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Volcanisme et chimie nucléaire. I
M. Noetzlin
To cite this version:
VOLCANISME ET CHIMIE
NUCLÉAIRE.
I Par M. NOETZLIN.Sommaire. 2014 Étude mathématique de l’évolution d’une réaction nucléaire
par chaînes, à l’échelle
macroscopique. L’agent de la réaction est le neutron. Les conditions de stabilité d’un mélange
matériel contenant un neutrogène sont formulées. Les divers cas où ces conditions pourraient ne pas être respectées sont étudiés. L’application de cette théorie à l’explication des phénomènes volcaniques est suggérée. Un second article sera consacré à examiner cette hypothèse du point de vue géologique.
INTRODUCTION.
Dans une communication à l’Académie des Sciences
(C.
R. Acad.Sc,,
3 avrilig3g,
208,
p.1100), j’ai
indiqué
que la découverte duphénomène
derupture
nucléaire de l’uranium bombardé par des neutrons fournissait une baseexpérimentale
àl’interprétation
en termes de chimie nucléaire de l’activité
volca-nique
qui
se manifeste à la surface de la terre.Dans la fraction de la masse terrestre
qui
est à laportée
de notreobservation,
le seulsigne
d’insta-bilité nucléairequ’ait
donné la matière est la radio-activité naturelle des roches. Cephénomène
avait,
peu detemps
après
sadécouverte,
suscité de lapart
dugéologue anglais Joly
une tentatived’expli-cation
générale
ducomportement
de l’écorceterrestre,
et,
enparticulier,
desphénomènes volcaniques.
Lamajorité
desgéologues
neparaît
pas avoir retenu cettehypothèse
d’ensemble. Néanmoins on s’accorde à attribuer à la chaleurdégagée
par lesdésinté-grations
radioactives la totalité du fluxd’énergie
rayonné
par la terre dansl’espace.
Pour le
volcanisme,
parcontre,
il ne semble pasqu’un phénomène
aussi
régulier
que le constantdégagement
de chaleur radioactifpuisse
en rendrecompte.
Enoutre,
beaucoup
degéologues
n’admet-tent pas que les volcanspossèdent
une sourced’acti-vité commune, étendue par
conséquent
à desportions
considérables de l’écorce terrestre sinon à satotalité,
cequi
était le cas dans la théorie deJoly.
Il semble doncqu’il
faudrait,
pour rendrecompte
duvolca-nisme,
unphénomène d’amplitude
restreinte etassez rare, fortuit aussi bien dans sa localisation
que dans son mécanisme.
Cherchant d’autre
part
les conditions danslesquelles
il seraitpossible
d’observer sur terre uneréaction nucléaire à l’échelle
macroscopique,
j’ai
dû reconnaître d’abord que lagrande
stabilité nucléaire de lamatière,
radioactivité naturelleexceptée,
nepermettait
pasd’espérer
une tellemanifestation ailleurs que dans un
phénomène
rareen
géophysique.
Le nombre de cesphénomènes
estrestreint,
qui
n’ont pas reçud’interprétation
ralliant l’unanimité desexperts.
Mais sil’énergie
rayonnée
dansl’espace
par la terreest,
de l’avisgénéral,
d’origine
nucléaire,
onpeut
être tentéd’essayer
l’attribution duvolcanisme,
phénomène apparenté
au
précédent,
à une réaction nucléaire d’un autretype
que lasimple désintégration.
Or les volcans sont rares à la surface duglobe.
Leuractivité,
parfois
continue,
estplus
souvent trèscapricieuse.
Jesuggère
doncd’interpréter
cette activité comme la manifestation en surface de réactions nucléaires sedéroulant en
profondeur.
On retrouve dans la chimie nucléaire de
l’astro-physique
letype
de réaction leplus
courant dans la chimie moléculaire de lagéophysique :
dans un cas comme dansl’autre,
on a affaire à desthermo-chimies,
c’est-à-dire des chimies où lesparticules
réagissantes
sont enéquilibre
thermique
au moinsapproximatif.
Ceci délimite les domaines detempé-rature
respectifs
de ces deux chimies. Or il est difficiled’imaginer
unlieu,
sur-terre ou dans laterre,
où la
température
soit de l’ordre de celles pourlesquelles
laprobabilité
depénétration
à traversune barrière nucléaire d’une
particule chargée
douée de la seuleénergie thermique
ambiante ne seraitpas tout à fait
négligeable.
Sans vouloir complè-tement exclure cettepossibilité
pour desrégions
de la terre surlesquelles
lesgéologues
ne nousrensei-gnent
guère,
il faut donc se tourner vers l’autretype
de réaction dont nous trouvons
l’exemple
en chimiemoléculaire,
la réaction par chaînes.Ce
type
deréaction,
non essentiellement lié à latempérature,
ne tombe pas sous le coup de la mêmeobjection.
Parcontre,
jusqu’à
l’annéedernière,
il semblequ’on
ait admis defaçon
tout à faitgénérale
que les réactions nucléaires connues n’étaient passusceptibles
de donner lieu à un mécanisme dechaînes,
donc à undéveloppement
à l’échellemacro-scopique.
Ceciparaissait parfaitement
confirmé,
d’ailleurs,
par l’observation.La découverte de la
rupture,
puissamment
exoéner-gétique,
du noyau d’uranium bombardé par des neutrons a été suivied’expériences
dont les auteurs ont tout de suiteindiqué
le caractère «neutrogène
»et le
parti qui pourrait
en être tiré pourproduire
des réactions nucléaires par chaînes(Joliot,
Nature,
1939,
143,
p.~70; Haenny,
C. R. Acad.Sc.,
ig3g,
208,
p.898).
Lapossibilité
de ces dernières est ainsiaffirmée;
pourgarder
toute sagénéralité
à masuggestion,
je
ne tirerai de la réaction de l’uraniumque l’autorisation de
parler
de « réactionsneutro-gènes
». Onpeut
s’attendre à la découverte d’autres91
processus
neutrogènes,
dont nous n’avons pas encoreidée; celui-ci,
en tout cas, en est un.Or le neutron
paraît
êtrel’agent
leplus
indiqué
d’une action nucléaire par chaînes. Il faut eneffet,
de toute
évidence,
une certaine durée de vie pourun tel
agent.
Cecipaiaît
éliminer toutes lesparti-cules
chargées, puisque
auxtempératures
de lagéophysique
elles seraienttrop
rapidement
neutra-lisées.Ainsi,
pour avoir desprotons
permanents,
c’est-à-dire maintenir en permanence des atomesd’hydrogène
ionisés par lasimple agitation thermique,
il fautdéjà
unetempérature
de l’ordre de zo~degrés,
que les
géologues
n’envisagent
pas, même pour le centre de la terre. Restent lesphotons
et les neutrons. Sans éliminer lespremiers,
il semble bien que les seconds soientplus
avantageux.
D’autre
part,
dans le cas d’une réactionneutrogène
qui
ne mettrait pas enjeu
des corpsradioactifs,
la
présence
de tels éléments dans les roches suffirait pour rendrecompte
d’un débit infiniment faible deneutrons,
nécessaires àl’amorçage
fortuit d’une réaction. Les rayonscosmiques,
euxaussi,
pour-raient en fournir
quelques-uns.
Je vais donc décrire une réaction nucléaire
macro-scopique
parchaînes,
comportant
des neutrons commeagents
deréaction,
pourappliquer
ensuite cetteanalyse
àl’explication
duphénomène
del’éruption
volcanique.
On connaît un certain nombre de réactions nucléaires dans
lesquelles
un neutron heurtant unnoyau rebondit sur lui en lui arrachant un ou deux
neutrons
supplémentaires.
Ces réactionsneutro-gènes
nepeuvent
pas, à ellesseules,
constituer unmécanisme de chaînes car elles absorbent un neutron
rapide
et fournissent à saplace
deux ou trois neutrons lents. Elles ne suffisent donc pas à fermer lecycle,
maisnécessiteraient,
enoutre,
une réaction d’un autretype,
danslaquelle
les neutronsdéjà produits
recevraient del’énergie cinétique.
Je neconsidérerai
donc ici que les réactions du
type
de larupture
de l’uranium ou de tout autre mécanisme parlequel
nonseulement des neutrons
supplémentaires
sontproduits
par réaction entre neutrons et noyaux d’une certaineespèce,
mais encore où cetteproduction
de neutrons estexoénergétique.
Par
contre,
les réactions danslesquelles
un neutron estabsorbé,
avec ou sanséjection
d’uneparticule
chargée
ou d’unphoton,
sont desréactions
«neutro-phages
7~,qui
vont en sens coiitraiie de la chaîne désirée. ()rc’est,
avec uneprobabilité plus
ou moinsfaible,
le cas pour tous leséléments,
uraniumcompris.
Ceciexplique
sansplus
qu’une
chaîne nucléairesoit,
engéophysique,
un fait rare.D’autre
part
il faut considérerici,
non seulementles rendements élémentaires de notre chimie nucléaire
habituelle,
mais surtout le rendementglobal
de la réaction.Lorsqu’une
faible masse de matière esten
jeu,
comme cela atoujours
été le casjusqu’ici
dans les
expériences
delaboratoire,
les neutronsproduits s’échappent
pour laplus
grande
part
duchamp
expérimental
pardiffusion,
de sortequ’à
un rendement élémentaire même très élevé pourra
correspondre
un rendementglobal
inférieur à i,alors que le
phénomène envisagé
implique
uneaug-mentation du nombre total des neutrons en
jeu,
c’est-à-dire un rendement
global
supérieur
à i.Considérons au contraire des
champs
expérimen-taux de dimensions de
plus
enplus grandes :
ladiffusion des neutrons aux limites du domaine de la réaction
jouera
un rôle de moins en moinsimpor-tant. La
grandeur caractéristique
à cesujet
est le libre parcours moyen des neutrons dans lemélange
réagissant.
Cettegrandeur,
peu sensible auxvaria-tions des
poids atomiques,
est de l’ordre de 10à 15 cm. Si donc les dimensions linéaires du
champ
expérimental atteignent
oudépassent
debeaucoup
le libre parcours moyen des neutrons dans la
matière,
le rendementglobal
de la réactionaugmentera
et pourraapprocher
d’infinimentprès
le rendement élémentaire.On voit
qu’un
simple changement
de l’ordre degrandeur
des dimensions duchamp
expérimental
change
l’allure duphénomène.
Cetaspect
de laquestion
m’avait étéindiqué,
il y adeux
ans, par M. F. Lindemann. Il a faitl’objet
d’une étude récente de M. Francis Perrin(C.
R. Acad.Sc.,
r g3g,
208,
p.1394
et1573).
Je donnerai ici la théorie duphénomène
en milieu illimité et me référerai auxtravaux de F. Perrin pour
appliquer
ensuite cette théorie à des masses limitées de substance.PREMIÈRE
PARTIE.Ceci
dit,
je
commence par étudier lecompo-tement d’un
mélange
de matières choisies adhoc,
en
supposant
le volume duchamp
expérimental
tel
qu’aucun
neutron nepuisse
s’enéchapper
par diffusion. Dans cemélange,
un neutron a amorcéune réaction nucléaire
macroscopique
par chaînesde
neutrons,
etje
prends
cette réaction d’ensemblequand
la densité en neutronsest,
quoique
encoretrès
petite,
suffisante pourpouvoir
traiter leproblème
par desgrandeurs
continues.Je suppose que le
mélange
contient des atomes de troisespèces
différentes,
représentant
d’une manièreschématique
les troiscomportements
possibles
d’un noyauatomique
vis-à-vis d’un neutron :io Des atomes .J.B1 ou
neutrogènes, susceptibles
deréagir
avec des neutrons suivantl’équation
nucléairepo Des atomes ou P
neutrophages,
susceptibles
de
réagir
avec des neutrons suivantl’équation
nucléaire30 Des atomes L ou
inertes,
inactifs parrapport
Comme
je
l’ai ditplus
haut,
tous les élémentssont,
plus
oumoins,
neutrophages.
Sij’ai
divisé les noyauxprésents
enneutrophages
etinertes,
c’est pour tenircompte
au moinsqualitativement
de ceque les sections efficaces de réaction des noyaux vis-à-vis des neutrons
peuvent
être de dimensions assezdifférentes. Ce
point
sera examinéplus
loin,
mais ilest
entendu que par noyau inertej’entends
unnoyau dont l’affinité pour les neutrons
peut
êtrenégligée
enpremière
analyse.
L’équation (I)
estcalquée
sur cellequi
décrit la réaction derupture
de l’uranium. Mais il faut lacomprendre,
d’une manièreplus générale,
commerésumant un processus
neutrogène
etexoénergétique
quelconque,
qu’il
seproduise
en une seule réactionou en
plusieurs.
La réactionproduit
donc,
dans saplus grande généralité,
à la fois des noyauxneutro-’phages
et des noyaux inertes. Enfait,
il semble bien que larupture
de l’uranium ait lieu deplus
d’unemanière,
dont lesprobabilités
sontdifférentes,
mais du même ordre degrandeur.
Il en résulte que, pour leséquations
d’ensemblequi
seules interviennentici,
les nombres -r.0, 1}0,1.0
n’auront pas à êtreentiers.
;;0 sera, par
hypothèse,
> 1; 7.() ou),o
pourront
être,
dans certains cas
extrêmes,
nuls. De toutefaçon,
ce seront des nombres inférieurs ouégaux
à unpetit
nombre
d’unités.Ces remarques valent naturellement aussi en toute
généralité
pourl’équation (II).
Il faut néanmoins remarquer que les noyaux quej’ai appelés
neutro-phages,
c’est-à-dire ceux dont les sections efficacesd’absorption neutronique
sont relativementgrandes,
se trouvent
parmi
les éléments depoids
atomiques
moyens, tels que ceux que fournit effectivement larupture
del’uranium,
alors que les noyaux quej’ai
appelés
inertes ont au contraire despoids atomiques
faibles,
cequi
est le cas descomposants
lesplus
.répandus
dans les roches. Or la réactionneutro-phage
normale de ces éléments depoids
moyenest une réaction
d’addition,
qui produira
souventun
isotope
beaucoup
moinsneutrophage
quel’isotope
initial. Je n’ai donc pas écritl’équation (II)
dans toute sagénéralité, qui
serait :mais
j’ai pris
le cas leplus
simple
et relativementprobable
où le noyau résultant est un noyaud’addi-tion,
pouvant
être considéré comme inerte. Cecidit,
j’appelle :
Nombre total des neutrons dans l’unité de ;oliime .... n
- -
neutrogènes
- - .... ni - -netitropliages
- - .... p - - inertes - - .... lDans un
pareil
milieu,
décrivons l’existence d’un neutron né d’une réaction I.Tout
d’abord,
il aura dans ce milieu un certain libreparcours moyen
~.
Suivant
uneexpression
classique :
où Smd, sp~l, ,s« sont
respectivement
les sections efficaces de diffusion des neutrons sur les noyauxii2,
P,
L. La connaissance de cette valeurpermet
d’éva-luer les dimensions d’un volume horsduquel
laprobabilité
de diffusion d’un neutron né dans lamasse est
négligeable.
Ce sont les dimensions minimafixées par
hypothèse
au volumeexpérimental.
Tout neutron né à l’intérieur de cetterégion
s’y
retrouvera doncpratiquement jusqu’à
cequ’il
aitréagi
avec un noyau. Il naîtra avec une vitesse initiale vo,qui
pourra être trèsélevée,
diffuserasur les noyaux de son
entourage
etperdra
graduel-lement sa vitesse par chocs
élastiques.
Achaque
instant,
cette vitesse sera, en fonction del’énergie
cinétique
w du neutron
/-en
prenant
pour masseapproximative
du neutronet en
exprimant
w en électron-volts.Cependant,
à chacun de ceschocs,
correspondra
une
probabilité
de réaction avec le noyau heurté.Négligeable
à toutes allures pour les chocs surnoyau
L,
cetteprobabilité
sera une certaine fonctionde v pour les noyaux
M,
et une fonction de vdiffé-rente pour les noyaux P. C’est en introduisant des
sections efficaces
d’absorption,
différentes des sections efficaces dediffusion,
qu’on
rendcompte
habituel-lement de cesprobabilités.
Le neutron
perdra
doncgraduellement
sa vitessepar chocs
élastiques
répétés
et,
au fur et à mesureque sa vitesse
décroîtra,
saprobabilité d’absorption
dans une réaction I ou II suivra les lois
particulières
à chacune de ces réactions.
Enfin,
s’iléchappe
suffi-samment
longtemps
à touteréaction,
il arrivera àne
plus posséder
que la vitessecorrespondant
àl’équilibre
thermique
avec la matière avoisinante.Quelles
que soient lesprobabilités
de réaction I et II pour cettevitesse,
du faitqu’il
nepeut
pratiquement
pas sortir du volume
expérimental,
le neutronthermique
finira certainement parréagir
avec l’uneou l’autre
espèce
de noyau.L’existence d’un neutron dans ces conditions
peut
donc se résumer ainsi : la
probabilité
de réaction d’un neutron né dans la masse estégale
àl’unité,
mais laprobabilité
de chacune des réactions I et Il pour l’ensemble de la vie d’un neutrondépend
de toutes les valeursprises
par les sections efficaces pour chacune des deux réactionsquand
on fait’ t varier la vitesse des neutronsdepuis
la vitesseinitiale
jusqu’à
celle del’équilibre
thermique.
Ce sont cesprobabilités
globales qui
nousimportent
93
Deux cas se
présentent particulièrement
simple-ment :
1 ~ Les neutrons
réagissent
tous,
soit d’unemanière,
soit del’autre,
avant d’avoiratteint,
pour l’unecomme pour l’autre des deux
espèces
de noyaux enjeu,
une vitessecorrespondant
à un niveau deréso-nance. Toutes les réactions I et II se
produiront
alors avec des neutrons dits «
rapides
»,quoique
devitesses très
différentes,
et pourlesquels
la section de réaction d’unisotope
a étéjusqu’ici
traitéecomme une
constante,
enpremière
approximation
tout au
moins,
dans toute la série des vitessesenvi-sagées ;
~~ On
peut
imaginer,
tout aucontraire,
que lesneutrons
rapides
ne donnent lieuqu’à
un nombrenégligeable
deréactions,
et que seulsréagissent
les neutronsthermiques,
dont la vitesseest,
parhypo-thèse,
constante. De nouveau les deux sections deréaction.auront
chacune une valeurunique.
Dans un cas comme dans
l’autre,
on aura doncaffaire à des réactivités constantes pour
chaque
isotope
d’élémentchimique.
Dans le casgénéral,
aucontraire,
il y aura des réactions de neutronsrapides, puis
seprésenteront
des niveaux deréso-nance
particuliers
àchaque isotope
intéressé,
enfinune fraction des neutrons
parviendra
à l’état de neutronsthermiques, lesquels
finiront tous parréagir.
Il est clair que larépartition
des neutrons entre réactions I et IIdépendra
de toutes les valeursprises
successivement par toutes les sections efficacesd’absorption correspondantes.
Si,
autour d’une certaine valeur v de lavitesse,
l’une de ces sectionsdevient
trèsgrande
et si ceniveau de résonance est suffisamment
large,
peuimporteront
ensuite les valeurs quepourront
prendre
toutes les sections pour des neutrons encoreplus
lénts.Il sera donc
nécessaire,
avant d’allerplus
loin,
de comparer la courbe de ralentissement par diffusion des neutrons avec les valeursexpérimentales
des sections efficacesd’absorption
pour les divers groupes deneutrons,
lorsqu’elles
seront connues.L’expression
moyenne de laperte
relatived’énergie
d’un neutron par chocélastique
sur un noyau demasse
atomique
[1-,grande
parrapport
à i,est,
enpremière
approximation,
donc
si,
au boutde X
chocs,
l’énergie
cinétique
d’un neutron
d’énergie
initiale wo est devenuewy,
on aura, en moyenne et
approximativement :
D’autre
part,
le nombre de chocs subis par unneutron avant
absorption
peut
être considéréégal
au
rapport
des libres parcours moyensrespectivement
définis au moyen des sections efficaces de
diffu-sion et des sections efficace
d’absorption,
soit :où les s,i sont les sections efficaces de diffusion et les Sa les sections efficaces
d’absorption
des noyauxprésents
pour les neutrons. Soit alors :ceci
signifie
quechaque
neutron subiraplus
dechocs,
pour
perdre
élastiquement l’énergie
i.v1- W2, que pourréagir :
on pourra admettre que tous les neutrons aurontréagi
avant d’arriver àl’énergie
w,. C’est lepremier
cassimple envisagé
ci-dessus si l’onprend
pour w2 une valeur de l’ordre de
quelques
centaines d’électron-volts.Soit au contraire :
la
fraction l
des neutrons existant à un instantdonné
échappera
à la réaction dans l’intervalled’énergie cinétique
considéré. Au-dessous de w2 onpourra alors trouver une ou
plusieurs
zones deréso-nance des noyaux M ou P. Celles-ci sont très
étroites,
mais en revanche les sections efficacesd’absorption
qui
leurcorrespondent
sont considérables. Elles sont rarement connuesexpérimentalement,
aussipourra-t-on
rarement évaluer la fraction de neutronsqui
leuréchappera
pour aboutir aux neutronsthermiques,
pourlesquels
se retrouverait lacons-tance de la vitesse.
Il est donc
possible
d’évaluer dans deux casextrêmes,
àpartir
de données quel’expérience
fournitquelquefois,
les valeurs desprobabilités
globales
de réaction entre neutrons et noyaux d’un desisotopes
en
jeu.
Ces valeurs sont alorsindépendantes
del’énergie cinétique
des neutrons à l’intérieur du domained’énergie
considérée. Nous verronsplus
loin que l’un surtout de ces deux cas, le
premier,
paraît
devoir se réaliser dans les conditions quepermet
deprévoir
lagéologie.
Je vais donc supposer que
je
me trouve dans cecas
favorable,
c’est-à-dire que leschangements
devitesse subis par les neutrons du fait de leurs chocs
sur les noyaux ne modifient pas, en
première
analyse,
les sections efficaces
d’absorption
que ces noyaux leurprésentent.
Ceci mepermettra
de considérer tous lesneutrons comme animés d’une même vitesse moyenne v. Si les limites
d’énergie cinétique
entrelesquelles
les valeursadoptées
pour sj,a et s"za sont w, et W2, on apour-
exprimé
en électron-volts.Soient donc n neutrons se
déplaçant
à unevitesse à
au milieu des noyaux,
approximativement
immobiles,
du
mélange
réactif. Je cherche la variationrelative dn
n
94
se sont
produites
durant un bref intervalle detemps
dt. Le bilan en neutronsd’une
réactionI,
c’est pour n un
accroissement
de(;Jo
--I )
neutrons,et le bilan d’une réaction
II,
c’est pour n unedimi-nution de i neutron. Pendant le
temps
dt on auradonc,
en moyenne,où
dy,
etdqi
sont lesprobabilités respectives
des réactions I et II pour la même durée detemps
dl. Cesprobabilités
sont obtenues directement àpartir
des sections efficacesd’absorption
SOI(/ et SI," des noyaux M et P et de lavitesse v
des neutrons. Eneffet,
pourqu’un
neutron sedéplaçant
à lavitesse v
soit absorbé dans une réaction I durant lelaps
detemps
dt,
il fautqu’il
yait,
en moyenne, aumoins un noyau M dont le centre de
gravité
setrouve à l’intérieur du volume
balayé
à la même vitesse etdurant
le mêmetemps
par l’aire s"t,l,c’est-à-dire le volume
Sma V
dl. Or il y a m noyaux Mdans
i cm3. Donc le volume danslequel
ontrouve,
en moyenne, un noyau Mest m
et laprobabilité
cherchée estégale
aurapport
de ces deuxvolumes,
soit :d91 =
m-;sma
dt.On a de
même,
mutatism~ta~~is,
poui laprobabilité
afférente aux réactions II : d’où enfin :
que
j’écrirai:
-.Par
des raisonnementsanalogues,
on ohtieut les deux autreséquations
nécessaires :J’introduis
maintenant,
poursimplifier
lesécritures,
les coefficientet
je
donne ainsi ausystème
d’équations
différentielles
qui
régit
l’évolution de la réaction dans letemps
la forme suivante :a
-Ce
système comporte
deuxprimitives :
Condition initiate.-- Pour
qu’une
réaction
nucléaire démarre il faut que, à l’instantinitial,
dn
dt soitpositif.
Comme ils’agit
ici des conditionsinitiales,
on n’a pas le droit denégliger
une source de neutrons dontje
n’ai pas tenucompte
dans l’établissement del’expression
de
dn ~
à savoir le bombardement des atomes debéryllium
présents
dans la masse par lesrayons oc émis par les noyaux radioactifs. Il est clair
que si le
neutrogène
est lui-mêmeradioactif,
commedans le cas de
l’uranium,
son action et celle de sesdescendants en
équilibre
avec lui sera dominante au début de la réaction.Mais la réaction du
béryllium
et,
accessoirement,
les autres réactionspossibles
du mêmetype,
four-niront un débit constant de neutrons. Si la réaction par chaînespeut
démarrer,
il arrivera un moment où son débitrejoindra
celui dubéryllium,
après
quoi
ce dernierperdra
touteimportance.
C’estpourquoi je
l’ainégligé,
maisje
serai amené à entenir
compte
pour le choix des conditions initiales.Supposons
qu’il
n’y
ait pas debéryllium
dans lamasse et que la réaction soit amorcée
depuis
l’exté-rieur,
par une réaction secondaire due à lapéné-tration fortuite d’un rayon
cosmique
très dur parexemple.
Alors lacondition
.donne
en
marquant
de l’indice zéro les valeurs initiales desgrandeurs
intéressées. Cetteinégalité
fournit pour la stabilité nucléaire de toutmélange
matériel unecondition
spécifique
po >
(’~ , -
1 ) ~~ m".
Au
contraire,
je
n’aurai àenvisager
ici que les cas rares où un véritable accident naturel aura établil’inégalité
inverseJe pose donc à
partir
de maintenant :avec
Il faut ensuite tenir
compte
du débit constant de neutrons dû aux réactions des rayons oc et dubéryllium.
Ce débits’exprimerait
par
uneéquation
de la f orme
95
Je donnerai
plus
loin une évaluation de l’ordre degrandeur
de c~. Ce queje
veuxsimplement indiquer
ici c’est que, à cause de oj, la réaction
pourrait
démarrer
déjà
pour e = o ou même trèslégèrement
négatif.
L’analyse
faite en ce moment ne donneradonc pas de résultats
applicables
à lapériode
des débuts de la réaction. J’aidéjà
dit quel’amorçage
pourra, de soncôté,
nécessiter un traitement dis-continu. Je tirerai de la connaissance de w unelimite inférieure des au-dessous de
laquelle
lesexpressions
queje
vais calculer nepourront
pasêtre
appliquées.
Ceci
dit,
portant
la nouvelleexpression
de po dans lesdeux
primitives
dusystème
fondamental,
j’obtiens :
Je vais maintenant
exprimer
les diverses variablesen fonction de l’inconnue auxiliaire :
,
Cette variable mesure la consommation
relative,
à un momentdonné,
ei~
noyauxneutrogènes depuis
le début de la réaction. La chaleurdégagée,
qui
àson tour commande tout le
phénomène
macrosco-pique,
estproportionnelle
à cette consommation. On a d’abordde la deuxième
primitive
on tire ensuiteet
enfin,
enportant
cette valeur dans lapremière
primitive,
on a .Dans la deuxième
équation
dusystème
m et n sont donc maintenant fonctions de x
unique-ment. Cette
équation
estl’équation cinétique
de la réaction nucléaire.Je suis
obligé
d’écarter lecas (3
=1, où il y a
indétermination sur
l’expression
de p. Ce cas setraite à
part
et mène à uneexpression
qui
n’estpas
intégrable
simplement.
Je la laisserai donc de côté dans la suite etposerai
L’équation cinétique
n’est pasintégrable
simple-ment dans le cas
général.
Maisje
montrerai dans la deuxièmepartie
de cette étude que, bien avant que la consommation enneutrogènes
ait atteint une valeur de l’ordre degrandeur
del’unité,
laréaction est arrêtée par ses propres effets
méca-niques.
Je peux donc restreindre monanalyse
au caset écrire
L’expression
de n devient alorsPour
simplifie
lescalculs,
je
poseeL l’équation cinétique
s’écritSon
intégration dépend
dusigne
du discriminant du trinome -quej’appellerai
.1. On a On voit que ~ A estpositif,
Iosi [3 >
I;)
20pour [3
i, si et quepour g
I et . à estpositif,
nul,
ounégatif
suivant que E estplus
grand
que,égal
à ouplus petit
queL’intégration
del’équation cinétique
donne :- 1
je
peuxnégliger B
et C en face deA,
d’oùOn voit que si le trinome Ax2
-f-
Bx + C s’annule lepremier
terme deviendra infini.Étant
dans lecas où le discriminant est
positif, je
cherche pourquelles
valeurs desparamètres
ce trinome a uneracine dont la valeur convienne pour x, c’est-à-dire soit
comprise
entre o eut 1.10
Lorsque
A o, une racine se trouve effecti-vementcomprise
entre o et i, l’autre étantnégative.
Il en résulte que x ne pourra atteindre la valeur limite X11J,
qui
est la racinepositive
dutri-nome Ax2
-+-
Bx--
C,
que pour untemps
infini. Autrement dit : xil sera la limitesupérieure
de la consommation enneutrogènes
entraînée par laréaction et cette limite ne sera atteinte
qu’infiniment
lentement.
La racine
négative
du trinomeayant
une valeur trèsproche
dezéro,
la valeurapprochée
de r,,i estEn
général,
l’ordre degrandeur
de XJl sera donccelui de s, mais comme la vitesse de la réaction sera
infiniment
petite, s
qui
varie lentement tant quepersiste
la cause de l’instabilité nucléaire dumélange
réagissant,
aura letemps
dechanger
de valeur. Laréaction continuera donc au fur et à mesure de cette variation dont la vitesse est celle d’un
phénomène
géologique. Pratiquement,
on ne pourra avoir ainsiqu’un
très lentdégagement
dechaleur,
incapable
deproduire
les effets brisants recherchés. Onpeut
dire que, dupoint
de vuemacroscopique,
laréaction,
une fois
amorcée,
adémarré,
mais s’est trouvéeralentie au
point
dene jamais dépasser
un niveaunégligeable
quant
à ses effets.Donc,
pour A o, c’est-à-direpour
> I, oubien,
lorsque
~3
i, pour’~~ > C~~~-- I) (I - ~) (I - ~O
la matière sera nucléairement stable. Même
si,
fortuitement,
la condition fondamentale de stabilité po>(’) 0 - 1) ’ lîld
se trouvait
violée,
ledéveloppement
de laréaction,
en
provoquant
une consommation deneutrogènes
trop grande
parrapport
à la consommation deneutrophages,
se freineraitautomatiquement.
L’équi-libre nucléaire est stable.Néanmoins,
si on fait tendre 1:0 vers(,),-i) (1-[3) (i
on voit que la limite s’élève et tend vers 1. Laréaction,
alors,
tendrait à devenircomplète.
Donc sapartie
intéressante
n’exigerait plus
pour sedévelopper
untemps
infini. Ons’approche
ainsi du cas :2~ A =
o, c’est-à-dire
Dans ce cas
particulier l’équation
cinétique
devient
dont
l’intégration
donneEn
négligeant,
commetoujours, x
en face de 1 et C en face deB,
et en introduisant les valeurs de Bet de C on obtient
ici la réaction est
complète
dans untemps
limité,
et c’est le coefficientqui
fournit l’échelle destemps
duphénomène.
Les débuts de la réaction nepeuvent
pas être étudiéspar cette
théorie,
pour les raisons quej’ai indiquées
plus
haut. On verraplus
loin,
d’autrepart,
que les valeurs intéressantes de x sont d’un ordre degrandeur
supérieur
à’2° .
Onpeut
donc encore, pour cesnlü S .J.
valeurs de x,
négliger
l’unité dansl’argument
dulogarithme
et l’on obtientpour 1
l’expression
pure-mentlogarithmique
La réaction sera donc
exponentielle :
ce sera uneexplosion.
-30 Soit enfin A > o.
Je
reprends l’expression
générale
approchée
de 1 donnéepour à
> o :Mais maintenant les deux racines du trinome sont
négatives,
aucune ne convient donc comme valeur de x et la réaction estcomplète.
Enoutre,
puisque
le trinome ne s’annulejamais,
lepremier
termede t est
négligeable
tout entier en face du second à cause du coefficientA
de cedernier,
et l’onpeut
v
écrire, / ,-, 1
De nouveau,
l’expression
de t estpurement
loga-rithmique,
et le coefhicient dulogarithme
est inver-sementproportionnel
à‘,~~1.
Or ce coefficient mesure97
la réaction se ralentira de
plus
enplus.
Comme cesont les réactions vives que
je
rechercheseules, je
poserai
doncce
qui
me ramène au casprécédent.
On aura, eneffet,
B2 ~ 4
AC,
et l’on pourra écrire à -B2,
d’oùqui
donne,
pour lesvaleurs
intéressantes de x,1 ., ~ .
Alors
et
l’intégration
del’équation cinétique
donnePour les valeurs intéressantes
de x,
le deuxième terme est réduit à la constante2 ~
etl’on
peut
écrire,
avec les
approximations
habituelles,
La réaction est
toujours
complète
et n’est pas infinimentralentie,
mais l’échelle destemps
s’est considérablement dilatée comme onpeut
le voir encomparant
lecoefficient
f3Ik
à celui des casprécé-dents. Le
phénomène
évoluerait encorebeaucoup
plus
lentement que lesphénomènes géologiques qui
l’auraientprovoqué :
il est entièrementnégligeable.
L’intégration
del’équation cinétique
donne alors1 ... - - ~.
ou, avec les
approximations
habituelles,
, 1 / n 71 fY:
L’absence de racines du trinome
permet
ensuite denégliger
lepremier
terme en face du second et l’on a’
La réaction est encore
complète.
On trouvesimplement
unarctg
au lieu d’unlogarithme,
avecle même coefficients que
pour .1
> o. Il résulte delà que, si l’on fait varier E en tendant vers la valeur
qui
annule lediscriminant,
on ralentit la réactionau
point
de la rendrenégligeable
et que ce ne serait que pour des valeurs nettementnégatives
de:1,
c’est-à-dire pourqu’on
retrouverait des réactionsrapides.
A ce moment l’allure de la fonction
arctg
donnerait d’ailleurs des réactionsbeaucoup plus
lentes au début que dans le cas à > o mais ensuite infinimentrapides,
et l’on
pourrait
se demander si latempérature
dumilieu ne devrait pas s’élever au niveau des
tempé-ratures
stellaires,
le débit de chaleur devenanttrop
rapide
pour que ses effetsmécaniques
aient letemps
de désamorcer la réaction. Je montreraiplus
loinqu’en
fait ce n’est pas en milieuillimité,
mais très limité aucontraire,
quoique
grand
parrapport
aulibre parcours moyen des
neutrons,
queporteront
lesapplications.
Il en résultera enparticulier qu’on
ne pourra pas
prendre
pour E des valeurs assezpetites
pour vérifier
l’inégalité
de sorte que ce dernier cas,
qui
necorrespond
évidemment à aucune réalité en
géophysique,
nepeut
pas, eneffet,
seprésenter
enpratique.
Par
contre,
si l’on nepeut
pasprendre
nous avons vu
qu’il
fallait,
pour avoir une réactionvive,
sauter à des valeurs de s telles queet finalement le seul cas
susceptible
d’applications
sera donc caractérisé ainsi :L’étude de
l’équation cinétique
est maintenant achevée. Les résultats tirés de cetteanalyse
sont :A. CONDITIONS GÉNÉRALES DE STABILITÉ
NUCLÉAIRE DE LA MATIÈRE. - I ~ Condition
statique
avec la réserve faite
plus
haut,
à cause du débitconstant de neutrons dû au
béryllium
bombardé par rayons a.A cause de ce débit de
neutrons,
l’instabilité pourra’
en fait se manifester pour des valeurs de p,
légè-rement
supérieures
à(;;0
-1) ~mo,
au lieuqu’elles
doivent être
légèrement
inférieures. La théorie donnée ici nepourrait
s’appliquer
aux débuts de. la réaction
que pour des
mélanges dépourvus
ments
réagissant
comme lebéryllium.
Dans desmélanges
normalementconstitués,
aucontraire,
ledébut d’une réaction sera non seulement
masqué,
mais entièrement modifié par
rapport
à laprésente
théorie.’
20 Conditions
dynamiques
La seconde de ces deux conditions ne
peut
évidem-ment avoir lieu que
pour-
I mais ce sontpourtant
deux conditionsphysiquement indépendantes
puis-que
se réfère aux sections efficacesd’absorption
des noyaux tandis que j, et 7To sont les rendements des réactions élémentaires.
B. Le Tableau ci-dessous résume l’allure de la fonction 1 =
f (x)
et les conclusionsqu’on
peut
entirer,
selon les valeurs desparamètres
del’équation
cinétique.
Il reste à examiner les
répercussions thermodynamiques
etmécaniques
quepourrait
avoir lephénomène
étudié ci-dessus.
(A suivre.)
-