• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 3 : ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION

1.2 PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE

2.1.2 Mesures

2.1.2.2 Mesures sur le terrain

2.1.2.2.2 Lever à l’aide du GPS bi-fréquence

Dans le cadre de telles études, il est essentiel de pouvoir déterminer de façon précise la position de l’objet que l’on définit comme indicateur du trait de côte si l’on veut être en mesure de suivre son évolution dans le temps. La détermination de la position du trait de côte demeure cependant un exercice difficile, car elle peut être établie à partir de critères différents qui peuvent être d’ordre morphologique, hydrographique ou même biologique (STEPHAN &

SUANEZ, 2004 ; BOAK & TURNER, 2005 ; BRETEL et al,. 2013). En raison de la précision recherchée (précision inférieure à 2 cm), le GPS bifréquence a été utilisé.

La détermination du trait de côte a été possible grâce au lever de la ligne de crête. A cet effet, outre les données recueillies au cours des années 2009, 2012, 2015, la présente mission

42

topographique a été organisée en trois phases : la première a eu lieu au début du mois de février 2017, la deuxième au début du mois d’avril 2017 et la troisième à la fin du mois de mai 2017. Dans le but de réaliser de façon rationnelle une bonne couverture spatiale au moyen du matériel utilisé à chaque phase, le procédé ci-après a été adopté :

La base du GPS bifréquence a été installée dans un premier temps sur la borne S01 située à l’hôtel El DORADO. Le contrôle de stabilité a été effectué sur la borne S02. Ensuite, les points caractéristiques de la crête de la plage ont été identifiés puis levés à mesure que le trait de côte est parcouru. Dans le cas où le trait de côte ne présente pas une forme particulière (c’est à dire presque linéaire) sur une longue portée, la côte est levée à tous les vingt-cinq (25.00) mètres. Ainsi la côte a été levée dans un premier temps de l’hôtel El DORADO jusqu’à l’embouchure située à Xwlacodji ; ceci a permis d’analyser le trait de côte à l’ouest de l’épi SIAFATO, Ensuite, dans un second temps, la côte a été levée depuis l’hôtel El DORADO jusqu’à l’ouest de l’épi 5.

La base est ensuite déplacée puis installée au niveau de la borne IGN019 située non loin du pied de l’épi 5. Le même procédé a été adopté que précédemment jusqu’à deux kilomètres virgule huit cent mètres (2.8km) au-delà de l’épi 7. Un contrôle a été fait sur la borne IGN030 situé non loin de la racine de l’épi 7.

Les données nécessaires recueillies ont été traitées.

2.2 Traitement des données

Le prétraitement a consisté à l’inventaire des données qui existent et qui ont été utilisées pour la mise en place des épis de la zone d’étude choisie (côté Est de l’épi de SIAFATO). Il s’agit : des documents graphiques dressés en 2009 et 2012 qui présentent l’état des lieux de la ligne de crête avant la réalisation des épis et les documents littéraux associés d’une part et ceux dressés en 2015 après la réalisation des épis d’autre part. Outre ces documents graphiques et littéraux, les recherches effectuées dans le cadre de cette étude à l’IGN-Bénin ont permis de retrouver :

- la carte topographique de la région Porto Novo 2C, feuille NB-31-XV- 2c’, dressée à l’échelle 1/50000 et publiée par l’IGN-France datant de 1962-1963, publiée en 1968 ; - L’image satellite de 2015 couvrant la zone d’étude ;

- L’image satellite : SPOT 5 de 2006 qui couvre la zone d’étude. A partir de l’application de la méthode qui traite de l’évolution de la côte par images satellitaires

43

ou par photographies aériennes ainsi que de la subsistance ou de la destruction de la végétation et des constructions selon les années, la détermination de l’intégralité du comportement de la ligne de crête à travers la carte topographique de la région Porto Novo 2C et l’image satellite de 1994 a favorisé la reconstitution du trait de côte au cours de l’année 1962-63 et 1994, principal élément pouvant favoriser et faciliter une analyse spatiale et permettre de faire un diagnostic de la situation actuelle.

Ensuite, les données ont été classées par thématiques et traitées à partir des logiciels suivants:

- des logiciels de transfert de données ont permis de transférer les données du GPS à l’ordinateur.

- le logiciel tableur Excel version 2010 a permis de faire le calcul de la distance moyenne entre deux traits de côte, des écarts-types et d’autres calculs connexes ; - le logiciel Covadis a permis de traduire les données Txt du terrain en coordonnées

rectangulaires qui ont été transférées par la suite au logiciel Autocad ;

- Le logiciel Autocad a permis le dessin jusqu’à l’aboutissement du plan graphique ; - les logiciels Erdas Imagine 2014, Arc GIS et Arc View 3.2a ont été utilisés pour le

traitement d’images notamment la carte du Dahomey de 1968, feuille de Porto-Novo 2c jusqu’à son exportation dans le logiciel Autocad.

Les données nécessaires concourant à la connaissance du comportement spatial du trait de côte et de sa forme géométrique après le traitement ont permis d’adopter un modèle d’analyse de résultats.

2.3 Modèle d’analyse des résultats .

La première étude effectuée en 2015 a été complétée par des levés de terrain de 2017 et par des analyses. A partir de ces levers par GPS, les plans des traits de côte ont été réalisés. Ils font l'objet de levés réguliers afin de suivre l'évolution du littoral. Ces traits de côte ont été ensuite superposés sur un même plan en considérant deux années différentes (2012 et 2015 ensuite 2015 et 2017) puis les traits de côte obtenus dans la même année lors des trois dernières missions topographiques de 2017 ont été superposés.

Cependant, les lignes de crête des années 2013 et 2014 n’ont pas fait l’objet d’une analyse conséquente car c’est au cours de ces années que les épis ont été construits.

Par ailleurs, la position des lignes de crête à l’Est de l’épi 7 a fait l’objet d’une étude particulière en raison des changements notoires observés sur cette partie du littoral. Pour cela, une autre technique d’étude a été adoptée.

44

2.4

Autres techniques

D’autres techniques ont été utilisées. En effet, dans le but de vérifier le taux moyen annuel d’érosion préalablement déterminé en 2015 soit 8,50 m/an (HOUNSOU, 2015), les lignes de crête des années 2015 et 2017 ont été utilisées. L’objectif du présent calcul est de faire ressortir le taux moyen d’érosion sur les deux années et d’en déduire le taux annuel moyen.

Ce taux annuel a été ensuite comparé à celui déterminé lors des études en l’an 2015 qui se sont appuyées sur les lignes de crête des années 2012 et 2015. Les deux résultats ont été comparés.

Pour y parvenir, des cercles de rayon 50 mètres ont été tracés sur la ligne de crête de 2015.

L’intersection des cercles consécutifs crée un axe radial. C’est chacune de ces droites qui a été considérée comme ligne perpendiculaire aux deux lignes de crête considérées. La mesure des distances séparant ces deux lignes sur chaque axe radial a été ensuite effectuée.

On constate que chaque distance mesurée entre les lignes de crête à tous les cinquante (50) mètres n’est pas homogène. Ceci est lié au mouvement de la houle. Phénomène ondulatoire, elle entraîne un mouvement orbital des particules d’eau (HOWA, 1987). La houle constitue l’agent essentiel des processus dynamiques dans le domaine côtier. Elle permet le transport perpendiculairement et parallèlement à la côte (ALEXANDRE et al. 2003). Pour retenir une distance qui sépare deux lignes de crête, il a été procédé au calcul de la moyenne arithmétique de toutes les distances mesurées. A cet effet, le principe de la topométrie appliquée au mesurage indirect a été utilisé. Il s’agit du théorème des erreurs accidentelles des mesures indirectes développé dans la théorie des probabilités par BRABANT (2000). Le théorème de la moyenne arithmétique suivante a permis de déterminer la valeur la plus probable de la distance mesurée entre deux lignes de crête. Soit :𝑥̅ =𝑥1 + 𝑥2 + ...+ 𝑥𝑛

𝑛 = 𝑥𝑖

𝑛 𝑖=1

𝑛 avec xi = distance mesurée entre deux lignes de crête et n le nombre de fois que cette distance a été mesurée.

La formule mathématique de l’écart type, indice caractérisant la dispersion autour de la moyenne des résultats obtenus dans une série de n mesurages de la même valeur de la distance mesurée est donnée par la formule suivante : 𝜎 = √∑ (𝑥𝑖

𝑛𝑖=1 −𝑥̅ )²

√𝑛−1

- L’écart type de la moyenne arithmétique inspiré de la théorie des probabilités par BRABANT (2000) a permis de vérifier la précision des distances moyennes calculées.

45

𝜎𝑚𝑜𝑦 = (𝜎12+ 𝜎2 2+ . . . .+ 𝜎𝑛2 ) 1 2

𝑛

Après calcul et report, les résultats des différentes phases de levés obtenus sont dressés et indiqués en annexe. Ces différents calculs et plans ont permis de dégager les résultats et mener les discussions ci-après :

46

CHAPITRE 3

ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION

47

Les résultats issus des derniers travaux ne sauraient être abordés sans qu’un bref aperçu de l’évolution du littoral à l’Est de l’épi SIAFATO avant l’implantation des épis ne soit présenté.

Ensuite, les résultats des travaux obtenus à partir des levés topographiques de la ligne de crête après implantation des épis au cours des années 2012 et 2015 seront brièvement rappelés d’une part, les résultats des travaux de suivi du trait de côte obtenus au cours des années 2015 et 2017 seront comparés d’autre part et enfin l’estimation du taux d’érosion à l’est du dernier épi (épi 7) sera présentée.

3.1 Variation du trait de côte avant la réalisation des épis

Les résultats issus des diverses études effectuées par deux organismes sur cette partie de la côte béninoise renseignent sur le taux d’évolution annuel du trait de côte avant l’implantation des épis. Il est de l’ordre de 11,86 m/an d’après la Restitution de l’imagerie satellite du rapport IPD, (OTD, 2005) alors que les résultats obtenus en 2005, par le Laboratoire DEFT de Grenoble (France) indiquent que ″depuis 1963 plus de 400 mètres de terres ont été perdus, soit un rythme de plus de 8m/an!″ CAPO (2008). Dans le but d’adopter au mieux une valeur à partir de laquelle les analyses seront faites, une nouvelle estimation du taux d’érosion annuel de la côte a été effectuée. Il a été procédé ensuite à l’évaluation du taux de régression de l’érosion dans ladite zone.

Ce sont les lignes de crête des années 2009 et 2012 (date de démarrage effectif des travaux de construction des épis) qui ont été utilisées. Pour y parvenir, il a été associé à ce déplacement, le théorème des erreurs accidentelles des mesures indirectes développé dans la théorie des probabilités par Michel BRABANT (2000). C’est cette méthode qui a permis de faire la présente estimation. Ensuite, un taux de confiance du résultat obtenu a été déterminé. Les résultats issus de ces mesures (allant du revêtement de la Protection de l’hôtel beach EL DORADO à l’Est de l’épi 7) sont consignés dans le tableau IX.

Les plans de deux cellules ci-dessous (figures 12 et 13) montrent la position des lignes de crête en octobre 2009 et Septembre 2012.

Au regard des valeurs obtenues, l’érosion a évolué en moyenne d’une distance X = 25,576m de 2009 à 2012. On en déduit que pendant une année, le taux moyen d’érosion est : 𝑥 = 𝑥̅

3 =

25,576

3 = 8,525 𝑚 soit environ 8,50m/an (HOUNSOU, 2015)

Ce résultat ne fait que confirmer celui du Laboratoire DEFT de Grenoble (France) en 2005, soit un rythme de plus de 8m/an. Le même bureau d’étude a publié une étude alarmiste selon

48 Tableau IX : Tableau de calcul du taux d’érosion triennal à l’Est de l’épi SIAFATO

10 34,59 9,01373494 81,2474176 27 22,14 -3,43626506 11,8079176 44 19,34 -6,23626506 38,8910019 11 35,38 9,80373494 96,1132188 28 24,13 -1,44626506 2,09168262 45 17,79 -7,78626506 60,6259236 12 40,84 15,2637349 232,981604 29 23,79 -1,78626506 3,19074287 46 16,35 -9,22626506 85,123967 13 40,10 14,5237349 210,938877 30 25,61 0,03373494 0,00113805 47 17,95 -7,62626506 58,1599188 14 34,24 8,66373494 75,0603031 31 25,64 0,06373494 0,00406214 48 16,00 -9,57626506 91,7048525 15 29,93 4,35373494 18,9550079 32 25,06 -0,51626506 0,26652961 49 8,95 -16,6262651 276,43269 16 22,15 -3,42626506 11,7392923 33 23,09 -2,48626506 6,18151395 50 11,82 -13,7562651 189,234828 17 23,26 -2,31626506 5,36508383 34 25,33 -0,24626506 0,06064648 51 20,04 -5,53626506 30,6502308

49 52 16,02 -9,55626506 91,3222019 74 21,21 -4,36626506 19,0642706 96 28,89 3,31373494 10,9808393

53 17,57 -8,00626506 64,1002802 75 25,38 -0,19626506 0,03851997 97 28,34 2,76373494 7,63823082 54 22,47 -3,10626506 9,64888262 76 25,40 -0,17626506 0,03106937 98 29,36 3,78373494 14,3166501 55 18,29 -7,28626506 53,0896585 77 24,68 -0,89626506 0,80329106 99 27,62 2,04373494 4,1768525 56 19,83 -5,74626506 33,0195621 78 24,47 -1,10626506 1,22382238 100 28,63 3,05373494 9,32529708 57 19,17 -6,40626506 41,040232 79 26,70 1,12373494 1,26278021 101 27,59 2,01373494 4,05512841 58 17,24 -8,33626506 69,4933152 80 28,34 2,76373494 7,63823082 102 28,69 3,11373494 9,69534528 59 14,92 -10,6562651 113,555985 81 25,05 -0,52626506 0,27695491 103 30,42 4,84373494 23,4617682 60 12,20 -13,3762651 178,924467 82 25,57 -0,00626506 3,9251E-05 104 33,00 7,42373494 55,1118405 61 29,11 3,53373494 12,4872826 83 24,94 -0,63626506 0,40483323 105 33,22 7,64373494 58,4266838 62 24,92 -0,65626506 0,43068383 84 26,68 1,10373494 1,21823082 106 31,51 5,93373494 35,2092103 63 24,76 -0,81626506 0,66628865 85 25,00 -0,57626506 0,33208142 107 35,45 9,87373494 97,4906417 64 26,73 1,15373494 1,33110431 86 25,64 0,06373494 0,00406214 108 35,42 9,84373494 96,8991176 65 25,10 -0,47626506 0,22682841 87 26,07 0,49373494 0,24377419 109 37,53 11,9537349 142,891779 66 25,03 -0,54626506 0,29840552 88 28,08 2,50373494 6,26868865 110 32,72 7,14373494 51,0329489 67 23,62 -1,95626506 3,82697299 89 22,65 -2,92626506 8,5630272 111 34,71 9,13373494 83,4251139 68 23,66 -1,91626506 3,67207178 90 26,86 1,28373494 1,6479754 112 32,55 6,97373494 48,632979 69 21,04 -4,53626506 20,5777007 91 27,00 1,42373494 2,02702118 113 31,11 5,53373494 30,6222224 70 23,07 -2,50626506 6,28136455 92 27,35 1,77373494 3,14613564 114 30,36 4,78373494 22,88412 71 23,67 -1,90626506 3,63384648 93 27,57 1,99373494 3,97497901 115 29,28 3,70373494 13,7176525 72 23,55 -2,02626506 4,10575009 94 26,82 1,24373494 1,5468766 116 21,00 -4,57626506 20,9422019 73 24,06 -1,51626506 2,29905973 95 26,72 1,14373494 1,30812961 117 19,62 -5,95626506 35,4770935

50

118 22,28 -3,29626506 10,8653633 132 28,01 2,43373494 5,92306576 146 27,41 1,83373494 3,36258383 119 23,03 -2,54626506 6,48346576 133 26,56 0,98373494 0,96773443 147 27,9 2,32373494 5,39974407 120 24,23 -1,34626506 1,81242961 134 24,96 -0,61626506 0,37978262 148 27,66 2,08373494 4,3419513 121 25,07 -0,50626506 0,25630431 135 25,41 -0,16626506 0,02764407 149 27,26 1,68373494 2,83496335 122 26,1 0,52373494 0,27429829 136 24,53 -1,04626506 1,09467058 150 27,22 1,64373494 2,70186455 123 28,23 2,65373494 7,04230913 137 25 -0,57626506 0,33208142 151 28,48 2,90373494 8,4316766 124 27,05 1,47373494 2,17189467 138 26,34 0,76373494 0,58329106 152 30,22 4,64373494 21,5642742 125 25,38 -0,19626506 0,03851997 139 27,48 1,90373494 3,62420672 153 31,46 5,88373494 34,6183368 126 25,61 0,03373494 0,00113805 140 26,87 1,29373494 1,67375009 154 34,95 9,37373494 87,8669067 127 26,4 0,82373494 0,67853925 141 26,5 0,92373494 0,85328624 155 28,79 3,21373494 10,3280923 128 25,6 0,02373494 0,00056335 142 26,34 0,76373494 0,58329106 156 18,92 -6,65626506 44,3058646 129 27,81 2,23373494 4,98957178 143 28,16 2,58373494 6,67568624 157 14,4 -11,1762651 124,908901 130 27,9 2,32373494 5,39974407 144 28,36 2,78373494 7,74918021 158 7,27 -18,3062651 335,11934 131 29,31 3,73373494 13,9407766 145 28,25 2,67373494 7,14885853 159 12,93 -12,6462651 159,92802 Total 4245,66 -3,908E-14 6086,66568

Xmoy= 25,5762651

𝜎 =

6,05530022

Source : Résultats des enquêtes de terrain, Septembre 2015

51

La figure 12 montre la vulnérabilité de l’hôtel EL DORADO et celles de l’hôtel ‘’Vie Nouvelle ‘’

Figure 12 : POSITION DU TRAIT DE CÔTE AU COURS DES ANNEES 2009 ET 2012 ENTRE L’EPI SIAFATO ET L’EPI 1

0E

52

La figure 13 montre la vulnérabilité de l’hôtel PALM BEACH et d’autres habitations

Figure 13 : POSITION DU TRAIT DE CÔTE EN OCTOBRE 2009 ET SEPTEMBRE 2012 ENTRE L’EPI 5 ET L’EPI 6

Terrasse en ruine

PALM Beach

Hôtel en ruine Podium -->

0E

<--- Vers North American School "HOUDEGBE" et le giratoire de PK 10

Zone d'occupat

ion Int erdi

te

EPI 5

EPI 6

Retement en pierres

protection

EPI 5 (Position de la racine PK 50+000)

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENSION DU DIPLÔME DE MASTER GEOMATIQUE ET ENVIRONNEMENT

Réalisé par: G. Brice HOUNSOU D a t e : A o û t 2 0 1 8

Temporaire de

EPI 6 (Position de la racine PK 60+000)

53

laquelle, "si rien n'est fait avant 2025, la côte doit reculer de 950 m par rapport à 1963, entraînant la disparition du quartier de la zone des ambassades. La même étude prévoit que la portion de la Route Nationale Inter ETAT N°1 située au nord-est de l’épi SIAFATO et menant à Sèmè-Kraké, peut elle aussi disparaître ainsi que la quasi-totalité des quartiers de Cotonou situés à l’Est de ce même épi CAPO (2008).

La comparaison des variations du rivage autour des ouvrages de protection a permis d’obtenir deux types de résultats. Le premier porte sur la comparaison des variations du rivage après l’implantation de ces ouvrages au cours des années 2012 et 2015 et le deuxième au cours des années 2015 et 2017.

3.2 Variation du trait de côte obtenue à partir des levés de la ligne de crête après implantation des épis au cours des années 2012 et 2015

Les levés topographiques de la ligne de crête au cours de l’année 2015 ont permis de comparer les résultats obtenus à ceux de l’année 2012 et sont présentés sur les figures ci-dessous.

54

Figure 14 : Position du trait de côte en octobre 2009 et septembre 2012 et mai 2015 entre l’epi 1 et l’epi 2

La figure 14 indique que la ligne de crête de mai 2015 (couleur noire) intercale les lignes de 2009 (couleur bleue) et 2015 (couleur en amont de l’épi 1 et se retrouve en dessous de ces deux lignes en amont de l’épi 2. Ceci témoigne le rôle du fonctionnement des épis qui ont freiné

l’avancée de la mer sur le continent et entraîné un recul du trait de côte de 2012 vers celui de 2009.

L’ensemble des positions des lignes de crête est décrit dans le tableau X

EPI 2 (Position de la racine PK 20+000)

18,8

MEMOIRE DE FIN DE CYCLE POUR L'OBTENSION DU DIPLÔME DE MASTER GEOMATIQUE ET ENVIRONNEMENT Réalisé par: G. Brice HOUNSOU

Mo squée

D a t e : A o û t 2 0 1 8

c

55

Tableau X : Comportement des lignes de crête dans chaque cellule en septembre 2012 et mai 2015 Cellules définies par deux épis consécutifs

Phase

Source : Résultats de terrain, septembre2012 et mai 2015

Les plans en annexe montrent la position des lignes de crête au cours des différentes périodes de levés. Dans la plupart des cellules, s’accumule de sable que d’érosion. L’engraissement noté dans chaque cellule témoigne du rôle stabilisateur qu’ont joué les épis. Sauf qu’en aval de l’épi 7, l’érosion s’est observée à grand pas

Conclusion partielle : il est à noter qu’après la mise en place des épis, l’érosion qui avait une progression linéaire sur le continent a connu un frein très remarquable. Mais cet arrêt n’est pas total dans tous les compartiments de chaque cellule. Dans une cellule, on note tantôt de l’engraissement, tantôt de l’érosion ou parfois de l’engraissement uniquement.

56

3.3 Comparaison des traits de côte au cours des années 2015 et 2017 3.3.1 Position des lignes de crête obtenues en mai 2015 et février 2017

Les figures 14 et 15 indiquent la position des lignes de crête entre les cellules constituées par les épis 1 et 2 puis les épis 5 et 6. Le comportement des lignes de crête est décrit dans le tableau XI.

Tableau XI : Comportement des lignes de crête dans chaque cellule en mai 2015 et février 2017

Phase Cellules définies par deux épis consécutifs

épi 0 et épi 1 Epi1 et épi 2 Epi2 et épi 3 Epi3 et épi 4 Epi4 et épi5 Epi5 et épi6 Epi6 et épi7 A l’est de et laissent observer une légère érosion

Source : Résultats de terrain, Mai 2015 et février 2017

57

Remarque: Malgré l’érosion sensible constatée entre l’épi 4 et l’épi 5, l’altitude de la ligne de crête levée en février 2017 dans cette cellule est nettement plus élevée que celle obtenue en mai 2015. Celle-ci a évolué en aval de l’épi 4 de 4.0 mètres à 5,30 mètres contre 3.52 mètres à 4.50. Soit une accumulation de sable d’environ 0,80m à 1,50mètre. Les plans en annexe montrent la position des lignes de crête au cours des différentes périodes de levés.

Figure 15 : lignes de crête des mois de mai 2015 et février 2017 entre les épis 1 et 2

Figure 16 : lignes de crête des mois de mai 2015 et février 2017 entre les épis 5 et 6

c EPI 2 (Position de la racine PK 20+000)

EPI 5 (Position de la racine PK 50+000)

EPI 6 (Position de la racine PK 60+000)

Revêtement Temporaire de

58

3.3.2 Position des lignes de crête obtenues en mai 2015 et mai 2017

Les plans en annexe montrent la position des lignes de crête au cours des différentes périodes de levés. Le comportement des lignes de crête est décrit dans le tableau XII.

Tableau XII : Comportement des lignes de crête dans chaque cellule en mai 2015 et mai 2017

Phase Levée

après 2ans

Cellules définies par deux épis consécutifs

épi 0 et épi 1 Epi1 et épi 2 Epi2 et épi 3 Epi3 et épi 4 Epi4 et s‘entremêlent et laissent observer un léger engraissement sur 40m puis une érosion sur 189 une érosion allant de 0 à 13,5 m puis

Source : Résultats de terrain, Mai 2015 et mai 2017

59

Analyse : Le méandre des lignes de crête observées entre le revêtement de protection de l’hôtel EL DORADO et l’épi 1 témoigne d’une stabilisation probable de la côte dans cette cellule. Dans la cellule constituée par les épis 1 et 2, l’engraissement est plus accentué que l’érosion par contre dans la cellule délimitée par les épis 2 et 3, l’érosion est plus accentuée que l’engraissement. Le bateau échoué entre les épis 3 et 4 se comporte comme un épi auxiliaire car en amont de celui-ci, on observe un engraissement et en son aval une érosion.

L’érosion prolongée entre l’épi 4 et l’épi5 peut être à l’origine d’un mauvais fonctionnement de l’épi 5.. Le même constat est observé entre les épis 5 et 6. Ce qui suscite à nouveau des questionnements quant à la stabilité des épis 5 et 6 et à l’efficacité dans leur fonctionnement.

Toutefois ces hypothèses restent à vérifier. L’engraissement après les lignes entrecroisées observé entre l’épi 6 et l’épi 7 témoigne d’un bon fonctionnement de l’épi 7, de même que l’érosion galopante en son aval. Ce résultat est donc conforme au résultat escompté.

Cependant un taux d’accrétion ou d’érosion observé, à l’intérieur de chaque cellule reste difficile à évaluer.

L’examen de l’évolution des différents traits de côte entre 2015 et 2017 allant de l’épi SIAFATO à l’ouest de l’épi 7 (tableaux XI et XII) montre des évolutions similaires dans la plupart des cellules.

D’une manière générale, les lignes de crête telles que décrites renseignent que l’érosion a connu un frein dans la plupart des cellules délimitées par les épis. Ceci témoigne d’une maîtrise de l’avancée de la mer sur le continent entre les épis. C’est ce que confirment les résultats obtenus lors des études de l’an 2015 (HOUNSOU, 2015) sur cette même portion de la côte. Ce qui rassure, c’est que l’érosion entre l’épi SIAFATO et l’épi 7 a été stabilisée. Il vient que la présence des épis a énormément influé sur le rythme de l’avancée de la mer.

Si les résultats des études de 2015 entre l’épi SIAFATO et l’épi 7 semblent se concorder, qu’en est-il des résultats obtenus à l’Est de l’épi 7

3.4 Evolution du littoral à l'Est de l'épi 7

Le mode de fonctionnement des épis (engraissement à l’amont et érosion à l’aval), explique le freinage de l’avancée de la mer dans les différentes cellules mais la situation est alarmante à l’aval de l’épi 7. En effet, l’absence d’ouvrages de protection de la côte à l’Est de l’épi 7 engendre une mobilité accrue des vagues qui dans leurs mouvements ondulatoires ne se heurtent à aucune embûche durant leur parcours. Ainsi, après la décharge des sédiments à l’ouest de cet épi, on assiste à l’Est à une érosion continuelle et vertigineuse dans cette zone.

60

Ce phénomène confirme l’hypothèse de l’UEMOA selon laquelle le problème de l’érosion après la réalisation des ouvrages de protection de la côte est alors seulement déplacé (UEMOA, 2010).

En conséquence, l’observation des lignes de crête obtenues dans les années 2009, 2012 (date de démarrage des travaux de construction des épis) puis celle des années 2015 et 2017

En conséquence, l’observation des lignes de crête obtenues dans les années 2009, 2012 (date de démarrage des travaux de construction des épis) puis celle des années 2015 et 2017