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POURQUOI VET IN TECH ?

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Academic year: 2022

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POURQUOI VET IN TECH ?

Le livre blanc que vous avez sous les yeux actuellement est le fruit d’un travail commun et réfléchi de cinq acteurs, à différents niveaux, de la e-santé animale. Depuis plus d’un an, nous avons d’abord échangé de manière informelle comme le font les passionnés de technologie et d’innovation en santé animale. Ces discussions régulières et ces débats souvent animés, nous ont fait naturellement évoluer vers la création de ce groupe de réflexion et nous avons décidé de baptiser ce think tank Vet In Tech.

Les objectifs, non exhaustifs de notre groupe de réflexion, sont :

- Une volonté de partage d’informations pour faciliter le travail d’analyse et de réflexion de la profession vétérinaire et de ses partenaires sur la e-santé animale ;

- Un regard enthousiaste mais également critique sur les innovations actuelles et à venir, en toute indépendance, grâce à la diversité de nos parcours personnels et professionnels ; - Une volonté d’assistance aux futurs fournisseurs de solutions numériques afin d’apporter les solutions les plus pertinentes à la profession vétérinaire.

Ce premier livre blanc traite des objets connectés en santé animale. Ce sujet, certes très à la mode, est finalement plus complexe et subtil qu’il n’y paraît en allant au-delà des idées reçues.

Nous espérons donc que vous trouverez des éléments de réponses à la lecture de ce premier livre blanc de Vet In Tech. Cependant, nous ne doutons pas que vous aurez également, tout comme nous, des interrogations et c’est ce qui rend le sujet de la e-santé animale passionnant à nos yeux.

Cécile CHAMBRIN, Annick VALENTIN-SMITH, Grégory SANTANER, Thierry POITTE, Jean-Luc CHAMBRIN

Le regard de la e-santé humaine sur l’initiative Vet IN Tech Le numérique transforme tous les secteurs à une vitesse inouïe.

Il y a 25 ans naissait le web.

Il y a 15 ans apparaissaient les premiers réseaux sociaux.

Nous fêtons les 10 ans du mobile cette année.

Et voilà qu’on nous annonce la révolution de l’internet des objets et de l’intelligence artificielle…

Mais alors que beaucoup se focalisent sur l’inventaire des nouvelles technologies, d’autres comprennent ce qui se cache réellement derrière cette transformation : un changement profond des organisations, des métiers, des modèles avec une opportunité de « redistribuer les cartes ».

Il est important alors que chaque acteur s’approprie ces nouveaux territoires, ces nouveaux modes de consommation, de communication, ces nouveaux usages… cette nouvelle culture sous peine de disparaître.

Apparaissent alors des « digi-culteurs » ; à la fois évangélistes, explorateurs, penseurs et bâtisseurs dans ce nouveau monde. Ils montrent les voies possibles et invitent chacun à monter dans le train du changement pour arrêter de subir et devenir un acteur à part entière.

Alors prenez ce livre pour ce qu’il est. Une première pierre, une étincelle, une main tendue pour vous inviter à repenser votre organisation et votre métier à l’ère du numérique.

Le meilleur est à venir… et l’avenir est ce que vous en ferez.

Bonne lecture

Lionel REICHARDT, Pharmageek / Expert e-santé / Blogueur

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MEMBRES FONDATEURS DE VET IN TECH

Docteur vétérinaire atypique et curieuse. Diplômée de l’Ecole Vétérinaire d’Alfort, j’ai commencé par exercer en clientèle canine dans la région parisienne et en province. Je me suis ensuite formée au marketing et à la communication et j’ai rejoint l’industrie pharmaceutique où je suis passée en quelques années de l’univers de la santé animale à celui de la santé humaine. J’ai occupé dans des grands groupes internationaux plusieurs fonctions de direction essentiellement centrées sur la mise sur le marché de médicaments humains dans des pathologies chroniques (hypertension, diabète, asthme). Fin 2015, je suis retournée sur les bancs de l’Université pour accompagner ma transformation numérique et faire un MBA dans le digital. Après 18 mois à l’Institut Léonard de Vinci à la Défense et une thèse sur « les solutions connectées pour la santé des animaux », je suis diplômée et je démarre un DU à Paris 7 sur la santé connectée.

Depuis 2 ans j’organise début Juillet à Castres, la journée consacrée à la e-santé animale.

Blogueuse Santé, je suis membre du Club Digital Santé et je participe à de nombreuses réunions sur les nouvelles technologies dans la santé. Je réalise une veille permanente des solutions connectées pour toutes les espèces, développées en Europe et ailleurs dans le monde.

Aujourd’hui, grâce à ma formation initiale, à mon expérience en santé humaine, à une bonne connaissance de l’écosystème de la e-santé et à mes nouvelles compétences, je me consacre à des missions sur le digital et la santé animale. Je m’investis auprès de la profession vétérinaire afin qu’elle saisisse rapidement les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies digitales. J’ai par ailleurs noué de nombreux contacts avec des start- ups Santé Animale.

A mes heures perdues, je monte à cheval et j’élève des chevaux de saut d’obstacle avec ma fille qui est aussi vétérinaire, Alfort 2015 !

Diplômée en e-commerce, j’ai un parcours assez atypique autant dans mes postes occupés (commerce, qualité,…) que mes domaines d’activité (Informatique, aéronautique, fiscalité).

Je me suis investie 4 ans comme éditrice web pour un site communautaire francophone n°1 dans son domaine. Rédaction d’articles et de tutoriels, tests produits et campagnes de lancement, gestion de partenariats avec des éditeurs / auteurs / designers textiles / e-merceries / blogueurs, gestion de comptes d’affiliations (Google Adsense, Amazon), photos de produits pour des books,… L’animation de comptes sur Instagram/Facebook en B to C étant mon domaine de prédilection.

Passionnée de médias sociaux, je garde quelques activités dans ce domaine.

L’enthousiasme sur les réseaux sociaux, c’est un peu une drogue et on y prend goût !

Depuis presque 2 ans, j’ai rejoins mon mari Jean-Luc, CEO de SKWAZEL pour commercialiser du matériel et des dispositifs vétérinaires. Au fil du temps et des rencontres, j’ai rajouté quelques cordes à mon arc pour prendre la direction de l’entreprise en septembre 2017.

Autodidacte et créative, je consacre mon temps libre à la photographie, l’infographie et à

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Fils d’éleveurs et avec des premières études en agriculture, j’ai travaillé dans des fermes en Australie, Nouvelle Zélande, Canada et Irlande. J’ai ensuite travaillé dans l’élevage pour des sociétés d’aliments (Unicopa, Trieux), pour un laboratoire (Sogeval) et le petfood (Hill’s).

En 2007, j’ai repris mes étude à l’ESC de Toulouse avec un Master en marketing, management et communication, et j’ai intégré la société Ducros et Vahiné pour manager une équipe et apprendre à négocier avec la grande distribution. Je suis revenu à la santé animale en 2013 en assurant la direction commerciale du laboratoire Audevard.

J’ai créé la société SKWAZEL en 2015 pour distribuer auprès des vétérinaires et laboratoires des nouveaux produits et services connectés.

En parallèle, je travaille en productions animales, en partenariat avec des vétérinaires, en dirigeant une équipe commerciale.

En + de 15 ans, j’ai approché différents secteurs de la santé animale, de l’élevage à la distribution.

Ancien cycliste, c’est désormais la course à pieds qui m’anime. Marathon en moins de 3h, Raids aventure, j’ai une préférence pour l’ultra trail comme les courses Marseillan/Toulouse (242km) et le tour du Mont Blanc ( 160km).

Diplômé de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse en 1983 et ancien assistant libre de chirurgie, j’exerce dans les 2 cliniques vétérinaires de l’île de Ré depuis 1987.

Titulaire d’un CES de Chirurgie ostéo-articulaire, je me suis intéressé au sujet de l’Analgésie depuis le début des années 2000, en complétant ma formation par un Diplôme Inter Universitaire de Prise en charge de la Douleur (Faculté de Médecine de Rennes).

J’ai développé depuis 2008 une activité de conseil en analgésie auprès de laboratoires de santé humaine et animale.

Je suis l’auteur d’une cinquantaine d’articles sur la douleur animale et j’ai tenu plus de 140 conférences autour de l’analgésie en France, en Belgique et en Suisse.

Le Comité de la Formation Vétérinaire m’a attribué en Janvier 2016 un agrément au titre de la formation continue.

Membre de la Société Française d’Etude et de Traitement de la Douleur, je suis l’initiateur du projet CAPdouleur (Prix 2015 de l’Ordre des Vétérinaires) et le fondateur du Réseau CAPdouleur, espace communautaire, social et collaboratif, acteur de la E-santé animale, ouvert aux praticiens généralistes et spécialistes désireux d’actualiser leur prise en charge de la douleur animale par des moyens pharmacologiques ou non, des outils numériques, des services connectés et un parcours de formation continue accréditante par blended-learning.

Le Réseau CAPdouleur, âgé de 18 mois, réunit aujourd’hui (1er novembre 2017) 166 établissements de soins vétérinaires, soit 575 praticiens.

Selon le chercheur et Professeur de médecine Guy Simonnet il s’agit d’un « pari de modernité dans lequel les praticiens pourront s’approprier un patrimoine vétérinaire, bâti sur le partage des expériences individuelles et collectives ».

Ancien passionné de voyages en routard vers les pays asiatiques, je sillonne désormais les

routes européennes en motard au guidon de belles américaines vintage (Indian

motorcycles).

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Diplômé de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Nantes en 1999 et titulaire d'un DU de Marketing des Produits de Santé (IAE Nantes 2001), j’ai été praticien canin pendant 20 ans dont 14 ans au sein d’un groupe d’établissements vétérinaires en Normandie dont j’assurais la majeure partie du management en parallèle de mon activité de praticien canin.

Je serais, à partir de 2018, manager « opérationnel » de deux établissements vétérinaires en Bretagne ce qui me permet d’être en contact avec les réalités du métier de vétérinaire tout en continuant à développer mes activités de consultant pour accompagner les entreprises du monde de la santé animale dans leur transformation numérique avec ma société VetoNetwork.

Formateur et conférencier pour de nombreux événements vétérinaires traitant d’Internet, des médias sociaux, de la réputation numérique ou des objets connectés, je suis également l’auteur du Guide Pratique du vétérinaire connecté paru en 2016 et du Guide pratique vétérinaire : comment gérer sa réputation numérique (à paraître en 2018). Ces ouvrages et ces formations ainsi que les services proposés par VetoNetwork sont la traduction concrète de ma volonté profonde d’aider la profession vétérinaire, dont je suis issu, à affronter les (r)évolutions numériques qui s’annoncent.

Passionné d’art contemporain et de rugby (ancien joueur et entraîneur), je parcours les

stades et les rues, en France et dans le monde entier (Nouvelle-Zélande, Australie, Pays de

Galles, Ecosse, etc…) pour découvrir l’ovalie et différentes œuvres urbaines tout autour du

globe et au sein de l’hexagone. Le reste du temps, je regarde les matchs dans mon canapé

avec mon fidèle félin prénommé Bubu sur les genoux et mon smartphone jamais très loin ☺.

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A NOS LECTEURS

Les informations technologiques ainsi que les offres et les services liés à ces innovations sont en constante évolution.

Ce livre blanc a été rédigé entre le 1er septembre et le 15 novembre 2017 en fonction des données et connaissances valables au moment de sa rédaction.

La date de publication de ce livre blanc est le lundi 20 novembre 2017.

Le think tank Vet IN Tech a vocation à publier, à l'avenir, des versions mises à jour pour

actualiser les informations contenues dans ce livre blanc sur les objets connectés en e-santé

animale. 


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SOMMAIRE

La e-santé animale en quelques mots ... 9

1. Solutions connectées pour les animaux de compagnie ... 11

1.1 Géolocalisation ... 12

1.1.1 Gros plan sur Weenect 1.1.2 Autres colliers GPS 1.2 Les trackers d’activité ... 14

1.2.1 Fitbark 1.2.2 PetPace 1.2.3 Jagger et Lewis 1.3 Caméras de surveillance ... 17

1.4 Gamelles et fontaines connectées ... 18

1.5 Autres objets connectés / autres services ... 19

1.6 Que faut-il en penser ? ... 19

1.6.1 On se dirige vers une médecine plus préventive et plus personnalisée 1.6.2 De nombreux acteurs dans un marché immature 1.6.3 Il reste des progrès à faire 1.6.4 Le vétérinaire doit garder la main 2. L’élevage connecté ... 26

2.1 Qu’est-ce que l’élevage de précision ? ... 26

2.1.1 Evolution 2.1.2 Élevage connecté, état des lieux 2.2 Cas d’usage d’objets connectés en élevage ... 28

2.2.1 Focus sur les solutions e-monitoring de Médria 2.2.2 Focus sur Lely : Robot de traite, médaillon et podomètre 2.3 La place du vétérinaire dans l’élevage de précision ... 32

2.3.1 Témoignage d’un vétérinaire utilisateur 2.3.2 Une nouvelle offre de service 2.3.3 Récupération et agglomération des données 2.3.4 Exemple concret 2.3.5 Porte ouverte aux fabricants 2.4 Conclusion sur l’élevage connecté ... 34

2.4.1 Des opportunités

2.4.2 Des faiblesses

2.4.3 Challenge pour l’élevage connecté

3. Applications au suivi des douleurs arthrosiques ... 37

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3.2 Nature des douleurs arthrosiques ... 37 3.2.1 Compartiment articulaire

3.2.2 Compartiment central

3.3 Evaluation des douleurs arthrosiques ... 37 3.3.1 Anamnèse et médecine narrative

3.3.2 Examen clinique et visualisation des changements structuraux 3.3.3 L’évaluation de la douleur ressentie et de la qualité de vie de l’animal 3.3.4 L’évaluation de la fonction locomotrice

3.4 Approche thérapeutique des douleurs arthrosiques ... 42 3.4.1 Analgésie raisonnée et protectrice

3.4.2 Vision phénotypique 3.4.3 Médecine individualisée

3.5 Objets connectés et douleurs arthrosiques ... 43 3.5.1 Objets connectés et pré-requis

3.5.2 Intégration des objets connectés dans la prise en charge de l’arthrose 3.5.3 Exemples cliniques

3.6 Conclusion ... 50

4. Les objets connectés, un nouveau départ pour la profession vétérinaire de demain ... 52

4.1 A l’aube d’une révolution ... 52 4.1.1 Un marché en croissance constante

4.1.2 Un rapport à l’animal qui évolue 4.1.3 Des technologies désormais matures

4.2 Entités concernées par les objets connectés ... 55 4.2.1 L’animal

4.2.2 Le propriétaire ou l’éleveur 4.2.3 Le vétérinaire et son équipe

4.3 Vers des hubs numériques vétérinaires ? ... 57 4.3.1 La gestion des données est le point clé

4.3.2 Indispensable interconnexion au logiciel métier

4.3.3 Comment se préparer en tant que praticien vétérinaire ?

Conclusion ... 61

Glossaire ... 62

Remerciements ... 66

Droits de reproduction

Sauf mention contraire, l’ensemble des contenus publiés dans ce livre blanc relève de la législation française et internationale sur le droit d’auteur et la propriété intellectuelle. Le principe de la courte citation doit être respecté sous réserve d’en mentionner l’origine par un lien vers la page de téléchargement de ce livre blanc : www.vet-in-tech.com.

Toute autre reproduction ou représentation, intégrale ou substantielle, d’un contenu de ce livre blanc, par quelque procédé que ce soit, doit faire l’objet d’une autorisation explicite de Vet IN Tech.

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LA E-SANTÉ ANIMALE EN QUELQUES MOTS …

La e-santé animale se définit comme l’ensemble des services apportés par le numérique au service de la santé et du bien-être de l’animal. Mais encore ?

Pour les propriétaires d’animaux et le grand public, la e-santé animale évoque plutôt la santé

« connectée » autrement dit les nouvelles technologies permettant un « tracking » des paramètres biologiques ou physiologiques et des performances via des applications de smartphone. Dans cette définition, la e-santé animale se rapproche de la e-santé humaine et s’adresse principalement à un public jeune et « geek » en quête d’innovations. En réalité la e-santé animale regroupe beaucoup d’autres utilisations et elle pourrait se définir ainsi :

« L’usage combiné des technologies de l’information et de la communication (TIC) à des fins cliniques, informationnelles, éducationnelles ou administratives, à la fois localement et à distance, pour protéger et améliorer la santé et le bien-être des animaux. »

!

Les supports sont le PC, la tablette mais de plus en plus souvent, et aujourd’hui majoritairement, le smartphone.

Il faut bien distinguer deux approches différentes des solutions de e-santé avec des contenus bien spécifiques : le Business to Business (B to B), solutions proposées par des professionnels à des professionnels (solutions mises au point pour les vétérinaires) et le business to consumers (B to C), solutions destinées au grand public.

On trouve dans la e-santé animale :

• Dossiers clients et carnets de santé électroniques ;

• E-books, newsletters et e-journaux ;

• Réseaux sociaux ;

• Services en ligne, prise de rendez-vous, dictionnaires ;

• Plateformes de e-learning, webinaires ;

• Formation par simulation numérique et réalité virtuelle, serious games ;

• Impression 3D ;

• Intelligence artificielle, deep learning ;

• Robots, chatbots ;

• Applications ;

• Objets connectés, internet des objets ou IoT (Internet of Things) ;

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Les objets connectés sont la partie la plus médiatisée de la e-santé animale en particulier auprès du grand public. Afin de leur donner une identité et d’être plus précis, nous avons adopté la terminologie suivante « Internet of Animals » ou « IoA ».

Parmi les solutions B to B, les solutions technologiques de santé animale destinées au monde vétérinaire sont regroupées sous le nom de VetTech, au même titre que BioTech, MedTech ou FinTech et AgriTech.

!

Les acteurs sont nombreux : au centre se trouve l’animal avec son propriétaire, son éleveur, son entraineur ; le vétérinaire et les autres professionnels de la santé animale sont en première ligne ainsi que tous les fournisseurs de solutions digitales avec lesquels ils peuvent ou non collaborer.

Preuve de l’intérêt grandissant pour la e-santé animale, l'Université d'Eté de la e-santé, un événement annuel de la santé digitale ouvre ses portes depuis 2016 à la e-santé animale. Le monde vétérinaire n'est pas en reste comme en témoignent l'initiative VetFuturs et les interventions sur les apports des nouvelles technologies au cours des récents congrès (AFVAC 2017).

La e-santé animale et toutes ses possibilités permet déjà d’accéder à une médecine vétérinaire des 4 P : prédictive, préventive, personnalisée et participative. Certains envisagent même prochainement une médecine des 6 P qui serait, en plus, prouvée et de précision.

Il faut surtout avoir en tête que la e-santé animale est un concept dynamique qui a pour

caractéristique principale d’évoluer de plus en plus rapidement avec les technologies

disponibles.

(11)

1. Solutions connectées pour les animaux de compagnie

Les objets connectés sont des objets « intelligents » communicants et émetteurs de données (data). En 2017, 58% des Français estiment connaitre bien ou très bien les objets connectés (vs 44%

en 2016) et parmi toutes les attentes, le secteur de la santé est en tête avec 73 % des personnes interrogées qui espèrent l’arrivée d’objets connectés innovants (vs 64% en 2016) – Enquête Opinion Way pour DistreeConnect, Mars 2017.

C’est un fait, les objets connectés de santé humaine participent déjà activement et efficacement à la gestion de pathologies chroniques comme le diabète. Grâce aux capteurs, à l’interprétation des données et à leur restitution sur un smartphone, ils améliorent significativement la surveillance et la prise en charge thérapeutique des pathologies chroniques. Le plus bel exemple est surement « Diabeloop », le couplage d’un lecteur de glycémie et d’une pompe à insuline qui va permettre demain chez les diabétiques de remplacer le pancréas dans sa fonction endocrine. Pour autant, ces progrès ne remplacent pas les médecins.

Les objets connectés vont-ils aussi contribuer à améliorer la santé animale ? Très certainement, mais des questions se posent : gadget ? utile ou futile ? pourquoi ? comment ? intérêt ? limites ?

Dans ce monde connecté, quelle est la place du vétérinaire ?

Bienvenue dans le monde des animaux de compagnie connectés

Les objets connectés commercialisés servent à surveiller les animaux ou à quantifier certains paramètres puis à transmettre ces données à distance, en général sur un smartphone après une mise en forme. L’offre actuelle semble encore expérimentale, fragmentée et peu lisible et pour mieux s’y retrouver, il faut classer les différents types d’objets connectés selon le service qu’ils apportent :

Localiser l’animal : Colliers GPS, solutions de géolocalisation ;

Mesurer : Trackers permettant de quantifier l’activité, le comportement, des paramètres biologiques ou physiologiques ;

Surveiller et rester en contact : Systèmes de surveillance connectés ;

Nourrir : Gamelles et fontaines connectées ;

• Autres services ou objets connectés plus insolites.

Les colliers GPS qui permettent de localiser les chiens fugueurs ou les chiens de chasse sont apparus en premier et restent les plus connus du grand public. Les autres objets connectés sont de plus en plus médiatisés. Le marché est porteur et se développe dans tous les pays occidentaux et en Asie.

Cependant, les objets connectés dans leur ensemble souffrent encore globalement d’un déficit d’image, ils sont en général assimilés à des gadgets dont l’utilité et la fiabilité ne paraissent pas évidentes et qui n’apportent pas un vrai service. Ils s’adressaient jusqu’à présent essentiellement à des « geeks» à pouvoir d’achat élevé, early adopters et fans de nouvelles technologies. Mais tout est en train de changer, et cela va très vite ! La technologie progresse et de nouvelles solutions séduisent les propriétaires d’animaux qui sont en attente de ces services.

Le service apporté est individuel (soin, bien être) mais le bénéfice est aussi global en faisant

avancer les connaissances grâce à l’exploitation des données agrégées (épidémiologie,

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Ces objets connectés sont essentiellement vendus en ligne, ils sont tous disponibles sur le site de leur fabricant. En France on peut en trouver sur Amazon, Cdiscount et sur les sites de matériel pour animaux. Au Royaume-Uni, PetTech.co.uk est un site spécialisé qui ne vend que des objets connectés pour animaux de compagnie (expédition possible en France). Très récemment, une première centrale vétérinaire française a proposé dans son catalogue deux objets connectés : Fitbark et Kippy Vita.

A côté de ces objets connectés grand public proposés aux propriétaires, les vétérinaires auront dès demain dans leur clinique des objets connectés à usage 100% professionnel comme un stéthoscope, une balance, un ECG, leur appareil de radio… Tous les appareils de mesure dont ils se serviront seront connectés et enverront directement par Bluetooth les données vers le dossier de l’animal examiné (déjà réalisé dans les cabinets médicaux). Cela constituera un gain de temps et assurera la constitution d’un historique de l’animal en minimisant les possibles erreurs.

1.1 Géolocalisation

Les colliers GPS sont utiles même s’ils n’empêchent pas les chiens fugueurs de se sauver.

Ils facilitent leur localisation rapide et leur précision permet de les retrouver aisément. Par ailleurs, les applications permettent de définir un périmètre dans lequel le chien doit rester (barrière virtuelle). S’il en sort, le propriétaire reçoit immédiatement une alerte sur son smartphone.

Quelle que soit la position du chien, sa géolocalisation est réalisée depuis son collier par GPS, les données de localisation sont transmises par GPRS (2G, 3G) sur un smartphone grâce à une carte SIM qui est intégrée au collier.

Pour assurer un bon fonctionnement, il faut un abonnement et il faut que la zone où se trouve le chien et celle où se trouve le propriétaire soient couvertes.

La transmission des données de localisation demande de l’énergie. Plus la fréquence est élevée (transmission toutes les 5 ou 10 secondes), moins l’autonomie de la batterie contenue dans le collier sera grande.

1.1.1 Gros plan sur Weenect Weenect Pet

• Taille : 4.8 x 4 x 1.65 cm

• Poids : 43g

• Autonomie : 8 jours en mode veille, mais bien inférieure en fonction localisation. La batterie se recharge en 3 heures.

• Caractéristiques : GPS français. Pour les « sportifs », des statistiques sur l’activité du chien sont disponibles : vitesses maximale et moyenne, distance parcourue. Pas de limite de distance, alerte anti-fugue, localisation en temps réel, alerte batterie faible, suivi d’activité.

• Prix : de 79,99€ + abonnement à partir de 3,50€/mois

• Achat : sur le site weenect.com ou sur Amazon

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Weenect Cats

• Taille : 5.8 x 2.3 x 1 cm

• Poids : 25g

• Autonomie : 4 jours en mode veille

• Caractéristiques : permet de retrouver un chat à l’intérieur (fonction sonnerie) comme à l’extérieur (localisation GPS) de la maison. Ce GPS intègre un micro et un haut-parleur permettant de communiquer avec l’animal. Weenect Cats est plus adapté aux petits chiens !

• Prix : 99,99€, fonctionne avec un abonnement à partir de 3,50€/mois

• Achat : sur le site Weenect ou sur Amazon

1.1.2 Autres colliers GPS Geonimo V4 spécial chasse

• Taille : 74mm x 48mm x 26mm

• Poids : 180 grammes

• Autonomie : 5 jours en veille, 18 h en tracking intensif (prise de position toutes les 10s)

• Caractéristiques : Collier spécial chien de chasse conçu pour résister aux conditions les plus extrêmes

• Prix : 349 € + abonnement 59€/an

• Achat : collier-de-reperage.fr

Kippy Vita

• Taille : 6 x 3,5 x 2 cm

• Poids : 50 grammes

• Autonomie : jusqu’à 10 jours

• Caractéristiques : GPS + tracker d’activité, 5 couleurs différentes

• Prix : 79 € + abonnement à partir de 4.60 € /mois

• Achat : kippy.eu

Tractive GPS

• Taille : 4,1 x 1,5 x 5,1 cm

• Poids : 35 g

• Autonomie : 2 à 5 jours selon l’utilisation

• Caractéristiques : Suivi GPS en temps réel et clôture virtuelle avec alerte smartphone

• Prix : 49.99 € (sur le site) + abonnement à partir de de 3.75€/mois

• Achat : tractive-gps-shop.com

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1.2 Les trackers d’activité

Il existe aujourd’hui de nombreux trackers d’activité sur le marché américain, ils arrivent en Europe et certains sont disponibles en France. Ce sont des dispositifs à accrocher au collier qui contiennent des capteurs de mouvement : accéléromètres et gyroscopes 3 dimensions.

L’interprétation de l’activité est faite par des algorithmes qui convertissent les données brutes recueillies par les capteurs en activité du chien (marcher, courir, dormir…).

Les données mises en forme sont consultables sur smartphone par le propriétaire (ou le vétérinaire) grâce à une application. Des alertes peuvent aussi être envoyées au propriétaire dès qu’une activité qualifiée d’anormale est repérée par le système.

L’anomalie est identifiée par une différence significative d’activité par rapport aux jours, ou semaines précédentes ou par rapport aux données recueillies sur des animaux comparables, de même race, même âge ou même poids.

Ces trackers sont conçus pour les chiens, ils permettent de connaitre directement (sans l’intermédiaire du propriétaire) l’activité de l’animal et de disposer donc de données chiffrées objectives. Ils permettent au propriétaire d’avoir des informations 24/7 même en son absence, et évite toute subjectivité dans l’évaluation de l’activité.

1.2.1 Fitbark

• Taille : 4 x 2 x 1 cm

• Poids : 8 grammes

• Autonomie : 8 à 10 jours

• Caractéristiques : Il mesure l’activité et le sommeil, heure par heure, 7j/7 et permet de repérer des signes précoces de changement de comportement liés à une pathologie (prévention, détection précoce), disponible en 7 couleurs.

• Prix : 50,98€ HT. Pas d’abonnement.

• Achat : Centravet, Fitbark

Il est particulièrement léger et s’adapte bien aux chiens de toutes tailles. Le suivi d’une pathologie diagnostiquée par le vétérinaire est possible.

Paramètres mesurés :

- Indice d'activité avec détail de l’activité ; - Temps de repos, d’activité et de jeu ;

- Score de sommeil nocturne (% immobilité entre 1h et 5h du matin, 85-90% chez un chien en bonne santé) ;

- Indice de santé global, calculé sur l’activité et le sommeil ; - Calories brûlées ;

- Distance parcourue.

Un des avantages importants de Fitbark réside dans la comparaison possible avec les

chiens de même profil grâce à la richesse de leur base de données (données recueillies

dans 101 pays, mesures pour les chiens de tout format, de toute race et de tout âge).

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Exemple de statistiques fournies sur le site Fitbark : retentissement sur l’activité du chien de plusieurs pathologies (surpoids, allergies, arthrose) en fonction du poids.

! Le test Fitbark (novembre 2017)

Testé sur mon chien, il donne des informations simples qui semblent refléter la réalité de l’activité de l’animal. Les résultats sont bien visualisés. L’application fonctionne bien ; la synchronisation est automatique. Pour éviter la panne, un signal à l’ouverture de l’application indique que la batterie doit être rechargée.

Le service client est réactif et efficace.

Tous les jours, l'état de santé de mon chien est évalué par les valeurs de : score de sommeil,

calories et distance parcourue + activité totale et détails heure par heure ; les mêmes

informations sont disponibles heure par heure et par tranche de cinq minutes.

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Graphiques de synthèse qui permettent de suivre l’activité

du chien

1.2.2 PetPace

• Taille : 4 x 3.5 x 1.5 cm

• Poids : 43 grammes

• Autonomie : 4 à 6 semaines en mode standard (enregistrement toutes les 30 minutes), 2 à 3 semaines en mode rapide (toutes les 15 minutes), 48 à 72 heures en mode intensif (toutes les 2 minutes)

• Caractéristiques : Depuis plus de 3 ans, le collier PetPace surveille les paramètres suivants : Température corporelle et extérieure, fréquence cardiaque, fréquence respiratoire, niveau d’activité, positions debout/assis/couché avec % de chaque coté, manger et boire, dépense calorique, variation de la fréquence cardiaque, comportement. Existe pour chien et chat

• Prix : collier + 1 an d’abonnement de 160 à 250 $ selon la fréquence de transmission des données (chien en

bonne santé toutes les 120 min, chien malade toutes les 2 min).

• Achat : Disponible aux États-unis sur petpace.com

La version propriétaire a été développée pour la surveillance de la santé sur le long terme. Les données de l’animal sont agrégées et transmises toutes les 30 minutes, le propriétaire de l'animal peut les afficher sur une application (Android ou iOS). Une alerte est envoyée par SMS, mail ou téléphone.

La version professionnelle faite pour

étabblissement vétérinaire : prise en charge

de plusieurs animaux, surveillance intensive

( t o u t e s l e s 2 m i n u t e s ) e t a l e r t e s

centralisées. La fréquence de surveillance

ou les seuils d'alerte peuvent se modifier.

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Utilisations suggérées :

- dans la salle d’attente avant la consultation pour avoir la température, la fréquence cardiaque et respiratoire ainsi que d’éventuels troubles du rythme ;

- pour surveiller les animaux hospitalisés ;

- en post opératoire immédiat puis pour la surveillance des animaux hospitalisés de jour comme de nuit ;

- comme moniteur chez les propriétaires après une chirurgie ou une consultation pour surveiller la douleur, les complications et la réponse aux traitements ;

- dans le cadre d'une évaluation périodique/ d’un bilan de santé en le prêtant ou le louant à un client pendant 1-2 semaines.

1.2.3 Jagger et Lewis

• Taille : 6 x 3 x 2.8 cm

• Poids : 35 grammes

• Autonomie : Entre 3 et 5 jours, selon l’utilisation du collier

• Caractéristiques : Ce dispositif mesure les indicateurs de santé et de bien-être du chien (pas conçu pour les chats). Les c a p t e u r s ( g y r o s c o p e 3 a x e s , u n magnétomètre 3 axes et un accéléromètre 3 axes) analysent 9 dimensions. Le boitier intègre aussi un micro, un détecteur de lumière pour savoir si le chien est à l’extérieur ou à l’intérieur, et un capteur de température. Connecté à une application associée à une base de données comportementales et à un algorithme, il aide à identifier les comportements anormaux du chien et à y remédier.

• Prix : 169€

• Achat : sur le site jagger-lewis.fr

1.3 Caméra de surveillance

Les caméras de surveillance apportent une solution aux propriétaires d’animaux qui les laissent seuls à la maison. Elles leur permettent de voir leur animal sur une application à tout moment pendant leur absence. Il est possible de parler à son animal et de l’écouter, certains appareils envoient même une alerte aboiements (Furbo Dog Cam). Certaines fonctionnent la nuit. Il est possible de prendre des photos / selfies (Petbot) et d’enregistrer des vidéos ; certaines caméras permettent de lancer des croquettes à partir de l’application sur smartphone.

Cela occupe le chien (et le maître) qui va attendre la croquette suivante et rester à proximité

garantissant ainsi de l’avoir en permanence dans le champ de la caméra. L’appareil doit

impérativement être installé dans une pièce où il y a du wifi de bonne qualité.

(18)

Petcube Play

Petcube avec plus de 100 000 exemplaires vendus, est le gros acteur du marché nord-américain.

• Taille : L 8 x l 8 x H 8 cm

• Caractéristiques : Vidéo de meilleure qualité (1 080p HD, grand angle de 138 °) sur smartphone + zoom 3x et vision nocturne technologie infrarouge

• Prix : 179€

• Achat : petcube.com Petzi Treat Cam

• Taille : 22 X 13 X 5 cm , Poids : 450 g

• Caractéristiques : Appareil équipé d’une caméra HD grand angle capable de filmer en 720p, d’un capteur infrarouge permettant de voir la nuit, d’un micro, d’un haut-parleur et d’une connexion audio bidirectionnelle. Depuis l’application, d’un simple clic, on peut lancer une croquette

• Prix : 150 $ (US) et 135 £ (UK)

• Achat : Amazon Pawbo

• Taille : 20X11.2X1.2 cm, Poids : 455 grammes

• Caractéristiques : Caméra interactive avec distributeur de friandises et pointeur laser, fonction « Push to Talk » pour écouter et parler avec l’animal, Audio 2 voies + fonction alarme (avertit de tout bruit ou mouvement inhabituel), pointeur laser pour faire jouer son animal à distance. Seule caméra qui fonctionne avec Alexa d‘Amazon.

• Prix : 170€

• Achat : Amazon et sur fnac.com

1.4 Gamelles et fontaines connectées

C a t s p a d e s t u n e s t a r t - u p toulousaine créée en 2015 qui se positionne sur le marché du Pet Tech : le marché de la technologie pour les animaux de compagnie.

Son premier produit, le « feeder Catspad », est un distributeur d’eau et de croquettes pour les chats connecté à un smartphone.

L’historique des consommations et des comportements alimentaires peuvent permettre d’identifier ou de confirmer d'éventuels problèmes de santé.

• Taille : 35 × 50 × 33 cm

• Poids : 7 kilogrammes

• Autonomie : Il est doté d’une batterie de secours qui prend le relais en cas de coupure

d’électricité

(19)

• Caractéristiques : Stock de croquettes : 1.7kg, stock d’eau : 8 litres. Equivalent à un petit mois pour un chat adulte. L’alimentation est programmée à distance sur l’application ; en détectant la puce ou le médaillon Catspad, le distributeur s'adapte au régime programmé pour chacun des chats. Connecté au réseau Wi-Fi, il fonctionne avec tout type de croquettes. Une alerte est envoyée lorsque le stock est bas.

• Prix : 299 € avec 2 Médaillons + 3 mois de filtres

• Achat : en précommande sur le site catspad.com

1.5 Autres objets connectés / Autres services

Tailio litière connectée

• Taille : 45 X 30 X 5 cm

• Poids : adaptée à tous les chats, peut supporter un poids de 20 kg (litière + chat)

• Autonomie : dépend de l’utilisation, mais peut rester branchée en permanence

• Caractéristiques : Tailio se place sous un bac à litière et se connecte au réseau Wi-Fi.

Elle mesure le poids de chaque chat, la production d’urine et de fèces, les visites quotidiennes et les mouvements à l'intérieur du bac. À partir de ces informations, elle repère sur une douzaine de paramètres les habitudes et les comportements de chaque chat et détecte tout changement q u i p o u r r a i t ê t r e l e s i g n e d ’ u n e pathologie.

- +/- poids

- +/- fréquence des visites - +/- déjections

- Changements de comportement

- Graphiques et statistiques poids, visites, déjections

• Prix : 199 $

• Achat : tailio.com

1.6 Que faut-il en penser ?

1.6.1 On se dirige vers une médecine plus préventive et plus personnalisée

Dans ce monde numérique, le vétérinaire ne sera pas remplacé par un robot, mais son métier va changer. Il sera « augmenté » grâce aux possibilités qu’offrent toutes les nouvelles technologies qu’elles soient digitales ou non.

Tous les nouveaux outils vont libérer du temps au vétérinaire qui fera la synthèse des données, les interprètera et sera le bio-conseiller de ses clients.

Les technologies de la e-santé comme la télémédecine, les dispositifs connectés portables

ou implantables, le séquençage génomique qui va devenir rapide et peu coûteux, le

stockage et l’analyse des données et l'intelligence artificielle sont adaptables à la santé

animale et peuvent permettre d'améliorer les prestations des vétérinaires et de faciliter

l'accès des propriétaires aux soins vétérinaires. Ces nouvelles technologies font envisager

de nouveaux modèles de pratique vétérinaire.

(20)

L’intérêt de ces objets connectés est double : mesurer, surveiller et alerter les propriétaires mais surtout obtenir des données chiffrées (data) qui ont une très grande valeur scientifique (recherche, épidémiologie) et commerciale (connaissance des clients et de leurs animaux, traçabilité). Il faut garder en tête que ce n'est pas l'objet qui a de la valeur mais l'usage qui en est fait (valeur d’usage).

!

1.6.2 De nombreux acteurs dans un marché immature

Aujourd’hui, les grands groupes de l’IoT, les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) et les fabricants d’objets connectés de santé humaine ne sont pas encore sur ce marché des animaux de compagnie.

Quelques groupes ont cependant commencé à travailler ou développer des solutions : - Mars (propriétaire de Royal Canin) a racheté Whistle début 2016 ;

- Colgate Palmolive (propriétaire de Hill’s) a conclu un accord en janvier 2016 avec AGL qui développe un tracker d’activité nommé Vetrax.

- Invivo, via sa filiale Neovia (propriétaire de marques d’aliments pour animaux) a pris une participation minoritaire, début février 2017, dans Pitpatpet qui fabrique le tracker d’activité Pitpat.

Les grands laboratoires vétérinaires s’y intéressent de près et différentes initiatives sont en cours de mise sur le marché, en particulier à l’étranger.

REGARD CROISÉ - Grégory SANTANER

Face à la diversification et la digitalisation des flux commerciaux, les partenaires de la profession vétérinaire estiment probablement avoir une carte à jouer avec l'entrée des objets connectés dans les établissements vétérinaires apportant des soins aux animaux de compagnie.

En effet, en fournissant aux praticiens des solutions connectées, les entreprises du

monde vétérinaire vont renforcer la position du vétérinaire en tant qu'expert et élément

de référence pour la santé animale, digitalisée ou non. Cela renforcerait alors la

capacité du vétérinaire à prescrire ou recommander certains produits à défaut de

continuer à les vendre lui même dans des proportions similaires à ce qui existait

précédemment.

(21)

Jusqu’à présent, en Europe comme aux États-Unis, ce sont essentiellement des start-ups qui sont à l’origine de ces objets connectés. Si la mise au point et le prototype sont généralement financés, ces start-ups ont du mal à aller toutes seules jusqu’à une commercialisation rentable. Des sociétés mieux implantées rencontrent aussi des problèmes de rentabilité comme Voyce aux États-Unis qui a annoncé qu’il cessait toute activité en décembre 2016.

Depuis peu, quelques structures spécialisées de tailles plus importantes et donc plus

« solides » se lancent sur ce marché.

Allflex, acteur majeur de l’identification animale arrive sur le marché des animaux de compagnie avec sa nouvelle gamme bâtie autour de sa puce d’identification Thermochip qui mesure la température.

Acer, un des grands du matériel informatique a décidé de se diversifier en rachetant Pawbo et sa gamme complète d’objets connectés pour animaux de compagnie.

La pertinence des résultats fournis par un tracker connecté est totalement liée à la taille de la base de données qui a servi pour construire l’algorithme qui le fait fonctionner. Pour faire simple, plus il y a de données disponibles, meilleur sera le service rendu. Les grosses structures qui possèdent déjà des données sont très avantagées.

On peut donc s’attendre à ce que le paysage change beaucoup dans les 2 à 3 ans qui viennent.

Les prévisions des cabinets de conseil sont homogènes, tous prévoient une croissance du

marché qui devrait au niveau mondial, doubler ou tripler dans les cinq prochaines années.

(22)

Les principales raisons sont les suivantes :

• Les animaux vivent de plus en plus vieux et ont des pathologies chroniques qu’on peut prévenir ou retarder ;

• Les français considèrent que les animaux de compagnie font partie de la famille, ils consacrent une partie du budget familial à leur santé et le taux d’assurance va augmenter ;

• Les progrès réalisés par les objets connectés de santé humaine bénéficieront à la santé animale ;

• en 2016, 65% des français ont un smartphone, ce chiffre progresse tous les ans (58% en 2015) source ARCEP ;

• Tous les objets pourront être connectés ; en 2020, il y aura 30 milliards d’objets pour 8 milliards d’habitants sur la planète ;

• Le prix des capteurs va baisser, le prix des objets connectés aussi, ils seront plus accessibles ;

• La miniaturisation des objets et l’autonomie des batteries vont beaucoup progresser, ce qui lèvera des freins technologiques pour la connexion des animaux ;

• Les réseaux vont se multiplier et la couverture du territoire sera bientôt parfaite ;

• Les données recueillies (big data, smart data) auront de la valeur et se vendront.

1.6.3 Il reste des progrès à faire

Tout n’est pas parfait dans les solutions connectées pour la santé des animaux. Une première crainte concerne la fiabilité avec des capteurs peu fiables, des algorithmes fantaisistes, des applications non fonctionnelles et des batteries toujours vides. Tant que la fiabilité ne sera pas là, il ne sera pas possible pour les vétérinaires de s’en servir et encore moins de les recommander.

Une autre crainte concerne la sécurité : de quelles garanties disposent-on au niveau logiciel et matériel. Quid de la cybersécurité, de la résistance à l’intrusion, du cryptage et de la protection des données ou de l’absence de virus. Par ailleurs, où vont ces données, où sont- elles stockées et par quelle entité ?

En clair, il faut établir la confiance.

Pour établir la confiance, des études cliniques, une validation, une labellisation ? Le défi des prochaines années, c’est de transformer le big data (les données collectées sur et autour des animaux) en smart data (données fiables utilisables et utiles pour la santé des animaux).

Comme pour les objets connectés de santé humaine, le manque de fiabilité des objets connectés en santé animale et ses conséquences sont le frein majeur à leur adoption et leur développement.

Pour cela, des essais et des études cliniques réalisés dans des conditions réelles, c’est-à- dire dans les conditions d’utilisation futures, sont indispensables pour démontrer l’efficacité, la fiabilité et l’innocuité.

Contrairement à la santé humaine où il existe un statut de «dispositif médical» et une règlementation liée au marquage CE, il n’existe pas de statut de « dispositif vétérinaire » pour le matériel destiné à la santé des animaux. Il n’existe pas non plus d’obligation ou même de recommandation d’étude clinique à réaliser avant la commercialisation.

Il est certain qu’une réglementation imposant des études cliniques avant la mise sur le marché pénaliserait fortement les petites structures qui manquent de moyens financiers et humains et freinerait l’innovation dans ce domaine.

Il n’existe pas non plus de règles en matière de « matériovigilance », c’est-à-dire de

déclaration obligatoire d’effets inattendus de ces objets connectés.

(23)

Du côté des autorités de santé humaine, la HAS (Haute Autorité de Santé) en France et la FDA aux US ont émis des recommandations ; il n’existe rien de comparable en santé animale.

Plus simple, plus rapide et moins couteux serait l’obtention d’un label de qualité. Pour être labellisées, les solutions seraient soumises à une évaluation en 4 étapes : évaluation générale et juridique, évaluation technique et sécurité, évaluation médicale (service rendu), évaluation ergonomie et usage.

1.6.4 Le vétérinaire doit garder la main

La profession vétérinaire doit bénéficier de ces avancées et ne doit pas être écartée ou exclue de l’innovation technologique. Pour cela, les vétérinaires doivent dès aujourd’hui s’impliquer et ne pas laisser le champ libre à des acteurs du web, aux data scientists, aux financiers ou à des incompétents en matière de santé animale qui pourraient prendre leur place.

Ces outils participeront à l’amélioration de la relation avec les propriétaires ainsi que du parcours de soin de leur animal. Grâce à la convergence des données recueillies à distance et en temps réel, il sera possible de proposer des services plus personnalisés et plus efficaces.

Par ailleurs, les fabricants d’objets connectés collectant des données de santé ont besoin de

la caution des vétérinaires pour l’image de leurs produits, les sortir du « gadget » et

développer leur marché. En échange, la profession doit exiger des gages de fiabilité et de

sécurité.

(24)

!

Dans son rapport «Wearable Technology for Animals 2015-2025 » IDTechEx prévoit une forte augmentation des objets connectés à vocation médicale.

Quelle sera la place des objets connectés en pratique vétérinaire ? Pour les trackers d’activité, on peut envisager plusieurs utilisations :

Prévention primaire : le dispositif connecté est placé sur l’animal alors qu’il est jeune et en bonne santé. Le comportement et les paramètres individuels de bonne santé sont enregistrés en continu. Le dispositif va signaler au propriétaire tout changement ou

« anomalie » (baisse d’activité le jour, mauvais sommeil la nuit) pouvant évoquer des premiers symptômes encore très discrets d’une pathologie.

Pour cela, le tracker doit fonctionner dans la durée, sur plusieurs années. L’animal doit porter et garder le même tracker en permanence. Cela demande une grande fiabilité dans le temps, les capteurs et l’application ne doivent pas se dérégler ou cesser de fonctionner, la start-up ne doit pas mettre la clé sous la porte. Bien entendu pour que cela fonctionne le propriétaire doit penser à recharger la batterie très régulièrement.

Prévention secondaire : l’animal a présenté une pathologie (dermatite, otite et arthrose), il a été traité. Le dispositif connecté permet grâce à la mesure de l’activité et du sommeil, de s’assurer de l’efficacité du traitement à court et à moyen terme et permet par la suite de surveiller l’animal en captant le moindre signal annonciateur de récidive.

Pour cet usage, les trackers doivent être précis et sensibles, on attend des trackers

« spécialisés » cardiologie, arthrose, épilepsie ou urologie. Ces dispositifs seront reliés à une plateforme commune où coexisteront tous les paramètres, les informations sur l’animal et tous les autres documents (radios et analyses entre autres).

Aide au diagnostic : le dispositif connecté est installé sur une période courte au domicile afin d’avoir plus d’informations pour affiner un diagnostic.

Suivi post opératoire : les capteurs des trackers d’activité peuvent permettre une

surveillance des animaux à leur retour chez eux après une chirurgie.

(25)

Pronostic : les données individuelles recueillies par les objets connectés pourront être rapprochées des données épidémiologiques (exemple : par race, par âge) et vont permettre d’affiner le pronostic dans de nombreuses situations. Ce sont les nouvelles techniques d’analyse prédictive qui se basent sur le big data.

Aux États-Unis, certains vétérinaires pour animaux de compagnie ont vu l’intérêt des objets connectés et les ont déjà intégrés, ils travaillent en partenariat avec les fabricants qui ont bien identifié leur rôle essentiel de prescripteur dans l’adoption de leurs solutions.

Si la profession vétérinaire semble aujourd’hui assez « prudente » face à ces dispositifs connectés, il faut réaliser que d’autres acteurs peuvent inciter les propriétaires à équiper leurs animaux de trackers afin de récupérer des données très précieuses pour eux :

• Société d’assurance santé animale : une réduction sur la mensualité peut-être envisagée si l’animal porte un tracker d’activité ;

• Fabricant d’aliments : si l’animal est nourri avec un aliment précis, le tracker d’activité peut être fourni gratuitement.

REGARD CROISÉ - Lionel REICHARDT : Pharmageek / Expert e- santé / Blogueur

Pour avoir depuis deux ans été très impliqué dans l’organisation des sessions « e-santé animale » à l’Université d’été de la e-santé de Castres, je réalise combien au même titre qu’il n’y a qu’UNE santé… il n’y a qu’UNE e-santé.

L’impact des technologies et les attentes qu’elles génèrent sont les mêmes aussi bien en santé humaine qu’animale.

Des utilisateurs de mieux en mieux informés et de plus en plus acteurs, De nouveaux modes de relations et de communication qui apparaissent.

De nouveaux entrants qui bousculent les modèles.

Des technologies qui génèrent de la donnée et qui permettent de repenser les organisations.

Des acteurs perdus dans un monde qu’ils ne (re)connaissent plus.

Alors il est du devoir de chacun de se former et s’informer sur ces nouveaux outils et ces

(26)

2. L’élevage connecté

L’oeil humain ne suffit plus. En effet, pour des raisons économiques, le nombre d'animaux par ferme a considérablement augmenté au cours des dernières décennies et sa croissance continuera d’augmenter.

Avec cette tendance, il va devenir impossible pour les éleveurs et les vétérinaires d'observer l’ensemble des troupeaux de manière régulière et efficace sans changer ses méthodes de travail.

Or, la rentabilité de l’éleveur est en partie conditionnée par la bonne santé du troupeau.

Anticiper ou repérer les mammites, détecter les boiteries et les chaleurs, réduire l’utilisation des antibiotiques,… : autant de paramètres qui affectent le résultat économique d’une exploitation.

De plus, les attentes sociétales ont changé. Les consommateurs veulent de l’éthique dans leur assiette. « 98% des Français se disent préoccupés par le bien-être animal » (Olivier Parnet, TNS Opinion et social, « Attitudes des Européens à l’égard du bien-être animal. », enquête Eurobaromètre dans les 28 pays européens présentée au Space 2016 à Rennes).

D’où l’intérêt d’une nouvelle approche de l’élevage : l’élevage de précision.

2.1 Qu’est-ce que l’élevage de précision ?

C’est un élevage qui coordonne l’utilisation :

• de capteurs (avec des données comportementales, biologiques, de production, de consommation, de suivi de croissance des fourrages,…) ;

• d’automates (robots de traite, distributeur d’aliments) ;

• de logiciels ;

• des observations de l’éleveur ;

• des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) pour échanger, transformer, stocker la donnée et restituer ces informations (sms de notification, rapport).

L’élevage de précision concerne tous les modes de production : intensif, extensif y compris

le bio. Il permet de suivre les animaux de façon individuelle ou par groupe homogène.


(27)

2.1.1 Évolution

De la puce RFID au distributeur d’aliment concentré (DAC), des premiers robots de traite au collier connecté : l’élevage de précision a fait son chemin depuis les années 70 et n’est pas nouveau. Cependant son champ d’application est désormais plus large, avec des technologies de plus en plus pointues et des domaines d’application comme le pré- diagnostic, la prévention et le bien-être animal. L’intelligence artificielle fait également lentement son arrivée, tout du moins elle fait l’objet d’effets d’annonce.

2.1.2 Élevage connecté, état des lieux

Il existe une multitude d’acteurs sur le marché de l’élevage connecté, allant des objets connectés (IoT) au big data, du serious game au logiciel de gestion.

D’ailleurs, les agriculteurs sont de plus en plus connectés. 67% des éleveurs disposent d’au moins un outil connecté métier (source Institut de l’élevage pour le SIA2017) et ils sont présents sur les réseaux sociaux avec les hashtags #Ageekculteurs ou

#AgriculteurConnecté. Selon un sondage www.Web-Agri.fr 24,7% d’entre eux se fient à leurs outils de surveillance et de détection pour les vêlages.

La profusion de capteurs a toutefois ses limites et la tendance est à la centralisation des

différentes sources de données avec des projets comme Applifarm ou Domopig. Ces

solutions vont permettre de gérer l’affluence des nouveaux capteurs d’images, de sons,

d’odeurs, de mouvements ou de paramètres environnementaux et biologiques.

(28)

2.2 Cas d’usage d’objets connectés en élevage

Le suivi des ruminants (vaches laitières et allaitantes) est plus aisé que celui des porcs et volaille. A l’heure actuelle, les objets connectés sont trop fragiles pour résister sur les porcs et ont un volume trop important pour la petite taille des volailles. Seules seront présentées des solutions pour ruminants qui ont fait leurs preuves.

2.2.1 Focus sur les solutions e-monitoring de Médria

La société Médria propose des solutions de e-monitoring 100% connectées avec quatre services pour une solution tout en un :

Détection de vêlage

Le Vel’Phone est un thermomètre vaginal qui donne des alertes par SMS. Il permet d’être prévenu au bon moment.

Détection de chaleurs

Avec le HeatPhone et son collier, le système s’appuie sur la mesure et l’analyse d’une multitude de critères propres à chaque animal tels que son âge, son stade (en tarissement, fraîche vêlée,…), sa race, son activité quotidienne hors période de chaleurs, son temps de rumination, ses variations de comportement, etc… Cet algorithme associé à l’accéléromètre assure la sensibilité et la fiabilité du dispositif.

Le HeatPhone peut alerter sur des problèmes de santé spécifiques comme des kystes ovariens ou des phases lutéales prolongées.

Détection des troubles de l’alimentation

Le FeedPhone utilise également le collier, mais pour piloter la nutrition. Il alerte sur les

ingestions et ruminations en forte hausse ou baisse. Ces alertes peuvent détecter le signe

d’un surpâturage (si l’herbe est trop courte, l’animal met plus de temps pour s’alimenter),

piloter la ration et alerter sur un animal en détresse.


(29)

Détection des troubles de santé

Le Thermobolus San’Phone placé dans le rumen de l’animal mesure et enregistre toutes les cinq minutes la température ruminale des vaches. En cas de dépassement des seuils de températures minimales ou maximales ou en fonction de l’amplitude et de la durée des fièvres, une alerte est émise par SMS en instantané ou sous forme de rapport (au choix). Un réglage standard est proposé pour les alertes, un ajustement manuel est possible.

La température mesurée par les ThermoBolus est la température profonde du rumen. Il est normal de constater un écart de près de 0,9°C avec les autres températures : vaginale, rectale.

Les alertes sont classées selon leur degré d’importance et en fonction de ce classement, un examen clinique, une surveillance ou une simple observation sera recommandé(e).

Récolte et stockage de la donnée

Pour décharger les données du collier et du Thermobolus, il faut que l’animal passe à proximité de la Box Médria (portée de 100 à 200m pour les Thermobolus et 1km pour les capteurs externes) qui utilise le réseau LoRa. Les capteurs disposent d’une mémoire de 7 jours pour s’adapter aux animaux qui pâturent à distance de la ferme. La donnée est conservée 6 ans par la société, des exports sont possibles par l’utilisateur. Les données appartiennent à l’éleveur.

Une application web pour tout gérer

(30)

Tarif : Abonnement de 9€/mois/service avec système d’alerte SMS, application gratuite sans l’alerte SMS.

Toutes les données obtenues par ces capteurs sont regroupées sur une application web et peuvent être affichées sur un même graphique.

2.2.2 Focus sur Lely : Robot de traite, médaillon et podomètre Lely fabrique et distribue une solution de traite composée de :

• Un robot de traite Astronaut ;

• Un médaillon Qwes qui fait office de tracker d’activité ;

• Un logiciel de gestion T4C qui agglomère toutes les données issues d’Astronaut et Qwes.

La qualité du lait dépend du bien-être des animaux

Partant de ce constat, Lely a innové et développé différents équipements munis de capteurs pour gérer le troupeau à partir d’un véritable centre de contrôle : le logiciel de gestion Time For Cows (T4C).

Des informations en continu sur la santé des vaches

Le robot de traite Astronaut par exemple mesure le lactose, le taux protéique (TP), le taux butyreux (TB), la température du lait et bien évidemment la conductivité, la production, le débit et le temps mort de traite. Il est capable de déterminer le type de lait : colostrum, lait aqueux (ou incolore) ou la présence de sang. Pour cela, il utilise quatre capteurs en ligne (sans réactif) qui analysent sa couleur. Le robot de traite Astronaut est également capable de connaître la quantité de cellules. Un système de pesée dans le plancher de la stalle du robot (en option sur certains modèles) permet d’enregistrer le poids de l’animal.

Toutes ces informations sont utiles pour travailler en amont sur la santé de la vache :

- en tenant compte du rapport TB/TP ;

(31)

- en détectant les mammites et les laits incolores ;

- en analysant la qualité du lait via le comptage cellulaire et la mesure du TB et du TP ; - en tenant compte de l’alimentation de l’animal.

Le médaillon Lely Qwes mesure l’activité de l’animal à l’aide d’un accéléromètre et d’un microphone, en prenant en compte la durée et l’intensité des mouvements. Il permet ainsi, dans sa version la plus complète, de détecter les chaleurs, les boiteries et la rumination.

Chez les vaches laitières, les variations de ruminations sont souvent un signe précoce d’alerte, le médaillon est un outil d’aide à la prévention. Une reprise de l’appétit après une prescription vétérinaire sera également un indice sur l’efficacité du traitement.

Se focaliser davantage sur les vaches qui nécessitent le plus d’attention

Ces données sont traitées dans un logiciel de gestion de troupeau : Lely T4C. Ce logiciel regroupe les données du robot de traite, mais aussi celles des autres équipements de la marque pour gérer l’alimentation, la reproduction et le pâturage.

Coût de l’application : 50€/an par robot, les données appartiennent à l’éleveur, soit 200 données/vache/jour

Lely T4C dispose d’un module « TotalHealth » qui permet une analyse de la santé de chaque vache. À partir de cette analyse, un score complet est établi pour chaque vache. Lorsque le seuil critique est atteint, la vache apparait dans la liste des vaches à surveiller.

Les données sont accessibles sur une application Smartphone (T4C InHerd) qui permet de recevoir des notifications de n’importe où 7j/7, 24h/24.

Comparer le bien-être des troupeaux

Grâce au module Benchmark, il est possible de comparer son troupeau aux autres, sous

réserve d’accepter le partage anonyme par l’éleveur de ses données. Grâce à des

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