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Observations géologiques et paléontologiques sur quelques parties des Alpes de la Savoie et du Canton de Schwytz

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Observations géologiques et paléontologiques sur quelques parties des Alpes de la Savoie et du Canton de Schwytz

D'ESPINE, Adolphe, FAVRE, Ernest

D'ESPINE, Adolphe, FAVRE, Ernest. Observations géologiques et paléontologiques sur quelques parties des Alpes de la Savoie et du Canton de Schwytz. Archives des sciences physiques et naturelles, 1865, vol. 22, p. 1-29

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:155937

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1 / 1

(2)

OBSERVATIONS

GÉOLOGIQUES ET PALÉONTOLOGIQUES

1 SUB. QUELQUES PARTutS

DES ALPES DE LA SAVOIE

et du

CANTON DE SCHWYTZ

PAll

mt. ADOLPHE D'ESPINE ET ERNEST FAVRE ...

~

GÈNÈVE

IMPRUIERIE DE JULES-GUJLLA.UME FICK

18o5

(3)

' )

OBSERVAT!O~S GÉOLOGIQUES ET PALÉOnOLOGIQDES

SUR

QUELQUES ,PARTIES DES ALPES

DE LA SAVOIE ET DU CANTON DE SCHWYTZ

PAi\

.&IM. ADOLPHE D'ESPINE ET ERNEST FAVRE,

Les espèces éteintes enfouies dans le sein de la terre ont été depuis longtemps, pour le géologue, un guide préc'ieux dans la détermination de l'âge des terrains; en effet, en vertu de la grande loi révélée par la paléonto- logie sur la durée limitée des espèce~. une période gfolo- gique est caractérisée par des fossiles distincts et spé- ciaux, qui ne se,retrouvent ni avant ni après elle. Cette loi avait été regardée, il y a une quinzaine d'années, comme absolue et sans exception. Alcide d'Orbigny, le grand paléontologiste français, clans un travail gigantesque, avait rèparti tous ~les fos:-iles connus dans vingt-sept éta- ges ou périodes successives, et il croyait que dans la suite des temps toutes les f;)Spècts soit animales, soit végétales, avaient été vingt-sept fois détruites et vingt-sept fois en-.

tièrement renouvelées, sans qu'il y eût aucun trait d'u- nion entre deux périodes successives. De nos jours, rien n'est venu infirmer la loi de la duré~ iimitée des espè-

.. '

(4)

2 0'3SERVATI0NS SUR QUELQUES PARTIES

ces, seulement les limites se sont étendues. On a cons- taté dans ces dernières années de nornbrenses .espèce3 pass,mt d'une période à l'autre et des rapports évidents entre les faunes de deux formations successives. Un grand nombre de faits P,?rtiels, il est vrai, mais qui ont bien leur importance, quand ils ont été étudiés avec soin, ont fait abandonner l'idée de coups de théâtre, de boulever- se,rpents périodiques qui auraient séparé les diverses épo- ques géologiques, et on esl :irrivé à croire que les choses ont dû se passer d'une manière assez conforme à ce que nous voyons de nos jours.

La science commence toujours par être absolue, géné-

- , , 1 , , t . .

raie, synthétique; ce n'est que par un trav:lil subséquent d'analyse el d'observations de détails qn'on arrive à cons- tituer une histoire exacte et vérilablr. des phénomènes de la nature. Nous avons CrJl bien faire en choisissant, comme sujet de travail, une dr ces questions de détail, qui, au :premier abord; paraissent quelque peu arides,.

mais,qni, étudiées av.ec soin, conduisent à des conclu- sions , dont on ne peut méconnaître l'importance.

Nous avone examiné' un· mélange de faunes dans. le

ganlt des Alpes. •

On sait que les mers albieunes ont vu se succeder dans leur, sein qe§ faunes très-différentes. Les observations faites sur le gault de France; <i' Angleterre et d' Allema~

gne, eJ surtout le travail remarquable de M. le profess_eur Pictet sur,Jes fossiles de Ste-Croix 1, ont fait reconnaître an moins· deux divisions·dans la pério·ae albienne. A Ste-Croix.

on peut ro.ême en distinguer trois: Je gault inférieur, le gault moyen, et le .ganlt supérieur. Les deux premièr,es

1 ll1atëriàux ftot1(·" la Paléontologie suisse. Description des fos.l sîles des envîrons'de Stè-Croix, par l\tM. Pictet et Campiche. ,

(5)

DES ALPES ·DE LA SAVOIE ET ·DE SCHWYTZ.

ont beaucoup d'espèces communes et sont peu distinctes;·

Je gaull supérieur, par contre, présente une faune spé-' cialë, 'caractérisée par l'apparition de nombreuses es- pèces. JI se présente donc comme üire êpo'qù'e bien dis- tincte, dont les fossiles tendraient ·à se rapprocher

de

ceux de l'époque cénomanienne;

Nous donnerons, pour l'intelligence de notre travail, un courl aperçu de .. principà'les espèces de ces différentes formations.

Les fossiles spéciaux au gault inféri'eur de Ste-Croii sont: A minoniles regularis, A. tardefurcatus, A. Milletia- mts 1; A .. 1ifartinii. -- Crioceras depressus. - Helicoce- ras Thurmanni.~ Avellàna sitbincrassata. - Cerithium ornatissimum, C. ·tectiim, C. Lall-ierianum. - Scalaria Dupiniana. - Natica Clementina, N. Favrina.- Pleu- r:otomaria Gibbsii. - Phasiànella gaultina. - 'Trochus conoùleus, etc., etc.

Les principales espèces communes au gault moyen et au gault inférieur sont les suivantes: Ammonites mamil- latus, A. Beudanti, A. interriiptus, A. subalpinw. ___:

Ancyloce1''1S Blancheti, A. Vaucherianus. - Avellanci lacryma. - Turrit~tla Vibrayeana. -- Solarium monili- fermn, etc.

Le gault moyen possède en outre une faune spé- ciale dont voici les principc1les espèces : Ammonites Lyelli, A. Parandieri, A. Delitcù, A. quercifolius._:_ An- cyloceras Nicoleti. - Hamites atlenual'as, H. Raulin·ia- nits. -Ptyclwceras gaultinus. - Scalaria, gurgilis, etc.

Examinons la faune du. gault. supérieur. Parmi les am~

monites, deux espè,c~.s seul~ment ont faiL · leur première

1 L'A. Milletian11s apparaît déjà vers la fin de la période ap..:.

tienne.

'

(6)

(1

4 OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES

apparition dans le gault moyen; ce sont l'A. latidorsatus lé!~. l'A. Rauliniaaus, cette dernière sous une forme t_oulefois un peu différente . .Les Ammonites in{lal1ts,.

falcatus1 Mayorianus, varicosus, Timolhcanus, Velledœ, n'ont jamais été trouvées plus bas que le gaull supé- rieur. Les Turrilites, les Scaphites, les Anisoceras t, y apparaissent pour la première fois. Parmi les autres fossiles caractéristiques de cet étage, on peut ciler les suivants : Hamites virgulatus, Baculites Gaudini, Avel- lana incrassata, Cerithium Mosense, Pleurotomaria gaul- tma, P. regina, P. Moreausiana, Turbo Brunneri, T.

Triboleti, Solarium Tollolianum, S. triplex, elc., etc.

Telle est en quelques traits la répartition des fossiles dans le riche gisement de Ste-Croix 2 • _

Il ne faut pas s'attendre à trouver partout une sépara- tion aussi tranchée des faunes albiennes qu'à Ste-Croix;

à la Perle du Rhône, par exemple, il y a un commen- cement de mélange; M. Renevier 3 a distingué dans le gault de cette localilé trois couches fossilifères (a, b etc).

Il a trou_vé dans la couche c la plus inférieure, L4-vellana subincrassata, I' Ammonites mamillatus, I' A. regularis, l'A. lardefurcal11s el l'.4. Millctir11ws, mais ces trois der- nièrrs espèces sont seules spéciales à celie couche, ies autres se trouvent également dans la ~ouche b. D'un autre côté, I'-4-mmonites latidorsalus, l'A. Velledœ, l'J\nisoceras Saussitreanus, la Turrilites Berg_cri sont spéc}ales aux

1 L' Anisoceras armatus paraîl toutefois avoir élé trouvé dans le gault moyen.

2 Il ne s'agit ici que des céphalopodes et des gastéropodes, puis- que les acéphales et les échinodermes n'ont pas été publiés jusqu'à présent par M. Piclet; mais ils suffisent déjà pour étHblir de nom- breux points de eomparaison avec le &ault_ des autres pays.

3 Mémoire géologique sur la perle du Rhône.

(7)

-..-

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 5 couches s'npérieures a et b; mais l' Ammonites infiatus, l'A. Mayorianus, I' A. varicosus se trouvent aussi dans la couche c. L'arrangement n'est donc plus tout à fait le même à la Perte du Rhône qu'à Ste-Croix, quoique la distance qui sépare les deux gisements soit relativement restreinte.

Le gault de la France septentrionale nous offre, en général, de grandes ar1alogies avec celui de Ste-Croii.

La distribution des fossiles y est presqué la .même., En effet, dans le département de la Meuse, M. Buvignier 1 dis- tingue: ,1 ° les sables et argiles du gault, contenant

Am-

monites monile (mamillatus), A. regularis, A. tardefur- cal11s, A. Mille tian us, Cerilhium oniatissûnnm, ·etc.;

2° la gaize, terrain intermédiaire entre le gault et le cé- nomanien, d'une composition minéralogique toute parti- culière et caractérisée par )'Ammonites infiatus, l'A. Re- nau:cianus, l'A. falcatus, le Cerithium Mosense, la Pleu- :rotomaria Moreausiana, etc.; cette faune paraît corres- pondre exactement à la faune albienne supérieure de Ste-Croix.

-Dans la Nièvre, qui a été étudiée avec soin par M. Th.

Ebray, l'étage albien présente deux couches principales, les argiles et sables inférieurs, et les sables ferrugineux, assise h'ès-puissante que M. Ebray, dans un travail stra- ligra_phique tout récent2 , a démontré être l'équivalent de la gaize de la Meuse. La faune de ces deux formations concorde d'ailleurs complétement.

D:ios l'Yonne, les sables ferrugineux existent encore,

' l Statistique géologique et paléontologique du département de la Meuse, par A. Buvi!;nier, 1852.

2 Stratigraphie de l'étage albien des départements del' Yonne, de trAube, de la.Hante-Marne, de la Meuse et des Ardennes. - Bulleti11 de la Société géologique de France, 2• série, tome XX, page 209.

(8)

6 OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES,

quoique atteignant une épaisseur moindre. L'apparition .de l' Ammonites monile (mamillatus) dans cette. coqche

~st un fait curieux à signaler. Elle a été trouvée dans les sables ferrugineux, .Près de Soumaintrain; sauf. celle

·anomalie, les autres fossiles sont idenliques à c~_ux de la gaize. Les argiles inférieures sont très-riches en fossiles;

ret il semblerait. d'après les données de M. Rau lin 1,. que le gault moyen , et le gault inférieur ne se confondent pas .entièrement; ainsi près clr. Gurgy, I' Ammonites regitlaris et l'A.. ta.rde/itrcatus repofent immédiatement sur le ter- rain aµtien" tandis que l'A. Bwdanti et d'autres espèces plus spéciale~ au ganlt moyen ont été trouvées dans des :couches plüs élevées. , ·

Dans l'Aube on remarq,ue la transition entre le

ra~

cies sablonneux du sud et le facies argileux ou gaizeux du nord. La faune est à peu près la même, c'est-à-dire qu'on tron'.\'e l' Ammonites l,wtus,. 1' A. auritus, et l' A.

inflatus dans les couches supérieures, qui vont se con:- fondre au nord avec la gaize, et l'A. regularis, l'A. niam- millatus, elc., dans les argiles rnférieures ou argiles tégw- lines2, comme on les appelle dans ce département, parce . qu'elles sont employées pour la poterie. ,.

En Angleter'Fe, le gault supérieur est développé aux environs de Cambridge ; les fossiles qui en proviennent concordent assez bien avec ceux du grès vett supérieur de Ste-Croix, tandis que les fossiles ctu · gault de Folke- stone correspondent plutôt à ceux de la couche inférieure3•

l Statistique géolpgiqµe,, etc.; de l'Yonne, par Raulin et Ley- merie, 1858.

· · ~. StMi..stiqti~, géolog.iqiie ;,i min~alog.ique, etc. 1 de l'Aube, par Leymerie, 1843.

" Not~' stw la, suoc.assion· des·,mvllüsqu~.s, céphalopodes•pendunt l' é- poq1ie.crétacée,d.ansdesAbpes ·suiss.ès et le Jima,, par F ,-J .. Pictet, 1,8611;

(9)

' DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SéHWYTZ. 7 La faune albienne· d'Angleterre présente toutefois une èurieuse anomalie, qui consiste en ce que l'Ammùnites mammillatus trouvée dans le gault proprement dit 1 du Berkshire~ est menlionn'ée comme un des fossiles carac- téristiques del' Upper G1·ee11sand par M. J. Beate Jukes 3 et, ce qui est plus étonnant, elle a été trouvée dans la craie chloritée de l'île de Wight ~. avec les A. ,varians, Co1t- pei, etc. II serait peut-être prudent de s'assu'rer de l'iden- tité dé cette' ammonÏle avec l'A. rnamrnillcilus de Schlot- heim, avant d'en tirer une conc.tosion cl'éfinilive. Mais ce fait est très-probable, puisqu'il concMde avec I es ob- servations de M. Ebray sur 1a positi~n de I' A. mammil- latus dans l'Yonne.

Eo Allemagne, les Lravaox de M. de Stromoe·ck sur le gaultduDrunswick ~, ooos·ont viveineot iti'léressés, parce que leurs résultats sont identiques à cP.ux que M. le pro- fesseur Pictet a obtenus de l'e.x:amen des te1-rains de Ste·

Croix; voici en effet la success10n des couches qu'il a

.

conslatée:

1. Aµtien avec Ammonites Nisus, etc.

2. Argile ferrugineuse avec Am. Milletia,nus, Cornue- lùmus, etc.

3. Argile avec A.. tarélefitrcattts, A. reguldris.

· 1 Les géologues anglais distinguent: 1 ° le ,Lower-Cree11sa11d, co11responrinnl ;) notre formatio11 aptienne; 2u le 9r111ll, q11i est â peu p1·ès le gauJt moyen et ·infédeur de Ste-C1·oix; 5° l'V11per- Gree11sa11d, terrain intermédiaire entre le gnult eL la croie clilo- rHée.

2 ![entoirs of Geological S,1wvey o(Onml Brilain, n° 12.

3 The St11dent's 1ltan11al .of Ocology, by J. Beate Jul~es, 1.860.

~ Me.moirs of C. Sun;ey of G1·. Brü., n• 'IO.

'" Zeilsèhr1[t dei· Geologischen 1Je111sclwn Gesèlls'aha{t, tome VIU, page ,456.

-

(10)

8 . OilSERVA'.fIONS SUR Q.UELQUES PARTIES

4. Argile avec Belemnites mi.niinus.

5. Fl(llr)l'menm.erge.l,,, caraclérisé par les ammonites in{l,alu.s, Mayo,,ianns, aµ,1·1'tits, Renauxianus, . va•

1·iÇ()~tts, TmTilites Bergeri, etc.

6. Cénomanien.

Le Flammenmergel, de M. de Strombeck est donc le correwpndant exacL, du gault sup~rie.ur de Sle-Croix.

11 résulte de Lo11s ces fails: 1 • que la période clu gaull supérieur a P-Lé aussi tlist,inQt.e de cetle du gault inférieur que C(llle d.erntère a élé.dislin.cte àe Ja période aptienne, 2° .que la faune, du gault supérieur s'est étendue dans plosir.urs pays et qujelle s'est grad.uellemenl substituée à celle de l'étage inrérieur.

, Cela étant bien établi, passons à. l'étude des faits cu- ,rieux et ex.cepti0nnels qp.e nous. a présentés le gaulL des Alp~s de Savoie el dn canton de Schwylz. Nous y avons .constaté un mélange complet des deux faunes albiennes, 13t .nous avons Cr\J qa;il avait a.ssez d'importance soit au point de vue de l'histoire géologique de nos Alpes, soit aa· point de vue parement théorique, pour en.faire l'9pjel d'un mémoiçe spéçi,aJ.

Nons avons r.tndie, en 1864, la Gottdintïm:, près du Grand-Boenand, ei le Crio-u près de Samoëns. Ces d,eax endroits sont fjtués dans le département de la IJaute- 8avoie. Nous avons · encore visité la Wannen-Alp, près d'Yberg, dans le canton de Schwytz. Ces trois local.i~és présentent ùe riches gisements ùe fossiles et ont déjà fourni de beaux échantillons, à diverses colleclions, en sorte que la détermination des espèces a été facile et que nous avons pu nôus appuyer sur des d.onoées paléonto- ' logiques certaines:.· No'u~ parlerons séparément de cha- cune de ces localités, parce que. le mélange des faune~

I

(11)

'

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 9 ne se présente pas partout exactement dans les mêmes conditions, et nous dirons quelques mots des observations géologiques que nous avons faites.

LA GOUDINIÈRE.

GÉOLOGIE. - La chaîne des Vergy s'élève sur la rive gauche de

-r

An•e .. Elle est formée des terrains crétacés et des terrains tertiaires que nous allons passer en revue.

La localité de la Goudinière est située sur son versant S.-E., pas loin du village du Grand-Bornand.

TERRAINS CRÉTACÉS. - L'étage itrgonien forme la presque totalité de la chaîne des Vergy et leur donne leur aspect âpre et décharné. Ce terrain se présente avec tous les caractères que nous lui connaissons ailleurs. Il est formé rl"une r()che très-dure, un peu cristalline, blan- che à la superficie, mais violacée dans l'intérieur; elle renferme rarement des fossiles bien conservés, cepen- dant à Dessy on a recueilli des c,aprotines et des radio- lites. L'urgonien est le terrain le plus ancien qui se trouve près de la Goudinière; nou;; avons cru toutefois recon- naiLre des marnes néocomiennes dans une combe placée . entre le Grand-Bornand et le Chenaillon.

An-dessus de l'étage urgonien nous avons trouvé l' é- tage aptien qui affleure d'une manière continue sur une grande longueur de la chaîne. Nous l'avons reconnu au~

Étroits, au Mont, et al!-dessus du Grand-Bornand. Il est très-apparent à l:i Goudinière, où il forme un escarpe- ment d'une trentaine de pieds. De là nous .avons _pu le suivre pendant trois quarts d'heure jusqu'au-dessus du village du .Çbenaillon. L'étage aptien est formé de deux couches distinctes: la partie supérieure, _ la ,Plus considé-

(12)

10 , · OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES

rable, est uh grès siliceùx jaunâtre, a:ssez_compacte et dur â: l'ihlérieur, mais corrodé à Vexterieur par -les agents atmosphériques. La partie inférieure est composéèi de marnes bleuâtres feuilletées sans fossiles, qui sont peut- être l'équivalent des marnes aptiennes de la Perte du Rhône; alo_rs la partie rocheuse re~résenterait les . grès .durs de ce même gisement. Les fossiles que nous avons 'recueillis dans l'aptien de la Goudinière sont identiques

à

ceux de la Perle du Rhône; ce sont la Trigonia caudata, Àg., la Cyprina angulata, Sow., la Rhyndionella lata, d'Orb.~ la

R'!i.

wlcata, cl'Orb., et Rh. Renaua-iana, d'Orb., le Pecten àptùnsis, d'Orb., et l'Ostrea aqu'lla, d'·Orb. · Le g·a'lllt, qui est moins répandu que l'aptien, le rn-:-

·couvre en plusieurs endroits; nbus l'avons constaté au ::rifont, au col du Grand-Bornand, à la Goudinière, et au-

dessus d~ Chenaillon. A la Goudinière, sa superposition à l'aptien est très-facile à voir, car en faisant creuser nne tranchée à travers toute l'épaisseur du gault, nous som- mes arrivés au grès aptien d'ou nous avons retin~ une

Ostrea aqitila et quelques-uns des fossiles qui caractéri- sent ordinairement celte couche (Cyprina angulata, etc.).

La composition minéralogique du gault peut varier sui- vant les endroits, ·.sans que la faune change en quoi que

·ce soit.

La èoupe que nous avons fàit faire nous a présenté la

• succession suivante :

15 centimètres de terre végétaJe,

41 » ·ae terre bleuâtre, argileuse du gaull, :34 ·. >> de grès v~rt proprement dit, tantôt en

morcéaux pierreux· plus ou moins gros, tantôt en argile, à ·grains verts, également du gault.

90 céntimètres.

(13)

DES ALPES DE LA SA VOIE ET DE SCHWYTZ. 11 Mais au-dessus du Chenaillon, le gault devient rocheux~

il passe à l'état de grès sil.iceux à grains verts compacte, très-dur, également pétri de fossiles.

_ A côté du champ de la Goudinière "se trouve une ran- gée de rochers blancs, très-durs, ressemblant à ceux de l'étage urgonien par leurs caractères minéralogiques, mais ils sont superposés au gault et sor.t l'équivalent.de la craie. Nous avons retrouvé ces mêmes rochers

au-

dessus du Chenaillon, où ils atteignent une1très-grande épaisseur. Ce n'est pas la première fois que ce Lerrain est constaté dans les Alpes de Savoie; on l'a tr.ouvé en div~rs endroits toujours avec' cette même apparence.

TERRAINS 'fER'l'IAIRES.-Le terrain nummiil-itiqite est largement représenté dans la vallée du -Grand-Bornand.

Il est formé d'un calcaire dur, noirâtre surtout à sa base,

· pétri de petites nummulites 'et couvert fréquemment d' em- preintes de limes et de peignes. Au coj des Ferrans (ou du Grand-B'oroand), il change de caractè're;

'il

prêfLe'nte l'aspect d'une brèche calcaire ti·ès-compàcie qui renferme également beaucoup de nummulites.

Le maci'.gno alpin 1 recouvre le nummulitique dans le

·tond de la vallée. Il est formé d'une marne schisteuse, se délitant en ardoises grisâtres avec quelques écailles de poissons.

PALÉONTOLOGIE. - Le gault de la Gondinière af- fleure sur un espace très-restreint et son épaisseur atteint

a

peine un mètre; néanmoins il a fourni une immenSP, quantité de fossiles. Pour bien nous assurer du mélange de ces fossiles dans 'une -si · f~Îble épaisseur, nous avons

, 1 Le macigno ·alpin esl l'équivalènt!du=flysèh·ou grès'à fuèoïdës;.

(14)

l2 . OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES

noté ·avec s@in la profondeur à laqoel!è se trouvait cbaqoe .échantillon .au-dessous do sol; il' eût élé peul-être plus logiqQe de noter la bauteor des fosslles à partir de )!étage aplien, :mais c'était matériellèmebt impossible. D'aille_urs, -làt cbose importante est de coimaiLre la · bautéur relative des espèces, ·et de savoir par exemple si la Turrilites Bergeri a été trouvée au-dessus, à côté ou au,dessous de

!'Ammonites regularis.

Pour n0tis assurer que la distribution des fossiles était partout la même, nous avons fait ouvrir plusieurs tran- chées dans différentes parties du pré de la Goudinière (fig. Il). La premïère (n° I) a été la plus considérabl~ et nous a fourni le plus grand n.ombre d'échantillons; les .autres tranchées nous ont donné d'ailleurs rles résultats analogues.

Nous n'avons pu saisir d'autre rapport entre la corn- · p.ositioo minéralogiqu~ du gaull e.L les fossiles, que le fait de l'abondance.des céphalopode_s ~ans la partie su- périeure (surtQut d.ans l'argile bnune), tan~is que Ill& gas- téropodes et les ac~phales abondent surtout dans l'argil~

à grains verts.

Quant à la faune en elle-mêmti, les ammonites et les

0l1t1Tililes s'y trouvent en gt'.and nombre; les na11,tiles et 1es ham'ites sont rares; le belem11·ilcs minùm.1.s, si carac- téristique du gaull d'autres localités, n'y existe pas. Les gasleropodes, quoique représentés par beaucoup d'espèces dtfférenles, sont peu frê~oents à la 'Goudiniére. Le con- traire a lieu pour les acéphales don_t quelques espèces sont très-communes.

Les trois faunes du gault à la Goô.dini'ère sont mélan.

:gèes dans une couche de "qùélqoes' décimètres ù'épais- .seur; les espèces l_es plus .J~.araclérishiques des trois for-

(15)

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 13·

mations se trouvent à toutes les hauteurs également; ainsi nous avons recueilli près de la surface du sol des Ammo- nites regularis, A. tardefitrcatus, A. mamillatus, etc., ainsi que des A. Mayorianus, inflatus, latidorsdtus, ~t des Turrilites Bergeri, T. Puzosianiis; cette mêmr, associa- tion d'espèces a été trouvée à une grande profondeur, au contact de l'aptien. Le fait Je plus ·saillant que nous ayons constaté est pne Turrilites B~rg~ri qui reposait sur le grès aptien .à un mètre de profondeur el une Ammo- ' nites Milletianus que nous avons trouvée à un ou deux.

centimètres au-dessous de la surface du sol; or on sait que dans bea.ucoup d'endroits la Titrrilites Bergeri,_ se ren- contre dans l'étage cénomanien et que l'

A.

111illetianus a déjà vécu dans la période aptiepne. Pour donner une idée du mélange intime de ces fossiles el en même temps <le la manière dont nous avons procédé, nous donnArons le catalogue de la profondeur à laquelle 9ous avons trouvé les espèces caractéristiques de notre première tranchée.

I'. Fossiles trouvés de O ' à 1.5 cent. (terre végétale).

Ammonites regularis. - A. Millelianus. - A. mamillalus. - A. Lyelli. - A. Mayorianus. - Turrilites Bergeri. - T. Puzo- sianus.

II. Fossiles trouvés de 15 cent. à 56 cent. (terre brune argileuse).

A 20 cent.

- » 2J I>

)) 25 »

» 26 I>

> 29 ~

- Ammonites tardefurcalus, Turrilites Esche- nanus.

Turrililes Puzosiauus.

Turrililes Bergeri. - Ammonites crislatus.

Baculites Gaudini.

Turrilites Gresslyî.

• •

(16)

14 OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES

, A ,31 cent. ._;__ Ammonites mamillalus. - A. tardefurcatus.~

A. ~eu.danli.

» 35 )) A. cristalus. - A. Mayorianus.

» 38 l) A. tardefurcalus, A. Beudanli.

» 40 )) A. regularis.

» 42 Il A. lalidorsalus.

» 48 )) A. _tardefurcalus, 1 A. inflat.us.

» 50 )) A. regularis.

» M » Harriiles allenualus.

» 52· )) Arrimonites regularis.

» 53 ) A. lalidorsatus, A. cristatus, Inoceramus con- cenlricus.

» 54. » A. lardefurcàlus, A. Beudanti, A. Mayorianus, ' A. interruptus, Turr. Bergeri.

)) '56 · > A. regularis. - A. cristatus.

III. Fossiles trouvés de 56 cent. à 1 mètre (argile à grains verts).

A 66, cent. - Ammonites lardefurcalus, A. Beudanli. '

ll 70 » A. Beudanli. - A. lalidorsalus. - Turrililes

J> 75 » :» 82 »

. Bergeri, T. Puzosianus. - PleurolÔmària Rhodani, Pl. alpina. - lnoceramus Salo-

·moni. -· Rhynchonella iala, Rh. anlidicho- mata . .:_ Tcrebraltila lemaniensis.

Turr. Puzosianus.- Terebratula Dutempleana.

A. _regularis. -:: Hamites allenualus.

ll i mètre. ·_ Turrilites· BergP.ri.

IV. Grès aptien (Ostrea aqitila. Bron~., Cyprina angii- l11ta Sow., elc.). ·

Nous n'avons trouvé dans cette J.raoèbée que les es-

'

pèces les plus communes à la Goudinière; elles sont aussi les plus caractéristiques. P3r le catalogue général des fossiles, il esl facile de· voir que la faune de la:Gou- dinière est d'une grande richesse, que plusieurs espèces

(17)

DES ALPES DE_LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 15 rares qui n'avaient été trouvées qu'à Ste-f;roix par MM.

Pictet et Campicbe, s'y rencontrent, et que des espèces cénomaniennes comme l'A. Coupei, l'A. falcatus se voient comme les autres côte à côte avec l'A. Mille- tian1ts !

CATALOGUE DES FOSSILES DE LA GOUDINIÈRE.

Nous avons pu former .la liste suivante des fossiles de_

cette localité grâces à l'obligeance de M. le prof. Picte.t el dé M. le prof Favre, qui ont bien voulu mettre leurs collections à notre disposition. La collection du Musée académique et notre collection nous ont également aidés à atteindre notre but.

CÉPHALOPODES.

Nautilus .

Monlmollini, Pict. et Camp.

Bouchardianus, d'Orb.

Ammonites

Agassizianus, Pictet. . Balmalianus, Pic_L, Beudanli, Brong.

I31ancheli, Piel. e Camp.?

Bouchardianus, d'Orb.

Bourritianus, Piel:

Brollianus, d'Or,b.

Coupei, Brong.

crislat~s, Sow.

Deluci, Brong.

dispar, d'Orb.

Dutenipleanus, d'Orb.

fakalus, Mant.

Hugardianus; d'Orb.

inflatus, Sow.

Ammonites

inlerruplus, Brong.

Jallaberlianus, Piel.

latidorsalus, Mich.

Lyelli, d'Orb.

mamillatus, Schlo_Lh.

Mayorianus, d'Orb.

Marlinii, d'OJ'b.?

<1;Mil\elianus, r!'Orb.

nodosocostatus, d'Orb.

Paraudieri, d 'Orb.

quercifo\ius, d'Orb.

Raulinianus, d10rb.

regularis, Brong . Renauxianus; d'Orb.

Studeri, Piel. el Camp ..

subalpinus, d'Orb.

lardefurcalus, Leym, Timolheanus, d'Orb .

(18)

16 • OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES

Ammonites varieosus, Sow.

Velledœ, Mieh.

versieost_alus, Mich .

Vraeonn<insis, Piet. el Camp.

Scaphites

Hugardianus, d'Orb.

Meriani, Piel. el C.

Ancyloceras

Blaneheli, Piel . el C Anisoceras

allernatus, Manlell.

perarmat~s, Piel. el C.

pseudo-elegans, Piet.

Saussureanus, Piet.

Hamites

-allenuatus Sow., Charpen!ieri, Piet.

eompressus, Sow.

maximus, Sow.

Moreanus, Buvign . rolundus, Sow.

Studerianus, Piel . virgula lus, d'Orb.

Bacu[ites

Gaudini, Piet . etC.

Turrilites Bergeri, d 'Orb.

Escherianus, Piet.

Hugardianus, d 'Orb.

Puzosianus, d'Orb . Gresslyi, Piel. el C.

GASTÉROPODES.

Avellana Natica

Hugardiana, d'Orb. • •ï:-1 indét.

subincrassala, d'Orb.

Rinyinella

alpina, Pict. et R.

1'~1'l'itclla

Vibrayeana, d'Orb.

. Faucignyana, Piel. el R.

Sea/aria

Clementina, d'Orb.

Dupiniana, d'Orb.

Rhodani, Piel'. et R.

Naticd

Favrina , Piel. el R.

gaultina, d'Orb.

Pleu·rotomaria alpina, d'Orb.

Carlhusire, Piet. el R.

Gihsii, Sow.

Rhodani, rl'Orb .

~aussureana Piel. et R.

regina, Piel. et R. '!

Thurmanni, ·Piel. · et R.

Pliasianella gaullina, d'Orb.

1'urbo

Golezianus, Piet. et R.

Pieleli:rnus, d'Orb. ,.,

(19)

r-· - . . . - - . ---,--.,--. --~ ---..-.--- - - ---

,,

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE . SCHWYTZ. 17

Turbo Rostellaria

Faucignyanus, Piel. ét R. eingulata, Pict. el R.

subdispar, d'Orb. Pal'kinsoni, Sow.

Troc/ms Aporrhaïs

eonoïdeus, d'Orb. (oli SoJa.:. obtusa, 'Pict. et R.

rium Conoïcleum, Sow.) Parkinsoni, d'Orh. ? Hugianus, d'Orh. (o.uSolarium margina la, Sow.

Hugianum, Piet. elR.) Murex

Solarium Genevensis, Piel. ~t R.

granosum, d'Orb. Sabaudianus, Piel. el C.

moniliferum, )1ieh. Crepidula ornalum, Sow. ? gaullina, Buv.

subornalum, d'Orb. Helcion triplex, Piel. et R.

Tiugryanum, Piet. el R.

Pterocera .

hicarinal~, d'Orb. , . retusa, Fitlon. (ou Plerocera

subrelusa, d'Orb.)

coriicum, d'Orb. ? Fusus

Clementinus, d'Orb.

Cerithium

excavatum, Brong.

Dentalimn

Rhodani, Piel. el R.

lndél.

LAMELLIBRANCHES,

Gastrochœna

~nd.

Neœrea

Sabaudiana, Pict. et B.

Panopœa

acu(isulcala, d'Orb.

Sabaurliana, Piel. el B.

Cardiiim

Alpii1um, Piel. et R.

/socardia

crassicQrnis, d'Orb.

Crassatella

Sabaudiana, Piel. el R •.

Arca

fibrosa, d'Orb.

Isoarca

Agassizii, Piel. el R.

lnocemm11s

coucenlricus, Park.

sulcatus, Park.

Salomoni, d'Orb.

Lima

Alpina, Piel. el R.

J

(20)

/

18 OBSERVATIONS sun QUELQUES PARTIES BnACHIOPODES.

Rhy11chonella Terebralula

lala, d'Orb.

antidichotoma, fûrb. Dulempleana, d'Orb.

Lemaniensis, Piel. el R .

ECHINODERMES .

Discoïdea Hemiaster

minimus, Desor.

Ho/aster rotula, Agass.

conica, Dem.

lœvis, Agass.

Récapitulation des genres et des espèces.

Genres. Espèces.

Céphalopodes ... : .. 8 60 Gastéropodes ... :· .... 20 44

Lamellibranches ... iO i2

Brachiopodes ... : . ; 2 4 Echinodermes ... ... J

.

43 5 - - -i24 4

LE CB10U.

GÉOLOGIE. - La montagne qui porte ce nom est pla-1 . cée à l'est du village _de Samoëns, dans la vallée du Giffre, et celle vallée est située un peu à l'est de celle de l'Arve.

Le Criou èst presque exclusivement formé de terrain urgonien. r.ecouvert directement par le gault dans certai- nes places, l'étage aptien étant absent. Ce gault est corn~

posé dans .. sa partie inférieure d'un grès dur et compacte à grains verts, et dans sa partie supérieure d'u~e couche assez considérable d'argile brune ; parfois aussi toute

s

(21)

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 19 l'épaisseur de la couche de gault est argileuse, comme à la Goudinière. Nous avons cru remarquer également des"

bancs de craie qui présentaient la même apparence et la même structure que dans la vallée du Grand-Bornand;

mais nous n'avons pu les constater d'une manière aussi positive.

PALÉONTOLOGIE. - Le gault du Criou est très-riche en fossiles. Les ammoniLides déroulés dominent parmi les céphalopodes, tandis que les ammonites proprement dites, à l'exc.eption d'une ou deux espèces très-communes, sont peu abondantes. Les gastéropodes sont rares; les acépha- les encore plus. Les échinodermes, par contre, sont

re-

présentés par quelques espèces qu'on rencontre à chaque pas.

Les fossiles du Criou appartiennent surtout au gault supérieur et au gault moyen. L'Ammonites inflatus, la Turrilites Rergeri, la Turr. Puzosfanus (sup.), !'Ammo- nites Beudanti et !'Hamites attenuatus (moy.) se trouvent également à toutes les hauteurs dans la couche. Nous avons creusé plusieurs tranchées comme à fa Goudrnière, el nous avons pu nous assurer du mélange de la faune moyenne et de la faune supérieure; ainsi nous avons re- cueilli à une grande profondeur une Tu,rrilites Bergeri et un Anisoceras Saussureanus, tandis que nous avons trouvé presque à la surface plusieurs A. Beudanti et un Hamites attenuatits. Il exi1ste, en outre, quelques repré- sentants du gault inférieur au Criou; ce sont !'Ammonites Milletianus, l' A. regularis, ·]'Avellana subincrassata et l'Aporrhaïs obtusa; mais ces fossiles sont très-rares, et nous n'.avons constaté nous-mêmes que l'A. ll'lilletiantts

(22)

20 ·OBSERVATIONS SUR QUELQUES· PARTIES

dont nous avons trouvé quelques échantillons dans

partie supérieure de l'argile brune.

Voici donc .en résumé les conclusions auxquelles nous arrivons sur la faune du Criou.

1

°

Les espèces du gault moyeli et du gault supérieur ont vécu ensemble à la même époque au Criou.

2• La faune du gault inférieur, très-développée ,à la Goudinière, n'a eu au Criou que de rares représentants.

CATALOGUE DES FOSSILES DU CRIOU.

Nous donnons aussi pour celle localité la liste des fos- siles du gault.

CÉPHALOPODES.

Nautilus

Bouchardianus, d'Orb.

Ammonite,

Balmatianus, Pict.

Beudanli, Brong.

Dourrilianus, Pict.

Candollianus, Piel. (var. ei typP.).

~eluci, Brong.

Hugarrliauus, d'Orb.

intlatus, Sow.

latidorsatus, Mieh.

Mayorianus, d'Orb.

Millelianus, d'Orb.

Parandieri, d'Orb.

Timotheanus, d'Orb.

regularis, Broog. · varicosus, Sow.

Rauliniaous, d'Orb.

Ammonites

interruptus, Brug.

Denarius, Brong.

Scaphites

Hugardianus, d'Orb.

Meriani, Pict. el C.

Anisoceras

perarmalus, Piel. et C.

Saussureanos, Piel.

Hamites

Charpentieri, Piel.

Desorianus, Piel. 'l allenuatus\ Sow.

· roluudus, Sow.

Studerianus, Pict.

virgulalus, d'Orb.

Veoelzianus, Piel. et R.

Baculites

Gaudini, Piel. et C.

(23)

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 2i 1/elicocerat

indét.

T11rrililes Berge ri, d'Orb.

cos!alus, l Lam.

Escherianus, Piel Gresslyi, Piel.

Turrilites

Hugardianus, d'Orb.

Puzosianus, d'Orb.

Morrisii, Sharpe.

elegans, d'Orb. ? inlermedius, Piel. et C.

GASTÉROPODES.

Avellana inflala, d'Orb.

subincrassala, d'Orb.

Valdensis, Piet. et C.

Ccrithium

excavalum, Brong.

Indét.

Natica

gaullina, d'Orb.

Na1'ica Indél . Pleurolomaria

C:irlhusiœ, Piet. et R.

regina, Piel. et. R.

Thurmanni, Piel. el R.

Troch11s

Nicolelianus, Pict. et R.

Tollolianus, Piel. et R.

conoï1fous, Piel.

Solarium

lriplex, Piet. èt R.

Tyngryanum, Piel. et R. · denlatum, d'Orb.

moniliferum, Mieh.

Aporrhaïs

oblusa, Piel. et C.

Pterocem relusa, Sow.

Fusus .

Dupinianus, d'Orb.

Dentalittm Imlét.

(

LAMELLIBRANCHES.

Panopœa

Sabaudiana, Piel. et R.

Pho/adomya

Genevensis, Piel. el R.

Thra~a

Alpina, Piel. et R.

rotunda, Piel. et,R.

• Indét.

1 La Turriles costatus appartient complétement à la faune ro- • tomagienne. C'est, nous croyons, la première·fois qu'elle est citée dans une couche où a été trouvée l'A. miUetiamis I

(24)

22

Venus Indét.

Thelis

;0J3SERVATI0NS SUR QUELQUES PARTIES Arca

carinata, Sow.

Nucula Genevensis, Pict. .el R.

Cardinm

Rnulil)ianum, d'Orb.

Neckeriana , Pict. et R.

ovala, l\fanlell.

pec.linala, Sow.

Isocatdia -Afytilus

crnssicornis, cl 'Ol'b.

Corbis Gilfreanus, Pict. et

n.

Orbignyanus, Piel. et R.

gaullina, Pict. el R.

TrilJonia Inoceramus

sulcatus, Park.

alœformi .. , Park. concentricus, Park . Holaster

lœ,vis, Agas~.

Perezii, A/,P~~.

Hemia.~tet · · minimus, Desor.

ECHINODERMES.

Discoïdea rotula, Agass.

conica, Dem.

Galerites Castanea.

Peltastes Studeri.

Récapitulation des genres et des espèces.

Céphalopodes . . .. . . .. . Gastéropodes . . . .. : . ' . . ~ . . Lamellibranches . . ... . . Echinodermes .. .. . .

'

Genres.

H 8

13 5 57

LA WANNEN-ALP.

Espèces • . 5!}

18 17 7 81

/

GÉOLOGIE. - ,Les Alpes de Schwytz sont riches en , ~~r~a\~& c~étacés et tertiaires_, parmi lesquels les étages

,~\piep. ~l

µmµmqlitiqut:l ~p~t. lfès-fo,ssilifères et par ~~

même fort intéressants.

(25)

DE·s ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 23

TEnnArNs CRÉTACÉS. - La série commence comme aux Vergy, par l'étage 1trgonien qui. se présente tou- jours sous forme d'une roche très-dure avec caractères ordinaires. Nous avons recueilli dans les rochers urgo, , niens de la Guggeren-fluh qui dominent Waagen au nord- est d'Yberg, des caprolines et des coraux très-bien con- servés et en assez grande quantité.

L'étage aptien, qui n'affieure que dans un seul endroit, aux environs d'Yberg, se montre à la Wannen-Alp. II s'y présenle sous la forme d'un calcaire dur, grisâtre, pétri d'huîtres et de térébralules (T. Mouloniana), très-diffé- rent 'de celui de la Goudinière.

Le gault est très-répandu autour d'Yberg; nous l'avons constaté en plusieurs endroits de la Wannen-alp; il se trouve également à la Kasern-alp, montagne adjacente, où il présente quatre gisements principaux, le Pfannen- stockli, le Drusberg, le Forstberg et le Twariberg. Dans ces trois dernières localités, îl est à l'état de conglomérat dur et rocheux, tandis qu'à la Wannen-alp et au Pfannen- Stockli, sa composition minéralogique est plus complexe;

on peut distinguer: 1 ° un grès dur grisâtre, qui contient peu ou point de fossiles; 2° une argile à grains verts, so- lidifiée par places et pétrie d'lnoceram11s concentricus;

par-dessus, une terre argileuse brune de deux à trois pieds d'épaisseur qui renferme un grand nombre de fos- siles. - Au Gurgellobel, le gault est entièrement rocheux et assez fossilifère; on y a trouvé nne Ani. regularis, une A. mamillaris, une A. latidorsafus.

Le Sœver-kalk est., comme-on Je sait, le représentant de la craie clans l'est de la Suisse. C'est un calcaire noi- râtre très-ondulé, schisteux clans 1:ertains endroits, plus

(26)

24 OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES

compacte dans d'autres; il existe à la Wannen-alp,

au

Gurgellobel, etc.

TERRAINS TERTIAIRE S. - Le terrain n-umnrnûilique, dont on peut dans plusieurs localit.és observer la superpo- sition directe au Seewer-kalk, présente, aO·X environs d'Yberg, l'apparence d'un grès bleu-verdâtre, pélri de nummulites de toutes les dimensions. Le plateau de Gschwend en est entièrement formé ; il est très-fossili- fère à Steinbach, dans la vallée de la Sihl et an Sonnen- berg au-dessus du Waag; nous l'avons constaté enc~re au haut de la Wannen-alp; en un mot, ce terrain e~t de beaucoup le pl us répandu dans cette conlrée. - A Stein- bach, nous avons pu distinguer dans son épaisseur trois couches de composition minéralogique différente: 1

°

en bas, une couche de grès jaunâtre pétri de grandes num- muliteP.; 2° un grès vert, presque noir, très-dur et rem- pli de fossiles de toute espèce, de gastéropo.des surtout ; nom: y avons reconnu des cônes, des murex, des rostel- laires, des cerithinm, des bulles, et~.; !'.P un calcaire bleu.âtre, sans fossiles, d'une àssez grande épaissenr.

Le terr:iin nuu1111ulitique est recouven, en beDucoup d'endroits et suitout dDns le fond de la va llée, par ·10 flysch, calcaire très-marneux, qui se délite en paillell_cs minces converles d'empreintes de fncoïdes.

Nous avons visité vers la source du Glaslobel, affinent du Gurgellobel, un très-grand gisement de gypse, qni repose immédiatement. sur le calcaire nummulitique; il y a même, en certains endroits, des veines et des infil Lra · lions de sulfate de chaux dans le calcaire nnmmulitique;

en sorte que dans certaines pl ac.es il passe à l'état d'albâ- tre. Ce gisement de gypse tertiaire, signalé déjà par M. le

(27)

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ.' 25 prof. Escher de. Zurich, est intéressant pa,r le fait que, dans ces dernières apnées, beaucoup de gypses de la ·.

Suisse ont été rangés dans la période du trias. Ce dépôt est grand et pourrait facilement être exploité. On voit au milieu du gypse une source minérale très-sulfureuse

et

probablement ferrugineuse.

PALÉONTOLOGIE. - La couche supérieure du gault de la Wannen-alp présente une curieus~ association d'es- pèces, ·assez semblable à celle de la Goudinière. Cette couche est composée d'une terre argileuse brunâtre, qui atteint deux à trois pieds dans sa plus grande épaisseur, et qui recouvre une couche d'argile à grains verts ne contenant que des Inocemmits · concentricus; les grès durs inférieurs ont, comme nous l'a~ons dil, peu ou poiRt de fossiles. La couche supérieure est donc la seule qui doive en ce moment nous occuper. Elle affieure sur un espace très~restreint et a été exploilée, depuis quinze ans par un montagnard des · environs, de sorte que nous n'avons pas trouvé beaucoup de fossiles en place. Nous avons pu toutefois recueillir quelques harni.tes et une Ammonites Mayorianus, qui se trouvait dans la partie in- férieure sur l'argile à Inocérames. Les fossiles que cet homme avait encore chez lui et ceux qu'il avait envoyés au Musée de Zurich 1, nous ont permis de faire un catalo- gue sinon complet, du moins exact de cette faune intéres- sante. On pourra voir par là que dans une couche de 80 centimètres à peine, on a trouvé ensemble !'Ammonites

1 L'un de nous s'est rendu à Zurich pour prendre les noms de ces fossiles dont la localité avait été indiquée avec grand soin par le Schwytzois et qui. ont été ensuite détçrminés par M. le prof.

Pictet. ·

~

(28)

26 OBSERVATIONS SUR QUELQUES PARTIES .

in{latus, l'A. Mayori.anus, l'A. ' Velledœ, l'A. Beudanti, Y A. Milleti.anus; }'Hamites allenuatus, l' Anisoceras Sa11S- sibreanus, plusieurs Turrilites, la Pleurolomarict Gibsii, le Solarium Hugianum, etc., etc. La Wannen-alp est donc un nouvel exemple du mélange des faunes albien- nes, puisque les espèces que nous venons de citer sont parmi les plus caractéristiques des trois périodes du gault. Ce faü ne semble d'ailleurs pas être isolé dans les Alpes de Schwytz,. puisque au Pfannen-stockli, !'Ammo- nites inflatus a été aussi trouvée avec l' Ammonites bfil- letianus.

CA'l'ALOGUE DES FOSSILES DE LA WANNEN-ALP.

CÉPHALOPODES.

Nautilus

, Bouchardianus, d'Orb.

Clemeutious, d'Orb.

Ammonites

Agassizianus, J>ict.

Beudanli, Brug.

Bouchardianus, d'Orb.

Candollianus, Piel. et R.

eristatus, Sow.

Deluei, Bi·ong.

Dùpinianus, d'Orb.

inflatus, Sow.

lalidorsalus, Mieh.

mamillaris, Sehlolh.

Mar\i(li, d'Orb.

Mayorianus, d'Orb.

Milletianus, d'Orb.

nodosoeostatus, ,d'Orb.

· Timolhe:mus, d'Orb. ' varieosus; Sow.

Ammonites Velledro, Mich.

Ancy loceras

Illaneheti, Piel. et C.

Hamites

attenualus, Sow.

virgulatus, d'Orb.

Anisoceras · Saussureanus, Piel.

Ptychoceras gaultinus, Piel.

Baculites

Gàudini, Piel. el C.

Helicoceras

Roberlianus, d 'Orb.

gracilis, d'Orb. ? Turrilites

elegans, d'Orb.

Vionneli, Piel.

et

C.

'

(29)

....

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCHWYTZ. 27 .

Scalaria

Dupiniana, d'Orh.

Natica

gaullina, d'Orh7 Genevensis, Piel.

Ple11rotomaria Gibsii, Sow ..

Turbo

Pietelianus, d'Orb.

Plwladomya

GASTÉROPODES.

Solarium

Hugianum, Piet. et R.

· Mai·tinianum, d'Orb.

Pterocera retusa, Fitt.

Rostellaria

Parkinsoni, Sow.

Dentalium

Rhodani, Piel. et R.

LAMELLIBRANCHES .

Genevensis, Piel. et R. Inoceramui

concenlricus, Park.

sulca!us, Park.

ECHINODERMES.

Micraster

minimus, Agass. Catopygus

cylindricus, Desor.

Réaapitulacion des genres e_t des espèces.

Genres. Espèces.

Céphalopodes ...• ... 9. 29

Gastéropodes ... : .. _. . .. . . 8 10 Lamellibranches ..• ... .. . 2 3 Echinodèrmes . .... . . .. I 2 2 2t

- -

.4-4 CONCLUSION.

Nous venons de constater dans les Alpes le mélange de deux faunes du gault, mais ce fait n'est pas spécial à l'époque albienne. Il a déjà été observé dans d'autres pé-

(30)

~8 OBSERVATIONS SUR QUELQUES PAR'FIES

ri odes géologiques. Il demande P.~r ,conséquent une expli- cation générale et rationnelle. La science n'e.st pas ~ncore fixée sur ce P,Oint difficile ~t nous n'avons pas la prélentiori d'avancer ni une id'ée nouvelle ni une idée inattaqu·able-.

Mais' ces mélanges qne nous venons de .signaler ne peu- vent-ils pas s'exp)iquer au moyen des migrations ou ,du déplacement des animaux m~rins? Par une êtude auen~

tive de ce qui se passe dans les mers actuelles, on a vu que les conditions extérieures jouent un rôle immense dans la distribution géographique des-espèces. Certaines espèces ne peuvent se développer que dans nne tempé- rature invariable, tandis que d'autres supportent des va- riations plus ou moins considérables. Certaines espèces sont pélagiques, et d'autres, étant littorales, vivent à de petites profondeurs. Il est des espèces qui restent enfouies dans la vase, tandis que d'aulres ,se développent 'sur un sol pierreux. En un mot, chaque espèce a un genre de vie qui lui est propre et qui est lié avec Je milieu où elle se trouve. Supposons que par une cause quelconque, telle qu'une modification dans le niveau relatif . de la mer et de la terre, ce milieu vienne à changer, les espèces doi- vent périr ou émigrer. Il est évident qu'elles ne pren- dront ce dernier parti que si les· circonstances le Jear per- mettent; dans ce cas, seulement la migration aura lieu.

Pourquoi ces causes de modifications. n'auraient-ell.es pas agi :i différentes époques? Et en particulier à l'époque du gaull? Le niveau relatif des terres et des mers n'a+il pas été soumis à de fréquentes osoillalioos, lentes et brus·

qu,es, pendant les temps géologiques? Par conséquent on peut admeLLre les migrations anciennes, el le mélange des faunes dont nous avons ·patJé nous. paraît p_ouvoir trouver· une explication, dans le fait d'une faune émi- grante venant se fixer dans une région nouvelle.

(31)

DES ALPES DE LA SAVOIE ET DE SCIJ.WYTZ, 29

EXPLICATION DES FIGURES.

Fig. I. Coupe de la chaîne des Vergy à la Goudinière.

Cette coupe n'indique les différentes hauteurs que d'une manière approximative. Son échelle est sans rapport avec celles des figures suivantes.

Fig. 11. Plan du pré de la Goudinière. - Au sud et an sud-est, escarpement aptien. -:-Au nord, l'escarpement de la craie domine le pré. - Le gisement de gault oc- cupe l'espace intermédiaire. Nous y avons creusé diffé- rentes tran'chées. - La tranchée I nous a donné beau- coup de fossiles; nous l'avons poussée jusqu'à l'aptien.

Les tranchées II èt III nous en ont fourni fort peu; IV nous en a donné une assez grande quantité ; V un ou deux échantillons seulement. _:_ L'emplacement indiqué par la lettre C en a fourni antérieurement une grande abondanée.

·Fig.III. Coupe à 1 /25000 des vallées du Gurgertobel et Twingelobel (canton de Schwytz, voir la carte fédérale).

Celte coupe n'est pas prise suivant une ligne droite.

Partant de Hausegg, elle passe par la Mineralquelle, Gschwand, l'extrémité de la Guggernfluh et Waagen, d'où elle se dirige en ligne droite à la Wannen-alp (ou Vamistock).

(32)

Mémoire de M~' A. D 'E spine &' E. Favre

Fig.

I.

Chaîne aes Vergy.

La Goudinie're-

B-es &:: éboulements.

'

.,

îig.

III.

Canton de Schwytz .

1625.

1500 1375 1250 1125

Source minérale

Gscluvemi.

IL

6urjekobel.

- 1 1

~gernll.ul,,.

.. -.. «~~·:·~f;.::r:À

.c

i::-~~;~f.j,s~:~-·-

sn -·

1000 ,_

~a. ... "\~-...~ '" ""'"""'· ~"·"'""'· "" "'~' .. " \, '\~ "'"

Jig. II. Plan de

la Goudinière.

Nord

~est+Esl

S11d

,r

La Borne

ma,

Trvingewbel/.

W4a;9.

1 1 1 1

1 r---·

.... :;r,-· -. ,.

][' ...

,-

- - iz, a,

Explication des

si~nes.

Flysch

r· . ·

j

Maéigno alpin ·-: · ma

Gypse

Numnlitique

t;i'r.:.::.::~;j

11.

Craie (Sewerkalk)

Gault Aplien Urgonien

,o~:•;\; :;:J C

.So .. .. . t•:c-

- !I

a..

- ,-1-r-- 1-,

!.7:r.!.:ï~-~:.~.:J u

Wan-nenalp

-1-- - - --1 1625

' !

1 1500

)375

(Il_ 1250

1125 1000

875

(33)

...

Tiré de la Bibliothèque Universelle et Revue Suisse (Archives des scien·ces phys. et nat. ), t. XXII, livraison. de Mars 1865, avec l'autorisation.de la Direction.

•,

Références

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