N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES
E. C ESÀRO
Sur la série de Lambert
Nouvelles annales de mathématiques 3
esérie, tome 5
(1886), p. 106-109<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1886_3_5__106_1>
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S l l t LA SÉRIE DE LAMBERT;
V\i\ M. E. CESARO.
I. D'après une formule connue, on peut écrire
i i /? -f- î p ~^~ * P ~ '2 °n ƒ? — 1 '
où
I I I
7' 3y>>{ 5p° 7/?7 ^
Dans l'égalité (i), donnons successivement à p les va- leurs //,, i/2, . . ., ///n et additionnons, après avoir posé
II vient
2. La formule (4) est susceptible de nombreuses ap- plications. En particulier, on peut l'utiliser pour éva- luer approximativement la somme des n premiers termes de la série de Lambert, c'est-à-dire
^ r (r2 jr11
l r f — .r2 \ - - ,r">
je étant conipns entre o el i. Prenons, à cet effet,
/// ; — -1 ! — ,
de sorte que
La formule (4) devient
\ „ - = - log ( r - , - 2 ^ - — _ _
3. On reconnaît sans peine, au moyen de l'inéga- lité (a), que, pour n indéfiniment croissant, V,, tend vers une limite finie V, supérieure à \,t. D'autre part, en vertu de la même inégalité, on a
\Up— I ilp— I Up ,
() Âmk \llp-i UpJ
ou bien
(6) A — \ „ C ,! I " - - ( i — x ) ( V — l J „ ) \ . Or, à cause de
on a
'' —* H,,
x" r I-f- X \ — X Un
p n + 1
On peut donc, au lieu de (6), écrire, à plus forte raison,
étant une fraction proprement dite.
i . P a r substitution dans (,>), on trouve
i — .7' i / i — ar"\
S „ - - - l o - ( I -r- '2X
r -f- x K ^ i — x ] bun
c'est-à-dire
V ,
hconst.
[ — Xl> l — X " y '2 T X b(l — X" )) P - *
Par conslanie nous entendons une fonction de x, indé- pendaille de n. Pour n infini, on obtient
XI' r — x / i i —h- .r
loy 4 / r- consl..
i — x y '2 1 — ./'
ce qui nous donne l'interprétation de la constante.
D'après cela, l'égalité (7) peut prendre cette autre forme
àmà l — Xl' ~ \ — X ^ i -i-./; — -2 x" ^l G ( i — x" )
5. Si, après avoir multiplié par 1 — .r les membres de (7 ), on fait x = 1, on trouve la formule connue
•.« > // \ -2/ 6n D'ailleurs, l'application directe de la formule (4) à l'évaluation de la somme des n premiers termes de la série harmonique permet d'obtenir des expressions beaucoup plus approchées. Si l'on fait, par exemple, Up =/>-4-1, en ne considérant que ?? — 1 termes dans les séries (3), on trouve
1 - \ \- - -^ . . .-i- - — C — \o£\/n(n -i- i)-t- —
> n { n -r-1 )
(>. Pour une valeur donnée de .r, on peut toujours
( I O9 )
trouver la somme de la série de Lambert, avee une ap- proximation aussi grande qu'on le désire, en faisant usage de la formule (8), dans laquelle on attribue à n une valeur suffisamment grande. Proposons-nous, par exemple, de calculer la somme
s =
î i o2— i i o3— î 1 0 ^ — i * 'avec sept décimales exactes. Il suffit de prendre n = 3 dans (8), après quoi il vient
c T T I I I , 55()(>
S — ! ! H loo - = O , I 2 2 3 2 { 2 . . . .
9- 99 999 l 8 " ^ 9 9
Cet exeni])le admet une vérification facile. Le nivme chiiïre décimal doit, en effet, représenter le nombre des divi- seurs de n pour les quarante-six premières valeurs de n.