HAL Id: jpa-00235948
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Submitted on 1 Jan 1958
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Résonances hertziennes du niveau n = 4 de l’atome d’hélium une fois ionisé
G.W. Series, W.N. Fox
To cite this version:
G.W. Series, W.N. Fox. Résonances hertziennes du niveau n = 4 de l’atome d’hélium une fois ionisé.
J. Phys. Radium, 1958, 19 (11), pp.850-853. �10.1051/jphysrad:019580019011085000�. �jpa-00235948�
RÉSONANCES HERTZIENNES DU NIVEAU
n =4 DE L’ATOME D’HÉLIUM UNE FOIS IONISÉ
par G. W. SERIES et W. N. FOX (Clarendon Laboratory, Oxford)
Résumé. 2014 On étudie les transitions dipolaires électriques entre les états magnétiques des
niveaux 4S1/2 et 4P1/2 de l’hélium ionisé He+
en vuede
mesurerle déplacement LAMB de
cesniveaux. Les ions excités sont produits dans
unedécharge à basse pression. Les résonances sont détectées par le changement d’intensité qu’elles produisent
surl’émission de la raie 4 686 Å qui correspond à la transition spectrale n = 4 ~ n = 3.
On utilise
unecavité résonnante accordée
sur2 000 Mc/s. On traverse les résonances par balayage
de champ magnétique à fréquence constante.
Abstract.
2014Electric dipole transitions between the magnetic states of the levels 4S1/2, 4P1/2
of singly ionised helium
arebeing studied, with
aview to measuring the Lamb shift.
The excited ions
areproduced in
aglow discharge,
resonancesbeing detected by changes in intensity of the line 03BB 4 686, which arises from the optical transition n
=4
~ n =3.
A tuned cavity resonating at about 2 000 Mc/s is used, the electric dipole
resonancesbeing swept through by varying
amagnetic field.
19, 1958,
Introduetion.
-Il est rappelé que les études
détaillées du spectre de l’hydrogène et de l’hélium ionisé ont montré l’insuffisance des théories de
mécanique quantique à moins de tenir compte de l’électrodynamique quantique.
Les mesures précises du Lamb Shift fournissent
un test précis de l’électrodynamique. Dans l’hélium
ionisé les niveaux n == 3 et n
=4 ont été étudiés en
spectroscopie par des méthodes interférométriques.
Les expériences décrites ici ont pour but l’étude
plus précise du Lamb Shift dans les niveaux n
=4,
c’est-à-dire de l’intervalle 4Sl/2
-4pl/2-
Les ions sont produits dans les niveaux 4Sl/2 et 4P 1/2 par une décharge produite dans l’hélium à
une pression d’une fraction de millimètre de mer-
cure.Des transitions dipolaires électriques sont
induites entre les différents états magnétiques des niveaux, les résonances étant détectées par le chan- gement de l’intensité de la raie bleue X
=4 686 A provenant de la transition
n =4
-+ n =3. La détection de ces résonances est possible puisque
l’on sait que dans certaines conditions, une dé- charge peut produire dans l’hélium davantage
d’ions dans l’état 4Sl/2 que dans l’état 4pl/2, Principe de la méthode.
--La figure 1 montre le diagramme des niveaux d’énergie pour la transi- tion n
=4
- n =3, calculé d’après la théorie
de Dirac avec les corrections de l’électrodynamique.
Elle montre également la structure fine prévue
pour la raie 4 686, les hauteurs des composantes
étant proportionnelles aux probabilités relatives de
transition. Il apparaît qu’il n’y a pas de désaccord entre ces probabilités de transition et les intensités
observées sauf pour deux composantes provenant
du niveau 4Sl/2. Lorsque la pression et la densité
de courant sont faibles, l’intensité de ces compo- santes est plus forte que l’intensité prévue avec l’hypothèse d’une égale population dans tous les
FIG. 1.
-Diagramme des termes
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019580019011085000
851
niveaux. Herzberg [1] et Series [2] expliquent cette
intensité anormale par une population cinq fois plus élevée du niveau 4Sl/2,
L’inégalité de population provient probablement
de la durée de vie anormalement courte de l’ion
excité, qui, lors d’une décharge à basse pression, peut être plus courte que l’intervalle entre colli- sions. Puisque le photon s’échappe, un équilibre statistique n’est pas établi. Herzberg [1]
aproposé
une explication de ces inégalités de population sur
cette base.
Méthode.
-L’intervalle 4s1/2
-4P1/2 est sup -
posé être d’environ 2 000 Mc/s, de sorte que l’appli-
cation d’un champ oscillant à cette fréquence peut
causer des transitions entre les niveaux. Puisque,
de plus, le passage de 4pl/2 à 3Sll2 est environ
20 fois plus rapide que de 4Sl/2 à 3Pl/2, la transi-
tion hertzienne produira une modification de l’intensité de la lumière émise. A la résonance, l’intensité des composantes 6a et 4 augmentera
alors que l’intensité de 6b et 3 diminuera. On
aestimé que ces modifications d’intensité
secombi- neront pour produire
unchangement de 0,1 % de
l’intensité de 4 686 A lors de la résonance.
FIG. 2.
-États 4Sl/2, 4Pl/2,
avecchamp magnétique.
Les résonances entre les différents états magné- tiques sont produites en appliquant un champ de fréquence fixe et en variant le champ magnétique.
La figure 2 montre l’énergie des états en fonction
du champ magnétique, en prenant pour valeur
supposée de l’intervalle 4Sl/2
-4P1/2 le Lamb
Shift théorique. Les niveaux sont appelés a, P, e, f,
suivant les conventions de Lamb [3]. Les transi-
tions dipolaires électriques permises sont celles qui correspondent, entre les états S et P, à AMj
=0 ou :1: 1. Ces transitions sont montrées en fonction du champ magnétique sur la figure 3.
La gamme de fréquence de notre oscillateur et le champ magnétique que l’on peut disposer
limitent les investigations initiales à l’aire encadrée.
Dans cette région on trouve la résonance cyclotron
. des électrons qui
aété observée. Sa largeur de raie
est de 50 à 100 gauss, plutôt moins que celle atten- due pour la résonance atomique.
Dan§les premières expériences, on a étudié les transitiôiisai, ae pour lesquelles AMJ == -4- 1. Dans
FIG. 3. - Fréquence ]de résonance
enfonction du champ.
ces transitions le vecteur électrique du champ de radiofréquence est perpendiculaire au champ
constant.
A cause de la difficulté expérimentale de faire
varier la fréquence en gardant la puissance cons-
tante une fréquence fixe est employée et les réso-
nances sont décrites en faisant varier le champ magnétique. Cette ,variation de champ produit des
effets indésirables en modifiant le régime de dé- charge. Ces effets sont particulièrement importants puisque la largeur de la résonance est estimée à
plus de.100 gauss. Beaucoup d’efforts ont été dé- ployés pour essayer de supprimer cet effet.
Les changements d’intensité de X
=4 686 sont observés au moyen d’un photo-multiplicateur
E. M. I. sensible au bleu qui est protégé du champ magnétique au moyen dTun blindage en mu-métal.
Puisque le signal attendu’est faible, une détec-
tion de phase est employée. Les paramètres que l’on peut moduler sont 1) fréquence du champ de
radiofréquence ; 2) amplitude du champ de radio- fréquence ; 3) champ magnétique constant.
La première méthode n’est pas possible avec
notre appareillage, alors que la dernière est difficile
avec -les bobines d’Helmholtz employées. On se
sert donc d’une modulation d’amplitude en ondes
carrées de la radiofréquence.
Un enregistreur
«Evershed et Vignoles )) est branché à la sortie du détecteur de phase, la largeur
de bande du système étant variable de 10 c/s
à 0. 1 c/s.
Expérience.
-La figure 4 montre schématique-
ment le montage expérimental. La décharge est produite à l’intérieur d’une cavité accordable. La raie 4 686 est isolée par un spectrographe auto-
collimateur à grande ouverture. Il n’était pas pos- sible d’employer un filtre interférentiel à cause de la proximité d’une raie d’arc très intense de l’hélium éloignée de 20 A approximativement.
FIG. 4.
-Diagramme d’ensemble de l’appareil.
Un pont o.ptique a été quelquefois employé pour
diminuer le signal parasite dû à la modification du
régime de la décharge. Pour cela, la sortie d’un second photomultiplicateur qui reçoit une partie
de la lumière totale de la décharge est opposée au signal du photomultiplicateur recevant la radia-
tion 4 686. Il aurait été préférable d’opposer une
autre raie d’étincelle au lieu de la lumière totale pour éliminer les effets parasites mais aucune de
ces raies ne se trouve dans une région spectrale
facilement accessible.
FIG. 5.
-Résonateur et tube à décharge.
Le premier système d’électrode pour la décharge
était constitué par une cathode formée par une
épingle à cheveu en fil d’aluminium située juste au
delà de la terminaison du conducteur central du résonateur coaxial, lequel forme l’anode. Un sys- tème à vide était construit autour de cet arran-
gement au moyen de scellement cuivre-verre,
comme le montre la figure 5. Le courant était main-
tenu à moins d’un milliampère et la décharge lumi-
neuse apparaissait comme une ligne partant du
centre de la boucle. La tache anodique était assez erratique et en même temps l’oscillateur était ins- table. Seule une série de mesures
apu être menée à bien.
Des résonances ont été observées aux positions prévues pour les transitions a/ et ae, les intensités relatives et les largeurs étant celles attendues. Dif- férents systèmes de cathode ont été essayés sans
succès. Un second système s’est trouvé être trop sensible au changement de champ magnétique. On
a