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Sur un phénomène d'absorption anormale se produisant dans certains métaux pris en couches minces

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Academic year: 2021

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Sur un phénomène d’absorption anormale se produisant dans certains métaux pris en couches minces

P. Rouard, G. Rasigni, J. Richard

To cite this version:

P. Rouard, G. Rasigni, J. Richard. Sur un phénomène d’absorption anormale se produisant dans certains métaux pris en couches minces. Journal de Physique, 1964, 25 (1-2), pp.87-92.

�10.1051/jphys:01964002501-208701�. �jpa-00205772�

(2)

Discussion M. CROCE.

-

Les couches d’or 6taient-elles recuites ?

M. MAYER. - Jusqu’ici, nous n’avons effectue

aucun recuit.

BIBLIOGRAPHIE [1] MALÉ (D.) et ROUARD (P.), J. Physique Rad., 1953,

14, 584.

[2] ABELÈS (F.), Rev. d’Optique, 1953, 32, 257 ; C. R.

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SUR UN PHÉNOMÈNE D’ABSORPTION ANORMALE

SE PRODUISANT DANS CERTAINS MÉTAUX PRIS EN COUCHES MINCES Par P. ROUARD, G. RASIGNI et J. RICHARD

Laboratoire de Physique Générale de la Faculté des Sciences de Marseille.

Résumé.

2014

Certains métaux, déposés

en

couches très minces sur

un

support transparent (verre

ou

quartz par exemple), présentent une bande d’absorption qui

ne

correspond pas à

une

transition de l’atome isolé et qui

ne se

retrouve pas

avec

le métal massif.

La position du maximum de cette bande anormale est située dans la partie visible du spectre

pour l’or, l’argent, le cuivre et l’aluminium. Elle

se

déplace vers les grandes longueurs d’onde lorsque l’épaisseur de la couche de métal augmente.

Nous

avons

effectué l’étude expérimentale de

ce

phénomène

sur

des couches minces des quatre

métaux énumérés ci-dessus ;

nous

l’avons étendue par la suite à des couches minces de métaux

présentant une couche d incomplète : fer, nickel, cobalt.

Abstract.

2014

Some metals deposited

as

very thin layers

on a

transparent support (e.g. glass

or

quartz) give

an

absorption band which does not correspond to

a

transition of the isolated atom and which does not exist for the solid metal.

The position of the peak value of this abnormal band is situated in the visible part of the spectrum

for gold, silver, copper and aluminium. The peak value is shifted towards long wavelengths

when the thickness of the metal layer increases.

This paper reports

on an

expérimental study of thin layers of the above mentionned metals.

More recently, experiments have ben made on thin layers of metals with an incomplete d layer : ion, nickel and cobalt.

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE

TOME

25, J ANVIER-FÉVRIER 1964,

I. Introduction.

-

Si l’on suppose, en premiere approximation, qu’une couche métallique. mince

est homog6ne, isotrope et limit6e par deux faces

planes et parall6les on sait qu’on peut la carac- t6riser, du point de vue optique, par trois para- m6tres : l’ épaisseur d, l’indice de refraction v et l’indice d’extinction x, les deux derniers 6tant

habituellement r6unis sous la forme d’un indice

complexe n

= v -

jx, dont le carr6 est 6gal A la

constante di6lectrique relative au vide :

Er = n2 = (v - jx.) 2 = V2 - x2 ---= 2jvx.

On montre facilement, a partir des equations de Maxwell, que le produit

vx

est proportionnel a 1’6nergie absorb6e par le metal et la connaissance de la courbe donnant ses variations en fonction de

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01964002501-208701

(3)

la longueur d’onde de la radiation monochroma-

tique incidente, ou courbe d’absorptaon, pr6sente

un grand int6r6t.

La determination de la partie r6elle v2

-

x2 et de la partie imaginaire vx de la constante di6lec- trique, a partir des mesures faites en incidence nor-

male, des facteurs de reflexion cote air R, cote sup-

port R’ et de la transmission T de la couche mince, peut se faire sans difficulté au moyen de formules

approch6es, 6tablies en particulier pour les couches de tres faible epaisseur (d « À) par Wolter [1] et

David [2] .L’interet d’op6rer en incidence normale

est lie a une anisotropie possible des couches et à

1’existence, dans certains cas, de couches de pas- sage aux limites de la couche mince.

Nous nous sommes proposes d’6tijdier les varia- tions avec la longueur d’onde de

vx

et v2 - x2, ou plutot des quantit6s proportionnelles 2vxd et (v2-x2 - ea) d (of Ea = 1/2 (no + n2) est la cons-

tante di6lectrique moyenne du milieu dans lequel baigne la couche mince, puisque no est l’indice de refraction de I’air, n2 celui du support sur lequel

est d6pos6e la couche mmc6) pour des couches minces d’or, d’argent, de cuivre, d’aluminium, déposées par evaporation thermique sur un sup-

port en quartz. Nous avons, par la suite, 6tendu ce

travail a des couches minces de m6taux pr6sentant

une couche d incomplete : fer, nickel, cobalt et

meme d’un semi-conducteur le germanium.

Cette 6tude expérimentale a montre que cer- tains de ces m6taux, pris en couches tres minces, présentent une bande d’absorption qui ne corres- pond pas a une transition de l’atome isol6 et qui ne

se retrouve pas avec le metal massif.

La maximum de cette bande d’absorption anor-

male est situe dans la partie1visible du spectre pour

l’or, l’argent, le cuivre et l’aluminium. Il se d6place

vers les grandes longueurs d’onde lorsque 1’6pais-

seur de la couche de metal augmente. Le fer, Ie nickel, le cobalt, le germanium, pris en couches

.

minces, ne présentent pas ce phenomene dans la region spectrale etudiee, qui va de 0,2 u a 3 u pour le

germanium et de 0,4 a 0,7 {JL pour les autres m6taux.

II. Conditions de préparation et d’6tude des couches.

-

Les. appareils utilises pour la pr6pa-

ration et 1’6tude des couches ont deja ete décrits.

L’un permettait d’op6rer dans le visible et le proche

ultra-violet [3], l’ autre dans le visible et le proche infra-rouge [4].

L’6tude des propri6t6s optiques de ces couches pouvait 6tre faite, imm6diatement apr6s la’projec-

tion, sous le vide meme (5 x 10-6 torr) ayant

servi a effectuer cette derni6re. Grace a un dispo-

sitif spécial on pouvait obtenir simultanément trois ou six couches minces d’épaisseurs croissant

sensiblement en progression arithm6tique. Les

couches servant a tracer une meme courbe 6taient donc pr6par6es et 6tudi6es rigoureusement dans

les memes conditions.

Pour chacune de ces couches on a donc mesure,

en incidence normale, R, R’, T, sous le vide ayant

servi a les pr6parer, et on en a d6duit, comme indique plus haut, 2vxd et (V2

-

X2

-

e.) d.

III. R£SUltats expérimentaux.

-

lo ARGENT.

-

Les courbes de la figure 1 donnent les r6sultats obtenus pour quelques couches minces d’argent d’épaisseurs massiques allant de 1,6 a 2,4 mu.

c

FIG. 1.

-

Variations de 2vzd(o) et (v2 - X2

-

ea) d(.)

en

fonction de la longueur d’onde pour des couches minces d’argent d’6paisseurs massiques allant de 1,6 a 2,4 mu, a, 1,6 mu, ; b, 2mu ; c, 2,4 mu.

On voit imm6diatement que ces courbes sont tout a fait analogues a celles que l’on obtient

lorsqu’on 6tudie les variations, en fonction de la

(4)

longueur d’onde, des parties r6elle et imaginaire de

la constante di6lectrique d’une substance dans une bande d’absorption. On peut observer, en effet, que la courbe donnant 2vxd, passe par un maximum au

voisinage d’une longueur d’onde pour laquelle la

courbe donnant ( v2

-

x2

-

Ea) d pr6sente un point d’inflexion. D’autre part, cette derni6re

courbe ne pr6sente pas de centre de sym6trie et

ne coupe pas 1’axe des abcisses a la longueur d’onde

pour laquelle la courbe donnant 2vxd pr6sente son maximum, ce qui est normal puisque 1’argent est

un corps absorbant.

Si maintenant on porte sur le meme graphique

les courbes donnant 2vxd pour 12 couches minces

d’argent, d’épaisseurs croissantes, et pr6par6es

dans les memes conditions, on constate ( fig. 2) que la longueur d’onde correspondant au maximum

d6crolt avec 1’epaisseur et tend vers 4 000 A lorsque cette derni6re tend vers zero. Grard [5] et Yamagughi [6] operant sur des couches 6tudi6es à 1’air avaient trouve, pour cette longueur d’onde limite, respectivement 4 500 et 4 350 A. En effec-

tuant les mesures a 1’air nous avons retrouve le r6sultat de Grard, qui correspond donc vraisem- blablement a des couches plus ou moins alt6r6es.

FIG. 2.

-

Variations de 2vxd en fonction de la longueur d’onde pour douze couches d’argent d’6paisseurs allant

de 0,4 mu pour Z1 à , 7,8 mu pour Ze,

20 OR.

-

Les courbes de la figure 3 donnent les

r6sultats obtenus pour quelques couches minces d’or, d’épaisseurs massiques allant de 0,8 a 2,4 mu.

Elles sont analogues a celles obtenus pour les

couches minces d’argent. On notera toutefois que l’absorption, caract6ris6e par 2vxd, garde une

valeur notable du cote des courtes longueurs

d’onde. Cela tient a la presence de l’absorption,

due a la transition 6lectronique entre bandes d et s,

que l’on observe dans le cas du metal massif vers 3 800 A.

FIG. 3.

-

Variations de 2 vxd(,*) et ( v2 - x2- ca) d(2022) en

fonction de la longueur d’onde pour des couches minces d’or d’6paisseurs massiques allant de 0,8 a 2,4 my, a, 0,8 my ; b,1 my ; c, 2,4 mu.

Ici encore, si 1’on porte sur le m8me gra.

phique (fig. 4) les courbes donnant 2vxd en fonc.

tion de x pour 11 couches minces d’or, pr6par6es simultan6ment, d’épaisseurs croissantes, on cons.

tate que la longueur d’onde correspondant au

maximum d6crolt avec 1’epaisseur et tend vers

5 500 A lorsque cette derni6re tend vers zero.

Ce r6sultat ne change pas si l’on recommence les

mesures apr6s avoir laisse rentrer l’air dans 1’en- ceinte a projection, ce qui tend a prouver que les

couches minces d’or ne s’alt6rent pas lorsqu’on

passe du vide a 1’air. Parmi les m6taux que nous

avons etudies seul l’or est dans ce cas.

(5)

FIG. 4.

-

Variations de 2 vxd avec la longueur d’onde pour

onze

couches d’or d’6paisseurs massiques allant de 0,4 my

pour Zl à 3 mu pour Zg.

3° CUIVRE.

-

Le cuivre, pris en couches minces,

n’avait pas ete etudie jusqu’ici car il est absolument

,

indispensable, dans son cas, 6tant donne sa grande alt6rabilit6, d’opérer sous le vide meme ayant

servi a pr6parer les couches.

On retrouve (fig. 5) une bande d’absorption anor-

male pour les couches dont 1’epaisseur est tr6s

faible. Lorsque l’ épaisseur d6croit la longueur

d’onde correspondant au maximum tend vers

5 900 A. Pour une epaisseur voisine de 10 mu elle est situ6e vers 7 000 A. Pour des 6paisseurs sup6-

rieures le maximum d’absorption anormale dis-

parait tandis qu’apparait, vers les grandes lon-

gueurs d’onde, la conduction par electrons libres et,

vers 5 000 A, un autre maximum correspondant

FIG. 5.

-

Variations de 2vxd

en

fonction de la longueur

d’onde pour 6 couches de cuivre d’6paisseurs massiques

allant de 4 mu à 20 m(J..

tres.vraisemblablement a la bande d’absorption du

metal massif que l’on observe normalement vers 5 200 A et qui est due a une transition electro- nique.

40 ALUMINIUM. - Dans le cas de l’aluminium la bande d’absorption anormale que l’on ob-

serve (fig. 6) est situ6e aussi dans le visible alors que la bande d’absorption de l’aluminium massif

se trouve dans l’ultra-violet.

FIG. 6.

-

Variations de 2vxd

en

fonction de la longueur

d’onde pour 9 couches d’aluminium d’6paisseurs massiques

allant de 6 à 33 mu.

Au fur et 4 mesure que 1’epaisseur de la couche

,

mince augmente la bande d’absorption anormale disparait peu a peu tandis qu’apparait, vers les grandes longueurs d’onde, la conduction due’ aux

electrons libres..

La forme des courbes obtenues pour les plus

faibles 6paisseurs sugg6re de les d6composer cha-

cune en deux autres courbes d’absorption, ayant

l’une et 1’autre le profil habituel mais d6cal6es l’une par rapport a I’autre (fig. 7). La th6orie permet de

rendre compte de ces ph6nom6nes.

FIG. 7.

-

D6composition de la courbe donnant 2vxd en fonction de la longueur d’onde pour

une

couche mince d’aluminium, d’epaisseur massique voisine de 10 my,

en

deux courbes d’absorption ayant le profil habituel mais

d6cal6es l’une par rapport a 1’autre,

(6)

5o FER, NicKEL, COBALT.

-

Les m6taux uti- lis6s pour r6aliser les couches 6taient spectroscopi- quement purs. Pour les couches minces des trois corps etudies on observe (fig. 8) une absorption notable, dans la partie visible du spectre, qui varie quasi-linéairement en fonction d e la lon gueur d’ onde

et qui croit avec 1’epaisseur. Cette absorption est beaucoup plus importante que celle presentee par

c

FIG. 8.

-

Variation de 2vxd

en

fonction de la longueur

d’onde pour des couches minces (a, de fer ; b, de nickel ;

c, de cobalt).

les m6taux precedents mais, dans les limites des

longueurs d’ondes utilis6es pour les mesures, on ne constate pas la presence de ph6nom6nes d’absorp-

tion anormale.

IV. Conclusion.

-

Ces 6tudes ont ete pour- suivies et étendues, dans le domaine de l’ultra- violet par G. Rasigni et R. Payan [7] et [8] et dans

celui de l’infrarouge par J. Richard [9]. Les r6sul-

tats obtenus et les interpretations theoriques possibles feront l’objet des deux communications

qui vont suivre. peut-etre n’est-il pas inutile

cependant de pr6ciser auparavant quelques points.

Les constantes optiques d’un metal sont fonc- tions de l’influence d’une onde electromagnetique

sur le comportement des electrons a l’int6rieur de

ce metal. 11 est donc vraisemblable que, si les cons- tantes optiques des couches minces sont differentes de celles du metal massif correspondant et varient

avec 1’epaisseur de la couche, cela est du au fait

que les structures de ce metal massif et des couches de diff6rentes 6paisseurs sont differentes.

Or, les photographies de couches minces, obte-

nues par exemple au moyen d’un microscope elec- tronique, montrent que ces couches, et en parti-

culier celles qui sont tres minces (d 5 mu), ont

une structure indiscutablement granulaire. Ce fait experimental est a la base de toutes les tentatives

d’explication des propri6t6s des couches tr6s minces faites jusqu’a present.

Partant de Ih on peut supposer : soit que les constantes optiques, a l’int6rieur de .chaque grain,

restent celles du metal massif, soit au contraire qu’elles sont differentes et fonctions des dimensions du grain.

La premiere hypoth6se est a la base des theories 61abor6es par Maxwell-Garnett [10], Sennett et

Scott [11], Male [12], qui expliquent les variations des constantes optiques par les interactions entre les diff6rents grains de metal constituant une

couche mince sans s’inquiéter de la forme de ces

grains, et de celles de Gauss [13], E. David [14], Shopper [15], qui, negligeant les interactions entre

particules, expliquent les dites variations par la forme de ces particules.

La seconde hypoth6se, selon laquelle les cons-

tantes sont fonctions des dimensions des grains,

a ete utilis6e en particulier par Meier [16], Wol-

ter [17] et Hampe [18].

Pour rendre compte de 1’existence de la bande

d’absorption anormale observée - avec certains m6taux pris en couches minces, et plus generale-

ment des r6sultats expérimentaux que nous

venons tres bri6vement de r6sumer, deux tenta-

tives orit ete faites.

La première, due A G. Rasigni [19], s’appuie sur

la th6orie electromagnetique de la lumiere et sup- pose que les constantes optiques, comme semblent

le montrer certains r6sultats expérimentaux,

(7)

92

restent, a l’int6rieur de chaque grain, celles

du metal massif. N6gligeant les interactions entre particules elle explique les anomalies par la forme de ces particules. C’est une extension et un perfectionnement des theories de E. David et

Schopper.

La seconde, due a J. Richard [20], fait appel a la m6canique quantique. Elle suppose que les couches

sont granulaires et que les propriete de la mati6re

qui constitue chaque grain sont différentes de celles de la meme mati6re prise a 1’etat massif.

Ces deux tentatives d’explication conduisent

chacune a des conclusions en accord avec les ph6-

nom6nes observes, comme vous pourrez le cons- tater en écoutant les deux communications qui

vont suivre.

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[20] RICHARD (J.), C. R. Acad. Sc., 1963, 256, 4396-4399.

ÉTUDE DES PROPRIÉTÉS OPTIQUES DE CERTAINS MÉTAUX EN COUCHES MINCES,

EN LIAISON AVEC LEUR STRUCTURE ÉLECTRONIQUE

Par R. PAYAN et G. RASIGNI,

Laboratoire de Physique Générale, Faculté des Sciences de Marseille.

Résumé.

2014

On étudie,

sous un

vide de quelques 10-6 torr, l’absorption de couches très minces d’or, d’argent et de cuivre dans la région spectrale s’étendant de 0,2 à 0,7 03BC. On montre que les bandes d’absorption, dans l’ultraviolet pour l’argent et dans le visible pour l’or et le cuivre, sont dues à des transitions électroniques, tandis que les bandes d’absorption anormales, dont la position

dans le spectre dépend de l’épaisseur des couches, sont dues essentiellement à la structure granu- laire de

ces

dernières.

Abstract.

2014

The absorption of very thin gold, silver and copper layers is inqestigated under

a vacuum

of about 10-6 torr in the spectral region between 0.2 and 0.7 03BC. It is shown that the

absorption bands, in the ultraviolet region for silver and in the visible part of the spectrum for

gold and copper,

are

due to electron transitions ; the other anormal absorption bands, the posi-

tion of which in the spectrum depends upon the thickness of the layers are due essentially to the

granular structure of the layers.

LE JOURNAL DE

PHYSIQUE

TOME

25, JANVIER-FÉVRIER 1964,

I. Introduction..

-

L’argent, 1’or et le cuivre,

m6taux de meme configuration 6lectronique (10

electrons sur la couche d qui est ainsi complete, et

un electron dans 1’6tat s) pr6sentent, lorsqu’ils sont pris en couches minces, une bande d’absorption

dont la position dans le spectre, depend de 1’epais-

seur des couches 6tudi6es. Ce phenomene dit « anor-

mal », car il n’apparait pas avec le metal « massif »,

vient de faire 1’ob j et, en ce qui concerne les radia-

tions du spectre visible, de 1’expos6 precedent.

Nous nous sommes proposes d’étendre cette

6tude a la region spectrale ultra-violette, domaine

des transitions 6lectroniques par excellence, afin d’expliquer certaines anomalies que présentent les

courbes d’absorption des m6taux pr6cit6s. En effet,

pour l’or et le cuivre pris en couches minces, absorp-

tion anormale et transition électronique ne se mani-

festent pas, comme pour l’argent, dans deux regions spectrales bien distinctes. Pour mettre en evidence la part qui est due a chaque type d’absorption, il

faut effectuer des constructions graphiques d6li-

cates, qui montrent une analogie complete des ph6-

nom6nes d’absorption anormale pour -les trois

m6taux etudies, et qui permettent de retrouver,

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