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Academic year: 2022

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Dans la presse internationale

Christian Derancourt

Gap

cderancourt@gmail.com

Melanomes chez les militaires

Cette revue systematique de la litterature s'interessait exclusivement aux neuf etudes decrivant l'incidence des cancers cutanes dans le personnel de l'armee americaine ; elle montrait clairement une augmentation du risque de melanome associe a l'emploi dans l'armee americaine, et au statut de prisonnier de guerre.

Par exemple, dans une desetudes, l'incidence du melanome chez les sujetsa peau claire dans l'armee

etait de 33,6 chez les 45a 49 ans alors qu'elleetait de 27,5 dans la population generale et, de manière plus impressionnante, de 178,5 chez les 55-59 ansversus 39,2 dans la population generale. Le risque etait plus eleve dans l'aviation. L'heterogeneite des populationsetudiees n'a pas permis d'effectuer un pool de donnees des neufetudes mais leurs resultats allaient tous dans le même sens.

Ces resultats sont probablement extrapolables aux militaires français, alors qu'il ne semble pas exister de strategie particulière de depistage et de preven- tion dans ce milieu. D'ailleurs, les auteurs insistent dans leur discussion sur l'interêt d'une strategie de prevention adaptee a mettre en place auprès du personnel militaire etegalement d'une strategie de depistage.

Il reste a savoir si dans le cadre de theâtres d'operations militaires, la mise en place de telles strategies preventives est realiste par rapport a d'autres enjeux de terrain. . .

Reference :

Riemenschneider K, Liu J, Powers JG. Skin cancer in the military: A systematic review of melanoma and nonmelanoma skin cancer incidence, prevention, and screening among active duty and veteran personnel.J Am Acad Dermatol2018 ; 78 (6) : 1185-1192.

Puissance desecrans solaires : faut-t-il reellement plafonnera SPF 50+ ?

Cette recherche très interessante montre assez clairement que la protection conferee par l'utilisa- tion d'une crème ecran solaire SPF 100+ est plus efficace pour se proteger des coups de soleil que les crèmesecran solaire SPF 50+.

Cetteetude [2], menee au Colorado, s'interessaita 199 hommes et femmes adultes en bonne sante exposes a de la lumière solaire naturelle ;

il s'agissait d'une etude randomisee, en double insu, splitee. Chaque participant utilisait pendant ses activites avec exposition solaire en même temps la crème de protection SP F 50+ d'un côte et la crème SPF 100+ de l'autre, sans aucune autre contrainte que la necessite d'être constant sur le côte d'utilisa- tion. L'erythèmeetait estime cliniquement en insu le jour suivant l'exposition solaire. La comparaison de l'efficaciteetaitevaluee par des comparaisons sur la presence ou pas d'un coup de soleil selon les zones de traitement et par un score d'erythème grade sur 5. Il y avait eu une exposition moyenne de 6 heuresa la lumière solaire et l'evaluation a permis de montrer que 55 % des participants avaient un

erythème solaire du côte de l'utilisation du SPF 50+

par comparaisona 5 % des participants sur le côte protege par la crème SPF 100+. De la même manière, après l'exposition, 40,7 % des participants avaient un score d'erythème superieur sur le côte SPF 50+

versus13,6 % sur le côte SPF 100+. Même si cette

etude est limitee a une evaluation sur une seule journee, elle semble d'un grand interêt.

Une cr eme ecran solaire SPF 100+ est plus efficace a court terme pour se prot eger des coups de soleil que les cr emes ecran solaire SPF 50+

Et dans le même numero du journal bleu [2], un commentaire effectue par d'autres auteurs vient en souligner l'importance. En effet, la FDA recom- mande depuis plusieurs annees une labellisation indifferenciee desecrans solaires SPF 50+ dès lors que la protection solaire conferee est superieurea 50, alors que cette etude en montre bien la difference d'efficacite.

Les auteurs du commentaire plaident pour une precision differenciee de la capacite de protection des crèmes solaires commercialisees compte tenu de cette difference d'efficacite mêmeevaluee sur le court terme. En outre, on sait parfaitement que les utilisateurs n'utilisent dans la vie courante que 30a 50 % des doses recommandees, ce qui ne fait que renforcer l'interêt de ces resultats.

Les auteurs de ce commentaire considèrent qu'il faudrait même aller plus loin que SPF 100+, compte tenu de l'erythème present dans 13,6 % avec ce niveau de protection, ce qui permettrait d'utiliser des quantites moins importantes d'ecran, tout en compensant par la prise de vitamine D. . .

doi:10.1684/dm.2018.82

DermatoMag- N83 - juillet - ao^ut - septembre - 2018 219

REVUE DE PRESSE

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Reference :

Williams JD, Maitra P, Atillasoy E, Wu MM, Farberg AS, Rigel DS.

SPF 100+ sunscreen is more protective against sunburn than SPF 50+ in actual use : Results of a randomized, double-blind, split- face, natural sunlight exposure clinical trial.J Am Acad Dermatol 2018 ; 78 (5) : 902-910.

Linden KG. Commentary : Sunscreen sun protection factor (SPF):

Is higher better?J Am Acad Dermatol2018 ; 78 (5) : 911-912.

Progression de lymphomes cutanes meconnus apres mise sous anti-TNF-a

Cetteetude multicentrique retrospective amène des conclusions interessantes pouvant avoir un impact pratique immediat.

L'objectifetait de reprendre la totalite des lympho- mes cutanes, dans plusieurs institutions, apparus après mise sous anti-TNF-a. 22 cas ontete colliges dont 15 hommes et 7 femmes. Il s'agissait de 20 CTLC et de 2 lymphomes B.

Dans 75 % des cas, il existait une dermatose inflammatoire prealable pour laquelle la therapie anti-TNF-aavaitete instaure ; pour cinq patients, il s'agissait d'une polyarthrite rhumatoïde prealable et pour d'autres patients une maladie de Crohn ou une sarcoïdose. Pour 15 patients porteurs d'une derma- tose inflammatoire, une biopsie avaitete effectuee avant la mise sous anti-TNF-a, et les resultats montraient une anatomopathologie psoriasique, ou psoriasiforme un peu plus atypique dans la majorite des cas.

Les auteurs en concluent que les lymphomes cutanes diagnostiques après la mise sous anti- TNF-a correspondent souvent a une dermatose inflammatoire consideree a tort comme un psoria- sis. Et le traitement anti-TNF-a peut accelerer l'evolution du lymphome cutane.

Les lymphomes cutan es diagnostiqu es apr es la mise sous anti-TNF-alpha correspondent souvent a une dermatose inflammatoire consid er ee a tort comme un psoriasis

Ils recommandent qu'avant l'initiation d'un traite- ment anti-TNF alpha chez des patients porteurs d'une dermatose inflammatoire de presentation atypique psoriasiforme, il est necessaire d'effectuer une biopsie cutanee et une analyse du sang peripherique afin d'eliminer formellement un lym- phome cutane preexistant.

Reference :

Martinez-Escala ME, Posligua AL, Wickless H,et al. Progression of undiagnosed cutaneous lymphoma after anti-tumor necrosis factor- alpha therapy.J Am Acad Dermatol2018 ; 78 (6) : 1068-1076.

Aspirine et pronostic du melanome ?

Cetteetude innovante aete menee sur le rationnel que les prostaglandines derivees des tumeurs ainsi

que les plaquettes favorisent la progression du melanome et l'echappement immun, ceci etant demontre chez les souris.

Ainsi les auteurs ont-ils voulu mener une etude preliminaire retrospective a l'Indiana University Health, sur 1 522 patients chez qui un melanome a

ete diagnostique entre 2000 et 2014 avec un suivi jusqu'a septembre 2016. L'utilisation regulière d'aspirine ete associee a une plus longue survie en analyse univariee etegalement après ajustement sur l'âge, le sexe, le stade, et les modalites therapeutiques. . . (stade II : Hazard Ratio 0,45, IC 95 de 0,24 a 0,82, et stade III Hazard Ratio 0,57, IC 95 de 0,54 a 0,96 ; il n'y avait pas de difference au stade IV).

L’utilisation r eguli ere d’aspirine et e associ e a une plus longue survie

Il ne s'agit bien sûr que d'uneetude observationnelle ne devant pas modifier notre pratique actuellement mais c'est une piste très interessante qui justifie la mise en place d'essais therapeutiques bien conduits sur ce sujet.

Reference :

Rachidi S, Wallace K, Li H, Lautenschlaeger T, Li Z. Postdiagnosis aspirin use and overall survival in patients with melanoma.J Am Acad Dermatol2018 ; 78 (5) : 949-956.

Recommandations de regime alimentaire pour les patients psoriasiques

Cette revue systematique avait pour objectif de montrer s'il y avait un interêt d'un regime alimen- taire pour les adultes porteurs d'un psoriasis et d'un rhumatisme psoriasique, et de relever le niveau de preuve. Il s'agit d'un travail dont les resultatsetaient destines au Medical Board of the National Psoriasis Foundation, afin qu'il puisse emettre des recom- mandations.

Les requêtes Medline ont ete effectuees du 1er janvier 2014 au 31 août 2017 et elles avaient pour objectif de recenser lesetudes montrant un impact du regime sur le psoriasis. Les auteurs ont pris en compte les etudes interventionnelles et observa- tionnelles. La qualite des etudes a ete estimee en utilisant l'echelle de Newcastle-Ottawa pour les

etudes observationnelles et l'outil de risque de biais de la collaboration Cochrane pour lesetudes interventionnelles. 55 etudes correspondant aux critères d'inclusion ont ete identifiees correspon- danta 77 557 patients differents inclus, dont 4 534

etaient porteurs d'un psoriasis.

En conclusion après cette revue systematique, les auteurs recommandent fortement un regime hypo- calorique ayant pour objectif de reduire le poids 220 DermatoMag- N83 - juillet - ao^ut - septembre - 2018

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chez les patients en surpoids ou en obèses porteurs d'un psoriasis. Ils recommandent de manière plus moderee un regime sans gluten uniquement chez les patients ayant une sensibilite au gluten montree par des tests serologiques. Lesetudes s'interessant aux choix de certains aliments et nutriments pour avoir un effet positif sur l'evolution du psoriasisetaient de faible qualite et ne permettaient pas d'emettre des recommandations. Pour les patients en surpoids ou obèses porteurs d'un rhumatisme psoriasique, les auteurs recommandent d'associer au regime hypocalorique et de reduction de poids, une supplementation en vitamine D.

Reference :

Ford AR, Siegel M, Bagel J, Cordoro KM, et al. Dietary Recommendations for Adults With Psoriasis or Psoriatic Arthritis From the Medical Board of the National Psoriasis Foundation : A Systematic Review. JAMA Dermatol 2018. doi : 10.1001/jamader- matol.2018.1412.

Le diagnostic par Google

Ce cas clinique très interessant publie tout recem- ment dans lesAnnales de Dermatologierapporte un cas de coloration verte de la langue consecutivea l'inhalation intensive de marijuana ; cet effet secon- daire est interessanta connaître ! mais l'interêt du cas reside principalementa mon avis sur le fait que les requêtes utilisant les mots-cles «green tongue» ne ramènent quasiment aucune publication sur le sujet quand elles sont faites sur PubMed, alors qu'elle ramènent une foule d'informations sur le phenomène de la langue verte quand elles sont faites sur Google. Il est important de diversifier notre utilisation de l'outil informatique, s'iletait besoin de preciser !

Reference :

Godillot C, Laprie A, Eid C, Fricain JC, Boulinguez S, Casassa E, Vigarios E, Sibaud V. Green tongue phenomenon, or diagnosis via Google.Ann Dermatol Venereol2018 ; 145 (6-7) : 429-432.

Serlopitant et prurit chronique : une piste ! Les recepteursa la substance P/neurokinine 1 sont une piste dans le prurit non lie a la liberation d'histamine. Cetteetude de phase II semble montrer une efficacite de la prise quotidienne per os du Serlopitant a raison de 1 mg ou 5 mg/jour sur le prurit. Il s'agissait d'une etude dans laquelle les patients devaient être porteurs d'un prurit chro- nique sevère resistant aux antihistaminiques ou aux dermocorticoïdes. Ils etaient randomises pour recevoir 0,25 mg ou 1 mg ou 5 mg de Serlopitant du placebo et le critère de jugement etait le pourcentage de modification du prurit sur une

echelle analogique visuellea partir de l'etat de base.

R ecepteurs a la substance P/neurokinine 1 : une piste dans le prurit non li e

a la lib eration d’histamine

Les resultats montraient une reduction du prurit avec un effet dose-dependant, ce qui est en fait un fort argument pour une relation causale. Il n'y avait en outre pas de difference de tolerance entre les quatre sous-groupes.

Bien sûr, il s'agit d'uneetude de phase II avec un effectif insuffisant dans chaque sous-groupe pour demontrer l'efficacite mais ces resultats plaident pour la realisation d'etudes contrôlees randomisees de plus grande envergure.

Liens d'interêts :l'auteur declare n'avoir aucun lien d'interêt en rapport avec l'article.

Reference :

Yosipovitch G, Ständer S, Kerby MB, et al. Serlopitant for the treatment of chronic pruritus : Results of a randomized, multi- center, placebo-controlled phase 2 clinical trial. J Am Acad Dermatol2018 ; 78 (5) : 882-891.

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