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Expose de M. Kouka-Ganga chef de la délégation de la république centrafricaine à la septième session de la commission

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NATIONS UNIES

CONSEIL

ECONOMIQUE ET SOCIAL

~i~i~EE ~ 00

E/CN.14/L.279 19 favrier 1965

FRANC~IS seulement

COMHISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRI~UE

Septieme session

Nairobi, 9 - 23 favrier 1965 Point 5 de l'ordre du jour

DfteUliU!NTS

ornCE

,r 1 LEe 0 f )'

EXPOSE DE M. KOUKJ\.-~ 'NG1I.., j to.

CHEF DE LA DELEGATION DE LA REPUB cCENTR.~itA:fGBN OUT A LA SEPTIEilE SESSION DE LA COMMISv.v..

Monsieur Ie President, Mesdames et Messieurs,

La delegation de la Republiqu~ centrafricaine avait cru comprendre que la reponse faite par Ie distingue representant de l'Ethiopie au

chef-d'oeuvre d'eloquence et de sagesse qu'a ete le discours du President de la Republique du Kenya, S.B. M. Jomo Kenyatta, cristallisait les elo- ges et les remerciements que chacun de nous, dans un elan de gratitude,

s'appr~tait

a

formuler

a

l'intention du Gouvernement et du peuple kenyens. Elle a dft reviser sa conception, rna delegation, depuis que d'excellents orateurs ont mis leur point d1honneur

a

traduire ces memes compliments dans une architecture litteraire aussi elegante que diver- sifiee. Je n'en suis d'ailleurs que plus

a

l'aise car c'est a~ec un plaisir sans melange que j1apporte mon echo sonore au concert des congratulations qui se sont elevees dans cette salle, voila plus de trois jours, tout d'abord en remerciant Ie Gouvernement et Ie peuple du Kenya pour l'accueil extremement chaleureux quIlls nous ont fait, et ensuite, en reaffirmant rna joie de feire partie d'une assemblee qui est presidee par un homme de grande valeur et qui compte deux nouveaux membres, Ie Malawi et la Zambie, aux representants desquels j'adresse mes vives felicitations.

D'autre part, je forme Ie voeu ardent qu'a la prochaine session de la CEI" des dHegues de l'Angola, du Hozambique, de La Gui.nee, de

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l'Tl.e Haurie e ·~t dC3 autres lJays africains encore SOllS dom:Lnatio:-t etrangere, vienn""t elargir, en tnnt que membres de droit, Ie cercle de notre famille.

Monsieur Ie President, je voudrais que vous m'accordiez a~ssi la favenr d!eX'>,rimo1' toute mon admiration pour I' oeuvre accomplie par La

CEil e'~ ( F l f t . •"Ji integl"~ dans Le e perspectives de di:-Iielop}'l.:;hhel.l.~ 0...:: J.o::.

Repu blj(.t:.1~ (;O~:'rarricaine '"

Mon paYG, pour n'avoir pas participk

a

plusieurs sessio~8 de cet

org~no7 nfo~ a P~5 moins suivi les travaux avec un interet soutc~~~ Il convi ent de s avoi.z- que Le regime d!austeri te financiere que rious nous sommes impo"e at qui justifie notre longue ecl,ipse 'est une mes,>'-'" de salut pub l Lc ; c' est lit l'un des aspects positi,fs de 1a guerre i'. o'o~trance

menee ferOCel,le,.,t contre Le sous-deve1oppement, 1eque1 se manifeste chez nous dans ses formes les plus odieuses et 1es plus exeessiveso Eil efiet, situee au cp.ntl'e geogrnl'hique rIe notre continent, So p;Lus de 10000 7111 du port maritine l~ plus proche, la RepUb1ique centrafrieaine souffrc d'une structure ~co~onique encore sommaire: l'usage d'outi1s et de p=ocidis ar chaa.qu es :10 p euc conceder ii. l' agrieu1 ture, principale source locale de revenus, qn'nne faible impulsion; l'exploitation des ressources

forestieres et minieres S: est encore au stade artisanalj l'il'dustr:tali- eation, na~u~re e~ve1cppee dans une gangue de preventions at rIe mauvaise foi, se lib ere progressivement grace

a

notre determination farouche, laque11e p~ooado de la conscience de plus,enp1us nette, de plus en plus grande, qc:e nOUG avons de 1a dimension Veritable de nos richesses: plus de 3.000 essences vegetales attendent dletre utilisees rationnellement;

des dizac-:1es de miJ.liers rIe kilometres car-r-es de ter:r>e meuble C0: .:': .:::~nt

la promesse de recoltes exuberantes; l'or" Ie diamant, l'uranium et maints autres ~inerais gnrnissent rIo leurs gisements 1e sous-sol de mon payso Ces nvantages, qui se traduisent par la qualite, 1'importance et la cliversi t,§ de no s ressources, si tuent notre potentiel economiqne parmi les plus rem&rqllables du monde , A cet egard, leo Republi'lue "cr.trBfricaine do it etre consideree comme une terre vierge.

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Mais la situution profondement continentale de mon pays est, pour nous, un motif permanent, d'exasperation, Car elle' constitue un serieux handicap, un frein prejUdiciable

a

la mise en valeur des possibilites inouies que vous suvez. La voie federale qu'empruntent nos exportations et nos importations comporte les inconvenients majeurs d'etre longue et

d'et~e affectee de cinq ruptures de charge, rendant cinsi dispendieux le cont du transport et prohibitif le prix de revient des m~rchQndises;

est-il alors.etonnant que la moindre denree d'import~tion ait chez nous des pretentions d'article de luxe? La tonne de ciment vendue

6.000 francs! Pointe Noire, coute 21.000 franca

a

Bangui et pres de 40.000 francs

a

Birao, au nord-est de la Republique centrafricaine.

Quoi donc de plus legitime et d'essentiellement vital que la re- cherche febrile mais selective de solutions de remplacementl

Nous ne clamerons jamais assez haut que la construction du chemin de fer Bangui - Douala servira lu oause de notre expansion economique, en merne temps qu'elle contribuera

a

affermir et ! garantir l'existence de l'Union douaniere et economique de l'Afrique centrale dont Son Excellence M. Dacko David, President de la Republique centrafricaine exalte les bienfaits en ces termes: "Nous pouvons dire que cette Cnion douaniere est une parfuite reussite et je n'en veux pour preuve que le redressement spectaeulaire de notre balance commerciale qui est devenue beneficiaire, au cours du premier semestre 1964, puisque les exportations, en progres de 27% sur Ie premier semestre 1963 ont depasse 23 milliards de francs CFA, alers que nos importations, qui n'ont augmente que de

3%

pendant la m~me periode, n'ont atteint que 21 milliards de francs

CFA. II est de notre interet de sauvegarder jalousement l'Union douaniere et l'Agence transequatoriale des communications qui permettent une

harmonisation de nos investissements et accroissent leur efficacite."

ATEC, UDEAC, UAMCE, autant de groupementa regionaux auxquels a adhere mon pays •• , mais il va sans dire qu'un groupement regional n'est pas une fin en soil c'est une etape necessaire situee bien

a

propos sur

le chemin qui mene

a

l'unite de l'Afrique. Mon Gouvernernent en a pleinement conscience, qui apporte tout son soutien ~ l'OUA.

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En consequence, etant entendu que par son organisation interne, ses methodes de prospection et d'information, sa perspicacite, la CEA decouvre les raisons profondes de nos insuffisances et propose une gamme d'itineraires de progression qui debouchent sur Ie developpernent har- rnonieux de nos regions, nous estirnons qu'eIIe peut se prevaloir d'~tre

l'instrument Ie rnieux adapte ~ Ia politique economique de I'QUA.

Voila pourquoi, Monsieur Ie President, Mesdames et Messieurs, je suis convaincu que nos travaux seront couronnes du succes que nous sommes en droit d'attendre de l'artisan de notre unite.

Je vous rernercie.

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