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1 L’ensemble Z des entiers relatifs

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Academic year: 2022

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(1)

Ensembles de nombres

lundi 11 février

Table des matières

1 L’ensemble Zdes entiers relatifs 1

2 L’ensemble Qdes nombres rationnels 2

3 L’ensemble Rdes nombres réels 3

3.1 Bornes supérieures & inférieures . . . 3 3.2 Droite réelle achevée . . . 5 3.3 Intervalles . . . 6

1 L’ensemble Z des entiers relatifs

L’ensembleNn’est pas un groupe pour l’addition (seul0est opposable) : quand on rajoute1 àNles opposés de ses éléments, on obtient l’ensemble2 Z dont les éléments sont appelés entiers relatifs. Ainsi, on a "par construction"

Z=N[( N) (admis), ce qui s’écrit aussi

8n 2 N; (n2Zet n2Z) (traduit l’inclusionN[ N Z) 8z 2 Z; 9n2N; (z=nouz= n) (traduit l’inclusionZ N[ N).

On prolonge à Z les addition, multiplication et ordre de N. La plupart des propriétés sont conservées.

CEPENDANT :

Fpouraetb dansZ, l’entier relatifab n’a pas toujours de sens sib <0 (par exemple,2 12= Z) ;

Ffaire attention auxsignes quand on multiplie des comparaisons (par exemple, on a 1 0mais( 1)26 02) ;

Fonn’apasl’équivalence8(a; b)2Z2; a b<9z2Z; b=a+z; en revanche on a toujours l’équivalence 8(a; b)2Z2; a b() 9n2N; b=a+n;

FF Zest un groupe additif ;

FFF toute partie de Znon vide minorée admet un plus petit élément (sans l’hypothèse de minoration, Nest une partie non vide deZsans plus petit élément) ;

de même, toute partie non videmajorée admet un plus grand élément (sans l’hypothèse de majoration, N est une partie non vide deZsans plus grand élément).

Corollaire / dé…nition (partie entière). Soit a un réel. Il existe un unique entier relatif, noté bac ou E(a)et appelépartie entière3 de a, tel que bac a <bac+ 1.

Démonstration. Les comparaisons souhaitéesbac a <bac+ 1disent quebacest le plus grand entier relatif inférieur ou égal à a. Il est donc naturel d’introduire l’ensemble E:=fz2Z; z ag. C’est une partie

1la description et la légitimation de ce rajout sont hors programme

2de l’allemand "Zahl" signi…ant "nombre"

3On pourrait dé…nir une autre partie entière deacomme étant le plus petit entierdaesupérieur ou égal àa. Elle serait caractérisée par les comparaisonsdae 1< a dae.

(2)

de Z, non vide (admis), majorée (par a), donc admet un plus grand élémentM := maxE. Puisque M 2E, on a M a; si l’on n’avait pas a < M + 1, on aurait M + 1 a, d’où M + 1 2 E, ce qui imposerait M + 1 maxE=M, d’où une contradiction. (On admet l’unicité –>exercice !)

On retiendra les équivalences (pour tout réelaet pour tout entier relatifk) k=bac () k a < k+ 1

a2Z () a=bac.

Arithmétique.

Dé…nition (divisibilité). Soient (d; m)2Z2. On dit que ddivise mou que dest undiviseur de m ou que mest divisible par dou que mest unmultiple de dsi mest le produit de dpar un entier relatif : on note alors

djm() 9déf. k2Z; m=kd.

Remarque. L’entier 0est divisible par tous les entiers puisque8a2Z; 0 = 0a.

Remarque. Soit a2 Z. Alors 1 et a sont toujours des diviseurs dea. Le cas où il n’y a qu’eux deux motive la dé…nition suivante.

Dé…nition (nombre premier). Soit p2N. On dit que pest premier s’il possède exactement deux diviseurs positifs (qui sont alors nécessairement 1 et p).

Exemples. Les premiers nombres premiers sont

2;3;5;7;11;13;17;19;23;29;31;37:::

Fles entiers 0 et 1 ne sont pas premiers car 0 admet une in…nité de diviseurs et1 n’en admet qu’un seul positif.

Théorème (décomposition en facteur premier) (admis) Tout entier naturel non nul est un produit de nombres premiers, avec unicité des facteurs à l’ordre près.

Exemples. Un algorithme a été vu en T. G. :18 = 2 32, 42 = 2 3 7.

Remarque. L’entier 1est produit de zéro nombres premiers.

2 L’ensemble Q des nombres rationnels

L’ensembleZ n’est pas un groupe pour (seul 1 sont inversibles) : quand on rajoute4 àZles inverses de ses éléments non nuls puis les produits d’entiers avec des inverses d’entiers, on obtient l’ensemble5 Q dont les éléments sont appelés nombres rationnels6.Ainsi, on a "par construction"

Q=nn

d ; n2Z; d2N o

(admis)

(on peut prendre le dénominateur7 dansN au lieu deZen envoyant l’éventuel signe dans le numérateur8).

On prolonge àQles addition, multiplication et ordre deZ. On rappelle au besoin les égalités a

b +c

d= ad+bc

bd et a

b c d =ac

bd

(oùa; b; c; dsont des entiers avecbet dnon nuls) . La plupart des propriétés sont conservées. CEPENDANT :

4la description et la légitimation de ce rajout sont hors programme

5"Q" comme "quotient", au sens de "fraction"

6La mot "rationnel" vient du latin "ratio" qui signi…e "mesure" ou "comparaison" et qui a donné "raison", "rapport" et

"quotient".

7ce quidénomme: regardons-nous des tiers ? des quarts ? des dix-huitièmes ?

8lenombre de choses (cinquièmes, quarante-deuxièmes...) dénommées par le dénominateur

(3)

Fétant données deux fractionsf etgdansQ, le rationnelfgn’a pas toujours de sens sig =2Z(par exemple, 212 dénote l’irrationnel9p

F toute partie majorée2) ;n’admet pas toujours un plus grand élément (par exemple, l’intervalle[0;1[ou la partie r2Q; r2<2 ) ;

Ftoute partie minoréen’admetpas toujours un plus petit élément (par exemple, si la partieQ+admettait un plus petit élément m, alors on aurait d’une part m2 2 Q+, d’autre part m2 < m = minQ+, d’où une contradiction) ;

Fonn’aplus l’équivalence8(a; b)2Q2; a < b<a b 1 (par exemple, remplacerapar0 etb par 12) : deux rationnels peuvent être arbitrairement proches

(dans la même veine, onn’a plusl’équivalence 8(a; b)2Q2; a b<9n2N; b=a+z).

Proposition. Tout intervalle de longueur10 strictement plus grande que 1contient un entier.

Démonstration. Soient a < bdeux rationnels tels queb a >1.

[dessin] Si b =2 Z, alors on a bbc< b; ayant par ailleurs bbc > b 1 > a, on a trouvé un entier bbc dans l’intervalle]a; b[(donc dans les trois autres intervalles de mêmes "bornes").

[dessin]Sinon, on aa < b 1 =bbc 1< bet l’entierbbc 1convient.

3 L’ensemble R des nombres réels

L’ensemble Qn’est pas "complet", certaine parties n’ont pas de plus petit ou plus grand élément. Quand on rajoute11 cesextrema, on obtient l’ensembleRdont les éléments sont appelésnombres réels12. On pourra ainsi visualiser l’ensemble des réels comme la droite des rationnels dans laquelle on a bouché tous les "trous".

[dessin]

Précisons cette notion de complétude.

3.1 Bornes supérieures & inférieures

Dé…nitions (majoration, minoration). SoitAune partie deR.

UnmajorantdeAest un réel M tel que 8a2A; a M. On dit que Aestmajorées’il existe un majorant de A.

UnmaximumdeAest un majorant deAqui appartient à A, unplus grand élémentdeAest un élément de A qui majore A(c’est la même chose).

Unminorantde Aest un réel mtel que 8a2A; m a. On dit que Aestminorées’il existe un minorant de A.

UnminimumdeAest un minorant de Aqui appartient à A, unplus petit élémentdeAest un élément de A qui minore A (c’est la même chose).

Unextremum13 (de A) est un maximum (de A) ou un minimum (de A).

Exemples.

42majore 0;p 2 ; 18minoreN;

f42n ; n2Zgn’est pas majorée ;

9Selon l’école pythagoricienne, les seuls nombres que notreraisonpeut comprendre s’obtiennent à partir des entiers naturels (à l’aide des opérations usuelles) ; le fait quep

2déroge à cette règle montre en quoi il dé…e notre raison, en quel sens il est "irrationnel".

1 0cf.sectionIntervallespour une dé…nition de longueur et d’intervalle

1 1la description et la légitimation de ce rajout sont hors programme

1 2Le terme "réel" apparaît sous la plume deDescartesdansLa Géométrie (1637) par opposition à "imaginaire" (Descartes parlait de racines de polynômes). Un nombre réel est donc à l’origine un nombre qui n’est pas "impossible" : le champ de possibles reste large !

1 3Rappelons que le pluriel d’"extremum" est "extrema" (certains dictionnaires tolèrent cependant le pluriel avec un "s"). Il en va de même pour "maximum" et "minimum".

(4)

la partie vide;est majorée et minorée par n’importe quoi (puiqu’un énoncé de la forme 8a2 ;; P(a)est toujours vrai).

Proposition (unicité desextrema). Une partie deRne peut admettre qu’un plus un maximum (resp.

minimum).

Démonstration. Soit A R, soient M et M0 deux maxima de A. Puisque M0 majore A, il majore tous les éléments de A, en particulier M, d’oùM M0; par symétrie, on a la comparaison dans l’autre sens, d’où l’égalitéM =M0.

Notation. SoitA R. SiApossède un minimum (resp. maximum), ce dernier sera noté minA (resp.

maxA).

Exemples.

[0;1]possède un minimum (0) et un maximum (1) ; ]0;1]possède un maximum mais pas de minimum ; ]0;1[ne possède ni minimum ni maximum

Ces exemples montrent que les notions de minimum et maximum ne captent pas ce que l’on aimerait (il est frustant que 0ne soit pas le "plus petit élément" de ]0;1[), ce qui motive la dé…nition suivante.

Dé…nition (bornes supérieure & inférieure). SoitAune partie deR.

On appelle borne supérieure (ou supremum) de A le plus petit majorant de A (s’il existe ; on le note alors supA).

On appelleborne inférieure(ouin…mum) de Ale plus grand minorant de A(s’il existe ; on le note alors infA).

MNÉNO : le supremum deAressemble à un "maximum" qui n’appartient pas forcément à A.

Remarque. Il faut bien comprendre ce changement de point vue du maximum au supremum : au lieu de chercher à atteindre le maximum depuis l’intérieur(comme plus grand élément), on atteint le supremum depuis l’extérieur (comme plus petit majorant). Le supremum ressemble ainsi à un "maximum" qui n’appartient pas forcément à la partie considérée.

Exemples.

sup [0;1[ = 1;

sup [0;1] = max [0;1] = 1;

siA Radmet un maximum, alorssupAfait sens et vautmaxA; SiA Radmet un minimum, alorsinfAfait sens et vautminA.

On peut à présent traduire une conséquence de la "complétion" des rationnels : la "complétude" des réels.

Axiome (complétude deR). Toute partie non vide majorée (resp. minorée) deRadmet un supremum (resp. in…mum).

MNÉMO (ordre sur Z). Toute partie non vide majorée (resp. minorée) de Z admet un maximum (resp. minimum).

Ce mnémo (qui concerne le monde dudiscret) est là pour penser l’axiome de complétude (qui concerne le monde ducontinu) dans les mêmes termes.

Exemples.

sup 2R; 2<2 =p 2; inf n1 ; n2N = 0.

Proposition (critère pour déterminer un supremum) (admise). Soient A une partie de R et s un réel. On a alors l’équivalence

s= supA() 8" >0; 9a2A; s " < a s.

Mnémo. Pour ne pas mélanger<et , prendre A:=f0;1get "= 12 :[dessin]l’égalité est imposible à gauche et la seule possibilité à droite est l’égalité.

(5)

Application. Soient A et B deux parties majorées de R. Montrer que sup (A+B) = supA+ supB:

Démonstration. Notons := supAet := supB. SoitE >0. Par dé…nition de et , il y a una2A tel que E2 < a et il y a unb 2 B tel que E2 < b (remplacer" dans la proposition ci-dessus par E2), d’où (en ajoutant) ( + ) E < a+b

| {z }

2A+B

( + ), ce qui conclut + = sup (A+B) d’après la proposition ci-dessus.

3.2 Droite réelle achevée

L’axiome de complétude garantite que toute partie de R non vide majorée admet un supremum. A…n de lever cette hypothèse, il est agréable d’"achever" l’ordre des réels en rajoutant un maximum1et un minimum

1.

Dé…nition / notation (achèvement de l’ordre réel). Soit 1 un symbole ne dénotant aucun réel.

On appelle droite réelle achevéel’ensemble

R:=f 1g [R[ f1g (lire "Rachevé").

On note de même

R+=R+ : =R+[ f1g=R\R+ et R =R : =f 1g [R =R\R .

On admet les prolongements àRdes addition, multiplication et ordre deQ.

Dé…ntion (ordre et lois surR).

On prolonge l’ordre réel sur tout R en imposant

8a2R; 1< a <1.

On prolonge partiellement l’addition et la multiplication réelles via les tables

+ 1 réel 1

1 1 1 •

réel 1 1

1 • 1 1

et

1 réel<0 0 réel>0 1

1 1 1 • 1 1

réel<0 1 1

0 • •

réel >0 1 1

1 1 1 • 1 1

(la présence d’un •dans une case signi…e que la somme (resp. le produit) ne fait pas sens).

Proposition (admis, cf T. G.). Toute partie de Radmet un supremum et un in…mum.

Exemples.

inf;=1= maxR; sup;= 1= minR;

siA Rn’est pas majorée, alorssupA=1; siA Rn’est pas minorée, alorsinfA= 1.

(6)

3.3 Intervalles

Dé…nition (intervalles). Soient aet bdans R. On note

[a; b] : = x2R; a x b (appelé unsegment ouintervalle fermé) ; [a; b[ : = x2R; a x < b (appelé unintervalle semi-ouvert) ; ]a; b] : = x2R; a < x b (appelé unintervalle semi-ouvert) ; ]a; b[ : = x2R; a < x < b (appelé unintervalle ouvert).

La longueurde n’importe lequel de ces quatre intervalles est dé…nie par b a.

Remarque. Les quatre intervalles exemples ci-dessus ont pour in…mumaet pour supremumb.

Remarque. SoitI un intervalle deR. Notonsi:= infI ets:= supI. Alors 1. ou bienI est vide (par exemple sii > s) ;

2. ou bienI ne contient qu’un seul éléments=i;

3. ou bienI contient une in…nité d’éléments (ce qui correspond ài < s)

FLe segment[1;0]est vide. Cependant, dans d’autres contextes14, on pourrait dé…nir [a; b]:= [min? fa; bg;maxfa; bg].

Un peu de souplesse est donc conseillée pour éviter les déconvenues.

Proposition (densité de Q etRnQ). Tout intervalle in…ni contient un rationnel et un irrationnel.

(On dit que Q et RnQ sont densesdans R).

Démonstration. Soient a < bdeux réels.

Soitn2Ntel quen(b a)>1(par exemplen:=j

1 b a

k

+ 1>b a1 ).[dessin]Alors l’intervalle]na; nb[est de longueur strictement plus grande que1, donc contient un entierm, donc l’intervalle]a; b[contient le rationnel

m n.

En corollaire, l’intervallei

pa 2;pb

2

h

contient un rationnelr, donc l’intervalle ]a; b[contient rp

2 qui est irra- tionnel quandr6= 0(sinonp

2 = rpr2 serait rationnel) Sir= 0, on applique le même raisonnement à l’intervalle ipa

2;0h i

pa 2;pb

2

h .

1 4comme celui des barycentres

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