HAL Id: jpa-00237412
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237412
Submitted on 1 Jan 1878
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Foyers calorifiques du Dr Paquelin
Marcel Deprez
To cite this version:
Marcel Deprez. Foyers calorifiques du Dr Paquelin. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7 (1), pp.229-232.
�10.1051/jphystap:018780070022901�. �jpa-00237412�
229
précises
et mieuxdéfinies,
chacun pourra s’en faire une idée nette en lesrépétant.
Pour obtenir les meilleurs
résultats,
1B1.Hughes
a recours aumicrophone parleur
que nous avonsdéjà décrit,
mais en ledispo-
sant verticalement et en
adaptant
le charbon fixe à une membrane deparchemin
tendue devant un trou fait dans leplancher
en facedes charbons et en
adaptant
devant cet,temembrane,
du côtéopposé
à ces
charbons,
une sorte d’entonnoircylindrique
servant d’em-bouchure. En
parlant
devant cetteespèce
detéléphone
àficelle,
onmet tout le
système
des charbons en vibration et l’on transmet à travers lemicrophone
encorrespondance, qui
est exactement le même que celui que nous venons dedécrire,
une série de courantsde diverses intensités
qui,
enréagissant
sur les charbons eux-mêmes,
déterminent à leurspoints
de contact des vibrations. Cesvibrations, communiquées
à la membrane deparchemin,
repro- duisent laparole
moinsfortement,
il estvrai,
que dans un télé-phone Bell,
mais assez distinctement pourqu’on puisse
la com-prendre.
Cet etfetpeut
même être obtenu avec lesmicrophone
ordinaires
quand
onapplique
l’oreille contre laplanche qui
ser tde
support
aux charbons et enplaçant
bien verticalement le char- bon mobiles. Dans cesconditions, cependant,
on nepeut guère percevoir
que les bruits de la montre.M.
Hughes
donne une théorie de ces différentseffets,
mais elle nenous
paraît
pas assez sérieusement étudiée pour que nous en par- lionsici ;
il nous suffit designaler
lefait, qui
estdéjà
assez curieuxpar lui-même pour nous
dispenser
en ce moment de tout commen-taire.
FOYERS CALORIFIQUES DU Dr PAQUELIN;
PAR M. MARCEL DEPREZ.
Les
foyers
du D’Paquelin, imaginés
en vued’applications
médi-cales,
se recommandent à la fois par leursimplicité
et par leurpuissance calorifique.
Le
foyer proprement
dit est forme d’une feuille deplatine
sanssoudure, présentant
une formeappropriée à l’usage auquel
on ledestine
(boule, olive,
lame de couteau droite oucourbe, pointe
àArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018780070022901
230
ignipuneture, etc);
il est monté à demeure bout à bout sur un tube d’un autremétal, lequel
estpercé
de trous à son extrémitélibre,
pour le
dégagement
des résidus de lacombustion;
de telle sorteque les deux
pièces
ainsiajustées
forment une sorte de chambreallongée,
fermée à une de sesextrémités,
ouverte à l’autre. Danstoute la
longueur
de cettechambre,
s’étend un tubemétallique qui
sort de
quelques
millimètres à travers son extrémité ouverte, et Fïg. t.par
lequel
arrive unmélange
d’air et de vapeur d’unhydrocarbure
volatil
(1).
Cemélange
s’effectue dans un flacon laveur contenantl’hydrocanbune,
et danslequel
l’air est introduit par unpetit
souffletà double vent ou
poire
de Richardson.Pour se servir de
l’appareil,
on chauffe l’extrémité deplatine
dela chambre à combustion dans la flamme d’une
lampe
à alcool .oud’un bec
de gaz,
sansfaire jouer
lasoufflerie, jusqu’à ce que l’extré-
mité devienne
légèrement
rose, cequi
a lieu en une minute àpeine ; puis
on insuffle doucement lemélange
d’air et de vapeurjusqu’à
ce que le
platine
soit d’un rouge vif : alors la flammedisparaît
subi-el) C’est le liquide que l’on brûle dans les lampes à éponge et à mèche pleine, dites larllpes Mille.
23I tentent et toute la chaleur
dégagée
par la combustionapparaît
sousforme de chaleur
rayonnante.
Dèslors,
onpeut
retirer lalampe
le
foyer
est amorcé : on pourradésormais,
suivant la vitesse etl’ampleur
del’insufflation,
soit l’entretenir à unetempérature
constante, soit l’échauffer
davantage
ou le laisserrefroidir ;
ilsuffit d’accroître convenablement la
pression
pour ramener à l’in-candescence la
plus
vive leplatine
descendujusqu’au-dessous
durouge ;
mais,
si latempérature
s’est abaisséetrop bas,
il devientnécessaire de réamorcer le
foyer.
Pour mesurer la
quantité
de chaleurdégagée
par lesfoyers
duD’
Paquelin, j’ai placé
l’un de cesfoyers,
dont le volume étaitde 7I5
millimètrescubes,
dans uneenveloppe
de cuivre d’un volume notablementplus grand, plongée
elle-même dans un vase conte- nant 200 grammes d’eau à latempérature
de I3degrés.
Au boutde 2 minutes la
température
s’était élevée à78 degrés.
Laquantité
de chaleur
dégagée
était donc de 13 calories en 2minutes,
soitprès
de
400
calories par heure. Dans d’autresexpériences,
cettequantité
de chaleur s’est élevée à 600
calories,
mais alors il fallait déve-lopper
un travailmécanique notable,
pour forcer les gaz à tra-verser le
foyer .
’En nous bornant à cette
première expérience,
nous voyonsqu’elle
nous
apprend qu’un foyer de 715
millimètres cubespeut
déve-lopper
400 calories parheure,
et cela en utilisant(comme
celam’a été démontré
plus
tard au moyen d’un calorimètrespécial) plus
de la rnoitié de la chaleur totaleproduite
par la combustion.Si l’on voulait obtenir le même résultat en
employant
le charboncomme
combustible,
il faudrait brûler dans lefoyer
10o grammes de charbon dans uneheure,
en admettant 8000 calories pour lapuissance calorifique du charbon,
eto, 5
pour coefficient d’utilisa- tion. Le volume dufoyer
étantde 7I5
millimètrescubes,
il estfacile de
voir que,
si l’on faisait unfoyer
de i mètre carré de baseet de 20 centimètres de hauteur
(qui pourrait
être constitué si l’on voulait par la réunion d’untrès-grand
nombre depetits foyers
laquantité
de chaleur totaledégagée
par heureéquivaudrait
à cellequi
seraitproduite
par la combustion de 2800kilogrammes
decharbon.
Or,
dans leslocomotives,
unegrille
de i mètre carréchargée
d’une couche de combustible de 0111,20 nepeut guère
brûlerplus
de 600kilogrammes
de combustible parheure,
et cela au17.
232
moyen d’un
tirage
très-violent. LejOJrer
enplatine
de M.Paque-
lin
développe *donc, à
volumeégal,
unequantité
de chaleurprès
cle
cinquante fois
aussi considérable que lefoyer
d’une locolno-tive !
La surface
rayonnante
dufoyer
est de486
millimètrescarrés,
mais laplus grande partie
de cette surface estportée
au rouge-cerise,
tandis que lespoints
du réseau enplatine
situés à la sortides gaz sont d’un blanc éblouissant. En admettant
qu’ils rayonnent
à eux seuls la moitié de la chaleur
dégagée,
soit 20o calories parheure,
on trouve que cerayonnement
atteint une valeur de 280 ca- lories par centimètre carré et par heure. Or le rayonnement de la surface solaire est de 5oo calories environ par centimètre carré et par heure. Lefoyer
enplatine
est donc doué d’unpouvoir
rayon-nant
qu’on peut
évaluer au moins à lavingtième partie
de celui de la surface solaire. Il ne serait pas difficile dedépasser
notablementce résultat : il suffirait pour cela
d’augmenter
lapression
d’écoule-ment des gaz
combustibles,
mais alors onprovoquerait
la fusion du réseau enplatine.
GALVANOMÈTRES DE FORCE ÉLECTROMOTRICE ET
D’INTENSITÉ;
PAR M. A. GAIFFE.
Ces
galvanomètres
ne sont pas des instruments detrès-grande précision
mais ilspermettent
dedéterminer,
à i centièrneprès environ, rapidement
et parsimple lecture,
la force électromotriceet l’intensité d’un courant.
Le cadre
multiplicateur
dugalvanomètre
de force électromotriceporte
un fil d’une résistance considérable(environ
3ooo unités de l’Associationbritanniclue),
afin que celle dugénérateur
électri-que soit
négligeable
et que les déviations del’aiguille
aimantéesoient très-sensiblement
proportionnelles
aux forces électromo- trices.Deux bobines additionnelles
qu’on
peut introduire dans le cir-cuit,
à l’aide d’unesimple
clef derhéostat, permettent
de rendreà volonté la résistance de l’instrument encore dix ou
cinquante
fois
plus grande.
Le cercle