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Sur la radioactivité des sels de potassium

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: jpa-00242284

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242284

Submitted on 1 Jan 1908

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Sur la radioactivité des sels de potassium

J.C. Mc. Lennan

To cite this version:

J.C. Mc. Lennan. Sur la radioactivité des sels de potassium. Radium (Paris), 1908, 5 (5), pp.142-142.

�10.1051/radium:0190800505014200�. �jpa-00242284�

(2)

142

Sur la radioactivité des sels de potassium

Par j. C. Mc. LENNAN [Laboratoire de physique.

-

Université de Toronto.]

Au cours des recherches clu’ils ont faites sur la

radioactivité d’une série de sels, considérés comme

inactifs, MM. Campbell et Wood 1 ont trouvé que les sels de potassium possèdent une radioactivité plus grande que les autres substances examinées et que cette radioactivité ne peut être attribuée à aucun des éléments radioactifs actuellement connus.

En recherchant l’origine de cette activité, ces expéri-

mentateurs ont trouvé qu’il était impossible de séparer

la moindre trace d’impureté radioactive.En conséquence,

ils ont attribué l’activité au sel de potassium lui-même,

la radioactivité de ce sel étant alors une propriété a tomique du potassium métallique.

Dans une note ultérieure 2, Campbell a décrit quel-

ques expériences relatives à la nature du rayonnement émis par les sels de potassium. D’après lui, les rayons émis sont des rayions 8 de vitesse plus faible fi ne ceux de l’uranium .

Durant ces derniers mois, j’ai cntrepris en collabo-

ration avec M. W. T. Kennedy, au laboratoire de

Physique de Toronto, une étude complète de la

radioactivité d’un grand nombre de sels de potassium

et de sels d’autres métaux. Quoique le résultat général

de nos expériences confirmc la découverte de Campbell

et Wood, en ce sens que les sels de potassium hossè-

dent généralement une activité notable et émettent un rayonnement de pénétration relativcment considérable,

nous pensons contrairement aux conclusions de

Campbell et wood que l’activité des sels de potassium

n’est pas une propriété atomique normale du potassium.

Les mesures ont été faites en comparant les activités des différents sels, convenablement étalés sur une

lnme qu’on introduisait dans une chambre d’ionisation de fi0 centimètres de longueur, 26 centimètres de côté et 28 centimètres de profondeur. On mesurait le courant de saturation dans l’air au moyen d’un électro- mètre à quadrants très sensible; ce courant était pris

comme mesure de l’activité des dillérents sels. L’expé-

rience montre que le courant de saturation augmente

avec l’épaisseur de la couche de sel jusqu’à des épais-

seurs variant entre 2 et 5 millimètres ; pour des épais-

seurs plus grandes, le courant reste constant.

Les recherches ont été faites sur trente spécimens de

4. Voir Le RadÙl1n, 3; Phil. Mag., Février 1906; Le Radiunt, 3-84-1906, Camb. Phil. Soc., Mai 1906; l’roe.

Camb. Phil. Soc., 14-15-1907.

2. Pl’oc. Camb. Phil. Soc., 14-1907.

sels de potassium et trente écltantillons de sels d’autres métaux alcalins. Les résultats peuvent être résumés de la façon suivante :

10 Des échantillons de sels de potassium provenant de dinerentes sources possèdent des activités dïflërentcs.

Par exemple : deux chlorures de potassium ont donné

des activités variant de 40 pour 100 ; dans le cas du cyanure de potassium, les activités ont varié de 5 à 20 pour 100; un spécimen de sulfate de potassium

n’a présenté qu une radioactivité très faible.

Toutefois, dans la ma jorité des cas, les variations

observées n’ont pas été aussi forles i mais les diffé-

rences obtenues, lorsqu’on tient comptc des variations d’état, de densité, de division du sel, sont si impor-

tantes qu’il semble bien que l’actlvlté des sels de potas-

sium n’est pas une propriété atomique normale du métal.

20 Le sodium métallique et quelques sels de sodium

ne possèdent aucune activité appréciable, mais des

éclantillons de chlorure (le sodium naturels possèdent

une activité voisine des sels de potassium. Ce résultat, joint a la faible conductibilité de l’air obtenuc dans les

expériences d’Elster et Geitel dans une mine, semblent

montrer qu’il existe dans l’échantillon considéré une

impureté radioactive..

3, Sauf le chlorure d’ammonium qui présente une

faible activité, ni les sels de lithiuI11, ni les sels d’ammo- nium ne manifestent la moindre trace de radioactivité.

UII échantillon d’alun de rubidium a donne une activité extrêmement faible, enfin un échantillon de clllorure de coesiuin a donné une activité tout juste mesurable’.

[Rcçu le 12 mai 1908].

1. M. Norman R. Campbcll a publié dans le numéro de Nature dut 21 mai, une note dans laquelle il fait remarquer qu’on peut en cffet admettre que l’actiiité des sels de putas- sium est due soit à une impureté particulière, soit à l’élëmeut

lui-même. En outre il semble que la concentration de l’activités soit un problémc accessible à l’expérience. Depuis un an l’t demi, lI. N. Il. Campbell a tente d’effectuer cette séparation

sans résultat. Tous les échantillons du même sel qu’il a pu se procurer ont même activité. Dans l’une de ses expériences,, un

échantillon de sulfate a subi 22 cristallisations, un échantillon de nitratc en a subi 80. Ces cristallisations n’ont introduit au- cune différence dans les propriétés des produits du traitement.

Des expèriences effectuées sur des sels préparés directement au

moyen de cendres de bois ou de dépôts de Strassfurt ont donné des résultats comparables. Il est bon de noter que MM. M. C Lennan et N. Il. CampLell emploient des méthodes de mesure

différentes. M. M. C. Lennan place la substance à mesurer à

l’intérieur même de la chambre d’Ionisation. ici. N. R. Gampbcll

nlesure le rayonnement au travers d’une feuille d’aluminium.

Il est possible que les dilféreuccs obtenues par les deux expé-

rimentations puissent s’expliquer par ce fait si les substances émettent des rayons fortement absorbables.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190800505014200

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