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DE LA QUALITE D'USAGE AU BIEN ÊTRE DES USAGERS/ QUELS LIENS?

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2015-10-06-Colloque ZEMEDS-Montpellier

DE LA QUALITE D'USAGE AU BIEN ÊTRE DES USAGERS/ QUELS LIENS ?

(Dr. Claude TERRAL, ancien Président de l'Instance Régionale d'Education pour la Santé LR Montpellier le 06 octobre 2015)

Pendant plusieurs années j'ai eu la chance de travailler en lien avec des enseignants de l'école d'architecture LR de Montpellier et de contribuer à travers des cours, des séminaires, des colloques, et un diplôme d'université, à animer, avec eux, des réflexions et des travaux sur le thème des relations entre l'habitat et la santé. Je m'occupais alors, au CHU, d'exploration fonctionnelle dans le service des maladies respiratoires ; nous étions confrontés depuis les années 70 – 80 à l'augmentation de l'incidence des maladies respiratoires, soit de nature irritative (quintes de toux, picotements du nez, avec larmoiement ou conjonctivite), soit d'origine allergique. Il s'agissait notamment de rhinites et d'asthme par allergie aux acariens, à la poussière, aux moisissures, ou aux squames d'animaux (chiens et chats). Ces augmentations semblaient liées à l'habitat, qu'il s'agisse du domicile, du lieu de travail, ou de l'école pour les enfants. Ce type d'irritations ou d'allergies étaient connus depuis longtemps, mais comment expliquer cette augmentation d'incidence survenant dans les années 70 et qui se poursuit encore aujourd'hui ?

Différents travaux de recherche conduisirent à mettre en évidence un lien avec les chocs pétroliers successifs provoqués par les guerres survenant au Moyen Orient, chocs qui avaient entrainé une flambée des prix du baril de pétrole.

D’où les augmentations considérables du coût de l'énergie et donc du chauffage dans nos pays. Ce qui entraina aussitôt une réponse purement technico-économique : on se mit à rénover ou à construire des habitats (maisons ou immeubles) de plus en plus isolés et calfeutrés pour éviter la perte de calories. Et ce avec des techniques évoluant au fil du temps :

- Au début ce furent de simples cloisons en briques doublant les murs extérieurs et ménageant une lame d'air ; ce n'était pas suffisant.

- Alors il fut proposé, pour le bâti existant, de venir injecter des mousses expansives pour combler la lame d'air entre le mur et la cloison de brique ; on faisait quelques trous dans cette double paroi, on injectait la mousse qui s'expansait et occupait l'espace en renforçant ainsi l'isolation. Il ne restait plus qu'à reboucher et repeindre. Sauf que, quelques semaines après, les occupants de ces maisons se plaignaient d'irritations nasales et oculaires, dont certaines

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évoluaient progressivement en asthme authentique. Cette symptomatologie était surtout visible en hiver, période où on aère moins les maisons. En fait elle était due à la persistance du dégazage des mousses d'urée-formol injectées dans la double paroi ; les vapeurs de formaldéhyde traversaient lentement, mais surement et pendant des mois, les parois de brique, poreuses, et s'accumulaient dans les pièces, surtout si on ne les aérait pas.

- En même temps, les nouvelles constructions se virent dotées d'emblée de doubles cloisons isolantes (polystyrène, polyuréthane,..) ; les fenêtres isolantes thermiques avec double vitrage et étanches à l'air apparurent. Parfois sans qu'il y ait pose de grille d'aération ou de VMC.

Les conditions du confinement se trouvaient ainsi réunies : maison étanche, avec circulation d'air faible voire quasiment inexistante, à moins d'ouvrir les fenêtres. D'ailleurs dans certains bâtiments les fenêtres n'étaient plus des ouvrants. Ces logiques de calfeutrement ont été progressivement corrigées par la mise en œuvre de VMC plus ou moins bien réglées, et surtout plus ou moins bruyantes. On vit apparaitre la "chasse au gaspi", ainsi qu'on l'appelait officiellement. Sans implication des habitants dans ces nouveaux modes de construction, sans information judicieuse conçue à leur intention, cette chasse au gaspi prit des tournures diverses et souvent contre-productives, voire conduisit à des effets pervers : les grilles d'aération, parfois mal situées, furent bouchées pour éviter l'entrée d'air froid ; la VMC fut arrêtée pour éviter le bruit. Il arriva ce qui devait arriver : le confinement se trouva renforcé et les allergies ou irritations continuèrent à augmenter.

Aux maladies authentiques que nous venons de citer sont venus s'ajouter des ressentis de bien-être ou de mal-être perçus par les usagers ; la construction et les conditions de ventilation de certains bâtiments firent apparaitre une nouvelle pathologie : le Sick Building Syndrome, ou syndrome des bâtiments malsains (irritations diverses, fatigue, asthme, ….)

A côté de ces aspects techniques il y a l'être humain : s'il a besoin d'oxygène pour vivre, il rejette en permanence du CO2 et de la vapeur d'eau (respiration et sudation) ; de plus les activités "ménagères" rejettent en permanence de la vapeur d'eau (cuisine, lavages et séchage du linge,...). Dans une maison devenue étanche et sans renouvellement d'air suffisant on voit alors apparaitre de l'humidité sur les parois froides ; moisissures et acariens se développent à loisir car ils adorent les milieux tièdes et humides.

A ces aspects biologiques s'ajoutent des effets liés à la mode, à nos habitudes, nos comportements, nos modes de vie. Quelques exemples : le développement exponentiel des moquettes pour des raisons de mode et de confort certes, mais aussi pour des raisons de coût et parce que cela permettait d'isoler

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phoniquement les appartements voisins ; heureusement elles ont en partie disparu. La multiplication des animaux domestiques avec les conséquences de l'accumulation des allergènes. La disparition progressive des balcons, pour

"contenir" les prix du m2 ; mais alors où fait-on sécher le linge, où fume-t-on si ce n'est dedans ; ce qui renforce l'humidité et la pollution ambiante. Le développement des mobiliers en bois aggloméré, des mousses synthétiques, des colles et peintures rejetant des vapeurs nocives, les fameux composés organiques volatils (COV) ; et ce d'autant plus que, pour économiser, chacun devient bricoleur et effectue soi-même les travaux tout en habitant dedans.

Enfin, parce qu'il faut bien terminer un catalogue, les modes de vie actuels font que l'on ne se donne plus le temps d'aérer avant de partir au travail, et que le soir en rentrant, il fait trop froid pour le faire! Alors qu'au contraire certains ne supportent pas le fait de vivre dans certains bâtiments dont les fenêtres ne peuvent pas s'ouvrir.

Vous allez me dire qu'on s'éloigne du sujet d'aujourd'hui et de l'école! Eh bien non, on y est en plein dedans ; ce rappel "historique" sur le demi-siècle passé nous fait toucher du doigt l'inefficience ou les effets pervers de certaines techniques de réhabilitation ou de construction, mais aussi l'incidence de nos comportements et modes de vie d'usager. Surtout si nous ne sommes pas impliqués et éclairés dans nos choix. Il évoque également la liste de tous les polluants ou allergènes susceptibles d'être également rencontrés à l'école (en dehors du tabac bien sûr, et ce pour des raisons règlementaires).

Dans une classe aujourd'hui le taux d'occupation est élevé ; cette présence humaine entraine une augmentation des taux de CO2, des odeurs corporelles et vestimentaires (et parfois des parfums), de la température, et de l'humidité.

La densité du mobilier fabriqué pour l'essentiel en aggloméré et en contre- plaqué à base de résines dégage des émanations de formaldéhydes et autres COC ; les fournitures scolaires à base de plastique ou les feutres pour écrire en font autant. Les produits d'entretien ont aussi leur part, selon les choix qui sont faits. Le renouvellement de l'air peut s'avérer insuffisant (les ouvrants s'ouvrent mal, ou on veut éviter le courant d'air qui fait envoler les papiers, ou éviter la pollution chimique ou sonore de l'extérieur, ou on oublie d'ouvrir…). Si l'air respiré dans la classe peut donc contenir des polluants, n'oublions pas également que les tous petits mettent leurs doigts et les objets qu'ils manipulent à la bouche : le contact peut donc être également digestif.

Il ne s'agit pas de jeter l'opprobre sur la classe ; elle n'est pas seule en cause, car son environnement est sensiblement le même qu'à la maison !

Alors il ne s'agit pas de dresser un tableau noir des risques encourus en classe ; le danger est faible et il suffit d'aérer pour les limiter ou les éliminer.

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Dans le cadre qui nous intéresse, si les techniques de construction ou de rénovation s'améliorent, sous l'effet de l'innovation, de la recherche, mais aussi des contraintes règlementaires ou légales, les comportements et habitudes des usagers, dont nous sommes, changent plus lentement et plus difficilement ; d'autant que nos besoins et nos attentes diffèrent entre nous. (Marc Twain : lorsqu'on veut se débarrasser d'une habitude, il ne sert à rien de la jeter par la fenêtre, il faut lui faire redescendre les marches une par une.)

Voilà comment le médecin que je suis est entré dans ce champ particulier des relations entre l'habitat et la santé. Mais le médecin s'occupe essentiellement de maladie et de traitement ; il agit par le biais d'ordonnances et de médicaments ! Alors qu'il faudrait prendre le problème en amont pour prévenir la maladie.

Il se trouve que par ailleurs je militais dans le champ de la santé, au travers du comité régional d'éducation pour la santé ; et là j'ai appris que la santé ne relevait pas que de la médecine et des médecins, mais plutôt d'une prise en compte pluri-professionnelle de tout ce qui peut contribuer au bien-être physique, psychique et social de chacun de nous. J'y ai appris qu'une action de prévention n'a de sens et de succès que si elle est construite avec les personnes pour lesquelles on prétend agir; c'est la meilleure solution pour que chacun devienne acteur de sa santé et accepte de prendre conscience de ses comportements pour, éventuellement, les changer. La santé concerne le bien- être et non la seule maladie. Lorsque j'allais faire cours aux architectes nous convenions que j'étais nul en architecture et qu'eux étaient nuls en médecine ; mais que nous étions tous les deux des acteurs de santé. Et qu'à ce titre nous devions prendre conscience ensemble des problèmes de maladie ou de santé posé par l'habitat et réfléchir ensemble sur les modifications à apporter aux modes de construction ou à l'information donnée aux habitants futurs du projet. J'ai appris que des architectes se battaient pour faire prendre en compte la notion de qualité d'usage. Ce qui impliquait de travailler entre professionnels de l'habitat et de la santé mais aussi, et surtout, avec les habitants potentiels.

La démarche ZEMedS qui nous rassemble ici est clairement une démarche qui vise à diminuer la dépense énergétique des bâtiments scolaires ; mais j'y retrouve tout aussi clairement les éléments qui en font une vraie démarche de santé : elle se présente sous forme d'un processus, avec des étapes se déroulant progressivement dans le temps ; elle exprime clairement le fait que les innovations techniques qui permettent de mieux contrôler les dépenses

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d'énergie doivent également contribuer à l'amélioration du bien-être et de la santé des usagers ; elle demande d'impliquer ces derniers d'emblée au même titre que le maitre d'ouvrage. Pour l'acteur de santé que je suis elle rentre totalement dans l'esprit de la Charte d'Ottawa qui vise à la construction d'un environnement sain. La démarche ZEMedS précise que chaque situation doit être au mieux adaptés à l'environnement local et humain du site à rénover : il s'agit, non pas de recommander un système par rapport à un autre, mais de mettre en avant les modes d'utilisation et les comportements favorables à la santé, tout en identifiant bien les risques liés à une mauvaise utilisation ou aux défauts d'entretien.

Je ne souhaite pas ici reprendre les différents points abordés dans le manuel pratique qui accompagne la démarche, les exposés suivants et les tables rondes s'en chargeront ; de plus ce manuel est particulièrement bien fait.

Je ne souhaite pas non plus insister sur les mesures de prise en compte des handicaps, mesures qui sont déjà prescrites, même si je ne doute pas que des améliorations puissent leur être apportées lors des réhabilitations envisagées.

Je souhaite plutôt attirer l'attention sur quelques points qu'il me semble important de garder à l'esprit pendant ces débats, car ils sont des attentes fortes des usagers.

- La qualité de l'air au sein de l'école : sa maitrise ne doit pas virer au fantasme de la pureté de l'air ; une salle de classe n'est pas un sous-marin ou une station spatiale dans lesquels la survie des occupants est en jeu ! Vous me direz que les motivations d'un sous-marinier ou d'un cosmonaute, et celles d'un enseignant ou d'un enfant ne sont pas les mêmes, et vous aurez raison !

Il ne faut pas oublier que les usagers d'une école, même s'ils y passent beaucoup de temps, en sortent pour aller dans d'autres environnements, et qu'ils respirent un air dont la qualité est ce que nous en avons fait. Le constat aujourd'hui est que la qualité de l'air intérieur, dans nos habitats, est moins bonne que celle de l'air extérieur ; ce qui est un renversement de paradigme du

"home, sweet home" qui a bercé notre enfance.

La qualité de l'air c'est aussi son degré d'humidité et sa température ; un air trop sec (<30%) va entrainer des irritations du nez, des yeux (attention aux porteurs de lentilles de contact) ; un air trop humide (>70%) va entrainer des sensation d'étouffement et favoriser les moisissures et les bactéries.

Rappelez-vous également que, face à un environnement donné tout le monde ne court pas le même risque : 25 à 30% des personnes nées depuis 1980 présentent une allergie ; qu'à l'âge de 15 ans 10% des enfants ont déjà eu des symptômes d'asthme. Améliorer la qualité de l'air profitera à tous, mais à eux en particulier. Les moyens en sont simples a priori : il suffit de veiller à aérer !

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Ce qui implique la possibilité technique de le faire, mais aussi une réflexion sur nos comportements et habitudes.

Il me parait important que vous réfléchissiez à ce que le contrôle au quotidien de la qualité de l'air ne soit pas totalement automatisé : l'être humain a besoin de garder sa part d'autonomie et de responsabilité ; certes il peut faire des erreurs ou avoir des oublis, mais il faut lui faire confiance, surtout dans un établissement ou l'apprentissage de l'autonomie est un objectif fort. Pouvoir avoir la main sur la température du chauffage de sa classe, par exemple, est certainement un élément positif pour un enseignant.

Tout cela, la démarche ZEMedS le permet, mais attention, au moment des choix, au poids de l'expert qui sera d'autant plus fort qu'il n'aura pas, face à lui l'usager.

Par contre demandons aux experts et aux constructeurs de nous proposer des systèmes qui ne soient pas des "boites noires", mais sur lesquels un minimum d'intervention soit possible ; je pense aux systèmes de climatisation : leur efficacité est basée, entre autre, sur la qualité du filtre à poussière et à particules. Mais, par principe, un filtre retient les particules et se bouche progressivement, devenant assez rapidement inefficace et potentiellement dangereux car il se transforme en bouillon de culture ; la souscription d'un contrat d'entretien coûtant cher, le maitre d'ouvrage se rabat parfois sur un seul entretien annuel : il faut alors voir l'état des filtres. Si leur accessibilité était facilitée on peut penser que l'entretien pourrait se faire plus souvent, avec les moyens du bord et à moindre coût. Si l'objectif est bien la santé des usagers !

- Le contrôle de la luminosité et de l'éclairage doit aussi tenir compte de la polyvalence des salles, de l'utilisation de plus en plus fréquente d'écrans.

C'est bien de proposer des stores extérieurs, mais quand ils donnent sur une cour de récréation où l'on joue au ballon, ils peuvent ne pas résister longtemps

; … et ils ne seront pas réparés ou remplacés, faute de moyen.

C'est bien de multiplier les prises électriques, mais il n'est pas judicieux de les regrouper toutes dans les coins : vous le savez il peut y avoir, par exemple, un à deux élèves dyslexiques par classe, élèves qui peuvent utiliser un ordinateur : faut-il les "mettre au coin" parce que les prises électriques y sont, ou laisser trainer un prolongateur dans la classe ?

- Le bruit est certainement l'élément le plus inconfortable, tant pour les élèves que pour le maître : fatigue, difficulté à parler et échanger, gène pour la communication et pour la concentration ; mais aussi dans certains cas des

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troubles cardio-vasculaires (hypertension) ou digestifs (digestion difficile, nausées). S'il semble de mieux en mieux pris en compte dans la salle de classe, les mesures peuvent être annulées par la mise en place, à l'extérieur de celle-ci, d'un préau couvert qui amplifie les cris des enfants.

Ces quelques exemples permettent de comprendre l'un des objectifs du programme ZEMedS : la rénovation des bâtiments scolaires ne doit pas être que technique, et viser seulement la diminution des énergies consommées ; elle doit imposer aux intervenants de viser à une certaine qualité d'usage, c’est- à-dire à dire que cette rénovation doit répondre aux besoins et attentes des usagers et du maitre d'ouvrage. Si elle est ainsi exécutée, elle sera alors bien en lien avec la notion de qualité de vie.

En prenant en compte la santé et le bien-être elle doit veiller à proposer les meilleures conditions de confort et bien sûr de sécurité pour les usagers dont les enfants.

Aujourd'hui, elle s'inscrit dans un paysage règlementaire qui, suite aux engagements du Grenelle de l'environnement, va rendre obligatoire la surveillance de la qualité de l'air dans les écoles par des organismes qualifiés ; pour mémoire, je rappelle qu'a déjà été promu l'étiquetage des matériels et mobiliers pour la classe en fonction des dégagements de composés toxiques qu'ils génèrent.

Chaque situation, chaque rénovation est particulière et il ne peut pas y avoir de réponse universelle. ZEMedS invite à l'élaboration d'un compromis, ce qui implique la nécessaire concertation avec les occupants.

Alors est-ce que tout cela favorisera la réussite scolaire ? Le médecin n'a pas compétence pour répondre à une telle question, qui est par ailleurs multi- déterminée. Mais, de sa place, à l'écoute des paroles de patients il peut dire combien le ressenti de bien-être ou de mal-être est différent d'un individu à un autre ; il peut témoigner de la difficulté du vécu de certaines conditions d'apprentissage, à cause du bruit, de la sensation de mal-aise voire de la survenue de troubles de santé ; quand ils peuvent être partagés avec les personnels de la santé scolaire, ou avec les enseignants, des solutions peuvent être apportées autant que faire se peut. Vers qui peuvent se tourner les enseignants ou les personnels quand il s'agit d'eux même, si ce n'est vers leur médecin de ville. Mais alors comment se fait le retour d'information vers la structure scolaire ? Est-ce que les enseignants et les personnels scolaires qui connaissent bien les lieux, et les infirmières qui connaissent bien les mal-être et

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problèmes de santé des enfants seront conviés ? Là, c'est une autre question ; mais ZEMedS le propose.

Pour le professionnel de l'éducation pour la santé, tous les aménagements proposés ne peuvent être que bénéfique pour améliorer la santé et la perception que chacun en a. D'où les effets prévisibles sur la qualité de la formation :

. effets directs par l'amélioration de la qualité de l'air et du confort que cela entraine ; par l'amélioration des conditions phoniques et ainsi de la qualité possible des relations et dialogues fondamentaux dans l'apprentissage.

. effets indirect, par la diminution attendue de l'absentéisme particulièrement élevé à certains moments, et le renforcement du sentiment de bien-être.

C'est ce que montrent de nombreux travaux réalisés par des sociologues, psychologues ou pédagogues de différents pays.

Pour terminer sur un plan plus symbolique, je dirai, en plagiant une publicité, qu'à mes yeux les bâtiments scolaires le valent bien : dans notre République, ce sont les lieux de transmission du savoir, lieux où se fait également l'apprentissage du respect de l'environnement, là où l'on éduque le citoyen de demain. Celui pour qui nous commençons à peine à penser construire un environnement durable ;

Merci de votre attention.

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