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Bandes d'énergie électroniques dans un liquide à une dimension

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HAL Id: jpa-00206509

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Submitted on 1 Jan 1967

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Bandes d’énergie électroniques dans un liquide à une dimension

Jean Fornazero, Guy Mesnard

To cite this version:

Jean Fornazero, Guy Mesnard. Bandes d’énergie électroniques dans un liquide à une dimension.

Journal de Physique, 1967, 28 (2), pp.221-228. �10.1051/jphys:01967002802022100�. �jpa-00206509�

(2)

BANDES D’ÉNERGIE ÉLECTRONIQUES DANS UN LIQUIDE

A

UNE DIMENSION

Par

JEAN

FORNAZERO et GUY

MESNARD,

Laboratoire

d’Électronique

et de

Physique

du Solide, Faculté des Sciences de Lyon.

Résumé. 2014 On étudie

l’influence,

sur la structure des bandes

d’énergie,

de la loi de

proba-

bilité caractérisant la variable aléatoire de distance

interatomique,

dans les modèles de métaux

liquides

à une dimension. On obtient une relation déterminant les limites des bandes, en moyenne

statistique,

valable

quelle

que soit la forme du

potentiel

de c0153ur

atomique.

On

présente

les

caractéristiques générales

de la structure de bande du

liquide.

Abstract. 2014 The energy band structure of a one-dimensional

liquid

metal model is

studied,

taking

account of the

probability

distribution of the random variable of interatomic

distance.

We obtain a relation

determining

the band limits, in statistical average, valid for any core function. We

present

the

general

characteristics of the

liquid

band structure.

Introduction. -

Depuis quelques années,

les struc-

tures de bandes

électroniques

des modèles désordonnés ont fait

l’objet d’investigations nombreuses,

notam-

ment celles des modèles «

liquides »

à une dimension

(références [1]

à

[14]).

Les difficultés de détermina- tion de la structure de bande

proviennent

essentiel-

lement de l’absence de

périodicité

dans la fonction

énergie potentielle

de

l’électron,

contrairement au cas

des modèles « solides ». Les références

[9]

et

[12]

contiennent un résumé des travaux

antérieurs,

à

l’exception

des

plus

récents

([11], [13]

et

[14]),

dont il

sera

question

dans la discussion.

I.

Structure

de bande du modèle solide à une

dimension. -

Désignons

par

v(x)

la fonction

énergie potentielle

d’un électron dans le

champ

de force d’un

coeur

atomique.

Une suite de tels «

puits »

de

potentiel correspond

à l’état « solide »

lorsque

la distance d de deux

puits

consécutifs est constante; elle

correspond

à l’état «

liquide » lorsque,

au

contraire,

cette distance

varie. Dans

l’approximation

de la « fixité des ions »,

l’énergie potentielle

d’un électron se

déplaçant

dans

le solide s’écrit :

xi

désignant

la

position

des

ions,

et l’on a :

Les solutions de Bloch de

l’équation

de Schrô-

dinger,

permettent de déterminer la relation entre

l’énergie E

et le vecteur d’onde k pour les bandes

permises.

Introduisons une matrice

M(x),

dite « matrice de

transfert », définie par la relation

et construite au moyen de deux solutions

particulières, y(x)

et

z(x),

de

l’équation (2) :

Nous

imposons

à ces solutions

particulières

de rem-

plir

la condition :

On reconnaît que det

M(x)

=

W(y, z),

wronskien

des deux

solutions;

la

propriété

de constance de ce

dernier entraîne :

Nous utiliserons dans la suite ces matrices de trans- fert M à déterminant unité. Par

ailleurs,

les solutions de Bloch «

acceptables »

sont celles pour

lesquelles

sont les racines ima-

ginaires

pures de

l’équation

aux valeurs propres

de la matrice de transfert

iwj,

définie par

(3)

pour

xo=0,

x = d.

Pour avoir exp

~= ikx),

il faut que

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002802022100

(3)

222

Cette condition détermine les valeurs

permises

de

l’énergie

E. Le cas où :

traduit «

l’équation

aux limites de bandes ».

Quant

à

l’expression

de la somme des racines :

eikx +

e-ikx = Tr

Md, qui

s’écrit

elle

permet

la détermination de la relation E =

E(k)

cherchée.

II.

Structure

de

bande

du modèle «

liquide

». - 1. CHOIX DU MODÈLE ET NOTATIONS. - Nous nous

plaçons

maintenant dans le cas où la distance

di

entre

deux atomes voisins

prend

diverses valeurs

réparties

au hasard et nous nous proposons d’étudier un

modèle, L, comprenant

n atomes

répartis

au hasard sur une

longueur

D finie

(nous

réservant de faire tendre D

ou n vers l’infini

ultérieurement).

Dans ce cas, le

poten-

tiel n’est

plus périodique

et il n’est

plus question

de

fonctions de Bloch.

Cependant,

si l’on choisit comme

conditions aux

limites, imposées

aux fonctions propres, des conditions moins restrictives que

les

conditions aux

limites «

périodiques

», par

exemple

tl

étant, a priori,

soit réel soit

imaginaire

pur, tout revient à étudier un modèle

particulier

L’

périodique

dont la maille élémentaire ne serait autre que le

liquide

L. Ainsi pour le modèle

L’,

nous aurons

La structure de bande du modèle

L’,

pour une

répartition

donnée de l’ensemble des

di,

sera obtenue

par la relation

Afp

étant la matrice de transfert de la maille D et

K’ le vecteur d’onde des solutions de Bloch corres-

pondant

à

En

fait,

ce

qui importe

n’est pas l’étude d’une

répar-

tition

particulière

d’un ensemble de

di,

mais d’une

répartition

moyenne, au sens des

probabilités,

sur

l’ensemble des différentes

répartitions possibles.

Le

problème

est donc d’évaluer la moyenne

Considérons pour cela une suite de n

puits

de

potentiel répartis

aléatoirement sur une

longueur

D.

Scindons cette dernière en n « cellules » de

longueurs

différentes

di,

de telle sorte que chacune d’elles contienne un

puits plus

un certain inter-

valle az;

le

potentiel

cellulaire Vci

correspondant (fin. 1 )

s’écrit :

FIG. 1.

Désignons

la valeur moyenne

commune à toutes les variables aléatoires continues

di, supposées indépendantes.

Pour la suite des

calculs,

il est commode de considérer les variables aléatoires

«

centrées » d2 - ~ d~ ~ = di

- d = yz. Nous dési- gnerons par leur densité de

probabilité.

Par

=

0;

par

ailleurs, ai

= a avec

a = d - b.

2.

ÉVALUATION DE ( 1/2

Tr

Mp ). 2013

Nous avons

pour la matrice de transfert d’une maille D :

Mdi désignant

la matrice de transfert d’une cellule

d2;

mais,

à son tour,

Mb

étant la matrice de transfert du

potentiel atomique

proprement dit, v(x

-

x~),

et

Mai

celle de l’inter- valle ai. Cette dernière est une matrice du

type M(sl)

(cf.

annexe

A);

ici

Mai

=

M(rai),

en

posant

soit encore :

d’où

en

posant

matrice de transfert d’une cellule de

largeur d,

que

nous pouvons identifier à celle de la maille élémen- taire d’un certain «

solide-moyen

», pour

lequel d2

= d pour tout i

(on peut dire,

par

exemple,

que

c’est le solide dont la « fusion » a donné naissance

au

liquide considéré).

Ainsi :

(4)

et

Or

et, d’autre

part,

comme, par

ailleurs,

il vient

avec, par

définition,

L’évaluation de ces éléments de matrice revient à

évaluer (

exp

(ry) ~,

soit :

Sous réserve de discussion concernant cette

intégrale,

notamment sa convergence, on

obtient :

Si nous supposons la densité

f ( y) symétrique, f ( y) = f (- y) ;

alors la fonction

g(r) = g(- r)

l’est

aussi. Dès lors :

par suite

I étant la matrice

unité,

et

Les valeurs propres de la matrice

Md,

sont les racines de

l’équation

séculaire :

soit encore

en tenant

compte

de ce que det

ces deux racines étant inverses l’une de l’autre.

Si

S ~ >

1 il y a deux racines

réelles,

on

peut

poser

1 1

=

exp -4-

u.

Si

1 su 1

= 1 il y a deux racines

égales p, = p _

= 1.

Si

1 S

1 les racines sont

complexes conjuguées,

mais de module

unité;

nous pouvons donc les écrire

sous la forme : -.

p*

=

exp +

iv.

Par

ailleurs,

les valeurs propres de

M~

ne sont autres

que P’

et

pn ;

par

conséquent :

Finalement :

Soulignons

au passage que la condition

est la condition

correspondant

aux bandes

permises

du «

solide-moyen

». Précisons maintenant la nature

de la

fonction g(r) =

exp C’est la

« fonction

génératrice

des moments » associée à la

loi de

probabilité

définie

par J(y).

En

particulier,

si r = ik est

imaginaire

pur, il

s’agit

de la «

première

fonction

caractéristique

», notée

~(k),

dont les pro-

priétés

essentielles sont :

Deux cas sont désormais à

distinguer

suivant le

signe

de E : -

Si l’on tient

compte

de

(34),

la condition pour l’obten- tion des valeurs de E

permises,

est

automatiquement

vérifiée dès 1

(voir

33 b et

c) ;

par

conséquent,

la condition

générale

pour les bandes

permises

est ramenée à

(33 a) :

:

et

l’équation

aux limites de bandes est :

Passons au cas n est très

grand,

sans modifier

la valeur

de d,

c’est-à-dire en maintenant constante

la densité

atomique

linéaire : alors exp nu et

l’équation (37)

devient : 2

(5)

224

Or, puisqu’on

est dans le cas

1 SI> 1, compte

tenu de

(31),

la relation

(38)

s’écrit aussi :

c’est-à-dire

Si l’on passe à la limite pour n ~ oo, on obtient :

Posons = Le deuxième membre

de

l’équation (41)

s’écrit alors

d’où

l’équation

aux limites de bandes du modèle

liquide indéfini, applicable

sans restriction au domaine des

énergies positives :

Notons que si =

1

cette fonction n’est

autre que « la deuxième fonction

caractéristique »

de

la loi de

probabilité.

Plus

généralement,

le

logarithme népérien

de la « fonction

génératrice

des moments »

est la « fonction

génératrice

des cumulants ».

Il faut au

préalable

s’assiii ur de la convergence de

l’intégrale (26).

Si cette condition est

remplie.

on

peut

traiter le deuxième cas comme le

premier,

ce

qui

nous

conduit à

l’équation :

Finalement,

si l’on se souvient

que S

=

S(E), l’équation

aux limites de bandes cherchées s’écrit :

avec

Les racines de cette

équation

transcendante four- nissent les limites des bandes

permises

et interdites.

Sa résolution

analytique

étant

impossible,

il faudra

faire

appel

à des

techniques

de calcul

numérique,

soit au moyen de calculateurs

électroniques,

soit par des constructions

graphiques. Ainsi,

alors que pour le modèle solide ces limites de bandes

correspondent

aux abscisses des

points

d’intersection de la courbe

représentative

de la fonction

S(E )

avec deux droites

s = + 1 et s = -1

parallèles

à l’axe des

énergies,

les limites de bandes pour le modèle

liquide

sont les

abscisses des

points

d’intersection de cette même courbe

S(E)

avec les courbes

représentatives

des fonc-

tions

+ G(E)

et -

G(E).

Comportement général

de

lafonction G(E).

- La fonc-

tion

G(E),

étant

égale

à un cosinus

hyperbolique, possède

les

propriétés

suivantes :

a) G(0)

= 1 et

G(E) >

1

quel

que soit

E;

b)

d’autre

lorsque k -~ oo ;

par

suite,

~ - oo et

G(E) ~ +

oo avec

E;

c)

de

plus,

si la

fonction O(k)

est une fonction

monotone non croissante

(comme

c’est le cas pour

une loi de

probabilité

«

normale »),

et

puisque

~ ~(k) 1,

la fonction

G(E)

est donc monotone non

décroissante.

Comportement général

de

la f onction S(E).

- Il est bien

connu

depuis

les travaux de Kramers

[15]. Rappelons

les

points

essentiels suivants :

a) S(E)

est

continue;

b)

elle est

toujours supérieure

à 1 tant

que E

est

inférieur à une certaine valeur

El;

c)

elle a un

comportement

oscillatoire pour E >

El,

avec une infinité de maxima et minima

alternés ;

d)

elle

prend

une valeur > 1 à un

maximum,

une

valeur

- 1

à un

minimum;

e)

en valeur

absolue,

les ordonnées des extrema

diminuent

quand

E

augmente,

et tendent vers 1

quand

E -~ co .

III.

Caractéristiques

de la structure

de

bande du

liquide.

- Nous pouvons maintenant tirer de cette

étude du modèle

liquide, complètement aléatoire,

les

propriétés caractéristiques

de sa structure de bande

électronique :

PROPOSITION 1. ~ Toute valeur de

l’énergie E permise

dans l’état solide est

également permise

dans l’état

liquide.

Cette

propriété

résulte des relations

(33)

et

(35).

Par contre, le fait que

l’inégalité (35) puisse

être

vérifiée pour des valeurs de E telles 1 montre la

présence possible

de valeurs

permises

pour le

liquide, qui

étaient interdites au solide : elles

s’ajoutent

de

façon

continue à celles de la bande

permise

du solide et

prennent place

dans sa bande

interdite. Le

comportement qualitatif

résultant du

graphique

des fonctions

S(E )

et ±

G(E)

est

indiqué

sur la

figure

2.

PROPOSITION 2. - La

largeur

des bandes interdites de l’état solide diminue

quand

on

passe

à l’état

liquide.

Étant

donné que pour

G(E) -

co et

S(E) -~ 1,

il est clair

qu’au-delà

d’une certaine valeur de

l’énergie, Ec, l’inégalité ~ S(E) ~ G(E)

est vérifiée

pour tout

E;

toutes les valeurs de E deviennent donc

permises,

d’où :

PROPOSITION 3. - Il existe une valeur de

l’énergie,

au-delà de

laquelle

il

n’y

a

plus

de bandes interdites.

De

plus,

si la

première

fonction

caractéristique

est

(6)

F’1G. 2. - Différents

types

d’intersection des courbes

représentatives

des fonctions s =

S(E)

et s

= =1: G(E)

montrant les différents modes de rétrécissement des bandes interdites :

a)

faible rétrécissement au

voisinage

de .E = 0 ;

b)

et

c)

rétrécissement de

plus

en

plus

accusé pour des

énergies

de

plus

en

plus élevées,

avec, dans le dernier schéma,

disparition

de la bande interdite.

une fonction monotone non croissante

(propriété c)

de

G(E)),

on a les

propositions

4 et 5 suivantes : PROPOSITION 4. - Le « rétrécissement » d’une bande inter- dite est d’autant

plus important

que

l’énergie

E est

plus

élevée.

Ceci résulte de la

propriété b)

de

G(E)

et de la

propriété e)

de

S(E).

Notons que, dans le cas d’une bande interdite se

situant au

voisinage

de E =

0,

le rétrécissement sera

très peu

accusé;

en

effet, G(E),

demeure très

proche

de la valeur 1

(fig.

2

a) .

D’autre

part,

étudions le mode de « rétrécissement ».

Les deux limites d’une bande interdite ne se

déplacent

pas l’une vers l’autre de

quantités symétriques.

D’où

la

proposition

suivante :

PROPOSITION 5. - La limite

supérieure

d’une bande inter- dite « s’abaisse » d’une

quantité plus importante

que celle

dont « s’élève » la limite

inférieure.

Il faut faire ici encore une

exception

pour une bande interdite

qui

chevaucherait la valeur E =

0;

il

pourrait

se

produire

un

déplacement équivalent

de

chacune de ces deux limites.

IV.

Exemples.

-

1)

A titre de

premier exemple,

montrons que

l’équation

aux limites de bandes d’un solide est un cas

particulier

de celle du

liquide.

En

effet,

l’état solide

peut

être considéré comme corres-

pondant

au cas limite où les distances

interatomiques di

suivent une densité de

probabilité

définie par la fonction

~(y)

de

Dirac;

cette fonction étant

normée,

la fonction

génératrice

des moments donne :

Par suite

G(E)

=

1,

et la

condition 1 S J

= G se

ramène à

s 1

=

1, qui

est bien

l’équation

cherchée

pour le solide.

2)

Nous considérons maintenant un modèle

qui

constitue un

exemple

à un double

titre,

d’une

part

en ce

qui

concerne le choix d’un

potentiel

atomi-

que

v(x) particulier,

à savoir un

puits rectangulaire,

et d’autre

part

en ce

qui

concerne la loi de

probabilité, qui

sera celle de Gauss. Ainsi

a étant l’écart

type

et

(_y )

= 0. Cette fonction est

normée;

on = 0 et

f ( y) = f ~- y) .

On

vérifie que

l’intégrale (26)

existe bien dans ce cas.

D’ailleurs

Par suite

On vérifie au passage les

propriétés générales a), b) et c)

énoncées au

sujet

de

G~E).

D’autre

part,

si l’on définit le

potentiel

cellulaire

(fig. 3)

par :

W r. 3.

(7)

226

on a :

calcul élémentaire conduit à

l’expression :

L’équation

aux limites de bandes du

liquide

est alors :

est

imaginaire

pur :

naires purs :

rétrécissement des bandes interdites est directement influencé par les valeurs de l’écart

type

cr, c’est-à-dire par la

dispersion

des valeurs des distances interato-

miques di

autour de leur valeur moyenne d. Il y aura un rétrécissement d’autant

plus prononcé

que a sera

grand.

Par contre, si 6 est très

faible,

le rétrécissement

ne sera sensible

qu’à partir

d’une

énergie

élevée. A

la limite où 6 =

0,

on retrouve bien évidemment les bandes du

solide, puisque G(E)

= 1. On voit donc

la

possibilité

de chiffrer une valeur de a pour

qu’une

bande interdite déterminée

disparaisse.

3)

Comme troisième

exemple,

traitons le cas d’un

potentiel atomique représenté

par une fonction de

Dirac ~ (x) .

Cette dernière

correspond

au cas limite

d’un

puits

de

potentiel rectangulaire (modèle

désor-

donné de

Kronig

et

Penney)

dont la

profondeur

oo, la

largeur b

-

0,

mais de manière que

vo b2

-

0,

tandis que

vo b

tend vers une limite

finie;

posons

La matrice de transfert cellulaire devient alors

d’où

et

l’équation

aux limites de bande s’écrit :

Ces deux

équations prennent

des

expressions plus simples

que leurs

homologues

dans le cas des

puits rectangulaires.

Si en

particulier

la loi de

probabilité

est

gaussienne,

la deuxième fonction

caractéristique

étant

les deux

équations

s’écrivent :

4)

Si maintenant nous faisons intervenir une loi de

probabilité

dont la

première

fonction

caractéristique

n’est pas monotone

décroissante,

on note que les

propositions

4 et 5 ne sont

plus

exactement

vérifiées;

des

particularités supplémentaires peuvent apparaître.

Prenons

l’exemple

d’une loi de

probabilité « uniforme »,

définie par

avec la moyenne

~y ~ =

0 et la variance

J2

=

a2/3;

sa

première

fonction

caractéristique

est :

par suite :

Il sufht de

représenter graphiquement

cette der-

nière fonction pour voir

l’apparition

de

particularités

nouvelles. La

figure

4 montre

qualitativement

la

possibilité

d’avoir une bande interdite

qui,

d’une

part,

se rétrécit et, d’autre

part,

se scinde en deux

petites

bandes interdites

séparées

par une bande

permise.

Cependant,

pour des valeurs de 6 très inférieures à

1,

ces

particularités disparaîtront

et l’on retrouvera le

comportement général.

FIG. 4. - Intersection

particulière

des courbes

repré-

sentatives des fonctions S et G dans le cas d’une loi de

probabilité

« uniforme ».

(8)

V. Discussion et conclusions. - Nos

investigations

concernant la structure de bande

électronique

d’un

modèle

liquide

à une dimension sous

l’angle proba-

biliste confirment et

précisent

la tendance au rétré-

cissement des bandes interdites. Ce fait a été établi par divers

auteurs,

au moyen de différentes

méthodes;

la

plupart

concernent des modèles à

puits

de

poten-

tiel

ô(x).

Gubanov

[10]

notamment

étudia,

par une méthode de

perturbations,

un modèle dans

lequel

les

distances

interatomiques

suivent une distribution gaus- sienne. Il conclut au rétrécissement des bandes inter- dites et l’attribue au fait que le désordre « élève »

tous les niveaux

d’énergie permis

à l’état

ordonné,

mais de telle sorte que la limite inférieure d’une bande interdite subisse une élévation

plus importante

que la limite

supérieure.

Ceci est en désaccord avec nos

résultats

(voir proposition 5), qui

par contre

rejoignent

ceux de Makinson et Roberts

[3],

établis par calculs

numériques

sur des chaînes de

puits ~(x) (2

000

puits)

dans le cas d’une distribution

parabolique

à cut-off.

Notre mode de rétrécissement s’accorde aussi avec

celui

qui

a été décrit par K. Hiroike

[12]

dans le cas

de

potentiels ô(x)

et d’une distribution

gaussienne

des

distances

interatomiques.

Cet auteur utilise une

méthode

préalablement présentée

par Faulkner et

Korringa [6]

dans le cas d’un

alliage

solide binaire désordonné. Nos résultats confirment aussi ceux de de

Dycker

et Phariseau

[11]

établis

également,

pour divers

types

de

distributions,

dans le cas

particulier

des

fonctions ~ (x) .

Signalons

par ailleurs les études de Dworin

[14],

concernant des chaînes de

puits

de

potentiel ú(x),

sur

les conditions de

persistance

des bandes interdites.

Il

obtient,

par l’intermédiaire d’un critère de conver-

gence de fractions continues

(théorème

de

Worpitzky),

une condition

suffisante,

mais non

nécessaire,

dont

l’expression dépend

du choix du critère de conver-

gence. D’autre

part,

Matsuda et Okada

[13]

établis-

sent, par une méthode

analogue

à la

précédente,

une

condition d’existence des bandes interdites dans le

cas de

spectres

de

fréquences

de vibrations de chaînes

atomiques,

ainsi que pour les

systèmes électroniques

que l’on

peut

décrire par

l’approximation

des orbitales

moléculaires de Hückel.

Ces deux derniers articles n’abordent pas la des-

cription

de la structure de bande

proprement

dite du

liquide,

dont les distances

interatomiques

satisfont à

un

type

donné de loi de distribution. Il est donc malaisé de comparer leurs conditions sur les bandes interdites avec les

nôtres,

ces dernières tenant

compte

quantitativement

des valeurs moyennes et des

disper-

sions des distances

interatomiques.

Soulignons,

pour

conclure, qu’il

nous a été

possible

d’écrire la condition

correspondant

aux bandes per-

mises,

dans le cas d’un

potentiel

de forme

quelconque,

sous la forme

qui

est au

liquide monoatomique

ce

qu’était

la fameuse

condition

pour le solide

monoatomique.

Ce modèle

liquide monoatomique

suppose les dis- tances

interatomiques représentées

par des variables aléatoires

indépendantes.

Nous

publierons

ultérieu-

rement nos études actuelles concernant le cas de modèles

polyatomiques, comportant

des liaisons fonc- tionnelles ou des corrélations entre variables aléatoires.

ANNEXES

A.

Expression

de la matrice de transfert M pour

une

région

de

longueur

1

règne

un

potentiel

constant

v(x) = W,

en

posant

si W - E C

0, s

est

imaginaire

pur et les

lignes hyperboliques

sont

remplacées

par des

lignes trigono- métriques.

Propriété a :

det

M(sl)

= 1.

Propriété b :

B.

Étant

donné une matrice

M(xk)

dont les élé-

ments sont fonctions de la variable xk, on sait que la matrice

primitive

de cette matrice est par définition celle dont les éléments sont les

primitives

des fonctions On définira de même la matrice

« moyenne » d’une matrice par la relation :

C.

Étant

donné un ensemble de fonction

fk(xk’

de

variables

aléatoires xk indépendantes,

la Théorie des Probabilités nous

apprend

que :

D. Si A et B sont deux matrices

semblables,

c’est-à-

dire s’il existe une matrice

Q régulière

telle que B =

Q-1 AQ,

il est bien connu que :

a)

Tr B = Tr A = en

désignant par Pi

les

valeurs propres de la matrice

A;

Manuscrit reçu le 23

juillet

1966.

(9)

228

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