HAL Id: jpa-00208243
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Submitted on 1 Jan 1975
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Expressions des coefficients de couplage de l’hamiltonien d’interaction orbite-réseau dans le cas des symétries D3h
et C3h
M. A. Borg, Yo. Mlik
To cite this version:
M. A. Borg, Yo. Mlik. Expressions des coefficients de couplage de l’hamiltonien d’interaction orbite-réseau dans le cas des symétries D3h et C3h. Journal de Physique, 1975, 36 (2), pp.175-189.
�10.1051/jphys:01975003602017500�. �jpa-00208243�
EXPRESSIONS DES COEFFICIENTS DE COUPLAGE
DE L’HAMILTONIEN D’INTERACTION ORBITE-RÉSEAU
DANS LE CAS DES SYMÉTRIES D3h ET C3h
M. A. BORG
(*)
et YO. MLIK(**)
Département
dePhysique,
Faculté desSciences, Campus Universitaire, Belvedère,
Tunis(Tunisie) (Reçu
le 10juin
1974, révisé le 9 octobre1974)
Résumé. 2014 Les relations linéaires existant entre les différents paramètres de l’hamiltonien de
couplage
orbite-réseau, dans le cadre de l’approximation des grandes longueurs d’onde, ont été explicitées pour des cristaux de symétrie D3h et C3h. Pour cessymétries
tous les coefficients du premierordre de l’hamiltonien dynamique ont été calculés dans un modèle de charges
ponctuelles.
Lesrésultats obtenus ont permis d’estimer théoriquement les temps de relaxation spin-réseau par pro-
cessus direct de
l’Er3+
et du Tb3+ dans leséthylsulfates
d’yttrium YES, de l’Er3+ et du Tb3+ dansLaCl3
et du Nd3+ dans LaES.Abstract. 2014 Linear relations between the parameters of the orbit-lattice hamiltonian are derived
explicitly
for crystals of D3h andC3h
symmetries. For thesesymmetries
all the first order coefficients of the dynamic hamiltonian are given in the point-charge model. These results are then used to estimate the direct spin-lattice relaxation time of Er3+ and Tb3+ in yttriumethylsulphate
YES, Er3+ and Tb3+ inLaCl3
and Nd3+ in LaES.Classification
Physics Abstracts
8.630
1. Introduction. - L’étude des ions
paramagnéti-
ques dans les cristaux
ioniques
par résonance parama-gnétique électronique
occupe uneplace remarquable
dans la
physique
del’état
solide[1].
Dansbeaucoup
de cas l’ion
paramagnétique
se substitue à un cationdu réseau sans altérer la
symétrie
de son enrivonne-ment. Il est alors soumis au
champ électrique
créé parses voisins. La
partie statique
de cechamp électrique
a un effet
important
sur les étatsélectroniques
etconduit à des
décompositions
du typeSt4rk
de l’ionétudié. Le
couplage statique
de l’ionparamagnétique
avec le réseau est décrit par un
petit
nombre de para-mètres,
ce nombre peut être mis en évidenceunique-
ment par des considérations de
symétrie.
L’estimation de cesparamètres
dans le modèle descharges
ponc- tuelles ou dans des modèlesplus élaborés, permet
unecomparaison
facile des résultatsthéoriques
etexpéri-
mentaux. Ce
fait
agrandement
contribué au succès dela théorie du
champ
cristallinstatique.
Les vibrations du réseau
déplacent
etélargissent
lesraies de résonance. Si ces
déplacements
sont faibles etdifficilement décelables sur les spectres
R.P.E.,
ils peuvent être facilement mesurés sur les spectresoptiques.
Les vibrations du cristalqui déplacent
lesions du réseau par rapport à leurs
positions d’équi- libre, produisent
auxemplacements
des centres para-magnétiques
deschamps électriques
fluctuants. Cette modulation dupotentiel
cristallin induit des tran- sitions entre les niveauxd’énergie
des centres para-magnétiques
et permet ainsi auxpopulations
de cesniveaux de varier et d’atteindre leurs valeurs
d’équi-
libre
thermique.
La théorie de la
partie dynamique
duchamp
cris-tallin,
nécessaire àl’interprétation
des temps de relaxa- tionspin-phonons,
fut abordée parKronig [2]
etVan Vleck
[3] qui
mirent en évidence l’interaction desspins
avec les déformations duréseau,
par l’inter- médiaire descouplages spin-orbite
et orbite-réseau.Ils établirent ainsi la
prédominance
du processus direct(à
unphonon)
aux très bassestempératures
Tcaractérisée par un temps de relaxation i
proportion-
nel à T-1 et celle du processus Raman
(à
deuxpho- nons)
auxtempératures
de l’airliquide
i ocT-9
oui oc
T-’
selon que l’ion est Kramers ou non Kramers.Orbach
[4] expliqua
ladépendance
en ex -d
de certains temps de relaxation due à un processus résonnant à deux
phonons
faisant intervenir un niveau cristallin situé à une distance Li du fondamental infé- rieure àl’énergie
deDebye.
Il est bien connu actuellement que la modulation du
champ
cristallin par les vibrations du cristal est (*) Adresse permanente : Laboratoire de Spectrométrie Phy-sique, Université Scientifique et Médicale de Grenoble, 38041 Grenoble Cedex, France.
(**) Ce travail constitue une partie de la thèse de 3e cycle pré-
sentée par YO. Mlik à la Faculté des Sciences de Tunis le 11 avril 1974.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01975003602017500
principalement responsable
desphénomènes
derelaxation
spin-réseau [5], [6].
La variété des spectres
d’énergie
des différents ionsparamagnétiques
dans les cristauxexplique
la multi-plicité
des lois de variation de i, en fonction de latempérature, qui
ont été observés etexpliqués quali-
tativement.
Cependant
l’accord entre lestemps
de relaxationthéoriques
etexpérimentaux
est souvent mauvais.Une des
plus
grosses difficultésqui
se rencontre dansun calcul de temps de relaxation est le calcul
théorique
des coefficients de l’hamiltonien de
couplage spin- phonons
àpartir
despremiers principes.
Une autre source de désaccord entre les estimations
théoriques
etexpérimentales
estl’approximation
deDebye.
Il est bien évident que cetteapproximation
devient trop
simpliste
pour les processus Raman où lesfréquences
v desphonons
interviennent en v6 etv8
dans la somme sur les états dephonons,
selon que la transition s’effectue entre états nonconjugués
deKramers ou
conjugués
de Kramers. Le spectre réel dephonons
ducristal,
déduit de mesures de diffractionneutronique
doit être utilisé dans le cas des hautestempératures.
Cependant l’approximation
desgrandes longueurs
d’onde reste excellente pour bon nombre de
phéno-
mènes liés à la relaxation
spin-réseau,
relaxation par processusdirect,
par processus Orbach etexpériences
de résonance sous contraintes uniformes. Pour ces
processus, le spectre de
phonons
est bien décrit par le modèle deDebye.
H.
Stapleton
et R. Orbach[6]
ont examiné l’en- semble des résultatsthéoriques
etexpérimentaux
obtenus dans l’étude des
phénomènes
liés à la relaxa-tion
spin-réseau.
Plusieurs méthodes d’estimation des coefficients de
couplage dynamique
ont étéproposées
par Orbach[4],
Scott et Jeffries[7], Huang [8],
et utiliséespour le calcul des temps de relaxation d’ions terres
rares dans les
éthylsulfates,
les doublesnitrates,
etc...Malgré l’empirisme
des estimations des coefficients decouplage,
il a étépossible d’expliquer
un trèsgrand
nombre
d’expériences
derelaxation,
les temps de relaxation calculés ne diffèrent pasplus
d’un facteur de 10 des valeursexpérimentales.
E. Borchi et al.
[9], [10]
ont calculé avecplus
derigueur
les temps de relaxation d’ions terres rares dans leséthylsulfates.
Ilsdéveloppent
lepotentiel
cristallinauquel
sont soumis les électrons 4f en fonction des coordonnées normales ducomplexe
formé par l’ionparamagnétique
et sesplus proches voisins,
suivant laméthode introduite par Van Vleck pour un
complexe XY6 [3].
Cedéveloppement
introduit lesparamètres dynamiques.
Leur nombrequi dépend
ducomplexe
choisi augmente avec le nombre de voisins que l’on considère.
Il a été établi
[11], [12]
par des considérations de théorie des groupes quel’approximation
desgrandes longueurs
d’onde diminue considérablement le nombrede
paramètres
dontdépend
l’hamiltonien d’interactiondynamique
et que certainsparamètres
se déduisentsimplement
desparamètres statiques.
Dans cette
approche
que nous suivrons il est inutile de déterminer les coordonnées normales de vibration ducomplexe.
En outre les résultats obtenus nous per- mettent de déterminer sans difficulté lesparamètres dynamiques
en tenant compte d’unplus grand
nombrede
voisins,
si cela est nécessaire.Ainsi nous montrerons les relations
qui
existententre les différents
paramètres dynamiques.
Noustrouverons ces relations dans le cas de
symétrie D3h
et
C3h.
Nousappliquerons
nos résultats à l’étude de la relaxation par processus direct dequelques
ions terresrares dans les
éthylsulfates
et les trichlorides.2. Hamiltonien d’interaction orbite-réseau
[11], [12].
- Les
hypothèses
que nous ferons pour obtenir cet hamiltonien sont les suivantes :- la concentration des ions
paramagnétiques
serasupposée
faible dans lecristal ;
leur interaction mutuelle sera doncnégligée ;
- pour
pouvoir
déterminerexplicitement
les para- mètres decouplage
orbite réseau nous nousplaçons
dans
l’approximation
descharges ponctuelles ;
-
l’approximation
desgrandes longueurs
d’ondenous permettra de considérer seulement des déforma- tions uniformes du cristal au
voisinage
de l’ion para-magnétique ;
- nous supposerons que la substitution d’un ion
paramagnétique
à un ion du cristal n’introduit aucunedistorsion au
voisinage
del’impureté ;
- les
imperfections
du cristal serontnégligées.
Un électron
paramagnétique
de coordonnées(r, 0, cp)
d’un ion inclus dans un cristalionique
a uneénergie potentielle V(r, 0, cp)
solution del’équation
de
Laplace :
Désignons
par G le sous groupe du groupe des rota- tionssymétrie qui
laisse invariant lepotentiel statique auquel
est soumis l’ionparamagnétique
et parTa
sesreprésentations
unitaires irréductibles. Pourprofiter
au maximum des
propriétés
desymétrie
et desrègles
de sélection
qui
en résultent nousdéveloppons V(r, 0, ç)
en fonction des combinaisons linéaires normées
d’harmoniques sphériques
d’ordre 1 :Y(l, Ta, a, fi) qui
se transforment dans G comme le
fi-ième
vecteur debase de
Ta.
L’indice a est utilisé pour
distinguer
si il y a lieu les différentes combinaisons linéairesindépendantes
seréférant à la même
représentation Ta ;
on a :La
partie statique
de cepotentiel Vst complètement
invariante dans les
opérations
de G est associée à lareprésentation
banaler 1 :
où :
Les
paramètres A(l, T 1, a)
déterminentcomplète-
ment le
couplage statique
entre l’ionparamagnétique
et le cristal dans
l’approximation
duchamp
cristallin.Pour les terres rares, le calcul des éléments de matrice de l’hamiltonien d’interaction orbite réseau à l’inté- rieur de la
configuration
4f ne fait intervenir que les combinaisons linéairesd’harmoniques sphériques
d’ordre 1 =
2,
4 et 6.Le nombre
NS
deparamètres statiques
où de combi-naisons
Y(l, fi, a)
estégal
au nombre de fois quer 1 apparaît
dans la réduction deD2
+D4
+D6. (DI désignent
lesreprésentations
irréductibles du groupe desrotations.)
Si :
La
partie dynamique VoL
dupotentiel
due auxvibrations du cristal s’obtient habituellement en déve-
loppant
lepotentiel (1)
en fonction des modes normauxdu
complexe
formé par l’ionparamagnétique
et sesplus proches voisins,
cedéveloppement
introduit lesparamètres dynamiques ;
leur nombre croît avec celuides voisins considérés.
L’approximation
desgrandes longueurs
d’onde permet de limiter ce nombre à unevaleur
dépendant uniquement
de lasymétrie.
Cetteapproximation
suppose des déformations uniformes du cristal auvoisinage
de l’ion dans un volumepetit
devant
À3
mais contenantquand
même de nombreuses mailles élémentaires(À
est lalongueur
d’onde desphonons
actifs deplus grande fréquence).
Cette défor- mation peut être caractérisée par le tenseur (J IlV défini par :où r,,
etAr,
sontrespectivement
les coordonnées dupoint
considéré et lesdéplacements
de cepoint
parrapport
à saposition d’équilibre.
Comme les vibrations des ions du cristal sont de faibles
amplitudes
on peutdévelopper
lepotentiel (1)
par rapport aux composantes de ce tenseur
(f(ra, b, fi)
adaptées
à lasymétrie :
Cette formule nous montre que le nombre
Nv
deparamètres dynamiques :
est
égal
pour 1 et a fixés au nombre decouples (a, b). a
peutprendre
nia. valeurs.Les composantes (J /lV du tenseur de déformation
engendrent
lareprésentation : Do
+Dl
+D2,
b peut doncprendre
noa + n1a. + n2a valeurs. Il en résulte que :Différentes méthodes d’estimation des
paramètres dynamiques
ont étéproposées
par Orbach[4],
Scott etJeffries
[7]
etHuang [8].
Toutes ces méthodes
empiriques
relient les para- mètresdynamiques
auxparamètres
duchamp
cristal-lin
statique
obtenusexpérimentalement.
Ainsi Scott et Jeffries
[7] adoptent
la relation :Orbach
[4] adopte
la même relation pour 1 = 2 et 4 et donne la relation suivante pour 1 = 6 :Dans le cadre du modèle des
charges ponctuelles
une forme
explicite
desparamètres dynamiques
peut être obtenue. Lepotentiel
créé aupoint (r, 0, ({J)
par un ensemble decharge qj
de coordonnées(Rj’ 0j, lpj)
peut s’écrire :
Remarquons
que lescharges peuvent
être grou-pées
àl’équilibre
en ensemblesglobalement
invariantsdans les
opérations
du groupe G que nousappellerons
couches. Le nombre de
charges
d’une couche : ne, est auplus égal
à l’ordre du groupe nG. Nous ferons donc lasomme E
sur lescharges
d’une seulecouche,
ic
les contributions à
V(l, Ta,
a,b)
étant la somme sur lesdifférentes
couches ;
nous avons :avec :
Cette
équation
offre un schéma de calcul direct desparamètres dynamiques
àpartir
de la connaissance des relationsqui
relienta(r(T.*’ b, fl)
aux coordonnées du vecteurposition Rj
dela j-ième charge.
Tout
paramètre Vc (1, Ta,
a,b)
peut être considéré comme uneexpression
invariante dans lesopérations
dugroupe G
agissant
sur lescharges
de la couche c. Nous pouvons doncdévelopper
lesparamètres dynamiques
enfonction des combinaisons linéaires normées
d’harmoniques sphériques
des coordonnées descharges
invariantes dans lesopérations
de Gagissant
sur lescharges
de la couche c. On a donc :D’où en posant :
Notons d’autre part que :
Considérons maintenant l’élément de matrice :
si a est un vecteur
polaire,
le théorème deWigner
Eckart nous permet d’établir que :où
K(l’, 1", 1)
est unproduit
d’éléments de matrice réduits non nul pour les terres rares dans les cas suivants[11] :
Les éléments de matrice
qui apparaissent
dans(11)
sont des combinaisons linéaires des éléments de matrice(12).
On a :où les coefficients
ÀVJl(ra., b, fl)
nedépendent
que de lasymétrie.
En définitivel’éq. (11)
s’écrit :Les
quantités
entre crochets[... ], apparaissant
danscette dernière
équation
nedépendent
que de lasymétrie
et peuvent être calculées pour tous les groupes.
Leurs facteurs
multiplicatifs dépendent
seulementde la couche et sont
indépendants
dercx, a
etb ;
il est doncpossible,
1 étantfixé,
de les éliminer des diffé- renteséqu. (15)
obtenues pour diverses valeurs de a,a et b. On obtient ainsi des relations linéaires entre les différents
paramètres Vc(l, Ta, a, b)
associés à lamême valeur de
l,
ces relationsdépendent uniquement
de la
symétrie.
Le nombre
NIde
facteursmultiplicatifs
desquantités
entre crochets de
(15)
estégal
pourchaque
1 au nombrede fois que
r 1 apparaît
dans la réduction deD,
+DI + 2 ; N’1
est donc le nombre de combinaisons linéairesd’harmoniques sphériques
invariantes d’ordre 1 et 1 + 2 :Ni représente
le nombre deparamètres indépen- dants et Nv - N,’Ie
nombre de relations linéaires entre lesparamètres Vc(l, T a,
a,b).
Les relations entre les
paramètres statiques
etdyna- miques
résultent du fait que lesopérateurs O(F,,,, b, p)
associés à
Ta
=r 1 agissent
comme une constante :Dans ce cas :
d’autre part les
paramètres statiques A(l, Fi, a)
sontdonnés à
partir
de(7)
parl’expression :
Notons que le nombre de relations
(19)
estégal
àNs
défini par
(2).
FinalementNI
=NÎ - NS
nouveauxparamètres
sont suffisants pour décrire lecouplage dynamique
dansl’approximation
desgrandes
lon-gueurs d’onde
lorsque
lesparamètres statiques
sontconnus.
3. Calcul des coefficients de
couplage
orbite-réseau dans le cas de cristaux desymétrie D3h
etC3h.
-Deux raisons essentielles nous ont amené à calculer les coefficients
V(l, Fa,
a,b)
et les relationsqui
les lientpour les groupes
D3h
etC3h.
La
première
raison tient au fait que le nombreN,
de
paramètres
decouplage
orbite réseau croît très vite dès que les éléments desymétrie
du groupeponctuel
diminuent. Le tableau 1 donne les valeurs de
Ns, Nv
etNI
pourquelques
groupesponctuels.
TABLEAU 1
Nombre de
paramètres définis
dans le texte pour
quelques
groupesponctuels
TABLEAU II
Références
relatives àquelques
échantillons desymétrie C3h dopés
d’ionsparamagnétiques
dont on a observé la relaxationspin-réseau.
(a)
SCOTT etJEFFRIES, Phys.
Rev. 127(1962)
32.(b)
MIKKELSON etSTAPLETON, Phys.
Rev. 140 A(1965)
1968.(c)
LARSON etJEFFRIES, Phys.
Rev. 141(1966)
461.(d)
LARSON etJEFFRIES, Phys.
Rev. 145(1966)
311.(e) ORBACH,
Proc. R. Soc. A264(1961)
456.Le calcul des
Y(l, Ta, a, b)
dans le cas d’unesymétrie cubique
ayant été fait par ailleurs[11], [12]
nous noussommes intéressés au cas des groupes
D3h
etC3h
pourlesquels
5 et 7paramètres supplémentaires
sontnécessaires pour décrire au 1 er ordre le
couplage dynamique lorsque
lesparamètres statiques
sontconnus.
La seconde raison
qui
aguidé
notre choix a été lamasse des résultats
expérimentaux
relatifs auxphéno-
mènes de relaxation d’ions
paramagnétiques
dans lescristaux doués de ces
symétries,
lacomparaison
desrésultats
théoriques
etexpérimentaux
ayant été faiteen
principe
mais non en détail dans un modèle decharges ponctuelles.
Scott et Jeffries[7],
Larson etJeffries
[13] [14]
Mikkelson etStapleton [15]
et beau-coup d’autres chercheurs ont mesuré les temps de relaxation d’ions terres rares dans des cristaux de
LaCl3 (symétrie C3h) d’éthylsulfates (C3h
ouD3h
selon le
cas)
et de doubles nitrates(C3v).
Le tableau IIdonne
quelques
corps desymétrie C3h dopés
d’ionsterres rares dont on a mesuré les temps de relaxation
spin
réseau à certainestempératures.
3. 1 CALCUL DES COEFFICIENTS DE COUPLAGE DANS LES CRISTAUX DE SYMÉTRIE
D3h.
- Nousadopterons
dans ce
qui
suit les notations de Koster et al.[lb]
en cequi
concerne les groupes et leursreprésentations
irréductibles.
Les réductions des
représentations
irréductibles dugroupe des rotations restreintes au groupe
D3n
peuvent être obtenues dans[16].
Les combinaisons linéaires
d’harmoniques sphé- riques Y(1, ra,
a,fl)
relatives au groupeD3h
sontdonnées dans
l’Appendice
I. Les combinaisons liné- aires des composantes du tenseur de déformation O"Jlvqui engendrent Do
+Dl
+D2
dans le groupe des rotations sous forme réduite sont :La méthode des
opérateurs
deprojection [17]
nousdonne les différentes combinaisons linéaires des u,,v se transformant dans
D3h
comme lefl-ième
vecteurengendrant
lareprésentation Ta :
Les relations linéaires existant entre les différents coefficients
Vc(l, F,,,, a, b)
s’obtiennent par la méthodeexposée
en II.On trouvera en
Appendice
II toutes les relations liant les différents coefficientsdynamiques
entre euxet aux
paramètres statiques.
Le calcul des coefficientsVc(l, Ta, a, b)
s’effectue à l’aide del’expression (10).
Les
expressions
obtenues pour les 22paramètres
dynamiques
relatifs àD3h
sont données dansl’Ap-
pendice
III.3.2 CALCUL DES COEFFICIENTS DE COUPLAGE DANS LES CRISTAUX DE SYMÉTRIE
C3h (*).
- Lesparamètres statiques
sont ici au nombre de5 ;
celui desparamètres dynamiques
est 41 et le nombre de relations dedépen-
dance entre ces
paramètres dynamiques
est 29.Ainsi il nous suffit de 7
paramètres
pour décrire l’hamiltonien decouplage
orbite réseau si nousconnaissons les
paramètres statiques.
Les
expressions
desY(l, Ta, a)
relatives au groupeC3h
sont données dansl’Appendice
IV. Les différentes combinaisons(f(ra, b)
des composantes du tenseur déformation relatives àC3h
sont :Les relations linéaires existant entre les différents coefficients
Vc(l, Ta, a, b)
et les résultats du calcul des coefficientsdynamiques
ont étéreportés
dans lesAppendices
V et VI.4. Relaxation
spin
réseau d’ions terres rares dansun environnement
C3h-
- Nous nous proposons maintenant de calculer des temps de relaxation par processus direct dequelques
ions terres rares dans descristaux de
symétrie C3h
car ce processus à unphonon qui prédomine
aux bassestempératures
seprête
sim-plement
à unecomparaison
théorieexpérience.
Lestransitions entre deux états de
spins 1 ao > et [ bo ) s’accompagnent
pour le processus direct de l’émissionou de
l’absorption
d’unphonon d’énergie
La variation au cours du temps des
populations
desétats 1 ao > et 1 bo >
obéit alors à une loi enexp( - t/,r)
où i, est le temps de relaxation
spin-réseau.
Pour les ions non Kramers
lorsque bao bo kT [4] :
p est la masse
spécifique
ducristal,
v. une vitesse moyenne depropagation
des ondesacoustiques
dansle
cristal,
k la constante de Boltzmannet 1 C l’
unemoyenne sur toutes les directions du tenseur de défor- mation.
Dans le cas d’ions Kramers soumis à un
champ magnétique : ao 1 VY 1 bo >
= 0. Il faut donc pous-ser le calcul des états
adaptés
à laperturbation
Zeemanau 1 er ordre.
(*) L’axe Oz est confondu avec l’axe C3 dans les deux cas C3h et D3h et l’axe Ox est choisi pour axe binaire dans le cas de D3h.
Le temps de relaxation est alors :
A est le facteur de Landé et
fi
lemagnéton
deBohr, J,
est l’écart entre le fondamental et le 1 er excité.La détermination par les rayons X de la structure cristalline des cristaux de
LaCl3,
et LaES a montré que la
symétrie
locale autour desions y3+ et La3+ est celle du groupe
C3h.
Zachariasen
[18]
a déterminé lespositions
cris-tallographiques
des ions de la moléculeLaCl3
dansune maille
hexagonale,
ce travail nous apermis
dedéterminer les
positions
des ions CI- appartenant aux quatrepremières
couches(voir
TableauIII).
TABLEAU III
Positions des ions CI - des quatre
premières
couches parrapport à l’ion central
La3+
en coordonnéessphériques
Les cristaux
d’éthylsulfates
ont été étudiés par Ketelaar[19]
et Fitzwater et Rundle[20] ;
cette der-nière étude nous donne directement la
position
desions
0--(H20)
appartenant aux deuxpremières
couches dans le cas YES.
Cependant
l’étude de Kete- laar de LaES neprécise
pas lespositions cristallogra- phiques qui
permettent l’évaluation desangles
ç(en particulier).
Nous avonspris
dans ce cas les valeursrapportées
par Orbach[4]
et nous avons estimél’angle
ç à 50 compte tenu des valeurs de cet
angle
pourY3 +,
Er3+ et Pr3+(voir
Tableaux IV etV).
Larson et Jeffries
[13],
Gruber et Satten[21] ]
ontdéterminé la
décomposition
du niveau fondamen- tal’1,,2
du Nd3+ dans un cristald’éthylsulfate
denéodyme.
TABLEAU IV
Positions des ions 0-- des deux
premières
couchespar rapport à l’ion central
y3+(YES)
TABLEAU V
Les
décompositions
du niveau4I15/2
de l’Er3+dans
l’éthylsulfate d’yttrium
et les trichlorides de lan- thane ont été menéesrespectivement
par Erath[22]
et Eisenstein
[23].
Les vecteurs associés aux niveauxcristallins issus de
4115/2
ont été calculés dans les deuxcas
précédents
par Larson et Jeffries[13] et
Mikkelsonet
Stapleton [15].
La
décomposition
du niveau fondamental’F6
de l’ion
Tb3+
dans YES et les fonctions d’onde asso-ciées aux niveaux cristallins ont été étudiées par Hüfner
[24]
et Larson et Jeffries[13].
Thomas etal.
[25],
Mikkelson etStapleton [15]
ont déterminél’écartement des niveaux issus de
7F6
duTb 3’
et lesfonctions d’onde associées à ces niveaux dans le cas
d’un
champ
cristallin de trichloride.Prenons à titre d’illustration le cas de
l’Er3+
dans YESlorsque
H estperpendiculaire
àOz, l’expres-
sion
(23)
se réduit à :où les
vecteurs 1 i >
del’expression (23)
ont été classésen deux groupes les
vecteurs 1 il >
et les vecteurs1 il >
renversés dans le tempsde 1 il ).
Les éléments de
matrice i 1 y 1 b >
peuvent s’é- crire :Les ai sont les coefficients introduits par Ste-
vens
[26]
et les0(1, Ta, a)
sont lesopérateurs équiva-
lents dont les éléments de matrice ont été tabulés par
Birgeneau [27].
La moyenne des éléments de matrice du tenseur de déformation sur toutes les directions
possibles
depropagation
et depolarisation
nécessite la résolution deséquations
du mouvement des atomes du cristal.Pour les branches
acoustiques
cesystème
fait inter- venir les constantesélastiques qui
sont au nombre de 5dans le cas
C3h.
Ces constantesélastiques
n’ont pas été déterminée pour les cristauxqui
nousintéressent ;
nous avons par suite
adopté l’approximation
de VanVleck
[28] qui
consiste à supposer que les ondes sont constammentlongitudinales
pures ou transversales pures. A l’aide de ce modèle nous avons pu estimer les moyennes :La connaissance des
paramètres
duchamp
cristallinnous permet d’évaluer les coefficients
dynamiques (voir
TableauVI).
Nous avons ensuite calculé les temps de relaxation enadoptant vm
= 2 x 105m/s,
p = 2
g/cm3
pour leséthylsulfates
et pourTABLEAU VI
TABLEAU VII
Les temps de relaxation observés et calculés pour les ions
Er3+
dans YES etLaCl3,
Nd3+ dans LaES etTb3 + dans
LaCl3
et YES sontportés
dans le ta-bleau VII.
La
comparaison
avec les résultatsthéoriques
montreun bon accord en
général ;
cet accord nous permet de conclure quel’approximation
deDebye
est suffisantepour décrire la relaxation à un
phonon,
et que l’esti- mation des coefficientsdynamiques
est raisonnable.Cependant
ces coefficientsdynamiques
sont très sen-sibles aux valeurs des distances
interatomiques qui
peuventchanger
lors de la substitution de l’ion du cristal à un ionparamagnétique.
Cechangement
dedistances peut donc causer un certain désaccord
(le
temps de relaxation de l’ionTb3 +
varieexceptionnelle-
ment dans notre cas comme
Rc14).
Notons en
plus
que i est une fonctionde um
et doncune valeur
précise de um
est souhaitable.5. Conclusion. - Nous avons calculé dans
l’approxi-
mation des
grandes longueurs
d’onde les coefficients decouplage dynamique
dans le cadre du modèle descharges ponctuelles
pour des cristaux desymétrie
C3h
etD3h.
Dans le cas de cessymétries
les relationsqui
existent entre ces différents coefficientsdynamiques
et entre certains coefficients
dynamiques
et les coeffi- cientsstatiques
ont étéexplicités.
La connaissance des
paramètres
duchamp
cristallinstatique
nous apermis
d’évaluer lesparamètres dyna- miques.
Nous avons ensuite calculé les temps de relaxation par processus direct de
quelques
ions terres rares dansun environnement
C3n.
Malgré
la massed’approximations faites,
nos résul-tats sont en bon accord avec les temps de relaxation observés.
La distorsion du réseau due à la substitution de l’ion
paramagnétique
à un ion du réseau peut affecter consi- dérablement lesparamètres
duchamp
cristallin sta-tique
etdynamique [11]’
Parailleurs,
le modèle deDebye
peut aussi contribuer à un éventuel désaccord.Cependant
nos résultats montrent que ce modèle permet de décrire convenablement la relaxation par processus direct et que les coefficientsdynamiques
déduits à
partir
du modèle descharges ponctuelles
nes’éloignent
pas trop de la réalité.APPENDICE 1
Expressions
des combinaisons linéairesY(l, Ta, a, fi) d’harmoniques sphériques
d’ordre 1qui
se transforment dansD3h
comme le{3-ième
vecteur de base de lareprésentation Ta :
APPENDICE II
Relations entre les
paramètres dynamiques Vc(l, ra,
a,b)
de l’hamiltonien decouplage
orbite réseau dans lecas de la
symétrie D3h :
APPENDICE III
Expressions
desparamètres Vc(l, Ta, a, b)
de l’hamiltonien decouplage
orbite réseau dans le cas de lasymétrie D3h [10].
ne est le nombre decharges
de la couche :APPENDICE IV
Expressions
des combinaisons linéairesY(l, Ta, a) d’harmoniques sphériques
d’ordre 1qui
se transforment dansC3h
comme lefl-ième
vecteur de base de lareprésentation Ta :
APPENDICE V
Relations entre les
paramètres dynamiques Vc(l, Ta, a, b)
de l’hamiltonien decouplage
orbite réseau dans le cas de lasymétrie C31 :
APPENDICE VI
Expressions
des coefficients decouplage
de l’hamiltonien orbite réseau dans le cas de lasymétrie C3h.
ne est le nombre de
charges
de la couche :Bibliographie [1] ABRAGAM et BLEANEY, B., Résonance paramagnétique élec-
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