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La faune néolithique du Valais (Suisse): ses caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches

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Academic year: 2022

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(1)

Thesis

Reference

La faune néolithique du Valais (Suisse): ses caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches

CHAIX, Louis

Abstract

Après avoir décrit sommairement les caractères géographiques et climatiques de la portion supérieure de la vallée du Rhône (Valals, Suisse), l'auteur présente les sites étudiés, au nombre de 10. Leur position topographique (colline ou plaine) y est précisée, ainsi que les données concernant la stratigraphie et les conditions de la fouille. Tous les ensembles néolithiques étudiés sont rattachables au complexe Chassey-Cortailtod-Lagozza du Néolithique moyen d'origine méditerranéenne. Les datations C 14 confirment ces faits.

D'autre part, certains éléments du site du Petit-Chasseur à Sion, ont été datés du Néolithique récent et final et même du Bronze ancien (dolmen M XI). Les faunes qui en proviennent ont été intégrées dans cette étude. L'auteur décrit ensuite brièvement les méthodes employées.

D'une part les méthodes biologiques (âge, sexe, taille, ostéométrie), d'autre part celles concernant le traitement des données obtenues. Certaines limitations ont été imposées par divers facteurs (nature du terrain, lacunes dans les publications etc.), d'autres voulues par l'auteur. Elles [...]

CHAIX, Louis. La faune néolithique du Valais (Suisse): ses caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches. Thèse de doctorat : Univ. Genève, 1976, no. Sc. 1743

DOI : 10.13097/archive-ouverte/unige:104428

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:104428

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1 / 1

(2)

La faune néolithique du Valais

(Suisse)

Ses

caractères et ses relations

avec

les faunes néolithiques des régions

proches'

THESE

présentée à la Faculté des

sciences

de I'Université de

Genève

pour obtenir le grade de docteur ès

sciences,

mention biologique

par

Louis

CHAIX

(France) Thèse No L743

GENEVE

Imprimerie Nationale

L976

(3)
(4)

La faune néolithique du Valais

(Suisse)

Ses

caractères et ses relati-ons

avec

Ies faunes néolithiques des régions

proches'

THESE

présentée à Ia Faculté des

sciences

de lrUniversité de

Genève

pour obtenir Ie grade de docteur ès sciences, mention

bi-ologique

par

Louis

CHAIX

(France) Thèse No L743

GENEVE

Imprimerie Nationale

L976

(5)

cours et

Madame

E.

scHMrD,

professeur (université de Bâle),

autorise f impression de la présente thèse,

sans

exprimer d,opi- nion sur les propositions qui y sont

énoncées.

GENEVE, Le

28 avril

L976

Le

Doyen

:

Jean MULLER

Thèse L743

(6)

Nous tenons à exprimer notre profonde reconnaissance au pro- fesseur M.-R. SAUTER, directeur du Département d'anthropolo- gie de I'Université de Genève, directeur de cette thèse. Son appui incessant', les nombreux contacts qu'i1 nous a facilités ainsi que sa bienveitlante compréhension ont permis le déve- loppement de 1'archéozoologie dans Ie cadre du Département d'anthropologie. On sait en effet que cette discipline fait actuellement partie int.égrante de I'archéologie au sens large.

Les matériaux inédits, provenant des fouilles quril a effec- tuées dans la vallée supérieure du Rhône, quril nous a confiés nous ont également permis de jeter une petite lunière sur l'é- conomie de cette zone au passé passionnant.

Nos remerciements vont à M. v. AELLENT chargé de cours, direc- teur du Museum d'Histoire naturell-e de Genèver co-directeur de ce travail. Son amabilité nous a ouvert les riches collections comparatives d'ostéologie2 parmi lesguel-Ies plusieurs faunes néolithiques classiques publiées Par Reverdin, Revilliod et Dottrens.

L'amitié qui I éontolog ie

nous lie à M. G

des vertébrés

de

de BEAUMONT,

ce même musée

conservateur de

pa- nous

a été

dtun

grand

secours.

Nous

voudrions aussi

évoquer 1a

qui fut notre maÎtre dans le si togie du quaternaire. Plusieurs ont contribué à la

connaissance

tique de la

zone

valaisanne.

mémoire

du professeur A.

JAYET

riche'domaine de la paléonto- de ses rapports

non

publiés du

passé géoLogique

et clima-

Nos remercl-ements

vont

également

à

Madame

E.

SCHMIDT

professeur,

directrice du Laboratoire de préhistoire de I'Université

de

Bâle, qui a bien voulu accepter de faire partie du jury de

no-

tre thèse.

Sa

contribution

esù marquante

dans Ie

développement

de Ia recherche

archéozoologique mondiale.

(7)

thodologie sur Ie terrain et en laboratoire

nous

ont

montré

la nécessité drune récolte minutieuse de f information.

Plusieurs spécialistes

nous

ont permis de préciser notre

ima-

ge de la faune et de 1'environnement au Néolithique valaisan, dont

notamment :

Le professeur Berner gui

se Petit,-Chasseur

M. $fELTEN, directeur du Jardin botanique de charge des analyses palynologiques du site du

à Sion.

Ses remarques

et Ies

dl-scussions que

avec lui ont contribué à la vision

que nous nous avons

avons

de

Ia

eues

végétation préhistorique de cette

zone.

Le docteur S. SCHEIDEGGERT Professeur CMuseum relle de Bâle), qui a étudié la pathoJ-ogie de

I I Université connais sance

d I Histoire natu- certaines pièees

de de

Genève, nous la dynamique osseuses.

M. K.A.

HUNERMANN,

conservateur de I'Institut et

Musée

de

Pa-

Iéontologie de I'Université de Zurich, qui a déterminé

une

pièce

osseuse

de

poisson.

M. J.

DESsE,

paléontologiste au chantier archéologique

drAu-

vernier, a

également

déterminé des pièces ichtyologiques et

nous

en a fait des radiographies.

M. P. HAINARD, chargé de cours à a fait bénéficier de sa profonde végétale en Valais.

M. J.

TOBLER,

vétérinaire

aux

Abattoirs lement

donné

de précieux

renseignements

du milieu sur

1a

pathologie

osseuse.

de Genève, concernant

nous

a

éga- I t

influence

Nous

remercions

également

M. P'

MULLER,

directeur d'Histoire naturelle de Coire

(Grisons)

r qui

nous

squelette rarissime du

mouton

de Disentis.

du Museum

a prêté

Ie

(8)

Nous Iten remercions.

pour terminer, nous voudrions encore dire notre reconnaissance à tous nos coIlègues archêozoologuesr êt spécialement, à MM.

P. DUCOS et F. POPLINI pour les discussions que nous avons eues et pour les articles qu'ils nous ont fait parvenir.

(9)

sumé

Liste

( français , allemand r âDglais )

I

a) b)

Lirnitations Limitations

imposées voulues

V

des abréviations I INTRODUCT ION

a. Le domaine d'étude

Caractères géographiques Climat

b. Les sites

Situation

Données chronologiques c. Les méthodes

Biologiques

a) Détermination de I'âge b) Détermination du sexe

c) Reconstitution de Ia Èaille d) Estimation du nombre minimum

ct'rnctrvrctus e) Pathologie

2. Statistiques

d. Les Iimitations

I IX

II

I8

19

19

2L 2L 26 L4 15

I8 I

2

I

2

2

5

I

(10)

II.- ETUDE DE LA FAUNE DES SITES

I. Rarogne-Heidnisch-Bùhl (Heidnischbiel) 2. Saint-Léonard ,'Sur le Grand pré"

3. Saint-Léonard II

4. Sion Saint-Guérin

Sion-Petit-Chasseur

5. Sion-Pet,it-Chasseur II, niveau inférieur 6. Sion-Petit-Chasseur L, Dolmen M VI

7 . Sion-Pet,it,-Chasseur T, couche 5b

8. Sion-Petit-Chasseur T., DoImen M XI 9. La Barmaz sur Collombey

9a. CoIlombey-Barmaz I 9b. Collombey-Barmaz II

III. CARACTERES DE LA FAUNE NEOLITHIOUE VALAISANNE

Int,roduc tion aux chapitres I I I et IV I Caractérisation zooLogique des espèces

a) Les espèces domestiques b) Les espèces sauvages

Autres caractères de Ia faune néolithique du Valais

2

29

4L

124 L28 145

r46

l6t

L64 L67

I93

198

2L9

227

228 228 248

25L

(11)

b) Les espèces domest,iques c) Les espèces sauvages d) Résumé

IV. COMPARAISONS EXTERNES

1. Les groupes de

25L 257 258

260 260 26L 262 262 262

263 265 a)

b) c) d) e)

Le Plateau Le Midi de

La Charente La Bretagne Italie du Nord Remarque s

Analyse des comparaisons

a) Les proportions entre faune domestique et sauvage

b) Analyse des proportions d'espèces c) Résumé par zone géographique

Le VaIais

Le Plateau suisse Le Midi méditerranéen La Charente

comparaison suisse

Ia

France

2 3

265 273 283 284 285 286 287

V. CONCLUSIONS

Annexes:

Liste des stations de comparaison

M ens ur ations

287

293 295

(12)

Tab le s Ovis

des mesures

aries

L.

Capr a

hircus

L

Bos

taurus

L

Sus domesticus Brisson

Bib 1 iograph ie

Légende des planches

P lanches

30r 302 322b 323 346

358

(13)

RESUME

Après avoir décrit sommairement Ies caractères géographiques et climatiques de la portion supérieure de la vallée du Rhône

(Valals, Suisse) r I'auteur présente Ies sites étudiés, au nombre de I0.

Leur position topographique (colline ou plaine) y est pré- cisée, ainsi que Ies données concernant 1a stratigraphie et les conditions de la fouilIe.

Tous les ensembles néolithiques étudiés sont rattachables au complexe Chassey-Cortailtod-Lagozza du Néolithique moyen d'ori- gine méditerranéenne. Les datations C I4 confirment ces faits.

D'autre part, certains éIéments du site du Petit-Chasseur à .Sion, ont été datés du Néolithique récent et final et même du Bronze ancj-en (dolmen M xI) . Les faunes qui en proviennent ont été in- tégrés dans cette étude

Lrauteur décrit ensuite brièvement Ies rnéthodes employées.

Drune part l-es méthodes biologiques (âge, sexe, taille, ostéomé- trie), d'autre part ceIles concernant le traitement des données obtenues.

. Certaines Iimitations ont été imposées par divers facteurs (nature du terrain, lacunes dans les publicationsr êtc.) r dtau- tres voulues par Itauteur. EIfes sont décrites dans Ie dernier paragraphe du chapitre I.

Le chapitre II contient la description détailtée des restes fauniques provenant des I0 sites ou portions de sites étudiés.

Les caractères généraux de 1a faune néolithique du Valais sont développés au chapitre II1. Les espèceg trouvées sont très semblables morphologiquement à celles du Néolithique drEurope occidentafe.

On note Ie très fort pourcenLage (9L.48 en moyenne) des es- pèces domestiques. Parmi elles, le mouton est dorninant avec plus de 508. La présence de moutons sans cornes est attestée au Bron- ze ancien (dolmen M xI à Sion) . Le cerf est I'animat le mieux

(14)

représenté parmi Ies rares espèces sauvages. On observe en outre I'absence presque complète des espèces alpines.

Dans le dernier chapitre, la faune néolithique du VaIais est comparée à cerre d'autres régions (plateau suisse, Midi de la France et Charente) .

L'analyse des proportions entre espèces domestiques et sau- vagesr ainsi que celle des pourcentages des diverses espèces do- mestiques, fait ressortir une nette parenté entre le valais et fe Midi méditerranéen.

En conclusion, I'auteur insiste sur la très forte influence du mirieu physique sur re type dréconomie animale et tente de

montrer Ies interactions comple.xes régissant l-es rapports "nature- culture " .

ZU SAMMENFAS SUNG

Nach einer kurzen Beschreibung d.er geographischen und kri- rnatischen Eigenheiten des oberen TeiIs des Rhonetals (VtalIis,

Schweiz), beschreibt der Verfasser 1O untersuchten Siedlungen.

Er umschreibt deren topographische Lage (Hùger oder Frach- l-and) sowie Angaben ûber die Stratigraphie und Ausgrabungsbeding- ungen.

AIIe beobachteten neolitischen Gruppen kônnen zv dem mittel- neoIit ischen Kompl-ex Chas sey-Cortai t lod-Lago zza mittelândischen Ursprungs gebracht werden. Die C L4 Datieïungen bestâtigen diese Tatsache. Anderseits waren bestimmte Elemente des petit-Chasseur in Sitten vom Spât- und Endneolithikum und sogar der Frùhbronze- zeiE (Dolmen M xI) . Die d.avon stammenden Faunen waren in dieser Studie eingeschlossen.

Der Autor beschreibt sodann kurz die angewand.ten lrlethoden, einerseits die biologischen Verfahren (Alter, Geschlecht, Grôsse, Osteometrie) , andererseits die der Verarbeitung der erhaltenen Daten.

(15)

Gewisse Einschrânkungen waren durch verschiedene Faktore bedingt (Bodenbeschaffenheit, Lùcken in den Verôffentlichungen, usw.), andere vom Verfasser gewoIIt. Sie sind im letzten Abschnitt des Kapitels I dargestellt.

Kapitel II beschreibt ausfùhrlich die faunischen Reste von den 10 untersuchten Siedlungenbzw. Siedlungsteilen.

Die allgemeinen Eigenschaften der neolitischen lrlalliser

Fauna erscheinen im Kapitel III. Die gefundenen Arten sind rnorpho- Iogisch denen des Neolithikums in Vrlesteuropa sehr âhnlich.

Bemerkenswert ist der sehr hohe Anteil (durchschnittlich 9L.42) der Haustierarten. Darunter ist das Schaf mit ùber 50t vorherrschend. Die Anhlesenheit von hornlosen Schafen ist in der FrùhbronzezeiE bestâtigt (Dolmen M XI in Sitt,en). Unter den seI- tenen !ùildarten ist der Hirsch am meisten vertreten. Man steIIt fest, dass die alpinen Arten fast gânzlich fehlen.

Im l-etzten Kapitel wird die neolitsche I,ùaIIiser Fauna mit der anderer Gebiete (SchweLzer Plateau, Sùdfrankreich und Cha- rente) vergl-ichen.

Die Analyse der Verhâltnisse zvtischen Haustier- und Vùitd- tierarten sowie die der Anteile der verschi-edenen Zuchtarten deutet auf eine starke Verwandtschaft zvrischen !ùaIIis und dem

mittellândischen Sûden.

Abschliessend betont der Autor den starken Einfluss d.er

physischen Umwelt auf die tierische t{irtschaftsart, und versucht die klompexen Wechselwirkungen darzustellen, die die Verhâttnisse

"Natur-Kultur " bestimmen.

SUMMARY

Af

ter teristics

Iand

)

ttre

briefly describing the geographic and weather charac- of the upper part of the Rhone VaIley (V,IaIlis, Switzer- author presents ten sites which have been studj-ed.

(16)

Their topographicat situation (hill or prain) is specified and facts are given concerning the stratification and excavation conditions. rt is possibre to rink up alL the Neorithic sites studied to the chassey-coïtailrod-]-agozza comprex, being Middre Neolithic, of Mediterranean origin. The radio-carbon dating con- f irms t,hese f acts. on the other hand 1 c€ïtain el_ements of the Pet'it-chasseur site at sion have been dated as late and finar Neorit,hic and even ord Bronze (Dolmen M xr). The fauna which originate f rom t.his period have been incl_uded. in this study.

The author then goes on to describe briefly the On the one hand, the biologicat methods (age, sex, metry) and on the ot,her, the digital processing of tained.

methods used.

size, osteo- the data ob- Certain restrictions were imposed by different factors such as the nature of the groundr 9ap in pubrications, etc. others

!{ere intentionar on the part of the author and these are des- cribed in t,he Iast paragraph of Chapter I.

Chapter II gives a detailed description of the faunal- remains originating f rom part or arl- of the t,en sites stud.ied.

one observes the very high peïcentage (9r.42 average) of domestic species of which sheep are predominant with more than 508. The appearance of hornress sheep is detected in the old Bronze age ("Dolmen M xr at sion). Red deer is the most represent- ed animal amongst the rare wild species. rn addition, one wilr observe the armost complete absence of Alpine species.

In the last chapter, the Neolithic f auna of the lVall-is valley is compared to that of other regions (swiss prateau, south of France, Charente).

The analysis of the proportions between domestic and wild species, and that of the percentage of the different domestic species, emphasizes the cl-ear relationship bet,ween the Wal-lis valley and the South Mediterranean.

To concluder the author insists on the very strong influence of the physical surroundings on the t,ype of animar set-up, and

attempts to show the int,ricate interact,ion governing the,,nature- cuIture" relationship.

(17)

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES

Ait.

Ancon.

Ant.

Ar

tic

.

Astrag.

bc

Cent,rotars.

ch. N.

Dét,.

Diagon.

Diam.

Diaph.

Dist.

DAP DT

Ep.

Epiph.

Ext..

Fac.

Fgt.

Fig.

Haut Ind.

Indét.

Int.

Juv.

Larg.

Long.

Max.

Min.

adu I te

anconaeu s an tér i eur

art icula ir

e

a s

tr

aga I ienne

avant

r '

-c'

'::T;":.:i

non

centrotarsal

(e)

chantier

Nord

terminé diagonal (e)

diamè

tre

d iaphys e

distal

(e)

diamètre antéro-postérieur diamètre transverse

épaisseur épiphyse externe

facette fr

agment

figure

hauteur

indic

e

i ndé t erm iné

interne juvéniIe Iargeur

longueur

maximum minimum

(18)

Mtc.

MTS . m

N NI',! I Oléc.

p.

PhaI.

P1.

Pm

Fost.

Proc.

Frox.

s s2

sp.

ssp.

Symph.

T v/

métac arpi en

métatar s i en

moyenne

arithmétique

nombre"

nombre minimum

d'i-ndividus

o Iécr âne pa9 e

pha Iange planche prémolaire

postérieur

(e) processus proximal ( e)

écart-type

var ianc e e spèc e

sou s- e spèc e

symphys e

tota

I

marge

de variation

(19)

La zone étudiée correspond à de sa source au glacier du Rhône

Léman.

a) Le domaine d'étude

Notre travail a porté sur les sites néolithiques du Valaj-s 1) Caractères géographiques

la

va11ée

supérieure

du Rhône,

jusqu'à

son

entrée

dans 1e

Les caractères du Valais ont été souvent décrit.s (Diction- naire géographique de 1a Suisse, 1910, tome 6t p. 159-165, Hainard, L969, p. 15). I1 importe d'insister, comme I'a fait Sauter (1963c, p. 2), sur le contraste existant entre les hauts reliefs bordant la plaine du Rhône et cette plaine alluvionnai- re.

Au nord de la vallée du Rhône, les Alpes bernoises présen- tent des pentes rapides, entaillées de vallées courtes, d'où s'écoulent souvent d'importants cônes de déj ection.

Au sud, Ie versant est beaucoup plus large, creusé de 1on- gues vallées à fond plat pouvant atteindre 30 km de longueur.

Ces différences de structure du paysage sont dues au sub- st,rat géoLogiguer êrr majorité calcaire au nordr cristallin et schisteux au sud.

rl ne faut pas négliger non plus les dépôts morainiques superficielsl Èraces des retraits du vaste glacier quaternaire.

Ces dépôts se trouvent sous forme de lambeaux et fournissent les matériaux composant les dépôts loessiques d'origine éolien- ne.

(20)

2) CIimat

Les caractères assez exceptionnels de Ia vallée du. Rhône

supérieur, ensoleillement et sécheresse, ont attiré I'atten- tion de nombreux auteurs, parmi lesquels on peut citer Bouët

(L972) , Roten (L964) , et bien d'autres.

Les climats passés ont également fait I'objet de plusieurs travaux basés soit sur 1'étude des phénomènes glaciaires (Be- zlnge (197I, L974), Bezinge et Bonvin (1973), Buhrer (1904), Burri (1955, 1962, L963, L97 4) | Forel Ct887) , Freymond (1971) ,

Gagnebin (1937) , Jayet (1950) , Rothlisberger (1973), Steiner (I931) , Swiderski (19I9)) , sôit sur 1'étude de 1a pa1éobotani- guêr restes de bois conservés dans les moraines ou pollens con- tenus dans des sédiments (Firbas (f 949),, Mar,3"étan (1935, 1955) , Markgraf (f969) , Villaret (1958) , !{eIten (1958, 1975) ) .

Dans notre

climatigues

qui

les

données de

étude I rroris: avons distingué deux grands secteurs semblent déjà exiÈter au Néolithique, d'après fa malacologie et des restes de vertébrés : a) Le secteur subatlantique, du lac Léman à Martigny.

b) Le secteur continenÈal, de Martigny à Brigue.

a) Le secteur subatlantigue est caractérisé

par

une végé- tation arborescente à feuilles caduques (chêne, hêtre, charme, orme et érable). Le climat est doux, avec des variations ther- miques peu accusées, une humidité relativement forte et une

luminosité faibIe.

Les silves sont bien développées sur 1es pentes et les fonds de vaIIée. On peut avoir, dans certains cas une forêt de

hêÈres et de châtaigners, avec une strate inférieure de fougè- res, de houx et d'ifs.

b) Le secteur continent,al

est fortement influencé par facteurs orographiques formant un vaste réservoir de 140

mètres de long sur une largeur maximum de 65 km, entouré puissantes chaines de montagnes au nord et au sud.

Toute cette zane est soumise à un système de vents locaux, peu influencés par Ies grands courants atmosphériques.

les kilo-

de

(21)

On distingue un vent de fond (Ehalwind) qui monte des val- lées vers les sommets. Ce vent semble dû à un phénomène d'ab- sorption calorifique. Lrautre vent, celui des cimes (bergwind), effectue le mouvement inverse et descend vers le fond de la vallée.

Dans 1e Valais continental, 1e vent de fond est prédomj-nant.

Son action principale consiste en un brassage de Irair et à une

égalisation des températures. Il contribue aussi à 1'assèche- ment de 1'air, entraînant ainsi la formation dtassociations xé-

riques bien connues. Lraccentuation de ce caractère est dû à 1a

forte insotation. Nous empruntons ces diverses données à Guyot (1935, p. 16-35), dans 1a comparaison qu'i1 fait entTe le Valais et 1a va11ée d'Aoste. Le paral1èle avec 1a val1ée d'Aoste serait intéressant à étudier du point de vue de I'environnement. MaI- heureusement, Ies données pr.ovenant de cette régj-on sont rares, surtout du point de vue de la préhistoire. I1 sembler êrr effet,, que Ies sédiments des sites néolithiques valdôtains aient livré peu de matériel- osseux ou malacologiquer pêut-être à cause de

leur acidité.

Pour la région du VaIais, nous verrons que I'analyse de la faune des divers sites permetr dans une certaine mesurer de

montrer ces différences d'ordre climatique, donc aussi des va- riations de 1'environnement. Nous ne possédons hé1as point de documents concernant la palynologie des divers sitesr mais nous espérons quelques résultats à venir.

Nous devons signaler une étude récente de lrlelten (f975) sur une carotte de sondage dans 1e lac de Montorge, à une altitude de 650 m environ, à 800 m à vo1 d'oiseau du site du Petit-Chas-

seur à Sion. Lrauteur constatet Lots de 1a phase atlanÈique, I'appariÈion de défrichements importants qui pourraient débuter vers 52OO b c. Il-s sont accompagnés d'une agriculture modesÈe

de céréales. Cette date semble fort ancienne, comparée à ce1le du niveau néolit,hique du site du Petit-Chasseur II (3180 + 100

b c. et 3150 + 7A b c.). ce fait, s'iI est contrôIé, laisserait supposer I'existence de sj-tes néolithiques plus anciens que

(22)

ceux connus actuellement t cotrespondant noires trouvées dans le sondage profond Sion.

peut-être aux couches du Petit-Chasseur I à Pour résumer, i1 semble que les changements au nj-veau de

la végétation aient été assez peu marqués dans la zone basse qui nous occupe, alors qu'en moyenne et haute altituder orr

observe le développement des forêts de sapins et de la chênaie mixte dans certaines zones (!{elten, 1958, p. 150-175, Sauter,

19 63c , p. 2-3) .

comme nous I'avons dit plus haut, les faunes malacologiques néolithiques et actuelles confirment les données climatiques observées au niveau de la végétation. une étude plus complète de ce domaine serait à envisager, bien que les documents sub- fossiles soient encore rares.

On peut mettre en évidence deux grands groupes ltun caractéristique de milieux ouverts, avec une

ce pour des terrains secs et ensoIeillés, l,autre d'un couvert f orestier plus humid.e,

Ces deux groupements montrent, égal-ement 1a par VaIais climatique en deux zones, le Valais centïa1 tinental et le Bas-VaIais à d.ominante subatlantiqu

Les espèces caractéristiques du premier groupe Zebrina detrita (Mù11. ) , Jaminia quadridens (M

de mollusques, nette préféren-

témo ig na n t tition du

à climat con- e.

sont:

ù11. ) , Vallo- nia costata (Mù11.

)'

Pupilla muscorum (Mù1f. ) et Fruticicola

stri

ella (Drap. )

Le second groupe comprend les espèces suivantes :

Discus rotundatus (Mù11. )

r Discus ruderatus

(f

er.

CochLo- dina laminata Mont. , CIausilia parvula Stud. , Helicodonta obvolg9a. Mù11., Helic iqona 1apicida L. et Orcula doliolum Brug.

Les éréments du premier groupe sont particulièrement bien représentés dans les couches néolithiques du Petit-Chasseur à

Sion (Sauter, Gallay et Chaix, L97L, p. 30-34) al_ors que les espèces appartenant au second proviennent principatement des sites de Collombey-Barmaz I et II.

),

(23)

On trouve en outre quelques espèces témoignant de la proxi- rnité de zones humides ou marécageuses, comme Cochlicopa lubri-

ca Iulù11., Succinea oblonqa DraP. et Galba truncatuIa Mù11.

Toutes ces espèces gion valaisanne.

vivent encore actuellement dans 1a ré- II faut néanmoins citer la présence

de Discus

ruderatus (Fér.) à Collombey-Barmaz. Cette espèce, remontée actuellement à des altitudes supérieures à f000 m dans cette zone, est caractéristique du Pléistocène (Mermod, L930; Favre, L927, p.

193).

Ces divers facÈeurs de 1'environnement que nous venons de

passer rapidement en revue ont certainement joué un grand rôle dans la situation des sites néolithiques de cette portion de

Ia vaIlée du Rhône supérieur.

b) Les sites f) Situation

Nous ferons simplement quelques remarques sur 1a positj-on des sites par rapport à la vatlée du Rhône (carte p.6 ). Nous

avons négligé volontairement dans ce travail des aspects nou- veaux mis en lumière par 1'école de Cambridge et mettant en évidence certains caractères nécessaires à 1'étude globale d'un site archéologique. Ces recherches font aussi bien appel à Ia position topographique du site envisagé qu'aux notions de territoire et de ressources potentielles, définies dans les travaux de Forde (f934) r Higgs (L972) r Jarman (L972) et Barker

(Ie73).

On observe tout d'abord guer dans Ie VaIais continental' Ies sites néolithiques, excepté Gtisr sê trouvent sur 1a rive droite du Rhône, c'êst-à-dire sur I'adret. C'est Ie versant Ie mieux

exposé, favorisant la culture de 1a vigne (Sauter, L963c, p. 2).

Dans Ie Vatais subatlantique, nous assistons au phénomène in-

(24)

Position qéoqraphique du Valais et

carte des sites

0Ôo

N

S

GR RDA

) -4I

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I I

I VALAIS

ITAT,IE

-. -

-

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I

I

-\

I

I

PRANCE \ ,.'l-\-t, Berne

I

I

\ It I

(25)

verse : les sites sont placés sur Ia rive gauche du Rhône et sur I'ubac. Cependant, dans cette zone, du fait du climat et de I'orientation de la vallée, les différences sont moins mar- quées entre les deux flancs. On pourra citerl à I'appui de

cette observation, 1e site de Saint-Triphon dans 1e canton de

Vaudr gui se trouve sur la rive droite du fleuve. La position des habitats par rapport à la plaine du Rhône est aussi un

é1ément à considérer. Il semble bien que les collines dominant la plaine aient été un lieu de prédilection pour les Néolithi- ques de cette région, et même des zones proches.

En effet, 4 sites que nous avons étudiés (Rarogne-HB II, Saint-Léonard "Sur 1e Grand Pré", CoJ-lombey-B T et Collombey-B II) sont placés sur des éminences dominant plus ou moins la plaine rhodanienne. On pourra rapprocher de ces dernières des

sÈations comme la colline des Fourches à Sembrancher r et le si- te de Saint-Triphon (VD) gui, malgré une occupation qui semble plus tardive, sont égalemenÈ situés sur des collines.

La position élevée de ces sites avait déjà été signalée par Sauter (I963c, p. 4-5) comme un é1ément caract,éristique de

ce complexe cuIturel. Certains cimetières de 1a vaIlée drAoste montrent en effet des exemples semblables (VoIlein, commune de

guart). Mais la règle n'est pas générale et plusieurs sites figurant dans cette étude se trouvent en bordure de la plaine, très peu éloignés en altitude du niveau actuel du Rhône.

Nous figurons dans le tableau suivant le résumé de ces don- nées d'altitude .

S ite Al-titude

ab solue

Altitude par rapport

au

niveau actuel du

Rhône Rarogne HB II

Saint-Léonard "Grand Pré"

lollombey-B I 3ollombey-B II Saint-Léonard II Saint-Guér in

Sion-PC II niv. inf.

773 m 598 m 480 m 445 m 510 m 494 m 485 m

130 m l-00 m

50 m 20m 8m 10m 1m

(26)

On doit donc supposer que les conditions pénibles pouvant exister en plaine (marécages et moustiques) nront pas découragé les habitants d'un site de f importance du petit-Chasseur.

L'ensemble de Saint-Martin de Corléans, au sud d'Aoste, est de même situé à une très faible altitude par rapport au niveau de la Doire BaItée.

Le rôle défensif des collines envisagées semble à négliger quand on connait res moeurs apparemment pacifiques des agri- culteurs-éleveurs valaisans du Néolithique.

Cependant, on ne peut nier la présence fréquente de sites sur Ies hauteurs, ainsi que 1'a souligné Vonbank (I948, p. 105- IL2, planche XII) pour Ies sites pré-et protohistoriques de Ia va11ée supérieure du Rhin.

2) Données chronoloqiques

Leur situation dans 1e contexte européen et I'ensemble de Ia Suisse est mis en évidence sur Nous avons adopté une numérotation des sites en

haut de la val1ée.

p.6

par rapport

à

la carte p. I0.

partant

du

Nous avons la succession suivante, visible sur 1a carte

Abréviation

I

2 3 4

Rarogne- He id.n i s chbùh I Saint-Léonard "Sur le Saint-Léonard II

Sion-Saint Guérin

Grand Pré "

infér ieur VI

II 1ï

II-niv. inf.

I-M VI

r-5b

I-M XI

I II

HB

SL.

SL S.G

PC PC PC PC

c-B c-B 5. Sion-Petit-Chasseur II-niveau

6. Sion-Petit-Chasseur I-Dolmen 7. Sion-Petit-Chasseur I-couche 8. Sion-Petit-Chasseur I-Dolmen 9. Collombey-Barmaz I

10. Collombey-Barmaz II

M

5b

M XI

(27)

Le compfexe livré plusieurs

Ltordre que donc pas comPte

Remarque : Les sites suivant les données

Les dates C L4 donné que les dates ensemble,

classés dans I'ordre d'étude et non

chronologie.

archéologique de Sion-Petit-Chasseur nous a éléments d'étude.

nous avons adopté pour 1a description ne tient des différences chronologiques observées.

Nous indiquons ci-dessous les principales données concer- nant Ia datat,ion de ces divers éléments :

so

nt de la

sont toujours données bcr et nous n'avons minimum et maximum pour chaque site ou

Site Complexe

culturel

Datation absolue C L4

Néolithique moyen

Néolithique moyen

Néolithique moyen

Néolithique moyen Néolithique moyen

Néolithique récent

Néolithique final Bronze ancien Néolithique moyen Néolithique moyen

Pas de datation

2800 Pas Pas

+

de de

100

bc

(B-234)

datation

data

tion

3150

+

70

bcl3180 +

100 bc

(B-21I1 et

B-2I10)

2O7O

+

l0Obc/2340

+

1-20 bc

(B-2480

et

B-2479) Pas de datation

L740

+ 60 bc

(8-2596) Pas de datation

Pas de datation

(28)

o

F{o (t

arl o dÉ oo

p, o oo

lJ

0, Fl Ê, P.o o5 g Gênee

1.2tô

4.8

--

K

5

!ur1n

Genève

on o Mil-an

{otz

Marseille Io

Ot

ce 0

o

Bâ1e Orléans

tes

lra

7 3-4

o

ejj

(29)

Le

ce au

complexe culturel sous-entend dans ce cas I'appartenan- groupe Chassey-Cortai I lod-Lago zza.

Comme on peut le voir' nous avons intégré dans notre étude la faune provenant du dolmen M XI, à Sionr bien que cet ensen- ble soit daté du Bronze ancien. Cette annexion s'expligue d'une part à cause de 1a faiblesse numérique de Ia plupart des échan- tillons f auniques que nous avons étudiés. La f aune du t"t XI ap- porte donc un ensemble cohérent et riche non négligeable.

D'autre part, comme nous 1e verrons lors de 1tétude de cet- te faune (p. 161) t sa composition se révè1e très semblable à celte des autres sites néolithiques et i1 nous semble que c'est une bonne introduction à 1'étude de l'évolution des faunes pré- et protohistoriques de cette zone.

Lrat,tribution culturelle au complexe Chassey-Cortaillod-La- gazza est évidemment grossière, mais nogs ne pensons pas pou- voir, à partir de l'étude des restes fauniques qui nous sont connus actuellement de cette aire , Pousser plus Ioin Ia discri- mination de tYPe culturel.

Pour ces questions d'ordre plus

archéologique,

rera

avec

profit aux articles de Sauter

(1948a et

1963b

,

1969

et Sauter et Gallay,

1970).

c) Les méthodes

r) Biolo igue s

aspect. Les limites de 1a

et Irutitité

des

dont

Ducos (1968, Nous

ntinsisterons

Pas

sur cet

détermination scopique sont

connues

a été soulignée Par divers

auteurs

on se réfé- c1 L954'

me sure s

3-s) . les es-

p

Les mesures

principales

que nous avons

prises

pour

pèces les mieux représentées figurent à la page 295 et ss. EIles sont tirées de 1'ouvrage consacré à Ia faune néolithique de Burgâschisee-Sûd (Boessneck, Jéquier et Stampfli, 1953). Lrou-

(30)

vrage fondamental de Duerst (L926a) nous a également été fort utile.

Au niveau scopique, certai-ns travaux ont été utilisés :

Pour 1es ovicapridés, Boessneck, MùLler et reichert (rg64) , Payne (L969) et, Cornevin et Lesbre (tg9f).

Pour les bovidés au sens strict, les travaux de stanpfli (in : Boessneck, Jéquier et stampfli, r963) ainsi que r'étude de Lawrence (1951) nous ont été utiles.

La détermination des lagomorphes a été facilitée par 1es travaux de Lesbre (I892) et Koby (Ig5f).

Les planches figurant dans 1'atIas de Schmid (L972) nous ont été d'un grand secours. Dans cett,e catégorie, ir faut ci- ter aussi les travaux de Hue (1907) , cornwall (1956), Lavocat

(1966) et Pales et Lambert (1971).

cependant, 1'aide la plus efficace nous a été fournie par Ie riche matériel- des collections du Museum d'Histoire naturel- le de Genève.

Certains

problèmes nous

ont été facilités

Howard

(1963), Hatting

de

séparat,ion

métrique des

ossements

par les travaux de Dottrens

(L947) ,

(1975) et Hartmann-Frick

(1960).

Toutes les d.imensions sont données en mitrimètres, avec une précision de L/l-0. ("aIcu1ée au vernier). Seules Ies tail_

les reconstituées sont en centimètres.

Pour chaque mesure, nous donnons ra moyenne et la rnarge de

variation. Pour une série de mesures supérieure à 6, nous don- nons 1a variance et I,écart-Lype.

Dans certains casr nous avons eu recours à Ia présentation graphique de certaines données. Cette méthode permet de rendre plus visibles Ies groupements obtenus (Ducos, Lg68 p. 4).

comme nous 1e

verrons dans re

paragraphe consacré

aux limi-

tations de cette étude,

nous

n'avons pas effectué de

comparai- sons

d'ordre

mathématigue

entre res stations

ét,udiées

et

res

sites de référence. seules

1es moyennes

et res

marges

de varia-

(31)

tion seront sons (voir

envisagées dans le p. 19 1es méthodes

chapitre consacré aux comparai- statistiques employées) .

Remarque

L'attribution spécifique pose quelques problèmes de nomen- clature systématique que nous voudrions expliquer ici.

Nous emploierons le terme d'ovicapridés pour désigner les restes appartenant à la chèvre et au moutonr dans ]e cas où la discrimination n'a pas été possible. Ce terme, d'un usage cou- rant en archéo-zooLogie est faux du point de vue systématique.

Le terme adéquat devrait être Caprinés, sous-familIe des Bovi- dés, comprenant entre autres Ovis et Capra (ElIerman et Morri-

son-Scott ' l9 5l-) .

La nomenclature des espèces domestlques pose également des problèmes. Les noms scientifiques devraient être modifiés de l-a manière suivante :

Le Le

boeuf : Bos primigenius taurus L por c : Sus scrofa domesticus Brisson ces deux ani-maux n'étant

le boeuf de I'aurochs et Ltaurochs porterait donc nius Boj. et 1e sanglier, Sus

que comme des sous-espèces, sanglier.

de Bos primigenius DrLmlqe- scrofa L.

bo euf por c

mouton chèvr e

chien considéré s

le porc du

le nom

s crofa

La difficulté se manlfeste avec 1'emploi de termes comme brachyceros ou palustris , car on ne peut mettre sur Ie même pi ed brach ceros, taurus et primigenius, les deux premiers ter- mes étant beaucoup plus proches entre eux que de primigenius.

Nous adopterons donc 1a nomenclature suivante : Bos primiqenius taurus L

Sus scrofa domesticus Brisson Ovis aries L

Capra hir_cus L Canis familiaris L

(32)

Pour simplifier, nous n'indiquerons que le terme sub-spé- cifique en éliminant 1e terme intermédiaire. Dans 1e texter on

trouvera en outre plusieurs j-ndications montrant que certaines de ces espèces domestiques sont apparentées à cerles décrites

par les

auteu'rs

par les

termes brach

ceros et palustris.

Il reste, Ia détermination étant importants à traiter. Nous en avons

a) Détermination de 1'âge b) Détermination du sexe c) Reconstitution de la taitle d) Estimation du nombre minimum e) Pathologie

La fusion des épiphyses peut, préciser un âge. L'usure dentaire

achevée, plusieurs aspects retenu 5 principaux:

d'individus

dans certains cas, servir à

apporte également d'utiles a) Détermination de 1'âge

De nombreuses méthodes complérnentaires sont applicables:

T emp 1a c eme nt Age dréruption dentaire et chronologie du

Fusion des épiphyses

Fermeture d.es sutures crâniennes Usure dentaire

Etude des bois pour les Cervidés Taille et morphologie.

Nous empruntons ces divers caractères à chaplin (.L97 L,

p. 77) - Parmi ces diverses méthodes, certaines se sont révé1ées utiles alors que d,autres étaient peu applicables.

comme on peut le voir sur 1e tableau concernant la conser- vation des diverses parties du squelette (tabreau p. 255-256), les dents sont 1'é1ément dominant. crest donc sur erles que nous nous baserons pour estimer les âges. souvent également, ce

sont les dents qui nous ont permis la meirleure estimation du nombre minimum d'individus. Nous reparlerons de ce problème plus loin.

(33)

indications pour faire des classes d'âges parmi les

animaux

adultes. Les autres caractères cités ont

ét,é

très

peu

utilisés, vu la pauvreté et 1'état fragmentaire de notre matériel.

Pour 1a détermination des âges dentaires et épiphysaires nous avons eu recours à plusieurs travaux :

Lesbre (L922, p. 19 et 559-573) , Ellenbeçger et Baum (L914, p. 356-357), SiIver (1969, p. 283-302), Kùpfer (1935), Duerst

(L926a, p. 171-2Og) , Gabriel (1934, p. 17)

' Kratochvil (L969, p. 29), Schmid (L972, p. 15-71), Cornwall (1956, p. 227), Baumann (L949) .

Le faible nombre d'é1éments ne nous a pas permis 1'établis- sement de courbes d'âge telIes que Ducos les a décrites (1968, p. g-L4). Nous avons présenté la répartit,ion des âges sous for- me d'histogrammes représentant la fréquence des diverses clas-

ses obtenues, en fonction également du nombre minimum drindivi- dus par classe. Mais nous devons rappeler que pour ce travail, les grandes séries nous ont fait défaut et que I'appréciation de Ia répartition des âges dans une population donnée serait perf ect j-ble.

Les histogrammes obtenus sont Ie résultat du calcul des di- verses classes basées sur l'étude dentaire et' complétés par

l,étude des fusions épiphysaires. Pour cela nous avons utilisé 1a méthode décrite par Chaplin (I971, p. L2B-I34) '

b) Détermination du sexe

cette partie si importante dans I'étude d'une faune pré- historigue n'a malheureusement fait lrobjet que de rares tra- vaux. Son intérêt n'est pas négligeable lorsque I'on voit I'influence du sexe sur Ies données ostéométriques. Plusieurs interprétations sont erïonées à cause de Ia méconnaissance du dimorphisme sexuel. Le cas le plus connu de cette méprise est

la création de la sous-espèce de mouton, Ovis aries studeri Duerst, provenant de Locras et qui nrest autre que le mâle de Ovis aries palustri.s Rùt. (neitsma I L932). Sur le site de sion

(34)

nous pensons avoir également montré que cette différence est sexuelle et non subspécifique.

La différenciation sexuelle peut être facilit.ée dans cer- tains cas par des é1éments caractéristiques, ainsi le dimor- phisme sexuel des canines de suidés, la présence de bois chez

les mâ1es de cervidés (renne excepté), la forme des chevilles osseuses clnez l-es ovicapridés.

Cependant, dans de nombreux cas, ces é1.éments manquent.

On doit afors employer 1a méthode des marges de variation d.e ehaque sexe. CeIle-ci présente plusieurs inconvénients.

On possède peu d'études sur les différences sexuelles des es- pèces actuelles du point de vue de I'ostéométrie. Drautre part,

lorsqu'on est en possession de tel1es études, peut-on être sûr que les limit,es trouvées sont applicables à une populatj-on pré- historique? De plus, 1es faunes domestiques que nous étudions sont susceptibles de contenir des animaux châtrés, dont on a

pu prouver qu'ils se trouvaient dans 1a zone intermédiaire en- tre les femelles et Ies mâIes (Howard, 1963, p. 91-100).

Le choix des dimensions.à prendre est également important et lrindice obtenu doit être 1e plus possible indépendant de

la taille absolue de I'animal. Higham, dans un travail remar- quable (I969c, p. 63-74), a montré la valeur de l_'indice 1ar- geur dist,ale maximum de Ia diaphyse : largeur maximum de I,épi- physe distale pour la discrj-mination sexuelle de métapodes de

bovidés.

CependantT comme 1e remarque Chaplin (1971, p. I05), la discrimination des sexes par d,es indices et des dimensions peut êt,re valable pour une espèce alors qu'eIIe ne I'est pas pouï I t autre.

Pour les pu faire dans

quelques déterminations sexuelles que nous avons

Le

cadre de cette étude,

nous nous

caractères.

sommes basés

sur différents

Pour les ovicapridés, Ies chevilles osseuses nous ont donné

(35)

de bons résultats, figurant sur l-e graphique p. 303

Dans certains cas, nous avons employé 1a méthode de Boes- sneck, Mùller et Teichertr basée sur les dimensions de I'omo- plate (L964, p. 59). Les autres déterminations, basées sur des différences morphologiques de divers os nront Pu être faites gue rarement. De plus, crest Ià que nous avons constaté la pré- sence fréquente drossements qui possèdent des caractères inter- médiaires et qui ne sont donc pas supeTposables aux schémas de

la publication.

pour les bovj-dés, à part les chevilles osseuses qui nous donnent quelques indications draprès Dottrens (L947 2 p. 460-462) Ies indices calcuIés sur les métapodes donnés par Boessneck

(1956c, p. 75-90) n'ont pu être utilisés du fait de la fragmen- tation de ces os.

Pour Ies suidés, seuls les caractères des canines nous ont permis quelques déterminations sexuelles. Dans certains cas éga- lement, Ia forte dimension d'un os peut indiquer la présence dtun mâle1 pouï autant qutil se tïogve danS Ia marge de varia- tion de 1'espèce considérée.

Comme nous Ie verrons plus 1oin, les faunes gue nous avons étudiées sont particulièrement pauvres en espèces sauvages. Les quelques études consacrées au problème du dimorphisme sexuel des divers animaux sauvages nous ont été peu nécessaires. Dtautre part, Ia fragmentation de Ia plupart des os, du bassin en parti- culier, ne nous a pas permis de les appliquer.

Nous voudrions néanmoins citer 1e travail de Bosold (1958) sur 1'étude ostéométri-que différentielle en vue de 1a discrimi- nation des sexes, ceci pour les espèces principales d'herbivo- res sauvages. I1 faut signaler également, à propos des cervidés, Ie Lravail de.Iéquier (in: Boessneck, Jéquier et Stampfli, L963' p. 96-103 et p. LL2-113), dans le cadre de l'étude de la faune de Burgâschisee-Sùd. L'auÈeur reprend et complète les études classiques de Beninde (I937) ' de Nachreiner (L926) , Schmaltz

(L924) et Stroh (1934) .

(36)

c) Reconstitution de 1a taille

I1 existe,

comme

en ant,hropologie, plusieurs

méthodes de

reconstituti-on de

1a

taiIle au garrot.

Les

meilleurs corréta- tions srobservent entre 1a taille et 1a longueur des os

longs.

Hélas ces derniers sont rarement intacts

dans

une faune préhis- torique.

Nous obtenons

donc

seulement

des indications qui

peu-

vent être intéressantes en les

comparant

à celles

obtenues par

d'auÈres auteurs travaillant avec les

mêmes méthodes.

Pour les ovicapridés7 nous avons empi-oyé les données de

Teichert, (1975) et de Haak (1965) .

Pour Ies bovidés, celles de Boessneck (f956) UaséeE héIas uniquement sur 1es métapodes. La méthode de Due:rst (1904) semble difficilement applicable.

La tail1e des porcs et sangliers a été obtenue en utilisant les coefficients de Teichert (1969) .

Pour les rares restes de chien, seules les longueurs basales du crâne ont pu être estimées d'après Brinkmann (1924) et Dahr

(1937). Les méthodes de Koud.e1ka (l-884) et de Ghetie et Mateesco (1971), basées sur les os longs, n'ont pu être appliquées.

d) Estimation du nombre minimum d'individus (NMI)

Le calcul de ce nombre, bien qu'iL soit critiqué par cer- tains (Ducos, 1969, p.6-8) nous semble utile. I1 permet, en ef- fet, de rendr:e compte dtune certaine manière de Itimportance

d'un cheptel. D'autre part, Iorsque Ia durée d'occupation d'un site est connue, iI permet d'en estimer 1e nombre d'habitants

(Boessneck, Jéquier et Stampfl-i, 1963, p. 203-204i Poplin, 1975) Nous avons donc toujours donné cette valeur (NUf) d'après la méthode énoncée dans un travail récent (Gallay, Chaix et Menk, L974, p. 37-39), méthode largement inspirée de celle de

Chaplin (1971, p. 70-75J.

(37)

e) Peu n I avons usure).

Patholoq ie

de restes Présentent pas relevé de traces

des aspects dtanomalies

pathologiques. Nous dentaires (nombre ou

Les affections Ies plus apparentes se trouvent sur trois os de boeuf provenant du dolmen M xI à sion. Le Dr scheidegger de

Bâ1e et fe Dr Tobler, vétérinaire à Genèver ont contribué au diagnostic et à la description de ces pièces1 que nous donnons à la page 181 et PI. III ' fig. 20.

A part ceIa, nous ntavons observé que deux os présentant une ostéophytose discrète. Il s'agit d'une phalange 3 de porc provenant de Rarogne HB II, qui montre des ostéophytes sur sa facette proximale. Drautre part, un métatarsien, également de porc, présente quelques ostéophytes sur 1e rebord antérieur proximal.CettepièceprovientdeSaint_Léonard.

2.

Sratistiques

Les méthodes de calcul

comme nous I'avons dit plus hautr nous avons limité au ma-

ximum I,appareil statistique. Nous nous sommes contenté de don- ner certaines valeurs importantes permettant des compaTaisons entre sites.

Ces val-eurs sont N: Ie

m:la w: la

nombre absolu d' é1éments moyenne arithmétique

maïge de variation

Nous avons également calculé deux qui rendent compte de l'étendue d'une d'une valeur quelcongue : la variance Ces paramètres sont donnés Iorsque 1e

se N : 6.

paramètres statistiques

mesure ostéoméÈrique ou

s2 et l-'écart-type

s.

nombre de mesures déPas-

(38)

Dans le chapitre des comparaisons entre st,ations, nous avons employé un test comparatifr le test de T de student, cor- rigé par Bessel pour les petits échantillons.

Nous rappelons brièvement la marche que nous avons suivie, soit :

échantillon I : n I : nombre de mesures nécessaires pour calculer 1a variance s l. Effectif de

cet échantillon.

échantirlon 2 z n 2 z effectif de cet échantillon et s 2 sa

var ianc e .

Hypothèse: ces deux échantillons sont pré1evé s d.ans des et la variance.

populations identiques par Ia

moyenne

nlsl2 +

n2s22 Estimation combinée de Ia variance : 92

n1*n2 2

soi-t 1a variance S.

Estimation optimale de I'erreur-type d.e la différence des noyennes â.= deux échantillons :

st S +

nI

n2

différence entre les moyennes de deux échantillons : D Le test de St,udent donne l=

sr

le nombre de degrés de liberté de ce t est de nl + n2 2.

t

I

D

En consultant que la différence cette probabilité est significative

les tables de E I on y trouve la probabilit,é observée D puisse se produire au hasard. Si est égaIe ou inf,érieure à I 8, Ia différence et I'hypothèse sans doute fausse.

Cette méthode tions d'empIoi, à

nécessite

savoir la

la vérification préal-able similarlté des variances.

des condi- Pour ce

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