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Modèles cumulatifs de la théorie des types

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

P UBLICATIONS DU D ÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES DE L YON

M. B OFFA

Modèles cumulatifs de la théorie des types

Publications du Département de Mathématiques de Lyon, 1977, tome 14, fascicule 2 , p. 9-12

<http://www.numdam.org/item?id=PDML_1977__14_2_9_0>

© Université de Lyon, 1977, tous droits réservés.

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9

MODELES CUMULATIFS DE LA THEORIE DES TYPES par M. BOFFA

Dans cet article, T T désignera la théorie des types basée sur les axiomes d'extensionalité et de compréhension et Zq sera le fragment de la théorie des ensembles de Zermelo comprenant les axiomes d'exten.

sionalité, de l'ensemble vide, de la paire, de la réunion, de l'ensemble des parties et de Ao-comprêhension. Ces deux théories (ainsi que leurs extensions par l'addition de l'axiome de l'infini et éventuellement celle de l'axiome du choix) sont équiconsistantes, car il est possible de

construire un modèle de Zq à partir de n'importe quel modèle de TT

(voir Jensen [ 2 ] , Lake [ 3 ] ) . Notre but est d'établir un résultat plus fort, à savoir que tout modèle de TT est isomorphe à un modèle "cumulatif"

dont la "réunion" est un modèle de Zq (voir la Proposition 3 ) . DEFINITIONS. -

(!) Soit M - <Mo,Mj , M 2 , . . cQ, C j ,c2,.. •> ( e ^ * ^ x Mi + J) un aodèle de TT. Nous dirons que M est cumulatif si M ^ M ^ Ç ^ Ç ... et si

{x^jx^e^x} * txi+j lxi+iei+ix^ 3u e l s <lu e s°ient i c w et x c M ^ j .

( 2 ) Pour tout modèle cumulatif M de TT, nous appellerons réunion de M la structure U M s < U , \ J e.>.

iCtt i € 0) 1

(3)

Modèles cumulatifs de la théorie des types

EXEMPLES. -

(1) Pour tout ensemble transitif X non vide, <X,

est un modèle cumulatif de T T dont la réunion est un modèle de la théorie des ensembles de Zermelo sans axiome de l'infini.

(2) Si M est un modèle de NF (la théorie des ensembles de Quine), alors <M,M,M, ...> est un modèle cumulatif de TT dont la réunion est M.

On démontre aisément la

PROPOSITION 1. - Si M est un modèle cumulatif de TT, alors

(i) U M satisfait les axiomes d9extensionnalité^ de l'ensemble vide, de la paire et de la réunion ;

(ii) U M satisfait lfaxiome de lfensemble des parties ssi pour tout i ç w il existe j c tu tel que pour tout xc :

{y|UM Y (ycx)}CM. + x M j '

Nous conjecturons qu'il existe des modèles cumulatifs de TT dont la réunion ne satisfait pas l'axiome de l'ensemble des parties.

D'autre part, l'exemple (2) cité plus haut montre que modulo la

consistance de NF, il existe des modèles cumulatifs de TT dont la réunion satisfait l'axiome de l'ensemble des parties mais pas la Ao-compréhension.

Le résultat suivant donne une condition suffisante pour que la réunion d'un modèle cumulatif de TT soit un modèle de Z .

o

PROPOSITION 2. - Soit M un modèle cumulatif de TT dans lequel l'inclusion de MQ dans Mj est définissable (avec paramètre), ceci voulant dire qu'il existe une formule stratifiée (*) S(xo*y( 9z^) et un élément r de Mj^ tels que pour tout xo$M 0 , yj cMj :

xQ - y, «-* M * e(xo,y,,r).

Dans ce cas : (i) pour tout x 6 U M : {y|UM h (y 6x)}QM^+-+ x € M .+ 1 ; (ii) UH est un modèle de Z^ .

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11 DEMONSTRATION. -

(i) Remarquons d'abord qu'à partir de 0, on peut construire des

formules stratifiées 6. . (x. ,y., z,) telles que pour tout x.€M. , y, fcM. :

IJ i j K i i 4 j

x. = y. M f= 6..(x.,y.,r)•

Cela étant, soit x€ U M tel que {y| U M fc= (yc-x)^CM^. Il faut prouver que X G M . t. Soit j tel que x € M . On a

x = (x.|(3 yj)(6i j(x.,yj,r)A yj€x)}MC M i + r

(ii) Grâce à (i) et à la Proposition 1, il suffit de prouver que U M satisfait la Ao-compréhension, ce qui résulte facilement du lenme suivant

(qu'on démontre par induction sur <j>, en utilisant les formules 6 ^ intro- duites plus haut) : pour toute Ao-formule <j>(xp • •. ,xn) et tout i$o>, il existe une formule stratifiée I | K ( X | , . . . ,x?,z^) telle que pour tout

x. f.. • ,x. € M. :

U M h <f>(x[,...,x?) <—* M h ^ ( x î , ...,xj,r).

DEFINITION. - Deux modèles M,N de TT seront dits isomorphes s'il existe une suite de fonctions bijectives h^ : M^—* N^ (icu) telles que pour tout x€M. , yM£+1î M ^ (x*y) N ( h j X « hi + Jy ) .

PROPOSITION 3 . - Soit M un modèle quelconque de TT et f une injection de M Q dans Mj définie dans M par une formule stratifiée 9(xo,yj,r) avec paramètre r dans K (ce qui veut dire que f0(x 0) " y j4" ^M e(x 0» y j »*))•

Alors il existe un isomorphisme de M sur un modèle cumulatif N de TT tel que :

(i) UN fc= Z ; o

(ii) pour tout x e U N : {y|UNJ* (y C x>} Ç-Nj*-* x € Ni + J ; Ciii; pour tout xQ€ Nq , yjCNj : XQ * y} «—* N H 0 ( xQ, y1, rl) ,

r1 est l'image de r par lfisomorphisme en question.

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Modèles cumulatifs de la théorie des types

DEMONSTRATION. - Grace à la Proposition 2, il suffit de prouver (iii) • A partir de f , on peut définir dans M une suite d'injections

fi : M£ + Mi + 1 telles que dans M : • (f i(xi> |x. C xi + ] } • On plonge M q dans Mj par fQ, puis dans M2 par fj , puis M2 dans Mg par f2 > etc..., et on obtient N par limite inductive.

EXEMPLES. -

(1) En posant fQ(x 0) a {X Q} dans la Proposition 3, on voit que tout modèle de TT est isomorphe à un modèle cumulatif dont la réunion est un modèle de Z+ « Z + l'axiome affirmant que l'ensemble {xlx » {x}} existe

o o 1

et est non vide (voir [l] , où ce résultat est utilisé pour construire une extension de Z* équiconsistante avec NF).

(2) En posant fQ( xo) s tyQ|yo < Xq} , où < est un paramètre désignant un bon ordre sur l'ensemble des objets de type 0, on voit que tout modèle de TT + (il existe un bon ordre infini sur l'ensemble des objets de type O) est isomorphe à un modèle cumulatif dont la réunion est un modèle de

Zq+ (u) existe). Ceci implique facilement 1'équiconsistance (déjà prouvée dans [2] ) de TT + Al (où AI affirme l'existence d'un ordre total non vide sans élément minimal) avec ZQ (a) existe), car Con(TT+AI) implique Con(TT+ 1'existence d'un bon ordre infini sur l'ensemble des objets de type 0 ) .

BIBLIOGRAPHIE. -

[l] M. BOFFA, The consistency probleme for NF ( J.S.L. 42 (1977), p.. 215-220.

[ 2 ] R. JENSEN, On the consistency of a slight (?) modification of Quine's New Foundations, Synthèse 19 (1968/69), p. 250-263.

[ 3 ] J. LAKE, Comparing type theory and set theory, Zeitschr. f. math.

Logik u. Grundl, d. Math. 21 (1975), p. 355-356.

Références

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