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Démonstration d'un théorème fondamental de la théorie des figures homographiques dans l'espace

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

E. D EWULF

Démonstration d’un théorème

fondamental de la théorie des figures homographiques dans l’espace

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 17 (1878), p. 265-267

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1878_2_17__265_0>

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265 )

DÉMONSTRATION D'UN THÉORÈME FONDAMENTAL DE LA THÉORIE DES FIGURES HOMOGRAPHIES DANS L'ESPACE ;

PAR M. E. DEWULF, Commandant du Génie.

On sait que, quand deux figures homographiques sont placées d'une manière quelconque dans l'espace, elles ont toujours quatre points correspondants communs, c'est-à-dire qu'il existe quatre points réels ou imagi- naires, qui, étant considérés comme appartenant à la première figure, sont eux-mêmes leurs correspondants dans la seconde.

Ce théorème a été démontré théoriquement, dans les Nouvelles Annales, par M. de Jonquières ( ir e série, t. XVII, i858, p . 5a); mais je pense que la démonstra- tion de ce géomètre peut être rendue plus élémentaire : le lecteur verra si je me trompe.

Désignons par F et F'les deux figures homographiques', par a et ci deux droites correspondantes : il résulte im- médiatement de la définition des figures homographiques qu'à un faisceau de plans passant par a il correspond un faisceau projectif de plans passant par a!, et Ton sait que le lieu de l'intersection des plans correspondants des deux faisceaux projectifs est un hyperboloide [a, a!'].

Cela posé, soit M un point correspondant commun aux figures F et F', ce point appartiendra évidemment aux surfacesdu second degré \_a, a! J, quelles que soient les droites correspondantes a et a!.

Considérons trois droites aua^az de la figure F , si- tuées dans un même plan a et se coupant en un même

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point A } à ces droites correspondront dans F' trois autres droites dx,d2,di situées dans un plan a'corres- pondant à ce, et se coupant en un point A' qui correspond à A. Les points correspondants communs à F et à F ' se trouvent au nombre des points d'intersection des trois quadriques [ f l ^ û , ] , O * , Û2] , [<**,*',].

Or les quadriques [ « ! , « ' , ] , [ a2, « 'a] ont deux généra- trices communes, les droites A A' et OLOI non situées dans un même plan, comme il est facile de le voir; elles se cou- pent donc suivant deux autres droites p etq non situées dans un môme plan et formant avec les deux premières un quadrilatère gauche. Les droites A A'et a a ' a p p a r - tiennent aussi à la quadrique [tf3, tf'3], qui coupera les cotés p vt q du quadrilatère gauche en quatre points P1,P2et Q j , Qâ. L'intersection complète des trois qua- driques se compose donc des droites A A', aa' et des points PMP2, Q i , Q2-

Les plans «jP^rt^Pj sont correspondants, puisque le point Pj appartient à la quadrique [a1 ?d{ J ; les plans

<TK2PI, d2 Pj et «3Pt, d3 Pt sont aussi correspondants pour la même raison. Donc le point P j , considéré comme dé- terminé par l'intersection des trois plans ax P i , «s Pi, tf^Pi de F , a pour correspondant le même point Pj de F', donné

par les trois plans dx P , , d2 Pt, d3 Pt.

Le même raisonnement peut s'appliquer aux points P2, Q1etQ2-, ce qui démontre que deux figures hoino- graphiques dans l'espace ont toujours quatre points cor- respondants communs; on sait d'ailleurs qu'elles ne peuvent en avoir un plus grand nombre sans se con- fondre.

Cette démonstration nous donne les conséquencessui- vantes : le quadrilatère gauche, intersection des deux quadriques [rt1? d{ ] , [«2, *i'2], a toujours deux côtés réels, les droites AA', %y!\ par conséqurut, les deux autres côtés

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p et q sont aussi réels: donc les quatre points correspon- dants communs aux deux figures homographiques, qui sont réels ou imaginaires suivant que la quadrique [tf3,rt'3] coupe ou ne coupe pas les droites/? et q, sont toujours situés sur deux droites réelles. Le théorème fondamental dont nous nous occupons peut donc être énoncé sous la forme suivante, plus complète que celle que l'on donne ordinairement :

Deux figures hojiio graphiques dans V espace ont, en général, quatre points correspondants communs. Si les quatre points sont, réels, ils forment un tétraèdre réel.

Si deux points seulement sont réels, le tétraèdre a deux faces réelles qui passent chacune par un des points réels, et dont l'intersection est la ligne de jonction,tou- jours réelle, des deux points imaginaires. Si les quatre points sont imaginaires, les faces du tétraèdre le sont aussi, mais il y a toujours deux arêtes de ce tétraèdre qui sont réelles. Sur chacune de ces arêtes se trouvent deux points imaginaires conjugués et, par chacune d'elles, passent deux plans imaginaires conjugués. Le nombre des' points réels est toujours égal à celui des plans réels.

Cet énoncé a été donné par M. Schoute, jeune géo- mètre hollandais, dans une intéressante étude sur l'ho- mographie, mais il a établi le théorème par des considé- rations analytiques ( * ).

{*) Homographie, en hare toepassing op de theorie der opperrlak. Ken den tweeden graad. Leyden, 1870, pages 18 et 19.

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