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(1)

rnliê './ACTUALITÉ 3'FÉVRIER 1982 N° 3 Fr. 3.50

■ :,l e o te) a - :

j en soi

Veveyse:

style de vie d'une paysanne

(2)

Avec le temps, la qualité est moins

chère!

GRAND CHOIX de pianos français et allemands

Importation directe COURS: orgue - piano

accordéon - guitare LOCATION - REPRISE ACCORDÉONS - CUIVRES

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Rue de la Gare 17 Tél. 037/61 54 62 Avant d'acheter un piano d'occasion, pensez à le faire expertiser par le spécialiste de votre région:

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Sociétés Contemporains

Mariages

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Rue de la Gare 45, Payerne

Index des salles à disposition dans le canton de Fribourg

Exclusivité

«FRIBOURG illustré»

Index des salles publiques à disposition dans le canton de Fribourg pour:

Assemblées Conférences Congrès

Manifestations diverses Banquets de sociétés Repas de noces Séminaires

Tout cela résumé en cinq sigles, ainsi que le nombre de places.

A = Assemblées et conférences B = Banquets de sociétés C = Congrès

N = Repas de noces S = Séminaires

District de la Gruyère BROC

Hôtel de la Grue 150 places - A - B - N CRÉSUZ

Hôtel du Vieux-Chalet Jusqu'à 250 places - A - B - C - N CERNIAT

Hôtel de La Berra

10 à 110 places - A - B - N CHARMEY

Hôtel du Sapin De 10 à 250 places A - B - C - N - S CHARMEY Hôtel Cailler

25 à 80 places - A - B - N - S GRANDVILLARD

Hôtel de la Gare

80 à 300 places - A - B - C - N MORLON

Café-Restaurant Gruyérien De 10 à 120 places - A - B - N - S NEIRIVUE

Hôtel-Restaurant du Lion-d'Or De 10 à 100 places - A - B - N - S PONT-LA-VILLE

Auberge de

l'Enfant-de-Bon-Cœur 120 places - A - B SÂLES (Gruyère) Hôtel de la Couronne 300 à 400 places - A - B - N VUADENS

Hôtel de la Gare

De 20 à 500 places - A - B - C - N VUIPPENS

Hôtel-de-Ville

10 à 150 places - A - B - N District du Lac COURTEPIN Hôtel de la Gare

10 à 200 places - A - B - N

District de la Glâne ROMONT

Hôtel de la Belle-Croix 70 à 140 places - B - N SIVIRIEZ

Hôtel de la Gare

Jusqu'à 360 places - A - B - C - N VILLARSIVIRIAUX

Auberge du Gibloux 130 places - A - B - N

District de la Sarine CHÉNENS

Buffet de la Gare

20 à 200 places - A - B - N ÉCUVILLENS

Auberge Paroissiale 300 places - A - B - C - N FRIBOURG

Café-Restaurant de Grandfey 10 à 40 places - A - B - N LOSSY

Café-Restaurant «Le Sarrazin»

100 places - A - B - N NEYRUZ

Hôtel de l'Aigle-Noir

De 20 à 500 places - A - B - C - N POSIEUX

Hôtel de la Croix-Blanche 20 à 170 places - A - B - N - S ROSSENS

Hôtel du Barrage

De 10 à 130 places - A - B - N

District de la Broyé CHEYRES

Hôtel de la Grappe

Jusqu'à 120 places - A - B - N CUGY/FR

Hôtel de l'Ange 150 places - A - B - N DOMDIDIER Hôtel du Lion-d'Or

120 places - A - B - N LES ARBOGNES-SUR- COUSSET

Auberge des Arbognes Jusqu'à 300 places A - B - C - N - S ST-AUBIN

Hôtel des Carabiniers

Jusqu'à 230 places - A - B - N - S District de la Singine CHEVRILLES/GIFFERS Hôtel de la Croix-Rouge Jusqu'à 250 places - A - B - C - N ST-ANTOINE/ST. ANTONI Hôtel Senslerhof

30 à 320 places - A - B - C - N

(3)

f A SOMMAIRE

MJSääL.

Revue bimensuelle d'informa¬

tion et d'actualité paraissant le premier et le troisième mercre¬

di du mois. Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois «hors les murs».

Edition, impression, administration:

Imprimerie Fragnière S.A.. 35, rte de la Glane, 1700 Fribourg.

Rédaction:

Gérard Bourquenoud - rédac¬

teur responsable, case posta¬

le 331, 1700 Fribourg. tél.

037/24 75 75, correspondants dans chaque district.

Service d'abonnements et d'expédition:

Catherine Kacera.

Abonnements:

Annuel Fr. 64.50; Semestriel Fr. 35.-; Etranger Fr. 79.-;

Par avion Fr. 103.-; Vente au numéro Fr. 3.50; Compte de chèques postaux 17-2851.

Tirage:

8500 exemplaires.

La reproduction de textes ou d'illustrations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la ré¬

daction - la rédaction n'assume aucune responsabilité pour les manuscrits et photos non com¬

mandés.

Publicité:

ASSA. Annonces Suisses SA.

10. bd de Pérolles. 1700 Fri¬

bourg. tél. 037/22 40 60. Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

Chaque montagne a sa beauté, et le Pays de Fribourg est com¬

posé de cimes, de vallées et de lacs qui en font un paradis pour l'œil. Au soleil couchant, la forêt se teinte de multiples cou¬

leurs. alors que déjà la nuit tombe sur la vallée. Chaque jour on redécouvre que la beauté est immortelle.

TOURISME ET LOISIRS Page 8 En hiver, la vallée de la Jogne avec ses pentes abondam¬

ment enneigées exerce un charme particulier. Jaun a en effet la réputation d'un enneigement sûr.

Les tarifs de ses remontées méca¬

niques sont à la portée de toutes les bourses.

LES SPORTS Page 12 En veilleuse à Fri¬

bourg, la boxe est par contre bien vivante à Bulle. En effet, le club du chef-lieu de la Gruyère compte une vingtaine de membres, dont neuf licenciés. Il fêtera cette année ses vingt ans d'existence. A l'oc¬

casion de cet anniversaire, un meeting sera organisé à fin février à La Tour-de-Trême.

Un reportage de Marcel Brodard.

ARTS ET CULTURE Pages 18, 35 La peinture sur porcelaine est un monde en soi.

Vouloir tout connaître sur elle relève pratiquement de l'utopie.

Pour Pierrette Léchaire, de Sil¬

lens, l'envie de peindre la porce¬

laine s'est transformée en passion pour une forme d'expression.

Un reportage de notre correspon¬

dante de la Glane, Monique Pey- tregnet.

ELLE ET LUI Page 16 Notre correspondante de la Veveyse dépeint une femme paysanne de Pont, dont le rôle consiste à avoir le goût des belles choses, du sens pratique, le souci de réussir. Son style de vie est de donner le meilleur d'elle-même à son foyer et à l'exploitation gérée en commun avec son époux.

LA RONDE DES DISTRICTS Page 29 Le chœur mixte de Viilarimboud a fêté récemment le dixième anniversaire de sa fonda¬

tion. A cet effet, il a organisé une soirée au cours de laquelle plu¬

sieurs membres méritants ont été félicités et récompensés.

REGARDS

Page 39 Le centre fromager

«Fleuron», de Lucens, est en exploitation depuis quelques mois. Il réceptionne quelque 20 000 litres de lait chaque jour, production provenant de treize sociétés de laiterie du Gros-de- Vaud. Cette entreprise est équi¬

pée d'installations ultramodernes qui lui permettent de traiter jus¬

qu'à sept millions de kilos de lait, donc de produire annuellement 700 tonnes de fromage à raclette.

Et aussi...

Samvaz à Châtel-St-Denis: une entreprise dynamique - Mon che¬

min natal - Le problème des jeunes - Quel restaurant choisir pour bien manger? - Une partie de braconnage - Le tourisme à l'étranger - Une entreprise de Courgevaux - Des trucs et des idées - Les sports: l'aïkido et la boxe - La page paysanne - Excur¬

sion dans l'Intyamon - Reflets de la Singine - Pensons à nos aînés - Vingt-cinq ans d'imprimerie pour M. Henri Fragnière - Hu¬

mour - Les jeux - Avec les Fri¬

bourgeois de Morges, de la Côte neuchâteloise et d'Yverdon - Hommage à...

Ma&ïlasu 3

(4)

LE BILLET

V >

MON CHEMIN NATAL C'est sur ce coin de terre que je suis venu au monde, c'est sur ce chemin qui fait frontière entre deux commu¬

nes que j'ai fait mes premiers pas, c'est là que j'ai vécu jusqu'à l'âge de quinze ans, là que j'ai vu passer les gens et les ans, et j'y découvre en cette année 82 un hameau qui est resté le même, malgré la construc¬

tion de l'autoroute et le centre d'en¬

tretien de celle-ci.

J'y voyais passer des véhicules qui étonneraient aujourd'hui: tilbury, cabriolet, roulotte, tombereau, char¬

rette, la voiture du primeur, l'usine à pédale du rémouleur, et tout ce que pouvait traîner cheval et mulet. Le dimanche matin, Alphonse à Irénée conduisait sa famille nombreuse, tous ses petits sur leur trente et un, jusqu'à l'église du village, avec une calèche tirée par deux chevaux blancs.

Le tombereau du père Gustave, quand il revenait à vide et que c'était l'un de ses grands fils qui le condui¬

sait, debout, jambes raidies, comme un César, au galop de charge, cela ferraillait sur le chemin empierré, cela tanguait et roulait... Un jour de mes onze ans, l'un des gaillards m'a pris à son bord, j'ai fait 300 mètres cramponné aux ridelles, je garde le souvenir ébloui de ces quelques se¬

condes en enfer.

A cette époque, il y avait surtout des piétons, autrement dit des gens qui s'arrêtent volontiers pour la conver¬

sation; ça les repose. Des colporteurs de tout acabit; le petit tailleur qui livrait ses costumes en chantonnant sur un pas de danse; le primeur qui vendait ses asperges, ses pommes, ses légumes et ses spiritueux; le boucher de campagne qui passait devant notre maison pour aller sai¬

gner un animal à la ferme de la Jorettaz; le taupier qui était chargé par la commune de détruire ces campagnols qui labourent les champs; quelques filles sages, peu de gamins, les polissons passaient par la rivière.

Chaque matin, le facteur en uni¬

forme s'annonçait aussitôt le seuil franchi: «C'est le facteur!» A l'aube, au crépuscule, le cantonnier, sa pelle comme un sceptre, qui soignait le chemin et ses talus avec de beaux gestes de paysan.

A l'heure actuelle, les voitures fon¬

cent. Les conducteurs et les passagers sont attachés dedans. Par sécurité.

L'engin faucheur des travaux publics en équipe qui tond les talus dans l'heure. Le camion des résidus ména¬

gers. Des ambulances. Deux, trois cyclistes; deux, trois piétons, tou¬

jours les mêmes, des vieux et des

Ce chemin, devenu une roule, coupe le hameau en deux.

originaux qui n'ont pas de bagnole.

Dix mois durant, rien que des pas¬

sants que l'on connaît depuis tou¬

jours.

Quelques paysans de vieille souche sont morts; les enfants, les petits- enfants, les neveux, sont partis pour les villes, ils en reviennent périodi¬

quement dans des voitures de sport.

Ce qui m'a le plus frappé sur ce coin de terre où je me sens un peu un étranger, c'est la mentalité des gens.

Quel changement en trente ans!

Un jour que je retrouvais les miens dans ce hameau partagé en deux par deux communes, j'ai eu le sentiment que quelque chose avait changé, que j'avais en quelque sorte perdu une partie des racines de ma terre natale.

Cependant, une chance m'a souri.

Sur les rives du ruisseau qui porte le même nom que le hameau en ques¬

tion, j'ai rencontré un de mes amis. Il s'est arrêté et m'a raconté la dernière:

«Tu connais l'histoire de ce Suisse qui a tellement grandi qu'il est obligé de monter sur un tabouret pour mettre son béret?»

A la minute même où j'allais repren¬

dre le volant pour regagner la capi¬

tale, un paysan s'avance vers moi et me dit d'un air narquois: «Tu es un homme de la terre, tu le resteras jusqu'à la fin de tes jours.» Il n'a pas tout à fait tort.

Durant cette conversation, un groupe de vacanciers nous passent dans le dos, causant écologie, paysan d'hier et d'aujourd'hui. Dans le groupe qui les suit (des intellectuels de la ville), il est question de «vivre avec son temps». Ils veulent être

«modernes». Le mot revient, rabâ¬

ché comme un mauvais alibi. Quand on les interroge concrètement, on s'aperçoit que pour eux, en fin de compte, être moderne c'est obéir à la publicité. Les enfants aussi ne se parlent plus qu'en cris-slogans publi¬

citaires: «La Gruyère d'abord? Le fromage d'accord!»

Tandis qu'une ménagère s'écrie:

«Ah! non! je préfère garder ma lessive!»

Gérard Bourquenoud

(5)

r \ ART DE VIVRE

L'homme n'est pas une machine Mais il faut, lui aussi, le mettre en marche!

(kfs) Lorsqu'il s'agit de décrire les fonctions du corps, on le compare volontiers à une ma¬

chine, bien que cette notion erronée nous vienne du siècle dernier. Pourtant, il ne faut pas être expert en la matière pour savoir qu'à rencontre de l'organisme humain, les ma¬

chines ne peuvent ni grandir, ni mûrir, ni produire des géné¬

rations nouvelles.

Une machine n'est pas capable de réparer son vilebrequin dé¬

fectueux, mais chez l'orga¬

nisme humain, une fracture de la jambe se cicatrise. L'ensem¬

ble des touches d'une machine à écrire ne peuvent compenser le mauvais fonctionnement de l'une d'entre elles, mais si l'on perd un rein, l'autre fait le travail pour deux. Il n'est pas non plus possible de transfor¬

mer un vélo en moto en l'utili¬

sant chaque jour, mais bien de faire un sportif d'un pantou¬

flard en l'entraînant systémati¬

quement. En un mot, l'orga¬

nisme humain est nettement mieux construit que la meil¬

leure des machines. Celle-ci, en effet, ne fournit que des performances préalablement calculées et ne fait que le tra¬

vail qu'on lui dit de faire, en s'usant. Quand elle est hors d'usage, on la met à la ferraille.

Une ferraille humaine?

Ne peut-on voir là un parallèle avec les personnes âgées? Le retraité, qui se sent mis de côté, condamné à l'inaction et véri¬

tablement bon pour la fer¬

raille, n'attendant plus que l'évacuation, la mort?

Cette comparaison n'est per¬

mise que lorsque l'intéressé ne tire pas parti de ses possibili¬

tés. Irene Gore, biologiste américaine, décrit la situation en ces termes: «Lorsque le corps n'utilise pas les moyens dont il dispose, il stagne.

Lorsqu'il les utilise, il se re¬

nouvelle et conserve sa vita¬

lité.» Alors que la longévité

d'une machine dépend essen¬

tiellement de la qualité du ma¬

tériel, le «matériel» humain est dans une large mesure capable de se renouveler lui-même.

Par un métabolisme com¬

pliqué, l'organisme fabrique tout ce dont il a besoin pour assurer le fonctionnement vi¬

tal des cellules. L'impulsion permanente déclenchée par la volonté met la circulation en branle. Si cette impulsion fait défaut, les facultés physiques et intellectuelles s'étiolent. Les médicaments tels que le Geria- vit Pharmaton, par exemple, mis au point par la médecine

moderne, sont de précieux auxiliaires qui favorisent l'au- torégénération et l'activité sans provoquer d'excitation.

«Provoquer pour stimuler»

La science a depuis longtemps prouvé que le meilleur moyen de parer aux ennuis de santé et à la «perte de vitesse» due à l'âge était de rester actif. Il y a quelques années, on traitait les malades du cœur comme des choses fragiles; depuis, on s'est rendu compte qu'ils recou¬

vrent beaucoup plus rapide¬

ment leur santé si on les

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!!.. , J'hi

Ort affirme souvent - et ironiquement • que les retraités sont membres du

«club des coursiers». C'est vrai, mais rira bien qui rira le dernier: n'est-il pas agréable et délassant de flâner au marché et de prendre le temps d'admirer l'appétissante marchandise à chaque étal?

Photo Pharmaton

soumet à un entraînement sys¬

tématique, sous contrôle mé¬

dical, bien sûr. Le professeur René Schubert, gérontologiste allemand de renom, a trouvé pour cela une formule idéale:

«Provoquer pour stimuler».

On peut tirer, des découvertes médicales, les conclusions sui¬

vantes: ceux qui n'accomplis¬

sent pas un rude labeur phy¬

sique ou intellectuel et sont bien portants, ne peuvent en aucun cas être condamnés à l'inactivité et mis au repos.

Cela risquerait de ruiner leur santé et d'épuiser leur vitalité.

Ce principe ne va nullement à rencontre du besoin qu'ont les personnes âgées de se reposer et de dormir. La fatigue que nous ressentons après un ef¬

fort n'est rien d'autre qu'un signe que nous donne notre organisme: il a besoin d'une pause qui, contrairement à la machine qu'on arrête, lui per¬

mettra de reprendre des forces.

C'est pour cela que le sommeil est sain et indispensable, pour cela qu'il fait tant de bien.

La crainte qu'ont les person¬

nes âgées d'en demander trop à leur organisme est générale¬

ment injustifiée. Elle n'en est pas moins fréquemment entre¬

tenue par leur entourage («Il faut ménager tes forces!»).

C'est cette inertie injustifiée qui affaiblit et handicape.

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(6)

Hôtel de la Croix-Verte Echarlens Restauration soignée

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f

PLAISIR

DE VOTRE PALAIS

\

Penser à la capitale, c'est penser à sa monumentale «Bernerplatte» où le plat de côtes, la palette salée, le saucisson, le lard et le jambon se côtoient sur un lit de chou¬

croute ou de haricots. Mais Berne est aussi la patrie de Gnagi (jarrets de porc) qu'on vous servira avec une Erbsensuppe (soupe aux pois), des Rösti, et en particulier de toute une série de douceurs telles que la Züpfe (tresse), les meringues et les Striibli (beignets).

Et si vous allez à Berne le quatrième lundi de novembre pour le Zibelemärit (marché aux oignons), goûtez sans faute à l'authentique Bärner Zibelechueche (gâteau aux oignons).

Luigi Bosia Académie Suisse des Gastronomes

Jarrets de porc à la soupe aux pois

Ingrédients pour 4 personnes:

250 g de pois secs - 1 cuillerée à soupe de saindoux - 2 oignons - 1 clou de girofle - 1 feuille de laurier - 2 carottes - 2 poireaux - 50 g de lard de poitrine maigre - 4 petits jarrets de porc salés - poivre - noix de muscade.

- Mettez les pois dans une terrine avec 2 litres d'eau et laissez-les tremper pen¬

dant 12 heures.

- Au bout de ce temps, hachez un oignon et coupez le lard en petits lardons. Lavez, épluchez et coupez les carottes en rondel¬

les fines.

- Laissez fondre le saindoux dans une cocotte, puis faites-y revenir l'oignon haché, les lardons, les carottes et les poireaux.

- Quand ils sont bien fondus, ajoutez les pois et leur eau de trempage, le deuxième oignon piqué du clou de girofle, le lau¬

rier et les jarrets de porc. Laissez cuire 1 / heure sur feu très doux.

- En fin de cuisson, poivrez et râpez un peu de noix de muscade.

Note: Vous pouvez encore accompagner le tout de petits croûtons frits au beurre. Le trempage des pois est facultatif: si vous ne le faites pas, prolongez le temps de cuisson d'environ 30 minutes.

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y

L'art de la table a tout à y gagner. Connaissez-vous l'usage des assiettes à compartiments? Et savez- vous quel est te matériel facile à entretenir?

Les dessous d'assiette

parachèvent l'art de la table FLP. Les dessous d'assiette s'imposent de plus en plus, même sur les tables les plus modestes. Ils sont l'un des reflets du bon goût et de l'art de vivre. Mais ils ont également une fonction pratique. Ils contri¬

buent à préserver la propreté des nappes et protègent la table des effets de la chaleur des assiettes préchauffées. Quand on achète des dessous d'assiette, il faut porter une grande attention au choix du matériel, qui doit avoir du style et doit être facile à entretenir. Les dessous d'assiette en étain Selangor 97 %, clair comme l'argent, restent toujours beaux. Grâce à leur pureté, ils sont d'un entretien facile. L'étain Selangor provient de

Malaisie, pays qui produit plus de 40 % de l'étain mondial. Il est coulé à la main et le polissage lui donne une douceur soyeuse qui ne doit rien à la patine artificielle. Cet étain, d'une pureté sans pareille, n'a rien de commun avec les étains d'autres qualités qui deviennent souvent gris ou gris fond foncé avec le temps.

Quelques Charbonnade

spécialités Potence

Steak

qui vous sont proposées 6t entrecôte maison Terrasse par Sylvia et René Zurkinden Fondue au feu de bois

7

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TOURISME ET LOISIRS J

Jeux divers et d'hiver à Jaun et Im Fang Pour beaucoup, quand on dit sports d'hiver,

un film se déroule avec des sauteurs qui s'élancent du haut d'un tremplin, avec des acrobates à ski qui franchissent des portes lors des slaloms, avec une gracieuse pati¬

neuse, avec un gardien de but de hockey. On assiste aussi à des championnats, des con¬

cours, des performances en veux-tu en voilà.

Cependant, les sports d'hiver sont aussi l'affaire de milliers de personnes qui ne prétendent pas au titre de champion, mais qui désirent se détendre, s'aérer, quitter la vie agitée de tous les jours pour retrouver, dans la nature hivernale, un nouveau goût à l'existence et de nouvelles forces.

Pour remplir nos poumons d'ozone et jouir pleinement de ces mois de neige et de glace qui nous sont offertes sous le beau soleil de chez nous, il vous suffit d'aller dans ce village situé sur la route du col du Jaun, qui assure la liaison entre le Simmental bernois et la Gruyère. C'est aussi la commune la plus haute du canton de Fribourg, avec sa cascade bien connue et qui a conservé jalousement son caractère de village de montagne. En hiver, la vallée de la Jogne avec ses pentes abondamment enneigées exerce un charme particulier. Jaun a la réputation d'un enneigement sûr. De plus, il

t

Le téléski de /m Fang.

Jaun: un village sous la neige qui brille au soleil de midi.

possède un grand avantage en ce sens que la région de ski peut être atteinte depuis le bas de la vallée avec des skilifts sans que des installations d'approche coûteuses s'avèrent nécessaires. Cet avantage permet de prati¬

quer les sports d'hiver à des tarifs qui sont à la portée de toutes les bourses.

Jaun a la chance de posséder plusieurs colonies de vacances, c'est pourquoi les skilifts connaissent une bonne fréquentation durant la semaine. En hiver comme en été, jeunes et moins jeunes, sportifs ou prome¬

neurs trouvent de belles possibilités de détente: pistes de ski. piste de fond de 12 km, parcours Vita, piscine couverte et chauffée de Charmey et de nombreux chemins pédes¬

tres balisés.

Jaun: un endroit idéal pour des vacances blanches en famille.

Texte et photos G. Bd

(9)

Les tendances du prochain Salon des vacances

Le camping en hiver.

Le 24e Salon des vacances se tiendra à Lausanne, dans les halles de Beaulieu, du 20 au 28 février, soit quelques semaines plus tôt dans la saison que précédemment.

A la demande de la majorité des exposants, la formule «courte durée» essayée en 1981 est abandonnée au profit de la durée habi¬

tuelle de neuf jours, afin de laisser le temps aux visiteurs extérieurs au rayon local de se déplacer à la seule grande exposition de vacances et de loisirs qui aura lieu en Suisse romande en 1982.

Le comité d'organisation qui, rappelons-le, est constitué d'associations propriétaires à but non lucratif, voue tous ses soins à réaliser un équilibre satisfaisant pour le public et les exposants depuis bientôt 25 ans.

En effet, le Salon fêtera son premier quart de siècle d'existence en 1983.

En réunissant plusieurs secteurs du tou¬

risme, des vacances, des sports et des loisirs sous le même toit, le Salon doit chaque année tenir compte des variations conjoncturelles des branches concernées; il offre obligatoire¬

ment une version adaptée aux conditions présentes du marché. Voici les principales tendances de la prochaine édition:

- Les pays et régions seront, comme à l'accoutumée, représentatifs de la variété de l'offre faite aux vacanciers.

- Le camping-caravaning s'affirme tou¬

jours comme l'un des secteurs majeurs du Salon, tout en renforçant sa position de seule foire spécialisée du camping en Suisse.

- Les deux-roues constituent la seule foire annuelle spécialisée en Suisse et c'est au tour des Romands de l'accueillir en alter¬

nance avec Zurich.

- La présence des piscines et saunas conti¬

nue de répondre à des besoins régionaux d'équipement.

- Le nautisme, bien que seule exposition du genre en Suisse romande, n'a pas pu éviter un week-end de simultanéité (sa¬

medi 20 et dimanche 21 ) avec la manifes¬

tation alémanique. L'évolution écono¬

mique de ce secteur est de plus en plus marquée par le manque de places d'amar¬

rage dans la région.

- La branche photo-cinéma subit les con¬

trecoups des difficultés que les fabricants connaissent à l'étranger par suite de la mutation technologique accélérée vers le

«tout électronique». A son grand regret, la Fédération suisse des importateurs se

voit contrainte de renoncer provisoire¬

ment à se constituer en «Salon dans le Salon», ainsi qu'elle en avait l'intention en venant tous les deux ans à Lausanne.

Les importateurs de la photo-cinéma seront tout de même présents à titre individuel, mais en nombre plus limité.

- La Fédération suisse des sports subaqua¬

tiques, à l'occasion de son 25e anniver¬

saire, sera exceptionnellement l'hôte du Salon. Elle prépare une grande opération d'information au public, accompagnée d'une animation originale où plongeurs et anacondas (serpents d'Amérique du Sud) mêleront leurs évolutions pour le plus grand plaisir des spectateurs et des photo¬

graphes.

Nicole Rouge Photos Salon de vacances

X Une démonstration des sports subaquatiques.

ÏMi&JïïâSU 9

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Première chaîne d'hôtels suisse implantée en Amérique du Sud L'Equateur met à profit l'expérience hôtelière suisse C'est dans la gaieté et l'aisance propres

au caractère sud-américain que quelque 600 personnes ont participé en août dernier à l'inauguration de l'hôtel «Oro Verde», à Guayaquil. Il s'agit du premier hôtel de luxe ouvert sur le continent sud-américain par un groupe hôtelier suisse, le groupe CEM, Caspar E. Manz, Hotels & Restaurants.

Aujourd'hui, six mois plus tard, au siège suisse du groupe on tire un premier bilan de ce projet. Les résultats sont extrêmement prometteurs.

Grâce à ses liens avec le groupe CEM, la direction de l'«Oro Verde» peut entretenir des rapports suivis avec la Suisse. De telles conditions permettent un transfert de con¬

naissances et d'expérience entre la Suisse et l'Equateur dans le domaine de l'hôtellerie et de la gastronomie.

Niveau cinq étoiles

Mais l'objectif de l'hôtel «Oro Verde» est aussi de maintenir le niveau cinq étoiles une fois le personnel local en place. Aujourd'hui,

outre le directeur suisse, neuf spécialistes suisses sont employés dans la maison. Dans deux ans au plus tard, cinq ou six d'entre eux devraient rentrer en Suisse.

En Equateur, la main-d'œuvre ne manque pas. Mais la plupart des postulants sont loin de posséder les connaissances requises. L'ac¬

cent est donc mis sur la formation. C'est ainsi qu'un très vaste programme de forma¬

tion a été développé en tenant compte de la mentalité de la population locale. Ce pro¬

gramme fait partie d'un accord passé entre le nouvel hôtel et le Ministère du tourisme. Il est basé sur les normes suisses internationa¬

lement reconnues en ce qui concerne le personnel travaillant dans l'hôtellerie et la gastronomie. Une grande importance est accordée aux travaux pratiques dirigés. Les participants utilisent des manuels, des livres de cuisine, des photographies et des plans adaptés aux conditions locales. Grâce à ce programme de formation, CEM a obtenu jusqu'à présent des résultats extrêmement satisfaisants en Equateur.

Accent sur la gastronomie

L'hôtel «Oro Verde» est un hôtel typique¬

ment de ville, orienté sur l'important tou¬

risme d'affaires que connaît le port de Guayaquil. Une importance particulière est donnée au secteur gastronomique. L'établis¬

sement compte réaliser environ 45 pour cent de son chiffre d'affaires grâce à sa cuisine et à sa cave. Ainsi, la supériorité suisse en matière d'hôtellerie sera pleinement mise au service du secteur culinaire pour pouvoir concurrencer les chaînes américaines im¬

plantées dans le pays.

De l'avis de Caspar E. Manz, les chaînes d'hôtels suisses ont de bonnes chances de succès en Amérique du Sud, où la sécurité et l'hygiène sont particulièrement appréciées.

Un critère important est toutefois aussi la faculté d'adaptation aux traditions nationa¬

les. Sur ce point, les groupes hôteliers suisses sont nettement supérieurs à leurs plus grands concurrents américains.

Au cours du premier exercice, l'«Oro Verde» prévoit une utilisation de près des trois quarts de sa capacité. 80 pour cent des clients de l'hôtel devraient provenir, selon les prévisions, du tourisme d'affaires et 20 pour cent du tourisme de vacances.

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L'hôtel CEM «Oro Verde» de Guayaquil est le premier hôtel de luxe d'un groupe hôtelier suisse en Amérique du Sud.

D'où viennent les clients?

L'hôtel «Oro Verde», à Guayaquil, se donne une étiquette internationale. Ce premier hôtel de luxe d'une chaîne suisse en Amérique du Sud compte recevoir des clients du monde entier:

40 pour cent des clients devraient venir d'Amérique du Sud, principale¬

ment du Pérou, du Vénézuéla. de Colombie et d'Equateur; 30 pour cent des Etats-Unis et du Canada. L'éta¬

blissement compte recevoir 20 pour cent d'hôtes européens, appartenant principalement à des voyages en groupe, tandis que les 10 pour cent restants devraient provenir du tou¬

risme d'affaires international non américain.

Qui est CEM?

Le groupe CEM. Caspar E. Manz.

Hotels & Restaurants, compte au¬

jourd'hui parmi les plus grandes chaînes hôtelières suisses. Cette chaîne regroupe 19 hôtels, auberges et restaurants, parmi lesquels l'hôtel cinq étoiles «De la Paix» de Genève et l'hôtel «Continental» de Lausanne, de même que des dancings et des socié¬

tés commerciales et de gestion. L'en¬

treprise emploie environ 1600 per¬

sonnes, totalise plus de 1750 lits.

3000 places de restaurants ainsi que 2100 places de banquet. Le chiffre d'affaires total non consolidé s'est élevé en 1980 à 90 millions de francs.

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LES SPORTS

L'AÏKIDO: un art martial différent, où la victoire est la PAIX

Parmi les arts martiaux pratiqués en Occi¬

dent, c'est l'AÏKIDO le moins connu du public, sans doute par l'absence de compéti¬

tions. Les aïkidokas du BUSHIDO CLUB aimeraient vous présenter leur discipline en guise de vœux pour cette année qui vient de commencer.

Maître Ueshiba, fondateur de l'AÏKIDO, consacra la moitié de sa vie à l'étude de tous les arts martiaux pratiqués à son époque. A partir de 1925, en s'inspirant de l'harmonie de la nature et de sa sagesse, il pénétra l'esprit du Budo, donnant aux arts martiaux une dimension plus spirituelle.

Faisant la synthèse de toutes les techniques qu'il maîtrisait, il a donné naissance à l'AÏKIDO, art martial par ses origines, mais dont l'essence n'est plus la mort, c'est le culte de la vie.

AÏ signifie unir, mettre ensemble avec harmonie. Selon l'idéogramme choisi par Maître Ueshiba, AÏ veut dire AMOUR PUR, AFFECTION.

Kl c'est l'esprit, la puissance vitale, résultat de la coordination des forces physiques et mentales. On l'assimile couramment au souffle, essence de toute vie.

DO c'est la voie qui conduit à un état mental supérieur à travers une activité. Implique le sens spirituel dans la manière de réaliser l'activité en question.

AÏKIDO signifie donc voie par l'harmonie du corps et de l'esprit; de son esprit avec celui des autres, et par extension de l'Uni¬

vers.

Utiliser sa propre force et la retourner contre lui.

Le fondateur: Maître Ueshiba.

Cette union est indispensable, car l'esprit sans son support est exclu de toute relation avec le monde matériel, et c'est par le corps que l'esprit manifeste sa puissance. C'est lorsque cet équilibre est acquis que l'homme peut accomplir toutes choses avec la liberté d'esprit lui permettant d'ignorer les obsta¬

cles avec un grand calme, évitant ainsi une dépense inutile d'énergie.

L'AÏKIDO se distingue des autres arts martiaux par son caractère humain et paci¬

fiant, sa règle fondamentale est de ne jamais attaquer.

Les techniques de l'AÏKIDO utilisent la non-résistance. On donne à l'adversaire la possibilité de frapper le premier, ce qui permet de deviner ses intentions. Par un mouvement rapide d'esquive on évite le coup et on laisse l'adversaire suivre sa trajectoire avec sa propre énergie, son élan le guidant vers une position de non-attaque.

En utilisant sa propre force et en retournant contre lui ses points faibles, on oblige l'adversaire à abandonner. Le but de l'AϬ

KIDO n'est pas seulement de maîtriser l'adversaire, mais de le diriger vers une voie de non-agression. Par des esquives successi¬

ves et répétées à tous ses coups, on veut le convaincre de l'inutilité de la violence.

Les qualités développées par la pratique de l'AÏKIDO sont: maîtrise de soi - concentra¬

tion - disponibilité.

Une condition primordiale pour la pratique de l'AÏKIDO est la stabilité, car elle joue un rôle important au point de vue éducatif, et parce qu'elle est essentielle dans le cas d'une défense réelle.

Toute séance d'entraînement commence par des mouvements «éducatifs» qui visent, par leur caractère répétitif, à former la base de la coordination neuro-musculaire.

Il faut acquérir la précision des gestes dans l'espace et dans le temps, de façon à pouvoir harmoniser le rythme et l'intensité de l'es¬

quive avec ceux de l'agression.

L'esprit de l'AÏKIDO étant de neutraliser l'adversaire en lui évitant le coup et la blessure, dans ses techniques, il n'y a pas de cassure dans les prises ou de ruptures brutales. Les bras ne sont ni tendus, ni pliés, ils gardent toujours la position courbe du sabre. Les chutes doivent être rondes et sans percussion.

Le premier mouvement est l'esquive du coup, souvent au moyen du «taisabaki»

(pivot). Cette esquive crée un vide qui entraîne l'adversaire, avec toute son énergie dynamique, le mettant dans un déséquilibre total du corps, qui n'a rien frappé, ni heurté.

On profite alors de son élan pour le guider jusqu'à l'immobilisation ou la projection.

Ainsi donc, les techniques de l'AÏKIDO sont: esquive et déséquilibre de l'adversaire.

C'est comme celui qui veut enfoncer une porte avec toute sa force, et, au même moment où il devrait heurter son obstacle, la porte s'ouvre.

Le profane qui regarde un entraînement aura l'impression que c'est une danse, que l'attaque n'est pas réelle, car les deux corps exécutent le mouvement ensemble. C'est parce qu'il y a complément de forces et non opposition.

Maître Ueshiba a voulu créer un art martial dont la base mentale serait la non-violence, car il a constaté que souvent on vise à détruire l'agressivité en détruisant l'adver¬

saire lui-même. Cette non-violence ne veut pas dire passivité pour le Maître, mais action positive, il faut faire comprendre à l'adver¬

saire, en le mettant hors d'état de nuire, que son attaque est anti-naturelle, puisqu'elle va à rencontre de l'amour du prochain.

Pour toutes ces raisons, l'AÏKIDO est la forme de self-défense qui convient le mieux à ceux qui refusent d'opposer la violence à la violence.

Ceci dit, pour acquérir les principes néces¬

saires à la discipline de cet art martial, il faut un travail long et patient durant des années, mais comme Maître Nocquet dit dans son livre «Présence et Message»:

«Rappelez-vous que si vous êtes avi¬

des d'eau pure, qu'il ne vous suffise pas d'aller à la rivière pour dire que l'eau est belle à regarder. Faites un effort et baissez-vous pour étancher votre soif.»

Photos Studio Photacs h

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Boxe-Club Bulle:

LA TÊTE D'AFFICHE DU CANTON

En veilleuse à Fribourg, la boxe est par contre bien vivante à Bulle. A la tête de sa troupe, qui compte une vingtaine de mem¬

bres, dont neuf licenciés, «le plus grand nombre depuis que j'occupe le poste d'en¬

traîneur», Jean-Claude Castella oublie au¬

jourd'hui tous les tracas qui meublent selon un cycle inévitable l'existence d'un club.

Surtout si ce dernier a pour but la pratique de la boxe, un sport qui fort heureusement est sur la bonne voie pour effacer tous les préjugés négatifs qui hantent encore l'esprit du grand public. Cette année, le Boxe-Club Bulle fêtera ses vingt ans d'existence. Pour marquer cette date, ses dirigeants ont mis sur pied un meeting qui se déroulera à fin février prochain à La Tour-de-Trême. A cette occasion, deux jeunes boxeurs, des purs produits de l'école bullolse, dispute¬

ront le premier combat de leur carrière aux côtés de leurs camarades de club. C'est là

évidemment une satisfaction pour l'en¬

traîneur Castella: «Le fait d'organiser un meeting constitue déjà un encouragement, même si dans ce genre de manifestation nous ne gagnons pratiquement pas d'argent.

Mais pouvoir en même temps lancer deux jeunes dans la boxe, c'est pour moi la satisfaction première. Parce que jamais je n'autoriserai un membre de notre club à boxer si j'estime qu'il n'est pas prêt à entrer dans le jeu. Les deux jeunes qui feront leurs débuts lors de cette manifestation ont cha¬

cun un an d'entratnement derrière eux, je sais que, en conséquence, ils ne courent aucun risque».

Les temps ont changé depuis quelques années, quand Jean-Claude Castella ne travaillait qu'avec deux ou trois pugilistes seulement. «J'étais en train de perdre le feu sacré, mais aujourd'hui le local d'en¬

traînement est presque trop exigu. On

mesure facilement le chemin parcouru par cette société représentée aux derniers cham¬

pionnats suisses par sept éléments (cinq seniors et deux juniors).

Le Boxe-Club Bulle avait un virage difficile à négocier à ce moment-là, il a néanmoins parfaitement réussi dans sa tentative. La discipline, mais aussi le courage et la volonté meublent les séances d'en¬

traînement. Les anciens, ou ceux considérés comme tels, ne se montrent pas avares d'encouragements ou de conseils envers les jeunes, les signes de bonne santé ne trom¬

pent pas. Et si Claude Jaquet, la figure de proue actuelle du Boxe-Club Bulle, devait réussir dans sa future carrière de profes¬

sionnel, il serait un peu le symbole de l'esprit remarquable constaté lors de notre visite aux Gruériens adeptes du noble art.

Marcel Brodard

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Grandi avec des gants de boxe: l'entraîneur J.-Cl. Castella

«Le virus m'a pris à 9 ans. A ce moment-là, je suivais mon père qui venait de reprendre le flambeau de la boxe en Gruyère, cette passion ne m'a jamais quitté». A 35 ans, Jean-Claude Castella connaît toutes les ficel¬

les de la boxe. D'abord combattant, puis entraîneur dès 1970, il est présent à raison de trois soirs par semaine pour prodiguer ses conseils. Le reste de son temps libre, il le consacre à diverses tâches qui ont toutes trait à ce qui est devenu sa seconde vie, soit dans le domaine administratif, soit dans la recher¬

che d'un bien-être encore meilleur pour ses protégés.

FI - Jean-Claude Castella, comment de¬

vient-on entraîneur de boxe?

J.-Cl. C. - Dans mon cas, c'est un peu par la force des choses. Mon père avait su m'incul- quer son amour pour ce sport. Après une carrière en amateur, j'ai donc repris ce poste d'entraîneur. Je reconnais qu'il nécessite une grande somme de dévouement. Mais ap¬

prendre à un jeune que la boxe ce n'est pas seulement cogner mais aussi cultiver l'art de l'esquive, la technique et surtout la condition physique représente pour moi à la fois un but et une grande satisfaction personnelle.

FI - Vous avez connu plusieurs figures marquantes dans votre carrière. Quels sont les boxeurs qui ont été les points forts du Boxe-Club Bulle?

J.-Cl. C. - Il y eut bien évidemment Jean- Pierre Charrière, qui fut mon camarade dans la vie sportive et professionnelle. Je citerai aussi deux boxeurs d'origine trans¬

alpine, Silverio Luzzi et Franco Pambianchi.

Aujourd'hui c'est Claude Jaquet, demain ce sera peut-être François Bossel, un homme qui me parait capable de conduire une belle carrière.

FI - Vous arrive-t-11 de décourager un jeune qui souhaiterait se lancer dans ce sport?

J.-Cl. C. - Je ne lance jamais dans un premier combat un jeune qui n'a pas au minimum un an d'entraînement derrière lui. Et quand on sait l'abnégation que nécessite la pratique de cette discipline exigeante entre toute, le futur boxeur qui ne veut ou ne peut se soumettre à ce régime, abandonne de lui-même. Du moins dans notre club, la politique est celle- ci.

FI - Ressentez-vous parfois moralement les coups encaissés dans un combat par vos protégés?

J.-Cl. C. - C'est un phénomène que j'ai connu au début de ma carrière. Maintenant, il n'existe plus, parce que je n'hésite pas à arrêter un combat si je sens que mon boxeur n'est plus en mesure de l'emporter ou qu'il risque le mauvais coup. A l'inverse, je ne chercherai non plus un combat trop facile, où l'un de mes boxeurs est certain de gagner facilement. L'équilibre des forces doit être respecté si l'on veut que la boxe soit égale¬

ment un sport respecté.

FI - Quel est votre sentiment quand un boxeur tel que Claude Jaquet décide de poursuivre sa carrière dans un autre club?

J.-Cl. C. - Claude Jaquet entend débuter une carrière professionnelle. Je ne peux donc m'opposer à cette idée et je crois que dans de

telles conditions c'est un bien pour lui. A Berne, aux contacts de Charly Bühler et d'autres boxeurs professionnels, il ne peut que s'aguerrir. D'autre part, il trouvera plus facilement les débouchés nécessaires pour mener sa future carrière, soit dans le do¬

maine de déplacements à l'étranger, soit dans celui de l'organisation de combat. Cette possibilité, je ne peux la lui offrir ici à Bulle, parce que ceci m'obligerait à prendre une licence de manager. Et mon but n'est pas du tout dans cette voie.

il Jean-Claude Castella: grandi avec des gants de boxe.

CLAUDE JAQUET:

premier combat pro en automne?

Avec plus de 60 combats chez les amateurs, Claude Jaquet a déjà beaucoup donné à son sport favori. Récent finaliste malheureux des championnats suisses, ce surweiter en¬

tend aujourd'hui tâter de la boxe à l'échelon professionnel. Son premier combat (à Bulle devant ses copains?) pourrait avoir lieu à l'automne. Jusque-là, Claude Jaquet sait pourtant que l'approche sera difficile, que les sacrifices obligatoirement demandés à celui qui veut suivre cette voie seront encore légions.

Tous les atouts nécessaires, le boxeur d'Es- tavannens cherche pourtant à les mettre dans son jeu. Ses déplacements l'amènent régulièrement à Berne, dans la salle de Charly Bühler, un homme qui est un peu le père de la boxe helvétique.

Aujourd'hui, Claude Jaquet, encouragé par sa famille, s'astreint à une discipline de fer pour atteindre son but. L'affaire n'est pas facile, elle implique la recherche de spon¬

sors, une disponibilité totale et beaucoup de privations. Son souci premier? «Trouver l'aide financière nécessaire pour compenser les pertes de salaire dues à tous mes voyages

dans la Ville fédérale», nous confiait-il. En résolvant cette première équation, Claude Jaquet abandonnerait ce qui est actuellement son grand problème. «Car je ne dois pas seulement penser à moi, mais aussi à mon épouse et à mon enfant. Et la boxe profes¬

sionnelle ne nourrit pas son homme», nous confiait-il encore.

Claude Jaquet: un regard vers la boxe profession¬

nelle. Photos P.-F. Bossy MäSüääsi- 13

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A Granges-Paccot Fribourg, le tennis est actuel

Il est des sports toujours plus populaires qui ont besoin d'infrastructures relativement importantes. Le tennis est de ceux-ci. Soucieux de satisfaire une demande croissante, des sportifs entreprenants ont fondé une société appelée

«Tennis d'AGY SA, Granges- Paccot». Ainsi est né le projet du plus grand centre de tennis du canton de Fribourg: cinq courts couverts, deux courts de squash, club house, tennis shop, parking et toutes les installations adéquates.

Outre l'intégration dans une zone à caractère sportif, puis¬

que proche du stade St-Léo- nard, l'accès est particulière¬

ment aisé. En effet, la sortie de l'autoroute est à 500 mètres seulement et les transports pu¬

blics ne sont qu'à cinq minutes à pied.

Grâce à cette nouvelle réalisa¬

tion fribourgeoise, notre can¬

ton va suivre l'évolution de la pratique du tennis dans notre

pays. Précisons que ce sport a depuis longtemps perdu son aspect «classe» et sa pratique est moins coûteuse que le ski.

Pour être convaincu de la po¬

pularité de ce sport, il suffit de consulter quelques chiffres qui ont été fournis par la Fédéra¬

tion suisse de tennis. Au cours de ces cinq dernières années, ce sont quelque 54 000 nouveaux joueurs qui ont demandé leur admission au sein de la Fédéra¬

tion, laquelle compte actuelle¬

ment plus de 140 000 mem¬

bres. Dans notre canton, l'évo¬

lution est réjouissante, puisque

le nombre de joueurs a plus que doublé en cinq ans, pour atteindre aujourd'hui un effec¬

tif de 2500 membres.

Pour appuyer ce mouvement, le centre de tennis d'AGY a prévu l'organisation de cours pour débutants et avancés.

Photo Royal Agency

L'agencement de la Cafeteria a été exécuté par:

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un Fabrique de meubles

Architecture d'intérieur Agencements

1630 Bulle Tél. 029/2 88 55

1700 GRANGES-PACCOT/ FRIBOURG 037/ 26 44OO

5 courts de tennis couverts et ventilés

2 courts de SQUASH ÉCOLE DE TENNIS

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Collection VIDI/C Chancerei 1976

rOlitZ MOHTEU.OH WÙSe US MêME PAé. ALTBßMATfFErt DIMINUANT LA / AU FUR ET4 MESU¬

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L'alternatif en profonde

L'alternatif sans bâtons

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Avec Christiane Gachoud, paysanne, diplômée

de l'Ecole d'agriculture de Grangeneuve Mollement étirées au creux des vallons ou fièrement dressées au crêt des villages, souvent peintes en blanc avec des volets verts, les fermes de notre campagne fribourgeolse sèment la vie à travers les paysages, accrochent le regard... Nous nous sommes arrêtés à Pont, en Veveyse, un petit village de 115 habitants, sur la route cantonale Oron - Romont. Nous y avons découvert une famille typiquement paysanne, avec cependant une petite particularité, car l'Ame du foyer, Christiane Gachoud, est diplômée de l'Ecole d'agriculture de Grangeneuve depuis quelques mois. Elle est âgée de 36 ans, mère de 3 enfants, responsable d'un ménage de 6 personnes, car le grand-père paternel partage l'existence de la famille. Avec son mari, elle a décidé de consacrer sa vie à la ferme, afin que le domaine continue à vivre...

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ELLE ET LUI

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M"" Christiane Gachoud, une paysanne bien sympathique.

Devenir paysanne grâce à l'Ecole de Gran¬

geneuve

Etre paysanne n'a en soi aucune originalité, car c'est sans doute l'une des activités féminines les plus ancestraies dans notre canton. Pourtant, aujourd'hui, pour parve¬

nir à rentabiliser une exploitation agricole, il ne suffit plus de se lever très tôt le matin et de se coucher très tard le soir. La paysanne, autant que n'importe quelle femme qui a des responsabilités, se doit d'être pleinement à la hauteur de sa tâche.

L'Ecole d'agriculture de Grangeneuve a largement contribué à affiner les connais¬

sances acquises, à épanouir et renforcer la personnalité de la paysanne.

Investissement de temps et ténacité Pourtant, suivre les «cours ouverts» de cette école, étalés sur 3 hivers, n'est pas chose si aisée, surtout quand on doit assumer le ménage d'une grande famille et participer

aux travaux de la ferme. Cela nécessite, tout au long des cours, un certain investissement de temps, d'argent, un sens approfondi de l'organisation, beaucoup de méthode, des efforts et une ténacité à toute épreuve. Le résultat en vaut largement la peine, lors¬

qu'on réussit à «décrocher» le certificat de maîtrise avec succès, comme ce fut le cas pour Mme Gachoud.

De plus, Mmc Gachoud a réussi le prodige de cumuler les fonctions de secrétaire commu¬

nale de Pont, de secrétaire du syndicat chevalin de la Veveyse, avec ses occupations de mère de famille. Il lui a fallu une volonté de fer, car les cours ne sont pas tout, il faut encore trouver le temps de réviser le pro¬

gramme appris... Pour l'examen, Mme Ga¬

choud a présenté une étude sur l'auto- approvisionnement (mise en valeur d'un demi-bœuf), qui lui valut l'excellente note de 5,8.

Dans la vie pratique de chaque jour, Mme

Gachoud trouve des applications concrètes de l'enseignement qu'elle a reçu.

Des connaissances pratiques

Tout d'abord, cet enseignement apporte davantage de connaissances pratiques, car les cours sont centrés sur le ménage, les petits animaux, l'économie rurale, etc...

D'autre part, il donne à la paysanne des connaissances techniques plus approfondies qui la rendent capable d'épauler, de seconder son mari dans les innombrables fonctions de la ferme. Car il peut malheureusement se produire que le mari, pour une raison ou pour une autre, soit absent ou dans l'incapa¬

cité de travailler. C'est une vérité établie, à la ferme, le travail ne peut pas être remis au lendemain, lorsqu'il s'agit de l'entretien du bétail, de la traite, du lait qu'il faut porter chaque jour à la laiterie...

Une image bientôt disparue dans le canton: le grand-père va mener le lait au village avec son cheval.

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Mme Christiane Gachoud, avec ses 3 enfants, dans la cuisinefamiliale. Photos Michel Angel

Vivre en autarcie

Christiane Gachoud a aussi conscience que l'enseignement de Grangeneuve lui a donné plus de facilité pour la gestion de son ménage. Elle met un point d'honneur, par exemple, à tout faire elle-même en cuisine, pour la plus grande joie de sa famille. En cela, elle rejoint l'un des objectifs des cours de Grangeneuve, c'est-à-dire démontrer qu'il est possible, dans une ferme, de vivre en autarcie, ou de ne vivre que des produits de l'exploitation. Les 22 hectares du do¬

maine permettent, en dépit des difficultés classiques dues à l'altitude et à la pente des terres, la récolte de blé, d'avoine, d'orge... La famille Gachoud a ainsi sa propre farine, peut donc fabriquer son pain, vit de ses légumes, fait boucherie avec une tête ou deux de son bétail. Une façon de vivre qui, incontestablement, est en accord avec la conception la plus profonde de la vie pay¬

sanne et qui contribue à la notion d'écono¬

mie, une notion bien difficile à réaliser à notre époque.

Epanouir sa personnalité, revaloriser le métier de paysanne

L'enseignement de Grangeneuve est sans doute un enrichissement à d'autres égards pour une femme.

L'ambiance dans laquelle se déroulaient les cours avait déjà, selon Mme Gachoud, un caractère exceptionnel. Chaque participante avait le loisir d'émettre ses opinions, de les confronter à celles des autres, dans un climat de grande ouverture d'esprit, qui, finale¬

ment, redonne confiance en soi, permet d'affirmer son caractère.

Même si certaines tâches, de par les efforts physiques qu'elles nécessitent, restent plutôt réservées aux hommes, Mme Gachoud re¬

connaît pourtant avoir acquis davantage de force morale, plus d'assurance et d'aisance, que ce soit dans les situations les plus

courantes ou dans les plus complexes de la vie. Et quand on se sent plus fort, il émane de notre personnalité un rayonnement particu¬

lier. Pour une femme astreinte depuis tou¬

jours à des travaux considérés comme se¬

condaires, se sentir peu à peu revalorisée, respectée en tant que «maître à bord» à égalité avec le maître incontesté qu'a tou¬

jours été l'homme, est assurément un apport d'une grande importance dans la vie de la paysanne.

Non seulement Mmc Gachoud est satisfaite de cette expérience, mais encore elle encou¬

rage toutes les jeunes paysannes timides ou hésitantes à vivre cette formation enrichis¬

sante de l'Ecole de Grangeneuve.

1 f*. î":

L'atmosphère d'une cuisine typiquement fribourgeoise

Une atmosphère merveilleuse régnait dans cette cuisine proprette: 5 chats ronronnaient en chœur sur un meuble, les enfants regar¬

daient leur mère confectionner avec adresse de grosses tresses au beurre pour le petit déjeuner du dimanche matin; le grand-père profita du moment de détente générale pour égrener des souvenirs du temps passé, un temps où les femmes aussi étaient exception¬

nelles... L'équilibre intérieur, la sérénité de la mère de famille n'étaient pas étrangers à cette chaleureuse intimité. Lorsque nous sommes partis, une bonne et appétissante odeur de tresse dorée dans le four embau¬

mait toute la maison. Le grand-père nous fit un signe: «Revenez nous voir, un jour où nous aurons le temps de bavarder, j'ai beaucoup d'histoires à vous raconter!».

Nous reviendrons...

Marie-Paule Angel

Elle façonne son pain elle-même.

JMsäEsl- 17

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Pierrette Léchaire,

peintre sur porcelaine, à Billens Que signifie pour la plupart d'entre nous la peinture sur porcelaine?

Quelques clichés célèbres nous viennent à l'esprit et nous ignorons, bien souvent, la gamme très étendue de décors peints réalisés par chaque manufacture. Depuis le XVIe siècle, le travail de la porcelaine a été étroitement lié aux destins des grandes dynasties européennes pour évoluer ensuite en fonction des techniques artisanales et de la demande d'une clientèle nouvelle.

Avec Pierrette Léchaire, le temps d'un après-midi, nous avons fait une incursion dans l'histoire de la porcelaine pour comprendre l'engouement actuel pour cet art si raffiné.

Pierrette Léchaire au travail.

On veut copier l'Extrême- Orient

La porcelaine chinoise est techniquement au point sur le plan de la matière, des for¬

mes et des décors dès la fin du VIe siècle de notre ère. Pour¬

tant. c'est aux XIVe et XVe siè¬

cles seulement que les pre¬

mières pièces parviennent en Europe où on les considère comme des trésors qu'on veut imiter. Pour découvrir les se¬

crets de fabrication orientaux, les faïenciers européens cher¬

chent pendant deux siècles la composition chimique exacte de la porcelaine chinoise. Les premières manufactures s'ins¬

tallent à Delft (Hollande). Ne-

vers et Rouen (France). Nous ne devons pas oublier que ces précurseurs confectionnaient leur pâte, la modelaient, la cuisaient et l'èmaillaient pour ensuite la décorer et la recuire afin de fixer les décorations.

Fascinés par la maîtrise des Chinois, les premiers artisans européens centrent leurs ef¬

forts sur l'imitation et. de ce fait, les premiers décors origi¬

naux. les styles qui caractéri¬

sent les différentes manufactu¬

res européennes n'apparais¬

sent qu'au XVIIIe siècle. Un fait révélateur de cette admira¬

tion. c'est qu'aujourd'hui en¬

core. en anglais, porcelaine se dit «china».

Les manufactures célèbres Chaque manufacture met peu à peu au point son propre mélange de pâte. En plus des décors, ces différences de la matière donnent aux porcelai¬

nes dures ou tendres leurs caractères particuliers. Pour l'Europe, les découvertes fon¬

damentales sont d'une part l'utilisation du kaolin (argile blanche et fine) qui donne à la pâte son élasticité et. d'autre part, l'emploi de la cendre d'os qui rend la porcelaine plus translucide.

La première manufacture française s'est installée à Rouen au XVIIe siècle. En¬

suite. grâce à l'appui de la no¬

blesse de Cour, d'autres fa¬

briques apparaissent au début du XVIIIe siècle à Chantilly, à Vincennes. à Mennecy. à Sceaux et à Limoges. Madame de Pompadour décide Louis XV à patronner la manufac¬

ture de Vincennes et à l'instal¬

ler dans des locaux tout neufs, à Sèvres. Depuis cette époque, elle est nationalisée.

Par les hasards de la politique européenne, la manufacture de Tournai en Belgique devient le point de rencontre des styles originaux allemand, anglais et français, puisque, parallèle¬

ment à la France. l'Angleterre travaille aussi la porcelaine tendre, tandis qu'à Meissen, en Saxe, à Vienne et à Berlin, on applique la technique de la porcelaine dure. Au XVIIIe siècle, les artisans voyagent beaucoup et les faïenciers n'échappent pas à cette cou¬

tume. On voit naître de nom¬

breuses manufactures à tra¬

vers l'Europe et en particulier celles de Nyon et de Zurich.

La porcelaine, tributaire de l'Histoire

La fin du XVIIIe siècle euro¬

péen connaît un des plus grands bouleversements histo¬

riques: la Révolution française qui affaiblit considérablement la noblesse pour renforcer le pouvoir de la bourgeoisie.

l'use, dessin original chinois da¬

tant de I72).

Le travail de la porcelaine, étroitement lié à la fortune de la royauté et de la noblesse, doit s'adapter à une situation nouvelle. Bien des manufactu¬

res font faillite. D'autres aban¬

donnent les créations raffinées pour une production plus utili¬

taire. plus rustique, afin de répondre à la demande d'une clientèle de petits bourgeois et d'artisans. Dès la fin du XIXe

siècle, la fabrication de la por¬

celaine se répand dans tous les pays. Elle est actuellement un art industriel, ce qui veut dire qu'en général l'artisan n'inter¬

vient plus à tous les stades de la fabrication. Des usines fabri¬

quent des porcelaines blan¬

ches: celles-ci sont vendues dans des magasins où l'on trouve également la peinture et où l'on peut ensuite faire cuire la porcelaine peinte. Certains peintres ont des fours et cui¬

sent eux-mêmes leurs objets, mais il leur faut souvent cuire la production d'autres artistes pour que l'opération soit un tant soit peu rentable.

Suite page 35

(19)

LA GRUYÈRE

V ^

Villars-sous-Mont:

un village

où il fait bon vivre

Au Moyen Age, Villars-sous-Mont apparte¬

nait aux comtes de Gruyère, lesquels, en 1388, l'affranchirent de la mainmorte. En 1348, deux hommes de cette localité, de la famille Thorin, sauvèrent d'un désastre le comte de Gruyère, en tenant en respect, à un passage commandant l'accès de Gruyères, les Bernois alliés aux Fribourgeois. Villars- sous-Mont est la patrie de Charles Thorin, membre du Sénat de Fribourg sous la République helvétique; d'Alexandre Thorin, conseiller d'Etat en 1848; de Hubert Thorin, homme de lettres et historien distingué.

Ce village bénéficie d'une situation pittores¬

que sur les bords de la Sarine, où l'on a découvert en 1900, à l'occasion des travaux du chemin de fer, un tumulus contenant un squelette et des armes de la seconde époque du bronze.

(Texte et photo G. Bd)

1

Une vue du centre du village avec, à gauche, l'église paroissiale.

Jour de fête à Neirivue, dans un décor hivernal.

Du bois en abondance A la montagne, le bois est un matériau essentiel. Pendant des siècles, on ne s'est servi de lui que pour l'exploiter. C'est avec lui que l'homme a construit sa demeure. Le bois éclairait le foyer, réchauffait les murs et réunissait la famille autour de lui.

Et n'oublions pas qu'il y a une décennie, il était de mise de couper les troncs les plus

L'église

au pied de la montagne Un très joli village situé sur la rive gauche de la Sarine, entouré de belles prairies, au pied du Moléson et vis-à-vis du Vanil-Noir. Un chemin conduit de Neirivue à la célèbre gorge de l'Evi, laquelle est visitée par de nombreux promeneurs et touristes durant la saison estivale. Dans cette localité de l'Intya- mon, une église qui, placée sous le vocable de saint François, fut bâtie en 1609 et consa¬

crée par l'évêque de Watteville en 1615.

Le 18 avril 1791, un incendie détruisit 72 maisons, c'est-à-dire les deux tiers du vil¬

lage; un autre incendie, le 25 octobre 1812, réduisit en cendres 17 immeubles épargnés par l'incendie précédent. Un nouvel incen¬

die, le moins grave, eut lieu le 22 février 1860; le 19 juillet 1904, enfin, un quatrième incendie a détruit l'église, la cure, la maison d'école et presque toute la localité, délogeant 45 ménages sur 54 et causant pour 750 000 francs de dommages. Neirivue s'est relevé de ses cendres en ayant perdu une partie de son cachet de village alpestre de la Gruyère. A l'heure actuelle, la population y est très active et la vie culturelle aussi.

(Texte et photo G. Bd)

gros à l'aide de la hache et de la scie à main.

Aujourd'hui, des scies à moteur sont à l'œuvre dans les forêts de notre canton. Le bois est chargé sur des camions par des moyens mécaniques, alors qu'à La Roche on le glisse encore sur la neige ou, encore, on le descend jusqu'en bordure de la route canto¬

nale avec des chevaux ou des tracteurs. Il est ensuite transporté dans les scieries les plus proches. Un aspect romantique qui a pres¬

que disparu.

(Texte et photo G. Bd)

(20)

r \ LA VEVEYSE

y

SAMVAZ à CHÂTEL:

une entreprise dynamique

Que ce soit tout au début de la chaîne, lors de l'abattage des arbres, du débardage, ou alors quelques maillons plus loin, lorsque les billons sont acheminés à la scierie pour y être débités en planches, des hommes sont toujours présents, depuis des générations, imposant à la nature qui les entoure leur intelligence, leur esprit d'invention, leur souci constant d'améliorer et de simplifier le travail par des techniques modernes.

En découvrant l'entreprise SAMVAZ, à Châtel-St-Denis, on ne peut être qu'admira- tif devant la haute technicité et l'automatisa¬

tion poussée du travail.

Un équipement parmi les plus modernes d'Europe, des matériaux finis d'une grande originalité et de première qualité, une tren¬

taine d'emplois dans une région encore peu industrialisée, de nouvelles perspectives éco¬

nomiques pour l'industrie du bois, tels sont les atouts importants de la jeune entreprise SAMVAZ de Châtel.

La valeur n'attend pas le nombre des années SAMVAZ, à l'origine, c'est le résultat de la collaboration intelligente de deux hommes ingénieux, Samuel Barbey et Charles Deri- vaz. En 1964, la première entreprise SAM¬

VAZ fut créée à Fenil-sur-Vevey. Ces deux hommes ont d'abord élaboré un système de coffrage, appelé «SAM», qui connut un grand succès, autant en Suisse qu'à l'étran¬

ger.

Une partie de l'usine construite avec ses propres matériaux.

En 1971, SAMVAZ innove encore! Il s'agit, cette fois, du système PIPEX, un collier de fixation pour la tuyauterie sani¬

taire, industrielle et le chauffage. Puis, en 1972, SAMVAZ achète une usine à Châtel;

c'est le commencement d'une nouvelle aven¬

ture prométhéenne. En effet, la même an¬

née, SAMVAZ crée un équipement qui va révolutionner l'industrie du bois, unique en

Le sciage est entièrement automatisé.

Europe. Il s'agit de la fameuse presse en continu avec séchage à haute fréquence, destinée à la fabrication du bois collé indus¬

triellement. Cet équipement étonnant est appelé SAMWOOD. Il va donner à l'entre¬

prise naissante de Châtel tout son dyna¬

misme.

Un cadre de travail accueillant

L'entreprise s'étend sur environ 5000 m2, au bord de la Veveyse. C'est une usine toute neuve, claire, spacieuse, dont les locaux ont été en grande partie réalisés avec les maté¬

riaux fabriqués par l'entreprise. C'est dans ce décor agréable et sympathique, qui sent bon l'odeur verte de la résine, que travaillent une trentaine de personnes, dont quelques femmes.

Références

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