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Sur les effets de la machine rhéostatique

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00237430

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237430

Submitted on 1 Jan 1878

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Sur les effets de la machine rhéostatique

G. Planté

To cite this version:

G. Planté. Sur les effets de la machine rhéostatique. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.298-302.

�10.1051/jphystap:018780070029801�. �jpa-00237430�

(2)

298

sous la même

pression.

On

peut

se

servir,

par

exemple,

d’éther

éthylchlorhydrique qui

bout à 11 ° sous la

pression

ordinaire et que l’on amène facilement à 25° sans

qu’il

y ait

ébullition ;

ou encore

d’acide sulfureux

qui

bout à - 100 et

qui

reste

liquide

au delà de

+I0°; on

peut

aussi faire usage de

protoxyde

d’azote

liquide,

niais

le

liquide qui

se

prête

le mieux à

l’expérience

est l’éther

méthyl- chlorhydrique, qui

bout à - 230 et que l’on

peut

se procurer et ma-

nipuler facilement, gràce

aux intéressantes recherches de M. C. Vin-

cent. Voici comment on

peut

réaliser

l’expérience :

on

dispose

sur

un tube

soigneusement

nettoyé un entonnoir muni d’un filtre et l’on y fait tomber le

liquide

en ouvrant le réservoir

qui

le

contient;

uiie

quantité

relativement

petite

du

liquide s’évapore

en refroidissant l’entonnoir et le

tube, qui

bientôt se

remplit. L’évaporation

de

ce

liquide, n’ayant

lieu

qu’à

la surface

libre,

est extrêmement

.lente,

et souvent le niveau ne baisse pas de

plus

de 0m,0I par

lieure ;

le froid

produit

par

l’évaporation

est insuffisant pour entre- tenir la

température

au-dessous du

point

normal d’ébullition. Si le tube est entouré d’air sec, le réchauffement du

liquide

est

lent;

il

est

plus rapide

s’il n’est pas

protégé

par une double

enveloppe

à

air sec, car la vapeur d’eau

atmosphéri que

se condense à sa surface

et forme une couche de

givre qui

fond peu à

peu. Lorsqu’elle

est

fondue,

dès

qu’on

fait vibrer le

tube,

il se

produit

une ébullition

extrêmement

active,

mais

qui

s’arrête

aussitôt,

au lieu

d’augmenter

comme dans les

expériences précédentes.

Ce fait

s’explique

aisé-

ment : la transformation subite en vapeur d’une

grande quantité

de

liquide

consomne

beaucoup

de chaleur et détermine un tel re-

froidissement du

liquide

non

vaporisé,

que sa

température peut

être ramenée dans le

voisinage

du

point

normal d’ébullition.

SUR LES EFFETS DE LA MACHINE

RHÉOSTATIQUE ;

PAR M. G. PLANTÉ.

Les effets

produits

par

l’appareil

que

j’ai

décrit sous le nom de

machine

rluJostatique (1)

se

rapprochent beaucoup

de ceux des

(t) Journal de Ph)-sique, t. VII, p. 20.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070029801

(3)

299

machines

électriques

et des bobines

d’induction ;

mais ils

présen-

tent en même

temps quelques

caractères

particuliers qu’il

y a lieu de

signaler.

Pour les

étudier, j’ai

fait usage de machines

composées

de io,

30, 4o

et 50 condensateurs à lames de mica. En

employant

d’abord

une machine de 1 o

condensateurs, chargée

par la batterie secon-

daire de 800

couples,

décrite

précédemment,

on

obtient,

avec une

vitesse de I5 tours par

seconde,

une série d’étincelles brillantes de 13 à

i4l"

de

longueur, qui

se succèdent assez

rapidement (au

nombre de 3o par

seconde),

pour former un trait de feu

continu, accompagné

du même bruit que celui des étincelles d’une bo- bine d’induction munie d’une bouteille de

Leyde.

La différence entre les caractères de l’électricité émanant du

pôle positif

et ceux de l’électricité du

pôle négatif

se trouve

peut-être plus marquée

dans l’étincelle de la machine

rhéostatique

que dans celle des

appareils

ordinaires d’électricité

statique

ou d’induction.

Lorsque

l’on tourne

lentement,

de manière que l’étincelle n’é- clate que par

intervalles,

elle

présente

des sinuosités nombreuses

et

irrégulières.

Avec les machines de 3o et

4o condensateurs, qui

donnent des étincelles de

0m,04

et de

on’,o5,

ces sinuosités

s’élèvent ou s’abaissent au-dessus ou au-dessous de la

ligne

droite

qui joindrait

les deux

pointes

de l’excitateur

(fig. I). Mais,

si l’on

Fig. i.

tourne

rapidement

la

machine,

l’éuincelle affecte alors une forlne

plus

constante pour une même

position

des branches de l’excita-

teur. Cette forme

consiste, lorsque F angle compris

entre ses bran-

ches est

trés-obtus,

en un trait de feu

partant

en

ligne

droite dans le

prolongement

de la branche

positive,

s’élevant notablement au-

(4)

dessus de la

pointe négative,

et venant la

rejoindre

par un

crochet,

en

décrivant,

sur ce

point,

de nombreuses sinuosités

( fig. 2).

La même forme se retrouve dans

l’aigrette

que donne la

machine, quand

on augmente de I ou 2.mm la distance des

pointes.

Un

jet

lumineux, conique,

s’élance du

pôle positif, parcourt les -1 4

environ

de la distance au

pôle négatif,

et se

recourbe

vers la courte

aigrette

formée autoqr de la

pointe négative (fig. 2).

Avec les machines Fig. 2.

rhéostatiques

donnant des étincelles de

0-,04

et de

om,05,

l’ai-

grette présente

un

pédicule

terminé par une

gerbe

lumineuse

ovoïde

plus

ou moins

ramifiée,

comme celle des machines élec-

triques (fig. I).

La forme de ces étincelles et de ces

aigrettes, plus

nette que celles des bobines

d’induction,

vient surtout de ce que

l’appareil

donne un flux d’électricité

toujours

du même sens, ce

qui permet

aussi d’en mesurer facilement la tension avec l’électromètre à

longue

échelle de

Thomson,

et de la comparer à celle des ma-

chines

électriques.

La

longueur

des étincelles

paraît

croître en

proportion simple

du nombre des

condensateurs;

mais on ne

peut

l’établir d’une

manière

rigoureuse,

à cause de

l’imégalité d’épaisseur

des lames

isolantes et des effets variables

qui

en résultent.

La lumière

produite

dans le vide est

plus

vive que celle des ma- chines

électriques,

par suite de la

plus grande quantité

d’électricité

en

jeu,

et,

lorsque

le mouvement de rotation est assez

rapide,

elle

est aussi vive et aussi continue que celle des bobines d’induction.

Les tubes de Geissler les

plus résistants,

les tubes à substances

phosphorescentes

de à. Edmond

Becquerel

sont illuminés d’une manière

brillante ;

mais on remarque l’absence de stratifications

(5)

301 méme dans les tubes

qui

les donnent très-nettes avec les bobines de Ruhmkorff. On n’observe pas non

plus

la

gaîne

bleue

qui

entoure le

pôle négatif;

la lumière est pourpre dans toute l’étendue des tubes et le

remplit complétement,

ainsi

qu’avec

la bobine d’in- duction additionnée d’une bouteille de

Leyde.

Cet effet doit pro- venir d’un excès de

tension,

car, en diminuant

beaucoup

celle de

la source d’électricité

employée

pour

charger

la machine rhéosta-

tique,

les stratifications et la

gaîne

bleue

apparaissent;

elles se pro- duisent aussi directement avec la batterie secondaire de 800 cou-

ples,

dont la tension est bien moindre que celle de la machine.

La machine

rhéostatique donne,

en

général,

tous les autres effets

des machines

électriques

et des bobines

d’induction,

et ses effets

ne

paraissent

pas

troublés,

d’une manière

sensible,

par les varia-

tions de l’état

hygrométrique

de l’air. La

production

de l’étincelle continue ou de

l’aigrette

est

accompagnée

d’une forte odeur d’o-

zone. Chacun des

pôles peut

donner des étincelles à

l’approche

des

corps en relation avec le sol. Les effets des

tourniquets électriques

ou d’insufflation

produite

par les

pointes

de l’excitateur sont mis facilement en évidence.

L’appareil

dont il

s’agit

ne

présenterait qu’un

intérêt

théorique,

s’il était nécessaire de

recourirtoujours

à une batterie secondaire de 800

couples

pour en manifester les

effets;

aussi me

suis-je appliqué

à les

produire

avec une source d’électricité

beaucoup moindre,

et

j’y

suis parvenu en

augmentant

le nombre des

condensateurs,

et

en diminuant le

plus possible l’épaisseur

des lames isolantes.

Avec une machine de 5o condensateurs à lames de mica très-

minces,

maintenues par des cadres de caoutchouc durci ou de

gutta-percha,

on obtient des étincelles continues de 6n’m en n’em-

ployant

que 100

couples secondaires,

et l’on

peut

même rendre

lumineux un tube d’air

rarétié ,

en

chargeant

la machine avec

une batterie secondaire de 3o à

4o couples (’ ).

C’est avec cette

source relativement faible

qu’on

voit

apparaître

les stratifications

et la

gaîne

bleue autour du

pôle négatif.

Il était intéressant de chercher à transformer

complétement,

à

l’aide de la machine

rhéostatique,

une certaine

quantité

d’électri-

(’ ) A défaut d’une batterie secondaire, une pile de Bunsen de 5o à 60 éléments

ou une machine de Gramme d’une tension équivalente conviendrait également.

(6)

cité

dynamique emmagasinée

par les batteries

secondaires,

et de

connaitre

approximativement

le

temps

nécessaire pour en

épuiser

la

charge complète,

sous forme d’effets

statiques.

Entre autres

expériences faites, je

citerai la suivante : Une batterie secondaire de

4o couples,

sans aucun résidu de

charge antérieure,

mais toute

prête

à

emmagasiner

le moindre travail

chimique

d’une

pile pri- maire,

a été

chargée, pendant quinze secondes,

par deux éléments de

Bunsen.,

et mise ensuite en action sur la machine

rhéostatique.

On a tourner alors

l’appareil pendant plus

d’un

quart d’heure,

pour

épuiser

cette

charge,

en illuminant un tube de Geissler. Il en

résulte

qu’avec

la

quantité

d’électricité

prise

par la batterie secon-

daire

pendant

une dizaine de minutes

(ce qui

est à peu

près

le

temps

convenable pour y

accumuler,

sans

perte sensible,

le travail

de la

pile primaire),

on

pourrait

rendre lumineux un tube à air raréfié

pendant plus

de dix heures.

DÉCHARGES ÉLECTRIQUES DANS LES ISOLANTS

(1) ;

PAR M. W.-C.

RÖNTGEN.

(Traduit par M. G. DAGUENET.)

Ce Mémoire contient les résultats

d’expériences

commencées

depuis longtemps,

mais

plusieurs

fois

interrompues,

sur la dé-

charge disruptive

à travers les corps isolants. Je me

proposais

de

chercher s’il existe une relation entre les

propriétés physiques

des

corps et la différence de

potentiel

ou les

quantités

d’électricité nécessaires pour que la

décharge puisse

se

produire.

Les

expériences

sur les corps solides

qui

ont

porté principale-

ment sur les cristaux taillés en

plaques

minces n’ont pas donné de résultats

satisfaisants ;

celles sur les

liquides

sont

trop

incom-

plètes

pour

pouvoir

être

publiées.

Pour les gaz,

j’ai

choisi la

décharge

entre une

pointe

très-fine et

une

grande plaque plane,

avec une

pression

moyenne du

gaz ; j’at-

tribue à ce choix du mode de

décharge

le succès de mes

expé-

riences.

(1) Nachrichten der Gesellschaft der Wissenschciften zit Gôttingen, p. 390; I878.

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