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Perturbation des bandes électroniques de NO dans
l’ultraviolet moyen par A et N2 comprimés jusqu’à 1000
atm
Janine Granier-Mayence, Stéphane Robin
To cite this version:
494
PERTURBATION DES BANDES
ÉLECTRONIQUES
DE NO DANS L’ULTRAVIOLET MOYEN PAR A ET N2COMPRIMÉS JUSQU’A
1000 atmPar Mme Janine GRANIER-MAYENCE et M.
Stéphane
ROBIN.Laboratoire de Physique Enseignement (Sorbonne) et Laboratoire des Hautes Pressions
(Bellevue).
Le but de la
présente
Note est de faire connaîtrequelques
résultatsquantitatifs
obtenus sur lapertur-bation des bandes y de NO par A et
N2
comprimés
jusqu’à
1o0o atm. Latechnique expérimentale
et legaz utilisés ont
déjà
été décrits[1].
Lespectrographe
possède
unedispersion
d’environ 5 A par millimètredans la
région spectrale
utilisée.La
figure
ireprésente
lesprofils
des doublets des bandes y(X
= 2 261-2267
Á,
2148-2153
Á et2
046-2 051
A)
pour diversespressions d’argon
à 170 C. Cesprofils
sont obtenus enportant
en ordonnées D =760 r!
(d,
densitéoptique
pour uneépaisseur
p
de
2,38
mm; p,pression
de NO ‘en millimètres deHg);
ils sont donc tousrapportés .
à une mêmequantité
de NO. Les
positions
initiales des maxima ont étéfigurées
par des traits verticaux. On voit quelorsque
Fig.i.
la densité
d’argon croît,
les bandess’élargissent
et leurs deux maxima fusionnent vers 80 atm. Sur lacourbe relative à une
pression
d’argon
de I000atm,
on note une
absorption
continue du côté des courteslongueurs
d’ondesqui
estpeut-être
indépendante
de l’effetd’élargissement.
Aupoint
de vue dudépla-cement des
maxima,
on note d’abord unléger
dépla-cement
(de
l’ordre de 1Â)
vers lesgrandes longueurs
d’onde suivi d’unimportant déplacement
vers les courteslongueurs
d’onde. Cephénomène
est illustré par lafigure
3(1).
Avec
N2
comme gazperturbateur, à
latempé-rature
ordinaire,
on observe uneabsorption
continue intense dans larégion
des bandes ylorsque
lapres-sion croît
[1].
Nous n’avons pas encore pu mettre enévidence nettement s’il
s’agit
d’une associationNO-N.
ou de la formation d’un
oxyde
d’azote très absorbant. L’utilisation d’azotespécialement préparé
etren-fermant des
quantités
d’oxygène
de l’ordre de0,000I z pour I00
ayant
permis
d’obtenir une nette diminution de cetteabsorption. Toutefois,
comme le maximum de la bande à la composante la plus intense aumoment de la fusion.
(1) Après la fusion des deux maxima, nous avons attribué
495 cette
absorption
disparaît
lorsque
latempérature
croît,
nous avons étudié laperturbation
des raiesspectrales
à I000 C. Les résultats sontreprésentés
par les
figures
2 et3;
lephénomène
est très voisin de celui observé avec A comme gaz compresseur.Avec
N2 comprimé
jusqu’à
900kg/cm2
desexpé-Fig. 2.
riences
complémentaires
ont été faites dans l’infra-rouge à l’aide d’unspectrophotomètre
Perkin-Elmer(avec prisme
deFLi)
dans larégion
du fondamentalde NO
(vers 5,3U).
La bombe utilisée était alors munie de fenêtres de fluorine suivant unetechnique
déjà
décrite[2],
mais le faisceau lumineux étant for-tementdiaphragmé
par le faible diamètre utile denos
fenêtres,
nous avons dû utiliser deslargeurs
de fente de 2 à3/Io
de millimètreet,
dans ces condi-.tions,
la bande de NO n’était pas résolue à bassepression.
Nous avons pu observer seulement les branches P et R non résolues et la brancheQ.
A latempérature ordinaire,
on observe d’abord uneimpor-tante
augmentation
d’intensité de la,bandeimputable
au fait
qu’il s’agit
d’une banderésoluble,
mais non résolue[3]
dans les conditions del’expérience;
puis,
au dela de 15
kg/cm2,
l’intensité des maxima des branches P etQ
cesse de croître et leurprofil
resteindépendant
de lapression,
sauf auvoisinage
de la brancheQ
où l’intensité croîtlégèrement
alors que cette brancheQ
disparaît
progressivement
et n’existedéjà
plus
à 100kg/cm2. (La
déformation de cettebande
semble
donc nettement différente de celle de la bande3,4 p.
deCH4
[4]
pour despressions
de A etN2
équivalentes.)
Les bandes y de NO
correspondant
à des496
tions entre les niveaux de base
(2x)
et l’état excité leplus
bas(2039E),
leur étude devraitpouvoir
êtreinter-prétée
d’unemanière
assezsimple,
tout au moins en cequi
concerne
ledéplacement
des maxima.Toutefois,
les théories que nous avons pu examiner restent insuffisantes dans ce cas,[1]
GRANIER-MAYENCE J., ROBIN S. et VODAR B. 2014 C. R.Acad. Sc., I952, 234, I357.
[2]
ROBIN S. -Thèse, Paris, I95I ou J. Chim. Phys., I952,
49, I.
[3]
NIELSEN J. R., THORNTON V. et DALE E. B. - Rev.Mod. Physics, I944, 16, 307.
[4] WELSH A. L., PASHLER P. E. et DUNN A. F. - J. Chem.
Phys., I95I, 19, 340.