• Aucun résultat trouvé

Radioactivité artificielle

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Radioactivité artificielle"

Copied!
40
0
0

Texte intégral

(1)

hn

Radioactivit é artificielle

Physique nucléaire

Chapitre 16

(2)

hn

TRANSMUTATIONS ET

RADIOACTIVITÉ ARTIFICIELLE

Aux noyaux naturels instables est-il possible

d’ajouter, de synthétiser des noyaux artificiels eux aussi instables ?

Quels sont les moyens disponibles pour ces synthèses ?

Quelles sont les lois qui régissent ces synthèses ?

Quelles sont les applications intéressantes de ces

synthèses ?

(3)

hn

Découverte

de la transmutation artificielle

Dans l’azote, Lord RUTHERFORD (1919) trouva que la plupart des rayons s’arrêtent au bout d’un

parcours de 7 cm, mais que certaines particules plus rares étaient encore capables de produire des

scintillations à 40 cm.

Il put montrer que ces particules étaient des protons rapides produits pas le bombardement des atomes d’azote par les rayons a :

N + He 

(

F

)

 H + O1 17

14 4 18

(4)

hn

La découverte de RUTHERFORD

La source de rayons a est du

214

Po qui émet un rayonnement de 7,68 MeV.

Symboliquement, l’écriture de la réaction se met sous la forme :

Puis de BOTHE, BECKER, CHADWICK : le neutron

ou encore :

9

4 Be + 4

2 He

13

6 C 12

6 C + 1 0 n

9

4 Be ( a, n ) 12 6 C 14

7 N ( a , P ) 17 8 O

(5)

hn

La radioactivité artificielle

Irène CURIE et Frédéric JOLIOT découvrirent en 1934 que plusieurs éléments légers, après avoir été bombardés par des particules a restent radioactifs après le bombardement : c’est la radioactivité

artificielle ou provoquée :

réaction suivie de :

27

13 Al + 4

2 He

31

15 P 30

15 P* + 1 0 n

30

15 P*  30

14 Si + + + n (n , neutrino)

(6)

hn

La synthèse à l’aide de neutrons

La réaction « neutron - alpha » :

La réaction « neutron - proton » :

Élément radioactif : T = 14,8 h

Élément radioactif : T = 10,2 m 27

13 Al (n , a) 24

11 Na ( 14,8 heures )

27

13 Al (n , p) 27

12 Mg

(7)

hn

Certains produits sont stables

La réaction « neutron - alpha » suivante :

est d’une grande probabilité.

Elle est utilisée pour mesurer l’intensité d’un faisceau de neutrons.

Pas de réaction nucléaire.

10

5 B (n , a) 7 3 Li

Cette réaction est mise à profit dans les centrales nucléaires pour absorber les

(8)

hn

La capture de neutrons

Ils sont aussi appelés neutrons thermiques car leur énergie cinétique est voisine de kT.

On produit ces neutrons lents ou neutrons thermiques en les ralentissant par collision contre des protons (eau) ou des

atomes de carbone (graphite).

Lors de la collision de deux particules, il y a conservation de la quantité de mouvement et de l’énergie cinétique :

m1, v1

m2, v2

m11 = m1 1' + m22' m112

2 = m1 '12

2 +

m2 2'2 2

(9)

hn

Le refroidissement thermique des neutrons rapides

Si la 2ème particule est au repos, et si la collision se fait selon la ligne des centres, la fraction d’énergie perdue par la

particule de masse m1 est telle que :

Ce rapport est maximum lorsque les deux particules ont la même masse : si m1 = m2, DE1/E1 = 1.

Si si m1 << m2, DE1/E1 @ 4 m1/m2, l’énergie transmise est négligeable.

m1, v1 m2, v2 = 0 DE1

E1 = 4 m1 m2 (m1 + m2)2

(10)

hn

Le choix du refroidisseur

Les atomes d’hydrogène ont cependant un défaut majeur : ils captent les neutrons dans une réaction nucléaire de type H(n, g)D.

D’où l’usage :

de l’eau lourde HDO ou mieux D

2

O(cas du réacteur CANDU) ; et

du graphite, ... comme modérateur.

Note : le graphite doit être exempt de bore et autres

impuretés capables d’intercepter les neutrons.

(11)

hn

L’efficacité de la capture neutronique par un noyau quelconque pour amorcer une réaction nucléaire dépend de l’énergie cinétique des neutrons projectiles.

Elle est d’autant plus faible que l’énergie

cinétique (la vitesse) des neutrons est grande.

On mesure cette efficacité de capture en

barns : c’est une surface -1 barn = 10-24 m2. Cette surface pourrait être celle du cercle

centré sur le noyau cible, à l’intérieur duquel cercle, les neutrons y passant seraient captés par le noyau cible.

La section efficace

Source de neutrons

(12)

hn

Énergétique des réactions nucléaires

Ces réactions obéissent à des règles élémentaires :

de conservation d’énergie ;

de conservation de matière ;

de conservation de matière-énergie ; et

de conservation de quantité de mouvement.

« Rien ne se perd, rien ne se crée »

C + H C + H B + He

13 6

1 1 12

106 5

2 14

2

14

7

(

N

)

*

1

0 14

7 13

7

H + C He + B n + N g + N

4 2 1 1

13 106

5

(13)

hn

Coordonnées de réactions nucléaires

14 7N

14

7N**

13

7N + n1 0 13

6C + H1 1 10

5B + He4

2 14

7N*

a

b c a = 1 MeV

b = 6 MeV c = 2 MeV

0

Énergie (MeV)

6 12

(14)

hn

Bilans dans les réactions nucléaires

30 14Si

31 15P

27 13Al

31 15P*

a

3,79 MeV 3,51 MeV 2,24 MeV

Nombre de protons

Énergie (MeV) 4 6 8 10

2,24 MeV

3,51 MeV 3,79 MeV

MeV

1 1H Émission de

A B

(15)

hn

Accélération des particules

On peut accélérer des particules chargées (H+, He++, …) comme on le fait avec des électrons.

Ces appareils sont les accélérateurs de particules qui peuvent transmettre plusieurs dizaines de MeV.

En 1932, en utilisant un accélérateur de protons de 500 keV, on observa l’émission de rayonnement a à partir de la réaction suivante

:

7

3 Li + 1

1 H  4

2 He + 4 2 He

(16)

hn

Synthèse des éléments transuraniens

Les accélérateurs ont été employés pour synthétiser certains éléments transuraniens.

Ce fut le cas de l’élément 106 qui a été préparé par deux laboratoires différents :

54

24 Cr + 203

82 Pb  255

106 Sg + 2 1

0 n, (T (X) milliseconde) 18

8 O +

249

98 Cf  263

106 Sg + 4 1

0 n, (T (X) = 0,9 seconde)

(17)

hn

Le CERN à Genève

http://public.web.cern.ch/Public/

Et d’autres images, explications, …

(18)

hn

Quelques éléments transuraniens

Éléments Noms* Symbole Réactions de synthèse*

104 105 106 107 108

Rutherfordium Dubnium Seaborgium

Bohrium Hassium

Rf Db

Sg Bh Hs

248Cm (18O, 5n) 261 104 Rf 249Bk (18O, 5n) 262

105 Db 248Cm (22Ne, 5n) 265

106 Sg 249Bk (22Ne, 4n) 267

107 Bh 238U (36S, 4n) 270

108 Hs

*: Nomenclature fixée par l'IUPAC; voir C&EN, 12, 24 février 1997, 10, 17 mars et 8 septembre 1997; **: Hoffman, D. C. et D. M. Lee, J. Chem. Educ., 76(3), 332-347 (1999).

(19)

hn

FERMI et ses collaborateurs tentèrent d’appliquer la capture de neutrons à l’uranium, dernier élément de classification périodique, en espérant pouvoir produire des éléments de numéro atomique plus élevé.

Ils ont mis en évidence une série de produits inconnus et de réactions nouvelles que l’on peut résumer ainsi :

238

92 U (n, g) 239 92 U 239

92 U 0

-1 e + 239

93 Np 239

93 Np 0

-1 e + 239 94 Pu 239

94 Pu 4

2 He + 235 92 U

(période de 23 minutes) (période de 2,3 jours)

(période 24 100 ans)

La fission

(20)

hn

La fission

On pourrait donc considérer le plutonium comme le père du très rare isotope

235

U.

238U 239Pu

Lorsqu’un neutron

frappe un noyau d’uranium-238

non fissile

il y a éjection de deux particules 

et formation d’un noyau de plutonium-239

fissile

238U

e- e-

(21)

hn

La fission

En 1939, il semblait bien établi que seules des particules ne dépassant par la masse des

particules a pouvaient être éjectées du noyau.

Or, dans le bombardement de l’uranium 235 par des neutrons, il apparaissait également l’élément

139

Ba.

Il fallait donc admettre une véritable cassure du

noyau, une fission.

(22)

hn

Le principe de fonctionnement de la bombe A

1

0 n + 235

92 U 143

56 Ba + 83

36 Kr + 10 1 0 n 1

0 n + 235

92 U 139

53 I + 95

39 Y + 2 1 0 n 1

0 n + 235

92 U 136

54 Xe + 88

38 Sr + 12 1 0 n

Fission de l’uranium 235 bombardé par les neutrons lents ou rapides :

La distribution de ces produits est telle que 72 < M < 162.

(23)

hn

neutron

235U

La fission de l’uranium

Énergie

(24)

hn

L a fi ss io n de l’ ur an iu m et la f is si on e n ch aî ne

énergie neutron

235U

(25)

hn

Fréquence de fission de

235

U

Fréquence (%)

M

60 100 140 180

10-5 10-3 10-1 10

(26)

hn

Distribution d’énergie et section efficace des neutrons émis par

235

U

10 100

103

barns

Énergie (MeV)

0,1 1

0,01

Nombre

0 0,2 0,4

Énergie (MeV)2 4

0,72

Neutrons thermiques

235U

(27)

hn

La centrale nucléaire type

Pour le principe de fonctionnement, il faut disposer et agencer :

1- une source fissile (un combustible nucléaire) ;

2- un fluide caloporteur qui saura extraire l’énergie thermique (production d’énergie) ;

3- un modérateur de neutron (augmenter l’efficacité du réacteur) ; et

4- un système de contrôle constitué d’un absorbeur de neutrons (les contrôles de sécurité).

Il existe bien sûr plusieurs solutions.

(28)

hn

Des exemples de centrales

Combustible Modérateur Fluide

caloporteur Nationalité

U naturel graphite CO2 France

U naturel eau lourde eau lourde sous

pression Canada U enrichi eau naturelle en ébullition États-Unis

U enrichi eau sous pression URSS

U enrichi ou

plutonium aucun Na liquide Sous-marins nucléaires

(29)

hn

Le principe de construction d ’une centrale nucléaire

Sans oublier les réflecteurs de neutrons sur le pourtour extérieur et la cuve en béton.

Ralentisseur Fluide

caloporteur

Barres de contrôle Barreaux

d ’uranium

(30)

hn

Installations nucléaires

(31)

hn

Le surgénérateur

Le surgénérateur est un réacteur nucléaire de conception particulière (neutrons rapides, Na liquide comme fluide caloporteur).

Le cœur est constitué d’une charge d’oxyde d’uranium

naturel (surtout 238U) et d’oxyde de plutonium (le matériau fissile) en proportion de 85-15.

Autour de ce cœur sont disposés des revêtements chargés initialement en uranium naturel.

En fonctionnement (production d’énergie), l’uranium 238 absorbe une partie des neutrons (voir ci-haut) et le réacteur produit plus de plutonium qu’il n’en consomme.

(32)

hn

Des réacteurs naturels ??

Prévu en 1956 par un japonais, Paul KURODA, un français analysant des échantillons d’uranium en provenance du Gabon observait en 1972 des déviations dans les concentrations

relatives de produits normalement observés dans un minerai.

Sa conclusion : des réacteurs naturels avaient fonctionné à Oklo pendant 1 million d’années il y a de cela 200 106 ans.

Ces dépôts d’uranium sont particulièrement riche : 30 % d ’U et un rapport 235U/238U de 3 %.

Leur dimension : plusieurs mètres de diamètre et quelques dizaines de cm d’épaisseur.

Le fonctionnement est plutôt complexe mais s’apparente autant à un surgénérateur qu’à une centrale conventionnelle.

(33)

hn

Les réacteurs d’Oklo

Réacteurs nucléaires naturel d ’Oklo

(34)

hn

Les déchets nucléaires à Oklo

stabilisés mobiles

Partiellement et localement redistribués

(35)

hn

La fusion

On a montré que les noyaux les plus stables sont situés au voisinage du fer.

Les atomes légers, en se combinant doivent libérer de l’énergie.

On pouvait aisément accélérer. On trouva que

:

C’est le principe de la réaction thermonucléaire et de la bombe H.

2

1 H + 3

1 H  4

2 He + 1

0 n + 168,9 107 kJ

(36)

hn

La fusion dans les étoiles

Au moins deux cycles thermonucléaires ont été observés.

Un cycle similaire à celui tout juste décrit et qui implique les atomes d’hydrogène dans la synthèse de noyaux

d ’hélium : c’est la chaîne P – P.

Un cycle qui implique les noyaux de carbone, d’azote et d’oxygène dans la synthèse de l’hélium : cycle CNO.

L’importance relative des deux cycles dépend de la température réactionnel.

Plus l’étoile est chaude et plus le cycle CNO est relativement important.

(37)

hn

Le cycle de BETHE

1H + 12C  13N + g

13N  13C + ß+ + n

1H + 13C  14N + g

1H + 14N  15O + g

15O  15N + ß+ + n

1H + 15N  12C + 4He

4 1H  3 g + 2 + + 2 n + 4He + 25 MeV

(38)

hn

Chaîne proton - proton

Principales réactions de la chaîne proton-proton.

(39)

hn

Importance relative des cycles P-P et CNO

T (106 K)

Vitesse de production d’énergie par les cycles P-P et CNO en fonction de la température.

Soleil Cycle CNO Cycle

proton - proton

Échelle relative

(40)

hn

Conclusion

Il existe plusieurs méthodes de synthèse de nouveaux noyaux toutes basées sur le bombardement d’une cible (un noyau) par un projectile constitué d’un noyau quelconque : le proton, le rayonnement a, le neutron jusqu’à des noyaux relativement lourds.

La synthèse de nouveaux noyaux a des applications en médecine nucléaire.

L’industrie de l’électronucléaire repose sur la fission de noyaux très gros (transuraniens) alors que la fusion nucléaire utilise l’énergie libérée dans l’interpénétration de noyaux légers.

Ce sont les processus de fusion qui font fonctionner le soleil et les étoiles.

Références

Documents relatifs

et gravitationnelle, l'interaction faible a été introduite pour expliquer la désintégration du neutron et l'interaction forte pour expliquer la liaison nucléaire d'abord, et, plus

La demi-vie (ou période radioactive) d’un nucléide est l’intervalle de temps au bout duquel la moitié des noyaux initialement présents ont subi une désintégration. Cependant,

L'émission de particules matérielles et immatérielles est appelée rayonnement, et l'énergie des particules est suffisante pour entraîner l'ionisation de la matière

Lois de conservation qui régissent une réaction nucléaire (Lois de Soddy) : - conservation du nombre de masse total (nombre de nucléons),. - conservation du nombre de

On approche le profil coulombien par une succession de barrières rectangulaires élémentaires de hauteur V(r) et d'épaisseur dr. C’est une interaction à très courte portée et qui

C'est une petite masse de chromatine condensée que l'on peut observer près de la membrane à l'intérieur du noyau, dans toutes les cellules somatiques (du corps) chez la femme,

On exploite le crit`ere d’alignement noyau-cible, d´evelopp´e pour la s´election du noyau reproduisant dans le cadre des m´ethodes ` a noyau.. Celui-ci pr´esente l’int´erˆet de

En pra- tique, on rappelle toutefois que les représentations temps-fréquence discrètes de signaux composés de l échantillons sont des matrices de taille ( l × l )... Figure 1: