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Le processus de Galton-Watson critique s'éteint

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HAL Id: hal-01377954

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01377954

Preprint submitted on 8 Oct 2016

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Le processus de Galton-Watson critique s’éteint

Olivier Garet

To cite this version:

Olivier Garet. Le processus de Galton-Watson critique s’éteint. 2016. �hal-01377954�

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Le processus de Galton-Watson critique s’´eteint

Olivier Garet 8 octobre 2016

R´ esum´ e

Les chaˆınes de Galton-Watson, ou processus de branchements, font partie de la formation traditionnelle des ´ etudiants en probabilit´ e. Le th´ eor` eme de base concerne l’´ etude de la survie du mod` ele en fonction de la f´ econdit´ e : sauf cas d´ eg´ en´ er´ e, la survie n’est possible que si le taux de f´ econdit´ e d´ epasse 1. La preuve classiquement enseign´ ee est essentiellement analy- tique, reposant sur les fonctions g´ en´ eratrices et des arguments de convexit´ e.

On se propose ici, s’inspirant des travaux de Bezuidenhout et Grimmett, de donner une preuve plus conforme ` a l’intuition probabiliste.

1 Introduction

S’inspirant d’un article de Grimmett et Marstrand sur certaines propri´et´es de la percolation en dimension d ≥ 3, Bezuidenhout et Grimmett ont d´emontr´e dans un article c´el`ebre que le processus de contact s’´eteint au point critique.

Leur technique de preuve a souvent ´et´e utilis´ee pour ´etudier la croissance des mod`eles de population.

Le pr´esent texte se veut une introduction ` a leurs id´ees, dans le cadre de l’exemple simple du processus de Galton-Watson. On montrera ici qu’un pro- cessus de Galton-Waltson non d´eg´en´er´e ne peut s’´eteindre que si sa fertilit´e d´epasse strictement 1. La preuve classiquement enseign´ee – voir par exemple Bena¨ım–El Karoui [1] – est essentiellement analytique. Elle repose sur les fonc- tions g´en´eratrices et des arguments de convexit´e. La preuve pr´esent´ee ici ne fait

´evidemment pas usage des fonctions g´en´eratrices et permet ainsi de retrouver une preuve plus conforme ` a l’intuition probabiliste.

2 Chaˆınes de Galton-Walson : d´ efinition et pro- pri´ et´ es ´ el´ ementaires

Soit ν, µ deux lois sur N . ν est appel´ee loi de reproduction et µ est la loi de la taille de la population initiale.

On appelle chaˆıne de Galton-Waltson de loi initiale µ et de loi de reproduc- tion ν la chaˆıne de Markov de loi initiale µ et de matrice de transition

p i,j =

( ν ∗i (j) si i 6= 0 δ 0 (j) si i = 0

On peut fabriquer une telle chaˆıne comme suit : Soient (X i n ) i,j≥1 des va- riables al´eatoires de loi ν et Y 0 une variable al´eatoire de loi µ ind´ependante des (X i n ) i,j≥1 . On d´efinit par r´ecurrence la suite (Y n ) n≥1 par

∀n ≥ 0 Y n+1 = X

1≤i≤Y

n

X i n .

(3)

Alors (Y n ) n≥0 est une chaˆıne de Galton-Watson de loi initiale µ et de loi de reproduction ν.

Si je note F n = σ(X i k , i ≥ 1, k ≤ n) et m = R

N x dν(x), on a classiquement E [Y n+1 ] = m E [Y n ] et E [Y n ] = m n E [Y 0 ] (1) On pose τ = inf{n ≥ 0; Y n = 0}.

Th´ eor` eme 1. Si m < 1, P (τ > n) = O(m n ). En particulier P (τ < +∞) = 1.

emonstration. Avec (1), on a P (τ > n) ≤ P (Y n ≥ 1) ≤ E [Y n ] = m n E [Y 0 ].

Th´ eor` eme 2. Si (X n ) n≥0 et (Y n ) n≥0 sont deux chaˆınes de Galton-Waltson ind´ ependantes de mˆ eme loi de reproduction ν , alors (X n + Y n ) n≥0 est encore une chaˆıne de Galton-Waltson de loi de reproduction ν.

emonstration. Comme (X n ) n≥0 et (Y n ) n≥0 sont des chaˆınes de Markov ind´ependantes, ((X n , Y n )) n≥0 est une chaˆıne de Markov, de matrice de passage

p (x,a),(y,b) = ν ∗x (a)ν ∗y (b).

Notons P (x,y) les lois des chaˆınes de Markov canoniquement associ´ees. Il s’agit maintenant de montrer que si l’on pose f (x, y) = x + y, alors (f (X n , Y n )) n≥0

est une chaˆıne de Markov. Pour cela, il suffit de montrer que si x + y = r, alors P (x,y) (f (X 1 , Y 1 ) = p) ne d´epend que r et p. Or, sous P (x,y) , X 1 et Y 1 sont deux variables al´eatoires ind´ependantes de lois respectives ν ∗x et ν ∗y , donc la loi de f (X 1 , Y 1 ) est ν ∗x ∗ ν ∗y = ν ∗(x+y) = ν ∗r . Ainsi, P (x,y) (f (X 1 , Y 1 ) = p) = ν ∗r ({p}) et (X n + Y n ) n≥0 est bien une chaˆıne de Galton-Waltson de loi de reproduction ν. Comme la loi initiale est P X

0

+Y

0

= P X

0

∗ P Y

0

= µ 1 ∗ µ 2 , on a le r´esultat voulu.

Dans la suite on notera P i une probabilit´e sous laquelle une suite (Y n ) n≥0

est une chaˆıne de Galton-Watson de loi initiale δ i et de loi de reproduction ν.

Corollaire 1. Soient n, p ≥ 0. On a

— Pour tout n ≥ 0, P n (τ < +∞) = P 1 (τ < +∞) n

— Pour n, p ≥ 0 P n (τ < +∞|F p ) = P 1 (τ < +∞) Y

p

.

— Pour n, p ≥ 1, on a P n (τ = +∞) > 0 ⇐⇒ P p (τ = +∞) > 0.

emonstration. Grˆace au th´eor`eme 2 on a

P n+1 (τ < +∞) = P n (τ < +∞) P 1 (τ < +∞),

d’o` u par r´ecurrence P n (τ < +∞) = P 1 (τ < +∞) n . Cela donne le premier point.

Avec la propri´et´e de Markov, on obtient alors le deuxi`eme point. Le dernier point est ´evident.

Corollaire 2. Soit T ≥ 1. (Y T n ) n≥0 est une chaˆıne de Galton-Watson de loi de reproduction P 1

Y

T

.

emonstration. Comme (Y n ) est une chaˆıne de Markov, il est bien connu que (Y T n ) n≥0 est une chaˆıne de Markov. Il reste ` a ´evaluer les probabilit´es de tran- sition.

Soit k ≥ 1. En appliquant k−1 fois le th´eor`eme 2,on voit que si (Y t 1 ) t≥0 ,(Y t 2 ) t≥0 ,. . .(Y t k ) t≥0

sont des processus de Galton-Watson ind´ependants de lois initiales respectives δ 1 et de loi de reproduction ν , alors (Y t 1 +. . . Y t k ) t≥0 est un processus de Galton- Watson de loi initiale δ k et de loi de reproduction ν. En cons´equence

P k (Y T = p) = P (Y T 1 + . . . Y T k = p) = P ∗k

Y

T1

(p),

ce qui est le r´esultat voulu.

(4)

3 Une preuve probabiliste

3.1 Survie dans la zone surcritique

Th´ eor` eme 3. Si m > 1, alors P 1 (τ = +∞) > 0.

emonstration. Soit a avec 1 < a < m. On a

M lim →+∞

Z

x ∧ M dν = Z

x dν = m, donc il existe M tel que R

x ∧ M dν > a. Pour k ≥ n, on a

P k (Y 1 < na) = P (X 1 + . . . X k < na)

≤ P (X 1 ∧ M + . . . X n ∧ M < na)

= P (n E [X 1 ∧ M ] − (X 1 ∧ M + . . . X n ∧ M )) > ( E [X 1 ∧ M ] − a)n)

≤ Var X 1 ∧ M ( E [X 1 ∧ M ] − a)n ,

avec l’in´egalit´e de Tchebitchef. Posons φ(k, x) = P k (Y 1 < x). Soit n > c =

Var (X

1

∧M )

E [X

1

∧M]−a Avec la propri´et´e de Markov, on a pour A ∈ F t avec A ⊂ {Y t ≥ n} : P (A ∩ {Y t+1 < an}) = E [1 1 A 1 1 Y

t+1

<an} ]

= E [1 1 A E [1 1 Y

t+1

<an} |F t ]]

= E [1 1 A φ(Y t , an)]

≤ E [1 1 A c/n] = c/n P (A), d’o` u P (Y t+1 ≥ an|A) ≥ 1 − n c .

On en d´eduit par r´ecurrence que pour A t = ∩ t

i=1 {Y t ≥ na t }, on a P n (A t ) ≥

t−1

Q

i=0

1 − c na i

,

d’o` u P n (τ = +∞) ≥ P n (∀t ≥ 0 Y t ≥ na t ) ≥ Q +∞

i=0 1 − na c

i

> 0.

3.2 La survie est une propri´ et´ e locale

Th´ eor` eme 4. Soit (Y n ) n≥0 une chaˆıne de Galton-Watson de loi de reproduc- tion ν. On suppose que ν(0) > 0. Alors on a ´ equivalence entre

∃N, T ≥ 1 P N (Y T ≥ 2N) > 1 2 .

P 1 (τ = +∞) > 0.

Avant de faire la preuve, donnons un aper¸cu des id´ees principales :

— Dans le sens direct, l’id´ee est de comparer la chaˆıne avec un processus de Galton-Watson surcritique, puis de conclure ` a l’aide du th´eor`eme 3.

— Le sens r´eciproque est ici assez simple, puisqu’il s’agit essentiellement de montrer que le nombre de particules explose d`es qu’il y a survie. Toute- fois, il faudra avoir ` a l’esprit que si l’´ev`enement local est plus compliqu´e, cette partie-l`a sera en r´ealit´e la plus difficile.

Lemme 1. Si il existe a et n positifs tels que a P N (Y 1 ≥ aN) > 1, alors P 1 (τ =

+∞) > 0.

(5)

emonstration. Soient X i n i.i.d. de loi ν. On pose M 0 = 1, Y 0 = N, puis

∀n ≥ 0 Y n+1 = X

1≤i≤Y

n

X i n et M n+1 =

M

n

X

i=1

aB i n , avec B n i = 1 1 {X

n

(i−1)N+1

+...X

iNn

≥aN} . On montre par r´ecurrence que Y n ≥ N M n . En effet, si Y n ≥ N M n , on a

Y n+1 = X

1≤i≤Y

n

X i n ≥ X

1≤i≤N M

n

X i n =

M

n

X

i=1

(X (i−1)N+1 n +. . . X iN n ) ≥

M

n

X

i=1

aN B i n = N M n+1 .

(M n ) est une chaˆıne de Galton-Walson de fertilit´e E [aB i n ] = a P N (Y 1 ≥ aN) >

1, donc qui peut survivre d’apr`es le th´eor`eme 3. Par comparaison, (Y n ) peut survivre.

On remarquera que la preuve du lemme repose sur un argument de couplage : on fait vivre sur un mˆeme espace (Y n ) n≥0 et un processus de Galton-Watson de loi de reproduction (1 − q)δ 0 + qδ a , avec q = P N (Y 1 ≥ aN).

Preuve du th´ eor` eme. D’apr`es le corollaire 2, (Y nT ) n≥0 est une chaˆıne de Galton- Watson. On peut donc lui appliquer le lemme avec a = 2 : (Y nT ) n≥0 peut survivre, donc (Y n ) n≥0 peut survivre.

R´eciproquement, supposons que P 1 (τ = +∞) > 0, soit P 1 (τ < +∞) < 1.

Comme P N (τ < +∞) = P 1 (τ < +∞) N , donc on peut choisir N tel que P N (τ <

+∞) < 1/2.

On a vu que P N (τ < +∞|F t ) = P 1 (τ < +∞) Y

t

.

Comme P 1 (τ < +∞) ≥ P 1 (Y 1 = 0) = ν(0) > 0, on peut ´ecrire Y t = log P N (τ < +∞|F t )

log P 1 (τ < +∞) . Or le th´eor`eme de convergence des martingales dit que

E N [1 1 {τ <+∞} |F t ] = P N (τ < +∞|F t ) → 1 1 {τ <+∞} P N p.s.

lorsque t tend vers l’infini.

En particulier, sur l’´ev´enement {τ < +∞}, P N (τ < +∞|F t ) tend presque sˆ urement vers 0 et Y t tend presque sˆ urement vers l’infini. On a donc presque sˆ urement l’in´egalit´e

1

1 {τ=+∞} ≤ lim

t→+∞ 1 1 {Y

t

≥2N } . Avec le lemme de Fatou, il vient

P N (τ = +∞) = E N (1 1 {τ=+∞} ) ≤ lim

t→+∞

E N [1 1 {Y

t

≥2N} ] = lim

t→+∞

P N (Y t ≥ 2N) Comme P N (τ = +∞) > 1/2, il existe T tel que P N (Y T ≥ 2N ) > 1/2.

3.3 Etude du cas critique ´

Th´ eor` eme 5. Si ν(0) > 0 et m = 1, alors P 1 (τ = +∞) = 0.

Preuve 1. Il suffit de noter que quels que soient N, T ≥ 1, on a P N (Y T ≥ 2N) ≤ E N (Y T )

2N = N

2N = 1

2

et d’appliquer la contrapos´ee du th´eor`eme 4.

(6)

On va voir une deuxi`eme preuve, un peu plus longue, mais aussi plus robuste.

Cette m´ethode a notamment ´et´e utilis´ee dans Garet-Marchand [3] pour l’´etude des marches al´eatoires branchantes en milieu al´eatoire.

Preuve 2. Supposons par l’absurde que l’on a non seulement ν(0) > 0 et m = 1 mais aussi P 1 (τ = +∞) > 0.

D’apr`es le th´eor`eme 4 (sens r´eciproque), on peut choisir n et T tels que P N (Y T ≥ 2N) > 1 2 .

L’id´ee est alors de coupler la chaˆıne avec une chaˆıne sous-critique. Soient (X i n ) i,j≥1 des variables al´eatoires de loi ν , (B n i ) i,j≥1 une suite de variables de Bernoulli de param`etre p ind´ependantes des (X i t ). On pose Y 0 = N , Y 0 p = N , puis

∀n ≥ 0 Y n+1 = X

1≤i≤Y

n

X i n et Y n+1 p = X

1≤i≤Y

np

B i n X i n .

Par continuit´e s´equencielle croissante,

M→+∞ lim

P N (max(Y i , 0 ≤ i ≤ T ) ≤ M, Y T ≥ 2N) = P N (Y T ≥ 2N) > 1/2, donc il existe M tel que P (max(Y i , 0 ≤ i ≤ T ) ≤ M, Y T ≥ 2N ) > 1/2. On a alors

P (Y T p ≥ 2N) ≥ P (Y T ≥ 2N, ∀i ≤ T Y i p = Y i )

≥ P

max(Y i , 0 ≤ i ≤ T ) ≤ M, Y T ≥ 2N,

∀(t, i) ∈ {0, . . . , T − 1} × {1, . . . , M} B i t = 1

= P (max(Y i , 0 ≤ i ≤ T ) ≤ M, Y T ≥ 2N )p T M Si on prend p < 1 suffisamment grand, on a

P (max(Y i , 0 ≤ i ≤ T ) ≤ M, Y T ≥ 2N )p T M > 1/2,

donc P (Y T p ≥ 2N) > 1/2. Or (Y t p ) est un processus de Galton-Watson de loi de reproduction B 1 1 X 1 1 et de loi initiale δ N , donc d’apr`es le th´eor`eme 4 (sens direct), ce processus de Galton-Watson peut survivre. Mais

E [B 1 1 X 1 1 ] = E [B 1 1 ] E [X 1 1 ] = pm = p < 1,

donc d’apr`es le th´eor`eme 1, le processus ne peut survivre. Contradiction.

R´ ef´ erences

[1] Michel Bena¨ım and Nicole El Karoui. Promenade al´ eatoire : Chaines de Markov et simulations ; martingales et strat´ egies. Ecole Polytechnique, 2004.

[2] Carol Bezuidenhout and Geoffrey Grimmett. The critical contact process dies out. Ann. Probab., 18(4) :1462–1482, 1990.

[3] Olivier Garet and R´egine Marchand. The critical branching random walk in a random environment dies out. Electron. Comm. Probab., 18(9) :1–15 (electronic), 2013.

[4] G. R. Grimmett and J. M. Marstrand. The supercritical phase of percolation

is well behaved. Proc. Roy. Soc. London Ser. A, 430(1879) :439–457, 1990.

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