HAL Id: jpa-00206656
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Submitted on 1 Jan 1968
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Influence de la diffusion quasi élastique sur les contrastes de diffraction en microscopie électronique
M. Natta
To cite this version:
M. Natta. Influence de la diffusion quasi élastique sur les contrastes de diffraction en microscopie électronique. Journal de Physique, 1968, 29 (4), pp.337-344. �10.1051/jphys:01968002904033700�.
�jpa-00206656�
INFLUENCE
DE LADIFFUSION QUASI ÉLASTIQUE
SUR LES
CONTRASTES
DEDIFFRACTION
EN
MICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE
Par M. NATTA
(1),
Laboratoire de Physique des Solides (2), Faculté des Sciences, 91-Orsay.
(Reçu
le 21 août1967.)
Résumé. 2014 Les divers processus de diffusion des électrons
rapides,
avec faibleschange-
ments
d’énergie,
par les cristaux mincesparfaits
sontanalysés.
On montre que la diffusion par lesphonons permet d’expliquer
enpartie
les intensités et contrastes observésexpérimen-
talement dans le rayonnement diffusé
quasi inélastiquement
en dehors des taches deBragg.
On met ainsi en évidence les effets de liaison
chimique
et depolarisation
sur les facteurs de diffusion à faibleangle.
Abstract. 2014 The different
scattering
processes of fast electronsby
thin idealcrystals,
with low
changes
of energy(
1eV),
are studied. It is shown that the contrasts and intensities observed in thequasi-elastic
scattered radiation, outside theBragg spots,
aremainly
due tothermal
phonons.
Thisgives
an idea of theimportance
of the chemical bond andpolarisation
on the atomic structure factor at small
angle scattering.
Introduction. - On sait que la th6orie
dynamique
a deux ondes
permet d’expliquer
defaqon
satisfaisante les contrastes de diffraction que l’on observe sur lesimages 6lectroniques
des lames cristallines minces.De nombreux auteurs, cherchant a 6tudier l’in- fluence de la diffusion
in6lastique
des electrons sur la formation de ces contrastes,qui
se traduisent notam- ment parl’apparition
defranges d’égale 6paisseur
etdes
franges isoclines,
ont montre que lesimages
forméesau moyen du
rayonnement
diffus6inélastiquement presentent
un contrasteanalogue
a celui queproduit
le
rayonnement principal (1,
...,4) .
Howie
[5]
a montre que, si laport6e
des interactions etaitgrande,
lapredominance
des transitions intra- bandes etait telle que le contraste etaitpratiquement
aussi fort que dans le faisceau direct.
Fujimoto
etKainuma
[6]
ont d6montr6 que lephenomene
etaitgeneral
et ont donne uneanalyse
desfigures
deKikuchi pour les lames minces.
Les
experiences
deCastaing,
Henri et El Hili[7]
sur 1’aluminium ou
l’oxyde
demagnesium
ont montrequ’un
contraste de diffraction affaibli subsiste sur15image lorsqu’elle
est form6e au moyen d’61ectronsdiffuses
quasi 61astiquement (perte d’énergie
inferieurea 1
eV)
auvoisinage
imm6diat des taches deBragg;
la finesse du
filtrage
enenergie
n’estcependant
pas suffisante pours6parer
la diffusionelastique
de ladiffusion
quasi elastique.
Certains auteurs[8]
ontattribue ce
phenomene
aux diffusions sur lesimpuret6s
de surface. Les
experiences
faites surl’oxyde
demagn6-
sium ou encore sur l’or
[9]
montrent que cette derni6reexplication
n’est pas suffisante.Le but de cet article est
d’analyser
les processuspossibles
de diffusion avec faibles pertesd’énergie (
1eV).
Nous reconsidérerons d’abord le traitement de l’interactionélectron-phonon
en montrant que, contrairement a cequi
estparfois admis,
le rayonne- ment diffus6thermiquement pr6sente
un certaindegr6
de coherence. Puis nous 6tablirons une formule don-
nant l’intensit6 diffus6e par excitations de
paires
6lectron-trou dans la bande de conduction pour le cas
des m6taux.
Dans les deux
traitements,
nousn6gligerons
leseffets
d’absorption qui
interviennent defaçon
a peupres
semblable sur le rayonnement direct et sur le rayonnement diffus6.I. Intensite diffusde
thermiquement.
- Le calculest fait avec une methode de
perturbation dependant
du temps. L’6chantillon C est
suppose monocristallin, (1)
Adresse permanente : Centred’ftudes
Nucleaires,B.P. 269, Grenoble.
(2 )
Laboratoire associe au C.N.R.S.Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01968002904033700
338
FIG. 1. - Conditions aux limites :
libre parcours moyen des
phonons
A.monoatomique
pour lasimplicite
de1’exposition, parallélipipédique, d’6paisseur
d et de surface S(fig. 1).
Les notations sont les suivantes :
Ri
=R;o
+ u; : coordonn6es des atomes ducristal, Ri.
: coordonnees al’équilibre,
r : coordonnee de l’ électron
incident,
& =
SDIN
: volumeatomique,
N : nombre d’atomes.
1. HAMILTONIEN DU PROBLEME. - 11 s’ecrit :
a)
Hamiltonien des électrons :Le
potentiel V(r)
nul a I’ extérieur du cristal estpris
a l’int6rieur comme la somme despotentiels v(r
-R;o)
centres surchaque
atome i. 11 faut remar-quer que
v(r)
n’est pas lepotentiel
de l’atome libre :ce
point
sera discut6 dans la troisi6mepartie :
g vecteur du reseau
r6ciproque, v(g)
est reli6 au fac-teur de
diffusion f des
centres diffusants par :Le faisceau incident 6tant en
position
deBragg,
nous utiliserons la theorie
dynamique [10]
dansFIG. 2. - Th6orie
dynamique :
l’approximation
a deuxondes,
en supposant que cetteapproximation
reste valable aussi bien pour le faisceau diffus6 que pour le faisceau incident. Dans ces condi-tions,
un faisceau incident de densitevolumique unite,
d’intensit6
AKIM,
a pour fonction d’onde(notations :
voir
fig.
1 et2)
avant le cristal :et dans le cristal :
Le faisceau L observe a pour fonction d’onde
après
le cristal :
et dans le cristal :
le vecteur
g’ depend
des conditions d’observation : parexemple g’
= g si lediaphragme ( fig. 3)
estplace
auvoisinage
imm6diat de la tachecentrale, g’ = -
g s’il estplace
auvoisinage
de la tache deBragg.
FIG. 3. - Observation
experimentale.
b) Hamiltonien phonon Hp [11].
- Par la transforma- tioncanonique :
où aq, À
eta+ x representent respectivement l’op6rateur
destruction ou creation d’un
phonon
de vecteurimpul-
sion q,
polarisation
Eq,À etenergie ft(i)q,
À,Hp (Ui, Rio)
devient :
En
fait,
la transformation(7)
estadaptee
au casd’un libre parcours moyen
Ai
desphonons
inferieura d
( fig. 1).
Le cas desphonons
stationnaires dans la direction oz est discut6 dansl’appendice
A.Nous
d6signerons par I { ni } > et n, I >
les 6tatsinitiaux et finaux du cristal.
c)
Hamiltonien d’interactionélectron-phonon Vi.
- Nousferons
l’hypothèse
dupotentiel rigidement
lie a laposition R;
de 1’atome i. Cettehypothese
discutablen’est surement pas valable pour les processus a
plu-
sieurs
phonons impliquant
degrands deplacements
des atomes, en
particulier
elle ne permet pas de traiter lesgrandes
deviations de 1’electron incident pourlesquelles
les termesanharmoniques
sont surementimportants :
2. EXPRESSION DE L’INTENSITE OBSERVEE. - Dans
l’hypothèse du § 1. c,
1’extension du calcul de Glau- ber[12]
donne uneexpression
de l’intensit6 associ6eaux processus
a p phonons
et dela,
avecquelques hypotheses
restrictives sur l’invariance par translation des fonctions decorrelations,
uneexpression theorique
de l’intensit6 totale. Ce
résultat,
bienqu’il
soit facile aobtenir,
est volumineux et difficilementexploitable;
il n’est pas donne ici.
Les conditions de l’observation
( fig.
3 et4)
revien-nent a
prendre
les 6tatsfinaux ) L )>
dans unangle
solide Q _
82j4f2 (où
est le diamètre du dia-FIG. 4. - Positions du
diaphragme.
phragme et f la
distance focale del’objectif)
et dansun intervalle
d’6nergie
de l’ordre d’unelectron-volt ;
soit
D ( L)
le domaine de variation de Lcorrespondant.
Si 1’etat initial du
syst6me est I{ ni I>,
l’intensit6 aupoint
r o est :ou
l’op6rateur V(t,O) ob6it,
dans larepresentation- interaction,
a1’6quation int6grale (3) :
Au
premier ordre, U(t’, o)
= 1 dans le second mem-bre donne la
regle
d’or de Fermi dans le cas d’un(3)
Unites de Hartreee == A == 1,
m > 1 pour tenircompte
des corrections relativistes eventuelles.340
spectre continu d’6tats
[13].
L’élément de matrice associé aux processus àp phonons
estalors,
pour
p >
1 :La sommation sur
Rj 0) après remplacement
de u ipar son
expression (7),
donne la loi de conservation des moments :Cette loi de conservation
poss6de
une ind6termina- tion27tld
dans la directionperpendiculaire
a laplaque;
ceci
impose
une6paisseur maximum d’,
fonction de laposition
dudiaphragme
et donnee dans le tableau.Dans
1’expression (10),
lesmanipulations
sur la va-riable temps donnent la loi de conservation en
6nergie.
Enfin,
l’introduction de latemperature
revient aremplacer f (S)
par :et (
nq>g,
par[exp (nCJ}q/kB T ) - 1]-1.
En
remplaçant
dans(10)
1’element de matrice parsa valeur
(12),
on obtient1’expression
de l’intensit6 associ6e aux processus ap phonons.
Onpeut
verifier que les processus a(2p - 1)
ou2p phonons
donnentrespectivement
un contraste direct ou inverse et uneTABLEAU
Les valeurs
theoriques
sont tir6es de la reference[9]
et d’un article de P. Henoc aparaitre.
intensite
proportionnelle
a T2p-1 ou T2P. Ceciimplique
donc en
principe
unetemperature
d’inversion ducontraste.
Cependant,
il y a deux restrictions :- Pour les processus a
plusieurs phonons,
lepoten-
tielperturbateur
«rigide »
n’estplus
valable(§ 1. c) ;
- Ces processus font intervenir des
phonons
d’6ner-gie grande,
parrapport
a ceux a unphonon,
et leseffets de
temps
de vie et libre parcours moyen sontplus importants [14].
Enfin,
la variation lin6aire de la r6sistivit6 avec latemperature indique qu’a temperature
ambiante le processus a unphonon
estpratiquement
setilpresent.
Bien que ces derniers
points
ne soient pasr6solus,
nousferons donc le calcul pour le processus a un
phonon.
3. INTENSITE ASSOCIEE AU PROCESSUS A UN PHONON.
- En laissant la discussion des effets de
couplage
entre
phonons
pour1’appendice A,
nousprendrons
lecas
experimental
ou la reflexion desphonons
sur lasurface est diffuse. Si
çg
d d’(voir tableau),
lestransitions interbandes sont incoh6rentes alors que les
FIG. 5. - Transitions intrabandes : 1 et 1’
Transitions interbandes : 2 et 2’.
transitions intrabandes sont
coh6rentes
car l’ind6ter-mination sur le vecteur q I permet d’avoir des transi- tions simultan6es sur les deux branches de la surface de
dispersion.
En supposant que1’ expansion
duvecteur q
correspondant
a celle dudiaphragme
estnegligeable,
onpeut
donner une formuleapproch6e.
Les notations sont les suivantes :
p : densite d’atomes par unite de
volume,
M : masse
atomique.
avec :
Ce resultat est semblable a celui de
Takagi [15],
bienque ce dernier ne contienne pas de contraste car les diverses transitions sont consid6r6es comme
ind6pen-
dantes.
L’expression (15),
valablepres
des noeuds du reseaur6ciproque (4), pr6voit
un contrasteanalogue (4)
Pour uneposition quelconque
dudiaphragme,
ilfaudrait faire une theorie soit a une onde, soit a
plusieurs :
au faisceau non
diffuse,
att6nu6 par les transitions interbandes. Le contrastedepend
aussibeaucoup
dela
position
dudiaphragme.
en
particulier, (15)
est fausse pour q = +g/2,
mais ilest evident que le rayon diffuse doit etre decrit par les trois ondes - g, 0, g.
342
4. EXPRESSION DE L’INTENSITE RELATIVE DANS L’AP-
PROXIMATION DE DEBYE. -
L’approximation
deDebye
consiste a supposer que les relations de
dispersion
sontind6pendantes
de lapolarisation
EÀ et que :6D : temperature
deDebye, KB :
constante deBoltzmann,
n : nombre d’atomes par
maille,
a :
parametre
du reseau dans le cascubique.
Nous pouvons alors écrire pour le cas ou
T > OD :
Le
diaphragme
estplace
a une distance de l’ordre de1/5
deOG,
soit en0,
soit en G. Le calcul fait enappendice
B donne la valeur de l’intensit6 relative observ6e par deuxpositions (1)
et(2)
dudiaphragme :
Position
(1) :
Position
(2) :
11 faut noter que la formule
(17)
surestime le contraste a cause del’approximation
deDebye :
eneffet,
lestransitions interbandes
qui
sontproduites
par desphonons
transversaux sontplus importantes
d’unfacteur
(SLIST)2 ; SL
etST d6signent
ici les céléritéslongitudinale
et transverse desphonons.
II. Intensitd due aux excitations individuelles dans la bande de conduction. - Pour les
m6taux,
les autresexcitations avec faible
perte d’6nergie (
1eV),
delo-calis6es,
doncpr6sentant quant
aux conditions de coherence les memes caract6res que lesphonons,
sontles excitations individuelles d’électrons de conduc- tion
( fig. 6).
Le traitement 6tantanalogue a
celui desphonons,
nous ne reviendrons pas sur les details de calcul. L’intensité que l’onpeut
attendre des excita- tions individuelles est tres inferieure a celle desplas-
mons
[11];
leprobl6me
est de savoir si cesexcitations, qui
donnent un contraste voisin de 100%,
ne sontpas responsables
de 1’essentiel du contraste a faibleperte.
Caillet et Offret
[16]
calculant les coefficientsFIG. 6. - excitation electron-trou.
d’6mission secondaire par la methode OPO ont
trouve,
pour les m6taux normaux, que les r6sultats 6taient
assez peu diff6rents de ceux que l’on
peut
obtenir avec des electrons libres pour la bande de conduction. Nous supposerons donc la bande de conduction formée d’61ectrons libres.Le
potentiel
d’interaction estpris
du type coulom- bien6crant6,
soit en transform6e de Fourier(5) :
Dans le domaine des
faibles q
et co, nousprendrons
comme limite de la constante
diélectrique :
Prendre une bande de conduction d’électron libre
supprime
les processusUmklapp,
ainsi le constrasteest
pratiquement
de 100%.
Pour une observationpres
de la tachecentrale,
on trouve la formule :FIG. 7. - Définition de
Q(q,
BEm,8Evr) :
(5)
Pour les notations, voir la reference[11].
(6)
Cette formule estuniquement adaptée
aux faiblesenergies
iico - 10 eV et faibles moments q. -Q(q, BEm, 8EM), indique
sur lafigure
7 en hachuresfines,
est le volume de1’espace r6ciproque
danslequel
les excitations de vecteur q, compte tenu du
principe
d’exclusion et du
filtrage
en6nergie,
sontpermises;
öEm
et8Ear d6signent
lespertes
minimum et maximum.Ce volume est calculable comme somme ou difference des volumes r
(hachur6
en traitfort)
donn6s par les formules suivantes :On
peut
verifier que pour des pertesd’6nergie
inferieures a 1 eV ce volume est 10+3 fois
trop
faiblepour
expliquer
le contraste observe.Cependant,
laformule
(18)
permetd’expliquer
les contrastes et inten- sites dans lesimages produites
par les electronsayant
subi une perted’énergie
situ6e dans le spectre continuet inferieure a la
premiere perte caractéristique
dueaux
plasmons [2, 4, 17].
III.
Comparaison
avecl’expérience (7).
- Pourdes echantillons purs a moins d’un electron-volt de perte ou de
gain,
les seules transitions observ6es sontcelles dues aux
phonons;
pour un filtreplus
lache(- 5 eV)
il en serait differemment.Les causes d’erreurs
expérimentales
pour 1’evalua- tion des intensités sont lepositionnement
al6atoire dudiaphragme
et 1’estimation de latemperature.
D’autrepart, la
comparaison
avecl’expérience
estcompliqu6e
par la
presence
del’absorption;
il faut donc modifier les formules(16)
et(17)
pour en rendrecompte.
Si onn6glige
la rediffusion dans lediaphragme
de l’intensit6deja diffusee,
un raisonnementsimple
montrequ’il
faut
multiplier
les intensités pare-ld, oii p.,
est voisindu coefficient
d’absorption
de l’onde 2.L’intensit6 relative au faisceau direct peut s’6crire alors sous la forme :
les valeurs
th6oriques
de l’intensit6A( T )
et ducontraste C se d6duisent des formules
(16)
ou(17).
Cette
dependance
avec1’epaisseur d
et laquasi-lin6a-
rit6 en T de
A ( T )
sont vérifiées dans 1’aluminium ou lesfranges d’égale 6paisseur
sontparticulièrement
nette,s; la valeur
eXpérimentale dc pL
est de0,8 ç;l.
Ceci
indique
clairement que les mesures ne sont pas notablementperturb6es
par lapresence
6ventuelled’oxyde.
Lacomparaison
dans le cas de l’or est moinsprecise
car lesfranges
sont surtoutisoclines,
mais(7 )
Le detail des resultatsexperimentaux
est donnedans la reference
[9].
I’absence
d’oxyde
est incontestable. Le cas del’oxyde
de
magnesium
est trait6 enadaptant
les formules(16)
et
(17),
et en negardant
que les transitions dues auxphonons acoustiques.
Les r6sultats
th6oriques
sont donn6s dans le tableauet sur la
figure 8,
en prenant les facteurs de structuredes tables d’Ibers et Vainshtein
(18)
et pour :f =
3 mm, 8= 10 [L
et T = 300 oK.FIG. 8. - Intensite
theorique
pour l’aluminium : r6flexion [111] :f(o)
= 6,1A ; f(g)
= 2,1A ; g/q
= 7.FIG. 9. - Conditions de
quantification
desphonons.
Les valeurs de C et
A ( T )
calcul6esth6oriquement
sont
g6n6ralement
inferieures aux valeursexp6rimen-
tales. Ceci peut
sugg6rer
que le traitement habituel de l’interactionélectron-phonon
doit etre modifi6 pour des electronsrapides,
mais aussi que lescoefficientsf( q)
doivent etre
compris
comme des coefficients effectifs dont les valeurs pour q faible sontplus
fortes que les valeurs calcul6es donn6es dans la litterature[18].
IIpeut y avoir a cela
plusieurs
causes :- Les valeurs donn6es dans la litt6rature sont
susceptibles
d’une erreur de 50 a 100%
pour sinerA
0,1 A-1 [19];
- Comme l’ont note Browne et Bauer
[20],
leseffets de
polarisation
peuvent etreimportants
pour les faiblesangles
dediffusion;
344
-
Enfin,
dans lemetal,
la valeurdef(q)
peut différer notablement de la valeurcorrespondant
a 1’atomeisol6 et donner des effets
d’anisotropie
sur le contraste.Conclusion. - La
quasi-totalité
de l’intensit6 dif- fuseequasi 61astiquement
est due a l’interaction elec-tron-phonon.
L’intensit6 ainsi diffuseepresente
th6o-riquement
un contraste tres sensible aux valeurs des diversparam6tres
que sont laposition
dudiaphragme,
l’ordre de la
reflexion,
le facteur de diffusionf(q)
etmeme
1’6nergie
des electrons incidents. Le d6saccordavec
l’expérience
montre que l’interaction electron-phonon
est encore malcomprise
dans le cas des elec-trons
rapides,
et met en lumi6rel’importance
deseffets de
polarisation
aux faiblesangles
de diffusion.Les effets de libre parcours moyen n’ont pas ete trait6s
ici;
on peut penserqu’ils
sontimportants
pour l’ana-lyse
des processusmultiphonons.
Remerciements. - L’auteur tient a remercier MM. les Professeurs R.
Castaing
etJ.
Friedel pour 1’aide et les conseils dont il ab6n6fici6,
ainsi que M. P. Henoc pour de nombreuses discussions sur sesexperiences.
APPENDICE A
Les transformations
canoniques adaptees
a unereflexion
sp6culaire
desphonons
sur les surfaces S de l’échantillon sont( fig. 8) :
On v6rifie que les conditions
( oc) qui, correspondant
a des ventres de vibrations sur les
faces,
sont lesplus
probables
donnent une inversion du contraste, leterme « intrabande » restant
inchangé,
mais le termeinterbande
preponderant
donnant :Par contre, les conditions
(p) qui correspondent
aune
impedance
ext6rieure infinie donnent un contrastedirect.
APPENDICE B
Les formules
(16)
et(17)
sontapproch6es,
enparti-
culier elles ne sont
plus
valablesquand
le vecteur q devientcomparable
a a : on retombe dans le casdiscut6 par
Takagi
pourlequel
les processus inter- bandesmasquent
les intrabandes. Ces derniers sontindependants
de laposition
dudiaphragme,
tandisque les interbandes sont
proportionnels
a la moyenne de11q2
sur laposition
dudiaphragme ( fig. 4).
Nousn6gligerons
la variation de 6 sur 1’etendue du dia-phragme.
On d6montre facilement que :La limite de l’intensit6 associ6e aux transitions inter- bandes
correspond
a la limitede 1 (q2) qui
est :BIBLIOGRAPHIE
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