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LE PROGRÈS DE LA DÉGRADATION DES PENTES DU PUY DE DÔME

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2 4 6 L A H O U I L L E B L A N C H E

r e p r é s e n t e l'indication d u wattmètre et Wapp le p r o d u i t d e s lectures a u v o l t m è t r e et à l ' a m p è r e m è t r e :

W = Wind q= sin a ]/ WZpp. - - Wlni

4,469. 10 - 3

sin a - t g * a 4,469.10 - 3

E n s u p p o s a n t q u e le c o s > e n t r e I et E soit d e o , 8 5 et e n c o n f o n d a n t sous Je radical W\ni a v e c W, o n aurait, p o u r la correction :

sin x. Wapp |/1 — c o s s =4,469.- i o ~3. 0,3872. Wipp.

= 1,730.10- 3 Wapp.

soit u n e correction d e —CT- e n v i r o n . 5 8 o

C . LlMB,

Docteur ès-sciences, Ingénieur électricien.

LE PROGRES DE LÂ DÉGRADATION DES PENTES

DU P U Y DE D O M E (*)

J'ai signalé a u Congrès d u « Sud-Ouest navigable », tenu à Toulouse, en m a i et juin 1903 (**), les désastreux effets d e la dénudation et d u d é g a z o n n e m e n t des- pentes d u P u y d e D ô m e . Il sera d'autant m o i n s mutile d e revenir sur ce sujet, que la dégradation d e la m o n t a g n e a fait, depuis cette

époque, des progrès inquiétants. :

C'est principalement sur les flancs sud, sud-est et est- d e la m o n t a g n e que le tapis végétai est progressivement arraché.

J'indiquais, il y a d e u x ans, que, par endroits, u n ancien chemin d e mulets qui descend d u P u y d e D ô m e vers le Petit P u y de D ô m e , est devenu impraticable, et que, soit au-dessus, soit au-dessous d u chemin, tout gazon est arraché sur 'une largeur pouvant atteindre 10 à 20 mètres. U n ravinement s'est produit et la route d e R o y a t à Ceyssat, traversée à angle droit par uni véritable lit d e torrent, est f r é q u e m m e n t encombrée d e déblais qu'il faut enlever, dans la proportion de plusieurs centaines de mètres cubes.

J'ai parcouru à nouveau, ces jours derniers, le chemin d e mulets, qui part d u s o m m e t d e la m o n t a g n e et j'ai constaté, sans aucun cloute possible, que ce chemin est. bien plus m a u - vais qu'il y a d e u x ans. Sur u n e longueur de 40 mètres, le chemin ne se distingue pas d e la terre voisine ; sur iç mètres en bas, sur 10 mètres en haut, toute végétation a disparue.

L à , certainement, la largeur d u terrain dévasté a a u g m e n t é depuis d e u x ans M a i s il y a plus. U n peu plus loin, après u n e vingtaine de mètres d e trajet, o n entre dans une i m m e n s e et lamentable plaque d e poussière, sans terre végétale et sans

pierre solide m ê m e , qui a Ço mètres de large environ sur 30 à 40 mètres d e longueur. L a domite s'est effritée et l'on peut dire, sans la m o i n d r e exagération, qu'en cette région, le c h e m i n a été « emporté ».

A droite et à gauche, au-dessus et au-dessous, s'aperçoivent d'ailleurs ces longues traînées horizontales, o ù les pieds des moutloins ont tout "détruit, o ù encore ces touffes d'herbe isolées, restées fixées à une motte encore verte, que le moindre orage emportera.

C e chemini de mulets qui se voit d e Clermont, et qui date des premiers travaux d e construction d e l'Observatoire, a

- (*) C o m m u n i c a t i o n présentée a u C o n g r è s d e VAssociation pour l'Aménagement des Montagnes t e n u à B o r d e a u x e n juillet ipo5.

(**) V o i r La Houille Blanche, juin iqo3.

pris depuis quelques semaines, u n e importance toute spéciale.

C'est sensiblement le trajet que suivra, d a n s sa partie termi- nale, la ligne d u t r a m w a y qui v a aboutir enfin et relier la ville d e Clermont a u s o m m e t d u P u y d e - D ô m e . L'obser- vation régulière d e la dégradation des pentes et d e la des- truction progressive d u chemin, permet d'affirmer que la voie d u t r a m w a y sera f r é q u e m m e n t emportée et devra être certai- n e m e n t refaite à nouveau, si l'on ne prend des mesures rigou reuses pour arrêter les progrès d e cette dégradation des pentes., Si la c o m p a g n i e concessionnaire c o m p r e n d bien son véritable intérêt, elle s'inquiétera spontanément des mesures d e protection et d e restauration d u tapis végétal, si elle 'ne le comprenait pas assez d'elle-même, nous a i m o n s à espérer que l'Administration saurait lui imposer ces mesures, qui sont manifestement d'intérêt général. Aussi, estimons-nous, qu'au point d e vue d e la protection des pentes, l'existence d'un c h e m i n d e fer d e m o n t a g n e pourra être u n bien. Le danger d e l'état d e choses présent apparaîtra plus aisément c o m m e « né et actuel ».

L e s pentes o ù la dégradation fait les progrès les plus graves, sont ces pentes d e l'est, d u sud-est et d u sud, dont la propriété est, depuis plus d e cent ans, propriété indivise entre 73 co-propriétaires, qui, tous, y mettent, sans compter, de n o m b r e u x troupeaux d e m o u t o n s .

L e s pentes ouest et nord, o ù ne viennent q u e des vaches, et le s o m m e t m ê m e , à l'intérieur d u périmètre qui borne le terrain d e l'Observatoire, sont m i e u x conservés, parce qu'ils sont interdits a u x m o u t o n s .

Vis-à-vis d e ces co-propriétaires, ayant e n c o m m u n un pacage frappé d e servitude d'indivision, l'Administration se déclare désarmée. Elle n e saurait imposer ici le reboisement obligatoire, ni procéder elle-même a u reboisement c o m m e elle l'a fait pour la partie inférieure d e la pente sud-ouest, au- jourd'hui garnie d'un beau bois, et qui appartenait à la com- m u n e d'Orcïères, o u plutôt à u n e section d e cette commune.

L'état actuel d e l à législation oblige, p u r e m e n t et sîmplemenl, à se croiser les bras, et à attendre.

C'est contre ces conséquentes d e notre législation actuelle et d e notre conception d u droit d e propriété, qu'il m e paraît utile d e protester, sans se lasser. E t le r e m è d e n'est pas dans l'expropriation, dont le m o i n d r e défaut est encore d'être prodigieusement coûteuse, m a i s d a n s u n e réglementation rationnelle et efficace des devoirs et des droits d u propriétaire vis-à-vis d e son bien.

L'éducation d u propriétaire est à faire, et ceux qui s'en préoccupent actuellement, c o m m e le font les organisateurs de la société des Amis des Arbres, c o m m e le fait, à Clermont, avec u n e admirable et inlassable persévérance, M . Reynard, font u n e œ u v r e n o n seulement utile m a i s nécessaire. Ceux-là m ê m e ! — parmi lesquels je m e range — qui jugent essentiel- les des modifications législatives, sont les premiers à se rendre c o m p t e que les lois les m i e u x faites ne pourront être efficaces que si elles trouvent u n terrain approprié, si elles sont com- prises et si la résistance à la loi n'a pas pour elle la compli- cité d e l'opinion.

N o u s pensons seulement —• et par nous, j'entends les per- sonnes, simples citoyens o u fonctionnaires d e l'Administra- tion des forêts, oui se sont rangés nettement à la manière de voir q u e j'ai exposé à maintes reprises — nous pensons que le plus pressé, et peut-être le plus aisé, serait d'emoêcner le m a l qui se fait pendant qu'on tente par ailleurs les efforts les plus généreux et les plus intéressants pour réparer le mal déjà fait

E t pour atteindre ce but, il nous paraît indispensable d'in- diquer, d a n s la loi elle-même, q u e le propriétaire, appelé a jouir librement des produits d u sol nui est le sien, n'a nulle- m e n t droit à l'abus, c'est-à-dire, qu'il n'a p a s le droit de faire d e sa propriété u n usage nuisible à la société II ™a. pas le droit d e mettre le-feu à sa maison, bien ^ f l ^ m. appartienne II ne devrait pas avoir le droit de couper a blanc

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1905055

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L A H O U I L L E B L A N C H E

une forêt d e protection qui lui appartient, m d e mettre des moutons sur u n e pente d e m o n t a g n e dont l'inclinaison dépasse une limite donnée.

Je sais qu'en soutenant u n e pareille thèse, o n se heurte a u x préventions qu'explique u n e longue éducation juridique, fondée sur le droit romain, tandis q u e les p a y s germaniques se montrent m o i n s réfactaires à l'idée d'une limitation d u droit de propriété en vue d u bien d e la société.

J'ai, r é c e m m e n t encore, soutenu ces idées à L y o n , d a n s u n e conférence faite devant la Société- populaire d'Economie Socude, et qui a été publiée d a n s la Revue de Fribourg, sous le titre: « Houille blanche, déboisement et droit de propriété ».

Le c o m m a n d a n t A u d e b r a n d , d e Grenoble, qui en a fait, en termes très obligeants et très courtois (*), la critique d a n s le Bulletin mensuel du Syndicat des forces motrices hydrau- liques, m ' a reproché, e n particulier, d e vouloir faire c o n d a m n e r le droit à l'abus, et a exprimé la crainte d'une intervention législative o u administrative qui, elle, serait un abus pire q u e le premier (**).

11 manifeste ' n o t a m m e n t l'appréhension que, par u n e réaction abusive, contre d e trop réels actes d e vandalisme, les artistes, a u n o m d e considérations d'esthétique, n'en viennent à e m p ê c h e r toute transformation d a n s u n paysage ou dans u n e ville, et à gêner la création d e toute usine et d e

\oie d'accès a u x lieux pittoresques

Je ne puis reprendre ici la discussion d e ces questions romplexes.Qu'il m e suffise d e dire q u e si n o u s applaudissons aux efforts intelligents faits p o u r préserver n o s paysages contre les dévastations imbéciles et surtout contre l'envahissement de ces affiches-réclames déshonorantes, q u e rien n'excuse, nous pensons aussi que, si o n laissait libre cours à l'intolé- rance de certains artistes o u d e certains archéologues, o n ne toucherait pas u n e pierre et o n n e ferait p a s u n e route d a n s notre pays. Mais, selon moi, la négation d u droit à l'abus n'autoriserait point toutes les fantaisies prohibitives. D e ce que, dans la pratique, le m o t a besoin d'être précisé et la chose définie, il ne s'en suit pas q u e le principe n e soit tutélaire.

Le C o d e civil interdit bien le d o m m a g e à autrui: d e ce q u e l'article 1382 est la source de procès innombrables, parce qu'il y a des cas o ù le d o m m a g e n'est pas évident, faut-il conclure que cet article est à rayer d u C o d e ? E n matière commerciale, la loi c o n d a m n e la concurrence déloyale: Q u o i de plus délicat à définir en pratique q u e la limite où cesse l'habileté c o m m e r - ciale et o ù c o m m e n c e la d é l o y a u t é?

Proposerez-vous, sous le prétexte que cela peut donner lieu à de graves difficultés, de supprimer toute c o n d a m n a t i o n d e la concurrence déloyale'

O n ne se heurterait pas à des difficultés plus graves, en interdisant par la loi, l'abus du droit de propriété, en indi- quant, par exemple, que cet abus se manifeste en pratique sous deux formes principales, par l'obstruction et la destruction

— Obstruction, c'est-à-dire refus arbitraire d e laisser faire par d'autres des choses qui ne coûtent a u propriétaire aucun dommage ; destruction, c'est-à-dire, atteinte portée, par cupi- dité ou par négligence, à la- valeur et à l'utilité générale de sa Propriété

C'est cette seconde f o r m e d'abus qui est, malheureusement, le fait de ceux qui n e gèrent pas c o m m e ils le devraient leurs Propriétés en m o n t a g n e ; et c'est elle ou'il faudrait expressé- ment et formellement c o n d a m n e r . Je n'ai pas la pensée q u e

0 Bulletin mensuel du Syndicat des forces motrices hydrauliques, Nai iqo5 ( G r e n o b l e ) . « U s e z , n ' a b u s e z p a s » par le c o m m a n d a n t WDEBRAND.

I1' V^6 .comrnan^ant A u d e b r a n d a c o n t e s t é , d a n s le m ê m e article, Pplication q u e je faisais d u s e c o n d p r i n c i p e d e la T h e r m o d y n a -

<\iie et d e la n o t i o n d e la d é g r a d a t i o n d e l'énergie. J e m e p r o p o s e

r ep r e n d r e cette q u e s t i o n d a n s u n e é t u d e spéciale, p o u r l'exposer,

e c les d é v e l o p p e m e n t s nécessaires, a u x lecteurs d e La Houille Blanche.

cette c o n d a m n a t i o n légale, cette addition d'un n o u v e a u texte à ceux q u e n o u s possédons, soit, pour la conservation d e notre d o m a i n e forestier et l'aménagement d e n o s m o n t a g n e s , u n e mesure suffisante. Je suis convaincu seulement qu'elle est u n e des mesures nécessaires. Q u a n d o n y sera venu, tout n e sera pas fini, bien a u contraire ; à ce m o m e n t l'on pourra se mettre au travail. M a i s c'est par là qu'il est indispensable d e c o m - mencer.

Bernard B R U N H E S , Directeur de T Observatoire du Puyde Dôme

DESERVOIR AUTOMATIQUE A FLOTTEUR

C e déservoir se c o m p o s e essentiellement d'un platelage en bois D, recouvert d e tôle, qui s'appuye sur u n cylindre hori- zontal, creux et étanche, occupant îoute la largeur d u déver- soir, et flottant o u plongeant plus o u m o i n s dans u n e cuve C pleine d'eau. L e tout peut osciller autour d'un axe horizontal de rotation m u n i d'un couvre-joint m o b i l e / . L e déversoir est limké à ses deux extiémités par des parois en maçonneries très |bien dressées, entre

lesquelles il glisse avec aussi p e u de jeu q u e possible.

P o u r chaque poshion du-flotteur il y a équi- libre entre les m o m e n t s par rapport à l'axe de rotation : de la poussée p de l'eau de la cuve,

d u poids propre d u flotteur, et de la pression f de l'eau sur le déversoir. Il s'en suit q u e le déversoir s'abaisse de plus en plus au'fur et à m e s u r e q u e le niveau de l'eau s'élève sur le déversoir. Plus la crue est importante plus elle a de facilité à s'écouler.

O n peut en outre modifier les conditions de fonctionnement d u déversoir en remplissant plus o u m o i n s la cuve C qui peut m ê m e être vidée complètement au m o y e n d'une conduire d'éva- cuation e. O n peut encore introduire de l'eau dans le cylindre creux de manière à le lester plus o u m o i n s .

C e dëversoii automatique, système Doell, a fait l'objet d'une étude détaillée dans le Zentrablatt der Bauverwaltung.

L e R e t o u r p a r l a T e r r e

Il semble vraiment étrange qu'on ait attendu 66 ans depuis que Steinheil découvrit que la terre pouvait,-dans u n e trans mission d e courant électrique, remplacer u n conducteur (1838;

pour penser à utiliser d'une façon industrielle et courante la terre c o m m e conducteur de retour pour le transport de grandes quantités d e courant.

L a Société Internationale des Electriciens d e Paris a pris maintenant la chose en main, et n o n seulement a e n g a g é tous les électriciens-à faire connaître les résultats-de leurs recher- ches, m a i s elle-même en a effectué et en effectue d e très inté- ressantes.

O n se propose d'élucider -beaucoup d e questions et surtout o n cherche à éviter les perturbations bien connues sur les courants télégraphiques et téléphoniques. U n autre point qu'on a- cru devoir envisager est celui des prises d e terre. Celles-ci devraient avoir u n e très faible résistance pour éviter- les pertes- Or,- c o m m e la résistance des prises d e terre est variable avec l'oxydation des plaques, on voudrait voir là-une difficulté. -

-En réalité, il y a peu à se préoccuper d e ceci d a n s le cas

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Cureton, William and Charles Rieu, Catalogus codicum manuscriptorum orientalium qui in Museo

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HEGEL, Encyclopédie des sciences philosophiques. 3

ƌŲũśžŔ ƒŨƅŔ ƓŠƏƅƏųƊƗŔ ūŕŬƗŔ Ƒƅŏ ŘũƄſƅŔ ƋŨƍ ŶŠũśƏ žřƈŕŷ řƔƅƏŎŬƈ Ɠƍ ƓśƅŔ Ɖƈ ŕƎŲŸŗƏ řĉŲſƅŔ Ɖƈ ŕƎŲŸŗƏ ŖƍŨƅŔ Ɖƈ ŕƎŲŸŗ ƉŧŕŸƈ Ƒƅŏ ũŮŗƅŔ ƇĉŬƁ Ũŏ žƉƏųƜžŌ Ŕ řƂŗų Ƒƅŏ

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