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Sur l'image et le noyau d'une dérivation généralisée

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE DE BATNA FACULTE DES SCIENCES

DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES THESE

Pr´esent´ee pour obtenir le diplˆome de DOCTORAT EN SCIENCES

Option : Math´ematiques pures par

LOMBARKIA Farida

THEME

Sur l’image et le noyau d’une

erivation g´

en´

eralis´

ee

Soutenue le 14/04/2010 devant le Jury compos´e de :

Pr´esident : A. Benbernou, Professeur Universit´e de Mostaganem Rapporteur : A. Bachir, Maˆıtre de conf´erences Universit´e de Abha Examinateur : B. Bendoukha, Professeur Universit´e de Mostaganem Examinateur : S. Guedjiba, Maˆıtre de conf´erences Universit´e de Batna Examinateur : S. E. Rebiai, Professeur Universit´e de Batna Examinateur : M. Nadir, Professeur Universit´e de M’sila

(2)

Remerciements

Je remercie vivement le Docteur Ahmed Bachir qui a assur´e la direction de ce travail avec amabilit´e et comp´etence. Qu’il veuille bien trouver ici l’expression de ma tr´es profonde gratitude. J’exprime mes vifs remerciements au professeur A. Benbernou pour m’avoir fait l’honneur d’accepter de pr´esider le jury de cette th`ese. Je tiens `

a remercier les professeurs S. E. Rebiai, B. Bendoukha, M. Nadir et le Docteur S. Guedjiba pour avoir accept´e de participer au jury de cette th`ese et pour l’int´erˆet qu’ils ont port´e `a ce travail. Je remercie mes coll`egues du d´epartement de math´ematiques de la facult´e des sciences de Batna. Je leur exprime ma profonde sympathie. Enfin mes remerciements vont `a ma famille, mes amies et tous ceux qui m’ont soutenu durant l’´elaboration de ce travail.

(3)

Table des mati`

eres

0 Introduction 4

0.1 Terminologie . . . 7

1 Pr´eliminaires 10

1.1 Rappels et notations . . . 10 1.2 La transformation d’Aluthge des op´erateurs p-hyponormaux et

log-hyponormaux . . . 16 1.3 La propri´et´e de l’extension unique . . . 20 2 Le Th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl pour dA,B 22

2.1 Introduction . . . 22 2.2 Le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl pour

l’op´erateur dA,B avec A et B∗

log-hyponormaux . . . 23 2.3 La propri´et´e (gw) pour l’op´erateur dA,B . . . 29

3 Le th´eor`eme de Fuglede-Putnam 38

3.1 Introduction . . . 38 3.2 Le th´eor`eme de Fuglede-Putnam pour les

op´erateurs w-hyponormaux . . . 39 3.3 Orthogonalit´e de l’image et du noyau de δA,B . . . 45

4 Exemples sur les Classes d’op´erateurs 47

4.1 Introduction . . . 47 4.2 Les op´erateurs log- et p-hyponormaux . . . 48

5 Appendices 51

5.1 Propri´et´e de l’extension unique . . . 51

(4)

5.2 Propri´et´e (GW) . . . 54 5.3 Symboles et Notations . . . 58

(5)

Chapitre 0

Introduction

Ce travail a pour but l’´etude des op´erateurs ´el´ementaires satisfaisant le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl et la propri´et´e de Fuglede-Putnam pour des classes d’op

´

erateurs g´en´eralisant le cas normal.

Un op´erateur ´el´ementaire sur une alg`ebre de Banach complexe A est une appli-cation lin´eaire de la forme

x 7−→

n

X

i=1

aixbi,

o`u ai, bi ∈ A(1 ≤ i ≤ n). Dans le cas A = L (H) , o`u H d´esigne un espace de

Hilbert complexe de dimension infinie, L (H) l’alg`ebre des op´erateurs lin´eaires born´es agissant sur H, on appelle op´erateur de multiplication `a gauche par A (resp. `a droite par B) l’op´erateur LA d´efini sur L (H) par LA(X) = AX, (resp. RB(X) = XB),

l’op´erateur ´el´ementaire de base est MA,B = LARB d´efini sur L (H) par MA,B(X) =

AXB, o`u A, B ∈ L (H). On note par dA,B l’op´erateur de d´erivation g´en´eralis´ee δA,B

d´efini sur L (H) par δA,B(X) = AX − XB ou l’op´erateur ´el´ementaire ∆A,B d´efini

sur L (H) par ∆A,B(X) = MA,B(X) − X.

Soient K(H) l’id´eal des op´erateurs compacts et F (H) l’id´eal des op´erateurs de rang fini dans L (H).

Le spectre de Weyl est par d´efinition σW (A) =

\

K∈K(H)

σ(A + K).

H. Weyl [63] a prouv´e que si A est un op´erateur normal, alors σW (A) = σ (A) \E0(A) ,

(6)

o`u E0(A) est l’ensemble des valeurs propres isol´ees de multiplicit´e finie. Dans la

litt´erature, un op´erateur qui v´erifie la derni`ere ´egalit´e est dit satisfait le th´eor`eme de Weyl.

M. Berkani dans [18, Th´eor`eme 4.5] a montr´e que le spectre B-Weyl de A est σBW (A) =

\

F ∈F (H)

σD(A + F ),

o`u σD(A) est le spectre de Drazin de A, il a montr´e aussi dans [18, Th´eor`eme 4.5]

que si A est un op´erateur normal, alors

σBW (A) = σ (A) \E (A) ,

o`u E (A) est l’ensemble des valeurs propres isol´ees de A. Ceci donne une

g´en´eralisation du th´eor`eme de Weyl. Dans la litt´erature, un op´erateur qui v´erifie la derni`ere ´egalit´e est dit satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl.

La recherche sur les op´erateurs satisfaisant le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl et le th´eor`eme de Weyl a engendr´e de nombreux travaux depuis une trentaine d’ann´ees et le r´esultat de Weyl a ´et´e g´en´eralis´e pour les op´erateurs de Toeplitz par Coburn [29], pour les op´erateurs p-hyponormaux par M. Cho, M. Itoh et S. Oshiro [27]. B. P. Duggal et S. V. Djordjevic [35] ont d´emontr´e que si A est p-hyponormal, alors f (A) satisfait le th´eor`eme de Weyl pour toute fonction analytique f d´efinie sur un voisinage ouvert de σ (A), le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl a ´et´e g´en´eralis´e par M. Berkani et Arroud [21] pour les op´erateurs hyponormaux et pour les op´erateurs totalement h´er´editairement normaloid par Duggal et S. V. Djordjevic [37].

Le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl pour un op´erateur ´el´ementaire a ´et´e consid´er´e pour la premi`ere fois par B. P. Duggal [36], en d´emontrant que si A et B∗ sont hypo-normaux et f est une fonction analytique sur un voisinage du spectre de dA,B, alors

les op´erateurs dA,B et f (dA,B) satisfont le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl. Il est donc

naturel de poser le probl`eme de g´en´eralisation pour d’autres classes d’op´erateurs. Dans le cadre de cette th`ese, nous donnons des g´en´eralisations de ce th´eor`eme pour les op´erateurs ´el´ementaires en consid´erant certaines classes d’op´erateurs.

Vu l’importance de certaines propori´et´es utilis´ees tout au long de ce travail, nous avons pour cela jug´e utile de pr´eciser leur principales propri´et´es en appendices.

Le premier chapitre de ce travail est consacr´e au rappel des principaux r´esultats et d´efinitions concernant les spectres de Weyl et de B-Weyl. Nous pr´esentons ´egalement un rappel de la propri´et´e (gw), la propri´et´e SVEP (propri´et´e de l’extension unique) et

(7)

les diff´erents th´eor`emes qui leurs sont associ´es, ainsi que la transformation d’Aluthge des op´erateurs p-hyponormaux et log-hyponormaux.

Dans la premi`ere partie du second chapitre, nous ´etablissons que le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl reste valable lorsqu’on consid`ere l’op´erateur dA,B avec A et B∗

sont des op´erateurs log-hyponormaux, l’application des r´esultats pr´ec´edents nous permettent de d´eduire des r´esultats concernant l’op´erateur ´el´ementaire

MA1,B1 − MA2,B2,

o`u A1, A2, B1, B2 sont des op´erateurs lin´eaires born´es sur H.

A. Aluthge [6] a introduit une nouvelle transformation agissant sur L (H) dite transformation d’Aluthge d´efinie par eA = |A|12 U |A|

1

2, telle que A = U |A| est la d´ecomposition polaire de A. Elle jouit de propri´et´es remarquables, nous citons entre autre que la tranformation d’Aluthge d’un op´erateur p-hyponormal tel que 12 ≤ p < 1 est un op´erateur hyponormal, ceci nous permet de revenir sur la classe des hyponormaux, partant de ce principe nous montrons dans la deuxi`eme partie du second chapitre que si l’op´erateur dA,( fe B)∗ − λ poss`ede certaines propri´et´es, alors l’op´erateur dAB− λ poss`ede les mˆemes propri´et´es pour tout λ ∈ C. l’application des

r´esultats pr´ec´edents nous permettent de d´eduire que les op´erateurs dA,B, d † A,B( le

dual topologique de dA,B) et f (dA,B) satisfont le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl ainsi

que la propri´et´e (gw), si l’une des conditions suivantes est satisfaite. 1. Si A, B∗ sont p−hyponormaux ou log−hyponormaux.

2. Si A, B∗ sont w−hyponormaux tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B. 3. Si A est w−hyponormal tel que ker A ⊂ ker A∗ et B∗ est p−hyponormal ou

log−hyponormal.

4. Si A est p−hyponormal ou log−hyponormal et B∗ w−hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B.

Ces r´esultats g´en´eralisent ceux obtenus par B. P. Duggal dans [38]. Rappelons que la propri´et´e (gw) a ´et´e introduite par M. Amouch et M. Berkani dans [10], cette derni`ere g´en´eralise la propri´et´e (w) introduite par Rakocevic [55]. M. Amouch et M. Berkani dans [10] ont ´etablit un rapport entre la propri´et´e (gw) et les diff´erents th´eor`emes de Weyl.

Au troisi`eme chapitre, nous ´etablissons que le th´eor`eme de Fuglede-Putnam reste valable lorsqu’on consid´ere A un op´erateur dominant et B∗ w-hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B, il est aussi valable lorsque A est un op´erateur w-hyponormal tel que ker A ⊂ ker A∗ et B∗ est w-hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B, rappelons que le th´eor`eme de Fuglede-Putnam assure que si A et B sont des op´erateurs normaux, alors

(8)

AX = XB, pour certain X ∈ L (H) entraine A∗X = XB∗. Une autre formulation de cette propri´et´e est ker δAB ⊆ ker δA∗B∗. Ce th´eor`eme a ´et´e g´en´eralis´e par plusieurs auteurs, nous citons entre autres, A. Bachir and A. Segres [14, 15] pour le cas des op´erateurs dominants et p-hyponormaux, I. H. Jeon, K. Tanahashi et A. Uchiyama [48] pour les op´erateurs p-hyponormaux et log-hyponormaux.

Le quatri`eme chapitre est consacr´e aux exemples des diff´erentes classes d’op´erateurs utilis´ees tout au long de cet expos´e.

Vu l’importance de la propri´et´e SVEP et la propri´et´e (gw), nous avons jug´e utile de rappeler ces propri´et´es en appendices.

0.1

Terminologie

1. On d´esigne par H un espace de Hilbert complexe, L(H) d´esigne l’ensemble des op´erateurs lin´eaires born´es sur H. Si A ∈ L(H), ran(A) (resp. ker (A)) d´esigne l’image (resp. le noyau) de A, α(A) (resp. β(A)) d´esigne la nullit´e (resp. la d´eficience) de A.

2. On d´esigne par K(H) l’id´eal des op´erateurs compacts, F (H) d´esigne l’id´eal des op´erateurs de rang fini.

3. On munit L(H) par l’une des topologies suivantes. (i) Topologie uniforme (de la norme).

Une suite {An} d’op´erateurs converges en norme vers 0, si k Ank→ 0 quand

n → ∞, o`u k A k= sup{k Ax k; x ∈ H, k x k= 1}.

L’adh´erence d’un sous-ensemble E en norme de L(H) est E. (ii) Topologie forte d’op´erateurs.

Une suite {An} d’op´erateurs converges fortement vers 0, si pour tout x ∈

H, k Anx k→ 0, quand n → ∞.

4. Un sous-ensemble E de H est dit invariant si A(E) ⊂ E. Un sous-ensemble E de H est dit r´eduisant si A(E) ⊂ E et A∗(E) ⊂ E.

5. Soit A = U |A| la d´ecomposition polaire de A, la transformation d’Aluthge de A est l’op´erateur eA d´efini par eA = |A|12U |A|

1 2.

(9)

6. Un op´erateur A dans L(H) est dit d’ascente finie s’il existe un entier positif n tel que ker An= ker An+1.

7. Un op´erateur A dans L(H) est dit de descente finie s’il existe un entier positif n tel que ran(An) = ran(An+1).

8. Les classes consid´er´ees dans L(H). Un op´erateur A est dit :

(a) semi-Fredholm sup´erieur : si ran(A) est ferm´e et α(A) < ∞. (b) semi-Fredholm inf´erieur : si ran(A) est ferm´e et β(A) < ∞. (c) semi-Fredholm : si A est semi-Fredholm sup´erieur ou inf´erieur. (d) Fredholm : si ran(A) est ferm´e et α(A) < ∞ et β(A) < ∞.

(e) semi-B-Fredholm sup´erieur : si pour un entier naturel n, An: ran(An) →

ran(An) est un op´erateur semi-Fredholm sup´erieur et ran(An) est ferm´e.

(f) semi-B-Fredholm inf´erieur : si pour un entier naturel n, An est

un op´erateur semi-Fredholm inf´erieur et ran(An) est ferm´e.

(g) semi-B-Fredholm : si A est un op´erateur semi-B-Fredholm sup´erieur ou semi-B-Fredholm inf´erieur.

(h) B-Fredholm : si pour un entier naturel n, Anest un op´erateur de Fredholm.

(i) Weyl : si A est un op´erateur de Fredholm d’indice (ind(A) = α(A) − β(A)) nul.

(j) Browder : si A est un op´erateur de Fredholm d’ascente et de descente finies. (k) B-Weyl : si A est un op´erateur B-Fredholm d’indice 0.

(l) nilpotent d’ordre n : si An= 0 pour un certain entier naturel n. (m) positif : si (Ax, x) ≥ 0 pour tout x ∈ H, on note A ≥ 0.

(n) auto-adjoint : si A = A∗, ou A∗ est l’adjoint hilbertien de A (o) normal : si AA∗ = A∗A. (p) hyponormal : si A∗A ≥ AA∗. (q) co-hyponormal : si AA∗ ≥ A∗A. (r) semi-hyponormal : si (A∗A)12 ≥ (AA∗) 1 2.

(s) dominant : si pour tout complexe λ, ran(A − λ) ⊂ ran(A − λ)∗. (t) p−hyponormal(0 < p < 1) : si (A∗A)p ≥ (AA)p.

(u) log −hyponormal : si A est inversible et log(A∗A) ≥ log(AA∗).

(v) w−hyponormal : si | eA| ≥ |A|, tel que eA est la transformation d’Aluthge de l’op´erateur A.

(w) normaloid : si r(A) = kAk.

(10)

inva-riant est normaloid.

(y) totalement h´er´editairement normaloid : si toute partie inversible est nor-maloid.

9. La d´erivation g´en´eralis´ee induite par les op´erateurs A, B ∈ L(H) est : l’op´erateur δA,B d´efini par δA,B(X) = AX − XB, X ∈ L(H).

10. Op´erateur ´el´ementaire de base induit par les op´erateurs A, B ∈ L(H) est : l’op´erateur MA,B d´efini par MA,B(X) = LARB(X) = AXB, X ∈ L(H).

11. Op´erateur ´el´ementaire :

l’op´erateur R(A1,A2),(B1,B2) d´efini par R(A1,A2),(B1,B2)(X) = A1XB1− A2XB2, X ∈ L(H). Si A2 = B2 = I, l’op´erateur ´el´ementaire est not´e par : ∆A1,B1 = MA1,B1(X) − X.

(11)

Chapitre 1

Pr´

eliminaires

Dans ce chapitre nous pr´esentons les d´efinitions et les principaux r´esultats sur les op´erateurs B-Fredholm et semi-B-Fredholm et les diff´erents spectres utilis´es ainsi que les diff´erents th´eor`eme de Weyl associ´es. Nous pr´esentons aussi la transformation d’Aluthge des op´erateurs p-hyponormaux et log-hyponormaux, ainsi que la propri´et´e de l’extension unique.

1.1

Rappels et notations

Soient X un espace de Banach et L(X) l’alg`ebre des op´erateurs lin´eaires born´es sur X. Si A ∈ L(X) on note par ker A le noyau de A et par ran(A) l’image de A. A est dit un op´erateur de Fredholm si ran (A) est ferm´e, α (A) = dim ker A et β (A) = co dim ran(A) sont finis.

A est dit semi-Fredholm si ran (A) est ferm´e et α (A) ou β (A) est fini. A est dit un op´erateur semi-Fredholm sup´erieur (resp. inf´erieur) s’il est semi-Fredholm et α (A) fini (resp. β (A) fini). L’indice de A est par d´efinition ind(A) = α(A) − β(A). L’ascente de A, not´ee asc (A) est le plus petit entier naturel n tel que ker An =

ker An+1 et la descente de A, not´ee des (A) est le plus petit entier naturel n tel que

ran (An) = ran (An+1) . Plus pr´ecis´ement on a la d´efinition suivante : D´efinition 1.1.1 Pour A ∈ L (X) on d´efinit les suites (cn(A)), (c

0

n(A)) et (kn(A))

comme suit :

1. cn(A) = dim(ran(An)/ran(An+1)),

2. c0n(A) = dim (ker An+1/ ker An) ,

3. kn(A) = dim[(ran(An) ∩ ker A)/(ran(An+1) ∩ ker A)].

(12)

La descente des (A) et l’ascente asc (A) sont d´efinies par :

des (A) = inf{n : cn(A) = 0} = inf{n : ran(An) = ran(An+1)},

asc (A) = inf{n : c0n(A) = 0} = inf{n : ker An = ker An+1}, avec inf φ = ∞.

efinition 1.1.2 Si d ∈ N, on dit que A a une descente uniforme pour n ≥ d si ran (A) + ker An = ran (A) + ker Ad, ∀n ≥ d ; (ce qui est ´equivalent `a k

n(A) =

0, ∀n ≥ d). Si de plus, ran (A) + ker Ad est ferm´e alors on dit que A a une descente

uniforme topologique pour n ≥ d.

D´efinition 1.1.3 Un op´erateur A ∈ L (X) est dit de Weyl s’il est de Fredholm d’indice 0. A est dit de Browder s’il est de Fredholm d’ascente et de descente finies. D´efinition 1.1.4 Le spectre essentiel, le spectre de Weyl et le spectre de Browder sont d´efinis respectivement par

σe(A) = {λ ∈ C : A − λI n’est pas de Fredholm},

σW(A) = {λ ∈ C : A − λI n’est pas de Weyl},

σB(A) = {λ ∈ C : A − λI n’est pas de Browder}.

Soit K(X) l’espace des op´erateurs compacts, alors d’apr´es D. Lay [50] et M. Schechter [58], on a σW (A) = \ K∈K(X) σ(A + K) σB(A) = \ K∈K(X),KA=AK σ(A + K).

Par cons´equent

σe(A) ⊆ σW(A) ⊆ σB(A).

Soit Π0(A) l’ensemble des pˆoles de rang fini de la r´esolvante de A, rappelons qu’un

point isol´e λ du spectre σ(A) de A est un pˆole de rang fini de la r´esolvante de A si la projection spectrale associ´e `a l’ensemble {λ} est de rang fini. On note que Π0(A) =

isoσ(A)\σe(A), et d’apr´es S. R. Caradus, W. E. Pfaffenberger et Y. Bertram [25]

on a si λ ∈ σ(A), alors λ ∈ Π0(A) si et seulement si A − λI est un op´erateur de

Fredholm d’ascente et de descente finies. Par cons´equent σB(A) = σ (A) \Π0(A) .

(13)

D´efinition 1.1.5 On dit que A ∈ L (X) satisfait le th´eor`eme de Weyl si : σW (A) = σ (A) \E0(A) ,

o`u E0(A) l’ensemble des valeurs propres isol´es de A de multiplicit´e finie et A satisfait

le th´eor`eme de Browder si :

σW(A) = σB(A) = σ (A) \Π0(A) .

Il est bien connu que

Π0(A) ⊆ E0(A) .

Soit SF+(X) , la classe des op´erateurs semi-Fredholm sup´erieurs. On d´efinit :

SF+−(X) = {A ∈ SF+(X) : ind (A) ≤ 0}, et σSF− + (A) = {λ ∈ C : A − λI /∈ SF − + (X)}.

Le spectre approch´e de A est d´efini par : σa(A) = {λ ∈ C : inf

kxk=1k (A − λI) (x) k = 0}.

Le spectre σSF

+ (A) est d´efini aussi par : σSF− + (A) = \ K∈K(X) σa(A + K). Soit Ea

0(A) l’ensemble des valeurs propres de A de multiplicit´e finie qui sont

isol´ees dans σa(A), on note que

E0(A) ⊆ E0a(A).

D´efinition 1.1.6 On dit que A ∈ L (X) satisfait le th´eor`eme a-Weyl si : σSF

+ (A) = σa(A) \E

a 0 (A) .

Si A satisfait le th´eor`eme a-Weyl alors il satisfait le th´eor`eme de Weyl mais la r´eciproque est fausse [56].

D´efinissons l’ensemble LD (X) par :

LD (X) = {A ∈ L (X) : asc (A) < ∞ et ran Aasc(A)+1 est ferm´e}.

On dit que λ ∈ σa(A) est un pˆole `a gauche de A si A − λI ∈ LD (X) , et que

λ ∈ σa(A) est un pˆole `a gauche de A de rang fini si λ est un pˆole `a gauche de A et

α (A − λI) < ∞. On notera par Πa(A) l’ensemble de tous les pˆoles `a gauche de A,

(14)

D´efinition 1.1.7 On dit que A satisfait le th´eor`eme a-Browder si : σSF

+ (A) = σa(A) \Π

a 0(A) .

Un op´erateur A d´efini sur un espace de Banach X est appel´e B-Fredholm s’il existe un entier naturel n tel que ran (An) soit ferm´e et la restriction de A `a ran (An)

not´ee An vue comme une application de ran (An) vers ran (An) soit un op´erateur

de Fredholm.

Proposition 1.1.8 [18] Soit A ∈ L (X), s’il existe un entier naturel n tel que ran (An) soit ferm´e et tel que An soit un op´erateur de Fredholm, alors ran (Am) est

ferm´e o`u Am est un op´erateur de Fredholm et ind (Am) = ind (An) pour tout m ≥ n.

D´efinition 1.1.9 Soient A ∈ L (X) un op´erateur B-Fredholm et n un entier naturel quelconque tel que An soit un op´erateur de Fredholm, l’indice de A est ´egal `a l’indice

de l’op´erateur An.

Les op´erateurs B-Fredholm ont ´et´e introduits par M. Berkani qui a donn´e une caract´erisation importante de cette classe d’op´erateurs not´ee BF (X).

Th´eor`eme 1.1.10 [18] Soit A ∈ L (X), alors A est un op´erateur B-Fredholm si et seulement s’il existe deux sous espaces ferm´es M et N de X tels que X = M ⊕ N et :

1. A(N ) ⊂ N et A |N est un op´erateur nilpotent,

2. A(M ) ⊂ M et A |M est un op´erateur de Fredholm.

Si A est une alg`ebre unitaire d’unit´e e, suivant la d´efinition dans [57], on dit qu’un ´el´ement x ∈ A est Drazin inversible s’il existe un ´el´ement b ∈ A et un entier naturel k tels que

xkbx = xk, bxb = b et xb = bx.

Dans le cas d’un op´erateur lin´eaire born´e A sur un espace de Banach X, on sait que A est Drazin inversible si et seulement s’il a une ascente et une descente finies. La notion de Drazin inversibilit´e joue un rˆole important pour la classe BF (X). En effet si π : L (X) → L (X) /F (X) est la projection canonique, alors on a le r´esultat suivant

Th´eor`eme 1.1.11 [20] Soit A ∈ L (X), alors A est un op´erateur B-Fredholm si et seulement si π (A) est Drazin inversible dans l’alg`ebre L (X) /F (X) .

(15)

On a aussi la proposition suivante qui montre que la classe BF (X) est invariante par les perturbations de rang fini avec conservation de l’indice.

Proposition 1.1.12 [18] Soit A ∈ L (X) un op´erateur B-Fredholm et soit F un op´erateur de rang fini. Alors A + F est un op´erateur B-Fredholm et ind(A + F ) = ind(A).

Le spectre B-Fredholm σBF(A) d’un op´erateur A ∈ L (X) est d´efini par :

σBF (A) = {λ ∈ C : A − λI n’est pas B-Fredholm}.

Dans [17] il est d´emontr´e que : 1. σBF (A) est ferm´e.

2. σBF (A) est stable par les perturbations de rang fini.

3. σBF (A) v´erifie le th´eor`eme de l’application spectrale.

D´efinition 1.1.13 Soit A ∈ L (X), A est un op´erateur B-Weyl s’il est un op´erateur B-Fredholm d’indice 0.

Le spectre B-Weyl est d´efini par :

σBW (A) = {λ ∈ C : A − λI n’est pas B-Weyl}.

Le spectre de Drazin est d´efini par :

σD(A) = {λ ∈ C : A − λI n’est pas Drazin inversible}.

Remarquons que σD(A) = σ (A) \Π (A) , o`u Π(A) est l’ensemble de tous les pˆoles de

la r´esolvante de A.

Rappelons les propri´et´es suivantes des op´erateurs B-Fredholm et du spectre de B-Weyl pour un op´erateur A ∈ L (X), d´emontr´ees dans [18]

1. A est un op´erateur B-Fredholm d’indice 0 si et seulement si A = A0 ⊕ A1, o`u

A0 est un op´erateur Fredholm d’indice 0 et A1 est un op´erateur nilpotent.

2. Si 0 est isol´e dans le σ(A), alors A est un op´erateur B-Fredholm d’indice 0 si et seulement si A est Drazin inversible.

3. σBW(A) =

T

(16)

Soit E (A) l’ensemble des valeurs propres isol´ees de A. On dit que A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl si :

σBW (A) = σ (A) \E (A) .

Dans [22, Th´eor`eme 3.9] M. Berkani et J. J. Koliha ont d´emontr´e que si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl alors il satisfait le th´eor`eme de Weyl. Dans ce mˆeme article il est d´emontr´e que si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Browder :

σBW(A) = σ (A) \Π (A) ,

alors il satisfait le th´eor`eme de Browder :

σW (A) = σ (A) \Π0(A) .

S’il existe un entier n tel que An : ran (An) → ran (An) soit un op´erateur

semi-Fredholm, alors A est appel´e un op´erateur semi-B-Fredholm. A est un op´erateur semi-B-Fredholm sup´erieur (resp. inf´erieur) si An est un op´erateur semi-Fredholm

sup´erieur (resp. inf´erieur).

Soit SBF+(X) la classe de tous les op´erateurs semi-B-Fredholm sup´erieurs. On

d´efinit : SBF+−(X) = {A ∈ SBF+(X) : ind (A) ≤ 0}, et σSBF− + (A) = {λ ∈ C : A − λI /∈ SBF − + (X)}.

Soit Ea(A) l’ensemble des valeurs propres de A isol´ees dans le spectre approch´e

σa(A). Un op´erateur A ∈ L (X) satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Weyl si :

σSBF

+ (A) = σa(A) \E

a

(A) , et il satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Browder si :

σSBF

+ (A) = σa(A) \Π

a(A) .

Dans [22] M. Berkani et J. J. Koliha ont ´etudi´e les diff´erents th´eor`emes de Weyl et th´eor`emes de Browder, ainsi que les implications possibles entre ces th´eor`emes, nous r´esumons les r´esultats (voir [22]) dans ce qui suit :

1. Si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Weyl, alors il satisfait le th´eor`eme g´en´ e-ralis´e a-Browder.

(17)

2. Si A satisfait le th´eor`eme a-Weyl, alors il satisfait le th´eor`eme a-Browder. 3. Si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Weyl, alors il satisfait le th´eor`eme g´en´

e-ralis´e de Weyl.

4. Si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Browder, alors il satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Browder.

5. Si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl, alors il satisfait le th´eor`eme Weyl.

6. Si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Weyl, alors il satisfait le th´eor`eme de Weyl.

7. Si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Weyl, alors il satisfait le th´eor`eme a-Weyl.

8. Si A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Browder, alors il satisfait le th´eor`eme a-Browder.

Dans [10] M. Amouch et M. Berkani ont introduit la propri´et´e (gw) qui g´en´eralise la propri´et´e (w) introduite par Rakocevic [55]. Il est d´emontr´e qu’un op´erateur A ∈ L (X) satisfait la propri´et´e (gw) si et seulement si A satisfait la propri´et´e (w) et Πa(A) = E (A). Aussi si A satisfait la propri´et´e (gw), alors il satisfait le th´eor`eme

g´en´eralis´e de Weyl.

D´efinition 1.1.14 Soit A ∈ L (X), on dit que A satisfait (i) la propri´et´e (gw) si, σa(A) \σSBF+−(A) = E (A) .

(ii) la propri´et´e (w) si, σa(A) \σSF

+ (A) = E0(A) .

Th´eor`eme 1.1.15 [10] Soit A ∈ L (X), les propri´et´es suivantes sont ´equivalentes : (i) A satisfait la propri´et´e (gw),

(ii) A satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Browder et Πa(A) = E (A) .

1.2

La transformation d’Aluthge des op´

erateurs

p-hyponormaux et log-hyponormaux

D´efinition 1.2.1 Un op´erateur A ∈ L (H) admet la d´ecomposition polaire A = U |A|, avec U est l’isom´etrie partielle et |A| est la racine carr´ee de A∗A. L’isom´etrie U est d´etermin´ee d’une fa¸con unique par ker U = ker A = ker |A| et ran(U ) = ran(A).

(18)

D´efinition 1.2.2 [6] Soient A ∈ L (H) et A = U |A| la d´ecomposition polaire de A, alors eA = |A|12 U |A|

1

2 est dite transformation d’Aluthge de l’op´erateur A. D´efinition 1.2.3 Soit A ∈ L (H), on dit que A est :

(i) p-hyponormal si et seulement si (A∗A)p ≥ (AA∗)p, (0 < p ≤ 1), si p = 1 on dit que A est hyponormal et si p = 12, A est dit semi-hyponormal.

(ii) log-hyponormal si et seulement si A est inversible et log (A∗A) ≥ log (AA∗). (iii) w-hyponormal si et seulement si | eA| ≥ |A|.

Proposition 1.2.4 ([67], [41]) Soient A ∈ L (H) un op´erateur p-hyponormal, A = U |A| la d´ecomposition polaire de A. Soit A (s, t) = |A|sU |A|t tel que s, t > 0, la transformation d’Aluthge g´en´eralis´ee de A est donn´ee par

A (s, t) A (s, t)∗ ≤ |A|2(s+t)≤ A (s, t)∗A (s, t) ,

(i) si max (s, t) ≤ p, (i.e., la transformation d’Aluthge g´en´eralis´ee A (s, t) est hyponormal), et {A (s, t) A (s, t)∗} p+min(s,t) s+t ≤ |A|2(p+min(s,t))≤ {A (s, t)A (s, t)} p+min(s,t) s+t , (ii) si p < max (s, t), (i.e., la transformation d’Aluthge g´en´eralis´ee A (s, t) est

p+min(s,t)

s+t -hyponormal).

Corollaire 1.2.5 Soit A ∈ L (H) un op´erateur p-hyponormal, (i) si 0 < p < 1

2, alors eA est (p + 1

2)-hyponormal.

(ii) si 12 ≤ p < 1, alors eA est hyponormal.

Th´eor`eme 1.2.6 [60] Soit A ∈ L (H) un op´erateur log-hyponormal. Alors {A (s, t) A (s, t)∗}

min(s,t)

s+t ≤ |A|2 min(s,t)≤ {A (s, t)A (s, t)} min(s,t)

s+t .

Preuve. Soit A ∈ L (H) , log −hyponormal et A = U |A| . Comme A est inversible, alors U est unitaire. Par d´efinition on a log |A∗|2 ≤ log |A|2et par suite log |A∗| ≤ log |A| . D’apr´es [40], pour tout δ ∈ (0, 1) il existe α ∈ (0, 1) tel que (exp (δ) |A|)α ≥ |A∗|α

= U |A|αU∗. Il s’ensuit que exp (αδ) |A|α ≥ U |A|αU∗ et exp (αδ) U∗|A|αU ≥ |A|α. En cons´equence

(19)

Soient B = exp (2αδ) U∗|A|αU, C = exp (αδ) |A|α et D = U |A|αU∗. Consid´erant le cas s ≤ t. Alors

{A (s, t)∗A (s, t)}s+ts = |A|tU∗|A|2sU |A|t s s+t = n(exp (−αδ) C)αt (exp (−2αδ) B) 2t α (exp (−αδ) C) t α os+ts = exp  −2sδ (2s + t) s + t   CαtB 2t αC t α s+ts . Si p = 2sα, q = s+ts et r = αs, alors 2 (s + t) α = p + 2r ≤ (1 + 2r) q = (α + 2t) (s + t) αs .

En appliquant le th´eor`eme de Furuta [42], il vient {A (s, t)∗A (s, t)}s+ts ≥ exp  −2sδ (2s + t) s + t   CαtC 2t αC t α s+ts = exp  −2sδ (2s + t) s + t  C2tα. Ainsi,

{A (s, t) A (s, t)∗}s+ts = |A|sU |A|2tU|A|s s s+t = n(exp (−αδ) C)αs D2tα (exp (−αδ) C) s α os+ts = exp  −2s 2δ s + t   CαsD 2t αC s α s+ts . Maintenant si p = 2t α, q = s+t s et r = s α, alors 2 (s + t) α = p + 2r ≤ (1 + 2r) q = (α + 2s) (s + t) αs . En vertu de [40], {A (s, t) A (s, t)∗}s+ts ≤ exp  −2s 2δ s + t   CαsC 2t αC s α s+ts = exp  −2s 2δ s + t  C2sα.

(20)

Ainsi, {A (s, t)∗A (s, t)}s+tt ≥ exp  −2tδ (2s + t) s + t  C2tα = exp  −2tδ (2s + t) s + t  exp (2tδ) |A|2t ≥ exp  −2tδ (2s + t) s + t  exp 2stδ s + t  {A (s, t) A (s, t)∗}s+tt . Comme δ ∈ (0, 1) est arbitraire, on obtient

{A (s, t)∗A (s, t)}s+ts ≥ |A|2s ≥ {A (s, t) A (s, t)∗} s s+t. Consid´erant maintenant le cas t < s. Alors

{A (s, t)∗A (s, t)}s+tt = |A|tU|A|2sU |A|t t s+t = n(exp (−αδ) C)αt (exp (−2αδ) B) 2s α (exp (−αδ) C) t α os+tt = exp  −2tδ (2s + t) s + t   CαtB 2s αC t α s+tt . Si p = 2sα, q = s+tt et r = αt, alors 2 (s + t) α = p + 2r ≤ (1 + 2r) q = (α + 2t) (s + t) αt . En vertu de [40], {A (s, t)∗A (s, t)}s+tt ≥ exp  −2tδ (2s + t) s + t   CαtC 2s αC t α s+tt = exp  −2tδ (2s + t) s + t  C2tα. Et,

{A (s, t) A (s, t)∗}s+tt = |A|sU |A|2tU∗|A|s t s+t = n(exp (−αδ) C)αs D2tα (exp (−αδ) C) s α os+tt = exp  −2stδ s + t   CαsD 2t αC s α s+tt .

(21)

Si p = 2tα, q = s+tt et r = αs, alors 2 (s + t)

α = p + 2r ≤ (1 + 2r) q =

(α + 2s) (s + t)

αt .

Ainsi, encore une fois par [40],

{A (s, t) A (s, t)∗}s+tt ≤ exp  −2stδ s + t   CαsC 2t αC s α s+tt = exp  −2stδ s + t  C2tα. Au total {A (s, t)∗A (s, t)}s+tt ≥ exp  −2tδ (2s + t) s + t  C2tα = exp  −2tδ (2s + t) s + t  exp (2tδ) |A|2t ≥ exp  −2tδ (2s + t) s + t  exp 2stδ s + t  {A (s, t) A (s, t)∗}s+tt . Comme δ ∈ (0, 1) est arbitraire, on obtient

{A (s, t)∗A (s, t)}s+tt ≥ |A|2t ≥ {A (s, t) A (s, t)} t s+t.

Corollaire 1.2.7 Soit A ∈ L (H) un op´erateur log-hyponormal, alors eA est semi-hyponormal.

1.3

La propri´

et´

e de l’extension unique

Soient A ∈ L (X) , σ (A) et ρ (A) d´esignant le spectre et l’ensemble r´esolvant de A respectivement. L’ensemble r´esolvant local ρA(x) de A au point x ∈ X est

la r´eunion de tous les sous ensembles ouverts U de C pour lesquels il existe une fonction analytique f : U → X qui satisfait :

(22)

Le spectre local σA(x) de A au point x ∈ X est d´efini par :

σA(x) = C\ρA(x) .

L’ensemble r´esolvant local ρA(x) est un ouvert dans C. Pour tout x ∈ X, la fonction

f : ρ (A) → X d´efinie par : f (λ) = (A − λ)−1x est analytique sur ρ (A) et satisfait (A − λ) f (λ) = x pour tout λ ∈ ρ (A) .

Ainsi l’ensemble r´esolvant ρ (A) est un sous ensemble de ρA(x), et par suite

σA(x) est un sous ensemble de σ (A).

D´efinition 1.3.1 Soient X un espace de Banach et A ∈ L (X) . On dit que A satisfait la propri´et´e de l’extension unique qu’en note par SVEP au point λ0 ∈ C,

si pour tous ouvert U de λ0 la seule fonction analytique f : U → X qui satisfait

l’´equation

(A − λ) f (λ) = 0.

est la fonction constante identiquement nulle, i.e., f ≡ 0. L’op´erateur A est dit satisfait SVEP si A satisfait SVEP pour tout λ ∈ C.

Remarque 1.3.2 Une cons´equence importante de la propri´et´e SVEP est l’existence d’une fonction analytique maximale ef qui est une extension de (A − λ)−1x sur l’en-semble ρA(x), pour tous x ∈ X. La fonction ef v´erifie aussi l’´equation

(A − µ) ef (µ) = x pour tout µ ∈ ρA(x) .

Th´eor`eme 1.3.3 [1] Soient A ∈ L (X) et λ0 ∈ C. Si l’ascente de A − λ0I est finie,

alors A satisfait SVEP au point λ0.

Preuve. Sans restreindre la g´en´eralit´e, on peut supposer que λ0 = 0 et asc(A) =

p < ∞. Ainsi ∪n∈Nker An= ker Ap.

Montrons que ran(Ap) ∩ ker Ap = {0}. Soit y ∈ ran(Ap) ∩ ker Ap, alors il existe

x ∈ X tel que y = Apx et Apy = 0. On en d´eduit que Ap+nx = Any = 0 et par cons´equent x ∈ ker Ap+n = ker Ap. Ainsi y = Apx = 0. En vertu de [1, Th´eor`eme 2.22], on en conclut que A satisfait SVEP au point 0.

Th´eor`eme 1.3.4 [31] Soit A ∈ L (X) tel que A satisfait la propri´et´e de l’extension unique SVEP, alors A satisfait le th´eor`eme de Weyl si et seulement si ran (A − λ) est ferm´ee pour tout λ ∈ E0(A) .

(23)

Chapitre 2

Le Th´

eor`

eme g´

en´

eralis´

e de Weyl

pour d

A,B

2.1

Introduction

Soient C = (A1, A2) et D = (B1, B2) deux couples d’op´erateurs lin´eaires born´es,

d´efinissons l’op´erateur ´el´ementaire de base MA1,B1 et l’op´erateur ´el´ementaire RC,D sur L(H) respectivement par :

MA1,B1(X) = A1XB1 et RC,D(X) = MA1,B1(X) − MA2,B2(X), X ∈ L(H). Dans [36] B. P. Duggal a prouv´e que si A et B∗ sont hyponormaux alors 1. asc(dA,B− λ) ≤ 1,

2. dA,B est isoloid,

3. ran(dA,B− λ) est ferm´e pour tout λ ∈ isoσ(dA,B).

Ainsi dA,B et f (dA,B) satisfont le th´eor`eme de Weyl et le th´eor`eme g´en´eralis´e de

Weyl pour toute fonction f ∈ H(σ(dA,B)).

Dans la premi`ere partie de ce chapitre, on montre que l’op´erateur dA,B v´erifie

ces propri´et´es si A et B∗ sont log-hyponormaux. L’application de l’´etude pr´ec´edente nous permet d’´etablir des r´esultats concernant l’op´erateur ´el´ementaire RC,D, en effet,

on montre que si C = (A1, A2) et D = (B1, B2) sont deux couples d’op´erateurs dans

L(H) avec A1, A2, B1∗, B ∗

2 sont log-hyponormaux tels que A1 double commute avec

A2 (A1 commute avec A2 et A∗2) et B1 double commute avec B2, alors RC,D est

d’ascente finie et satisfait SVEP au point z´ero.

Signalons que ce travail a fait l’objet d’une publication dans [51]. 22

(24)

Dans la deuxi`eme partie, on prouve aussi que si ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B, certaines propri´et´es sont pr´eserv´ees en passant de l’op´erateur dA,( fe B)∗ − λ `a l’op´erateur dA,B− λ, pour tout λ ∈ C. Comme application de ces derniers r´esultas

on g´en´eralise ceux obtenus par B. P. Duggal [38], en montrant que dA,B, d†A,B et

f (dA,B) satisfont le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl et la propri´et´e (gw), si l’une des

conditions suivantes est satisfaite.

1. Si A, B∗ sont p−hyponormaux ou log −hyponormaux.

2. Si A, B∗ sont w−hyponormaux tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B. 3. Si A est w−hyponormal tel que ker A ⊂ ker A∗ et B∗ est p−hyponormal ou

log −hyponormal.

4. Si A est p−hyponormal ou log −hyponormal et B∗ w−hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B.

Indiquons que ce travail a aussi fait l’objet d’une publication dans [52].

2.2

Le th´

eor`

eme g´

en´

eralis´

e de Weyl pour

l’op´

erateur d

A,B

avec A et B

log-hyponormaux

Rappelons quelques d´efinitions qui nous serons utiles dans ce chapitre. D´efinition 2.2.1 Soit A ∈ L(H), on d´efinit les suites (cn(A)),(c0n(A)) par :

1. cn(A) = dim(ran(An)/ran(An+1)),

2. c0n(A) = dim(ker An+1/ ker An).

La descente des(A) et l’ascente asc(A) de A sont d´efinies par

des(A) = inf{n : cn(A) = 0} = inf{n : ran(An) = ran(An+1)},

asc(A) = inf{n : c0n(A) = 0} = inf{n : ker An = ker An+1}.

D´efinition 2.2.2 Soit A ∈ L(H) la partie quasi-nilpotente de A est le sous espace H0(A) de H d´efinie par :

H0(A) = {x ∈ H : lim kAnxk

1 n = 0}. H0(A) est g´en´eralement non ferm´e et contient ker A.

(25)

D´efinition 2.2.3 Soit A ∈ L(H), A est dit.

(i) isoloide si isoσ (A) ⊆ E (A), o`u isoσ (A) est l’ensemble de tous les ´el´ements isol´es dans σ (A) .

(ii) polaroid si isoσ (A) ⊆ Π (A).

Lemme 2.2.4 Soient A, B∗ deux op´erateurs log −hyponormaux, alors asc(dA,B −

λ) = 1 pour tout λ ∈ C.

Preuve. Nous consid´erons l’un des deux cas dA,B = δA,B ou dA,B = ∆A,B, l’autre se

d´emontre de la mˆeme mani`ere.

Soit dA,B = δA,B. Si A et B∗ sont log −hyponormaux, alors eA et fB∗ sont

semi-hyponormaux et `a fortiori, eeA et fBf∗ sont des op´erateurs hyponormaux inversibles. D’autres part compte tenu de [36, Proposition 2.3], on en d´eduit que

ker(δe e A, eBe − λ) = ker(δe e A, eBe − λ)2 , pour tout λ ∈ C. Il suffit de montrer que

ker(δA, eeB− λ) ⊃ kerδA, eeB− λ2. En effet, soit eB = V | eB| la d´ecompositon polaire de eB, alors

e e A| eA|12 = | eA| 1 2A et (V | ee B| 1 2) eB = ee B(V | eB| 1 2). Cela ´etant, consid´erons X ∈ ker(δ

e A, eB− λ) 2, alors on a | eA| 1 2 (δA, eeB− λ)2(X)V | eB| 1 2 = (δe e A, eBe − λ)2(| eA| 1 2 XV | eB| 1 2 ) = 0, or par hypoth`ese

| eA| 1 2 XV | eB| 1 2 ∈ ker(δ ee A, eBe − λ)2 = ker(δ ee A, eBe − λ), ceci conduit `a | eA| 1 2 (δ e A, eB− λ)(X)V | eB| 1 2 = (δ ee A, eBe − λ)(| eA| 1 2 XV | eB| 1 2 ) = 0, mais comme | eA| 1 2 et V | eB| 1 2

sont inversibles, alors X ∈ ker(δA, eeB− λ), on en conclut que asc(δA, eeB− λ) = 1.

(26)

Th´eor`eme 2.2.5 Soient A, B ∈ L(H). Si A et B∗ sont log −hyponormaux, alors dA,B est isoloid.

Preuve. nous consid`erons l’un des deux cas dA,B = δA,B ou dA,B = ∆A,B, l’autre se

d´emontre de la mˆeme mani`ere.

Soit λ ∈ isoσ(∆A,B) tel que λ 6= −1, d’apr`es [39, Th´eor`eme 3.2], on sait que

σ(∆A,B− λ) = ∪{σ(−(1 + λ) + zA) : z ∈ σ(B)},

et puisque σ(A) = σ( eA) pour tout op´erateur A [8, corollaire 2.3], on en d´eduit que σ(∆A,B) = σ(∆A, eeB),

alors par [36, Th´eor`eme 2.7], il vient λ ∈ σp(∆A, eeeBe).

Montrons maintenant que σp(∆A, eeB) ⊂ σp(∆A,B). Pour cela, soit λ ∈ C et

suppo-sons que ∆A,B− λ est injectif et montrons que ∆A, eeB− λ est injectif.

Soit A = U |A| la d´ecomposition polaire de A. Si X ∈ ker(∆A, eeB− λ), alors U |A|12( eAX eB − (1 + λ))|B| 1 2 = 0, comme e B|B|12 = |B| 1 2B et (U |A| 1 2) eA = A(U |A| 1 2), par cons´equent

A(U |A|12X|B| 1 2)B − (1 + λ)(U |A| 1 2X|B| 1 2) = 0, ainsi U |A|12X|B| 1

2 = 0, on en conclut que X = 0, donc σp(∆A, eeB) ⊂ σp(∆A,B).

Cela fait, on obtient de suite que

λ ∈ isoσ(∆A,B) = isoσ(∆A, eeeBe) ⊂ σp(∆A, eeeBe) ⊂ σp(∆A,B).

Th´eor`eme 2.2.6 Soient A, B ∈ L(H). Si A et B∗ sont log-hyponormaux, alors ran(dA,B− λ) est ferm´e pour tout λ ∈ isoσ(dA,B).

(27)

Preuve. Soient dA,B = ∆A,B et λ ∈ isoσ(∆A,B), tel que λ 6= −1

Etant donn´e Y ∈ ran(∆A, eeB− λ), alors il existe une suite (Xn) dans L(H) tel

que

e

AXnB − (1 + λ)Xe n −→ Y. Soit eB = V | eB| la d´ecompositon polaire de eB, alors

| eA| 1 2 e AXnBV | ee B| 1 2 − (1 + λ) | e A| 1 2 XnV | eB| 1 2 −→ | e A| 1 2 Y V | eB| 1 2 Comme | eA| 1 2 e A = eeA| eA| 1 2 et eB(V | eB| 1 2 ) = (V | eB| 1 2 ) eB alorse e e A| eA| 1 2 XnV | eB| 1 2e e B − (1 + λ)| eA| 1 2 XnV | eB| 1 2 −→ | eA| 1 2 Y V | eB| 1 2 . En vertu de [36, Th´eor`eme 2.6] on en d´eduit que (∆e

e A, eBe

− λ) est `a image ferm´e pour tout λ ∈ isoσ(∆e

e A eBe

). Ainsi il existe Z ∈ L(H) tel que

e e A| eA| 1 2 XnV | eB| 1 2e e B − (1 + λ)| eA| 1 2 XnV | eB| 1 2 −→ eeAZ eB − (1 + λ)Z.e Comme M | eA| 1

2,V | eB|12 est inversible, alors il existe X ∈ L(H) tel que Z = | eA| 1 2 XV | eB| 1 2 . Et par suite eeAZ eB −(1+λ)Z = eee A| eA| 1 2 XV | eB| 1 2e e B −(1+λ)| eA| 1 2 XV | eB| 1 2 , de l’unicit´e de la limite, il s’ensuit e e A| eA| 1 2 XV | eB| 1 2e e B − (1 + λ)| eA| 1 2 XV | eB| 1 2 = | eA| 1 2 Y V | eB| 1 2 , impliquant | eA| 1 2 e AX eBV | eB| 1 2 − (1 + λ)| eA| 1 2 XV | eB| 1 2 = | eA| 1 2 Y V | eB| 1 2 .

Donc eAX eB − (1 + λ)X = Y, et ainsi ∆A, eeB − λ est `a image ferm´e pour tout λ ∈ isoσ(∆A, eeB).

Remarque 2.2.7

1. On remarque que dans la preuve des th´eor`emes 2.2.5 et 2.2.6 on a suppos´e que λ 6= −1, en effet, si λ = −1, on obtient λ ∈ isoσ(∆A,B) entraˆıne 0 ∈

(28)

2. On note que dans la preuve du lemme et des th´eor`emes pr´ec´edents on a utilis´e le fait que fA∗ est p-hyponormal si et seulement si 

e A

est p-hyponormal. En effet, si A = U |A| la d´ecomposition polaire de A, alors A∗ poss`ede la d´ecomposition polaire A∗ = U∗|A∗| et v´erifie

f

A∗ = |A|12

U∗|A∗|12 = U ( eA)U∗ et

( eA)∗ = U∗Af∗U.

Ces derni`eres ´egalit´es nous assurent que fA∗ est p-hyponormal si et seulement

si Ae ∗

est p-hyponormal.

Lemme 2.2.8 Soient A, B ∈ L(H) deux op´erateurs log-hyponormaux, tels que A double commute avec B. Alors AB est log-hyponormal.

Preuve. Si A et B sont log-hyponormaux, alors A et B sont inversibles est log |A|2 ≥ log |A∗|2, log |B|2 ≥ log |B∗|2.

Puisque AB = BA et AB∗ = B∗A, on obtient

|AB|2 = |A|2|B|2 = |B|2|A|2 et |(AB)∗|2 = |A∗|2|B∗|2 = |B∗|2|A∗|2. Ceci entraˆıne que

log |AB|2 = lim

p→0+ (|AB|2)p− 1 p = limp→0+ (|A|2)p(|B|2 )p− 1 p = lim p→0+ ((|A|2)p− 1)((|B|2 )p− 1) + (|A|2 )p+ (|B|2 )p− 2 p = log |A|2+ log |B|2.

De la mˆeme mani`ere on d´emontre que

log |(AB)∗|2 = log |A∗|2+ log |B∗|2. Ce qui donne, puisque AB est inversible et

log |AB|2 − log |(AB)∗|2 = log |A|2− log |A∗|2+ log |B|2− log |B∗|2 ≥ 0, AB est log-hyponormal.

(29)

Corollaire 2.2.9 Soient C = (A1, A2) et D = (B1, B2) deux couples d’op´erateurs

dans L(H) . Si A1, B1∗, A2, B2∗ sont log-hyponormaux, tels que A1 double commute

avec A2 et B1 double commute avec B2, alors asc(RC,D) = 1.

Preuve. En effet, on a

RC,D(X) = A2(∆(A−12 A1),(B1B2−1)(X))B2.

Comme A−12 et (B2−1)∗ = (B2∗)−1 sont log-hyponormaux par [8, Lemme 1.1] et A−12 A1, (B1B2−1)

sont log-hyponormaux en vertu du lemme 2.2.8. Par ailleurs, en

appliquant le lemme 2.2.4 on obtient, d’une part asc(∆(A−1

2 A1),(B1B−12 )) = 1, et d’autre part, comme

ker R2C,D = A22(ker ∆2(A−1 2 A1),(B1B2−1))B 2 2 = A2(ker ∆(A−12 A1),(B1B2−1))B2 = ker RC,D,

on arrive ainsi `a asc(RC,D) = 1.

Corollaire 2.2.10 Soient C = (A1, A2) et D = (B1, B2) deux couples d’op´erateurs

dans L(H). Si A1, B1∗, A2, B2∗ sont log-hyponormaux, tels que A1 double commute

avec A2 et B1 double commute avec B2, alors RC,D satisfait SVEP au point z´ero.

Th´eor`eme 2.2.11 Soient A, B ∈ L(H). Si A et B∗ sont log-hyponormaux, alors f (dA,B) satisfait le th´eor`eme de Weyl, o`u f ∈ H(σ(dA,B)).

Preuve. Compte tenu du Lemme 2.2.4, on en d´eduit que dA,B satisfait SVEP, ainsi

il s’ensuit du [31, Th´eor`eme 2.5] et des th´eor`emes 2.2.5 et 2.2.6 que dA,B satisfait le

th´eor`eme de Weyl.

Comme la propri´et´e SVEP est stable par le calcul fonctionnel [49, Proposition 4.10.4] f (dA,B) satisfait SVEP pour toute f ∈ H(σ(dA,B)), aussi par [54, Th´eor`eme

2.3] on a

σW(f (dA,B)) = f (σW(dA,B)).

Ainsi

f (σW(dA,B)) = f (σ(dA,B)\E0(dA,B)) = σ(f (dA,B))\E0(f (dA,B)),

(30)

Th´eor`eme 2.2.12 Soient A, B ∈ L(H). Si A et B∗ sont log-hyponormaux, alors f (dA,B) satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl, pour toute f ∈ H(σ(dA,B)).

Preuve. Montrons d’abord que dA,B satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl. Soit

λ ∈ σ(dA,B)\σBW(dA,B), alors dA,B− λI est un op´erateur B-Fredholm d’indice 0 et

par [23, Th´eor`eme 3.3], asc(dA,B− λ) < ∞ et des(dA,B− λ) < ∞, entraˆınant ainsi

que λ ∈ isoσ(dA,B) et isoσ(dA,B) = E(dA,B), ceci d´ecoule, bien entendu du fait que

dA,B est isoloid.

R´eciproquement, si λ ∈ E(dA,B), alors dA,B − λ est de Fredholm d’indice 0 en

vertu du th´eor`eme 2.2.5 et du th´eor`eme 2.2.6, par cons´equent E(dA,B) ⊂ σ(dA,B)\σBW(dA,B).

Ainsi, dA,B satifait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl.

Soit f ∈ H(σ(dA,B)), par [20, Corollaire 2.4], on a σD(f (dA,B)) = f (σD(dA,B)).

Sachant que dA,B et f (dA,B) poss`edent la propri´et´e SVEP, en appliquant

[23, Th´eor`eme 3.3] on en tire

σD(dA,B) = σBW(dA,B) et σD(f (dA,B)) = σBW(f (dA,B)),

ceci entraˆıne que

f (σBW(dA,B)) = f (σ(dA,B)\E(dA,B))

= σ(f (dA,B))\E(f (dA,B))

= σD(f (dA,B))

= σBW(f (dA,B)).

Et ainsi f (dA,B) satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl par [21, Th´eor`eme 2.10].

2.3

La propri´

et´

e (gw) pour l’op´

erateur d

A,B

Dans cette partie, en consid´erant A et B deux op´erateurs dans L(H) v´erifiant ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B, On montre que si (dA( feB)∗ − λ) est d’ascente et de descente finies et H0(dA( feB∗)∗ − λ) = ker(dA( feB∗)∗ − λ) pour tout λ ∈ C, alors

(dAB − λ) poss`ede les mˆemes propri´et´es. Des applications `a ces r´esultats seront

donn´ees.

(31)

1. Si l’ascente de (d

e

A( fB∗)∗ − λ) est finie pour tout λ ∈ C, alors l’ascente de (dAB − λ) est finie pour tout λ ∈ C et asc(dA( feB∗)∗− λ) = asc(dAB − λ).

2. Si la descente de (dA( feB)∗− λ) est finie pour tout λ ∈ C, alors la descente de (dAB − λ) est finie pour tout λ ∈ C et des(dA( feB∗)∗− λ) = des(dAB − λ).

Preuve. Le cas dAB = δAB.

1. La preuve se fait en deux ´etapes.

– 1`ere ´etape . Supposons que A et B∗ sont injectifs, comme l’ascente (δA( feB)∗− λ) est finie pour tout λ ∈ C, alors il existe un entier positif m tel que asc(δ

e

A( fB∗)∗ − λ) = m. Montrons que

ker(δAB− λ)(m+1) ⊂ ker(δAB − λ)m.

Soient A = U |A| et B∗ = V∗|B∗| la d´ecomposition polaire de A et B

respectivement, alors e A|A|12 = |A| 1 2A et |B∗| 1 2( fB)= B|B∗| 1 2. Soit X ∈ ker(δAB− λ)(m+1), il vient

|A|12 AB− λ)m+1(X)|B∗| 1 2 = (δ e A( fB∗)∗ − λ) m+1 (|A|12X|B∗| 1 2) = 0. Comme |A|12X|B∗| 1 2 ∈ ker(δ e A( fB∗)∗ − λ) (m+1) = ker(δA( feB)∗ − λ) m , on a (δ e A( fB∗)∗− λ)m(|A| 1 2X|B∗| 1 2) = |A| 1 2 AB− λ)m(X)|B∗| 1 2 = 0. De l’injectit´e de |A|12 et |B∗| 1 2, il vient (δ AB − λ)m(X) = 0 entraˆınant

ker(δA,B− λ)(m+1) ⊂ ker(δAB− λ)m. D’autre par, puisque l’inclusion inverse

est v´erifi´ee pour tous les op´erateurs, on en d´eduit que ker(δAB − λ)(m+1) = ker(δAB − λ)m,

(32)

– 2`eme ´etape. Supposons que A et Bsont non injectifs, alors l’hypoth`ese

ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B implique que

A = 0 ⊕ A2 suivant la d´ecomposition H = ker A ⊕ (ker A)⊥,

B = 0 ⊕ B2 suivant la d´ecomposition H = ker B∗ ⊕ (ker B∗)⊥,

avec A2 et B2 sont injectifs. Consid´erons l’op´erateur

X : ker B∗⊕ (ker B∗)⊥ → ker A ⊕ (ker A)⊥, qui poss`ede la repr´esentation matricielle suivante X = [Xij]2i,j=1.

Si X ∈ ker(δAB − λ)(m+1), il vient   (−1)m+1λm+1X11 (δ0B2 − λ) m+1(X 12) (δA20− λ) m+1(X 21) (δA2B2 − λ) m+1(X 22)  = 0. En supposant λ 6= 0, on en tire (−1)mλmX11= 0 et X12∈ ker(δ0B2 − λ) m+1 , X21 ∈ ker(δA20− λ) (m+1) X22 ∈ ker(δA2B2 − λ) (m+1) .

On montre par une m´ethode similaire comme celle consid´er´ee dans la premi-`ere ´etape que

ker(δ0B2 − λ) (m+1) = ker(δ0B2 − λ) m et ker(δA20− λ) (m+1) = ker(δ A20− λ) m,

Ce qui met en ´evidence en vertu de la premi`ere ´etape que ker(δA2B2 − λ)

(m+1) = ker(δ

A2B2 − λ)

m,

et ainsi, X ∈ ker(δAB − λ)m.

Le cas λ = 0 se d´emontre de la mˆeme mani`ere. 2. La preuve se fait en deux ´etapes.

– 1`ere ´etape . Supposons que A et Bsont injectifs. Comme la descente de

e

A( fB∗)∗ − λ) est finie pour tout λ ∈ C, alors il existe un entier positif p tel que des(δA( feB)∗− λ) = p.

(33)

Montrons alors que

ran(δAB− λ)p ⊂ ran(δAB− λ)p+1.

Soit Y ∈ ran(δAB−λ)p, alors il existe X ∈ L(H) tel que Y = (δAB−λ)p(X),

par cons´equent |A|12Y |B∗| 1 2 ∈ ran(δ e A( fB∗)∗− λ)p. Comme ran(δ e A( fB∗)∗− λ)p = ran(δ e A( fB∗)∗− λ)p+1, il s’ensuit que |A|12Y |B∗|

1

2 ∈ ran(δ

e

A( fB∗)∗− λ)p+1, et ainsi il existe X ∈ L(H) tel que |A|12Y |B∗|

1 2 = (δ e A( fB∗)∗− λ)p+1(X) = |A| 1 2 AB− λ)p+1(X)|B∗| 1 2. De l’injectivit´e de |A|12 et |B∗| 1 2, il vient Y ∈ ran(δ

AB− λ)p+1et par cons´equent

ran(δAB− λ)p ⊂ ran(δAB− λ)p+1.

Puisque l’inclusion inverse est v´erifi´ee pour tous les op´erateurs on en d´eduit que

ran(δAB− λ)p+1 = ran(δAB − λ)p.

Ce qui permet de conclure que des(δAB − λ) = p pour tout λ ∈ C.

– 2`eme ´etape. Supposons que A et Bsont non injectifs, l’hypoth`ese ker A ⊂

ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B implique que

A = 0 ⊕ A2 suivant la repr´esentation H = ker A ⊕ (ker A)⊥,

B = 0 ⊕ B2 suivant la repr´esentation H = ker B∗⊕ (ker B∗)⊥,

avec A2 et B2 sont injectifs. Soit Y ∈ ran(δAB − λ)p, alors il existe X ∈

L(ker B∗⊕ (ker B∗), ker A ⊕ (ker A)) tel que

  Y11 Y12 Y21 Y22  =   (−1)pλpX 11 (δ0B2 − λ) p(X 12) (δA20− λ) p(X 21) (δA2B2 − λ) p(X 22)  .

Si λ 6= 0, en vertu de la premi`ere ´etape il existe X0 ∈ L(H) tel que Y = (δAB − λ)p+1(X0), on en conclut que Y ∈ ran(δAB − λ)p+1.

Le cas λ = 0 se d´emontre de la mˆeme mani`ere. Le cas dAB = ∆AB se d´emontre de mani`ere analogue.

(34)

Corollaire 2.3.2 Soient A, B ∈ L(H) tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B, alors Π(dA( feB)∗) ⊂ Π(dAB). Preuve. Soit λ ∈ Π(d e A( fB∗)∗), alors d e

A( fB∗)∗ − λ est d’ascente et de descente finies, du th´eor`eme 2.3.1, on en tire que dAB− λ est d’ascente et de descente finies. Ainsi

λ ∈ Π(dAB).

Th´eor`eme 2.3.3 Soient A, B ∈ L(H) tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B. Si H0(dA( feB∗)∗ − λ) = ker(dA( feB∗)∗− λ) pour tout λ ∈ C, alors

H0(dAB− λ) = ker(dAB − λ) pour tout λ ∈ C.

Preuve. Le cas dAB = ∆AB.

– 1`ere ´etape . Supposons que A et Bsont injectifs.

Soit X ∈ H0(∆AB−λ) pour tout λ ∈ C, alors limn→+∞k(∆AB−λ)n(X)k

1 n = 0 pour tout λ ∈ C. Comme

k(∆A( feB)∗− λ) n (|A|12X|B∗| 1 2)kn1 = k|A| 1 2(∆ AB − λ)n(X)|B∗| 1 2k1n, on en d´eduit que |A|12X|B∗|

1

2 ∈ ker(∆

e

A( fB∗)∗−λ) impliquant X ∈ ker(∆AB−λ).

Comme l’inclusion inverse est v´erifi´ee pour tous les op´erateurs, alors H0(∆AB − λ) = ker(∆AB − λ) pour tout λ ∈ C.

– 2`eme ´etape. Supposons que A et Bsont non injectifs, l’hypoth`ese ker A ⊂

ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B nous donne

A = 0 ⊕ A2 suivant la d´ecomposition H = ker A ⊕ (ker A)⊥,

B = 0 ⊕ B2 suivant la d´ecomposition H = ker B∗⊕ (ker B∗)⊥,

avec A2 et B2 sont injectifs.

Consid´erons l’op´erateur

X : ker B∗⊕ (ker B∗)⊥→ ker A ⊕ (ker A)⊥, qui poss`ede la rep´esentation matricielle X = [Xij]2i,j=1.

Si X ∈ H0(∆AB− λ) pour tout λ ∈ C, alors

lim n→+∞k   (−1)n(1 + λ)nX 11 (−1)n(1 + λ)nX12 (−1)n(1 + λ)nX21 (∆A2B2 − λ) n(X 22)  k 1 n = 0,

(35)

ceci implique que limn→+∞k(−1)n(1 + λ)nXijk

1

n = 0 pour (i, j) = (1, 1), (i, j) = (1, 2), (i, j) = (2, 1) et limn→+∞k(∆A2B2 − λ)

n(X 22)k

1 n = 0.

Si λ 6= −1, alors −(1 + λ)X11 = −(1 + λ)X12 = −(1 + λ)X21 = 0 et X22 ∈

ker(∆A2B2 − λ). Ainsi X ∈ ker(∆AB − λ).

Comme l’inclusion inverse est v´erifi´ee pour tous les op´erateurs, on en d´eduit que

H0(dAB − λ) = ker(dAB− λ) pour tout λ ∈ C.

Pour le cas λ = −1, le r´esultat voulu est obtenu par une m´ethode similaire. Le cas dAB = δAB se d´emontre de la mˆeme mani`ere.

Corollaire 2.3.4 Soient A, B ∈ L(H), alors

1. asc(dAB − λ) ≤ 1 pour tout λ ∈ C. En particulier dAB satisfait SVEP.

2. H0(dAB− λ) = ker(dAB − λ) pour tout λ ∈ isoσ(dAB).

3. dAB est polaroid,

si l’une des conditions suivantes est satisfaite :

1. A, B∗ sont p−hyponormaux ou log−hyponormaux.

2. A, B∗ sont w−hyponormaux tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B.

3. A est w−hyponormal tel que ker A ⊂ ker A∗ et B∗ est p−hyponormal ou log −hyponormal.

4. A est p−hyponormal ou log −hyponormal et B∗ w−hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B.

Preuve.

1. Si A, B∗ sont log −hyponormaux ou p−hyponormaux (0 < p ≤ 12)

ou w−hyponormaux avec ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B, alors de [36, Proposition 2.3] on a asc(d

g

( eA)[ g( fB∗)]∗ − λ) ≤ 1, pour tout λ ∈ C, en appliquant le th´eor`eme 2.3.1, il vient asc(dAB − λ) ≤ 1, pour tout λ ∈ C. Ainsi dAB

satisfait SVEP en tout λ ∈ C.

2. En vertu de la preuve du th´eor`eme 2.7 dans [36], on a si A et B∗ sont hy-ponormaux, alors H0(dAB − λ) = ker(dAB− λ) pour tout λ ∈ isoσ(dAB). On

applique les mˆemes arguments et le th´eor`eme 2.3.3 pour obtenir le r´esultat voulu.

(36)

3. Par [36, Th´eor`eme 2.7], on a si A et B∗ sont hyponormaux, alors dAB est

isoloid et par [36, Th´eor`eme 3.3] on a dAB satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de

Weyl, et par [24, Lemme 3.2], on obtient dAB est polaroid.

Comme isoσ(dAB) = isoσ(dA( feB∗)∗). On applique les mˆemes arguments pr´ec´

e-dents et le Corollaire 2.3.2 pour obtenir

λ ∈ isoσ(dA,B) = isoσ(dA( feB∗)∗) ⊂ Π(dA( feB∗)∗) ⊂ Π(dA,B).

Ainsi dAB est polaroid.

Corollaire 2.3.5 Soient A, B ∈ L(H), alors dAB, d †

AB , f (dAB), f (d †

AB) satisfont

le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl, pour toute f ∈ H(σ(dAB)), si l’une des conditions

suivantes est satisfaite :

1. A, B∗ sont p−hyponormaux ou log −hyponormaux.

2. A, B∗ sont w−hyponormaux tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B.

3. A est w−hyponormal tel que ker A ⊂ ker A∗ et B∗ est p−hyponormal ou log −hyponormal.

4. Si A est p−hyponormal ou log −hyponormal et B∗ w−hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B.

Preuve. D’apr´es le corollaire pr´ec´edent on a dAB est polaroid et d †

AB est polaroid

en vertu de [5, Th´eor`eme 2.5]. Comme dAB est polaroid, on a f (dAB) satisfait le

th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl par [2, Th´eor`eme 3.15], pour toute f ∈ H σ(dAB). Or

σ(d†AB) = σ(dAB), σBW(d † AB) = σBW(dAB), Π(d † AB) = Π(dAB), E(d † AB) = E(dAB),

et ainsi d†AB satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl. Puisque d†AB est polaroid, de [2, Th´eor`eme 3.15] on a f (d†AB) satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl pour toute f ∈ H(σ(dAB)).

Th´eor`eme 2.3.6 Soient A, B ∈ L(H), alors dAB, d †

AB, f (dAB) satisfont la

pro-pri´et´e (gw), pour tout f ∈ H(σ(dAB)) qui n’est pas constante sur aucune composante

de σ(dAB), si l’une des conditions suivantes est satisfaite :

1. A, B∗ sont p−hyponormaux ou log −hyponormaux.

2. A, B∗ sont w−hyponormaux tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B.

3. A est w−hyponormal tel que ker A ⊂ ker A∗ et B∗ est p−hyponormal ou log −hyponormal.

(37)

4. A est p−hyponormal ou log −hyponormal et B∗ w−hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B.

Preuve. Compte tenu des corollaires 2.3.4 et 2.3.5 et de [10, Th´eor`eme 2.8], on a d†AB satisfait la properi´et´e (gw).

Par [3, Corollaire 2.5] dAB satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Browder. Montrons

que Πa(dAB) = E(dAB).

Soit λ ∈ E(dAB), alors λ ∈ Π(dAB) ⊂ Πa(dAB). Si λ ∈ Πa(dAB), alors par

[22] dAB − λ est un op´erateur de descente topologique uniforme, et prouvons que

λ ∈ isoσ(dAB).

Si λ /∈ isoσ(dAB), alors il existe une suite {µn} ⊂ σ(dAB) telle que µn → λ.

Ainsi α(dAB − µn) = c00(dAB − µn) = c00(dAB − λ) = α(dAB − λ) > 0, (voir [43]),

ce qui implique que λ est un point d’accumulation du σp(dAB). Ceci constitue une

contradiction du fait que dAB satisfait SVEP, donc λ ∈ isoσ(dAB) et comme dAB est

polaroid, on `a fortiori λ ∈ Π(dAB) = E(dAB).

Ainsi Πa(dAB) = E(dAB).Par [10, Th´eor`eme 2.6] la propri´et´e (gw) est satisfaite

pour dAB. Si dAB satisfait SVEP alors f (dAB) satisfait SVEP, par [1], et par [3]

f (dAB) satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Browder, pour f ∈ H(σ(dAB)) qui n’est

pas constante sur aucune composante du σ(dAB) et ainsi Π(f (dAB)) = E(f (dAB))

par [24, Th´eor`eme 3.3].

Par une m´ethode similaire on prouve que Πa(f (d

AB)) = E(f (dAB)) impliquant

f (dAB) satisfait la propri´et´e (gw).

Corollaire 2.3.7 Soient A, B ∈ L(H), alors d†AB satisfait le th´eor`eme g´en´eralis´e a-Weyl, si l’une des conditions suivantes est satisfaite :

1. A, B∗ sont p−hyponormaux ou log −hyponormaux.

2. A, B∗ sont w−hyponormaux tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B.

3. A est w−hyponormal tel que ker A ⊂ ker A∗ et B∗ est p−hyponormal ou log −hyponormal.

4. A est p−hyponormal ou log −hyponormal et B∗ w−hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B.

Preuve. En vertu du Corollaire 2.3.4, dAB satifait SVEP et en appliquant [10,

Th´eor`eme 2.8], le r´esultat en de´coule.

Dans l’exemple suivant on donne un shift unilat´eral pond´er´e qui satisfait la propri´et´e (gw).

(38)

Exemple 2.3.8 Soit T le shift unilat´eral pond´er´e d´efini sur H = l2 par :

T (x1, x2, x3, ...) = (0, α1x1, α2x2, α3x3, ....),

tel que (αn) est une suite de nombres r´eels positifs et αn −→ 0, alors

σp(T ) = ∅ et σ(T ) = {0}. Montrons que σSBF+−(T ) = σa(T ).

On a d’apr´es [11] σSBF

+(A) ∪ {λ ∈ C : A ne satisfait pas SVEP au point λ} = σLD(A), pour tout A ∈ L(H) et par [22, Th´eor`eme 3.1]

σSBF− +(A) ⊇ σa(A)\E a (A) si et seulement si σSBF− +(A) = σLD(A), pour tout A ∈ L(X).

Comme l’op´erateur T satisfait SVEP et d’apr´es les r´esutats pr´ec´edent on obtient σSBF

+(T ) = σa(T )\E(A) = σa(T ), alors T satisfait la propri´et´e (gw) ainsi que le th´eor`eme g´en´eralis´e de Weyl.

Remarque 2.3.9 Soit A ∈ L(H), si A ne poss`ede pas de valeurs propres, alors A satisfait la propri´et´e (gw).

(39)

Chapitre 3

Le th´

eor`

eme de Fuglede-Putnam

3.1

Introduction

Soient H1et H2deux espaces d’Hilbert complexes s´eparables de dimension infinie

et L(H1, H2) l’espace des op´erateurs lin´eaires born´es de H1dans H2. Si H1 = H2 = H

on note L(H) au lieu de L(H, H).

Un op´erateur A est dit dominant d’apr`es J. Stampli et B.L. Wadhwa [59] si pour tout complexe λ, ran(A − λ) ⊂ ran(A − λ)∗.

Ceci est ´equivalent `a l’existence d’un r´eel Mλ tel que

k (A − λ)∗)x k≤ Mλ k (A − λ)x k, pour tout x ∈ H.

S’il existe une constante M telle que Mλ ≤ M, pour tout λ, A est appel´e

M −hyponormal, et si M = 1, A est hyponormal. Par cons´equent nous avons les inclusions suivantes :

{N ormal} ⊆ {Hyponormal} ⊆ {M − Hyponormal} ⊆ {Dominant}. Soit A ∈ L(H) et A = U |A| la d´ecomposition polaire de l’op´erateur A, avec U une isom´etrie partielle et |A| = (A∗A)12.

On associe `a A un op´erateur tr´es utile, qu’on appelle transformation d’Aluthge e

A = |A|12U |A| 1

2. Il est connu que eA = A si et seulement si A est quasinormal (A commute avec A∗A). Ainsi fA est diff´erent de A si A n’est pas quasinormal.

Un op´erateur A ∈ L(H) est dit w-hyponormal si | eA| ≥ |A|. De la d´efinition il s’ensuit que si A est w-hyponormal, alors eA est semi-hyponormal. Aluthge et Wang dans [7] et [8] ont d´emontr´e que la classe des w-hyponormaux contient strictement la

(40)

classe des p-hyponormaux et des log-hyponormaux, donc nous avons les inclusions suivantes :

{hyponormaux} ⊂ {p − hyponrmaux} ⊂ {w − hyponormaux}.

{inversible − hyponormaux} ⊂ {inversible − p − hyponrmaux} ⊂ {log − hyponormaux} ⊂ {w − hyponormaux}.

Rappelons que le th´eor`eme de Fuglede-Putnam assure que si A et B sont des op´erateurs normaux et AX = XB, pour certain X ∈ L (H), alors A∗X = XB∗. Ce th´eor`eme a `et`e g´en´eralis´e par plusieurs auteurs, nous citons entre autres, A. Bachir et A. Segres [14, 15] pour le cas des op´erateurs dominants et p-hyponormaux, I. H. Jeon, K. Tanahashi et A. Uchiyama [48] pour les op´erateurs p-hyponormaux et log-hyponormaux.

Dans ce chapitre on prouve que le th´eor`eme de Fuglede-Putnam reste valable pour A un op´erateur dominant et B∗ w-hyponormal tel que ker B∗ ⊂ ker B, le th´eor`eme de Fuglede-Putnam est v´erifi´e aussi lorsque A et B∗ sont w-hyponormal tels que ker A ⊂ ker A∗ et ker B∗ ⊂ ker B. Signalons que ce travail a ´et´e soumis [16].

3.2

Le th´

eor`

eme de Fuglede-Putnam pour les

op´

erateurs w-hyponormaux

Dans cette section nous pr´esentons les principaux r´esultats sur le th´eor`eme de Fuglede-Putnam. Les th´eor`emes principaux de ce chapitre repose sur le Th´eor`eme 3.2.3 et lemme 3.2.4 qui ajoutent des propri´et´es importante `a la classe des w-hyponormaux.

D´efinition 3.2.1 On dit que la paire (A, B) v´erifie le th´eor`eme de Fuglede-Putnam. Si AX = XB pour un certain X ∈ L(H), alors

A∗X = XB∗.

Th´eor`eme 3.2.2 [33] Soient A ∈ L(H1) et B∗ ∈ L(H2) sont p−hyponormaux.

Si AX = XB pour certain X ∈ L(H2, H1), alors A∗X = XB∗, R(X) r´eduit A,

ker(X)⊥ r´eduit B, et A |R(X), B |(ker X)⊥ sont des op´erateurs normaux unitairement ´

(41)

Th´eor`eme 3.2.3 Soit E un sous-espace invariant par un op´erateur w-hyponormal A ∈ L(H), alors A |E la r´estriction de A sur E est w-hyponormal.

Preuve. Soit P la projection orthogonale sur E. On a AP = P AP .

Comme P est une projection, I − P est aussi une projection et I − P ≥ 0, d’o´u AP P A∗ ≤ AA∗ et ainsi on en d´eduit que

|(AP )∗|2 ≤ |A∗|2.

En appliquant le th´eor`eme de L¨owner Heinz [45], on obtient

|(AP )∗| ≤ |A∗|. (3.2.1)

Comme |AP |2 = P A∗AP = P |A|2P , de l’in´egalit´e de Hansen [44], on obtient |AP | ≥ P |A|P,

ainsi

P |AP |P ≥ P |A|P.

Comme ker P ⊂ ker AP = ker |AP | ⊂ ker A = ker |A|, en appliquant [46, Lemme 8], on obtient

|AP | ≥ |A|. (3.2.2)

Comme A est w-hyponormal, alors

(|A∗|12|A||A∗| 1 2)

1

2 ≥ |A∗|. (3.2.3)

En appliquant l’in´egalit´e (3.2.1), (3.2.3) et [65, Lemme 5], il vient (|(AP )∗|12|A||(AP )∗| 1 2)12 ≥ |(AP )∗|. (3.2.4) De (3.2.2) on obtient |(AP )∗|12|A||(AP )∗| 1 2 ≤ |(AP )∗| 1 2|AP ||(AP )∗| 1 2. En appliquant le th´eor`eme de L¨owner Heinz [45], on obtient

(|(AP )∗|12|A||(AP )∗| 1 2)12 ≤ (|(AP )∗| 1 2|AP ||(AP )∗| 1 2)12. (3.2.5) De (3.2.4), (3.2.5) il en r´esulte que

(|(AP )∗|12|AP ||(AP )∗| 1

2)12 ≥ |(AP )∗|. D’o`u alors AP est w-hyponormal.

(42)

Lemme 3.2.4 Soient A ∈ L(H) un op´erateur w-hyponormal et E un sous espace invariant par A et r´eduisant par eA, tel que eA |E la r´estriction de eA sur E soit un

op´erateur normal injectif, alors A |E= eA |E et E r´eduit A.

Preuve. Soient e A = A0 0 0 ∗  , A = A1 B 0 D  sur H = E ⊕ E⊥.

Comme A est w-hyponormal, alors | eA| ≥ |A| ≥ |( eA)∗|. Soit P la projection ortho-gonale sur E, alors

(A∗0A0) 1 2 = P | eA|P ≥ P |A|P ≥ P |( eA)∗|P = (A0A∗ 0) 1 2. En appliquant le th´eor`eme de L¨owner Heinz [45] on obtient

|A0| 1 2 = P | eA| 1 2 P ≥ P |A|12P ≥ P |( eA)∗| 1 2 P = |A∗0|12. on a |A|12A = eA|A| 1 2 et P |A| 1 2P = |A 0| 1 2, on en d´eduit que |A0| 1 2A1 = A0|A0| 1 2

Comme A0 est un op´erateur injectif et normal. Alors A1 = A |E= A0 = eA |E, ainsi

A = A0 B 0 D  sur H = E ⊕ E⊥. Ce qui donne A∗A =  A∗0A0 A∗0B B∗A0 B∗B + D∗D  sur H = E ⊕ E⊥. Comme l’op´erateur A0 est normal, |A|

1 2 est de la forme |A|12 =  |A0| 1 2 X X∗ Y  sur H = E ⊕ E⊥. On a P |A|12|A| 1 2P = |A 0|,

on en d´eduit que |A0| = |A0| + XX∗, ainsi X = 0.

D’o`u alors |A| = |A0| ⊕ Y2 impliquant A∗A = A∗0A0 ⊕ Y4. Par cons´equent

(43)

Th´eor`eme 3.2.5 Si A ∈ L(H1) est dominant et B∗ ∈ L(H2) est w-hyponormal tel

que ker B∗ ⊂ ker B, alors la paire (A, B) v´erifie le th´eor`eme de Fuglede-Putnam. Preuve. Nous consid´erons deux cas.

Cas 1. Supposons que B∗ est injectif et AX = XB pour un certain X ∈ L(H2, H1). Comme R(X) est invariant par A et (ker X)⊥ est invariant par B∗, on

peut consid´erer les d´ecompositions suivantes : H1 = R(X) ⊕ R(X)

, H2 = (ker X)⊥⊕ ker X,

et par suite les op´erateurs A et B peuvent s’´ecrire sous les formes suivantes : A = A1 A2 0 A3  , B = B1 0 B2 B3  . X = X1 0 0 0  : (ker X)⊥⊕ ker X → R(X) ⊕ R(X)⊥. De AX = XB on obtient A1X1 = X1B1. (3.2.6) Soit B∗1 = U∗|B∗

1| la d´ecomposition polaire de B1∗. Multiplions les deux membres

de (3.2.6) par |B1∗|12, on obtient A1X1|B1∗| 1 2 = X 1B1|B1∗| 1 2, ainsi A1X1|B1∗| 1 2 = X1|B∗ 1| 1 2( fB∗ 1) ∗ ,

Comme A1 est dominant par [59] et B1∗ est w−hyponormal par le Th´eor`eme 3.2.3,

alors fB∗

1 est semi-hyponorml, en appliquant [62] on obtient la paire (A1, fB1∗) satisfait

le th´eor`eme de Fuglede-Putnam. Par con´equent A1 |

R(X1|B1∗| 1 2)et fB ∗ 1 |ker(X 1|B∗1| 1 2)⊥sont des op´erateurs normaux.

Comme X1 est injectif `a image dense et |B∗1|

1

2 est injectif ainsi R(X1|B1∗| 1 2) = R(X1) = R(X), et ker(X1|B∗1| 1 2) = ker(X1) = ker(X).

Figure

Table des mati` eres

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