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La faune néolithique du Valais (Suisse) : ses caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches

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La faune néolithique du Valais (Suisse) : ses caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches

CHAIX, Louis

Abstract

Après avoir décrit sommairement les caractères géographiques et climatiques de la portion supérieure de la vallée du Rhône (Valais, Suisse), l'auteur présente les sites étudiés, au nombre de 10. Leur position topographique (colline ou plaine) y est précisée, ainsi que les données concernant la stratigraphie et les conditions de la fouille. Tous les ensembles néolithiques étudiés sont rattachables au complexe Chassey-Cortaillod-Lagozza du Néolithique moyen d'origine méditerranéenne. Les datations C 14 confirment ces faits.

D'autre part, certains éléments du site du Petit-Chasseur à Sion, ont été datés du Néolithique récent et final et même du Bronze ancien (dolmen M XI). Les faunes qui en proviennent ont été intégrés dans cette étude. L'auteur décrit ensuite brièvement les méthodes employées.

D'une part les méthodes biologiques (âge, sexe, taille, ostéométrie), d'autre part celles concernant le traitement des données obtenues. Certaines limitations ont été imposées par divers facteurs (nature du terrain, lacunes dans les publications, etc.), d'autres voulues par l'auteur. Elles [...]

CHAIX, Louis. La faune néolithique du Valais (Suisse) : ses caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches . Genève : Imprimerie Nationale, 1976, X, 379 p.

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:93148

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1 / 1

(2)

Document du Département d' Anthropologie 3

L.Chaix

lA fAUNE NEOLITHIQUE DU VAlAIS/SUISSI

Genève 1976

(3)
(4)

L. CHAIX

LA FAUNE NEOLITHIQUE DU VALAIS (SUISSE)

Ses caractères et ses relations avec les faunes néolithiques des régions proches.

GENEVE

Imprimerie Nationale 1976

(5)
(6)

Résumé (français, allemand, anglais) Liste des abréviations

I. - INTRODUCTION

a.

Le domaine d'étude

1. Caractères géographiques 2. Climat

b. Les sites 1. Situation

2. Données chronologiques

c. Les méthodes 1. Biologiques

a) Détermination de l'âge b) Détermination du sexe

c) Reconstitution de la taille d) Estimation du nombre minimum

d'individus e) Pathologie

2. Statistiques

d. Les limitations

a) Limitations imposées b) Limitations voulues

V IX

1

2

5

8

11

14 15 18

18 19

19

21 21 26

(7)

II.- ETUDE DE LA FAUNE DES SITES

1. Rarogne-Heidnisch-Bühl (Heidnischbiel)

2. Saint-Léonard "Sur le Grand Pré11

3. Saint-Léonard II

4. Sion Saint-Guérin

Sion-Petit-Chasseur

5. Sion-Petit-Chasseur II, niveau inférieur

6. Sion-Petit-Chasseur I, Dolmen M VI

7. Sion-Petit-Chasseur I, couche Sb

8. Sion-Petit-Chasseur I, Dolmen M XI

9. La Barmaz sur Collombey

9a. Collombey-Barmaz I

9b. Collombey-Barmaz II

III. CARACTERES DE LA FAUNE NEOLITHIQUE VALAISANNE

Introduction aux chapitres III et IV

l. Caractérisation zoologique des espèces

~) _L~s ~§p_~_ç_e $ __ domest_ique s b) Les espèces sauvages

2. Autres caractères de la faune néolithique du Valais

29

41

124

128

145

146

161

164

16_7

193

198

219

221

228 2 28-- 248

251

=

(8)

a) Proportions espèces domestiques/

espèces sauvages

b) Les espèces domestiques c) Les espèces sauvages d) Résumé

IV. COMPARAISONS EXTERNES

V.

1. Les groupes de comparaison a) Le Plateau suisse

b) Le Midi de la France c) La Charente

d) La Bretagne e) Italie du Nord

2. Remarques

3. Analyse des comparaisons

a) Les proportions entre faune domestique et sauvage

b) Analyse des proportions d'espèces c) Résumé par zone géographique

Le Valais

Le Plateau suisse Le Midi méditerranéen La Charente

CONCLUSIONS

Annexes

Liste des stations de comparaison Mensurations

251 251 257 258

260 260 261 262 262 262

263 265

265 273 283 284 285 286 287

287

293 295

(9)

Tables des mesures Ovis aries L.

Capra hircus L.

Bos taurus L.

Sus domesticus Brisson

Bibliographie

Légende des planches

Planches

301 302 322b 323 346

358

(10)

RESUME

Après avoir décrit sommairement les caractères géographiques et climatiques de la portion supérieure de la vallée du Rhône

(Valais, Suisse), l'auteur présente les sites étudiés, au nombre de 10.

Leur position topographique (colline ou plaine) y est pré- cisée, ainsi que les données concernant la stratigraphie et les conditions de la fouille.

Tous les ensembles néolithiques étudiés sont rattachables au complexe Chassey-Cortaillod-Lagozza du Néolithique moyen d'ori- gine méditerranéenne. Les datations C 14 confirment ces faits.

D'autre part, certains éléments du site du Petit-Chasseur à Sion, ont été datés du Néolithique récent et final et même du Bronze ancien (dolmen M XI). Les faunes qui en proviennent ont été in- tégrés dans cette étude.

L'auteur décrit ensuite brièvement les méthodes employées.

D'une part les méthodes biologiques (âge, sexe, t a i l l e , ostéomé- t r i e ) , d'autre part celles concernant le traitement des données obtenues.

Certaines limitations ont été imposées par divers facteurs (nature du terrain, lacunes dans les publications, etc.), d'au- tres voulues par l'auteur. Elles sont décrites dans le dernier paragraphe du chapitre I.

Le chapitre II contient la description détaillée des restes fauniques provenant des 10 sites ou portions de sites étudiés.

Les caractères généraux de la faune néolithique du Valais sont développés au chapitre III. Les espèces trouvées sont très semblables morphologiquement à celles du Néolithique d'Europe occidentale.

On note le très fort pourcentage (91.4% en moyenne) des es- pèces domestiques-. Parmi elles, le mouton est dominant avec plus de 50%. La présence de moutons sans cornes est attestée au Bron- ze ancien (dolmen M XI à Sion). Le cerf est l'animal le mieux

(11)

représenté parmi les rares espèces sauvages. On observe en outre l'absence presque complète des espèces alpines.

Dans le dernier chapitre, la faune néolithique du Valais est comparée à celle d'autres régions (Plateau suisse, Midi de la France et Charente).

L'analyse des proportions entre espèces domestiques et sau- vages, ainsi que celle des pourcentages des diverses espèces do- mestiques, fait ressortir une nette parenté entre le Valais et

le Midi méditerranéen.

En conclusion, l'auteur insiste sur la très forte influence du milieu physique sur le type d'économie animale et tente de montrer les interactions complexes régissant les rapports "nature- culture".

ZUSAMMENFASSUNG

Nach einer kurzen Beschreibung der geographischen und kli- matischen Eigenheiten des oberen Teils des Rhonetals (Wallis, Schweiz), beschreibt der Verfasser 10 untersuchten Siedlungen.

Er umschreibt deren topographische Lage (Hügel oder Flach- land) sowie Angaben über die Stratigraphie und Ausgrabungsbeding- ungen.

Alle beobachteten neolitischen Gruppen konnen zu dem mittel- neolitischen Komplex Chassey-Cortaillod-Lagozza mittelandischen Ursprungs gebracht werden. Die C 14 Datierungen bestatigen diese Tatsache. Anderseits waren bestimmte Elemente des Petit-Chasseur in Sitten vom Spat- und Endneolithikum und sogar der Frühbronze- zeit (Dolmen M XI). Die davon stammenden Faunen waren in dieser Studie eingeschlossen.

Der Autor beschreibt sodann kurz die angewandten Methoden, einerseits die biologischen Verfahren (Alter, Geschlecht, Grosse, Osteometrie) andererseits die der Verarbeitung der erhaltenen

Daten. :

(12)

Gewisse Einschrankungen waren durch verschiedene Faktore bedingt (Bodenbeschaffenheit, Lücken in den Veroffentlichungen, usw.), andere vorn Verfasser gewollt. Sie sind im letzten Abschnitt des Kapitels I dargestellt.

Kapitel II beschreibt ausführlich die faunischen Reste von den 10 untersuchten Siedlungenbzw. Siedlungsteilen.

Die allgemeinen Eigenschaften der neolitischen Walliser

Fauna erscheinen im Kapitel III. Die gefundenen Arten sind morpho- logisch denen des Neolithikums in westeuropa sehr ahnlich.

Bemerkenswert i s t der sehr hohe Anteil (durchschnittlich 91.4%) der Haustierarten. Darunter i s t das Schaf mit über 50%

vorherrschend. Die Anwesenheit von hornlosen Schafen i s t in der Frühbronzezeit bestatigt (Dolmen M XI in Sitten). Unter den sel-

tenen Wildarten i s t der Hirsch am meisten vertreten. Man s t e l l t fest, dass die alpinen Arten fast ganzlich fehlen.

Im letzten Kapitel wird die neolitsche Walliser Fauna mit der anderer Gebiete (Schweizer Plateau, Südfrankreich und Cha- rente) verglichen.

Die Analyse der Verhaltnisse zwischen Haustier- und Wild- tierarten sowie die der Anteile der verschiedenen Zuchtarten deutet auf eine starke Verwandtschaft zwischen Wallis und dem mittellandischen Süden.

Abschliessend betont der Autor den starken Einfluss der physischen Umwelt auf die tierische Wirtschaftsart, und versucht die klompexen Wechselwirkungen darzustellen, die die Verhaltnisse

"Natur-Kultur" bestimmen.

SUMMARY

After briefly describing the geographic and weather charac- teristics of the upper part of the Rhone Valley (Wallis, Switzer- land) the author presents ten sites which have been studied.

(13)

...

and facts are given concerning the stratification and excavation conditions. I t is possible ta link up all the Neolithic sites studied ta the Chassey-Cortaillod-Lagozza complex, being Middle Neolithic, of Mediterranean origin. The radio-carbon dating con- firms these facts. On the other hand, certain elements of the Petit-Chasseur site at Sion have been dated as late and final Neolithic and even Old Bronze (Dolmen M XI). The fauna which originate from this period have been included in this study.

The author then goes on ta describe briefly the methods used.

uu i..i1e 011e nana, "C.Île bio1.og1ca1. methocts Cage, sex, size, osteo- metry) and on the other, the digital processing of the data ob- tained.

Certain restrictions were imposed by different factors such as the nature of the ground, gap in publications, etc. Others were intentional on the part of the author and these are des- cribed in the last paragraph of Chapter I.

Chapter II gives a detailed description of the faunal remains originating from part or all of the ten sites studied.

One observes the very high percent age (91. 4% average) of domestic species of which sheep are predominant with more than 50%. The appearance of hornl ess sheep is detected in the Old Bronze age (.Dolmen M XI a t Sion) . Red deer i s the most r epr e sent- ed animal amongst the rare wild species. In addition, one will observe the almost complete absence of Alpine species.

In the last chapter, the Neolithic fauna of the Wallis valley is compared ta that of other regions (Swiss Plateau, South of France, Charente).

The analysis of the proportions between domestic and wild species, and that of the percentage of the different domestic species, emphasizes the clear relationship between the Wallis valley and the South Mediterranean.

Ta conclude, the author insists on the very strong influence of the physical surroundings on the type of animal set-up, and attempts ta show the intricate interaction governing the "nature- culture" relationship.

;::

(14)

Ad.

Ancon.

Ant.

Artic.

Astrag.

be

Centrotars.

Ch. N.

Dét.

Diagon.

Diam.

Diaph.

Dist.

DAP DT Ep.

Epiph.

Ext.

Fac.

Fgt.

Fig.

Haut.

Ind.

Indét.

Int, Juv.

Larg.

Long.

Max.

Min.

LISTE DES ABREVIATIONS UTILISEES

adulte anconaeus antérieur articulaire astragalienne

avant J .

-c.

(date C 14 non calibrée) centrotarsal(e)

chantier Nord déterminé diagonal(e) diamètre diaphyse distal(e)

diamètre antéro-postérieur diamètre transverse

épaisseur épiphyse externe facette fragment figure hauteur indice

indéterminé interne juvénile largeur longueur maximum minimum

(15)

Mtc.

Mts.

m N NMI

Oléc.

p.

Phal.

Pl.

.r'm

Post.

Proc.

Prox.

s

s2 sp.

ssp.

Symph.

T w

métacarpien métatarsien

moyenne arithmétique nombre

nombre minimum d'individus olécrâne

page phalange planche prémolaire postérieur(e) processus proximal(e) écart-type variance espèce

sous-espèce symphyse total

marge de variation

=

(16)

a) Le domaine d'étude

Notre travail a porté sur les sites néolithiques du Valais.

1) Caractères géographiques

La zone étudiée correspond à la vallée supérieure du Rhône, de sa source au glacier du Rhône jusqu'à son entrée dans le Léman.

Les caractères du Valais ont été souvent décrits (Diction- naire géographique de la Suisse, 1910, tome 6, p. 159-165, Hainard, 1969, p. 15). Il importe d'insister, comme l ' a fait Sauter (1963c, p. 2), sur le contraste existant entre les hauts reliefs bordant la plaine du Rhône et cette plaine alluvionnai- re.

Au nord de la vallée du Rhône, les Alpes bernoises présen- tent des pentes rapides, entaillées de vallées courtes, d'où s'écoulent souvent d'importants cônes de déjection.

Au sud, le versant est beaucoup plus large, creusé de lon- gues vallées à fond plat pouvant atteindre 30 km de longueur.

Ces différences de structure du paysage sont dues au sub- strat géologique, en majorité calcaire au nord, cristallin et schisteux au sud.

Il ne faut pas négliger non plus les dépôts morainiques superficiels, traces des retraits du vaste glacier quaternaire.

Ces dépôts se trouvent sous forme de lambeaux et fournissent les matériaux composant les dépôts loessiques d'origine éolien- ne.

(17)

=

Les caractères assez exceptionnels de la vallée du Rhône supérieur, ensoleillement et sécheresse, ont attiré l'atten- tion de nombreux auteurs, parmi lesquels on peut citer Bouët

(1972), Roten (1964), et bien d'autres.

Les climats passés ont également fait l'objet de plusieurs travaux basés soit sur l'étude des phénomènes glaciaires (Be- zinge (1971, 1974), Bezinge et Bonvin (1973) Buhrer (1904), Bu r r i ( 19 5 5 , 1 9 6 2 , 196 3 , 1 9 7 4 ) , Fore 1 (_ 18 8 7 ) , Fr e ym on d ( 1 9 7 1) ,

(1931), Swiderski (1919)), soit sur l'étude de la paléobotani- que, restes de bois conservés dans les moraines ou pollens con- tenus dans des sédiments (Firbas (.1949)., Mar·iétan (1935, 1955), Markgraf (1969), Villaret (1958), Welten (1958, 1975)).

Dans notre étude, nous avons distingué deux grands secteurs climatiques qui semblent déjà exister au Néolithique, d'après les données de la malacologie et des restes de vertébrés

a) Le secteur subatlantique, du lac Léman à Martigny.

b) Le secteur continental, de Martigny à Brigue.

a) Le secteur subatlantique est caractérisé par une végé- tation arborescente à feuilles caduques (chêne, hêtre, charme, orme et érable). Le climat est doux, avec des variations ther- miques peu accusées, une humidité relativement forte et une luminosité faible.

Les silves sont bien développées sur les pentes et les fonds de vallée. On peut avoir, dans certains cas une forêt de hêtres et de châtaigners, avec une strate inférieure de fougè- res, de houx et d'ifs.

b) Le secteur continental est fortement influencé par les facteurs orographiques formant un vaste réservoir de 140 kilo- mètres de long sur une largeur maximum de 65 km, entouré de puissantes chaînes de montagnes au nord et au sud.

Toute c:eLLe ~one est soumise à un système de v~uts locaux, peu influencés par les grands courants atmosphériques.

(18)

On distingue un vent de fond (thalwind) qui monte des val- lées vers les sommets.

sorption calorifique.

effectue le mouvement vallée.

Ce vent semble dû à un phénomène d'ab- L'autre vent, celui des cimes (bergwind) inverse et descend vers le fond de la

Dans le Valais continental, le vent de fond est prédominant.

Son action principale consiste en un brassage de l ' a i r et à une égalisation des températures. Il contribue aussi à l'assèche- ment de l ' a i r , entraînant ainsi la formation d'associations xé- riques bien connues. L'accentuation de ce caractère est dû à la forte insolation. Nous empruntons ces diverses données à Guyot

(1935, p. 16-35), dans la comparaison qu'il fait entre le Valais et la vallée d'Aoste. Le parallèle avec la vallée d'Aoste serait intéressant à étudier du point de vue de l'environnement. Mal- heureusement, les données provenant de cette région sont rares, surtout du point de vue de la préhistoire. Il semble, en effet, que les sédiments des sites néolithiques valdôtains aient livré peu de matériel osseux ou malacologique, peut-être à cause de leur acidité.

Pour la région du Valais, nous verrons que l'analyse de la faune des divers sites permet, dans une certaine mesure, de montrer ces différences d'ordre climatique, donc aussi des va- riations de l'environnement. Nous ne possédons hélas point de documents concernant la pa~ynologie des divers sites, mais nous espérons quelques résultats à venir.

Nous devons signaler une étude récente de Welten (1975) sur une carotte de sondage dans le lac de Montorge, à une altitude de 650 m environ, à BOO m à vol d'oiseau du site du Petit-Chas- seur à Sion. L'auteur constate, lors de la phase atlantique, l'apparition de défrichements importants qui pourraient débuter vers 5200 b c. Ils sont accompagnés d'une agriculture modeste de céréales. Cette date semble fort ancienne, comparée à celle du niveau néolithique du site du Petit-Chasseur II (3180 + 100 b c. et 3150 + 70 b c.). Ce fait, s ' i l est contrôlé, laisserait supposer l'existence de sites néolithiques plus anciens que

(19)

noires trouvées dans le sondage profond du Petit-Chasseur I à Sion.

Pour résumer, i l semble que les changements au niveau de la végétation aient été assez peu marqués dans la zone basse qui nous occupe, alors qu'en moyenne et haute altitude, on observe le développement des forêts de sapins et de la chênaie mixte dans certaines zones (Welten, 1958, p. 160-175, Sauter, 1963c, p. 2-3),

comme nous l'avons dit plus haut, les faunes malacologiques néolithiques et actuelles confirment les données climatiques observées au niveau de la végétation. Une étude plus complète de ce domaine serait à envisager, bien que les documents sub- fossiles soient encore rares.

On peut mettre en évidence deux grands groupes de mollusques, l'un caractéristique de milieux ouverts, avec une nette préféren- ce pour des terrains secs et ensoleillés, l'autre témoignant d'un couvert forestier plus humide.

Ces deux groupements montrent également la partition du Valais climatique en deux zones, le Valais central à climat con- tinental et le Bas-Valais à dominante subatlantique.

Les espèces caractéristiques du premier groupe sont

Zebrina detrita (Müll.), Jaminia quadridens (Müll.), Vallo- nia cos tata (Müll.) Pupilla muscorum (Müll,) et Fruticicola strigella (Drap.) .

Le second groupe comprend les espèces suivantes Discus rotundatus

dina laminata Mont.

(Müll.), Discus ruderatus (Fér.), Cochlo- Clausilia parvula Stud., Helicodonta obvoluta Mûll., Helicigona lapicida L. et Orcula doliolum Brug.

Les éléments du premier groupe sont particulièrement bien représentés dans les couches néolithiques du Petit-Chasseur à Sion (Sauter, Gallay et Chaix, 1971, p. 30-34) alors que les espèces appartenant au second proviennent principalement des

sitoG do Collomboy-Barmaz I et II. ;:

(20)

On trouve en outre quelques espèces témoignant de la proxi- mité de zones humides ou marécageuses, comme Cochlicopa lubri- ca Müll., Succinea oblonga Drap. et Galba truncatula Müll.

Toutes ces espèces vivent encore actuellement dans la ré- gion valaisanne.

Il faut néanmoins citer la présence de Discus ruderatus (Fér.) à Collombey-Barmaz. Cette espèce, remontée actuellement à des altitudes supérieures à 1000 m dans cette zone, est caractéristique du Pléistocène (Mermod, 1930; Favre, 1927, p.

19 3) .

Ces divers facteurs de l'environnement que nous venons de passer rapidement en revue ont certainement joué un grand rôle dans la situation des sites néolithiques de cette portion de la vallée du Rhône supérieur.

b) Les sites

1) Situation

Nous ferons simplement quelques remarques sur la position des sites par rapport à la vallée du Rhône (carte p. 6). Nous avons négligé volontairement dans ce travail des aspects nou- veaux mis en lumière par l'école de Cambridge et mettant en évidence certains caractères nécessaires à l'étude globale d'un site archéologique. Ces recherches font aussi bien appel à la position topographique du site envisagé qu'aux notions de territoire et de ressources potentielles, définies dans les travaux de Forde (1934), Higgs (1972), Jarman (1972) et Barker

(1973).

On observe tout d'abord que, dans le Valais continental, les sites néolithiques, excepté Glis, se trouvent sur la rive droite du Rhône, c'est-à-dire sur l'adret. C'est le versant le mieux

exposé, favorisant la culture de la vigne (Sauter, 1963c, p. 2) Dans le Valais subatlantique, nous assistons au phénomène in-

(21)

1

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PP.ANCE

Position géographique du Valais et

carte des sites

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(22)

verse les sites sont placés sur la rive gauche du Rhône et sur l'ubac. Cependant, dans cette zone, du fait du climat et de l'orientation de la vallée, les différences sont moins mar- quées entre les deux flancs. On pourra citer, à l'appui de cette observation, le site de Saint-Triphon dans le canton de Vaud, qui se trouve sur la rive droite du fleuve. La position des habitats par rapport à la plaine du Rhône est aussi un élément à considérer. Il semble bien que les collines dominant la plaine aient été un lieu de prédilection pour les Néolithi- ques de cette région, et même des zones proches.

En effet, 4 sites que nous avons étudiés (Rarogne-HB II, Saint-Léonard "Sur le Grand Pré", Collombey-B I et Collombey-B II) sont placés sur des éminences dominant plus ou moins la plaine rhodanienne. On pourra rapprocher de ces dernières des stations comme la colline des Fourches à Sembrancher, et le si- te de Saint-Triphon (VD) qui, malgré une occupation qui semble plus tardive, sont également situés sur des collines.

La position élevée de ces sites avait déjà été signalée par Sauter (1963c, p. 4-5) comme un élément caractéristique de ce complexe culturel. Certains cimetières de la vallée d'Aoste montrent en effet des exemples semblables (Vollein, commune de

Quart). Mais la règle n'est pas générale et plusieurs sites figurant dans cette étude se trouvent en bordure de la plaine, très peu éloignés en altitude du niveau actuel du Rhône.

Nous figurons dans le tableau suivant le résumé de ces don- nées d'altitude

Site Altitude Altitude par rapport au absolue niveau actuel du Rhône

Rarogne HB II 773 m 130 m

Saint-Léonard "Grand Pré" 598 m 100 m

Collombey-B I 480 m 50 m

Collombey-B II 445 m 20 m

Saint-Léonard II 510 m 8 m

Saint-Guérin 494 m 10 m

Sion-PC II niv. inf. 485 m 1 m

(23)

exister en plaine (marécages et moustiques) n'ont pas découragé les habitants d'un site de l'importance du Petit-Chasseur.

L'ensemble de Saint-Martin de Corléans, au sud d'Aoste, est de même situé à une très faible altitude par rapport au niveau de la Doire Baltée.

Le rôle défensif des collines envisagées semble à négliger quand on connaît les moeurs apparemment pacifiques des agri- · culteurs-éleveurs valaisans du Néolithique.

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sur les hauteurs, ainsi que l ' a souligné Vonbank (1948, p. 105- 112, planche XII) pour les sites pré-et protohistoriques de la vallée supérieure du Rhin.

2) Données chronologiques

Leur situation dans le contexte européen et par rapport à l'ensemble de la Suisse est mis en évidence sur la carte p. 10.

Nous avons adopté une numérotation des sites en partant du haut de la vallée.

Nous avons la succession suivante, visible sur la carte p. 6 .

1. Rarogne-Heidnischbühl II

2 . Saint-Léonard "Sur le Grand Pré"

3. Saint-Léonard II 4. Sion-Saint Guérin

5. Sion-Petit-Chasseur II-niveau inférieur 6. Sion-Petit-Chasseur I-Dolmen M VI

7. Sion-Petit-Chasseur I-couche Sb 8. Sion-Petit-Chasseur I-Dolmen M XI 9. Collombey-Barmaz I

10. Collombey-Barmaz II

Abréviation HB II SL.

SL II S. G.

PC II-niv.

PC I-M VI PC I-Sb PC I-M XI C-B I C-B II

inf.

(24)

Le complexe archéologique de Sion-Petit-Chasseur nous a livré plusieurs éléments d'étude.

L'ordre que nous avons adopté pour la description ne tient donc pas compte des différences chronologiques observées.

Nous indiquons ci-dessous les principales données concer- nant la datation de ces divers éléments

Site Complexe culturel Datation absolue C 14

1 Rarogne

Heidnischbühl II Néolithique moyen Pas de datation 2 Saint-Léonard

"Sur le Grand Pré" Néolithique moyen 2800

-

+ 100 be (B-234) 3 Saint-Léonard II Néolithique moyen Pas de datation

4 Sion-Saint-Guérin Néolithique moyen Pas de datation 5 Sion

Petit-Chasseur II

niveau inférieur Néolithique moyen 3150 + 70 bc/3180 +

-

100 (B-2111 et B-2110)

6 Sion

Petit-Chasseur I

Dolmen M VI Néolithique récent 2070 + 100 be/ 2 3 40

-

+ 120 (B-2480 et B-2479)

7 Sion

Petit-Chasseur I

couche Sb Néolithique final Pas de datation 8 Sion

Petit-Chasseur I

Dolmen M XI

-

4F Bronze ancien 1740

-

+ 60 be (B-2596) 9 Collombey

Barmaz I Néolithique moyen Pas de datation 10 Col lombey

Barmaz II Néolithique moyen Pas de datation

Remarque Les sites sont classés dans l'ordre d'étude et non suivant les données de la chronologie.

Les dates C 14 sont toujours données be, et nous n'avons donné que les dates minimum et maximum pour chaque site ou ensemble.

be

be

(25)

O-tî'-or.h.a

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ayonne

7.

Il

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0 Gênes

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CD Cil 0, CD 0 0 s

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...

0

(26)

Le complexe culturel sous-entend dans ce cas l'appartenan- ce au groupe Chassey-Cortaillod-Lagozza.

Comme on peut le voir, nous avons intégré dans notre étude la faune provenant du dolmen M XI, à Sion, bien que cet ensem- ble soit daté du Bronze ancien. Cette annexion s'explique d'une part à cause de la faiblesse numérique de la plupart des échan- tillons fauniques que nous avons étudiés. La faune du M XI ap- porte donc un ensemble cohérent et riche non négligeable.

D'autre part, comme nous le verrons lors de l'étude de cet- te faune (p. 16J) sa composition se révèle très semblable à celle des autres sites néolithiques et i l nous semble que c'est une bonne introduction à l'étude de l'évolution des faunes pré- et protohistoriques de cette zone.

L'attribution culturelle au complexe Chassey-Cortaillod-La- gozza est évidemment grossière, mais nous ne pensons pas pou- voir, à partir de l'étude des restes fauniques qui nous sont connus actuellement de cette aire, pousser plus loin la discri- mination de type culturel,

Pour ces questions d'ordre plus archéologique, on se réfé- rera avec profit aux articles de Sauter (1948a e t c , 1954, 1963b, 1969 et Sauter et Gallay, 1970).

c) Les méthodes

1) Biologiques

Nous n'insisterons pas sur cet aspect. Les limites de la détermination scopique sont connues et l ' u t i l i t é des mesures a été soulignée par divers auteurs dont Ducos (1968, p. 3-5).

Les mesures principales que nous avons prises pour les es- pèces les mieux représentées figurent à la page 295 et ss. Elles sont tirées de l'ouvrage consacré à la faune néolithique de

Burgaschisee-Süd (Boessneck, Jéquier et Stampfli, 1963). L'ou-

(27)

vrage fondamental de Duerst (1926a) nous a également été fort utile.

Au niveau scopique, certains travaux ont été utilisés Pour les ovicapridés, Boessneck, Müller et Teichert (1964) Payne (1969) et Cornevin et Lesbre (1891).

Pour les bovidés au sens strict, les travaux de Stampfli (in Boessneck, JP.quier et Stampfli, 1963) ainsi que l'étude de Lawrence (1951) nous ont été utiles.

La détermination des lagomorphes a été facilitée par les travaux de Lesbre (1892) et Koby (1951).

Les planches figurant dans l'atlas de Schmid (1972) nous ont été d'un grand secours. Dans cette catégorie, i l faut ci- ter aussi les travaux de Hue (1907), Cornwall (1956), Lavocat

(1966) et Pales et Lambert (1971).

Cependant, l'aide la plus efficace nous a été fournie par le riche matériel des collections du Museum d'Histoire naturel- le de Genève.

Certains problèmes de séparation métrique des ossements nous ont été facilités par les travaux de Dottrens (1947), Howard (1963), Hatting (1975) et Hartmann-Frick (1960).

Toutes les dimensions sont données en millimètres, avec une précision de 1/1oe (calculée au vernier) Seules les tail- les reconstituées sont en centimètres.

Pour chaque mesure, nous donnons la moyenne et la marge de variation. Pour une série de mesures supérieure à 6, nous don- nons la variance et l'écart-type.

Dans certains cas, nous avons eu recours à la présentation graphique de certaines données. Cette méthode permet de rendre plus visibles les groupements obtenus (Ducos, 1968 p. 4).

Comme nous le verrons dans le paragraphe consacré aux limi- tations de cette étude, nous n'avons pas effectué de comparai- sons d'ordre mathématique entre les stations étudiées et les

sites de référence. Seules les moyennes et les marges de varia- ;;

(28)

tian seront envisagées dans le chapitre consacré aux comparai- sons (voir p. 19 les méthodes statistiques employées).

Remarque

L'attribution spécifique pose quelques problèmes de nomen- clature systématique que nous voudrions expliquer ici.

Nous emploierons le terme d'ovicapridés pour désigner les restes appartenant à la chèvre et au mouton, dans le cas où la discrimination n'a pas été possible. Ce terme, d'un usage cou- rant en archéo-zoologie est faux du point de vue systématique.

Le terme adéquat devrait être Caprinés, sous-famille des Bovi- dés, comprenant entre autres Ovis et Capra (Ellerman et Morri- son-Scott, 1951).

La nomenclature des espèces domestiques pose également des problèmes. Les noms scientifiques devraient être modifiés de

la manière suivante Le boeuf

Le porc

Bos primigenius taurus L.

Sus scrofa domesticus Brisson

ces deux animaux n'étant considérés que comme des sous-espèces, le boeuf de l'aurochs et le porc du sanglier.

L'aurochs porterait donc le nom de Bos primigenius primige- nius Boj. et le sanglier, Sus scrofa scrofa L.

La difficulté se manifeste avec l'emploi de termes comme brachyceros ou palustris, car on ne peut mettre sur le même pied brachyceros, taurus et primigenius, les deux premiers ter- mes étant beaucoup plus proches entre eux que de primigenius.

Nous adopterons donc la nomenclature suivante

Bos primigenius taurus L. Sus scrofa domesticus Brisson Ovis aries L.

Capra hircus L.

Canis familiaris L.

boeuf porc mouton chèvre chien

(29)

Pour simplifier, nous n'indiquerons que le terme sub-spé- cifique en éliminant le terme intermédiaire. Dans le texte, on trouvera en outre plusieurs indications montrant que certaines de ces espèces domestiques sont apparentées à celles décrites par les auteurs par les termes brachyceros et palustris.

Il reste, la détermination étant achevée, plusieurs aspects importants à traiter. Nous en avons retenu 5 principaux

a) Détermination de l'âge

c) Reconstitution de la taille

d) Estimation du nombre minimum d'individus e) Pathologie

a) Détermination de l'âge

De nombreuses méthodes complémentaires sont applicables Age d'éruption dentaire et chronologie du remplacement - Fusion des épiphyses

- Fermeture des sutures crâniennes - Usure dentaire

Etude des bois pour les Cervidés - Taille et morphologie.

Nous empruntons ces divers caractères à Chaplin (1971,

p. 77). Parmi ces diverses méthodes, certaines se sont révélées utiles alors que d'autres étaient peu applicables.

Comme on peut le voir sur le tableau concernant la conser- vation des diverses parties du squelette (tableau p. 255-256), les dents sont l'élément dominant. C'est donc sur elles que nous nous baserons pour estimer les âges. Souvent également, ce sont les dents qui nous ont permis la meilleure estimation du nombre minimum d'individus. Nous reparlerons de ce problème plus loin.

La fusion des épiphyses peut, dans certains cas, servir à préciser un âge. L'usure dentaire apporte également d'utiles

=

(30)

indications pour faire des classes d'âges parmi les animaux adultes. Les autres caractères cités ont été très peu utilisés, vu la pauvreté et l ' é t a t fragmentaire de notre matériel.

Pour la détermination des âges dentaires et épiphysaires nous avons eu recours à plusieurs travaux

Lesbre (1922, p. 19 et 559-573), Ellenberger et Baum (1974, p. 356-357), Silver (1969, p. 283-302), Küpfer (1935), Duerst

( 19 2 6 a , p . 17 1- 2 0 9) , Ga brie 1 ( 19 3 4 , p . 7 7) , Kr a toc h v i 1 ( 19 6 9 , p. 29), Schmid (1972, p. 75-77), Cornwall (1956, p. 227), Baumann (1949).

Le faible nombre d'éléments ne nous a pas permis l'établis- sement de courbes d'âge telles que Ducos les a décrites (1968, p. 9-14). Nous avons présenté la répartition des âges sous for- me d'histogrammes représentant la fréquence des diverses clas- ses obtenues, en fonction également du nombre minimum d'indivi- dus par classe. Mais nous devons rappeler que pour ce travail, les grandes séries nous ont fait défaut et que l'appréciation de la répartition des âges dans une population donnée serait perfectible.

Les histogrammes obtenus sont le résultat du calcul des di- verses classes basées sur l'étude dentaire et complétés par l'étude des fusions épiphysaires. Pour cela nous avons utilisé la méthode décrite par Chaplin (1971, p. 128-134).

b) Détermination du sexe

Cette partie si importante dans l'étude d'une faune pré- historique n'a malheureusement fait l'objet que de rares tra- vaux. Son intérêt n'est pas négligeable lorsque l'on voit l'influence du sexe sur les données ostéométriques. Plusieurs interprétations sont erronées à cause de la méconnaissance du dimorphisme sexuel. Le cas le plus connu de cette méprise est la création de la sous-espèce de mouton, Ovis aries studeri Duerst, provenant de Locras et qui n'est autre que le mâle de Ovis aries palustris Rüt. (Reitsma, 1932). Sur le site de Sion

(31)

nous pensons avoir également montré que cette différence est sexuelle et non subspécifique.

La différenciation sexuelle peut être facilitée dans cer- tains cas par des éléments caractéristiques, ainsi le dimor- phisme sexuel des canines de suidés, la présence de bois chez les mâles de cervidés (renne excepté)

osseuses chez les ovicapridés.

la forme des chevilles

Cependant, dans de nombreux cas, ces éléments manquent.

AP~ m~rnP~ ~P v ~ r i ~ ~ i n n

..,, - • - - •w - - - -r

de chaque sexe. Celle-ci présente plusieurs inconvénients.

On possède peu d'études sur les différences sexuelles des es- pèces actuelles du point de vue de l'ostéométrie. D'autre part, lorsqu'on est en possession de telles études, peut-on être sûr que les limites trouvées sont applicables à une population pré- historique? De plus, les faunes domestiques que nous étudions

sont susceptibles de contenir des animaux châtrés, dont on a pu prouver qu'ils se trouvaient dans la zone intermédiaire en-

tre les femelles et les mâles (Howard, 1963, p. 91-100).

Le choix des dimensions à prendre est également important et l'indice obtenu doit être le plus possible indépendant de la taille absolue de l'animal. Higham, dans un travail remar- quable (1969c, p, 63-74), a montré la valeur de l'indice lar- geur distale maximum de la diaphyse largeur maximum de l'épi- physe distale pour la discrimination sexuelle de métapodes de bovidés.

Cependant, comme le remarque Chaplin (1971, p. 105), la discrimination des sexes par des indices et des dimensions peut être valable pour une espèce alors qu'elle ne l ' e s t pas pour l'autre.

Pour les quelques déterminations sexuelles que nous avons pu faire dans le cadre de cette étude, nous nous sommes basés sur différents caractères.

Pour les ovicapridés, les chevilles osseuses nous ont donné

(32)

de bons résultats, figurant sur le graphique p. 303.

Dans certains cas, nous avons employé la méthode de Boes- sneck, Müller et Teichert, basée sur les dimensions de l'omo- plate (1964, p. 59). Les autres déterminations, basées sur des différences morphologiques de divers os n'ont pu être faites que rarement. De plus, c'est là que nous avons constaté la pré- sence fréquente d'ossements qui possèdent des caractères inter- médiaires et qui ne sont donc pas superposables aux schémas de

la publication.

Pour les bovidés, à part les chevilles osseuses qui nous

donnent quelques indications d'après Dottrens (1947, p. 460-462), les indices calculés sur les métapodes donnés par Boessneck

(1956c, p. 75-90) n'ont pu être utilisés du fait de la fragmen- tation de ces os.

Pour les suidés, seuls les caractères des canines nous ont permis quelques déterminations sexuelles. Dans certains cas éga-

lement, la forte dimension d'un os peut indiquer la présence d'un mâle, pour autant qu'il se trouve dans la marge de varia- tion de l'espèce considérée.

Comme nous le verrons plus loin, les faunes que nous avons étudiées sont particulièrement pauvres en espèces sauvages, Les quelques études consacrées au problème du dimorphisme sexuel des divers animaux sauvages nous ont été peu nécessaires. D'autre part, la fragmentation de la plupart des os, du bassin en parti- culier, ne nous a pas permis de les appliquer,

Nous voudrions néanmoins citer le travail de Bosold (1968) sur l'étude ostéométrique différentielle en vue de la discrimi- nation des sexes, ceci pour les espèces principales d'herbivo- res sauvages. Il faut signaler également, à propos des cervidés,

le travail de Jéquier (in : Boessneck, Jéquier et Stampfli, 1963, p. 96-103 et p. 112-113), dans le cadre de l'étude de la faune de Burgaschisee-Süd. L'auteur reprend et complète les études classiques de Beninde (1937), de Nachreiner (1926), Schmaltz

(1924) et Stroh (1934).

(33)

c) Reconstitution de la taille

Il existe, comme en anthropologie, plusieurs méthodes de reconstitution de la taille au garrot. Les meilleurs corréla- tions s'observent entre la taille et la longueur des os longs.

Hélas ces derniers sont rarement intacts dans une faune préhis- torique. Nous obtenons donc seulement des indications qui peu- vent être intéressantes en les comparant à celles obtenues par d'autres auteurs travaillant avec les mêmes méthodes.

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Teichert (1975.) et de Haak (1965).

Pour les bovidés, celles de Boessneck (1956.) basées hélas uniquement sur les métapodes. La méthode de Duerst (1904) semble difficilement applicable.

La taille des porcs et sangliers a été obtenue en utilisant les coefficients de Teichert (1969.).

Pour les rares restes de chien, seules les longueurs basales du crâne ont pu être estimées d'après Brinkmann (1924) et Dahr

(1937.) Les méthodes de Koudelka (1884) et de Ghetie et Mateesco (1971), basées sur les os longs, n'ont pu être appliquées.

d.) Estimation du nombre minimum d'individus (NMI)

Le calcul de ce nombre, bien qu'il soit critiqué par cer- tains (Ducos, 1969, p. 6-8) nous semble utile. Il permet, en ef- fet, de rendre compte d'une certaine manière de l'importance d'un cheptel. D'autre part, lorsque la durée d'occupation d'un site est connue, i l permet d'en estimer le nombre d'habitants

(Boessneck, Jéquier et Stampfli, 1963, p. 203-204; Poplin, 1975) Nous avons donc toujours donné cette valeur (NMI) d'après la méthode énoncée dans un travail récent (Gallay, Chaix et Menk, 1974, p. 37-39), méthode largement inspirée de celle de Chaplin (1971, p. 70-75).

;:

(34)

e) Pathologie

Peu de restes présentent des aspects pathologiques. Nous n'avons pas relevé de traces d'anomalies dentaires (nombre ou usure).

Les affections les plus apparentes se trouvent sur trois os de boeuf provenant du dolmen M XI à Sion. Le Dr Scheidegger de Bâle et le Dr Tobler, vétérinaire à Genève, ont contribué au diagnostic et à la description de ces pièces, que nous donnons à la page 181 et pl. III, fig. 20.

A part cela, nous n'avons observé que deux os présentant une ostéophytose discrète. Il s'agit d'une phalange 3 de porc provenant de Rarogne HB II, qui montre des ostéophytes sur sa facette proximale. D'autre part, un métatarsien, également de porc, présente quelques ostéophytes sur le rebord antérieur proximal. Cette pièce provient de Saint-Léonard.

2. Statistiques

Les méthodes de calcul

Comme nous l'avons dit plus haut, nous avons limité au ma- ximum l'appareil statistique. Nous nous sommes contenté de don- ner certaines valeurs importantes permettant des comparaisons entre sites.

Ces valeurs sont

N le nombre absolu d'éléments m la moyenne arithmétique w la marge de variation

Nous avons également calculé deux paramètres statistiques qui rendent compte de l'étendue d'une mesure ostéométrique ou d'une valeur quelconque la variance s2 et l'écart-types.

Ces paramètres sont donnés lorsque le nombre de mesures dépas- se N 6.

(35)

Dans le chapitre des comparaisons entre stations, nous avons employé un test comparatif, le test de T de Student, cor- rigé par Bessel pour les petits échantillons.

Nous rappelons brièvement la marche que nous avons suivie, soit :

échantillon 1 n 1

échantillon 2 n 2

nombre de mesures nécessaires pour calculer la variances 1. Effectif de cet échantillon.

variance.

Hypothèse : ces deux échantillons sont prélevés dans des populations identiques par la moyenne et la variance.

nlsl2 + n2s22 Estimation combinée de la variance s2

=

nl+n2 - 2 soit la variance S.

Estimation optimale de l'erreur-type de la différence des moyennes des deux échantillons

1 1

S' = S + nl n2

différence entre les moyennes de deux échantillons D.

D Le test de Student donne t

S'

le nombre de degrés de liberté de c e t est de nl + n2 - 2.

En consultant les tables de t, on y trouve la probabilité que la différence observée D puisse se produire au hasard. Si cette probabilité est égale ou inférieure à 1 %, la différence est significative et l'hypothèse sans doute fausse.

Cette méthode nécessite la vérification préalable des condi- tions d'emploi, à savoir la similarité des variances, Pour ce

(36)

faire, on emploie le test du rapport des variances, ou test F de Snédécor.

F

=

estimation la plus élevée de la variance de la population estimation la plus basse de la variance de la population

nl

Variance estimée l sl2 pour le premier échantillon nl-1

n2

Variance estimée 2 s22 pour le deuxième n2-l

Le test de F consiste à diviser la plus grande valeur par la plus petite.

On consulte ensuite les tables de Snédécor à double entrée, une pour chaque estimation, à un seuil de S % ou 1 %.

Si la valeur du F calculé est inférieure à celle de la table choisie, on en conclut que la différence entre les variances n'est pas significative. En effet, l'hypothèse d'une origine commune des deux échantillons est d'autant plus fausse que le rapport des variances est élevé.

d) Les limitations

Nous voudrions tout d'abord souligner le caractère limité de ce travail. Les limitations sont de deux ordres

a) limitations imposées b) limitations voulues

a) Limitations imposées

Le caractère même de la région étudiée, le Valais en l'oc- curence, introduit certains facteurs limitatifs dans l'étude d'une faune préhistorique.

(37)

En effet, les dix stations que nous avons étudiées sont toutes des stations de type terrestre. En dehors de toute polé- mique quant à la position par rapport à la nappe d'eau des si- tes littoraux comme ceux trouvés sur les rives du lac de Neu- châtel ou ailleurs, nous devons reconnaître par expérience que la conservation des os dans les sites terrestres est beaucoup moins bonne. Dans de nombreux cas, les ossements que nous avons étudiés montrent des traces d'érosion non négligeables. Ces usu- res sont dues soit à la nature du terrain, souvent acide du fait du matériel morainique métamorphi~~@ 90U9-jacent,

sion de la surface osseuse par les radicelles végétales. D'une part ces deux phénomènes contribuent à faire disparaître sou- vent des traces superficielles, comme les t r a i t s de silex, ves- tiges de la technique primitive de boucherie, d'autre part, la si- tuation même de l'os dans un site terrestre le soumet à des con- traintes mécaniques dues au piétinement ou à l'action chimique des eaux météoriques, aboutissant rapidement à sa destruction.

On pourrait rapprocher ces phénomènes de ceux que nous avons observés lors de l'étude malacologique des couches du niveau inférieur du Petit-Chasseur II à Sion. Le niveau néoli- thique principal (couche 14) montre une nette diminution d'es- pèces et d'individus. Ce fait est à mettre en relation d'une part avec un biotope défavorable, d'autre part avec une fré- quentation de l'homme, donc à un piétinement du sol (Sauter, Gallay, Chaix, 1971, p. 31, fig. 11).

Pour la zone étudiée, nous nous sommes livré à des comparai- sons concernant le pourcentage d'ossements déterminés par rapport au nombre d'ossements de chaque site. Il est intéressant en effet d'avoir des éléments de ce type en vue d'observer des différences entre divers types de sites, sites d'habitat terrestre, l i t t o r a l ou sépulture.

On trouve hélas rarement dans la littérature des références quant à la fraction déterminée par rapport au total. I l serait souhaitable, comme l'ont signalé Uerpmann (1973a et b) et Lawren-

ce (1973, p. 397-402) que ces données figurent dans toutes les

=

(38)

publications concernant les faunes préhistoriques.

Pour ne pas fausser les résultats, nous ne faisons figurer dans le tableau suivant que les données obtenues par nous, le facteur personnel étant donc plus ou moins éliminé.

Nous avons donc établi trois types de sites : a) Sites terrestres d'habitation

b) Sites littoraux d'habitation ("stations lacustres") c) Sépultures de type mégalithique

Site Type N total N dét. % dét. moyenne a

HB II a 514 137 25.5

SL a 11795 3113 26.4

SL II a 58 16 2 7. 5

S.G. a 356 93 26.1 34.7 %

PC II a 600 241 40.2

B I a 974 345 35.4

B II a 92 57 61. 9

moyenne b

PT 69 b 1582 69 3 43.8

TM 67 b 1955 835 42.7

51. 6 %

Yv. 3 b 379 226 59.4

CP. 2 b 572 347 60.7

moyenne C

M VI C 82 36 43.9

Sb C 92 72 78.3 55.4 %

M XI C 1515 669 44.1

(39)

Comme on peut le constater les plus forts pourcentages d'os- sements déterminés se trouvent dans les sépultures en coffre où les éléments osseux ne sont pas soumis au piétinement et proté- gés dans une certaine mesure des agents extérieurs (pluie, nei- ge, soleil).

On trouve ensuite les restes provenant des sites littoraux.

Sans conteste, le milieu gorgé d 1eau ou franchement lacustre permet une meilleure conservation. La surface des os est bien conservée et montre dans de nombreux cas les vestiges des coups de silex dus aux diverses opérations de boucherie. Les traces de l'érosion due aux radicelles sont d'autre part très rares.

Il faut cependant remarquer que,dans certains sites littoraux, la conservation est très mauvaise et que seuls subsistent les os petits et résistants comme les dents. On pourrait penser à une action de type chimique, mais en l'absence d'une étude com- plète de ce phénomène, nous ne pouvons nous prononcer (Chaix, 1976, à paraître).

Le pourcentage de détermination le plus faible (34.7%) est celui fourni par les sites terrestres, dont nous avons vu plus haut que les conditions étaient défavorables à la bonne conser- vation des pièces osseuses. Cette remarque s'applique également à la céramique souvent très fragmentée dans de tels sites. Il serait intéressant de reprendre cette étude d'une manière plus complète en faisant appel aux données d'autres auteurs. Cepen- dant elles sont encore trop rares pour être utilisables.

Une autre limitation qui nous a été imposée se situe dans le domaine des comparaisons externes. Nous verrons ce problème dans le chapitre traitant de ces comparaisons.

Nous avons en effet essayé divers types de comparaisons avec d'autres sites néolithiques européens, situés dans diver- ses zones géographiques afin de déceler des ressemblances ou dif- férences significatives. Malheureusement, i l s'avère que la zo-

:;

(40)

ne où ces comparaisons auraient été les plus fructueuses, l ' I t a - lie du nord, ne nous a livré que très peu de documents. Le site de Saint-Martin de Corléans, dans la vallée d'Aoste, dont la ressemblance avec les sépultures mégalithiques de Sion est frap- pante, ne semble pas avoir livré de faune utilisable (Mezzena, 1974, communication orale). Les autres sites, qui ont fait l'ob- jet d'une étude des restes fauniques, se trouvent assez éloignés de la zone qui nous occupe, dans des biotopes souvent bien dif- férents. La plupart de ces sites se trouvent dans la région de Vicenza et du Trentin. Les données proviennent principalement 'de Barfield (1966, 1970), Jarman (1971, 1972), Jarman et Webley

(1975) et Riedel (1948). Nous verrons à la fin de ce travail certains aspects de l'élevage de ces régions.

Une troisième limitation provient de fréquentes lacunes dans les publications. Ces lacunes sont surtout d'ordre ostéo- métrique et ne permettent pas de comparaisons objectives.

Nous voudrions insister ici sur la nécessité d'une normali- sation dans le domaine de l'archéozoologie, ceci surtout dans la publication de données minimum comme elles ont été énoncées par Uerpmann (1974), Lawrence (1973, p. 399-401), Perkins (1973., p. 367-369) et Payne (.1972a et b).

Il nous faut enfin parler d'une quatrième limitation qui nous a été imposée. I l s'agit de l'absence presque complète d'informations concernant les variations de la végétation du Valais durant la préhistoire. Nous n'avons pas de diagrammes polliniques de nos sites et les macrorestes végétaux sont très rares et mal conservés. Pour la palynologie, i l semble que les sédiments, en majorité de type limons loessoides, soient forte- ment oxydants et donc impropres à la conservation des grains de pollen.

Cependant nous espérons beaucoup de certaines analyses à venir effectuées par le professeur Welten (Berne). Ce dernier est, du reste, arrivé à des conclusions extrêmement intéressan-

(41)

tes pour nous par l'analyse palynologique des sédiments du lac de Montorge au-dessus de Sion. Nous en parlerons lors de nos comparaisons entre zones.

Les très rares macrorestes végétaux ne permettent aucune conclusion d'ordre paléobotanique. Cette absence de données sur la végétation préhistorique va avoir un effet indirect que nous ressentirons particulièrement dans le chapitre des compa- raisons extérieures. Il ne nous sera pas possible, en effet, de mettre en relation l'environnement végétal et les proportions des diverses espèces animales. Nous pouvons néanmoins espérer combler cette lacune dans les années à venir.

b) Limitations voulues

Ce travail a pour but essentiel de faire connaître la faune néolithique d'une zone alpine qui présente plusieurs caractères intéressants.

Ces caractères concernent surtout les problèmes d'origine du Néolithique moyen du Valais dont les ressemblances avec les cultures d'origine méditerranéennes sont indubitabl es, Il reste cependant plusieurs couloirs d'influence possibles depuis l ' I - talie ou par la voie rhodanienne. Peut-être faut-il envisager les deux? Nous pensons que l'étude des restes osseux, qui est partie intégrante de l'étude paléoéconomique de la zone, devrait aider à préciser ces diverses influences.

Cette étude aborde donc ces problèmes sous l'aspect biologi- que presque exclusivement. Nous avons volontairement négligé les aspects de répartition topographique des vestiges, aspects qui figurent d'ailleurs dans diverses études sur cette zone

(Sauter, Gallay, Chaix, 1971, et autres à paraître).

L'aspect technologique a également été omis. Tout au plus signalerons-nous une pièce intéressante montrant un travail par-

ticulier.

=

(42)

D'autre part, les problèmes posés par la faune provenant de sépultures comme les dolmens de Sion, ou d'une zone funé- raire comme Collombey-Barmaz, ne seront qu'évoqués. Ils intro- duisent en effet des paramètres d'analyse taphonomique tels qu'ouverture ou fermeture d'un ensemble, dynamique du dépôt, pourcentage de liaisons (Poplin, 1975) qui ne sont pas notre propos ici. Certains de ces aspects seront repris dans des travaux ultérieurs.

Une autre limitation que nous nous sommes fixé concerne le mode de traitement des données quantitatives. Les diverses mesures ostéométriques prises sont comparées à celles de sta-

tions de référence par des méthodes simples. Dans les tableaux généraux de mesures, seuls les paramètres statistiques de va- riance, d'écart-type et de marge de variation sont figurés,

lorsque le nombre des données est suffisant. C'est en établis- sant de tels tableaux de comparaison que nous avons ressenti la nécessité d'un instrument plus puissant permettant d'inté- grer plusieurs ensembles de données de provenances diverses, de les traiter à l'aide de méthodes complexes, comme l'analyse multivariée et de pouvoir ainsi mettre en évidence des ressem-

blances ou des différences.

Malheureusement, actuellement, i l n'existe pas de normali- sation dans le domaine des mesures en

me c'est le cas pour l'anthropologie.

ostéologie animale, corn- Les auteurs publient souvent des mesures qui leur sont propres ou dont la défini- tion (points singuliers, orientation de l'os, etc.) n'est pas donnée. Il importe donc d'établir un catalogue de mesures stan- dardisées qui seront alors comparables entre elles. C'est une des raisons qui nous a fait négliger l'emploi des moyens infor- matiques dans cette étude.

D'autre part, la zone que nous avons étudiée a introduit, comme nous l'avons vu plus haut, des limitations à ce domaine de l'ostéométrie. Seules certaines espèces bien représentées, comme le mouton et le boeuf, montrent un nombre de mesures suf- fisant pour pouvoir être traitées d'une manière statistique.

(43)

Enfin, les divers problèmes de détermination posés par les 10 sites du Valais ainsi que par plusieurs autres que nous a~

vons étudiés en Suisse ont limité le temps disponible pour des recherches de formalisation des données.

Il existe enfin une autre limitation que nous avons voulue.

Il s'agit de l'élimination d'un site de comparaison, entre no- tre zone d'étude et la région si riche du Plateau suisse. Il s'agit du site du Vallon-des-Vaux, au sud-est d'Yvonand. Cette station a livré un matériel archéologiq11~ qui témoigne! la fois d'influences diverses et qui semble devoir être rattaché au complexe Chassey-Cortaillod-Lagozza (Sitterding, 1972, p.

74-78; Sauter et Gallay, 1966a, p. 10-27, 1966b, p. 33-44).

Ce site a livré une faune qui malheureusement présente des mé- langes de niveaux et n'est donc pas utilisable. Cependant, nous l'avons signalée dans nos tableaux de pourcentages. Elle n'a donc qu'une valeur indicative.

(44)

II, ETUDE DE LA FAUNE DES SITES

1. Rarogne-Heidnisch-Bühl (ou Heidnischbiel) Westraron, VS.

a) Situation topographique

Carte nationale de la Suisse au I 628650/128850, alt. 773.1 m.

50000, feuille 274

b) Situation géologique et géomorphologique

La colline de Rarogne est une éminence arrondie dont le sommet culmine à 773.1 m, soit à environ 130 mètres au-dessus du niveau du Rhône (p. 30).

Du point de vue géologique, i l s'agit d'un anticlinal for- mé de couches du jurassique supérieur (Malm) (Schenker, 1946).

La couverture supérieure de ce dôme, intéressante pour le préhistorien,montre dans sa partie inférieure des éléments gros- siers d'origine morainique recouverts par un sédiment fin de type loessique, probablement d'origine éolienne. D'après Ad.

Jayet (1960, rapport non publié), cette couche se serait for- mée aux dépens de matériaux d'origine pennique, comme le glau- cophane, l'épidote et le grenat.

Selon nous, cette composition minéralogique et l'altération consécutive du dépôt pourraient expliquer la disparition des tests de mollusques ainsi que des grains de pollens. Ce phéno- mène semble se répéter à Saint-Léonard,

c) Climatologie

Comme d'autres collines de la plaine du Haut-Rhône, i l s'a- git ici d'une colline sèche soumise à un fort vent d'aval (cf.

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