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(1)

HAL Id: jpa-00207238

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207238

Submitted on 1 Jan 1972

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Étude théorique de la diffusion Thomson : influence de la statistique du rayonnement

R. Eymery, J. Millet

To cite this version:

R. Eymery, J. Millet. Étude théorique de la diffusion Thomson : influence de la statistique du ray- onnement. Journal de Physique, 1972, 33 (2-3), pp.191-196. �10.1051/jphys:01972003302-3019100�.

�jpa-00207238�

(2)

ÉTUDE THÉORIQUE DE LA DIFFUSION THOMSON :

INFLUENCE DE LA STATISTIQUE DU RAYONNEMENT

R. EYMERY et J. MILLET

Laboratoire de

Photoélectricité,

Université de

Provence,

Marseille

(Reçu

le 26 mai

1971,

révisé le 7

septembre 1971)

Résumé. 2014 Les propriétés statistiques des rayonnements électromagnétiques intenses affectent de deux façons la probabilité de transition de diffusion Thomson.

Il existe tout d’abord une correction du propagateur libre de l’électron due à la diffusion en avant, différente des corrections radiatives habituelles, et d’autre part la probabilité de transitions apparaît

liée à la fonction de corrélation d’ordre deux du champ.

Dans cet article, nous déterminons successivement la forme de la matrice densité du mode diffusé,

et comparons l’effet Thomson dans le cas d’une lumière cohérente et d’une lumière thermique.

Abstract. 2014 Statistical properties of intense electromagnetic fields bring on two effects into Thomson scattering : first, a correction for the free electron propagator due to forward scattering,

and second, a dependance of the transition probability with the density matrix of the field.

In this paper, we study the density form of the scattered mode and we compare the Thomson

scattering effect in the two cases of coherent and thermal light.

Classification

Physics Abstracts : ,

07.00

1. Introduction. - L’étude de la lumière diffusée par un

plasma (diffusion Thomson),

en tant que moyen

de

diagnostic,

est relativement récente et ne s’est

imposée qu’avec

le

développement

des lasers de

puissance.

L’intérêt de la méthode est lié au fait que le

plasma

n’est pas

perturbé

lors de la mesure et que

l’étude du spectre réémis permet de remonter aux

paramètres

fondamentaux du

plasma (densités

et

températures ionique

et

électronique).

On peut toutefois se poser les deux

problèmes

suivants :

dans

quelle

mesure, la forte intensité lumineuse d’une part, et d’autre part la

statistique

du rayonnement utilisé ont-elles une influence sur le processus de diffusion ?

La deuxième

partie

de la

question

a

déjà

été

rapi-

dement abordée dans les références

[1]

et

[2],

mais

le choix d’un seul mode incident nous semble

beaucoup

trop

simple

et entraîne la même

expression

de la

section efficace dans le cas d’une lumière cohérente

et d’une lumière

thermique.

Pour notre part, afin de donner du

champ

une

description beaucoup plus physique,

nous supposons

qu’il

contient un ensemble

de modes

incidents { ko }

dont les vecteurs d’onde

sont tous différents des vecteurs d’onde des modes

diffusés,

sélectionnés loin du

plasma

par les

appareils

de mesure. De ce

fait,

nous admettons que la matrice densité du

champ

est le

produit

de deux

opérateurs,

relatifs

respectivement

aux modes incidents et diffusés.

Quant

à l’effet de l’intensité du

champ

sur le pro- pagateur de l’électron

libre,

et par là même sur l’am-

plitude

de

transition,

nous ne l’aborderons

qu’en appendice.

Dans une

première partie

du travail que nous

pré-

sentons, nous calculons la

probabilité

de diffusion Thomson à l’aide de deux

diagrammes

de

Feynman.

Puis,

afin de

pouvoir

donner

l’expression

de la matrice

densité totale du

champ électromagnétique,

nous

étudions l’état

quantique

des modes diffusés.

Enfin,

nous comparons les résultats obtenus pour les deux types de sources

multimodes,

cohérente et

thermique.

II. Probabilité de diffusion Thomson. - La diffu- sion Thomson est la diffusion par les électrons libres de

photons

de faible

énergie.

Elle se caractérise par les

diagrammes

de

Feynman

suivants

(au

2e ordre

de la théorie des

perturbations) :

Diagrammes de Feynman.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003302-3019100

(3)

192

dans

lesquels ko et k

sont les vecteurs d’onde des

photons

incidents et des

photons diffusés, p’

et p les

impulsions

de l’électron avant et

après

l’interaction.

Le terme de la matrice S relatif à ces deux

diagrammes

s’écrit :

(on

travaille dans le

système

d’unités naturelles où

h = c = 1).

Dans cette

expression, t/1+(Xl)

et

’;j;-(X2)

sont les

opérateurs

de

champ

de l’électron et

AI(x)

la contrac-

tion y,

Af(x)

dans

laquelle

la somme sur Il est sous- entendue.

La composante y de mode 1 du

potentiel

vecteur

quadridimensionnel s’exprimant,

dans les notations

habituelles,

par :

avec

Enfin, K(x2, xi) représente

le propagateur

corrigé

de l’électron libre dans le

champ électromagnétique ;

son

expression

est

analysée

dans

l’appendice

1.

L’amplitude

de transition T s’obtient en prenant l’élément de matrice de

S2

entre les

états g, i

> et

1 a, f > qui

décrivent le

système

à l’instant initial et à l’instant

final ; g

>

et a

> sont les états de

l’électron, 1 i

>

et f

> ceux du

champ

électroma-

gnétique.

Dans ces

conditions,

la

probabilité

de transition

de diffusion Thomson s’écrit :

Soit :

où l’on a

posé :

L’ensemble des états finaux est

supposé complet

et, si l’état initial du

champ

est un

mélange

défini

par une matrice densité

p = { 1 i > il} la

moyenne étant

prise

sur i, le

premier

terme relatif aux gran- deurs

électromagnétiques qui apparaît

dans

(3)

est

remplacé

par :

Les trois autres éléments de matrice prennent des formes

analogues

et P peut s’écrire :

En tenant compte des

hypothèses précisées

dans

l’introduction,

on a

[A/, A£]

= 0 et dans ces conditions

il est facile de montrer les relations suivantes :

(4)

Les indices

d’intégration

et de sommation étant muets, P

s’exprime

alors sous la forme :

Finalement,

compte tenu de

(2)

et

(4),

cette dernière

expression

devient :

avec

III. Etat du

champ

diffusé. - L’état du

champ diffusé 1 t

> créé par l’ensemble des électrons à l’ins- tant t, se déduit de l’état initial

n Ok

> par la rela-

k

tion :

U(t, 0)

est

l’opérateur

d’évolution du

système

dans la

représentation

d’interaction. Nous donnons dans

l’appendice

2 le détail des calculs

qui

permettent de

prendre

pour hamiltonien d’interaction

[1] :

avec

p est la

polarisabilité

des électrons et

N(k - ko, t)

la transformée de Fourier sur

l’espace

de la densité

électronique.

En supposant que le nombre de

photons

est très

grand,

c’est-à-dire que

[a +, a - ]

=

[a ô, ako] N 0,

on peut

supprimer

le

produit chronologique

dans l’ex-

pression générale

de

l’opérateur

d’évolution :

qui

devient

De

plus,

si la variation

de ai: (t)

est lente devant la durée de

l’interaction,

l’état du

champ

diffusé à l’ins-

tant t se met alors sous la forme :

ou

avec

ak(t)

ne

dépend

que de

l’opérateur ako(t) et

peut donc

être considéré comme scalaire par rapport aux

opé-

rateurs d’annihilation et de

création, ak (t),

relatifs

au mode diffusé et

qui

commutent avec lui.

L’état diffusé

(7)

est donc un état

analogue

aux

états cohérents trouvés par Glauber

[3]

pour une

distribution de courant

classique.

Chaque état ak

> pouvant s’écrire :

IV. Matrice densité du

champ.

- Les modes incidents d’une part et diffusés d’autre part étant

supposés indépendants,

la matrice densité du

champ

est la suivante :

pI étant celle relative aux modes incidents et PD relative

aux modes diffusés.

Ecrivons pI dans la

représentation

P définie par

Glauber

[3] :

D’autre part, PD est définie par :

Cette dernière

dépend

des valeurs propres de

a-(t) qui

sont

réparties

suivant la

probabilité P({OEk.}).

En utilisant

(9),

on montre facilement que dans

l’expression

de p,

apparaissent

des

produits

de la

forme

que l’on

remplacera

par

(5)

194

Ce

qui

donne donc :

avec

V. Calcul de la fonction de corrélation d’ordre 2 du

champ.

-

L’expression (5)

montre que la

proba-

bilité de diffusion Thomson

dépend

des

propriétés statistiques

du

champ

à travers la seule

quantité :

En utilisant

(10), (11)

et

(12),

nous obtenons :

03B1m’0 se rapportant aux

grandeurs

du

champ

incident contenues dans am,

qui

peut se mettre sous la forme :

qJ(t)

étant une fonction aisément calculable à

partir

de

l’expression

ri, ak et

qu’il

est inutile

d’expliciter

ici.

Nous avons

posé

dans

(13)

et nous avons

remplacé

le

produit Nk*-ko N1-1Ó

par

sa valeur moyenne. C’est ce dernier terme

VI.

Comparaison

des résultats pour 2 types de

champs.

-

a)

UN SEUL MODE INCIDENT

ko.

- Dans

ce cas

l’expression de g

se ramène à :

Seul intervient le nombre moyen de

photons

et ce

résultat est valable

quel

que soit le type du

champ,

cohérent ou

thermique.

La

probabilité

de diffusion

est donc la même dans les deux cas.

Pour un

champ thermique,

prenons

[5] :

ce

qui

donne :

qui

rend compte du spectre de la lumière diffusée par l’ensemble des électrons

[4].

Mais il n’intervient pas pour la suite de nos calculs.

Finalement,

réécrivons

(13)

sous la forme :

b)

PLUSIEURS MODES INCIDENTS. - Il faut ici

expli-

citer pl pour les deux types de

champs,

cohérent et

thermique.

Pour caractériser un

champ cohérent,

prenons p,

sous la forme :

Dans ce cas :

(6)

En reportant ces

expressions

dans

(5),

les

probabilités

de transition s’écrivent

respectivement :

Nous remarquons que dans le cas des modes incidents

cohérents,

il

apparaît

un terme

supplémentaire, puisque

p(c) peut s’écrire :

Ce terme

supplémentaire

est un terme de

couplage

entre les modes incidents

qui n’apparaît

pas dans le

cas de modes incidents

thermiques

à cause de la forme

diagonale

de la matrice densité p,.

VII. Conclusion. - La

statistique

du rayonnement n’influe sur la

probabilité

de transition de diffusion Thomson que dans le cas d’un rayonnement incident multimode. C’est un rayonnement de ce type

qui

est

utilisé dans les

diagnostiques

de

plasma

et dans ces

conditions on doit tenir compte des modifications de l’intensité diffusée dues au terme

supplémentaire apparaissant

dans P(c). Le calcul de ce terme est

extrêmement

délicat,

car il nécessite d’une part la connaissance des différents modes

qui

constituent le rayonnement Laser ainsi que leurs

phases

respec-

APPENDICE 1

Etude du

propagateur corrigé

de l’électron libre dans un

champ électromagnétique.

- Ce

problème

a été étudié en détail par F.

Ehlotzky [6] qui

utilise

comme

diagrammes

de renormalisation la suite de

diagrammes

de diffusion en avant suivante :

Ceci conduit à modifier le propagateur de l’électron libre

tives et d’autre part une connaissance du milieu diffiu-

seur suffisamment

précise

pour

pouvoir

déterminer les valeurs des

produits

Pour notre part, ce

qui

nous

apparaît

le

plus important,

c’est l’existence dans le cas d’un rayonnement cohérent multimode d’un

couplage

entre les modes incidents pouvant modifier l’intensité de diffusion.

Remerciements. - Les auteurs remercient M. le

professeur François

Rocca pour l’aide

qu’il

leur a

fournie en les faisant bénéficier de ses connaissances

sur les

problèmes

de cohérence du rayonnement.

en

remplaçant Ko(p) par la

fonction suivante :

où A et B sont des

expressions qui s’expriment

à l’aide

de fractions continues

qui convergent

vers des fonc-

tions de Bessel. Ce calcul est mené pour un seul mode mais il ne semble pas difficile de

généraliser l’expression

de

K(p)

à

plusieurs

modes.

APPENDICE 2

Expression

du hamiltonien d’interaction. - D’une

façon générale,

le hamiltonien d’interaction entre un électron et un

système électromagnétique

est le sui-

vant :

si la 4e composante de Ail est nulle.

Dans le cas de la diffusion

Thomson,

la seule

partie

(7)

196

du courant

qui

nous intéresse est liée au moment

dipolaire

induit :

Pour un

champ électromagnétique

de la forme E+ = E+

ei(k,,--t), 9

est

proportionnel

à E+ en pre- mière

approximation [7] :

Ce

qui

entraîne :

Il revient donc au même de

prendre

comme hamil-

tonien d’interaction d’un

système

d’électrons avec un

champ électromagnétique l’expression :

Puisque

nous ne nous intéressons

qu’à

l’événement consistant en

l’absorption

d’un

photon

suivie de

l’émission d’un

photon,

nous

restreignons Jeint

à :

Soit,

en

séparant

les modes incidents des modes diffusés :

avec

Donc,

nous avons bien pour

Jein, l’expression (6) :

Bibliographie [1] SHEN (Y. R.), Phys. Rev., 1967, 155, 921.

[2] MILLET (J.), thèse, Marseille, 1970.

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