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DYNAMIQUE DU TRAIT DE CÔTE APRÈS LA RÉALISATION DES OUVRAGES DE PROTECTION À L’EST DE L’ÉPI SIAFATO À COTONOU

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

*********

ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES DE L’INGENIEUR (ED-SDI)

*************

Master de Recherche en Géomatique et Environnement

*************

RAPPORT DE STAGE

Thème :

DYNAMIQUE DU TRAIT DE CÔTE APRÈS LA RÉALISATION DES OUVRAGES DE PROTECTION À

L’EST DE L’ÉPI SIAFATO À COTONOU

Présenté par :

Gbèdétin Brice HOUNSOU Encadré par:

Dr Makpondéou MAKPONSE Maître Assistant de CAMES

Enseignant – chercheur à la FLASH/UAC

Sous la direction de :

Professeur Victor S. GBAGUIDI

Maître de Conférences des Universités du CAMES Enseignant Chercheur à l’EPAC/UAC

Année académique : 2015-2016

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REMERCIEMENTS……….…….ii

SIGLES ET ACRONYMES……….……….…..……..……..iii

LISTE DES TABLEAUX………..……….………..…....iv

LISTE DES FIGURES………..……….v

RESUME………..……….…….…………...vi

ABSTRACT………..……….vi

INTRODUCTION………..………..……..……….………..1

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ……….…….3

1.1 Cadre théorique de l’étude……….………..……….………4

1.1.1 Synthèse bibliographique ……….……….……….…4

1.1.2 Contexte, justification et problématique………...……….…………6

1.1.3 Hypothèses de recherche….………..………8

1.1.4 Objectif général et objectifs spécifiques………...……...8

1.1.5 Clarification des concepts ……….………..9

1.2 Présentation de la zone d’étude ……….….………..…….……….11

1.2.1 Situation géographique et administrative de la zone d’étude………...………..………….11

1.2.3 Données biophysiques………..………..……….….……….20

1.2.5 Hydrologie marine et la bathymétrie……….23

1.3 L'érosion du littoral dans le Golfe du Bénin………..………..………..……….27

1.3.1 Les facteurs de la dynamique actuelle………..………..……….….27

1.3.2 L'impact des aménagements……….………..………….32

1.4 Fonctionnement des ouvrages réalisés………..……….………….……….34

CHAPITRE 2 : DEMARCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE ……….…..………36

2.1 Méthodes et mesures ……….……….………..………..37

2.2 Traitement des données……….……….………….……….……….…….……42

2.3 Modèle d’analyse des résultats……….……….………….……….……….………43

2.4 Autres techniques……….……….………….……….……….………..………44

CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION……….………..……….…………45

3.1 Variation du trait de côte avant la réalisation des épis……….………..…………46

3.2 Variation du trait de côte obtenue à partir des levés de la ligne de crête après implantation des épis au cours des années 2012 et 2015 ……….………....………..…..………53

3.3 Comparaison des traits de côte au cours des années 2015 et 2017……….….………..…..………56

3.4 Evolution du littoral à l'Est de l'épi 7……….………..……....………59

3.5 Les actions de sauvegarde du littoral…...…..67

CONCLUSION………..………68

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES……….………..69 ANNEXES

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i | P a g e DEDICACE

Je dédie ce travail de fin d'études à :

 Dieu le Père Tout-Puissant sans Qui je n’aurais pu achever ce travail, et m’a permis de gravir encore une fois cet échelon dans ma formation professionnelle;

 A toutes les personnes qui par leurs actions, ont contribué à faire de moi l’homme que je suis aujourd’hui.

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ii | P a g e REMERCIEMENTS

Au terme de cette recherche, je voudrais témoigner toute ma reconnaissance à tous ceux qui ont contribué à la réalisation du présent travail. C’est avec un réel plaisir que je profite de ces quelques paragraphes pour témoigner toute ma gratitude et exprimer mes vifs remerciements à toutes les personnes qui ont apporté leurs concours dans l’aboutissement de ce travail de recherche.

J’exprime ma profonde gratitude à :

 Monsieur Victor S. GBAGUIDI, Maître de Conférences des Universités, Directeur de l’entreprise ECCO-GC qui a accepté diriger ce travail. Qu’il reçoive à travers cet œuvre toute la satisfaction morale ;

 Monsieur Makpondéou MAKPONSE, Maître Assistant de CAMES, Enseignant chercheur à la FLASH/UAC pour sa disponibilité permanente et les énormes sacrifices qu’il a consentis lors des différents encadrements tout au long de mes travaux de recherche ; recevez ici mes hommages pour une mission accomplie ; Mes remerciements vont également à l'endroit de tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce travail, en particulier :

 Monsieur Nicolas Coffi ADJE, ingénieur ESIGT/Géomètre-Expert, qui m’a initié dans les travaux de recherche sur le littoral et m’a toujours accompagné dans la collecte des données;

 la direction de

l’

Ecole Doctorale des Sciences de l’Ingénieur pour avoir initié cette formation et en particulier le personnel enseignant qui a contribué à ma formation ;

 Mes camarades de promotion pour l’ambiance de fraternité et de convivialité qui a prévalu tout au long de notre cursus ;

 Aux honorables membres de jury pour avoir accepté de sacrifier un bout de leur précieux temps afin de juger la qualité de ce travail ;

 La direction de l’ESIGT par le biais de sa directrice, Madame Conchita MEVO- GUEZO KEDOWIDE, qui n’a ménagé aucun effort pour mettre à notre disposition le matériel dans le cadre des missions topographiques effectués,

 A tout le personnel de la DLEC ainsi qu’à la coordination du Projet de Protection de la Côte à l’Est de Cotonou pour leur sympathie et leur aide ;

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iii | P a g e LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES

ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement

BCEOM : Bureau Central d'Etudes pour les Equipements d'Outre-Mer BRGM : Bureau de Recherches Géologiques et Minières

DLEC : Direction de Lutte contre l’Erosion Côtière DPM : Domaine Public Maritime

ECCO-GC : Engineering Consulting and Construction Office du Genie Civil ED-SDI : Ecole Doctorale des Sciences de l’Ingénieur

FLASH : Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines FULAM : Front Uni de Lutte contre l’Avancée de l’Océan GIZC : Gestion Intégrée des Zones Côtières

GPS : Global Positionning System IGN : Institut Géographique National

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique IRHOB : Institut de Recherches Halieutiques et Océanographiques du Bénin MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme MUHA : Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Assainissement OTD : Oméga Technologie Développement (Ingénieurs-Conseils) PAC : Port Autonome de Cotonou

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation RNIE : Route Nationale Inter Etats

SIBEAU : Société Industrielle d’Equipement et d’Assainissement Urbain SHOM : Service Hydrographique et Océanographique de la Marine UAC : Université d’Abomey-Calavi

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

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iv | P a g e LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES

Liste des tableaux

Tableau I : Population des communes dans l’aire d’étude………..14 Tableau II : Répartition des effectifs de la population de Cotonou par arrondissement…...15 Tableau III : Répartition spatiale de la population de la commune de Sèmè-Podji par sexes16 Tableau IV : Industries métallurgiques et de bois de la zone d’étude situées dans la commune de Cotonou………….……...……...………...……….…...…17

Tableau V : Industries agro-alimentaires de l’aire du projet situées dans la commune de Cotonou………..……....………..………...17

Tableau VI : Industries de textiles et d’imprimeries de l’aire du projet situées dans la commune de Cotonou…...………...………...………..………..18 Tableau VII : Industries de plastiques et autres de l’aire du projet situées dans la

commune de Cotonou………...………..……….……...……….18 Tableau VIII : Industries de l’aire du projet situées dans la commune de Sèmè-Podji….….20 Tableau IX : Tableau de calcul du taux d’érosion triennal à l’Est de l’épi SIAFATO...48 Tableau X : Comportement des lignes de crête dans chaque cellule en septembre 2012 et mai 2015………..55 Tableau XI : Comportement des lignes de crête dans chaque cellule en mai 2015

et février 2017……….56 Tableau XII : Comportement des lignes de crête dans chaque cellule en mai 2015

et mai 2017……….….58 Tableau XIII: Tableau de calcul du taux d’érosion biennal à l’Est de l’épi 7…….…….…..62 Tableau XIV : Calcul du taux d’érosion entre février 2017 et mai 2017……….…...63 Tableau XV : Tableau récapitulatif du taux d’érosion……….………..………...64 Tableau XVI : Coût des parcelles sujettes à l’érosion en aval de l’épi 7 sur chaque

décennie (période allant de 2017 à 2050) ………..65

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v | P a g e Liste des figures

Figure 1 : Situation géographique des communes de Cotonou et de Sèmè-Podji…………...13 Figure 2 : Situation de la zone côtière du Ghana, du Togo et du Bénin………..23 Figure 3 : Prévision des marées à Cotonou, Lomé et Keta (journée du

28 septembre 2002)…..………....……24 Figure 4 : Bathymétrie et faciès sédimentaires de la plage sous-marine et du plateau

continental béninois ………...………...26 Figure 5 : Profil de l’estran et de la shoreface à Cotonou et à Ouidah …….…………..….…26 Figure 6 : Carte de situation du golfe du Bénin………...………28 Figure 7 : Directions d'attaque des vagues………..……….29 Figure 8 : Hauteur des vagues……….………..….………..……29 Figure 9 : Agitation à Lomé et à Cotonou. Fréquence de dépassement de la hauteur

significative………29 Figure 10 : Courbes granulométriques types.………..………30 Figure 11 : Principe de fonctionnement des épis……….…………34 Figure 12 : Position du trait de côte au cours des années 2009 et 2012 entre

l’épi SIAFATO et l’épi 1………..……….51 Figure 13 : Position du trait de côte en octobre 2009 et septembre 2012 entre

l’épi 5 et l’épi 6………..….52 Figure 14 : Position du trait de côte en octobre 2009 et septembre 2012 et mai 2015

entre l’épi 1 et l’épi 2……….….54 Figure 15 : Lignes de crête des mois de mai 2015 et février 2017 entre les épis 1 et 2...…57 Figure 16 : Lignes de crête des mois de mai 2015 et février 2017 entre les épis 5 et 6…...…57 Figure 17 : Lignes de crête des mois d’octobre 2009, septembre 2012, mai 2015,

février 2017 et mai 2017 à l’Est de l’épi 7………61 Figure 18 : Proposition d’un plan d’expropriation des parcelles sujettes à l’érosion

en tenant compte du taux d’érosion de 26m et 35m par an………..…66

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vi | P a g e RESUME

L’érosion côtière à l’Est du littoral de Cotonou a engendré des conséquences environnementales, économiques, sociales et culturelles graves, dues à la dégradation très avancée de la côte à l’Est de l’épi SIAFATO. Plus de 500 m de terres ont été englouties par la mer depuis 1963. Dans le but de freiner l’érosion côtière à l’Est de l’épi SIAFATO à Cotonou, sept épis ont été construits. L’étude vise à analyser l’évolution du trait de côte après la construction des sept épis situés à l’Est de l’épi SIAFATO. Pour y parvenir, plusieurs phases de levés topographiques à l’aide du GPS bifréquence ont été effectués. A l’issue de ces travaux de terrain, tout en s’appuyant sur les données relevées en l’an 2015 et celles collectées au cours des années 2009 et 2012, des résultats intéressants ont été dégagés.

L’analyse des lignes de crête de 2012 et 2015 avait indiqué un net recul du trait de côte entre l’épi SIAFATO et l’épi 7. L’étude menée en 2017 rend compte de la stabilisation du trait de côte dans la plupart des cellules lorsqu’on compare les lignes de crête de 2015 et 2017. Ces résultats suggèrent que la tendance à l’accrétion dans les cellules se poursuit de nos jours avec cependant quelques érosions localisées. Par contre en amont et en aval de l’épi 5, les résultats obtenus ne sont pas conformes aux résultats escomptés. Les traits de côte de 2017 renseignent d’une avancée de la mer sur le continent allant de 6m à 11m par rapport à ceux obtenus en 2015. A cet égard, l’étude de la stabilité de ces ouvrages s’avère nécessaire. En aval de l’épi 7, le taux d’érosion calculé est de l’ordre de 26 m/an contrairement à 35m/an obtenu au cours des études de 2015. Il s’ensuit que l’avancée de la mer ne se fait pas de façon linéaire. Néanmoins, ces résultats marquent la poursuite vertigineuse de l'érosion dans ce segment de côte non protégée. Il urge de prendre des mesures hardies pour sauvegarder le patrimoine foncier dans cette partie du littoral

Mots clés : Cotonou, érosion côtière, traits de côte, épi, accrétion.

ABSTRACT

Coastal erosion at the east of Cotonou coast has produced serious environmental, economic, social and cultural consequences, due to the very advanced degradation of the coast at the east of SIAFATO’s headland. More than 500 meters of land has been swamped by the sea since 1963. In order to curb this phenomenon at the east of SIAFATO’s headland at Cotonou, seven headlands have been constructed.

The study aims to analyze the evolution of the coastline after the building of the seven headlands located at the east of SIAFATO’s headland. To achieve this, several phases of topographic surveys by using GPS dual frequency were performed. At the end of this fieldwork, while relying on the data collected in the year 2015 and those collected during the years 2009 and 2012, interesting results were identified. The analysis of the 2012 and 2015 crest lines indicated a sharp decline in the coastline between SIAFATO’ headland and the seventh headland. The study conducted in 2017 reports on the stabilization of the coastline in most compartment when comparing the 2015 and 2017 crest lines.

These results suggest that the accretion trend in cells continues nowadays with Nevertheless some localized erosions. On the other hand, upstream and downstream of the headland 5, the results obtained are not in line with the expected results. The coastlines of 2017 indicate the sea advance on the continent from 6m to 11m compared to those obtained in 2015. In this respect, the study of the stability of these structures is necessary. Downstream of the headland 7, the calculated erosion rate is of the order of 26 m / year contrary to 35m / year obtained during the studies of 2015. It follows that the sea advance does not making linearly way. Nevertheless, these results mark the vertiginous pursuit of erosion in this unprotected segment coast. It is urgent to take bold measures to safeguard the landed property in this part of the coastline.

Key words: Cotonou, coastal erosion, coast line, headland, accretion

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1

Introduction

L’érosion côtière est l’un des principaux problèmes environnementaux auxquels est confronté le littoral de la zone de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (IBE et AWOSIKA, 1991) avec des cas notoires comme le delta de la Volta au Ghana (LY, 1980), les abords du port de Cotonou ou de Lomé dans le Golfe de Guinée (ROSSI, 1988 ; ROSSI, 1989a ; 1989b ; CODJIA et DOMINGO, 1998 ; BLIVI, 2001 ; BLIVI et ADJOUSSI, 2004 ; BLIVI, 2005) ou encore la baie de Port Bouet et le Grand-Lahou près d’Abidjan en Côte d’Ivoire (HAUHOUOT et al., 1997).

La morphodynamique côtière fait partie des contextes géographiques d'étude et de recherche environnementale et analyse les séquences réflexives et dissipatrices des plages constituant le système d'évolution des côtes sableuses dans le golfe de Guinée (BLIVI, 2001). L'érosion côtière marque les plages dont le processus lie les paramètres d'océanographie côtière, le volume sédimentaire, la configuration du rivage et les facteurs anthropiques. Pour maîtriser ce phénomène, des ouvrages maritimes ont été inventés ayant pour corollaire de perturber le mécanisme hydro-sédimentaire sous l'impulsion d'une puissante dérive littorale et exacerbent la vitesse d'érosion de plage. Les impacts de recul sont généralement assez forts notamment 12m/an sur le segment de 5 km de côte à l'Est du système d'infrastructures portuaires de Cotonou au Bénin (BLIVI, 2001). Les données socio-économiques, de façon générale, restent à maîtriser pour définir l'impact économique occasionné et prétendre à un développement intégré d'aménagement côtier conséquent. Les différentes études de modélisations et de protection de la côte par sept ouvrages en enrochement à l’est de l’épi SIAFATO, ont été très onéreuses. Les sites demeurent protégés et stables. Toutefois, sur la base des données existantes, l'attention reste toujours focalisée sur le rythme de l'évolution du trait de côte en divers points très caractéristiques et l'analyse en cours se situe dans le contexte du changement climatique au regard de la vulnérabilité prévisionnelle des écosystèmes côtiers.

En inscrivant pleinement nos travaux dans le cadre du «Bilan prospectif», nous nous sommes intéressés à l’étude de la dynamique du littoral après l’implantation des épis situés à l’est de l’épi SIAFATO. Cette étude s’envisage à deux échelles temporelles et spatiales. Elle est fondée d’une part, sur une synthèse des travaux effectués de 2009 à 2015 sur cette portion du littoral et, d’autre part sur le comportement hydrodynamique et sédimentaire actuel qui s’opère entre deux ouvrages de protection de type épi et par conséquent sur toute la zone d’impact du projet de construction desdits ouvrages. L’objectif est de mettre en évidence et de

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2

mesurer les phénomènes d’érosion et d’accumulation intervenus depuis plusieurs années à ces deux échelles.

Ainsi les différents chapitres développés à cette fin mettent en exergue ce qui suit:

-le cadre théorique et la présentation de la zone d’étude dans le premier chapitre, qui fera également ressortir l’occupation du milieu à travers les diverses activités qui y sont menées ainsi que les caractéristiques physiques du milieu conduisant à l'érosion du littoral dans le Golfe du Bénin ;

- la démarche méthodologique utilisée pour la collecte et le traitement des données, dans le deuxième chapitre ;

- Enfin les résultats et discussion, au travers des différentes analyses effectuées sont exposés dans le troisième chapitre. Ces résultats et suggestions feront ressortir dans un premier temps le taux annuel moyen d’érosion avant la réalisation des épis, dans un second temps à l’étude comparée des traits de côte de 2012 à 2017 (au démarrage et après la construction des épis) et enfin dans un troisième temps procéder à l’évaluation du comportement du littoral et de la crête de la plage en aval du dernier épi (épi 7).

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CHAPITRE 1

CADRE THEORIQUE ET PRESENTATION

DE LA ZONE D’ETUDE

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1.1 CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE 1.1.1 Synthèse bibliographique

La problématique de l’érosion côtière a été abordée par plusieurs auteurs qui reconnaissent pour la plupart l’ampleur de leurs conséquences socio-économiques sur l’environnement en général et sur les hommes en particulier.

S’appuyant sur les travaux de la Commission sur l’Environnement Côtier de l’Union

Géographique Internationale, BIRD (1985) estimait que le processus de recul du trait de côte affectait à l’époque plus de 70 % des plages de la planète.Pour FAYE (2010), les littoraux ouest-africains constitués en grande partie d’estuaires et de plages n’échappent pas à cette évolution régressive.

En se référant au « livre Blanc » de l’ABE (1999), il souligne que l’arrêt du transit littoral par les ouvrages portuaires de Lomé, de Cotonou et de Lagos explique en grande partie les problèmes d'érosion côtière observés à l'Est de ces ports. L’ouverture des carrières de sable sur le littoral est la cause principale des érosions locales connues à certains endroits et qui aggrave également l’érosion causée par l'arrêt du transit littoral par les ouvrages portuaires.

C’est ce que confirme le rapport de la commission de l’UEMOA en 2007 ; l’érosion côtière est due à des facteurs naturels et anthropiques :

- les facteurs naturels sont liés à la géomorphologie et la nature pétrographique des côtes (faible pente, substrat sableux) et à des phénomènes hydrodynamiques provenant de l’océan (remontée du niveau de la mer, courants, insuffisance des apports sédimentaires des fleuves, etc.) ;

- les facteurs anthropiques découlent des divers aménagements portuaires, des ouvrages sur la côte et des prélèvements divers (sables, graviers, etc.) entraînant ainsi la perturbation de l’équilibre naturel.

BLIVI (1993) pour sa part, en analysant l’ampleur du phénomène de l’érosion sur la ville de Cotonou et ses environs, souligne que le littoral du golfe du Bénin n'est pas épargné. II est soumis à une violente érosion depuis le début du siècle par suite du comblement des anciens bras du delta de la Volta et surtout d'une série d'aménagements tels que le barrage d’Akossombo sur le fleuve Volta, les ports en eau profonde de Lomé, de Cotonou et les môles de Lagos sans la prise en compte de leurs impacts possibles sur l'environnement.

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Quant à ROSSI (1988), la côte est longée depuis l'embouchure de la Volta jusqu'au Nigeria, par une puissante dérive littorale dont la capacité maximale de transport, évaluée au Togo, est de l'ordre de 1,5 millions de m3/an.

Cette assertion a été renforcée par OTD (2005) qui déclare que : le transit devant le littoral de Cotonou est estimé annuellement entre un million deux cent mille (1.200.000) m3 et un million cinq cent mille (1.500.000) m3 et représente un véritable «fleuve sédimentaire» qui y circule1.

En résumé, selon ces différents auteurs, l’érosion du littoral de Cotonou a plusieurs origines:

la nature pétrographique et la géomorphologie des côtes, les phénomènes hydrodynamiques provenant de l’océan, les ouvrages portuaires érigés ou autres aménagements, etc., autant de facteurs déterminants de l’érosion aux impacts environnementaux et socio-économiques majeurs sur la population.

1 Estimations de 1956 – 1963 lors de la construction du port de Cotonou et confirmées par des études récentes de l’IPD (2002)

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1.1.2 Contexte, justification et problématique

Les études menées ces dernières années dans les différentes régions du monde montrent que la régression des côtes sableuses est un phénomène planétaire (FAYE, 2010).

Plus récemment, (BEER, 1997) soulignait aussi que l’évolution des littoraux sableux est dominée généralement par une tendance régressive.

Les processus d'érosion et d'accumulation caractérisent les plages du golfe de Guinée (GUILCHER, 1954). Ils sont marqués par des rythmes d’évolution très variés en fonction des paramètres et ont fait l’objet d'un suivi technique.

A l’instar des pays du Golfe de Guinée, le Bénin subit les affres causées par le phénomène de l’érosion côtière (HOUNSOU, 2015).

Dans les années 1960, un équilibre dynamique existait lorsque deux faits sont venus en modifier les paramètres : d'une part la mise en service du barrage d'Akossombo, une cinquantaine de kilomètres en [amont de l'embouchure de la Volta, d'autre part, la construction des ports en eau profonde de Lomé et Cotonou, qui ont totalement interrompu le cheminement des sables vers l'Est (ROSSI, 1989).

Depuis quelques décennies la côte dans le golfe de Guinée est soumise à une violente érosion due aux causes naturelles et surtout anthropiques (BLIVI, 1993b ; ANTHONY et BLIVI, 1999). Les jetées des ports de Lomé et de Cotonou interceptent le volume sédimentaire en transit et provoquent une perturbation des conditions hydrosédimentaires le long de la côte.

Elle se traduit par une plage en progradation et une plage en érosion. Ces états de plage se caractérisent par une progression successive du trait de côte dans le temps et dans l'espace (CEE, 1989 ; Rossi, 1989). Des reculs de l'ordre de 10 m/an sont observés sur 4 à 5 km de côte à l'est du système d'ouvrages maritimes de Cotonou (BLIVI, 1993).

Cette caractérisation morphodynamique de plage, aussi bien à court qu'à long terme, est une réponse des variations significatives du budget sédimentaire dont les conséquences sont très importantes du fait de l'utilisation de l'espace pour des activités industrielles, urbaines très variées et d'une forte concentration de population.

Les dommages générés dans les pays du golfe de Guinée sont très considérables : des déplacements de populations, des mutations socio-économiques très difficiles, des destructions d'infrastructures diverses (habitats, routes, plantations, hôtels), des reconstructions de route. L'effet économique accompagne ce phénomène et affecte négativement, surtout les populations.

(15)

7

A cet effet, des mesures de protection de la partie de la ville menacée et des berges de la lagune ont été envisagées, notamment à travers un complexe d’ouvrages érigés (OTD, 2005).

Selon la revue de solutions de protection des côtes les plus courantes, UEMOA (2010) relative à la défense des côtes et aménagements : si les enjeux sont importants, voire vitaux et ne peuvent être déplacés, on optera pour des solutions de défense côtière, tout en sachant, comme l’a largement montré le programme européen EUROSION (2004), que les défenses lourdes (« durcissement de la côte ») se traduisent généralement déjà par une aggravation de la situation initiale

Au Bénin, sur le site du nouveau quartier à Akpakpa, la situation est également très significative à l’Est des ouvrages implantés au port autonome de Cotonou où le recul est de 8.50 m/an (HOUNSOU, 2015).

De ce fait, Il est fréquent de noter la plainte des populations environnantes, évoquant le désastre par moments. C’est pourquoi, dans le but de protéger les intérêts de ces populations riveraines et environnantes et de lutter contre cette catastrophe, l’Etat béninois a pris certaines mesures à cet effet. C’est ainsi qu’une équipe d’experts hollandais a été commise avec pour mission d’évaluer l’importance de l’avancée de la mer et les possibilités de protection des côtes (GERAUD, 2007).

A l’issue des visites et observations des 125 km de côtes béninoises, ils ont préconisé ce qui suit:

 lancer une politique de gestion des côtes,

 interdire l’exploitation du sable marin,

 supprimer l’occupation anarchique des zones menacées par la construction des embouchures pérennes entre Grand-Popo et Ouidah ;

 assurer la gestion concertée de tous les projets touchant à l’exploitation de la côte au niveau national ;

 organiser le dialogue avec les Etats voisins pour la mise en place d’un programme sous régional de protection côtière.

Ainsi le projet de réalisation, à l’Est de l’Epi SIAFATO, de sept (07) ouvrages de protection de la côte de type épi avec une réorientation de l’ancien épi SIAFATO a été proposé en l’an 2003 (ROCHE-BAIRD, 2003) et dont la réalisation effective a commencé en Octobre 2009 pour être achevée en Juin 2014. Depuis la fin de la réalisation de ce projet, une étude d’évaluation des résultats a été faite en 2015 sur le fonctionnement de ces épis (HOUNSOU, 2015).

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Suite à cette étude, quelques questions méritent d’être soulevées :

 L’adoption des ouvrages de protection de type ”épi” pour la maîtrise de l’érosion côtière est-elle efficace ?

 Comment se comporte le trait de côte dans chacune des cellules puis en aval du dernier épi (épi 7) vu que sa partie Est n’est pas protégée ?

 L’accrétion ou l’érosion constatée après la réalisation des épis a-t-elle comblé les attentes par rapport aux prévisions ?

Dans la perspective de procéder au suivi régulier de l’évolution hydro sédimentaire de cette partie du littoral et d’en déduire les conclusions qui émanent des résultats de protection issus du fonctionnement des épis, nous avons décidé de réfléchir sur le thème : “Dynamique du trait de côte après la réalisation des ouvrages de protection situés à l’Est de l’épi SIAFATO à Cotonou ”

Pour y parvenir, les hypothèses suivantes ont été formulées pour structurer la présente étude.

1.1.3 Hypothèses de recherche

 La morphologie de la côte et certaines actions humaines favorisent l’érosion.

 Les ouvrages de protection de la côte à l’Est de l’épi SIAFATO jouent un rôle prépondérant dans le maintien du trait de côte;

 L’accélération rapide de l’érosion à l’Est de l’épi 7 témoigne de l’absence d’ouvrages de protection.

Pour vérifier ces hypothèses, les objectifs suivants ont été fixés :

1.1.4 Objectif général et objectifs spécifiques

1.1.4.1 Objectif général

L’objectif général est d’étudier l’évolution du trait de côte après la réalisation des ouvrages de protection situés à l’est de l’épi Siafato.

1.1.4.2 Objectifs Spécifiques Il s’agit de façon spécifique de :

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 Analyser les lignes de crête issues des relevés topographiques entre deux périodes 2012 et 2015

 Etudier la position de la ligne de crête entre chaque cellule après la réalisation des ouvrages de protection au cours des années 2015 et 2017;

 Estimer la dynamique du littoral à l’est de l’épi 7.

Vu le caractère pluridisciplinaire de cette étude, certains concepts ont été clarifiés.

1.1.5 Clarification des concepts

Les principaux concepts intégrés à cette étude sont : érosion côtière, houle, trait de côte, accrétion, hydrodynamique, épi, brise lame, engraissement, littoral, estran.

L’érosion côtière : est avant tout un processus naturel. Elle peut se définir comme l'emprise de la mer sur la terre et doit s'observer sur des périodes suffisamment longues pour éliminer les effets du climat, des tempêtes et des régimes locaux de transports sédimentaires (EUROSION, 2004)

La houle : est une oscillation régulière de la surface de la mer, indépendante du vent local (car formée plus loin) et dont la période est de l'ordre de la dizaine de secondes. Ce mouvement d'ondulation de la mer ne crée pas de déferlement de vagues.

(http://www.aquaportail.com/definition-4642-houle.html#ixzz3iYLQVvf0)

Le trait de côte : Selon le rapport du BRGM présenté par AUBIE, MALLET et FAVENNEC en collaboration avec HOAREAU (2011), la notion de trait de côte diffère selon les usages et organismes. En France métropolitaine on distingue par exemple :

- celle employée par le Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM) pour lequel le trait de côte correspond à « la laisse des plus hautes mers dans le cas d’une marée astronomique de coefficient 120 et dans des conditions météorologiques normales (pas de vent du large, pas de dépression atmosphérique susceptible d’élever le niveau de la mer) » (SHOM, 2011) ;

- le « trait de côte dynamique » parfois relevé dans le cadre de programmes de recherche, correspondant à la limite des plus basses mers de vive-eau,

- le zéro issu du Nivellement Géodésique Français (NGF) de l’IGN, etc.

(18)

10

Les prescriptions générales du schéma directeur (UEMOA, 2010) définissent le trait de côte comme la limite des plus hautes mers de vive eau de marées exceptionnelles. Il sépare les milieux terrestres et marins. On le distingue peu de la limite supérieure du Domaine Public Maritime (DPM) naturel plus facilement caractérisé par la limite de végétation caractéristique des milieux salés. Conventionnellement (en Europe) le coefficient 120 est utilisé pour définir la plus haute marée de vive-eau sans surcote ni décote. De nombreux facteurs (vents, houle, pression atmosphérique) peuvent toutefois et avec un même coefficient de marée modifier cette ligne, qui restent donc avant tout conventionnelle.

Il est également défini comme : une ligne qui marque la limite jusqu'à laquelle peuvent parvenir les eaux marines; c'est-à-dire la limite la plus extrême que puissent atteindre les eaux marines, autrement dit l'extrémité du jet de rive lors des fortes tempêtes survenant aux plus hautes mers de vives eaux. Elle est définie par le bord de l'eau calme lors des plus hautes mers possibles (http://www.aquaportail.com/definition-4370-trait-de-cote.html#ixzz3eLirUCY2) Dans le cadre de la présente étude, le trait de côte est la ligne qui marque la limite jusqu’à laquelle peuvent parvenir les eaux marines c'est-à-dire la limite extrême. Le trait de côte est désigné parfois dans ce mémoire par l’appellation ″ligne de crête″.

Accrétion : Augmentation de masse par apport de matière, agglomération. En géologie, c’est l’accroissement d’une région continentale ou océanique par apport de matériaux extérieurs.

(Dictionnaire « le petit LAROUSSE », 1994)

Par accrétion on désigne le développement progressif d'une forme ou d'une accumulation qui s'enrichit par des apports nouveaux. Ce développement concerne soit l'épaississement de l'accumulation, soit son extension latérale. C'est un processus d'enrichissement par voie chimique, mais aussi physique.

(http://www.aquaportail.com/definition-4505-accretion.html#ixzz3eMAlYq00)

Hydrodynamique : Partie de la mécanique des fluides qui s’applique aux liquides. ″Etude des lois régissant leurs mouvements et leurs résistances qu’ils opposent aux coups qui se meuvent par rapport à eux″. (Dictionnaire « le petit LAROUSSE », 1994)

Epi : Les épis sont des structures allongées perpendiculairement au rivage. Habituellement construits en groupe, leur rôle est de piéger et de maintenir entre eux les sédiments apportés par la dérive littorale. Ils interrompent le transport de la dérive littorale. Les sédiments

(19)

11

soustraits et accumulés entre les épis contribuent à un déficit sédimentaire vers l’aval dans le sens de la dérive littorale (UEMOA, 2010)

Une brise-lames est une construction du type digue ou jetée, établie devant un port, un abri pour le protéger de la mer lors de mauvais temps. Le brise-lames n'est pas, contrairement à une digue ou une jetée, obligatoirement accessible de la terre. Mais une jetée ou une digue sert fréquemment de brise-lames. On utilise aussi le mot môle (construction protégeant l'entrée des ports). (www.bing.com/images/search? q= brise-lames)

Engraissement : Un engraissement est un processus par lequel une accumulation sédimentaire existante (une plage par exemple) reçoit des matériaux supplémentaires qui l'épaississent et l'élargissent.

(http://www.aquaportail.com/definition-4504-engraissement.html#ixzz3eMB7r9Xu)

Le littoral est la bande de terre ou la zone comprise entre une étendue maritime et le continent, ou l'arrière-pays. Selon les échelles retenues, le littoral peut s'étendre de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres de part et d'autre de la limite terre-eau ou au sens strict, correspondre à l'estran. Espace limité, convoité, attractif, propices aux différents flux (échanges commerciaux, déplacements...), il accueille actuellement la majorité de l'humanité, nombre d'agglomérations et de nombreuses activités. On parle alors de littoralisation.

(SAVADOGO, 2013).

Estran : partie du littoral situé entre les hautes et les basses mers.

L’ensemble de ces termes définis font partie intégrante de la présente étude dont l’exploitation sera précédée de la présentation de la zone d’étude.

1.2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

1.2.1 Situation géographique et administrative de la zone d’étude

1.2.1.1 Commune de Cotonou

Située dans l’hémisphère nord, entre les parallèles 6°21’30’’ et 6°25’37’’ latitude nord et les méridiens 2°20’04’’ et 2°29’4’’ longitude Est, la commune de Cotonou est au Sud-est de la République du Bénin sur la côte Atlantique. Elle s’étend sur une superficie de79 Km² (IGN, 2000), soit environ 0,07% de la superficie de la république du Bénin. La commune de Cotonou est limitée au Nord par le lac Nokoué et la commune de Sô-Ava, au Sud par l’océan

(20)

12

Atlantique, à l’Est par la commune de Sèmè-Podji, et à l’ouest par la commune d’Abomey- Calavi.

Sur le plan administratif, la commune de Cotonou est assimilée au département du Littoral ce qui témoigne de son importance. La commune de Cotonou compte treize (13) arrondissements (cf. figure1) subdivisés en quartiers de ville.

1.2.1.2 Commune de Sèmè-Podji

Située entre les parallèles 6°22’ et 6°28’ de latitude Nord et les méridiens 2°28’ et 2°43’ de longitude Est, la commune de Sèmè-Podji est contenue dans le département de l’Ouémé, qui se trouve au Sud-est de la République du Bénin et confine au sud à la côte Atlantique. Elle s’étend sur une superficie de 218 km² soit environ 0,19 % de la superficie de la République du Bénin (PDC, 2005). La commune de Sèmè-Podji est limitée au Nord par la commune de Porto-Novo, des Aguégués et celle d’Adjarra, au Sud par l’océan Atlantique, à l’Est par la République Fédérale du Nigéria et à l’Ouest par la ville de Cotonou.

Sur le plan administratif, la commune compte six arrondissements (Agblangandan, Ekpè, Aholouyèmè, Djèrègbé, Tohouè, Sèmè-Podji) subdivisés en 38 villages et quartiers de ville.

La présente étude est circonscrite dans le 1er et le 4ème arrondissement de la commune de Cotonou et ceux d’Agblangandan et d’Ekpè de la commune de Sèmè-Podji (figure 1).

(21)

13

Figure 1 : Situation géographique des communes de Cotonou et de Sèmè-Podji

(22)

14

1.2.2 Population

1.2.2.1 Commune de Cotonou

Le Recensement Général de la Population et l’Habitation réalisé en 2002 et en 2013, a révélé que la population de la ville de Cotonou, et celle de la commune de Sèmè-Podji ont connu les évolutions démographiques assez particulières (tableau I).

Tableau I: Population des communes dans l’aire d’étude

N° Communes Années Population Superficie

(km2)

Densité (habitants/km2) Total Masculin Féminin

Sèmè-Podji 1992 65.016 31.548 33.468

218 298

2002 115.238 55.928 59.310 529

2013 224.207 110.144 114.063 1028

Cotonou 1992 536.827 262.812 274.015

79 6.795

2002 665.100 323.168 341.932 8.419

2013 678.874 325.284 353.590 8.593

Bénin 1992 4.914.555 2.390.336 2.525.219

114.763 43

2002 6.769.914 3.284.119 3.485.7 95 59

2013 9.983.884 4.868.180 5.115.704 87

Source : INSAE, Recensement Général de la Population et de l’Habitation, 1992, 2002& 2013

Les deux arrondissements de Cotonou concernés par la présente étude à savoir, les 1er et 4ème, comprennent respectivement 55.413 habitants et 39.012 habitants sur l’ensemble de la commune (Tableau II)

Au cours des 10 années inter-recensement (1992-2002), il est à remarquer un accroissement de la pression foncière de 77 % sur la commune de Sèmè-Podji et de 24 % dans la commune de Cotonou, contre 38 % sur l’ensemble du Bénin. L’éloignement de l’urbanisation du centre- ville de Cotonou vers d’autres zones d’installation est noté, formant avec certaines conurbations, comme Abomey-Calavi, dans le sens Nord, Sèmè-Podji dans le sens Est et dans un futur presque proche, ce phénomène se fera voir avec Ouidah, dans le sens Ouest.

Le tableau II ci-dessous présente la répartition des effectifs de la population de Cotonou par arrondissement.

(23)

15

Tableau II: Répartition des effectifs de la population de Cotonou par arrondissement Arrondis-

Sement

Nbre de ménages

Effectif Masculin Féminin Taille ménage

Taux d’accroissement

Poids

01 12176 55413 27076 28337 4,6 4.45 8,3

02 12734 53708 26106 27602 4,2 4,62 8,1

03 13368 59830 29157 30673 4,5 2,76 9,0

04 8938 39012 19460 19552 4,4 1,39 5,9

05 7762 32864 16164 16700 4,2 -1.25 4,9

06 16637 71085 34686 36399 4,3 1,22 10,7

07 8410 36158 16963 19195 4,3 -1,21 5,4

08 9231 37631 17895 19736 4,1 0,32 5,7

09 14718 61585 30095 31490 4,2 4,84 9,3

10 9535 41806 19737 22069 4,4 2,30 6,3

11 8142 36219 17451 18768 4,4 -1,47 5,4

12 18172 76217 37191 39026 4,2 3,76 11,4

13 14523 63572 31187 32385 4,4 3,90 9,6

TOTAL 154346 665100 323168 341932 4 ,3 2,17 100

Source : INSAE/ RGPH3, Février 2002

La dynamique démographique de la ville de Cotonou a été illustrée par les histogrammes de la figure 2.

Figure 2 : Dynamique démographique de la ville de Cotonou Source : Adaptée des données de l'INSAE

1.2.2.2 Commune de Sèmè-Podji

Au recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH2) de 1992, la commune de Sèmè-Podji comptait 65.016 habitants contre 37.220 en 1979. En 2002, cet effectif est porté à 115.238 habitants dont 59.310 femmes et 55.928 hommes (INSAE). Cette augmentation

78300

320348

536827

665100 678874

1961 1979 1992 2002 2013

Population

(24)

16

rapide, surtout entre 1992 et 2002, témoigne non seulement d’un fort accroissement naturel mais surtout de la forte attraction qu’exerce la commune sur les migrants de Cotonou et Porto- Novo.

Cette population est aussi caractérisée par la forte dominance de la population jeune (63 % de la population à moins de 25 ans alors que celle âgée de plus de 55 ans ne représente que 5,16

%).

Tableau III : Répartition spatiale de la population de la commune de Sèmè-Podji par sexes Effectifs de la

population

Arrondissements Masculin Féminin Total Agblangandan 15.246 15.470 30.716

Aholouyèmè 4.360 4.484 8.844

Djèrègbé 5.067 5.460 10.527

Ekpè 16.986 17.931 34.917

Tohouè 8.274 9.378 17.652

Sèmè-Podji 5.995 6.587 12.582

Total 55.928 59.310 115.238

Source : INSAE (RGPH 2002)

1.2.3 Environnement économique

1.2.3.1 Commune de Cotonou

L’environnement économique des 1er et 4ème arrondissements de Cotonou, situés dans la zone du projet, est caractérisé en général par des activités industrielles, hôtelières, commerciales, artisanales etc.

On note particulièrement dans le 4ème arrondissement les plus grandes industries de Cotonou : la brasserie (SOBEBRA2), l’industrie de textile (SOBETEX3), l’Industrie Béninoise des Corps Gras (IBCG), la Société Béninoise de Peinture et de Colorant (SOBEPEC), la Société Béninoise de Gaz Industriel (SOBEGI), le siège de la SONAPRA4, etc. (tableau IV)

2Société Béninoise des Brasseries

3Société Béninoise des Textiles

4Société Nationale des Produits Agricoles

(25)

17

De manière exhaustive, est portée dans les tableaux IV, V, VI et VII, la liste des industries recensées au cours de la présente étude5.

Tableau IV : Industries Métallurgiques et de bois de la zone d’étude situées dans la Commune de Cotonou

Dénomination Forme

juridique

Objet social Effectif

d’employés Société de Travaux

Métalliques (SOTRAM)

SARL Transformation de tôles et tubes PVC

08 Société de Construction

Métallique et Aluminium du Bénin (SCMAB)

SARL Construction métallique et aluminium

ND

Société Industrielle Métallique (SIM)

SARL Fabrication des mobiliers métalliques

16 Daniel AGBO-PANZO et fils

pour la représentation (DAFRI)

SARL Fabrication de tuiles ND

Dénomination Forme

juridique

Objet social Effectif

d’employés Menuiserie Ebénisterie Daizo

(MED)

SA Menuiserie, ébénisterie 05

Ex- Office Nationale du Bois Office d’Etat Exportation forestière, Industrie du bois et commercialisation des

produits

152

Compagnie du Golfe (CDG) SA Tous travaux en bois dans le bâtiment

40

ND : Non Disponible ; SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limité ; SA : Société Anonyme Source : LGH Consultant, Etude d’impact environnemental du projet de protection côtière, Cotonou 2003,

pp. 39-41

Tableau V : Industries Agro-alimentaires de l’aire du projet situées dans la Commune de Cotonou

Dénomination Forme

juridique

Objet social Effectif d’employés

Ex-SONAFEL SARL Fabrication de jus ND

Industrie Béninoise des Corps

Gras (IBCG) SA Production et commercialisation

de savon, des huiles brutes et Alimentaires

Plus de 200

Société les Moulins du Golfe (MG)

SA Minoterie ND

Overseas SA Industrie des boissons 16

Grand Moulin du Bénin (GMB)

SA Minoterie de blé 150

Société Béninoise de Brasseries (SOBEBRA)

SA Fabrication et vente des boissons

Plus de 200

Source : LGH Consultant, Etude d’impact environnemental du projet de protection côtière, Cotonou 2003, pp. 39-41

5Cette liste a été complétée sur la base de celle contenue dans l’étude d’impact environnemental

(26)

18

Tableau VI : Industries de Textiles et d’Imprimerie de l’aire du projet dans la Commune de Cotonou

Dénomination Forme juridique Objet social Effectif

d’employés Industries Cotonnières

Associées (ICA)

Groupement d’intérêts économiques

Gestion des industries d’égrenage de coton (ICB,

CCB, SOCOBE)

ND

Société Nationale pour la promotion Agricole (SONAPRA)

Société d’Etat Importation d’intrants agricoles, Exploitation et

gestion des unités de production

Plus de 200

SOBETEX SA Impression sur tissus Entre 100 et

200 Société Cotonnière du

Bénin (SOCOBE)

SA Egrenage de coton Plus de 200

Imprimerie Africaine de Coton Hygiénique (INACHY)

SARL Fabrication des serviettes périodiques

08

Industrie Cotonnière du

Bénin (ICB) SA Engrenage de coton 150

Le Label Coton du Bénin (LCB)

SA Egrenage de coton graine Plus de 200 Imprimerie Industrielle

Presse Afrique (IIPA)

Etablissement Tous travaux d’imprimerie 16

Imprimerie TUNDE SA Fabrication de papeterie ND

SOPAB SARL Fabrication articles 51 à 100

Source : LGH Consultant, Etude d’impact environnemental du projet de protection côtière, Cotonou 2003, pp.39-41

Tableau VII : Industrie de plastiques et autres de l’aire du projet dans la commune de Cotonou

Société Béninoise de Transformation Métallurgique (BETRA)

SARL Fabrication de plastique 08

Société Industrielle de Plastiques (SIP)

SARL Fabrication sachet et fils d’emballage

ND

SATEL SA Produits photographiques et

télécommunications

21 à 30

Pharmaquick SA Fabrication de produits

pharmaceutiques

ND Plastique et Elastomère du

Bénin (PEB)

SARL Fabrication de mousses et de matelas

42

Société Béninoise de Gaz Industriel (SOBEGI)

SA Production de gaz industriel 26 Société Béninoise de Peinture

et Colorant (SOBEPEC)

SA Fabrication de peinture 76

Etudes Techniques et

Réalisations (ETR) SARL BTP Plus de 200

Morgue PROCI SARL Morgue 35

ND : Non Disponible ; SARL : Société Anonyme à Responsabilité Limité ; SA : Société Anonyme Source : LGH Consultant, Etude d’impact environnemental du projet de protection côtière,

Cotonou 2003, pp.39-41

(27)

19

Ces industries ci-dessus énumérées témoignent l’ampleur des activités économiques pratiquées dans la zone objet de la présente étude.

Les populations du quartier Enagnon à Akpakpa-Dodomey pratiquent la pêche artisanale et le commerce de détail.

De même, le long de la plage, il existe d’importants équipements de tourisme et des loisirs. Il s’agit par exemple de l’Hôtel du lac (sur la rive gauche du chenal de Cotonou), du centre de loisirs Eldorado Beach Club (actuellement mis hors danger par le revêtement des pierres de protection et la réorientation de l’épi SIAFATO), du Motel restaurant «Morena plage», du restaurant allemand Nuer Biergarten, du Centre d’Affaires GBEFFA, de l’Hôtel La Colombe…

Ces infrastructures énumérées témoignent la multiplicité d’activités ludiques qui s’exercent dans la présente zone d’étude

Dans le même registre, il n’est guère inutile de mentionner l’édifice public en cours d’achèvement de grande valeur culturelle qu’est la nouvelle Grande Mosquée d’Akpakpa. Il en est de même du dépôt central d’hydrocarbures de la SONACOP situé à Akpakpa et doté d’importantes infrastructures de stockage et de transport (logistique et voie ferrée).

1.2.3.2 Commune de Sèmè-Podji

La principale activité industrielle située dans la commune de Sèmè-Podji est la cimenterie CIMBENIN située à Agblangandan. Sont reportées dans le Tableau VIII, les activités industrielles relevées lors de l’étude d’impact environnemental du projet de protection côtière.

Les principales activités pratiquées dans cette commune sont la pêche, l’agriculture, l’extraction du sable (actuellement interdite) et le commerce. En ce qui concerne l’agriculture, les principales spéculations sont le maïs, le manioc, la tomate, le piment et les légumes, apanage des personnes adultes.

On y découvre, tout le long de la voie rapide Cotonou Porto-Novo, la présence d’une activité informelle de vente de produits d’hydrocarbures, en provenance du Nigeria, par des chemins peu recommandables. La commercialisation des produits agricoles sur ce même itinéraire, majoritairement exercée par les femmes, constitue une certaine source de revenus pour les populations riveraines.

(28)

20

Tableau VIII: Industries de l’aire du projet situées dans la Commune de Sèmè-Podji

DENOMINATION FORME

JURIDIQUE OBJET SOCIAL EFFECTIF

DEMPLOYES

CIMBENIN SA Fabrication de ciment Plus de 200

COMMON SA SA Construction et exploitation de chambres

froides ND

SOTRAM - Fabrique de matériaux de construction et

d’ustensiles de cuisine ND

Société Béninoise des Plastiques

- Fabrique des tubes PVC ND

Source : LGH Consultant, 2004, p. 39

Depuis quelques temps, l’espace contiguë au champ de tir et longeant la route de Porto-Novo, est devenu une zone d’activités économiques et industrielles. Beaucoup d’opérateurs économiques construisent des entrepôts en raison de sa position stratégique par rapport au Nigeria avec lequel se font beaucoup d’échanges. C’est le cas de COMMON SA, spécialisée dans les vivres frais. On ne saurait passer sous silence le projet de construction du second port de Cotonou à Sèmè-Podji, justifiant une délocalisation de certaines activités préalablement installées aux abords de l’actuelle zone portuaire.

La commune de Sèmè-Podji dispose de nombreux sites touristiques tels que le musée Honmey et le Vodou Houénon d’Ekpè.

En ce qui concerne les infrastructures touristiques ou ludiques, l’on peut mentionner l’hôtel du 15 janvier, ainsi que le Palm Beach (actuellement abandonné à cause de l’érosion côtière), les motels et restaurants dont le village de vacances Phénix (VVP), situé à l’extrémité Est de la zone à protéger.

Les infrastructures à vocation industrielles, touristiques, ludiques et même résidentielles ci- dessus énumérées font état de ce que la zone d’étude regorge de plusieurs potentialités. Il était donc important de la protéger.

1.2.4 Données biophysiques

1.2.4.1 Relief

Cotonou et Sèmè-Podji sont construits sur une plaine enclavée par plusieurs plans d’eau (l’océan Atlantique, la lagune de Porto-Novo et le lac Nokoué). La plaine côtière représente

(29)

21

l’une des quatre formes principales du relief béninois6, qui s’étend sur un littoral long de cent vingt-cinq (125) kilomètres et large d’environ quatre (4) kilomètres7. Cette plaine est relativement basse et ne dépasse guère dix (10) mètres d’altitude et est composée d’un complexe de plusieurs cordons littoraux séparés par des bas-fonds marécageux et des lagunes (lagunes de Porto-Novo, de Ouidah et de Grand-Popo), (OTD, 2005).

1.2.4.2 Climat

Le Bénin possède deux (02) types de climat : au sud, un climat subéquatorial avec une forte humidité ; au centre et au nord, un climat tropical

Les deux communes étant situées au sud du Bénin, elles sont baignées dans un climat subéquatorial caractérisé par deux saisons sèches (de novembre à mars et de mi-juillet à mi- septembre) et deux saisons pluvieuses (d’avril à mi-juillet et de mi-septembre à octobre).

- La grande saison sèche est marquée par un flux d’harmattan et des phénomènes de brise. Les précipitations sont presque nulles de décembre à février.

- La petite saison sèche centrée sur le mois d’août est caractérisée par un « break pluviométrie » (HOUNDENOU, 1992), c’est-à-dire une diminution brutale de la pluviométrie de l’ordre de 75%.

1.2.4.3 Pédologie et formation de la plaine côtière

Pédologie

Les villes de Cotonou et de Sèmè-Podji appartiennent au bassin sédimentaire dit du "Bas Bénin" qui s'étend du Nigeria au Ghana. Il est formé, à la base, de sédiments argilo-sableux datant de l'ère secondaire et d’alternance de niveaux calcaires et marneux du tertiaire. Ces sédiments sont recouverts sur l'ensemble des plateaux par de fines formations, sableuses ou argilo-sableuses, et souvent ferrugineuses du Continental Terminal. Le long de la côte, les formations prédominantes sont les sables fluvio-marins et déposés sous forme de cordons littoraux suivant les étapes du recul de la mer (CAPO, 2008).

Formation de la plaine côtière

Il s'agit des formations affleurant au Sud des plateaux recouverts par la "Terre de barre". Ce sont des témoins quaternaires issus des dernières oscillations holocènes.

Sable jaune

6Les autres formes sont les plateaux (plateau de terre du Bas-Bénin et le plateau de grès de Kandi), la pénéplaine cristalline (Kétou à l’Est et Lonkly à l’Ouest) et la chaîne de l’Atacora dans le Nord-Ouest.

7 Cette largeur varie entre un (1) kilomètre à Hillacondji (frontière avec le Togo), deux (2) kilomètres à Grand-Popo, trois (3) kilomètres à Ouidah et dix (10) Km entre Sémé-Podji et la lagune de Porto-Novo.

(30)

22

Entre les plateaux de terre de barre, au Nord, et les cordons de sable gris et blanc au Sud, se trouvent des cordons plus ou moins tronçonnés, correspondant à la formation de sable jaune.

Pour les auteurs qui ont étudié cette formation dans le Golfe du Bénin, les avis divergent quant à son origine et son âge. Néanmoins, Guilcher (1959 ; 1988) peut être rejoint pour dire que le sable jaune est d'origine marine et d'âge holocène (Oyédé, 1991), mais remanié ultérieurement (Adam, 1998).

Autres cordons

Au Sud du cordon de sable jaune, existent deux autres cordons : un cordon médian de sable de couleur grise, notamment en surface avec, localement, des traces de ferruginisation se traduisant par des couleurs ocre jaune ou ocre rouge ; un cordon de sable blanc ou brun actuel ou subactuel. Ils sont issus des dernières oscillations marines de l'Holocène supérieur.

Ces cordons se composent d'un ensemble interne complexe, à morphologie oblitérée, formé de sables Pins, limoneux, d'origine marine, rubéfiés, portant des sols faiblement ferrugineux ocres-jaunes à ocres-rouges. Il peut être bordé, vers l'intérieur, par des terrasses liées à d'anciens niveaux de la lagune (ROSSI, 1989).

1.2.4.4 Le profil géomorphologique

La côte du Bénin est une façade maritime atlantique de 125 km de long. Elle se situe entre les parallèles 6°21’30’’ et 6°25’37’’ latitude nord et les méridiens 2°20’04’’ et 2°29’4’’

longitude Est (fig .2). Ce paysage géographique se place dans le géosystème du golfe du Bénin constitué d'une série de bassins sédimentaires, post-orogenèse panafricaine, de dimensions et de géométries variables. Les travaux de SLANSKY (1962), JOHNSON (1987), ROSSI (1989), BLIVI (1993) ont permis de disposer d'une connaissance assez précise sur ces bassins dont le plus important est le bassin sédimentaire côtier d'âge tertiaire. Il est situé entre le delta du Niger et celui de la Volta, couvrant le sud-est du Ghana, entièrement le sud du Togo et du Bénin et le sud-ouest du Nigéria (HOUESSOU et LANG, 1979).

La bande côtière, comprise entre les embouchures de la Volta et du Mono, est un ensemble morphologique peu complexe, une zone de juxtaposition de cordons littoraux dont l'édification répond à certaines conditions hydrodynamiques liées aux changements climatiques et corrélativement aux variations du niveau marin (SALL et DIOP, 1977 ; TASTET, 1981 ; VERSTRAETE, 1989 ; OYEDE, 1991; WARRICK, 1996; ANTHONY et BLIVI, 1999). Schématiquement, deux cordons principaux se dégagent : le cordon récent, à 5 m au-dessus du niveau marin et le cordon ancien à 7 m (respectivement externe et interne

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