• Aucun résultat trouvé

Évolution du comportement des sections efficaces de photoionisation a l'intérieur de séquences isoélectroniques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Évolution du comportement des sections efficaces de photoionisation a l'intérieur de séquences isoélectroniques"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00208144

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00208144

Submitted on 1 Jan 1974

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Évolution du comportement des sections efficaces de photoionisation a l’intérieur de séquences

isoélectroniques

M. Lamoureux, F. Combet Farnoux

To cite this version:

M. Lamoureux, F. Combet Farnoux. Évolution du comportement des sections efficaces de photoion- isation a l’intérieur de séquences isoélectroniques. Journal de Physique, 1974, 35 (3), pp.205-214.

�10.1051/jphys:01974003503020500�. �jpa-00208144�

(2)

205

ÉVOLUTION DU COMPORTEMENT

DES SECTIONS EFFICACES DE PHOTOIONISATION

A L’INTÉRIEUR DE SÉQUENCES ISOÉLECTRONIQUES

M. LAMOUREUX

(*)

et F. COMBET FARNOUX

Laboratoire de Chimie

Physique

« Matière et

Rayonnement » (**),

Université de Paris

VI,

Bâtiment

350, Campus d’Orsay,

91405

Orsay,

France

(Reçu

le 26

juin 1973,

révisé le 22 novembre

1973)

Résumé. 2014 Nous avons calculé les sections efficaces de

photoionisation

relatives d’une part, à la sous-couche

2p

pour

quelques

ions des séries

isoélectroniques

de

Ne(2p6), Ne+(2p5), Ne2+(2p4),

et d’autre part à la sous-couche

3p

pour

quelques

ions des séries

isoélectroniques

de

Ar(3p6)

et

Ar+(3p5).

Cette étude concerne des numéros

atomiques

variant de 10 à 13

(Ne,

Na,

Mg, Al)

et de

18 à 21

(Ar,

K, Ca,

Sc).

Tous les ions étudiés sont

supposés

dans leur état fondamental. Nous avons

utilisé un modèle

monoélectronique,

non

relativiste,

à

potentiel

central non Coulombien ; ce dernier

est calculé comme

potentiel

central

équivalent

au

potentiel

Hartree-Fock non local relatif à un élec- tron de la sous-couche

qui participe

à la

photoionisation,

l’ion étant dans son état initial. Notre étude met en évidence l’évolution du comportement des sections efficaces avec le

degré d’ionisation,

à la

fois à l’intérieur d’une

séquence isoélectronique

et pour un même numéro

atomique.

Sa caractéris-

tique

essentielle est le

rapprochement

du seuil d’ionisation des différents maximums de la section efficace dès les

premières ionisations,

le comportement

hydrogénoïde

n’étant atteint

qu’après plu-

sieurs ionisations

supplémentaires

nécessaires pour fixer le deuxième maximum au seuil.

Abstract. 2014 We have

performed

calculations

of photoionization

cross sections, on the one hand 03C32p for some ions in the isoelectronic series

of Ne(2p6), Ne+(2p5), Ne2+(2p4),

on the other hand, 03C33p for

some ions in the isoelectronic series of

Ar(3p6)

and

Ar+(3p5).

This

study

deals with atomic numbers between 10 and 13

(Ne,

Na,

Mg, Al)

and between 18 and 21

(Ar,

K, Ca,

Sc).

All these ions are sup-

posed

to be in their

ground

state. We have used a

single

electron and non relativistic model, with a central and non Coulombian

potential ;

this is the central

potential equivalent

to the non local Har-

tree-Fock

potential appropriate

for an electron in the subshell which is active in the

photoionization

process, the ion

being

in its initial state. Our work

points

out the evolution of the behaviour

of pho-

toionization cross sections with the ionization

degree,

both inside an isoelectronic series, and for the same atomic number. Its essential feature is the motion of the various maxima of the cross sec-

tion towards the ionization threshold after the first

ionizations,

the

hydrogenic

behaviour

being

reached

only

after several extra ionizations necessary for the second maximum to be fixed at the threshold.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 35, MARS 1974,

Classification Physics Abstracts

5.270

, 1. Introduction. - L’étude de la

photoionisation

dans le domaine des basses

énergies (inférieures

à

1

keV)

a

beaucoup progressé depuis 1960,

tant sur

le

plan théorique qu’expérimental. D’importantes

variations du coefficient

d’absorption

des rayons X mous, mises en évidence

expérimentalement

loin des

discontinuités,

furent le

point

de

départ

de nos

recherches

théoriques, lesquelles,

limitées dans un

premier temps

à

l’interprétation

des courbes

expéri-

(*) Cet article présente les résultats de la Thèse de Doctorat 3e Cycle soutenue le 21 décembre 1972 (Université Paris VI) par Mlle Michèle Lamoureux.

(**) Associé au CNRS.

mentales relatives à

quelques

atomes lourds :

Au, Bi, Ta,

Pt

[1], [2]

ont abouti ensuite à la mise en évidence du

comportement

des différentes sous-couches

en fonction

de la variation du numéro

atomique

Z et

de

l’énergie

des

photons,

pour les atomes neutres relativement lourds

(Z supérieur

à

54) [3], [4].

Ces

études vinrent

compléter

d’autres travaux

théoriques

concernant des atomes

plus légers

et effectués à peu

près

à la même

époque,

en

particulier,

par Manson

et

Cooper [5]

d’une

part,

et McGuire

[6]

d’autre

partx

La

plupart

de ces études ont utilisé des modèles ato-

miques

relativement

simples,

non

hydrogénoïdes,

dont

la

caractéristique

commune est de tenir

compte

du fait que le

champ

moyen dû aux électrons et au

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003503020500

(3)

noyau n’est pas Coulombien

partout,

en

particulier

dans les

régions

assez externes de l’atome

qui jouent

un rôle

prépondérant

lors de

l’absorption

de

photons

de faibles

énergies. Récemment,

l’introduction d’effets de corrélation dans le modèle

théorique

nous a

permis

d’améliorer l’accord

quantitatif

théorie

expérience

dans le

voisinage

des seuils d’ionisation

[7], [8].

Il nous a paru d’autant

plus

intéressant d’étendre

aux ions

positifs

ces études relatives aux atomes neutres que

jusqu’à présent

les résultats les concer-

nant sont très

fragmentaires.

Nous citerons toutefois

quelques

études

regroupant

un certain nombre d’ions : celles de Seaton

[9], Hidalgo [10], Henry [11] ]

ne

concernent que les

configurations (2pq) (ions

de

C, N, 0, Ne)

tandis que celles de

Chapman

et

Henry [12], [13] traitent quelques configurations (3pq) (ions

de

Ar, S). Récemment, Missavage

et Manson

[14]

se sont intéressés à la

photoionisation

en sous-couche 1 s de

l’oxygène

et de ses ions

(jusqu’à 06 +) ;

mise à

part

celle de Bell et

Kingston [15] qui

ont traité la

séquence isoélectronique

de

l’hélium,

aucune étude

systématique

n’a été effectuée pour les ions

positifs

en fonction du numéro

atomique

et du

degré

d’ioni-

sation.

C’est

pourquoi

nous avons

entrepris

la détermina- tion

théorique

des sections efficaces de

photoionisa-

tion relatives à la sous-couche

2p

pour

quelques

ions

des

séquences isoélectroniques

de

Ne(2p’), Ne+(2p5), Ne+ +(2p4)

et à la sous-couche

3p

pour des ions des séries

isoélectroniques

de

Ar(3p’)

et

Ar’(3p’).

Une

telle étude a pour

objectifs :

a) Comparer

la

photoabsorption

par des atomes neutres et des ions à l’intérieur d’une même

séquence isoélectronique.

b)

Tirer des conclusions

générales,

d’une

part

sur l’évolution des

spectres d’absorption,

d’autre

part

sur la

plus

ou moins

grande

validité du modèle

utilisé,

au fur et à mesure que le

degré

d’ionisation

augmente,

soit

parmi

des ions de même numéro

atomique,

soit

parmi

ceux

ayant

la même

configuration électronique.

Pour mener à bien ce

travail,

nous nous sommes

placés

dans le cadre d’un modèle à

particules

indé-

pendantes.

Mises à

part

les études de

Henry [11], Chapman

et

Henry [ 12], [13] qui

ont utilisé la méthode

close

coupling,

les auteurs ci-dessus ont obtenu leurs résultats soit par la méthode du défaut

quantique [9], [10],

soit par l’intermédiaire de modèles à

particules indépendantes qui

ne diffèrent entre eux que par le choix des fonctions

monoélectroniques.

C’est pour-

quoi

nous

rappellerons

brièvement les

principales approximations

à la base de notre choix. Ensuite

nous détaillerons les

principales séquences

des calculs

et exposerons nos résultats. Ces résultats seront

comparés

à ceux d’autres auteurs.

2. Détermination de la section efficace. - 2.1 1 FOR- MULES ET APPROXIMATIONS DU MODÈLE UTILISÉ. - Nous

rappelons

que le calcul non relativiste de la section efficace

d’absorption

de

photons d’énergie

hv

par un

système électronique (atome

ou ion de numéro

atomique Z, comportant

N

électrons) qui

passe d’un état initial décrit par la fonction

d’onde t/fi

à un état

final décrit

par t/ff s’effectue,

en

approximation dipo-

laire

(laquelle

est

justifiée

pour des

photons

de faible

énergie)

à

partir

de la formule suivante :

1 indique qu’il

faut à la fois faire la moyenne sur tous les états initiaux et sommer sur tous les états finaux

possibles.

a

désigne

la constante de structure

fine,

et

ao le

rayon de

Bohr,

r étànt

l’opérateur longueur

du

dipôle.

La

plus

ou moins

grande

validité d’un modèle choisi pour calculer u à

partir

de la formule

(1)

résulte du

choix des fonctions

d’onde t/Ji

et

t/Jr. Puisque

nous

nous sommes

placés

dans le cadre d’un modèle à par- ticules

indépendantes,

la fonction

d’onde t/J r

décrit

un

système

constitué d’un ion

positif

et d’un électron

éjecté

avec

l’énergie cinétique

e. Si on

désigne

par

Inl

le

potentiel

d’ionisation de l’atome

(ou ion) lorsque

l’électron arraché

appartient

à la sous-couche nl :

Comme il est

indiqué

dans les

publications

anté-

rieures,

le modèle à

particules indépendantes permet

d’écrire la section efficace relative à la sous-couche nl

sous la forme

simplifiée

suivante :

En

effet,

la formule

(1)

n’inclut alors que les tran-

sitions dans

lesquelles

un seul électron est

éjecté

d’une des sous-couches nl vers le continuum £1’ tel que la

règle

de sélection l’ =

+

1 soit

vérifiée ;

la

distribution des électrons

passifs

entre les différentes sous-couches reste

inchangée.

Dans la formule

(3), Rnl,l’(a) désigne

l’élément de matrice de

transition, Pnl(r)

étant la fonction d’onde de l’électron actif dans

son état initial et

Pd,(r)

la fonction d’onde de l’électron

éjecté

dans le

continuum,

soit :

Les

Cl± 1

1 sont des coefficients

numériques qui dépendent

du

type spectroscopique

des états initial et

final,

tandis que le coefficient C rend

compte

de la relaxation du coeur. Alors que certains auteurs, comme Seaton

[16]

lors de son étude de

K+,

l’introduisent

(e =f. 1)

en décrivant

séparément

l’ion initial et l’ion final dans

l’approximation

de

Hartree-Fock,

nos

précédents

calculs relatifs aux atomes neutres

[1], [3]

utilisant pour les états initial et final les fonctions

monoélectroniques

discrètes tabulées par Herman et Skillman

[17]

pour l’atome neutre,

supposent

la

(4)

207

non-relaxation du coeur

(e

=

1).

Dans cette

hypo- thèsé,

les fonctions d’onde des électrons

qui

ne par-

ticipent

pas au processus sont

inchangées après

l’ionisation du

système

et selon le théorème de

Koopmans,

le

potentiel

d’ionisation de la sous-

couche nl est alors

égal

à

l’opposé

de

l’énergie

Enl que

possédait

initialement l’électron sur la sous-

couche mise en

jeu.

La formule

(3)

s’écrit alors :

e et en, étant

exprimés

en

rydbergs

et Qnl en

cm 2.

Les résultats du travail que nous

présentons

ici

ont aussi été obtenus à

partir

de la formule

(5) ;

mais

outre

l’approximation

de la non-relaxation du coeur

de l’atome ou ion

initial,

nous faisons

(comme Cooper [18]

en 1962 dans une étude relative aux gaz

rares ionisés en sous-couche

externe) l’hypothèse

selon

laquelle

seules

Pnl(r)

et

PeI,(r)

sont fonctions

propres du même hamiltonien

approché

Autrement

dit,

si on suppose

qu’initialement

l’élec-

tron actif est décrit par

Pnl(r)

tel que :

à l’état final il est donc décrit par la fonction du conti-

nuum

Pd/(r)

telle que :

avec

F = 1 ±

1.

Le

potentiel

central

vnl(r) auquel

est soumis l’élec-

tron mobile est le même avant et

après ionisation ;

nous

indiquons

dans le

paragraphe

suivant comment

nous l’avons déterminé à

partir

de l’ensemble des fonctions

monoélectroniques qui

décrivent l’état ini- tial de l’atome ou ion

considéré,

dans

l’approxima-

tion de Hartree-Fock.

La fonction du continuum doit être normalisée par unité

d’énergie

suivant :

En accord avec cette

normalisation, PEI-(r)

se

comporte asymptotiquement

comme

e-’ /4

@ et pour r tendant

vers

l’infini, peut

être

représentée

par :

z

désigne

la

charge

résiduelle de l’ion : z= Z- N+ 1.

ôi,(£)

est le

déplacement

de

phase

à la nature

non coulombienne du

potentiel

pour les valeurs intermédiaires de r, du fait que le

potentiel

central

On voit aisément à

partir

de la formule

(5)

et des

approximations ci-dessus,

que la détermiriation des sections efficaces se ramène essentiellement à celle d’un

potentiel V.I(r),

des fonctions du continuum et des coefficients

Cm.

2.2 DÉTERMINATION DU POTENTIEL

Vnl(r).

- Les

approximations

faites ici diffèrent peu de celles que

nous introduisions dans nos

précédentes

études à

partir

du

potentiel

de Herman et Skillman.

Mais,

dans le cas

présent, V.I(r)

est différent pour

chaque sous-couche,

car nous le définissons comme le

poten-

tiel central

équivalent

au

potentiel

de Hartree-Fock dans

lequel

se meut l’électron nl dans son état initial.

Un tel

potentiel

a

déjà

été utilisé par

Cooper [18]

comme nous l’avons

rappelé plus

haut.

Nous déterminons donc

Vnl(r)

à

partir

des fonctions discrètes du

système initial,

soit les

Pnl(r) qui

véri-

fient le

système d’équations intégro-différentielles

de

la méthode Hartree-Fock :

(2/r) Ynl(r).

et

Xnl(r)

sont les termes de

potentiel

direct et

d’échange ;

q(nl)

est le nombre d’électrons

présents

dans la

sous-couche nl. Les coefficients

angulaires

alk et

fill’k

ont été définis par Hartree

[19].

L’intégrale Yk(nl, n’ l’ ; r)

s’écrit :

r et r> étant

respectivement

le

plus petit

et le

plus

grand

rayon

(r

ou

s).

,

Le

rapprochement

des 2

éq. (6)

et

(8)

donne :

(5)

2 . 3 DÉTERMINATION DES COEFFICIENTS

Cl + 1.

y LeS

Ci ± 1 proviennent

de

l’intégration

sur les coordonnées

angulaires

de l’électron actif

lorsqu’on

effectue la

moyenne sur tous les états initiaux et la somme sur tous les états finaux

possibles. Armstrong. [20]

a

montré comment déduire les coefficients

C, ±

1 corres-

pondant

aux transitions ln LS __,

(ln - l L’ S’)

£, 1 +

1,

à

partir

des coefficients de

parenté

fractionnelle de Racah

[21] et

a abouti à la formule suivante :

Elle se déduit directement du

développement

de la

fonction d’onde

tjJon LS)

en une combinaison linéaire de fonctions d’onde

correspondant

aux différents

termes

parents permis

L’ S’ de la

configuration ln-1

Les transitions

permises ln

LS -

[(1n-1

L’

S’) B,

1 +

1]

correspondent

aux coefficients de

parenté

fraction-

nelle non nuls dans le

développement

ci-dessus. Le tableau 1 résume les transitions

permises

et les valeurs des

Ci±

1

qui

leur

correspondent

pour les

configura-

tions étudiées dans ce

travail, soit, p6, ps, p4.

TABLEAU 1

z

Coefficients Cl±

1 pour les

différentes

transitions

possibles à partir

des

configurations p6, p5, p4

2.4

SÉQUENCE

DES CALCULS. - Les programmes Fortran que nous avons mis au

point

pour mener à bien les calculs

impliqués

dans le modèle ci-dessus ont été écrits dans toute leur

généralité

et

s’appliquent

sans difficulté au calcul des sections efficaces relatives

aux sous-couches

(nl)

externes de

n’importe quel

atome ou ion. Ils sont

applicables

aussi aux sous-

couches nl

plus

internes

moyennant quelques pré-

cautions lors de la détermination du

potentiel Vnl(r).

Ils

exigent

en données les fonctions d’onde et les

énergies

des orbitales de l’atome ou ion considéré dans son état fondamental. Pour obtenir ces der-

nières,

nous avons utilisé le programme de C. Froese- Fischer

[22] ;

celui-ci

ayant l’avantage

de traiter lors d’une seule

exploitation

’toute une

séquence

isoélec-

tronique,

nous avons

adapté

le programme de calcul des sections efficaces pour

qu’il

en soit de même.

La détermination du

potentiel Vnl(r) exige

succes-

sivement la détermination des coefficients

angulaires

’Ik,

f311’k

et des

intégrales Yk

pour obtenir les termes

Yn,(r)

et

Xn,(r).

De

plus,

elle est un peu délicate du

point

de vue

numérique lorsque

la fonction

P , pré-

sente des noeuds. Tous les calculs en vue de la déter- mination de

Vnl(r)

ont été effectués en fonction de la

variable

logarithmique o

=

Log Zr,

utilisée dans le programme de C. Froese et croissant linéairement

avec le pas h

(p. -

po +

nh). Toutefois,

il est

plus justifié

du

point

de vue

précision

de décrire les fonc- tions du continuum dans l’échelle des r. C’est

pour- quoi,

avant

d’intégrer l’éq. (7)

par la méthode de

Numérov,

nous avons

interpolé

le

potentiel Vnl(p)

au moyen d’une échelle en r dont le pas double

pério- diquement

pour

s’adapter

à la forme de la fonction

du continuum et obtenir une bonne

précision

aux

grandes

valeurs de r ; celle-ci est

indispensable

pour normaliser correctement les fonctions du continuum.

Tous ces calculs successifs : détermination de

Vn,(p) puis

de

Vn,(r)

et

Pnl(r)

par

interpolation

des valeurs obtenues dans l’échelle des p,

intégration

des fonctions

du continuum et leur normalisation

(par

la méthode de B.

Strômgren exposée

dans l’article de Bates et Seaton

[23]),

enfin détermination des éléments de matrice de transition et des sections efficaces ont été effectués sur UNIVAC 1108

(Orsay).

3. Nos résultats. - Nous avons déterminé les sec-

tions efficaces relatives aux sous-couches

2p

des

séries

isoélectroniques

de

Ne, Ne+, Ne2+

pour des numéros

atomiques

variant de 10 à 13

(Ne, Na, Mg, Al).

En sous-couche

3p,

nous avons étudié les séries

isoélectroniques

de Ar et Ar+ pour Z variant de 18 à 21

(Ar, K, Ca, Sc).

3 . 1 PHOTOIONISATION EN SOUS-COUCHE

2p.

- Fano

et

Cooper [24]

ont noté que pour les atomes neutres,

a 2p présente

un maximum distinct du seuil d’ionisa-

tion,

à un maximum

positif

de l’élément de matrice

R2p,d(E). Il

en est ainsi pour les sections effi-

caces relatives à des sous-couches sans noeud

(2p, 3d, 4f).

3 .1.1 1 Série

isoélectronique

du Ne

(col1/iguratzon 1 s2 2s’ 2p6).

- La section efficace 62p se confond

avec celle relative à la transition

2p6 1 S ---> 2p5 2P.

Lorsque

le

degré

d’ionisation

augmente,

le maximum

présenté

par 0" 2p pour Ne tend à se

rapprocher

du

seuil d’ionisation. Bien que

R2p,d(e)

décroisse

déjà depuis

le

seuil,

le maximum de a 2p en est encore dis- tinct pour Na+ mais

s’y

trouve confondu à

partir

du

Mg2+.

Les

amplitudes

tendent à diminuer

quand

on passe du Ne à

l’ Al3 + ,

comme le montre la

figure

1

qui présente

la variation de 0" 2p en fonction de E.

(6)

209

FIG. 1. - 62p (totale) pour la séquence isoélectronique du Ne,

en fonction de E (énergie de l’électron éjecté).

Le tableau II résume les valeurs des

potentiels d’ionisation,

de la

position

par

rapport

au seuil 80 et de

l’amplitude

A des maximums de

(J2p

pour la série

isoélectronique

du Ne.

TABLEAU II

A

désigne l’amplitude

du maximum de 62p.

12p

et 80

sont

respectivement

le

potentiel

d’ionisation et la

position

par rapport au seuil du maximum

3.1.2 Série

isoélectronique

du

Ne+ (configura-

tion

Is’ 2s’ 2p5).

- Comme

l’indique

le tableau I,

nous pouvons calculer 3 sections efficaces distinctes

correspondant

aux 3 transitions

Mais étant donné les

approximations

introduites dans notre

modèle,

les

potentiels

d’ionisation et les éléments de matrice de transition ont les mêmes valeurs pour les 3. On

peut

donc calculer directement la section efficace u, relative à la sous-couche

2p (elle

est la

somme des 3 sections efficaces

partielles)

à

partir

de coefficients

C,

et

Cd, qui

sont chacun la somme

des 3 coefficients

correspondants indiqués

dans le

tableau I.

Toutefois,

nous avons calculé

séparément

les 3 contributions à u, afin de

pouvoir

les comparer

avec les résultats d’autres auteurs.

La

figure

2 rassemble les

cQurbes

relatives à la variation

de 6t

t pour les ions

Ne+, Na2 +, Mg3 +,

Al4 + .

Elles sont toutes décroissantes

depuis

le

seuil,

leurs

amplitudes

diminuant tandis que le numéro

atomique augmente.

Le tableau III résume les valeurs 1 des

potentiels

d’ionisation et les valeurs au seuil des 3 sections efficaces

partielles

et de (J t.

FIG. 2. - 62p (totale) : à gauche, pour la séquence isoélectronique du Ne+, à droite pour celle du Ne++, en fonction de e (énergie

de l’électron éjecté).

z

TABLEAU III

I2p(2p)

=

potentiel

d’ionisation pour le terme

2p

de la

configuration 2p5 (en Ryd). A(LS - L’ S’) _

valeur de (J" 2p

(au seuil)

pour la transition

3 .1. 3 Série

isoélectronique

du

Ne+ + (configura-

tion

Is’2s’2p’).-La configuration 2p4

compor- tant 3 termes initiaux

possibles (3P, 1 D, 1 S),

nous

pouvons définir 3 sections efficaces

partielles

O"t1, ut2,

(7)

Ut3

correspondant respectivement

aux transitions

Dans notre

modèle,

les

potentiels

d’ionisation

qui

ne

dépendent

que du terme initial considéré varient

assez peu avec celui-ci. Leurs différentes valeurs sont

rassemblées dans le tableau IV ainsi que les valeurs

au seuil d’ionisation des différentes sections efficaces

partielles a (2p4

LS -->

2p3

L’

S’)

intervenant dans 6t1, U,2 et U,3. Du fait

qu’à chaque

terme initial LS

correspondent

des fonctions

Hartree-Fock,

donc des

potentiels Vnl différents,

les fonctions du continuum et les éléments de matrice de transition

qui

inter-

viennent

respectivement

dans 6t1, (Jt2 et 6t3 diffèrent.

TABLEAU IV

I2p(LS) (en Ryd)

=

potentiel

d’ionisation pour le

terme initial LS.

A(LS -

L’

S’)

= valeur de (J2p

(au seuil)

pour la transition

2p4

LS --+

2p3

L’ S’

(en Mb).

u, t

désignant

la somme des A

correspondant

au

même terme initial

LS,

et

L

la somme

pondérée

des (J t

En

fait,

nous avons constaté que leurs valeurs étaient suffisamment

voisines,

de même que celles des

poten-

tiels

d’ionisation,

pour que nous définissions la sec-

tion efficace

Y,

relative à la sous-couche

2p

comme la

somme

pondérée

des différents 6t,

compte

tenu du

degré

de

dégénérescence g

=

(2

S +

1) (2

L +

1)

de

chaque

terme initial :

La

figure

2 montre aussi les variations

de Y-

en fonc-

tion de 8 pour

Ne + +, Na3 +, Mg4 +, Als +.

Les sections

efficaces sont toutes décroissantes

depuis

le seuil et

d’amplitudes

inférieures à celles des ions de même numéro

atomique

de la série

isoélectronique pré-

cédente.

3.2 PHOTOIONISATION EN SOUS-COUCHE

3p.

- Les

études de Manson et

Cooper [5]

ont montré que pour les sous-couches

3p

relativement externes des atomes

neutres,

la section efficace varie différemment de

u 2p

en effet

u3p présente généralement

2 maximums :

le

premier,

le maximum de

résonance,

au minimum

négatif

de

R3p,d(e)

est situé au seuil ou

proche

de

celui-ci ;

le second

qui

traduit un

léger

maximum

positif

de ce même élément de matrice en est assez

éloigné.

Nous

appellerons toujours

2e maximum celui

qui correspond

au maximum

positif

de l’élément de matrice.

3.2.1 Série

isoélectronique

de Ar

(configuration 1 s2 2s2 2p6 3s2 3p6).

- Nos résultats relatifs à

U3p

concernent

l’unique

transition

3p61S -. 3p5 2P

et

sont

représentés

sur la

figure

3. Il est alors clair que Ar et K +

présentent

un maximum de résonance au seuil

FIG. 3. - 63p (totale) pour la séquence isoélectronique de Ar, en fonction de e (énergie de l’électron éjecté).

(celui

de K+ étant toutefois

beaucoup

moins accusé que celui de

Ar)

et un 2e maximum relativement faible à

plusieurs rydbergs

du seuil. Par

contre,

dès le

Ca", if n’y

a

plus

trace du maximum de résonance et seul subsiste le 2e maximum

(comme

le prouve le

signe positif

de l’élément de matrice

R3p,d(E)),

un peu

plus proche

du seuil et

plus

accusé que ceux relatifs à Ar et

K+.

La courbe relative

à SC3 +

confirme le

rapprochement

du seuil de ce 2e maximum et se

place

encore au-dessus de celle de

Ca2+.

Le tableau V résume pour la série

isoélectronique

de

l’argon,

la variation du

potentiel

d’ionisation ainsi que les

amplitudes

et les

positions

des différents

maximums.

(8)

211

TABLEAU V

13p

est le

potentiel

d’ionisation. A et B sont les

amplitudes

des deux maximums de 63p et E2 la

position

du 2e maximum par

rapport

au seuil

3.2.2 Série

isoélectronique

de

Ar + (configuration

ls2 2s2 2p6 3s2 3p5).

- Comme pour la série isoélec-

tronique

du

Ne +,

nous avons déterminé les 3 sections

efficaces partielles correspondant

aux 3 termes finaux

possibles

et leur somme 6t caractérisant la section efficace relative à la sous-couche

3p.

La

figure

4

pré-

sente les variations de

U3p

pour

Ar+, K 21

,

Ca 3+

et

Sc4+.

Seul Ar+

présente

un maximum de résonance

FIG. 4. - 63p (totale) pour la séquence isoélectronique de Ar+,

en fonction de E (énergie de l’électron éjecté).

au seuil. Dès

K2+

celui-ci

disparaît

et le 2e maximum

s’intensifie et se

rapproche

du seuil.

Ca 3 +

et

Sc4 +

confirment cette évolution

qui rappelle

celle de la

série

isoélectronique

de

l’argon

neutre. Le tableau VI

résume les

amplitudes

et les

positions

des deux maxi-

mums en même

temps

que les valeurs des

potentiels d’ionisation,

pour les 4 ions étudiés.

D’après

la

figure

5

qui représente

le recouvrement de

P3p

avec

Pod

dans le cas de K+ et

K 2 +,

il semble

donc

qu’il

suffise que le 2e noeud de la fonction du

TABLEAU VI

13p

est

le potentiel

d’ionisation

(en Ryd). A(LS - L ’ S ’)

et

B(LS--->L’ S’)

en Mb

désignent respectivement

les

amplitudes

des deux maximums de la section

efficace

pour la transition

3p5

LS --+

3p4

L’ S’. E2

représente

la

position

du 2e maximum par rapport au seuil.

FIG. 5. -- Recouvrement de la fonction

P3p

avec la fonction

du continuum Ped (E = 0) dans le cas de K+ (trait plein) et de K2 + (pointillé).

continuum

PEd (E

=

0) pénètre

dans le coeur de l’ion

pour que le recouvrement ne soit

plus négatif

et que seul subsiste le 2e maximum.

4.

Comparaison

de nos résultats avec ceux d’autres

auteurs. - 4.1 RÉSULTATS CONCERNANT LES GAZ RARES NEUTRES. - Les gaz rares neutres

ayant

fait

l’objet

de nombreux travaux, la

comparaison

des

résultats

expérimentaux

avec ceux obtenus à

partir

de différents modèles

théoriques

a

déjà

été faite par

plusieurs

auteurs. Parmi eux, nous citerons :

Cooper [18], Kennedy

et Manson

[25], Amusia et

al.

[26]

pour l’ensemble des gaz rares ;

Seaton

[9],

Sewell

[27], Hidalgo [10]

pour le

néon ;

Starace

[28], Chapman

et

Henry [12]

pour

l’argon.

(9)

Il en ressort que pour le

néon,

un modèle

atomique

à

potentiel

central comme celui que nous utilisons est

suffisant pour déterminer avec

précision

la

position

du maximum de U2p, mais surestime la valeur de celui-ci. Les modèles utilisés par Seaton

[9], Henry [11] ]

par contre le sous-estiment. Le meilleur accord avec

l’expérience près

du seuil d’ionisation semble être obtenu par Amusia et al.

[26] qui

introduisent des effets de corrélation à

partir

de

l’approximation

de

la

phase

aléatoire avec

échange ;

mais au-delà de la

région

du

seuil,

le modèle à

potentiel

central de Herman et Skillman donne une excellente

précision,

comme le met en évidence la

comparaison

avec les

résultats

expérimentaux

récents de Wuilleumier et Krause

[29] (jusqu’à

2 000

eV).

Pour

l’argon,

le désaccord des résultats

expérimen-

taux avec nos calculs comme avec ceux de

Cooper [18],

est

plus grand

du fait que nous trouvons le maximum de résonance au

seuil,

alors que

l’expérience

le montre

à presque 1

rydberg

de

celui-ci ;

de

plus,

nous trou-

vons au seuil une

amplitude trop

forte. Bien que le modèle à

potentiel

central de Herman et Skillman

permette

d’obtenir un meilleur

accord,

comme le

montrent Fano et

Cooper [24],

il faut toutefois intro- duire des effets d’interaction intrachannel dans l’état final pour obtenir un maximum de résonance

plus

étalé et

d’amplitude moindre,

comme le montrent

les calculs de Starace

[28],

de

Kennedy

et Manson

[25].

Récemment,

des calculs Hartree-Fock effectués par Hansen

[30]

et relatifs au terme

1 P

des

configura-

tions

p5

d des séries

isoélectroniques

de ArI et KrI

ont confirmé que le

potentiel

Hartree-Fock relatif à l’état fondamental

(configuration 3p6)

de

l’argon

est très différent de celui relatif à l’état

1 P

des

configu-

rations

p5

d.

4.2 RÉSULTATS CONCERNANT LES IONS. - La

figure

6

montre nos courbes

comparées

à celles de Seaton

[9]

et

Henry [ 11 pour

les ions

Ne’

et

Ne2+, tandis

que

sur la

figure

7 nous pouvons comparer

fes

valeurs de

(j2p

obtenues pour

Na+, Mg2+, Al3 +

avec celles

de Seaton

[9].

Nos courbes se

placent toujours

au-

dessus de celles des autres auteurs,

près

du seuil

d’ionisation,

mais il faut remarquer

qu’en

choisis-

sant pour variable

2/20 (îo

étant la

longueur

d’onde

correspondant

au seuil

d’ionisation),

nous ne tenons

pas

compte

du fait

qu’en

raison

d’approximations

différentes introduites dans les

modèles,

les

positions

des seuils diffèrent

légèrement. Toutefois,

Seaton

[9]

comme

Henry [11] ]

mettent en évidence un

léger

maximum

d’absorption

distinct du seuil pour

Ne+,

et le maximum trouvé par Seaton

[9]

pour

Na+

est

plus

nettement décalé du seuil que le nôtre. Pour des ions de

plus

en

plus chargés,

les écarts entre les diffé-

rents résultats tendent à diminuer.

En ce

qui

concerne la sous-couche

3p,

nous n’avons

d’éléments de

comparaison

que pour Ar+ et

K+.

Pour ces deux

ions,

les variations de

(j 3p

sont très

comparables

dans tous les

modèles ;

bien que ceux

FIG. 6. - 62p de Ne+ pour la transition

2p5

5 2p -+

2p4

3P, Ne2+

pour la transition

2p4

3p -+

2p3

4S : Nos résultats

Résultats de Seaton [9] ____.

Résultats de Henry [11] -.-.-.

FIG. 7. - Q2p (totale) pour Na+,

Mg2’,

A13+ : Nos résultats

. Résultats de Seaton [9]

utilisés par Seaton

[16]

pour

K+

et par

Chapman

et

Henry [13]

pour

Ar+ (ils

ont été mentionnés

plus haut)

soient différents du

nôtre,

le maximum de résonance est

toujours

situé au

seuil,

mais nos valeurs pour celui- ci sont très inférieures à celles des auteurs ci-dessus.

Ceci

peut s’expliquer

par le fait que

lorsque

nous

trouvons le maximum de résonance au

seuil,

il est en réalité transféré dans le

spectre discret ;

un modèle

tel que le

nôtre,

sans effets de corrélation surestime certainement ce

pic d’absorption

situé dans le

spectre

discret et le décale vers des

énergies trop basses,

d’où des valeurs

trop

faibles au seuil et dans le continuum.

Cette conclusion pour K+ est tout à fait en accord

avec les résultats de Hansen

[30]

concernant la série

isoélectronique

de ArI et semble

indiquer

que, comme

pour

l’argon

neutre, le

potentiel

que nous utilisons est

trop

attractif.

(10)

213

5. Discussion des résultats et conclusions. - La

comparaison

des différents résultats

exposés

ci-des-

sus, tant en sous-couche

2p qu’en

sous-couche

3p

nous conduit à faire

quelques

remarques

générales

relatives à la

photoionisation

des ions. Elles concernent

essentiellement l’évolution du

comportement

des sec- tions efficaces avec le

degré d’ionisation,

à la fois à l’intérieur d’une

séquence isoélectronique

et pour un même numéro

atomique

Z. Dans les deux cas, cette évolution est due au fait que les oscillations de la fonction du continuum se resserrent vers

l’origine,

le

potentiel Vnl(r) ayant

tendance à

s’accroître,

en

même

temps

que le

degré

d’ionisation. Pour un ion

déterminé,

la

position

relative des fonctions

Pnp(r) et PEd(r) (e

=

0)

de même que

l’amplitude

de Unp au seuil

présentent

les mêmes caractères que ceux rela- tifs à un ion moins

chargé (soit

de même

Z,

soit

appartenant

à la même série

isoélectronique)

pour

une

énergie

non nulle. Cela

explique qu’au

fur et à

mesure que le

degré

d’ionisation

augmente,

-les divers extrémums de

Unp

se

rapprochent

du seuil d’ionisation et que leurs

amplitudes

tendent à diminuer une fois que le dernier maximum a

rejoint

le seuil.

En ce

qui

concerne les courbes relatives à

a 2p (il

suffit d’une ou deux ionisations pour transférer le maximum au

seuil),

nous avons pu constater

qu’au-

delà de la

région

du

maximum,

elles sont très sem-

blables,

voire

superposables, compte

tenu d’un cer- tain

décalage

en

énergie.

Par

exemple,

nous remar-

quons que la courbe relative à

62p

pour

AI"

se

superpose assez bien à celle trouvée pour

Al4 + ,

moyennant

un

décalage d’énergies

dans l’échelle des e, soit AE

(Ryd).

Il. en est de même pour les courbes rela- tives à

Al +

et

Al3 +. Lorsque

nous comparons pour les ions successifs de même Z les

amplitudes

des déca-

lages

As à celles des écarts entre les valeurs des

poten-

tiels d’ionisation

correspondants

AI

(Ryd),

nous

constatons

qu’en

ce

qui

concerne la

photoionisation

en

sous-couche

2p l’égalité

Ae = AI est réalisée avec

une

précision

de l’ordre de 6

%

pour les cas que nous

avons

traités,

la meilleure

précision

étant obtenue

pour les ions les

plus chargés.

Il semblerait donc que l’on

puisse

utiliser la courbe

a 2p

de l’atome neutre pour déduire avec une bonne

précision, compte

tenu du

déplacement

des seuils d’ionisation

I2p,

les valeurs des sections efficaces relatives à des ions de

plus

en

plus chargés.

Ce résultat est tout à fait en accord avec

celui obtenu par

Missavage

et Manson

[14]

pour u,, de

l’oxygène

et ses ions

(jusqu’à 06+),

selon

lequel

un

comportement hydrogénoïde

tel que celui fourni par

un modèle à

champ

coulombien avec constantes d’écran interne et externe est net dès les

premières

ionisations. De

plus,

ces mêmes

auteurs,

dans une

courte note

[31] remarquent qu’en

ce

qui

concerne

la

photoionisation

en sous-couche 2s et

2p

de

l’oxy- gène

et ses

ions, l’approximation hydrogénoïde

est

adéquate

à

partir

d’une

énergie

de

photons égale

à

5

rydbergs, quel

que soit le

degré

d’ionisation.

Ces conclusions ne sont pas si évidentes à

partir

de nos résultats concernant (J 3p pour les

séquences isoélectroniques

de Ar et

Ar+ ; cependant,

dans cette

étude,

nous n’avons pas

dépassé

le

degré

d’ionisa-

tion 4

(Sc 4 +)

pour

lequel

le deuxième maximum de

Q3p

arrive tout

juste

au seuil. En

effet,

nous avons montré dans ce travail que

lorsque le degré

d’ionisation aug- mente, soit à l’intérieur d’une

séquence

isoélectro-

nique,

soit pour un même numéro

atomique Z,

il faut deux ionisations successives pour faire

disparaître

le

premier

maximum

(de résonance)

de

U3p;

le deuxième

maximum se

rapproche

du seuil et vient

rejoindre

celui-ci

après

une ou deux

ionisations supplémentaires.

Il est

probable

que pour des

degrés

d’ionisation

supé- rieurs, (J 3p

décroît

depuis

le seuil et se

rapproche

de

plus

en

plus

d’un

comportement hydrogénoïde.

En

effet, l’interaction

entre les électrons devient de moins ,

en moins

importante, comparée

à celle avec le noyau

au fur et à mesure que le

degré

d’ionisation

augmente.

Il est intéressant de remarquer que lors des études

précédentes (en

fonction du numéro

atomique

et de

l’énergie

des

photons)

concernant les atomes neutres, les nôtres relatives aux atomes lourds

[3],

comme

celles de Manson et

Cooper [5],

on constatait que la

disparition

des maximums de la section efficace relative à une sous-couche

(nl)

était très

lente ;

en

général,

elle ne

s’amorçait

que pour la valeur de Z telle que la sous-couche

(n, 1 + 1)

soit entièrement

remplie

dans la

configuration

de l’état fondamental.

Du

point

de vue du choix des modèles

théoriques

à

utiliser pour l’étude de la

photoionisation

des

ions,

nous concluons

qu’alors

que pour les atomes neutres, le calcul des sections efficaces de

photoionisation

relatives aux sous-couches externes

exige l’introduc-

tion d’effets de corrélation dans les fonctions d’onde pour l’étude du domaine

d’énergie

voisin des seuils

d’ionisation,

il n’en est de même que pour les atomes

faiblement ionisés.

Pour

les autres, l’arrachement des électrons externes ne semble avoir pour effet que de

déplacer

le seuil d’ionisation et de transférer une

partie

de la force d’oscillateur du continuum vers le

spectre discret,

sans

grande

modification de la dis- tribution

spectrale

de celle-ci. Une extension de cette étude est en cours

(en particulier

à

partir

du

potentiel

de Herman et

Skillman),

dans le but de fournir des valeurs de

plus

en

plus précises

des sections efficaces de

photoionisation

des ions

positifs

dont

plusieurs

domaines de la

Physique (Astrophysique, Physique

des

plasmas, etc.)

ont besoin.

Les auteurs tiennent à remercier Mlle Y.

Cauchois,

Professeur à l’Université de Paris

VI,

pour ses

pré-

cieux

encouragements

et l’intérêt constant

porté

à

ce travail.

Références

Documents relatifs

[r]

Notre travail a pour but de récapituler les résultats essentiels obtenus lors de l'étude théorique de la photo- ionisation des atomes neutres dans un modèle à poten- tiel

— Nous montrons dans ce travail qu'un modèle monoélectronique à potentiel central suffit à rendre compte de l'existence pour la section efficace de certaines sous-couches d'un

teau de neutrons et d’éviter ainsi la détection de y.. ou neutrons de break

The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

simple : pour des processus inélastiques dans le cas Dans l'hypothèse statistique l'amplitude pour un d'un seul canal c'est une distribution x2 à deux degrés

Ionisation des atomes alcalins produite par des lasers par absorption de trois photons : comparaison des sections efficaces théoriques et expérimen- tales... IONISATION DES ATOMES

Une étude systématique des spectres de section efficace absolue de photo-ionisation 03C30n(hv) et 03C30p(hv) des niveaux créés dans la bande interdite de InP par les