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CHAPITRE VII : DISCUSSION GENERALE, CONCLUSIONS, SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES

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CHAPITRE VII : DISCUSSION GENERALE, CONCLUSIONS, SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES

7.1 DISCUSSION GENERALE

Cette étude en population réalisée dans la commune d’Abomey-Calavi du département de l’Atlantique au Bénin a permis de fournir des informations sur les principales sources d’eau de boisson dans cette population et les facteurs associés à la qualité de l’eau de boisson dans cette localité.

7.1.1 Méthode d’étude

7.1.1.1 Identification des sources d’eau et des ménages

La thèse a permis de réaliser des études sur la problématique de la qualité des eaux de boisson et les facteurs qui y sont associés dont la santé des populations dans la Commune d’Abomey-Calavi au Bénin.

Pour la réalisation de cette thèse, nous avons fait une enquête préliminaire dans la localité qui nous a permis d’avoir une idée sur le nombre de ménages (55898) et de constater que presque tous les ménages disposent des puits traditionnels.

De même les renseignements fournis par la Société Nationale des Eaux du Bénin ont donné les indications sur le niveau de couverture d’adduction d’eau potable de la localité.

L’échantillonnage est représentatif des approvisionnements en eau des ménages et des rigions de la commune qui ont été tirés au sort par choix raisonné.

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Les variables à l’étude pour lesquelles les données ont été collectées sont le type de puits, la qualité de l’eau de puits, la qualité de l’eau de robinet, l’état de santé au niveau des ménages, les plaintes déclarées par les ménages et les maladies liées à l’eau de boisson relevées dans les registres sanitaires.

7.1.1.2 La collecte des données

Les données ont été collectées par :

- administration des questionnaires aux chefs de ménages ou à leurs représentants;

– observation directe à l’aide d’une grille d’observation;

- entretien individuel par le guide d’entretien;

– prélèvement des eaux de puits, de robinets et biologique (selles, urines) pour leurs analyses en laboratoires ;

- registres sanitaires.

Les outils sont en adéquation avec les techniques de collecte.

7.1.1.3 La qualité des données

La qualité des données dépend des enquêteurs, des enquêtés, de la simplicité des outils et de la finalité des instruments de mesures, du niveau de compétence des enquêteurs et des manipulateurs au laboratoire. Le contrôle des données, des superviseurs, y compris nous –même, a permis de garantir la qualité. La traduction du questionnaire du français en langue locale et vice-versa a pu introduire un biais d’information que nous avons réduit par l’observation directe au niveau des ménages et par les résultats de certains examens de laboratoire sur l’eau prélevée dans les ménages.

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7.1.2La qualité de l’eau de boisson dans la commune d’Abomey-Calavi 7.1.2.1 Qualité microbiologique

Les résultats de l’analyse bactériologique des eaux ont révélé que la totalité des puits prélevés sont contaminés [1, 2]

Les germes indices de pollution bactériologique que nous avons identifiés au cours de l’analyse de l’eau de puits sont : Escherichia coli, Salmonella Spp, Streptococcus faecalis, Shigella Spp, Clostridium perfringens, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae et Pseudomonas aeruginosa. Les plus fréquents parmi ces germes sont : Escherichia coli (100%), Klebsiella pneumoniae (97,27%), Salmonella Spp et Shigella Spp (96,36%) en ce qui concerne les coliformes et entérobactéries. Quant aux cocci à Gram(+) il s’agit des Staphylococcus aureus (97,27%) et des streptococcus faecalis (88,18%). Il est utile de souligner que tous les puits sont fortement contaminés par le Clostridium perfringens (96,7%) [3,4].

Plusieurs facteurs pourraient expliquer la pollution bactériologique des eaux prélevées et analysées :

-des facteurs liés à l’environnement et aux comportements de la population par l’absence d’un système de collecte, de traitement et d’évacuation des eaux usées;

-l’absence d’un système de collecte d’évacuation et traitement des ordures ménagères contribue à la pollution biologique des eaux de puits;

- la défécation dans la nature et l’infiltration des matières organiques dans le sol;

- la faible profondeur de la nappe phréatique [1, 2,3, 4] sont autant d’éléments qui sont sources de contamination de l’eau de puits.

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Nos résultats bactériologiques se rapprochent de ceux de certains auteurs comme Kiki Migan en 1993 [5], Comlanvi en 1994 [6] et Makoutodé et al. [7] qui ont retrouvé la plupart des bactéries pathogènes dans l’eau de puits.

Tumwine JK et al.[8] en 2002 à Kampala en Ouganda en Afrique de l’Est , Mahvi AH et al. [9] en 2007 à Téhéran en Iran en Asie dans leurs études ont trouvé des résultats similaires sur la qualité de l’eau du point de vue bactériologique et sur la prédominance des maladies diarrhéiques due à la qualité de l’eau consommée et les mauvaises pratiques en matière d’hygiène. Il en est de même pour par Nguendo Yongsi HBN [10] en 2010 au Cameroun qui dans son étude a trouvé des résultats semblables à notre étude à Abomey-Calavi sur la qualité bactériologique de l’eau.

7.1.2.2 Qualité physique

Par rapport à la température des eaux analysées, 100% des puits présentent une température au-delà de 25 °C norme recommandée par l’OMS. Ces résultats que nous avons retrouvés au cours de notre étude se rapprochent de ceux de Aïssi [11] en 1992, de Comlanvi en 1994 [12] à Cotonou et de Makoutodé et al. en 1999[7] à Grand- Popo qui retrouvent des températures variant entre 25 et 30°C.

Ces températures élevées pourraient s’expliquer par l’influence de la température ambiante sur les eaux prélevées. La nappe phréatique étant elle-même à faible profondeur pour certains puits et à moyenne profondeur pour d’autres.

Les températures élevées que nous avons retrouvées dans notre étude sont de même ordre que celles de 28 à 30°C retrouvées à Brazzaville par Monkolo en 1993[13] et de 26 à 28° C retrouvées par Djafarou à Kandi en 2004[14].

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7.1.2.3 Qualité chimique

Les résultats de l’analyse chimique des eaux prélevées au cours de notre étude, révèlent la présence des éléments chimiques, indice de pollution comme les nitrites, le fer, le manganèse, l’aluminium, le cadmium et le mercure. Des résultats similaires ont été rapportés par Azeez JO et al en 2009 au Nigeria [15] et par Adokoh CK et al au Ghana [16] au cours de leurs études. La présence de ces éléments chimiques traduit la pollution chimique de certains puits étudiés. Cette situation pourrait s’expliquer par le faible niveau de l’assainissement et de l’hygiène publique dans la commune d’Abomey-Calavi.

En effet, dans cette commune, la population ne dispose ni d’un système de traitement des ordures ménagères, ni de celui de collecte, de traitement et d’évacuation des eaux usées. La plupart des latrines, en aval par rapport aux puits dans les ménages investigués, sont situées à une distance non conforme à la norme minimale recommandée par l’OMS qui est de 15 m entre les latrines et les puits [2].

La mauvaise gestion des ordures ménagères et des eaux usées, la contamination du sol par les excréta humains, le non respect de la distance entre les latrines et les puits dans notre zone d’étude expliquent la forte teneur de l’eau en certains éléments chimiques (nitrites, fer, manganèse) qui sont des indices de pollution [4]. Cette pollution chimique, observée à l’issue de l’analyse de certaines eaux de puits prélevées dans notre série d’étude, est conforme aux conclusions de Kiki Migan dans la ville de Cotonou en 1993 [5], de Makoutodé et al. [7]. dans la commune de Grand- popo, de Djafarou A. dans la commune de Kandi.

La présence de nitrates dans l’eau d’alimentation peut avoir plusieurs origines : - une origine liée aux activités humaines (rejets industriels, agricoles et urbains);

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- une origine naturelle dans la mesure où les nitrates résultent des transformations de l’azote dans les eaux et les sols (cycle de l’azote).

Les teneurs excessives en nitrates dans les eaux de consommation peuvent être nuisibles à la santé. En effet, les nitrates transformés dans l’organisme en nitrites, peuvent par la modification des propriétés de l’hémoglobine du sang, empêcher un transport correct de l’oxygène par les globules rouges. Les nitrites réagissent avec l'hémoglobine des globules rouges pour donner la méthémoglobinémie chez le nourrisson et les femmes enceintes[17].

Les divers facteurs de pollution physico-chimique posent un problème difficile et urgent, menaçant la qualité des eaux des nappes souterraines. La pollution par les sels minéraux est fréquente : il s’agit de sodium, chlorures provenant des effluents domestiques, des engrais agricoles et de certains établissements industriels (abattoirs, tanneries...) et retrouvés dans les nappes souterraines. Les dérivés du phosphore sont issus des lessives et participent, avec ceux de l'azote, aux phénomènes d'eutrophisation (appauvrissement de l’eau en oxygène, phénomène qui peut conduire à l’apparition de marées vertes, etc.).

7.1.3 La gestion de l’eau par les populations dans les ménages

Au cours de l’enquête de ménage sur la gestion de l’eau par les populations de la commune d’Abomey-Calavi, notre constat a été que :

- 20 % des ménages enquêtés utilisent un récipient sale pour recueillir l’eau;

- 16,7 % des ménages investigués utilisent un mode d’entretien (nettoyage du récipient de stockage) empêchant de contaminer l’eau de boisson [1, 18].

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Certains auteurs dans d’autres régions ont fait les mêmes constats. Makoutodé et al.

[7] dans une étude à Grand-Popo au Bénin, en 1999, a trouvé que 20 à 40%des ouvrages hydrauliques modernes sont l’objet de pollution biologique. Par ailleurs, même si l’eau est potable à la source, elle est polluée au cours du stockage [19,20].

Dans une autre étude, Djafarou [14] à Kandi en 2004 au Bénin, a constaté que l’eau potable recueillie à la source par cette population est contaminée durant le stockage et les manipulations à domicile. Les causes évoquées étaient la méconnaissance des règles d’hygiène et l’usage de récipients inadaptés, ouverts et sans protection [21].

Ces résultats sont aussi similaires à celui de Jayasheel Eshcol et al [22], qui ont observé une augmentation spectaculaire de la contamination de l’eau de boisson stockée dans les ménages et P. Jagals et al [23], qui trouvent que les pratiques de la communauté dans le stockage et la manipulation de l'eau de boisson conduisent à la détérioration de la qualité microbiologique.

Dans notre série, les résultats obtenus ont mis en évidence un lien entre le niveau d’instruction du chef de ménage (P< 0,001) et la qualité de l’eau consommée. Dans les ménages où les chefs de ménages sont scolarisés, on observe moins de diarrhées que dans les ménages dans lesquels ils ne le sont pas [2]. Ces résultats se rapprochent des ceux trouvés par S. Herbst et al [24] puis Yongsi HBN [10] en 2010 au Cameroun au cours de leurs études.

Notre étude a également montré un lien significatif entre le type de source d’eau utilisé et la qualité de l’eau de boisson consommée dans les ménages. Les ménages ayant consommé l’eau de mauvaise qualité utilisaient les sources d’eau non

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protégées (puits non protégés, mal entretenus sans ou avec margelle et le non respect de la distance de 15 mètres entre les latrines construites et les puits) [4].

Ceci s’expliquerait par la méconnaissance des règles d’hygiène par la population.

Quant à la disponibilité ou non de latrine dans les ménages, notre étude a montré que parmi les 25 qui n’utilisaient pas les latrines pour leurs besoins, une proportion (92%) significativement plus élevée (p= 0,011) d’entre eux avaient présenté de la diarrhée [2]. Ce résultat est conforme à celui de Stephen T. et al en 2008 [25] qui a fait ressortir que les ménages disposant de latrines avaient une contamination faible en E.

coli et présentaient moins de diarrhées comparativement à ceux qui n'en disposaient pas. Ceci s’expliquerait par le fait que la majorité des sources d’eau utilisées par les ménages étaient contaminées par les fèces humains pour la simple raison que des défécations se faisaient dans la nature à cause de l’inexistence de latrines.

7.1.4 Les effets sanitaires liés à la qualité de l’eau de boisson

Les effets sanitaires liés à la qualité de l’eau de boisson ont été étudiés au travers des études rétrospectives sur le nombre de cas des maladies hydriques et autres symptômes de maladies hydriques.

Ces études rétrospectives ont été réalisées en relevant les cas enregistrés de 2007 à 2009 dans les registres des différents centres de santé publiques et confessionnels de la commune. Les cas de diarrhées de 2007 à 2009 ont été comparés aux autres cas de maladies hydriques dont les données étaient disponibles dans les dossiers.

La prévalence de diarrhée dans la commune d’Abomey-Calavi en 2006 estimée à 9,8%était généralement plus élevée que celle de Cotonou qui est de 5,5 % [26]. Nous avons noté au niveau des centres de santé de la zone d’étude de 2007 à 2009 d’une

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part, des pourcentages élevés d’infections urinaires, de fièvres typhoïdes, maladies diarrhéiques et douleurs abdominales et d’autre part, 18,9% des enfants de 0 à 3 ans et 33,9% des plus de 55 ans présentaient des diarrhées , ce qui n’était le cas dans la commune d’Allada et de Ouidah selon les statistiques du ministère de la santé[26].

De plus 87,7% et 45,2% des patients des centres de santé de la commune présentant des salmonelloses et ascaridioses avaient présenté de la diarrhée. Le nombre de cas des maladies diarrhéiques enregistré dans les centres de santé de 2007à 2008 est supérieur à la prévalence de diarrhée enregistrée dans l’ensemble des centres de santé de la commune de Cotonou selon les statistiques du ministère de la santé [26].

Ce fort taux serait dû à la qualité des eaux consommées par la population [1, 27,28].

La qualité microbiologique est une préoccupation sanitaire essentielle. L’eau consommée doit être exempte d’organismes pathogènes. Dans la commune d’Abomey-Calavi, le manque d’eau potable a entrainé beaucoup de problèmes dans les quartiers et arrondissements. Parmi ces problèmes figurent les maladies hydriques comme la diarrhée, la dysenterie, la fièvre typhoïde, le choléra qui ont affecté les enfants de moins de 5ans, les femmes enceintes et les personnes de troisième âge [27].

Au Bénin, les conséquences de la contamination des eaux due à des conditions insuffisantes d’assainissement et de mauvaise gestion des déchets sont déplorables et provoquent des épidémies récurrentes de maladies d’origine hydriques comme le choléra de 2004 à 2008 pour lequel les taux de létalité étaient respectivement de 1,40%, 1,90%, 1,10% et 0,25% en 2004, 2005, 2006 et 2008[29, 30, 31, 32].

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Les résultats des études rétrospectives obtenus sont du même ordre que les plaintes recueillies par nous-mêmes. Ces résultats confirment l’existence des maladies hydriques et autres symptômes de maladies hydriques dans la zone d’étude de 2007 à 2009 [2, 4]. De plus, les résultats des prélèvements d’eau dans la zone d’étude confirment les effets sanitaires liés à la qualité de l’eau de boisson dans la commune d’Abomey-Calavi. De résultats similaires ont été rapportés par Copland C et al en 2009 au Brésil [33] et de Papa N et al au Sénégal en 2010 [34] qui au cours de leurs études ont monté un le lien entre la qualité de l’eau consonsommée et les maladies hydriques rencontrées en l’occurrence les diarrhées. Ces résultats suggèrent l’amélioration de la qualité de l’eau de boisson en passant par :

- la bonne gestion de l’environnement physique ;

- l’encadrement et la formation des agriculteurs à des bonnes pratiques en matière d’épandage d’engrais et d’utilisation de pesticides ;

- la mise en place de périmètres de protection des captages ;

- la délimitation de zones autour des captages d’eau potable à l’intérieur desquelles les activités humaines doivent être strictement réglementées ;

- enfin un plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) qui est le moyen le plus efficace pour garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau de boisson.

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REFERENCES

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2. Dégbey C, MakoutodeM, De BrouwerC. Consommation de l’eau de puits et difficultés de santé dans la commune d’Abomey – Calavi au Bénin. Revue.

CAMES - Série A 2010; 11 :15-21

3. Dégbey C, Makoutodé M, Ouendo E-M De Brouwer C. Etude des caractéristiques microbiologiques et physico-chimiques de l’eau des puits dans la commune d’Abomey –calavi au Bénin. Rev Scie Eau 2010 ; soumis 4. Dégbey C, Makoutodé M, Ouendo E M, De Brouwer C. Pollution physico-

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7.2 CONCLUSIONS

A l’issue de cette étude, la qualité des ressources en eau potable continue d’être une préoccupation majeure pour la santé de la population de la commune d’Abomey- Calavi au Bénin.

La population de la commune d’Abomey-Calavi n’a que deux sources de consommation d’eau, les puits et dans une partie de la commune, l’eau fournie par

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la société nationale des eaux du Bénin. La qualité de l’eau de puits est mauvaise comme les résultats microbiologiques et physicochimiques l’ont montré.

Le problème d’approvisionnement en eau de consommation est lié :

- à la politique d’approvisionnement de distribution limitée en eau de la population au Bénin et en particulier la commune d’Abomey-Calavi;

- à l’hygiène et à la mauvaise gestion de l’eau existante ;

- au manque d’éducation de la population pour un changement de comportement favorable à la qualité de l’eau et par ricochet à leur santé;

- aux pratiques culturelles et cultuelles des populations.

Des études socio-anthropologiques doivent se poursuivre pour cerner la perception et le vécu des populations dans le recueil, le transport, le stockage et la consommation de l’eau de boisson.

7.3 SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES

A l’issue de nos résultats et à la lumière de notre discussion générale nous faisons les suggestions suivantes.

 Revisiter la politique d’approvisionnement en eau de boisson, de gestion des déchets, de l’agriculture et de l’hygiène générale (Latrines) de la commune d’Abomey-Calavi.

 Sur la base d’une étude complémentaire structurelle, élaborer un plan quinquennal d’approvisionnement en eau avec la participation active de la population.

 Associer la population à la mise en œuvre de ce plan qui pourra être décliné en plan opérationnel.

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Les grands axes d’action sont les suivant :

 Assurer l’approvisionnement en eau potable par un traitement systématique et périodique des eaux de puits collectées à l’aide du chlore en dosant la quantité nécessaire permettant d’obtenir un chlore résiduel efficace;

 Organiser une surveillance de la qualité de l’eau par prélèvement et analyse chimique et bactériologique;

 Eviter la contamination des eaux de puits en adoptant des mesures structurelles qui éliminent les causes de contamination à savoir :

 la couverture des puits à l’aide de dalle munie d’un regard tenu fermé;

 la construction autour des margelles de dalles anti-bourbier;

 la mise en place de supports à l’intérieur des puits pour accrocher les sceaux à corde servant à puiser de l’eau;

 le respect des règles d’hygiène aux alentours des puits.

 Garantir la potabilité de l’eau au cours de sa consommation par :

 l’usage de récipients propres et couverts, pour le recueil;

 l’hygiène individuelle et collective;

 l’usage de récipients siphonnés évitant l’utilisation de gobelets pour le prélèvement;

 l’entretien régulier et rigoureux de ces récipients.

 Impulser le changement de comportement par :

 la promotion de l’hygiène de l’environnement ;

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 par des séances d’I.E.C. axées sur le thème : relation hygiène- santé, eau-santé, environnement-santé, nutrition-santé.

 Perdurer le changement de comportement souhaité :

 en envisageant de former des groupements villageois pour prendre la relève des initiateurs;

 en prévoyant des sanctions positives (distribution de prix, aides) aux groupements villageois les plus efficaces.

 Accélérer les travaux de lotissements dans la commune d’Abomey-Calavi pour favoriser l’extension de réseaux d’adduction d’eau de la SONEB.

 Le plaidoyer vers les autorités politico-administratives ;

 Soutenir et encourager la participation spontanée des autorités à divers niveaux dans la démarche participative au travers des séances de concertation, d’information et de mobilisation;

 Implication du ministère de l’énergie et de l’eau via la Soneb pour la mise à disposition de la commune de l’eau courante;

 Il faut aussi un plan de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau (PGSSE) qui est le moyen le plus efficace pour garantir en permanence la sécurité sanitaire de l’approvisionnement en eau de boisson. Ce plan consiste à appliquer une stratégie générale d’évaluation et de gestion des risques, couvrant toutes les étapes de l’approvisionnement en eau, du captage au consommateur;

 L’élaboration et la concrétisation de la stratégie du PGSSE pour chaque approvisionnement en eau de boisson passent par les étapes suivantes :

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 constituer une équipe et opter pour une méthode d’élaboration du PGSSE;

 recenser tous les dangers et tous les évènements dangereux susceptibles de nuire à la sécurité sanitaire de l’eau distribuée entre la zone de captage et le point d’utilisation de l’eau par le consommateur, en passant par le traitement et la distribution;

 évaluer les risques associés à chaque dangers et à chaque évènement dangereux;

 examiner si des moyens de maîtrise ou des garde-fous ont été mis en place pour chaque risque significatif et s’assurer qu’ils sont efficaces;

 valider l’efficacité des moyens de maîtrise et des garde- fous;

 s’il y a lieu, mettre en œuvre un plan d’amélioration;

 apporter la preuve que le système est sûr à tout moment;

 réexaminer à intervalles les dangers, les risques et les moyens de maîtrise de ces risques;

 tenir des relevés précis pour la transparence et la justification des résultats.

 enfin la qualité de service, la contraintes tenant aux ressources, l’état des infrastructures et le réseau de distribution d’eau (Captage – Traitement – Distribution- Consommateur) constituent des solutions pour améliorer la qualité de l’eau dans nos communautés.

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 Impliquer enfin le département de la santé environnementale de l’Institut Régional de la Santé publique de l’Université d’Abomey-Calavi pour le suivi de la qualité de l’eau de boisson non seulement dans la commune mais aussi dans le pays en général;

 Le Mécanisme de veille : surveillance des indicateurs retenus, évaluation à mi- parcours et finale puis un suivi régulier ;

 Surveillance des maladies.

Références

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