HAL Id: jpa-00208748
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Submitted on 1 Jan 1978
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Étude expérimentale du rayonnement de freinage inverse électron-atome neutre et étude théorique de l’avalanche
A. Blanc, A. Decoster, M. Louis-Jacquet
To cite this version:
A. Blanc, A. Decoster, M. Louis-Jacquet. Étude expérimentale du rayonnement de freinage inverse électron-atome neutre et étude théorique de l’avalanche. Journal de Physique, 1978, 39 (2), pp.153-157.
�10.1051/jphys:01978003902015300�. �jpa-00208748�
ÉTUDE EXPÉRIMENTALE DU RAYONNEMENT DE FREINAGE INVERSE
ÉLECTRON-ATOME NEUTRE ET ÉTUDE THÉORIQUE DE L’AVALANCHE (*)
A.
BLANC,
A. DECOSTER et M.LOUIS-JACQUET
Commissariat à
l’Energie Atomique,
Centre d’Etudes deLimeil,
B.P. n°
27,
94190Villeneuve-Saint-Georges,
France(Reçu
le 22 décembre1976,
révisé le 15septembre 1977, accepté
le 21 octobre1977)
Résumé. 2014 Nous présentons une
expérience
d’interaction laser-gaz mettant en évidence le rayon- nement defreinage
inverse électron-atome neutre et fournissant une mesure du paramètre carac-téristique
de l’avalancheélectronique
pourl’argon
et le xénon à lapression atmosphérique.
Par une méthode aux valeurs propres tout à fait
générale,
nous résolvonsl’équation microscopique qui
gouverne l’avalanche. Les coefficients caractéristiques mesurés sont en bon accord avec ceuxdéduits des résultats du calcul
théorique.
Abstract. 2014 A
laser-gas
interactionexperiment giving
évidence of inversebremsstrahlung
is presented. A characteristic parameter of electron cascade is measured for argon and xenon at atmo-spheric
pressure.By means of a
general eigenvalue
method we solve themicroscopic equation governing
the cascade.The measured coefficients are in
good
agreement with those deduced from our theoretical calculations.Classification
Physics Abstracts
34.00 - 52.00
1. Introduction. -
Depuis 1963,
année de la miseen évidence du
claquage
des gaz par un faisceau laser[1],
de nombreusesexpériences
ont étéentreprises
pour en déterminer les mécanismes
physiques
res-ponsables.
Il est désormais admis que l’initiation duclaquage, produit
par desimpulsions
laser d’une durée de l’ordre de lananoseconde,
est due auxpremiers
électrons arrachés aux atomes ou molécules par ionisation
multiphotonique.
Ces électrons accélérés par
rayonnement
defreinage
inverse dans le
champ électromagnétique acquièrent
une
énergie
suffisante pour provoquer une ionisationen cascade.
Cette avalanche conduisant au
claquage
est alorscontrôlée soit par la durée de
l’impulsion laser,
soitpar la diffusion ou la recombinaison en fonction de la
pression
du gaz et des dimensions de la zone de foca- lisation du faisceau. Dans le cas d’interaction avec des laserspicoseconde,
il semble que ces derniers méca- nismes nepuissent expliquer, seuls,
les résultatsexpérimentaux.
De toutes les
expériences
faites avec desimpulsions nanoseconde, quoique
étantinterprétées
par le rayon-nement de
freinage
inverse électron-atome neutrequi
fournit aux électrons
l’énergie
nécessaire à lacascade,
aucune n’a été conduite
spécialement
pour l’étudier.L’expérience
et soninterprétation présentées
dans cetarticle sont destinées tout
particulièrement
à faireune
analyse
de ces mécanismes. ,2.
Principe
etdescription
del’expérience.
- Dansun
plasma
faiblement ionisé l’évolution de ladensité électronique macroscopique n(t)
estgouvernée
parl’équation :
où les
principaux
termes sont dansl’ordre,
relatifs à : l’ionisationmultiphotonique
d’ordre k(N
étant ladensité d’atomes
neutres
et I l’intensitélaser),
le rayonnement defreinage
inverse et lacascade,
ladiffusion,
la recombinaison...Pour examiner seulement le
rayonnement de
frei-nage inverse et la
cascade,
nous avons choisi des conditionsexpérimentales
telles que les autres méca- nismes décrits dansl’équation (1)
n’influent pas sur le processus d’avalanche.Une estimation de ces conditions
peut
être obtenueen
supposant,
poursimplifier,
que l’éclairement laser 7 estréparti
uniformément dans uncylindre
de rayon ro (*) Communication présentée à la Conférence Nationale dePhysique des Plasmas, Paris, 6-10 décembre 1976.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01978003902015300
154
et est constant
pendant
une durée i.Moyennant
ceshypothèses,
l’avalanche pourra avoir lieu si :Par
ailleurs,
lacomparaison
des termes de(1)
rend compte del’importance
des autres mécanismes.L’ionisation
multiphotonique,
la diffusion et la recombinaison serontnégligeables, respectivement
si :Compte
tenu de(2),
cesinégalités
se réduisent à :Si l’on
choisit,
parexemple,
d’étudierl’argon
à lapression atmosphérique,
les valeurs desparamètres
sont
typiquement :
Nous devrons donc
vérifier, qu’avec
les valeurs del,
ro et r, choisies pour nos
expériences,
les valeurscorrespondantes
obtenues pour n sont telles que les conditions(6), (7)
et(8)
sont effectivement satisfaites.Le
dispositif expérimental [2] (Fig. 1)
est constituéd’une enceinte contenant le gaz et dans
laquelle
setrouve une
paire
d’électrodesplanes
etparallèles
FIG. 1. - Dispositif expérimental.
[Scheme of the experimental set-up.]
destinées à collecter les
charges
libéréespendant
l’avalanche. L’initiation de ce mécanisme nécessite la
présence
d’électrons libres. Laprobabilité
de trouverde tels électrons
produits
par des moyens naturels telsque la
radioactivité ou le rayonnementcosmique
étant trop faiblependant
la durée del’impulsion laser,
oncrée
cespremiers
électrons par ionisationmultipho- nique
des atomes de la cathode en l’éclairant par unlaser déclenché annexe
qui
délivre uneimpulsion
de 1 J en
30
ns. La bouffée d’électrons est drainée versles électrodes par un
champ électrique statique (300 V/cm). Quand
ils arrivent dans la zone où doit seproduire
le mécanismequi
estl’objet
de notreétude,
on déclenche la source de
rayonnement principale
constituée par un laser
électro-optique
monomode ànéodyme (À
=1,06 gm) qui
délivre uneimpulsion
de 10 J en 25 ns. Le faisceau laser est focalisé au moyen d’une lentille de
grande
distance focale(>
1m).
La zone d’interaction se
présente
alors sous la formed’un
cylindre
degrande longueur (> 3 cm)
et dediamètre
caractéristique
2 r 0 ~ 550 gm. Si la densitéd’énergie
laser est suffisante il sedéveloppe
uneavalanche
qui
est traduite par uneaugmentation
dusignal électrique
recueilli sur les électrodes. Le coeffi- cientd’amplification
A dusignal
estcaractéristique
de la
multiplication électronique.
Le laser annexe est
réglé
defaçon
que lapréionisa-
tion conduise à une densité
électronique
initialeno -
10’ cm- 3.
L’intensité du laserprincipal
estchoisie pour que la densité finale ne
dépasse jamais
l’ordre de
10" cm- 3.
Dans cesconditions,
lesinégalités (7)
et(8)
sont vérifiées.D’après (6),
l’ionisa-tion
multiphotonique.
des atomes estnégligeable
si Iest inférieur à 3 x
1011 W. cm- 2 ;
c’est cequi
esttoujours
réalisé dans lesexpériences. Cependant,
il
peut
exister dans le gaz, desimpuretés
non contrôléesdont le
potentiel .d’ionisation, faible,
favorise l’ionisa-tion multiphotonique.
Dans uneexpérience donnée,
effectuée avec
préionisation,
on s’assure que le rôle de l’ionisationmultiphotonique
estnégligeable
en véri-fiant
qu’avec la
même intensitélaser,
mais sanspré- ionisation,
aucune ionisationappréciable
n’est obte-nue.
Dans ce
qui précède,
nous avonssupposé
quel’absorption
desphotons
se faisait suivant le processus derayonnement
defreinage
inverse électron-atomeneutre. C’est effectivement ce
qui
se passe au début de lacascade,
maislorsque
les densitésélectronique
etionique
croissent ellespeuvent
rendre dominantel’absorption
parrayonnement
defreinage
inverseélectron-ion. Pour nos conditions
d’expérience,
lecalcul
qui
suit montrequ’il
est raisonnable denégliger
ce dernier mécanisme.
Comme dans
[6]
comparons les coefficients d’ab-sorption
dans les deux cas :où ao est le rayon de
Bohr, IH
lepotentiel
d’ionisation del’hydrogène,
(Jm la section efficace de transfert de laquantité
de mouvement del’électron,
el’énergie
del’électron et hm
l’énergie
duphoton.
Pour
l’argon,
et des électrons de faibleénergie ( -
5eV), ae-i/ae-n
est voisin de 2.Il s’ensuit que le
rayonnement
defreinage
inverseélectron-ion est
négligeable
sin. ae _; N.ae-n ;
cequi
est
toujours
vérifié dans lesexpériences.
Les résultats obtenus pour deux gaz rares différents à la
pression atmosphérique (Ar
etXe)
sontprésentés
sur la
figure 2,
en fonction de la densitéd’énergie
laser
Wlnr2o.
On constate que Aprend
une allureexponentielle quand W/So
croît.Celle-ci est à comparer à celle que l’on obtient en
intégrant l’équation
obtenue en ne conservant de
l’équation (1)
que le terme relatif à la cascade.En
effet,
si l’on suppose que larépartition
del’éclairement a la forme
ce
qui représente
assez bien laréalité,
on en déduitla valeur de A :
FIG. 2. - Coefficient d’amplification en fonction de la densité
d’énergie laser.
[Multiplication coefficient of the electron number versus laser
fluence.] ]
où
et r 1 > ro est le rayon
caractéristique
de la bouffée d’électrons initiaux.Lorsque W/So croît,
le coefficientd’amplification
Aprend
la formeasymptotique :
Ce
calcul,
exécuté en supposant b constant, révèle la formeexponentielle
deA,
constatée dans lesexpériences.
Ce modèle
simple
et cohérent avec les résultatsexpérimentaux
peut êtrejustifié
par la théorie de l’avalanche que l’on décritci-après.
3. Théorie de l’avalanche
[7].
-L’équation (10)
estune relation
macroscopique simple
dontl’aspect
cacheles
phénomènes microscopiques complexes
que sontl’absorption
et l’émission de lalumière,
l’excitation et l’ionisation des atomes. Tenantcompte
dessimpli-
fications
imposées
parl’expérience,
on écritl’équation microscopique
exactequi
définit l’évolution de lapartie isotrope
de la fonction de distribution des électronsf (E, t)
telle que :où
1a et b sont
respectivement
des coefficientsd’absorption
et d’émission
rayonnement
defreinage (et inverse), Ri
lafréquence
d’excitation des atomes sur le niveaud’énergie Ej, S
lafréquence d’ionisation,
81 étantl’énergie
d’ionisation età(8)
la distribution de Dirac.Dans ce modèle on suppose
qu’un
électron issu de l’ionisation lors d’unchoc possède
uneénergie nulle,
et que les atomes, une fois
excités,
neparticipent plus
au processus suivant. Cette dernière
hypothèse
estjustifiée
par le fait que les densités desparticules
ionisées et excitées sont très faibles par rapport à la densité d’atomes neutres.
Comme
l’équation (13)
est linéaire enf
onpeut
examiner leproblème
aux valeurs propres.où A est
l’opérateur qui
traduit le second membre del’équation (13)
et,Ài et f
en sont les éléments propres.156
La solution
générale
del’équation prend
alors laforme :
On montre
[8]
que le spectre est constitué par un continuum tel que e est racine del’équation À
+K(e)
= 0.Le spectre est en réalité constitué de ce continuum
négatif
et d’un ensemble de valeurs propres discrètespositives.
D’après
la forme de lasolution,
seule la valeur proprepositive
laplus grande
est l’élément fondamen- tal dudéveloppement
de l’avalancheélectronique.
Cependant,
la solutioncomplète
duproblème, quelle
que soit la durée de
l’interaction, implique
la connais-sance de toutes les fonctions propres de
l’opérateur adjoint
car A n’est pas hermitien. Cela n’est nécessaire que si :où Re
désigne
lapartie
réellede À,1 - À,2, À,1
étant laplus grande
valeur propre etÂ2
cellequi
laprécède.
Dans le cas contraire la solution
approchée
de(13)
est :
et le nombre total d’électrons est :
Nous avons effectué un calcul
numérique
des valeurs propres pour les gaz étudiés dans nosexpériences.
Tout
d’abord,
onreprésente l’opérateur
A par une matriceaprès
avoir discrétisé le domaine desénergies électroniques
E, limité à EL, suivant un paségal
à unsous-multiple
del’énergie
duphoton
laser hw. Ces derniers sont choisis en fonction de larapidité
et ducritère de convergence de la méthode. En
pratique,
on utilise un pas
égal
àhm/2
et uneénergie
limiteBL =
3.El.
Les coefficientsd’absorption
et d’émissionsont ceux formulés par Holstein
[9]
et les sections efficacesqui
caractérisent le gaz sont les valeursexpérimentales
extraites du livre de Laborie et al.[10].
Comme nous l’avons
déjà signalé
l’ionisation multi-photonique
esttoujours plus
ou moins dissimulée dans une interaction laser-matière. S’étantaffranchi,
par le choix des conditions
expérimentales,
d’une telle ionisation intervenant sur les atomes neutres, il n’enreste pas moins une
possibilité
d’ionisation multi-photonique
des atomes excités. Celle-ci est d’autantplus importante
que eI - Ej est faible. Uneexpression approchée
de laprobabilité
d’ionisation est donnée parKeldysh [10].
Les résultats du calcul
qui correspondent
aux gaz étudiés sontprésentés
sur lesfigures
3 et4,
où l’on achoisi deux cas extrêmes pour le traitement de l’exci- tation.
FIG. 3. - Valeur propre la plus grande pour l’argon à la pression atmosphérique, en fonction de l’éclairement laser. a) Les atomes
excités peuvent être très vite ionisés par absorption multiphotonique
de la lumière ; b) Les atomes, une fois excités, ne participent plus
au processus.
[Computed values of the largest eigenvalue for Ar at atmospheric
pressure versus laser intensity. a) The excited atoms can be rapidly
ionized by multiphoton absorption of laser light; b) Atomic
excitation is considered but not ionization of excited states.]
On constate en
première approximation
que la valeur propreÀ,1
estproportionnelle
à l’éclairementIo,
tout au moins
lorsque
celui-ci estimportant.
Ce
qui
nous donne la relation entreÀ,1
et b :4. Résultats. - Le tableau 1 .résume les résultats du coefficient b déduit des mesures
expérimentales
et de la théorie.
TABLEAU 1
Valeurs
expérimentales
etthéoriques
ducoefficient
bFIG. 4. - Valeur propre la plus grande pour le xénon à la pression atmosphérique, en fonction de l’éclairement laser. a) Les atomes excités peuvent être très vite ionisés par absorption multiphotonique
de la lumière ; b) Les atomes, une fois excités, ne participent plus
au processus.
[Computed values of the largest eigenvalue for Xe at atmospheric
pressure versus laser intensity. a) The excited atoms can be rapidly
ionized by multiphoton absorption of laser light; b) Atomic
excitation is considered but not ionization of excited states.]
On remarque pour
l’argon,
quebexp
est très voisinde celui
qu’on
obtient par la théorie ensupposant
queles atomes excités ne peuvent être ionisés par
absorp-
tion
multiphotonique
dont laprobabilité (6
x10’ ns-1)
est faible
pendant
la durée del’impulsion
laser.Dans le cas du
xénon,
on trouvebeRp
situé entreles valeurs extrêmes calculées. Ceci s’accorde assez
bien avec le fait que cette fois la
probabilité
de transi-tion
multiphotonique
des états excités vers l’ionisation estplus importante (4
x109 ns-1).
5. Conclusion. - Parmi les mécanismes initiateurs des
plasmas laser,
le rayonnement defreinage
inverseet la cascade
électronique jouent
un rôleprimordial.
L’expérience présentée
en a fourni unparamètre caractéristique
b. Pour accorderquelque
crédit auxvaleurs
trouvées,
on s’est efforcé d’éliminer par unchoix
judicieux
des conditionsexpérimentales,
tousles autres processus et de vérifier l’absence de leur influence.
Pour
étayer l’expérience,
nous avonsdéveloppé
une théorie de l’avalanche en résolvant par une
méthode aux valeurs propres tout à fait
générale l’équation cinétique microscopique
de la fonction de distribution des électrons. Lesrésultats,
tirés de cetteétude,
en bon accord avec ceux del’expérience,
tendent à prouver la validité d’un tel
modèle,
que l’on pourraappliquer
à l’étude d’autres gaz.Signalons
enfin que les résultatsexpérimentaux
confirment que le rayonnement de
freinage inverse,
traité
ici,
estmonophotonique,
ainsi que leprévoit
la
théorie,
car les éclairements lasers utilisés sont nettement inférieurs à celuiqui
doit être atteint(
~ 5 x1013 W . cm - 2)
pour que le rayonnement defreinage
inverse deviennemultiphotonique.
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