène, diméthylbenzanthracène...). Le métabolisme des AA conduit àlaformation dela N-hydroxyalanine constituant un carcinogène actif. Différents systèmes enzymatiques

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Figure1. Tauxd’incidencedestumeursdesvoiesexcrétricesurinairessupérieuresdanslemondeenfonctiondel’âge.

permettentladétoxificationdecedérivé(lescytochromes CYP dont CYP1A1, les glutathions S-transférases ou GST et les N-acétyl transférases ou NAT). Le polymorphisme génétique de ces systèmes expliquerait la susceptibilité particulière(prédisposition)d’unindividuàdévelopperdes tumeursurothéliales[23—25].

Selonuneétudecas-témoinsmulticentrique,lerisquede développeruneTVESliéeàl’expositiontabagiqueestestimé à6,2(ORajustéselonl’âge,leniveausocioéconomique,la prise dephénacétine etdelaxatifs;niveaude preuveIII- 2)[26].Laduréed’expositionetsonintensitémodulentce risque.Ainsi,lerisqueestimédesurvenuevariede2,4pour uneconsommationinférieureà20cigarettesparjourà4,8 encasdeconsommationsupérieureà40cigarettesparjour (étudecas-témoinsmulticentrique,niveaudepreuveIII-2) [27]. Une interruption de l’intoxication deplus de10ans diminueraitlerisquedesurvenuedeTVESde60à70%.Dans unerécenteétuderétrospectivemulticentrique,l’intensité dutabagismeetsaduréepourraitavoirunrôlepronostique péjoratif en termes de récidive uniquement pour le sexe féminin(niveaudepreuve III-2)[28].Enfinlapoursuitede l’intoxicationtabagiqueaprèslediagnosticdeTVES,consti- tueraitunfacteurpronostiquededécès[29].

Facteursderisqueprofessionnels

Aminesaromatiques. Lerôledel’expositionprofes- sionnelauxAA(surtoutlabenzidineetlabêta-naphtylanine) dansledéveloppementdescarcinomesurothéliauxdesvoies urinairesestconnuetdécritdepuisdenombreusesannées [30].

De nombreuses industries (colorants, textiles, caou- tchouc,produitschimiques,pétrochimie,plasturgie,mines de charbon...) exposent les travailleurs aux AA [31].

L’absorption deces AApar l’organismepeut être réalisée parvoiedigestive,respiratoireoumêmetranscutanée.La

duréemoyenned’exposition nécessaireau développement d’uncarcinomeurothélialestdeseptansavecunelongue périodedelatencedepuislafindel’intoxication(de19à 25ans)[24].Lerisquededéveloppementd’uneTVES pyé- localicielle encas d’exposition aux AA est de 2,9 (étude cas-témoin multicentrique avec OR ajusté selon l’âge, le sexeetleniveaud’éducation;niveaudepreuveIII-2)[32].

Hydrocarbures polycycliques. Les hydrocarbures aromatiquespolycycliques (HAP)sont utiliséspour lapro- duction d’aluminium, de coke, la combustion du charbon oudanslesindustriesduferetdel’acier[31].Lesurrisque de développement d’un carcinome urothélial est de 1,6 aprèsuneexpositionprolongéeauxHAP(étudecas-témoins multicentriqueavecORajustéselonl’âge,laconsommation tabagique,etl’expositionaux AA;niveaudepreuve III-2) [33]. Ce risque rapporté aux seules TVES serait compris entre 1,19 et 2,13 (OR ajusté selon l’âge et le sexe, la consommationtabagique,leniveaud’éducationetlaprise dephénacétine;niveaudepreuveIII-2)[32,34].

Solvants chlorés. Les solvants chlorés (trichloréthy- lène,tétra-chloréthylène)sontutilisésdansl’imprimerie,la fabricationdesencres,descollesetlenettoyageàsec[31].

L’expositionàcestoxiquesinduitunsurrisquedecarcinome urothélialestiméà1,8(ORajustéselonl’âgeetlaconsom- mationtabagique; niveaudepreuve III-2) [33].Ce risque rapportéauxTVESpyélocalicielleseraitde4,68(étudecas- témoinmulticentriqueavecORajustéselonl’âge,lesexe,la consommationtabagique,leniveaud’éducationetlaprise dephénacétine;niveaudepreuveIII-2)[32].

Ilfauttoutefoissoulignerquecesétudessontanciennes etque les conditionsde travail ont évoluées depuislors.

Cesdonnéessepérennisentdans lalittératureetdansles recommandationsdelamédecinedutravailtantqu’aucune étuderécenteneseraenmesurede«gommer»cesdonnées historiques[35].

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Iatrogénie

Leschimiothérapiesalkylantesouoxazaphosphorines(cyclo- phosphamide) conduisent à la formation d’acroléine à élimination urinaire. L’action carcinogène de ce métabo- lite sur l’urothélium a été décrite au début des années 1970. Une exposition chronique (au moins deux années) conduit à un risque relatif de lésion tumorale des voies urinaires de 3,2 et seuls quelques cas de TVES ont été rapportés (niveau de preuve III-2 et IV) [36,37]. L’action pathogène de l’acroléine peut être inhibée par la prise conjointed’un protecteururothélial(MESNAousodium2- mercaptoethanesulfate)sousformed’unthioétherstable, soluble,rapidementettotalementéliminéparl’organisme.

L’utilisationdecyclophosphamidedoitêtrecontreindiquée encasd’antécédentdelésionvésicale,celle-ciconduisant àuntaux significatif derécidive dans lesVES[38](étude rétrospectivenonrandomisée,niveaudepreuveIV).

Des modèles expérimentaux ont mis en évidence le potentielcarcinogéniquedecertainslaxatifssansenexpli- quer le mécanisme d’action.Une seule étude cas-témoin menéeenAllemagnerapporteunrisquededévelopperune TVES égal à 9,62 en cas d’utilisation de laxatifs sur une année (étude cas-témoin multicentrique avec OR ajusté selon l’âge, le sexe, la consommation tabagique, le sta- tut socioéconomique et la prise de phénacétine; niveau de preuve III-2) [26]. Interdite depuis les années 1950, l’utilisationduThorotrast(dioxydedethorium),produitde contrasteàélimination urinaire, estmis encausedans la carcinogenèsedesTVESetdelavessie.L’irradiationalpha des grains de thorium accumulés dans les voies urinaires expliquecesurrisque.

Laradiothérapieexterneestunfacteurderisquereconnu decarcinomesurothéliaux,cependantaucunedonnéespé- cifique concernant les TVES n’a été rapportée à notre connaissance[36].

Infectionetinflammationchronique

Lerôledesinfectionschroniquesduhautappareilurinaire a été avancé pour expliquer la survenue de certains cas deTVES(principalementdescarcinomesépidermoïdes).Le surrisqueinduitseraitcependant peuimportant(OR=1,7; étude cas-témoin multicentrique, niveau de preuve III-2) [39].

Lacarcinogenèseurothélialeassociéeàl’infestationpar laBilharziose est-elle plus certaine.Les œufsdu Schisto- somiaHaematobiumsont déposésdans lesplexus veineux périvésicaux et urétéraux engendrant une inflammation chronique. La co-infection bactérienne et le tabagisme pourraientégalementjouerunrôlecommecofacteur.Seuls quelquesrarescas d’adénocarcinomeinduit parlaparasi- toseetlocalisésauhautappareilurinairesontdécritsdans leszonesd’endémie[24].

L’inflammation chronique induite par la présence de calcul est rarement responsable de la carcinogenèse au sein des VESavec une incidence de survenue sur terrain lithiasiqued’environ1%[24].L’histologiedesTVES surce terraincorrespondle plus fréquemmentà descarcinomes épidermoïdes. Le risque de développer une TVES en cas d’antécédentlithiasiqueseraitde2,5(enquêtedescriptive rétrospectiveavecORajustéselonl’âgeetlesexe;niveau depreuveIV-1)[40].

Autres

Plusieurs étudescas-témoinsmettentencauselaconsom- mation régulière de café et de thé comme facteur de risquededévelopperuneTVES.Néanmoins,unnombresimi- laired’étudesdemêmeniveaudepreuveneconfirmepas d’associationsignificativeentrelecafé,lethéetlesTVES.

FacteursderisquepropresauTVES Facteursderisqueendogènes

L’hypertension artérielle estdécrite comme associée à la carcinogenèse des VES.Le mécanisme est cependant peu clair(inductiondesubstancesvasoactivescommecertains proto-oncogénes,angiotensineII,facteursdecroissance...).

En cas d’hypertension, le risque de TVES est de 1,3 (OR ajustéselon l’âge,lesexeetlaconsommationtabagique; niveaude preuve III-2)[41]. Ce risquesemblese majorer encasd’hypertensionimportantenécessitantlaprised’un traitementmédicamenteux.

L’existenced’uneartérioscléroseestincriminéecomme facteurde risquedenombreuxcancers.L’étudede Hager etal.s’intéresseàl’associationentrel’artérioscléroseetles TVESsurunesérieincluant74piècesopératoiresdeNUTet 49reinsnontumorauxissued’autopsie[42].Lesauteursrap- portentunratiointima/média(marqueurd’artériosclérose) plus élevéetplus souventexcédant 1 dansles spécimens tumoraux comparativementaux reinssainsetconcluent à unsurrisquedeTVESencasd’artérioscléroselocale.

L’insuffisancerénalechronique(IRC)etlagrefferénale sont avancées comme facteur de survenue d’une TVES.

Cependant,la surincidenceliée à ces deuxfacteurs n’est rapportée que dans lapopulation asiatique (Chineet Tai- wan)[43,44].Larecherchespécifiqued’unenéphropathieà l’acidearistolochique(abordéeciaprès)n’estpasréalisée danscesétudes,limitantlesconclusionsdesauteurssurle rôledel’IRCengénéraletdelagreffe.

NéphropathiedesBalkansetauxherbeschinoises Depuis 1950, une incidence remarquable de TVES (60 à 100 fois supérieure au reste du monde) a été rapportée danscertaineszonesruralesdesBalkans(Bosnie,Bulgarie, Croatie, Roumanie etSerbie). CesTVES étaientassociées à une néphropathie endémique appelée «néphropathie desBalkans»(NeB)correspondantàundysfonctionnement tubulaire proximal.Celle-ci est responsable d’une protéi- nuriedebaspoidsmoléculaireetd’unefibroseinterstitielle denserespectantlesglomérules.LesTVESdelaNeBavaient descaractéristiquesspécifiques:

• bilatéralitéimportante(8à10%);

• absence de prédominance masculine (certaines études retrouvantmêmeuneprédominanceféminine);

• survenueenmilieurural;

• délai d’apparition de la TVES environ dix ans après le diagnosticdeNeB.

L’agent étiologique de la NeB est aujourd’hui iden- tifié comme l’Aristolochia Clematitis (plante endémique des Balkans) [45,46]. La plante, poussant au sein des champs de blé, contaminerait ainsi la farine et le pain ingérés par les habitants. Cette plante, comme toutes les espèces d’Aristolochia, contient l’acide aristolochique (AcA),composénéphrotoxique,mutagèneetcancérigène.

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Figure2. Lienépidémiologiqueentreleszonesgéographiquesdesnéphropathiesàl’acidearistolochique.

D’aprèsGrollman[67].

Une autre néphropathie associée au TVES a permis de soulignerle rôledel’AcA danslaNeB.Entre 1992et1993 enBelgique,43patientssonthospitaliséspourinsuffisance rénaleterminalesuiteàl’ingestiondeplantesmédicinales chinoises (néphropathie aux herbes chinoises [NHC]) [47].

L’enquête étiologique va mettre en évidence la substitu- tion dans le mélange médicinal de la Stephania tetracta («HanFangJi»enPinYin)parl’Aristolochiafangchi(«Guang FangJi»)[47].UneTVESaensuiteétédiagnostiquéechez presquelamoitiédespatientsintoxiqués.Lerôledel’AcA, contenudanslesplantesdugenreAristolochia,aétéensuite confirmé dans plusieurs études. Une mutation spécifique induiteparunmétabolitedérivédel’AcAestainsiretrouvée auniveauducodon139dugènep53(AAG→TAG;Lys→Stop).

Cettemutationestprépondérantechezlespatientsatteints de NeB ou NHC alors qu’elle est exceptionnelle chez les patientsporteursd’uneTVESnon-exposésàl’AcA.

Une variabilité interindividuelle et interfamiliale au développement d’une TVES est observée dans la zone d’endémiedeBalkans.Celle-cipourraitêtreexpliquéepar le polymorphisme génique des systèmes dedétoxification dechaqueindividu(notammentcytochromep450pourles dérivés toxiques de l’AcA) [48]. Il est aujourd’hui admis

deregrouperlaNeBetNHCsousuneseuledénomination: néphropathieà l’acide aristolochique(NeAA). CetteNeAA serait en fait un problème de santé publique nese limi- tant pas aux seules zones d’endémie des Balkans et la Belgique (Fig. 2). Cette intoxication toucherait dans son ensemble lecontinent asiatiqueavecune sous-estimation probable de cette étiologie d’origine médicinale dans la survenue de l’IRC et des TVES [43—45,49]. Une récente méta-analyse a établit un odd-ratio à 5,97 (IC à 95%: 2,78—12,84)dedévelopperuneTVESencasd’expositionà l’AcA[50].

Maladiedu«piednoir»(blackfootdisease)

Une surincidencede TVES (20à 26,6%de l’ensemble des carcinomesurothéliaux)estretrouvéesurlacôteSud-Ouest de l’île de Taiwan [51—53]. Dans cette région une vas- cularitepériphérique appelée «maladie du pied noir» ou blackfootdisease (BFD)aétédécrite. L’agent étiologique decettevascularitecorrespondàl’arsenic,polluantl’eau despuits. LesurrisquededévelopperuneTVESdanscette zoned’endémieseraitde2,82(étudeexposé—–nonexposé, niveaudepreuveII)[54].

(7)

Tableau1 RisquededévelopperuneTVESenrelationavecletyped’exposition.

Typed’exposition Risque Incidence Référence[no]

Générale

(Europe1995—2002)

1,2caspour100000 habitants/an

Visseretal.[9]

Tabac 6,2

(ORajusté)

— Pommeretal.[26]

Aminesaromatiques 2,97 (ORajusté)

— McCredieetStewart

[32]

Hydrocarbures polycycliques

2,13 (ORajusté)

— McCredieetStewart

[32]

Solvantschlorés 4,68

(ORajusté)

— McCredieetStewart

[32]

Terrainlithiasique 2,5 (ORajusté)

— Chowetal.[40]

Infectionschroniques 1,7 (ORajusté)

— McCredieetal.[39]

Laxatifs 9,62a

(ORajusté)

— Pommeretal.[26]

Hypertensionartérielle 1,3 (ORajusté)

— Liawetal.[41]

Néphropathiedes Balkans

— 29,2/100000

habitants/anenzone d’endémieen1998

Grollmanetal.[46]

Herbeschinoises — 40à46%despatients

exposésenEurope Inconnuesurle continentAsiatique

Debelleetal.[45]

Maladiedupiednoiret expositionàl’arsenic hydrique

1,9—15,1 (RR)

20à26%des

carcinomesurothéliaux enzoned’endémie

Yangetal.[52]

Chiouetal.[54]

Phénacétine 3,3

(RR)

— Stewartetal.[58]

Acidearistolochique 5,97 (ORajusté)

— WuetWang[50]

D’aprèsColinetal.[25].

TVES:tumeursdesvoiesexcrétricesurinairessupérieures;OR:odd-ratio;RR:risquerelatif;no:numéro.

aTouteslocalisationsurothélialesconfondues(vessieetVES).

Enzone d’endémie dela BFD, lesTVES possèdent des caractéristiquesépidémiologiquesetcliniquesspécifiques:

• prédominanceféminine(ratiohomme/femme=1/2);

• âgedesurvenueplusjeune(55—60ans);

• taux élevé de tumeurs urétérales (deux fois plus fré- quentesparrapportauxlocalisationspyélocalicielles).

De nombreuses études dans la zone d’endémie de Taiwan et ailleurs dans le monde ont mis en avant le rôle probable de l’arsenic dans la carcinogenèse urothé- liale [51—54]. Il existerait ainsi une relation dose-effet certaine pour une concentration d’arsenic supérieure à 50microg/L,avecunrisquerelatifvariantde1,9à15,1pour des concentrations d’arsenic hydrique de 10—50microg/L

à plus de 100microg/L. Les résultats sont plus contra- dictoires pour des doses inférieures à 10microg/L. Une récente étude cas-témoins menée au Banghladesh entre 2008et2011concernant1489casdelésionsrénales(dont 90 TVES pyélocalicielles) a mis en évidence un risque majoré de TVES chezles patients buvant de l’eauconta- minéeparl’arsenic(>50microg/L)(niveaudepreuveIII-2) [55].

Toutefois, l’arsenic pourrait ne pas être le seul agent pathogène responsable de l’incidence élevée des TVES à Taiwan.Ilpourraitagircommecofacteuravecnotamment l’AcA contenu dans les préparations médicinales. Chen et al.ont rapporté le rôle probable dela NeAA àTaiwan mettantenévidencedesmutationstypiquesdep53etdes

(8)

caractéristiquesanatomocliniquesdes TVES sur l’île iden- tiquesà cellesde la zone d’endémie desBalkans (Fig. 2) [49,56].

Néphropathieauxanalgésiques

Aujourd’huiinterdite,laconsommationrégulièreetprolon- gée de phénacétine contenue dans diverses préparations antalgiques est mise en cause comme facteur de risque de TVES dès 1965 [21,57]. La nécrose papillaire et la néphrotoxicité induite par ce traitement serait la cause indirectededéveloppementdeTVESparuneactionpromo- triceàlacarcinogenèsedecofacteurs(tabac,inflammation chronique...)[58].

Facteurs de risque propres au TVES

Formesfamilialesisolées

Quelques études ont rapporté des formes familiales en dehorsdetoutsyndrometumoralconnu.Certainesconcer- nent des populations avec des caractéristiques d’isolat génétique (Mormons de l’Utah, insulaires de Dalmatie, Islandais). En dehorsd’un âge au diagnostic plus précoce (56à62ans),aucuncritèrespécifiqueépidémiologique,cli- niqueouanatomopathologiquen’aétémisenévidencedans cecadre.

Danscescasfamiliaux,lerisquerelatifdedévelopperun carcinomeurothélialchezlesapparentésdepremierdegré variede1,2à2.Cerisqueestmajoréencasdediagnostic précoceavant60ansetsilesujetatteintestunefemmeou unnon-fumeur[59—61].

Unesusceptibilitégénétiqueintrafamilialeauxdifférents carcinogènes urothéliaux est avancée pour expliquer ces cas.

Formesfamilialeshéréditaires SyndromeHNPCC

Le syndrome human non polyposis colorectal carcinoma (HNPCC)(ousyndromedeLynch)estuneformefamilialede cancerscolorectauxquicomptepour1à5%decestumeurs.

Lesmécanismes génétiquesde cesyndrome sont évoqués dansunautrearticledecerapport.

Cesyndromeàtransmissionautosomiquedominanteest subdiviséen2types:

• le typeIcorrespondàdes casd’adénocarcinomes colo- rectaux au sein de familles répondant aux critères d’Amsterdamrévisés;

• letypeIIreprendlescritèresdutypeIavecenplusune associationàd’autrescancersextra-coliques(endomètre, ovaires,voiesurinairessupérieures,intestingrêle,esto- mac,voiesbiliaires,larynx,cerveau).

Auseindecesyndrome,lesTVESsontlatroisièmeloca- lisation du spectre tumoral en terme de fréquence (soit environ 5%) après lesadénocarcinomes coliques (62%) et endométriaux(9%)[62].Lerisquerelatifdedévelopperune TVES encas d’HNPCCvarie de14 à22 dans lalittérature [62,63].

LasuspicioncliniquedeTVESliéàl’HNPCCestévoquée à l’aidedes critères révisés de Bethesda etd’Amsterdam II. Enutilisant lescritèresrévisés deBethesda,uneétude multicentrique franc¸aise, incluant 1122 patients porteurs d’une TVES, a considéré que 21,3% des patients était

potentiellementenrapportavecunsyndromeHNPCC[64].

Cescritères sontrapportésdans unefichederecueilpour leclinicienurologue(AnnexeA)[64].

En cas de suspicion clinique, la confirmation diagnos- tique nécessite une recherche du statut d’instabilité des microsatellites(MSI)etl’expressionprotéiqueenimmuno- histochimiedesgènes deréparationdesmésappariements del’ADN.

Les caractéristiques cliniques spécifiques des TVES du syndromeHNPCC[62,65]sont:

• une prédominance féminine (sex-ratio homme/femme= 0,95);

• unâgemoyendesurvenueplusjeune(55—60ans);

• untauxélevédetumeursurétérales(51%);

• un ou des antécédents familiaux de cancer du spectre HNPCC.

Classiquement,lestumeursdevessienesontpasinclues dans le spectre tumoral de l’HNPCC [62]. Cependant, de récentstravauxsuggèrentunsurrisquedecetypedelocali- sationnotammentencasdemutationdugènehMSH2[66].

VariantsraresdusyndromeHNPCC

LesyndromedeMuir-Torre:sous-typedusyndromeHNPCC associéàdestumeurscutanées(tumeursdesglandesséba- cées ou kérato-acanthomes) de la face et du tronc. Ce syndromeest exceptionnel; la mutationla plus fréquem- mentretrouvéeestcelledugènehMSH2.

Le syndrome de Turcot: autre sous-type de syndrome HNPCCassociéàdestumeurscérébrales(glioblastomes).

Prédispositionsgénétiques

Lesprédispostionsgénétiquesaudéveloppement desTVES ont été abordées dans un autre chapitre de ce rapport.

Celles-cisedivisentenpolymorphismedumétabolismedes carcinogènesetpolymorphismedesgènesderéparationde l’ADN.

Conclusion

EnEurope,letauxstandardiséàl’âgedesTVESestde1,2 caspour100000habitants.L’incidencedestumeurspyélo- caliciellesest stabledepuis 30ans alors quela fréquence des localisations urétérales est en augmentation avec le temps.Lesstadesetgradesavancéssontlesplusfréquents au moment du diagnostic et l’âge moyen est de plus en plustardif(70ans).Lesétiologiestabagiquesetprofession- nelles, communes aux localisations vésicales, restent les plusfréquentes. Ilexistecependant des facteursenviron- nementauxspécifiquesauxTVES(NeAA,BFD,phénacétine).

L’interaction entre la vulnérabilité génétique de certains individusetl’expositionàcescarcinogènesenvironnemen- taux pourrait être à l’origine de la genèse d’un certain nombredeTVESsporadiques.

Déclaration d’intérêts

Lesauteursdéclarentnepasavoirdeconflitsd’intérêtsen relationaveccetarticle.

(9)

Annexe A. Fiche de recueil des critères cliniques faisant suspecter le caractère héréditaire d’une tumeur de la voie excrétrice urinaire supérieure

Âgedudiagnostic <60ans >60ans

Sexe Femme Homme

AntécédentpersonneldecancerduspectreHNPCC (Cochersioui)

Cancercolorectal

Cancerdel’estomac

Cancerbiliaire

TVEScontrolatérale

Cancerdel’endomètre

Cancerdel’ovaire

Cancerdugrêle

Glioblastome

AntécédentfamilialdecancerduspectreHNPCC

(Cochersivraipourascendantdepremierdegréousiâgedesurvenue<50ans)

Cancercolorectal

Cancerdel’estomac

Cancerbiliaire

TVEScontrolatérale

Cancerdel’endomètre

Cancerdel’ovaire

Cancerdugrêle

Glioblastome

SuspiciondeTVEShéréditaire

(N’importequellecasecochéerendlecassuspect)

Âge<60ans

AntécédentpersonneldecancerduspectreHNPCC

Unascendantdupremierdegré<50ansavecuncancerduspectreHNPCC DeuxascendantsdupremierdegréavecuncancerduspectreHNPCC

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