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NTRODUCTION Les 3 premiers articles de ce numéro couvrent différents thèmes de recherche et d’application sur les ontologies. Issus d’une sélection des meilleurs papiers acceptés et présentés à JFO 2014, qui s’est tenue à Hammamet, en Tunisie du 14 au 16 novembre 2014, ils ont été révisés, mis à jour et étendus.L’apport des ontologies pour la compréhension, le partage et l’intégration des informations n’est plus à démontrer. En effet, la recherche et la pratique dans ce domaine commencent à donner leurs fruits, en particulier avec l’avènement du web sémantique. Cependant, différentes problématiques restent encore ouvertes, d’autres apparaissent, et la recherche dans ce domaine s’est intensifiée ces dernières années : méthodes de conception des ontologies, conception modulaire et réutilisation, représentation et raisonnements à partir d’ontologies, construction et génération semi-automatiques d’ontologies, évolution et alignement d’ontologies, représentation et persistance des données à base ontologique, systèmes d’intégration d’information et de médiation de sources de données fondés sur les ontologies, intégration du flou dans les ontologies, etc.
Les journées francophones sur les ontologies se veulent un contexte de rencontres et d’échanges entre chercheurs, industriels et utilisateurs francophones intéressés par les avancées dans le domaine des ontologies, quels que soient les domaines considérés : systèmes d’information, bases de données, ingénierie des connaissances et intelligence artificielle, traitement automatique de la langue, etc.
Cette nouvelle édition de la conférence JFO 2014 a été accueillie par la Tunisie et organisée par le laboratoire MIR@CL de l’Institut supérieur d’informatique et de multimédia de Sfax, Université de Sfax, en collaboration avec l’Association informatique de gestion (AIG). Depuis son lancement, JFO ambitionne de consolider les expériences conduites par les chercheurs, industriels et utilisateurs issus de communautés travaillant sur les thématiques relatives aux ontologies.
L’objectif de cette cinquième conférence est de contribuer à dynamiser la recherche dans ce domaine en créant et consolidant la synergie entre les chercheurs et les industriels intéressés par les ontologies.
Le premier papier, Ontologie des entités fictives et virtuelles : préliminaires, pose les bases d’une ontologie des entités fictives et « virtuelles » comme extension de l’ontologie de haut niveau DOLCE. Cette ontologie permet de rendre compte de la notion d’avatar. Les avancées du numérique et la création d’espaces hybrides physique-virtuel posent aux ontologies un nouveau challenge : le fait de rendre compte d’entités « fictives » n’existant pas dans le monde physique et possédant pourtant des propriétés similaires à leurs homologues réelles. Ce papier décrit aussi l’utilisation récente de cette ontologie pour conceptualiser des objets virtuels, manipulables au moyen d’une table interactive multimodale et multi-utilisateur.
Le deuxième papier, Comment fusionner des ontologies avec la réécriture de graphes ?, répond à une problématique engendrée par le fait qu’au cours des dernières années, les ontologies se sont imposées comme outil incontournable de
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8 TSI. Volume 35 – n° 1/2016
représentation des connaissances. Cette popularité a conduit au développement d’ontologies similaires ou partiellement redondantes. Cette multiplication de ressources disponibles a mené aux études traitant de leur réutilisation et/ou leur fusion. Ce papier propose donc une nouvelle approche de fusion d’ontologies basée sur les règles de réécriture de graphes. À l’aide du domaine des grammaires de graphes typés, les auteurs présentent un nouveau formalisme capable de représenter des ontologies et de produire le résultat de leur fusion.
Le troisième papier, Alignement interactif d’ontologies avec ServOMap, répond à une autre problématique très importante dans le domaine des ontologies. En effet, la construction d’ontologies ne repose pas sur une technique universelle puisqu’il existe une certaine hétérogénéité liée à la syntaxe, à la terminologie utilisée et à la conception. Pour des besoins d’intégration et d’interopérabilité entre les systèmes manipulant ces ontologies, des algorithmes d’identification de correspondances appelées alignement se sont avérés nécessaires. Ces algorithmes pour la plupart ne prennent pas en compte l’intervention d’un utilisateur expert du domaine dans leur processus. Ce papier présente une approche qui fait intervenir l’interaction avec l’utilisateur afin de produire un alignement aussi précis que possible et de très bonne qualité de larges ontologies.
Nous remercions tous les relecteurs des articles soumis et souhaitons un grand succès aux prochaines éditions de JFO.
FAIEZ GARGOURI
Université de Sfax, Tunisie COMITÉ DE LECTURE DU NUMÉRO
Yamine Aït Ameur Djamal Benslimane Sadok Ben Yaya Ladjel Bellatreche
Corine Cauvet Nadine Cullot Sylvie Despres Rim Faiz
Le quatrième article nous propose une petite balade dans la préhistoire.
L’intelligence artificielle n’est pas une propriété privée de notre époque, et prend sa source beaucoup plus loin que vous pourriez l’imaginer. L’article intitulé, La préhistoire de l’IA. Visite guidée des automates et proto-robots conçus depuis l’Antiquité jusqu’au milieu du XXe siècle, va vous faire voyager dans le temps, depuis l’Antiquité jusqu'à l’arrivée de la cybernétique.
Pour le cinquième article, ce n’est pas une balade dans le temps, mais une balade dans les profondeurs subaquatiques que nous vous proposons. En effet, l’article Recalage hétérogène de nuages de points 3D, applique à l’imagerie sous-marine une méthode de recalage 3D-3D originale qui se distingue par la nature de la signature extraite en chaque point et par le critère de similarité utilisé pour mesurer le degré de ressemblance.
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