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Submitted on 1 Jan 1951
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Sur quelques relations approchées entre l’énergie,
l’ionisation spécifique et le parcours d’une particule de
grande énergie
Anatole Rogozinski
To cite this version:
955
Cesremplissages
avec le chlore comme gazextinc-teur ont été
comparés,
pour les mêmestypes
decompteurs,
àceux
comportant
des vapeurs deméthylal,
vapeursdéjà préconisées
par Troost. Ils sontéquivalents
aupoint
de vue de l’insensibilitéthermique
àfroid,
confirmant les observations de Daudin sur leméthylal [3],
alors que Loosemore etTaylor
[4] paraissent
craindre les effets des variationsde conductibilité
électrique
de laparoi
de verre ducompteur
à bassetempérature.
Leremplissage
auméthylal
a été fait pour une teneuroptimum
de 12 mm depression (+
60 mmAr)..
Il estremarquable
que cette vapeur dont lepoint
d’ébulliion
est 42 ’permette
encore un bon
fonctionnement à
- 19°.Nous avons enfin recherché une substance
poly-atomique
assez lourdequi
pourrait
remplacer
leméthylal
ou l’alcool comme vapeur extinctrice etqui
secomporterait
comme un gaz. L’isobutane(É :
- I o°)
a semblé satisfaire à ces conditions. Des essais de
remplissage
descompteurs
Maze ont donné des résul-tats satisfaisants avec despaliers’comparables
à ceux duméthylal,
la concentrationoptimum
est de 16 mmde butane pour 60 à 100 mm
d’argon.
Dans cesessais,
on a utilisé tout d’abord le gaz butane commercial. Lecompteur
avec un telremplissage
neprésente
aucune variationjusqu’à
80°,
maisparaît
un peusensible à l’abaissement de
température
jusqu’à
- 8°.Cela tient vraisemblablement à ce que ce butane contient
plusiéurs
pour-cent
de vapeur condensables. Ilparaît
probable
quel’emploi
d’un isobutanepurifié
présenterait
desavantages
aussi bien à froidqu’à
chaud. 1
[1]
MAZE R. - J.Physique Rad., 1946, 7, 165.
[2] Rev. Sc. Instr., 1948, 4, 303.
[3]
J. Physique Rad., 1951, 4, 564.[4]
Proc. Phys. Soc., 1950, 9, 728.Manuscrit reçu le 29 octobre 1951.
SUR
QUELQUES
RELATIONSAPPROCHÉES
ENTRE
L’ÉNERGIE,
L’IONISATIONSPÉCIFIQUE
ET LE PARCOURS D’UNE PARTICULEDE GRANDE
ÉNERGIE
Par ANATOLE ROGOZINSKI.
1. Parmi les
grandeurs
qui
caractérisent unepar-ticule
chargée
nedissipant
sonénergie
E que parioni-sation,
le parcours R et l’ionisationspécifique K =
dE
sont cellesqui
seprêtent
généralement
le mieux à une déterminationexpérimentale
dirécte. Aussijouent-elles
un rôleparticulièrement
important
enPhysique
nucléaire et dans l’étude durayonnement
cosmique.
Les formules
théoriques [1]
qui expriment
R et K en fonction de la masseM,
de lacharge
eZ et del’énergie
de laparticule
sontcomplexes
et leurappli-cation
numérique comporte
des calculs fort laborieux. Pour cetteraison,
nous nous sommesproposé
d’éta-blir des formulesapprochées
simples,
maissuffit-samment
précises
pourqu’elles
puissent
êtresubsti-.
tuées,
dans certaineslimites,
aux formulesthéoriques
exactes.
2. On sait que, dans un milieu
donné,
les expres-sions RZ22
et
K
sont uniquement ,
fonction de la sionsM
etK/Z2 sont
uniquement
fonction de la vitesse v de laparticule.
Si l’on compare cetteparticule
à uneparticule
deréférence,
parexemple
auproton
(caractérisé
par l’indice p ;Mp
= I,Zp
=1),
de mêmevitesse,
on obtient immédiatement les relations sui-vantes :Lorsque, d’après
des tables de valeurs telles que parexemple
celles de J. H. Smith[2]
ou de W. A. Aron[3],
on forme leproduit
RpKp
et trace sa courbeen fonction de
Ep,
on constatequ’elle comprend,
essentiellement,
deuxportions
sensiblementrecti-lignes, pouvant
êtrereprésentées,
enpremière
approxi-mation,
paret
où 6 et 03B1 sont des constantes sans
dimension, égales
respectivement
ào,56
et à 1,02 pour l’Al. Les valeurs de ces constantes varient très peu avec le numéroatomique
du milieu traversé par laparticule.
Nous n’insisterons pas sur la dernière relation
qui
concerne le domaine des
énergies
relativistes de laparticule.
Eneffet,
cette relationpeut
y être mise encause, en raison :
Iode l’incertitude concernant la validité
expéri-mentale des formules de base de Bohr-Bethe-Bloch
[1],
d’unepart,
et de celles deFermi-Halpern-Hall [4],
d’autrepart;
20 des
pertes
d’énergie,
autres que celles dues à l’ionisation(interactions nucléaires,
création demésons, etc.),
dont les effetsaugmentent
progressi-vement dans le domaine considéré.On
peut
obtenir aisément une secondeapproxi-mation relative au
produit
RpKp,
entraçant
lerapport
Ej’Kp
en fonction deEp.
On trouve ainsip
deux autres
domaines,
où l’on aet
Ces
relations,
valablespour l’aluminium,
traduisent . les valeursthéoriques
avec des écartsinférieurs
à I pour Ioo; pourl’air,
les constantes sontlégèrement
différente.956
3. Si l’on se contente de la
première approximation
et si l’on tient
compte
de ce queKp= dEp/dRp,
on obtientdRp
immédiatement, à
partir
de(2),
P
où 03B1p ne
dépend
que du milieu traversé[5].
Lesfor-mules
auxquelles
on aboutit en tenantcompte
dé laseconde
approximation,
sont àpeine plus
compli-quées.
Lorsque
l’onexprime Ep
en MeV etRp
eng-cm-2,
on a03B1p(Al)
=27,5
etap (Air)
=2g, o. D’autre
part,
en vertu de(1)
et(2),
ontrouve,
quelle
que soit la masse et lacharge
de laparticule,
et,
enremplaçant
dansrelations valables pour des
vitesses (3 = v
de lapar-c
ticule telles que
4. La relation
(6) permet d’exprimer
sans. difficultél’une des
grandeurs qui
yentrent,
de même queK = dE/dR
etp=
~E(E + 2Mc2/E+Mc2,)
en fonction desK=
dR
p
=
E + Mc2
’ en fonction desautres
grandeurs.
Remarquons,
enfin,
que si l’on connaitR,
K et E par des méthodesqui
ne font pas intervenir la rela-tion(5),
celle-cipeut
servir de critère de l’existence éventuelle despertes d’énergie
autres que cellesqui
se traduisent par l’ionisation des atomes le
long
de latrajectoire
de laparticule.
Je tiens à remercier ici Mlle Denise
Roy
pour les calculsnumériques
dont elle a bien voulu secharger.
[1] BOHR N. 2014 Kgl. Danske Videnskab. Selskab. Mat. fys.
Medd., 1948, 18, n° 8; BETHE H. - Handbuch der Physik,
1933, 24, 273; BLOCH F. - Ann. Physik, 1933, 16, 285.
[2]
SMITH J. H. 2014 Phys. Rev., 1947, 71, 32. [3] ARON W. A. - Thèse,Berkeley,
1951.[4]
FERMI E. -Phys. Rev., 1940, 57, 485; HALPERN O, et HALL M. -
Phys. Rev., 1948, 73, 477; SCHONBERG M.
- Bull. Cent.
Phys.
Nucl. Univ. libre Brux., août 1950,n° 20.
[5] Des courbes
empiriques
deRp
en fonction deEp,
obtenues par différents auteurs(LATTES
C. M. G., FOWLER P. H.et CUER P., Proc. Phys. Soc.,
1947,
59, 883; BRADNER H.,SMITH F. M., BARKAS W. H. et BISHOP A.
S., Phys.
Rev., 1950, 77, 426; ROTBLAT J., Nature, 1951, 167, 550; voir aussi
l’exposé
d’ensemble de POWELL C. F., Mesons, Reports on Progress in Physics, 1950, 13, 350)obéissent à une loi très voisine de
(4).
La valeurexpéri-mentale de l’exposant de
Rp’
trouvée par ces auteurs, estégale
à o,58,donc
légèrement
supérieure à lavaleur 0398 = o,56 figurant dans
(4).
Cet écart provient sans doute de ce que le numéro atomique moyen del’émulsion utilisée, riche en argent, est sensiblement
supérieur à l’Al, auquel se rapporte la valeur citée de 0398.