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Chapitre 17 Espaces vectoriels de dimension finie

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(1)

Chapitre 17

Espaces vectoriels de dimension finie

Dans tout ce chapitreKdésigneRouC.

1 Espaces vectoriels de dimension finie

1.1 Cardinal d’une famille finie de vecteur

On rappelle qu’on appelle famille finie de vecteurs deE toutn-uplet de vecteurs de E, où n∈N.

SiF est une famillefinie de vecteurs deE, il existe donc un unique entier natureln∈Net un uniquen-uplet�−→u1,...,−→un

de vecteurs deE, tels que : F=�−u1,...,−→un

L’entiernest appelécardinalde la familleF.

�Contrairement aux ensembles, les élements d’une famille ne sont pas nécessairement deux à deux distincts.

SiF=�→−x,−→x,−→x

, alors Card(F)=1.

SiF=�→−x,→−x,−→x

, alors Card(F)=3.

Le casn=0, correspond au cas de la famille videF=�.

1.2 Bases et dimension

Définition 1 Espace vectoriel de dimensionfinie

Soit Eun K-ev, ie un espace vectoriel surK. On dit que Eest de dimensionfinie lorsqu’il admet une famille génératricefinie.

Dans le cas contraire, on dit queEest de dimension infinie.

Exemple:KnetKn[X] sont de dimensionfinie.

Exemple:Nous n’avons pas les outils pour le démontrer mais on peut tout de même le si- gnaler :K[X],KNetRRsont de dimension infinie.

Nous allons maintenant étudier l’existence de bases dans unK-ev de dimensionfinie.

(2)

Remarquons tout d’abord que, dans tout K-evE, il existe toujours une famille génératrice qui estElui-même. SiEn’est pas réduit au vecteur nul, alors tout vecteur−→x deEdifférent du vecteur nul donne�−→x

famille libre, et doncEadmet toujours une famille libre. Par contre, il n’est pas clair queEadmet au moins une base. C’est l’objet du théorème suivant.

À toutesfins utiles, rappelons que, par convention,�est une base de�−→0E

�, et donc�→−0E

�est unK-ev de dimensionfinie.

Théorème 2 Existence de bases en dimensionfinie

SiEest de dimensionfinie, alorsEadmet au moins une base composée d’un nombrefini de vecteurs.

En fait siB=�−→e1,→−e 2,... ,→−e n

�est une telle base deE, alors, pour toutλ∈K,�

λ.→−e 1,−→e2,...,−→en

� en est une autre. Ceci prouve queEadmet en une infinité de bases.

Ce n’est pas au programme mais intéressant à savoir : siEest de dimension infinie, alorsE admet aussi des bases (infinies), grâce à l’axiome du choix.

Démonstration : On peut supposer sans perte de généralité queEn’est pas réduit à�−→0E

�. Puisque E est de dimension finie, E admet une famille génératrice finie qu’on note F =

�→−u1,...,→−up� .

•SiF est libre, alorsFest un basefinie deEet le résultat est démontré.

•SiFest liée, alors un des vecteur est CL des autres. Par exemple, supposons que−→up est CL de�→−u1,...,→−up1

. Dans ce casF�est encore une famille génératrice deE. On recommence alors le raisonnement avec F�: si elle est libre on a trouvé une base finie, sinon on peut encore lui enlever un vecteur tout en gardant son caractère générateur. . .

Soit on tombe sur une famille génératrice et libre donc une base deE, soit, dans le pire des cas, on tombep−1 fois sur une famille liée, ce qui donne une famille génératrice composée d’un vecteur�→−u1

. PuisqueEn’est pas réduit à→−0E, ce vecteur est non nul et forme donc une famille libre. Ainsi on trouve encore une fois une basefinie deE.

CQFD

Corollaire 3 Extraction de base d’une famille génératricefinie

SiEest de dimensionfinie et siFest une famille génératricefinie deE, alors on peut extraire deF une baseBfinie deE.

Exemple:Donner une base deE=Vect�

(X−1)2,X2,−2X+1�

et deE=Vect[(1,0);(1,1);(0,2)� .

Lemme 4 Nombre de vecteurs d’une famille libre et d’une famille génératrice SoitEunK-ev de dimensionfinie.

On suppose queL est une famille libre deEet queG est une famille génératricefinie deE.

AlorsL estfinie et Card(L)≤Card(G).

(3)

1 Espaces vectoriels de dimensionfinie

Démonstration :Par l’absurde, supposons que Card(L)>Card(G).

On noteG=�−→v1,... ,−→vp

etL =�→−u1,...,uq

. Remarquons que cela impose quep=Card(G) etq=Card(L).

Comme on a supposé queq>p, on peut noter :

L =�→−u1,...,→−up,−→up+1,...,−→uq

•CommeG est génératrice deE, on a−→u1CL des vecteurs deG :

u1=

p i=1

αi.→−vi où (α1,...,αp)∈Kp

Au moins une desαi est non nul : sinon on aurait−→u1=→−0Ece qui est absurde car−→u1∈L et L est libre.

Pour simplifier, supposons queαp �=0. Alors :

vp = 1 αp

u1

p i=1

αi.−→vi

donc→−vp∈Vect�→−u1,→−v1,−→v2,...,−→vp−1� . D’autre partG =�−→v1,... ,→−vp1,−→vp

est génératrice deE, donc�→−u1,−→v1,...,−→vp1,−→vp� l’est aussi. Comme→−vp est CL de�−→u1,→−v1,... ,→−vp1

, on obtient queG1=�→−u1,→−v1,...,−→vp1� est génératrice deE.

On a donc remplacé−→vp par→−u1dans la famille génératriceG.

•On recommence. CommeG1est génératrice deE, on a→−u2CL de�→−u1,−→v1,... ,−→vp−1� :

u2=β.−→u1+

p1 i=1

αi.−→vi où (β1,α1,...,αp−1)∈Kp et comme�→−u1,−→u2

est libre (sous-famille deL qui est libre), on a au moins un desαi qui est non nul.

Pour simplifier, supposons queαp1�=0. Alors :

vp−1= 1 αp−1

u2β1.→−u1

p2 i=1

αi.−→vi

donc→−vp1∈Vect�−→u1,→−u2,−→v1,...,−→vp2� . D’autre partG1=�−→u1,→−v1,...,→−vp−2,→−vp−1

est génératrice deE, donc la famille

�→−u1,−→u2,→−v1,... ,−→vp2,→−vp1

l’est aussi, et doncG2=�→−u1,−→u2,→−v1,...,→−vp2

est génératrice deE(puisque→−vp1est CL de ces vecteurs).

À ce stade, on a donc remplacé−→v pet−→vp−1par−→u1et−→u2dans la famille génératriceG.

• Au bout de p étapes, on remplace→−v1, ...,→−vp1,→−vp par→−u1, ...,→−up1, →−up (ce qui est possible carq>p), et on obtient que la familleG =�→−u ,...,→−u

est génératrice deE.

(4)

Mais alors−→up+1est CL deGp ce qui contredit le fait queL est libre.

Par l’absurde, on a donc montré que Card(L)≤Card(G).

CQFD

Corollaire 5 Théorème de la dimensionfinie

SiEest unK-ev de dimensionfinie, alors toutes ses bases sontfinies et de même cardinal.

Ce théorème permet de définir la notion de dimension.

Définition 6 Dimension

SiEest unK-ev de dimensionfinie, on appelle dimension deEle cardinal commun de toutes ses bases. Ce nombre entier naturel non nul est noté dim(E).

On adopte la convention que�−→0E

�est de dimensionfinie et que dim��−→0E

��=0. En général on a donc dim(E)∈Net dim(E)=0⇐⇒E=�→−0E

�.

Exemple:Knest de dimensionfinie et dim� Kn

=n.

Exemple:Kn[X] est de dimensionfinie et dim�

Kn[X]�

=n+1.

Exemple:Mn(K) est de dimensionfinie et dim�

Mn(K)�

=n2.

Exemple :C est de dimension finie en tant que C-ev et aussi en tant que R-ev. De plus, dimC(C)=1 et dimR(C)=2.

Définition 7 Droites et plans vectoriels SoitEunK-ev.

1. On appelle droite vectorielle deE, tout sevFdeEvérifiant dim(F)=1. Autrement dit ce sont les sevFdeEtels queF=Vect(→−u) pour→−u ∈E,−→u �=−→0E.

2. On appelle plan vectoriel de E, tout sevFdeEvérifiant dim(F)=2. Autrement dit ce sont les sevF deE tels queF=Vect(→−u,−→v) pour �−→u,−→v

∈E2, avec −→u et−→v non coli- néaires.

Exemple:DansRN,G=�

(un)nN∈RN

n∈N,un+1=2un

�est une droite vectorielle.

Exemple :Pour (a,b)∈R2, Fa,b =�

(un)nN ∈RN

n∈N,un+2=aun+1+bun

est un plan vectoriel deRN(d’après le cours sur les suites réelles récurrentes).

(5)

1 Espaces vectoriels de dimensionfinie

1.3 Familles de vecteurs en dimension finie

Théorème 8 Familles génératrices en dimensionfinie : extraction d’une base

SoitEunK-ev de dimensionfinie etF une famillefinie de vecteurs deE, génératrice deE.

Alors :

1. il existe une sous-familleB⊆F qui est une base deE; 2. Card(F)≥dim(E) ;

3. Card(F)=dim(E)⇐⇒Fest une base deE⇐⇒F est libre.

Autrement dit une famille génératrice minimale (ie de cardinal minimal) est libre.

�ATTENTION : ce résultat est faux en avec une famille infinie ! On ne peut pas toujours extraire une base d’une famille génératrice composée d’une infinité de vecteurs.

Corollaire 9 Cas deVect(F)

SiEest unK-ev etF est une famillefinie de vecteurs deE, alors : 1. Vect(F) est de dimensionfinie et dim�

Vect(F)�

≤Card(F) ; 2. dim�

Vect(F)�

=Card(F)⇐⇒F est une base de Vect(F)⇐⇒Fest libre.

Donc siF=�→−u1,...,→−up

, alors dim�

Vect�→−u1,...,→−up��

p.

Théorème 10 Familles libres en dimensionfinie : théorème de la base incomplète SoitEunK-ev de dimensionfinie etFune famille libre de vecteurs deE. Alors :

1. il existe une sur-familleF⊆Bqui est une base deE; 2. Card(F)≤dim(E) ;

3. Card(F)=dim(E)⇐⇒Fest une base deE⇐⇒F est génératrice deE.

Autrement dit une famille génératrice minimale (ie de cardinal minimal) est libre.

Si B0 est une basefixée de E, alors on peut compléterF en une baseBde E, en prenant certains vecteurs de la familleB0.

Exemple:

(1,1);(1,−1)�

est une base deR2. Exemple:Compléter�

X2,X2+1�

en une base deK2[X].

Corollaire 11 Base d’un(e) droite/plan vectoriel(le) SoitEunK-ev. Alors :

1. siFest une droite vectorielle deE, tout vecteur−→u �=−→0Eélément deFest une base deF; 2. siFest un plan vectoriel deE, tous vecteurs−→u et→−v non colinéaires et éléments deF

forment une base deF.

(6)

2 Sous-espaces vectoriels en dimension finie

2.1 Inclusion et dimension

Théorème 12 Sev d’unK-ev de dimensionfinie SoitEunK-ev de dimensionfinie.

Alors tous ses sevFsont aussi de dimensionfinie et vérifient : dim(F)≤dim(E).

Démonstration :SoitFun sev deE.

•SiF=�→−0E

�alorsFest de dimensionfinie et dim(F)=0≤dim(E).

•SiF�=�→−0E

�. Dans ce cas il existe−→u1�=−→0E, et donc�→−u1

libre dansF.

Si ce n’est pas une base de F alors on prend−→u2 ∈F tel que→−u2∉Vect�→−u1

, et on obtient

�→−u1,−→u2

famille libre dansF.

Ainsi de suite, si on a�−→u1,...,−→uk

famille libre deFqui n’est pas une base deFalors on peut trouver→−uk+1∈Ftel que→−uk+1∉Vect�−→u1,...,−→uk

, et on obtient�−→u1,... ,→−uk,→−uk+1� libre.

Au bout d’un nombrefini d’itérations :

- on obtient une basefinie deF, doncFest de dimensionfinie ; - ou dans le pire des cas on arrive à�→−u1,...,−→un

�famille libre dansFavecn=dim(E). Cette famille est aussi libre dansE, et c’est donc une base deEet donc une base deF(ie qu’on est dans le cas oùE=F). Dans ce cas aussiFest de dimensionfinie.

CQFD

Définition 13 Hyperplan

SoientEunK-ev de dimensionfine etFun sev deE.

On dit queFest un hyperplan deE, lorsque dim(F)=dim(E)−1.

Exemple:DansK2, les hyperplans sont les droites vectorielles. DansK3, les hyperplans sont les plans vectoriels.

Théorème 14 Inclusion-Dimension SoientEunK-ev etF,Gdeux sev deE.

1. SiGest de dimensionfinie etF⊆G, alorsFest de dimensionfinie et dim(F)≤dim(G).

2. SiGest de dimensionfinie etF⊆G, alors :

F=G⇐⇒dim(F)=dim(G)

�ATTENTION : il n’y a pas de réciproque pour le premier point ! Si dim(F)≤dim(G), on ne peut absolument pas dire queF⊆G. Par exemple, considérerF=Vect��

2n

n∈N

�etG= Vect�

(1,0,1);(1,1,0)� .

(7)

2 Sous-espaces vectoriels en dimensionfinie

2.2 Rang d’une famille de vecteurs

Le rang d’une famille de vecteurs est défini comme suit.

Définition 15 Rang d’une famille de vecteurs SoientEunK-ev etF=�→−u1,...,−→up

une famillefinie de vecteurs deE.

On appelle rang deFle nombre entier naturel défini par : rg(F)=dim�

Vect[F]� .

Le rang permet d’étudier l’espace engendré par les vecteurs.

Théorème 16 Propriétés du rang d’une famille de vecteurs SoientEunK-ev etF=�→−u1,...,−→up

une famillefinie de vecteurs deE.

1. rg(F)≤min�

Card(F),dim(E)�

;

2. rg(F)=0⇐⇒ tous les vecteurs deFsont nuls 3. rg(F)=Card(F)⇐⇒F libre ;

4. rg(F)=dim(E)⇐⇒Fgénératrice deE; 5. si Card(F)=dim(E)=n:

rg(F)=n⇐⇒F est une base deE

Pour simplifier les calculs, on dispose des formules suivantes.

Proposition 17 Règles de calcul du rang d’une famille de vecteurs SoientEetFdeuxK-ev etF=�−→u1,...,−→up

une famillefinie de vecteurs deE.

1. Siα�=0 : rg�→−u1,...,→−up1,→−up

=rg�−→u1,...,−→up1,α.−→up� . 2. rg�−→u1,...,−→up−1,−→0E

�=rg�−→u1,...,−→up−1� . 3. Si (λ1,...,λn−1)∈Kn−1: rg�−→u1,... ,−−−→up−1,−→up

=rg

−→u1,... ,−−−→up−1,−→up+

p1 k=1

λk.−→uk

� . 4. Si−→up est CL de la famille�−→u1,...,−→up−1

: rg�−→u1,...,−−−→up−1,−→up

=rg�−→u1,...,−−−→up−1� .

On peut remarquer que ce sont les mêmes propriétés que celles du Vect.

Pour calculer le rang d’une famille de vecteurs, il faut donc extraire deFune base de Vect(F) (tout autre méthode n’est pas au programme).

Exemple:rg�

(1,0,1);(1,1,0);(0,−1,1)�

=2.

(8)

2.3 Somme de deux sous-espaces vectoriels

Définition 18 Somme de deux parties deE On considèreF1etF2deux parties deE.

On appelle somme deF1etF2, notéeF1+F2, la partie deEsuivante : F1+F2=�

x =−u1+−→u2

�−→u1∈F1et−u2∈F2

On a donc→−x ∈F1+F2si et seulement si il existe�−→u1,−→u2

∈F1×F2tel que→−x =−u1+−→u2.

En général il n’y pas unicité des vecteurs −→u1 et−→u2 tels que−→x =−u1+−→u2, comme le montre l’exemple suivant.

Exemple:DansR3, on noteF1=�

(x,y,z)∈R3

x+yz=0} etF2=�

(x,y,z)∈R3z=0}.

Alors (1,1,1)=(0,1,1)

F1 +(1,0,0)

F2 =(1,0,1)

F1 +(0,1,0)

F2 . On a les cas particuliers suivants.

Proposition 19 On aE+E=E,E+�−→0E

�=�−→0E

�+E=Eet�−→0E

�+�−→0E

�=�−→0E

�.

Théorème 20 Propriétés d’une somme de deux sev On suppose queF1etF2sont des sev deE. Alors :

1. F1+F2est un sev deE, contenantF1etF2;

2. c’est le plus petit sev deEcontenantFietF2, c’est-à-dire que siGest un sev deEvérifant F1⊆Get etF2⊆G, alorsF1+F2⊆G.

Théorème 21 Famille génératrice d’une somme de deux sev

SoientF1etF2deux sev deE. On suppose qu’on aF une famille génératrice deF1etG une famille génératrice deF2. AlorsF∪G est une famille génératrice deF1+F2:

Vect(F)+Vect(G)=Vect(F∪G)

Exemple:DansR3: Vect�

(1,0,1);(0,1,1)�

+Vect�

(1,0,0);(0,1,0)�

=Vect�

(1,0,1);(0,1,1);(1,0,0);(0,1,0)�

�ATTENTION : ce résultat est faux avec des familles libres, comme le montre le contre- exemple suivant.

Exemple:F =� (1,0,1)

=−→u1

;(0,1,1)

=−→u2

�etG =�

(1,0,0)

=−→u3

;(0,1,0)

=−→u4

�sont libres (car composées de deux vecteurs non colinéaires), maisF∪G=�−→u1,u−→2,−u3,−→u4

ne l’est plus car :

−→u1− −→u2=(1,−1,0)=−→u3− −→u4

(9)

2 Sous-espaces vectoriels en dimensionfinie

Pour avoir de meilleures propriétés, on a besoin d’une notion plus forte : la notion de somme directe.

Définition 22 Somme directe de deux sev SoientF1etF2deux sev deE.

On dit que F1 et F2 sont en somme directe, ou que la somme F1+F2 est directe, lorsque F1∩F2=�−→0E

�.

Dans ce casF1+F2est notéeF1F2.

Si la somme est directe, on a unicité de la décomposition d’un vecteur en somme d’un vec- teur deF1et d’un vecteur deF2: c’est en même une caractérisation.

Théorème 23 Première caractérisation d’une somme directe SoientF1etF2deux sev deE. Alors :

F1etF2sont en somme directe si, et seulement si, tout vecteur−→x ∈F1+F2s’écrit de manière unique−→x =→−

f1+→−

f2avec→−

f1∈F1et→− f2∈F2.

On peut restreindre la condition de l’unicité de la décomposition au vecteur nul.

Corollaire 24 Somme directe et décomposition du vecteur nul SoientF1etF2deux sev deE. Alors :

F1etF2sont en somme directe si, et seulement si :

∀�→− f1,→−

f2

∈F1×F2, →− f1+−→

f2=−→0 =⇒−→ f1=−→

f2=−→0 ie que la seule décomposition de→−0 dansF1+F2est−→0 =→−0 +→−0 .

Si la somme est directe, l’union d’une famille libre deF1et d’une famille libre deF2donne une famille libre.

Théorème 25 Famille libre d’une somme directe

SoientF1 etF2 deux sev deE, en somme directe. Alors l’union d’une famille libre de F1 et d’une famille libre deF2donne une famille libre deF1+F2.

On en déduit la seconde caractérisation des sommes directes.

Corollaire 26 Seconde caractérisation d’une somme directe SoientF1etF2deux sev deE. Alors :

F1etF2sont en somme directe si, et seulement si, l’union d’une base deF1et d’une base de F2donne une base deF1+F2.

Ce résultat est alors vrai pour toutes les bases deF1etF2.

(10)

On verra, tout au long de l’année, qu’il est fréquent dans les résultats d’algèbre linéaire, qu’une propriété vraie sur un cas particulier, s’étende automatiquement au cas général (ici : si la propriété est vraie pour une base deF1etF2, elle est alors vraie pour toutes les bases de F1etF2).

Définition 27 Sous-espaces vectoriels supplémentaires SoientF1etF2deux sev deE.

On dit qu’ils sont supplémentaires dansElorsqueF1�F2=E.

�ATTENTION : ne pas confondre avec la notion de complémentaire (qui ne donne pas un sev) !

Théorème 28 Caractérisations des sous-espaces vectoriels supplémentaires SoientF1etF2deux sev deE. On a équivalence de :

1. F1etF2sont supplémentaires dansE:E=F1F2; 2. F1+F2=EetF1∩F2=�−→0E

�;

3. l’union d’une base deF1et d’une base deF2donne une base deE;

4. tout vecteur−→e ∈Ese décompose de manière unique sous la forme→−e =→− f1+−→

f2, avec

f1∈F1et−→ f2∈F2.

Dans ce cas l’union de n’importe quelle base deF1, avec n’importe quelle base deF2donne une base deE; on dit qu’on a unebase deEadaptéeà la somme directeE=F1F2.

On peut retenir qu’en coupant une base deEen deux sous-famillesB1etB2, alorsB1etB2 engendrent deux sous-espaces supplémentaires deE(d’après le point 3.).

Exemple:R2=Vect� (1,0)�

Vect(0,1), doncF1=Vect(1,0)etF2=Vect(0,1)sont sup- plémentaires dansR2.

Rédaction :Dans la majorité des cas, on utilise le point 4. pour montrer queF1etF2sont supplémentaires dansE.

On a donc deux choses à démontrer : l’existence et l’unicité de la décomposition de tout vecteur de E. Il est plus facile commencer par vérifier l’unicité de la décomposition (si elle existe), puis de vérifier l’existence d’au moins une décomposition (en en donnant un exemple).

On rédige cette démonstration paranalyse-synthèse:

•On montre queF1etF2sont deux sev deE. On a doncF1+F2⊆E.

•On se donne−→e ∈Efixé quelconque.

(11)

2 Sous-espaces vectoriels en dimensionfinie

ANALYSE : on suppose qu’on a trouvé au moins une décomposition de de −→e :

e =−→ f1+→−

f2, avec−→

f1∈F1et−→ f2∈F2.

�→On veut montrer que cette décomposition est unique ; pour cela on cherche à calculer

f1et−→

f2en fonction de−→e .

À ce stade, on a montré queF1etF2sont en somme directe ; doncF1F2E.

SYNTHESE :

�→On veut montrer que→−e a au moins une décomposition ; pour cela on utilise les formules obtenues dans la partie analyse.

On définit donc−→ f1et→−

f2en fonction de−→e , à partir des formules obtenues dans la partie analyse. Il reste à vérifier que ceci donne bien une décomposition de −→e dansF1F2, c’est-à-dire trois points :

(i)−→

f1∈F1; (ii)−→

f2∈F2et (iii)→− f1+−→

f2=−→e.

On alors montré queE⊆F1�F2; et donc par double-inclusion :E=F1�F2.

La synthèse n’est qu’une simple vérification, mais elle est indispensable dans le raisonne- ment, il ne faut donc pas la négliger ! Considérer par exempleE=RN, F1=�

(an)nN

�∀n ∈ N,an=an+1+an+2

etF2=�

(bn)n∈N

�∀n∈N,bn+1+bn+2=0�

: la somme est directe mais différente deE!

2.4 Somme k ≥ 2 sous-espaces vectoriels

Soitk∈Ntel quek≥2.

Définition 29 Somme dekparties deE On considèrekparties deEnotésF1,F2, ...,Fk.

On appelle somme deF1,F2, ... ,Fp, notéeF1+F2+···+Fp=

p k=1

Fk, la partie deEsuivante :

F1+F2+ ··· +Fk=

k j=1

Fj=�

x =−→u1+−u2+ ··· +−→uk

�−→u1∈F1et−→u2∈F2et ... et−→uk∈Fk

On a donc→−x ∈F1+F2+···+Fk=

k j=1

Fj si et seulement si il existe�−u1,...,−→uk

∈F1×···×Fk tel que→−x =

k j=1

−→uj.

De même que dans le cask=2, il n’y a en général pas unicité des vecteurs−→u1, ...,−→uktels que

x =

k −→uj.

(12)

Théorème 30 Propriétés d’une somme deksev On suppose queF1,F2, ...,Fksont des sev deE. Alors :

1. F1+F2+ ··· +Fp=

k j=1

Fj est un sev deE, contenant lesFi, pouri∈ �1,k�;

2. c’est le plus petit sev deEcontenant lesFi, pouri ∈ �1,k�, c’est-à-dire que siGest un sev deEvérifantF1⊆Get ... etFk⊆G, alorsF1+F2+ ··· +Fk⊆G.

On peut aussi définir la notion deksous-espaces en somme directe.

Définition 31 Somme directe deksous-espaces vectoriels SoientF1, ...,Fkdes sev deE.

On dit queF1, ...,Fk sont en somme directe lorsque pour tout→−x ∈F1+F2+ ··· +Fk=

k j=1

Fj,

il existe demanière unique�−→u1,...,−→uk

∈F1× ··· ×Fktel que−→x =

k j=1

−→uj. Dans ce casF1+F2+ ··· +Fkest notéeF1F2···Fk=

k j=1

Fj

Pourk=2 on retrouve bien la notion de deux sev en somme directe (grâce au théorème 23).

On a les caractérisations suivantes.

Théorème 32 Caractérisations des sommes directes deksev SoientF1, ...,Fkdes sev deE. On a équivalence de :

1. F1, ...,Fksont en somme directe ; 2. Pour tout�−→

f1,...,−→ fp

∈F1× ··· ×Fp,→−

f1+ ··· +−→

fp=→−0 =⇒−→

f1= ··· =−→ fp=→−0 ;

3. l’union d’une base deF1, d’une base deF2, ... , et d’une base deFk, donne une base de F1+F2+ ··· +Fk.

Ce dernier point est alors vrai pour toutes les bases deF1,F2, ...,Fk. On en déduit le corollaire suivant.

Corollaire 33 Critère pour queE=

k j=1

Fj SoientF1, ...,Fkdes sev deE.

AlorsE=

k j=1

Fj si, et seulement si, l’union d’une base deF1, d’une base deF2, ..., et d’une base deFk, donne une base deE.

Ce est alors vrai pour toutes les bases deF1,F2, ...,Fk: on dit alors que la base deEobtenue par union de ces bases est une base adaptée à la somme directe.

(13)

2 Sous-espaces vectoriels en dimensionfinie

2.5 Sommes et sommes directes en dimension finie

Si B=�→−u1,...,−→up

et F =�→−v1,...,vq

sont deux familles de vecteurs d’un même espace vectorielE:

B∪C =�−→u1,...,−→up,→−v1,...,→−vq� On a donc la formule : Card(B∪C�

=Card(B)+Card(C).

�Attention de ne pas confondre avec la formule d’inclusion/exclusion sur les ensembles : Card(B∪C

=Card(B)+Card(C)−Card(B∩C

On commence par les premières formules simples sur la dimension d’une somme de sev.

Théorème 34 Sommes de sev et dimension

SoientEunK-ev, etFetGdeux sev deEde dimensionfinie.

1. F+Gest un sev deEde dimensionfinie et : dim(F+G)≤dim(F)+dim(G) ;

2. siFetGsont en somme directe, alorsF�Gest un sev deEde dimensionfinie et : dim(F�G)=dim(F)+dim(G).

Un résultat fondamental : l’existence de supplémentaires de dimensionfinie.

Théorème 35 Existence d’un supplémentaire en dimensionfinie

SoitEunK-ev de dimensionfinie. Alors tout sevFdeEadmet des supplémentairesGdansE (ieE=F�G), et ils vérifient dim(G)=dim(E)−dim(F).

�ATTENTION : il n’y pas unicité d’un supplémentaire mais seulement de sa dimension.

Ce n’est pas au programme d’ECS première année : le résultat est encore vrai en dimension infinie.

De ces deux théorèmes on déduit une formule générale sur la dimension d’une somme de sev.

Théorème 36 Formule de Grassmann

SoientEunK-ev, etFetGdeux sev deEde dimensionfinie. On a : dim(F+G)=dim(F)+dim(G)−dim(F∩G)

Démonstration :On sait queFest de dimensionfinie et queF∩Gest un sev deF.F∩Ga donc des supplémentaires dansF.

SoitHun supplémentaire de F∩G dansF: F=(F∩G)�H. On a donc dim(H)=dim(F)− dim(F∩G).

(14)

Montrons queF+G=H�G:

•il est clair queH+G⊆F+GpuisqueH⊆F. Réciproquement si−→

f ∈Fet→−g ∈G, on peut écrire

f =−→a+−→

b avec−→a ∈F∩Get−→

b ∈H. On obtient→−

f +−→g =−→

b+−→a+→−g ∈H+Gpuisque→−a+−→g ∈G;

•puisqueH⊆F,G∩H=G∩F∩H=�−→0� . On en déduit que :

dim(F+G)=dim(H)+dim(G)=dim(F)−dim(F∩G)+dim(G)

CQFD� Autre résultat important, la dimensionfinie donne une nouvelle caractérisation des sev sup- plémentaires.

Théorème 37 Caractérisation des sev supplémentaires

SoientEunK-ev de dimensionfinie, etF,Gdeux sev deE. On a équivalence des propositions : 1. FetGsont supplémentaires dansE:E=F�G;

2. F+G=EetF∩G=�−→0E

�;

3. l’union d’une base deFet d’une base deGdonne une base deE(c’est alors vrai pour toutes les bases) ;

4. tout vecteur−→e ∈Ese décompose de manière unique sous la forme→−e =→−

f +−→g, avec

f ∈Fet→−g ∈G;

5. E=F+Get dim(E)=dim(F)+dim(G) ; 6. F∩G=�−→0E

�et dim(E)=dim(F)+dim(G).

Exemple :Dans R3, on considère F =Vect[(1,1,1)�

et G ={(x,y,a)∈ R3/ x+y+z = 0} = Vect�

(1,0,−1);(0,1,−1)� .

On a dim(F)+dim(G)=3 etF∩G=�−→0R3� .

Dans le cas d’une somme directe deksev deE, on a la formule suivante.

Théorème 38 Dimension d’une somme directe deksev deE SoientF1, ...,Fkdes sev deEen somme directe. On a :

dim

��k j=1

Fj

=

k j=1

dim(Fj)

(15)

3 Exercices

3 Exercices

Familles libres, génératrices, bases, dimension

Exercice 1 Les familles suivantes sont-elles des bases deR3? F1=�

(0,1,2),(1,2,0),(2,0,1)� F2=�

(1,1,0),(2,0,1),(3,1,1),(1,0,2)� Exercice 2 On considère le sous-espace vectorielEdeR4défini par

E=Vect�

(1,−1,3,−3),(2,−2,4,−4),(3,−3,7,−7),(1,−1,1,−1)� . 1. Donner une base et la dimension deE.

2. Déterminer un système d’équations cartésiennes deE.

3. Etablir queE⊂F, oùFest défini parF=Vect�

(1,0,1,−1),(0,1,2,−2),(1,0,0,0),(0,0,−1,1)� . 4. On poseG=Vect�

(1,0,0,1),(1,2,0,0)�

. Vérifier queE∩G={0}.

Exercice 3 On noteRRl’ensemble des fonctions numériques définies surR. On pose : E=�

f ∈RR

x∈R, f(x)=acos(x)+bsin(x)+coù (a,b,c)∈R3

Montrer queEest unR-espace vectoriel de dimensionfinie et donner une base et sa dimen- sion.

Exercice 4 Pourα>0, on noteFαl’ensemble des fonctions de la forme : x�−→P(x)eαx+Q(x)eαx

PetQ sont des polynômes de degrés inférieurs ou égaux à 1.

1. Montrer queFαest unR-espace vectoriel.

2. Déterminer une baseBdeFαet en déduire sa dimension.

Exercice 5 (Exemples de bases de polynômes) 1. SoientP1=X2+1,P2=X2+X+1 etP3=X2+X. Montrer que (P1,P2,P3) est une base deK2[X].

2. Soitn∈N. Pour toutk∈ �0,n�, on posePk=(X+1)k+1Xk+1. Montrer que (P0,...,Pn) est une base deKn[X].

3. Montrer queF=�

P=aX4+(a+b)X

(a,b)∈R2

est un sev deEet donner en une base.

4. Soitn∈N. Pour toutk∈ �0,n�, on posePk=Xk(X+1)nk. Montrer que (P0,...,Pn) est une base deKn[X].

Exercice 6 1. Montrer que les K-evTn+(K), Tn(K),Sn(Ket An(K) sont de dimension finie et déterminer leur dimension.

2. Si A=((ai j))1≤i,j≤n∈Mn(K) on note Tr(A)=

n k=1

akk. On pose aussiH=�

A ∈Mn(K)�

Tr(A)=0�

. Montrer queHest un sev deMn(K) et déterminer sa dimension.

(16)

Rang d’une famille de vecteurs Exercice 7 Soient�−u1,...,−→un

�famille de vecteurs deE K-ev, etp∈ �1,n�. Montrer que :

rg�−→u1,...,−→un

≤rg�−→u1,... ,−→up

+np Sommes directes et sous-espaces supplémentaires

Exercice 8 SoientE=

(x1,... ,xn)∈Kn;

n k=1

xk=0

etF={(λ,λ,... ,λ); λ∈K}.

1. Montrer queEetFsont des sous-espaces vectoriels supplémentaires deKn. 2. Déterminer une base deEet deF.

Exercice 9 On noteE=K[X] leK-ev des polynômes à coefficients réels.

1. SoitQ ∈K[X]. Montrer queG=�

P∈E/Q|P

est un sev deEet déterminer en un sup- plémentaire (penser à la division euclidienne).

2. Pour aetb réels distincts, on poseEa=�

P ∈E/ (X −a)|P

etEb=�

P ∈E/ (X −b)|P� . Vérifier queEaetEbsont des sev deEpuis queE=Ea+Eb(pour cela trouver (λ,µ)∈K2 tels queλ(Xa)+µ(Xb)=1).

La somme est-elle directe ?

Exercice 10 On considère leK-evMn(K) des matrices carrées d’ordren.

On rappelle que Sn(K) désigne l’ensemble des matrices carrées symétriques d’ordren, et queAn(K) désigne l’ensemble des matrices carrées antisymétriques d’ordren.

Montrer queSn(K) etAn(K) sont des sev supplémentaires deMn(K).

Exercice 11 SoitI un intervalle deRcentré en 0. On noteRI l’ensemble des fonctions nu- mériques définies surI. On pose :

A =�

f ∈RI

f paire surI

et B=�

f ∈RI

f impaire surI� Montrer queA etBsont des sous-espaces vectoriels supplémentaires deRI. Exercice 12 On noteRRl’ensemble des fonctions numériques.

SoientE=� f ∈RR

f(0)=f

π 2

=f(π)�

etF=Vect�

x�→cos(x),x�→sin(x)� . 1. Montrer queRR,EetFsont desR-espaces vectoriels.

2. Vérifier queRR=E�F.

Exercice 13 Déterminer un supplémentaire dansR3deF=Vect�

(0,1,1),(1,0,2)� .

Exercice 14 On se donne un entier natureln ≥3, on noteE leR-espace vectorielRn[X].

Montrer que F=�

P∈Rn[X]� X3|P

etG=Vect�

X(X−1),(X−1)(X−2),X(X−2)�

sont des sev supplémen- taires deE.

Exercice 15 On noteEl’ensemble des (un)∈RNtelles que :∀n∈N,un+3=un+2+un+1+ 2un,Fl’ensemble des (an)∈RNtelles que :∀n∈N,an+1=2anetGl’ensemble des (bn)∈RN telles que :∀n∈N, bn+2=−bn+1bn.

(17)

3 Exercices

1. Vérifier queE,FetGsont desR-espaces vectoriels.

2. Déterminer une base et la dimension deFet deG.

3. Déterminer dim(E) et en déduire que :E=F�G. Donner alors une base deE.

4. Soit (un)nNla suite définie paru0=1,u1=0,u2=2 et :∀n∈N,un+3=un+2+un+1+ 2un.

Déterminer l’expression deunen fonction den.

Exercice 16 SoientEunK-ev de dimensionfinie,Dune droite vectorielle etHun hyper- plan.

SiD�⊆H, alorsDetHsont supplémentaires dansE.

(18)

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