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Effet d'une microonde sur la fission des excitons singulets dans le tétracène cristallin

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00210738

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Submitted on 1 Jan 1988

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Effet d’une microonde sur la fission des excitons singulets dans le tétracène cristallin

J.-L. Monge, M. Mejatty, V. Ern, H. Bouchriha

To cite this version:

J.-L. Monge, M. Mejatty, V. Ern, H. Bouchriha. Effet d’une microonde sur la fission des ex- citons singulets dans le tétracène cristallin. Journal de Physique, 1988, 49 (4), pp.643-651.

�10.1051/jphys:01988004904064300�. �jpa-00210738�

(2)

Effet d’une microonde sur la fission des excitons singulets dans le

tétracène cristallin

J.-L. Monge, M. Mejatty, V. Ern (1) et H. Bouchriha (*)

Groupe de Physique des Solides de l’Ecole Normale Supérieure, Université Paris VII, Tour 23, 2 place Jussieu, 75251 Paris Cedex 05, France

(1) Laboratoire de Spectroscopie et d’Optique du Corps Solide (UA 232), Université Louis Pasteur, 5 rue de l’Université, 67084 Strasbourg Cedex, France

(Reçu le 13 avril 1987, révisé le 7 octobre 1987, accepte le 18 novembre 1987)

Résumé.

2014

On présente une étude expérimentale détaillée de la modulation par une forte puissance micro-

onde du processus de fission des excitons singulets dans le tétracène cristallin. Les effets observés mettent en

évidence l’existence de transitions micro-ondes entre les états de spin des paires triplet-triplet produites par la fission des excitons singulets. L’étude des positions des raies de résonance, de leurs largeurs et de leurs

évolutions en fonction de la direction du champ magnétique nous a permis d’évaluer la durée de vie de ces

paires et d’atteindre le tenseur de structure fine des excitons triplets. L’utilisation du schéma cinétique de

Johnson-Merrifield auquel est adjointe une perturbation micro-onde donne le sens de la variation de l’effet, prévoit sa disparition pour certaines directions du champ magnétique, mais ne rend pas compte des largeurs et

des hauteurs des raies. D’autres approches théoriques possibles sont brièvement discutées.

Abstract.

2014

We présent a detailed experimental study of the modulation of fission singlet exciton processes by high power microwaves in crystalline tetracene. The observed effects indicate transitions between pair states of triplets produced by singlet exciton fission. The study of resonance positions and linewidth via their evolution with the direction of the static field, allows evaluation of the pair lifetime and of the triplet exciton ZFS tensor.

The use of the kinetic scheme of Johnson-Merrifield perturbed only by the microwave field, predicts correct signs and the vanishing of the effect for certain field directions, but cannot account properly for the linewidths and peak heights. Other possible theoretical approaches are also briefly discussed.

Classification

Physics Abstracts

71.35

-

71.25

-

72.90

-

76.70H

1. Introduction.

La modulation par un champ magnetique statique de

la fluorescence induite par les excitons triplets et singulets dans les cristaux moleculaires a ete inter-

pr6t6e par les theories de Johnson et Merrifield (JM) [1] et de Suna [2] en introduisant le concept de paires

d’excitons triplets et en traitant 1’evolution de leur

operateur densite en fonction des cinetiques venant

des mecanismes de formation, de dissociation, et d’annihilation. A des degres divers, ces deux theories

ont pu rendre compte de fagon assez satisfaisante des resultats experimentaux, notamment pour I’anthrac6ne [1, 2] et le tetracene [3].

(*) Professeur invite a l’Universitd Paris VII, adresse permanente : Ddpartement de Physique, Faculte des Scien-

ces de Tunis, Campus Universitaire, 1060 Tunis, Tunisie.

11 s’avere interessant de tester ces modeles ou leur eventuelle extension, par des experiences plus pous- sees. Frankevich et al. [4] ont ete les premiers a

realiser un type d’experience appelee par eux RYDMR (Reaction Yield Detected Magnetic Reso- nance) ou la fluorescence sous champ magnetique,

est cette fois-ci modulee par une puissance

microonde de frequence connue. Ils ont pu ainsi induire des transitions entre les sous-niveaux de la

paire (pour une direction du champ magnetique ou il n’y a pas degenerescence [1]). Toutefois, leur exp6-

rience qui a porte sur le tetracene n’a ete publiee

dans la litterature [4] que pour une seule direction du

champ et l’interpr6tation de leurs resultats dans le cadre du schema cinetique (JM) a conduit, comme

nous 1’avons montre dans un travail anterieur [5], à

des constantes de vitesse differentes de celles obte-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01988004904064300

(3)

644

nues dans les experiences sous champ magnetique statique (experiences

«

statiques »).

Dans ce travail, nous presentons une dtude experi-

mentale complete de la modulation par une puissance

microonde du processus de fission des excitons dans le plan a’b du tetracene cristallin. Ces experiences

que nous appellerons

«

dynamiques

»

nous ont per-

mis, dans une premiere approche, d’apprecier les

limitations d’une extension simple du modele cin6ti- que (JM).

2. Dispositif experimental.

Nous avons realise nos experiences sur des cristaux de tetracene obtenus par sublimation sous pression

reduite en atmosphere neutre ; ces cristaux se ddve- loppent selon des plaquettes correspondant au plan

ab et ont une surface de l’ordre de 0,5 cm2 et une

epaisseur de l’ordre de 50-100 iL.

Le dispositif experimental est represente sur la figure 1. Le cristal de tetracene est pose sur 1’extr6-

mit6 d’un guide de lumiere en quartz suprasil, à

l’int6rieur d’une cavite resonante cylindrique de

diam6tre 4,4 cm et de hauteur reglable (1).

Le cristal est excite dans sa bande d’absorption singulet par la raie 4 880 A d’un laser a Argon ionise (Spectraphysics 165) (2) a travers des filtres passe bande F, (Corning CS557), l’excitation 6tant v6hicu- lee par reflexion sur trois prismes afin que le rayon

laser se trouve sur l’ axe de Felectroaimant de sorte que toute rotation de ce dernier n’entraine aucune

modification du reglage optique. La fluorescence prompte resultant de la desexcitation directe du

singulet, et situee dans un domaine spectral aux

environs de 5 700 A, est recuperee par un guide de

lumiere flexible sortant du haut de la cavite et allant

vers un photomultiplicateur (EMI9558QB) (3) magnetiquement blinde. Cette fluorescence est detectee a travers des filtres passe bas F2 (Schott BG18 + OG530 + OG570) arr6tant la

lumiere excitatrice et les lumieres parasites.

Une microonde de frequence 9,38 GHz, prove-

nant d’un klystron (Varian V.5400-41 A) (4) et

modulee en puissance par une diode PIN (FMI

Modele 16/12) (5) en signaux carr6s de 3 KHz, est

transmise a un tube a onde progressive (Thomson CSF, F4185) (6) d,61ivrant une puissance de 6 Watts.

La microonde ainsi amplifiee arrive dans la cavite resonante par l’intermddiaire d’un guide d’onde et

d’un circulateur (7). Un ddtecteur (8) permet de

verifier 1’adaptation de la cavite. Une fois adaptee,

la cavite resonne en mode TEoll et son coefficient de

qualite est Q = 5 500. Les proprietes dielectriques

du quartz suprasil loin de gener 1’adaptation renfor-

cent les lignes de champ suivant 1’axe de la cavite.

La cavite est placee dans 1’entrefer d’un dlectro- aimant pouvant tourner sur une plateforme graduee

Fig. 1.

-

Dispositif experimental : (1) Cavite et echantillon, (2) Laser, (3) Photomultiplicateur, (4) Klystron, (5) Diodes PIN, (6) Tube a onde progressive, (7) Circulateur, (8) Detecteur, (9) Micro-ordinateur, (10) Gaussmetre, (11) Detection synchrone, (12) Modulateur, (13) Voltmetre, (14) et (15) Transition guide coaxe, (16) Alimentation PM, (17) Alimenta-

tion Klystron, (18) Oscilloscope, (19) Traceur.

[Experimental setup : (1) Cavity and sample, (2) Laser, (3) Photomultiplier, (4) Klystron, (5) PIN diodes, (6) Backward

wave oscillator, (7) Circulator, (8) Detector, (9) Microcomputer, (10) Gaussmeter, (11) Lockin analysor, (12) Modu-

lator, (13) Voltmeter, (14) and (15) Wave guide coax adaptors, (16) PM power supply, (17) Klystron power supply, (18)

Oscilloscope, (19) Tracer.]

(4)

de 0 a 180° et donnant des champs statiques allant jusqu’a 6 000 Gauss. L’alimentation de cet dlectro- aimant peut etre pilotee par un micro-ordinateur

(Tektronik 4051) (9). L’intensite du champ magndti-

que est mesuree par un Gaussmetre a effet Hall

(Bruker, Digigauss 2) (10).

Une detection synchrone (PAR 5204) (11), ayant pour reference exterieure la frequence de modula-

tion (12) de la diode PIN regoit le signal de

fluorescence sortant du photomultiplicateur sous

une impedance Zo

=

7 kQ. La sortie de cette detec- tion est digitalisee par un multimetre (Keithley, 195A) et transmise par voie I.E.E.E. au micro- ordinateur.

Les experiences ont ete realisees dans les condi- tions suivantes : la tension de polarisation du photo- multiplicateur est de - 1 100 V ; la tension aux

bornes de l’impedance de charge Zo est de - 1,25 V,

la sensibilite de la detection synchrone est de 10 mV

RMS pleine echelle et le temps de reponse de la

detection est de 0,3 s.

Le signal observe est dephase de 180° par rapport

au signal de reference ce qui prouve que la micro- onde entraine une diminution de la fluorescence.

Les raies les plus intenses que nous avons obser- v6es ont une hauteur de 5,9 mV. Le signal continu

detecte par un voltmetre (13) 6tant de 1,25 V, on en

deduit une variation relative de fluorescence de :

3. R6sultats et interpretations.

Nous avons d’abord etudie 1’effet d’un champ magnetique H sur la fluorescence. Cet effet depend

Fig. 2.

-

Anisotropie de 1’effet du champ magnetique statique sur la fluorescence dans le plan a’b du tetracene pour differentes intensitds. (a) H

=

650 G, (b) H

=

850 G, (c) H = 1 300 G, (d) H = 3 350 G, (e) H =

5 000 G.

[Anisotropy of the static magnetic field efect on the tetracene fluorescence in the a’b crystal plane for different field strengths. (a) H

=

650 G, (b) H

=

850 G, (c)

H

=

1 300 G, (d) H

=

3 350 G, (e) H

=

5 000 G.]

a la fois de l’intensitd et de l’orientation du champ [3] comme le montre la figure 2 ou on remarque que 1’effet a haut champ est anisotrope et presente deux

maxima situes a - 30 et a + 25° de 1’axe cristallin b.

Ces maxima, qui sont d’intensites inegales, seront appeles dans la suite petite et grande resonances geometriques. On les notera Rp et RG (Fig. 3).

Nous avons ensuite enregistre les spectres donnant

Fig. 3.

-

Orientations des directions de resonances geometriques Rp et RG dans le plan a’b du tetracene.

[Geometric resonance (level crossing) directions in the a’b crystal plane of tetracene.]

(5)

646

1’effet relatif sur une puissance microonde, en fonc-

tion de l’intensitel du champ magnetique, sur 1 000 G

autour d’un champ central d’intensite 3 350 G et pour des orientations cp (cp

=

a’, Ho) variant de 0 a 180° dans le plan a’b.

Ces experiences dynamiques nous ont permis

d’observer :

-

une diminution du signal de fluorescence,

-

deux raies principales intenses pour chaque

direction du champ magnetique,

-

une coalescence des deux raies au voisinage

des directions de resonance geometrique et une quasi disparition de la raie unique pour ces direc-

tions,

-

une anisotropie des hauteurs et des largeurs

des raies.

3.1 POSITION DES RAIES.

-

La figure 4 montre

1’ensemble de spectres enregistres pour differentes

Fig. 4.

-

Effet d’une puissance microonde sur la fluores-

cence du tetracene. Chaque spectre correspond a une

orientation du champ magnetique (pas de Ao = 10°) dans

le plan a’b du cristal de tetracene. Courbe p

=

0° pour H//a’.

[Microwave modulation of crystalline tetracene fluoresc-

ence. Each spectrum corresponds to a different orientation

(in steps of AO

=

10°) of the magnetic field in the a’b crystalline plane of tetracene. Spectrum for = 0° is

for H//a’.

directions du champ magnetique (prises au pas de

10°) dans le plan a’b. Le premier spectre (o =-- 0) correspond a H II a’. L’dchelle verticale est la même pour tous les spectres.

On constate que les spectres presentent deux raies principales intenses, symetriques par rapport au champ central et dont la separation depend de la

direction du champ magnetique (separation maxi-

male pour H Ila’). On remarque la présence de petites

«

raies satellites

»

et

«

centrales

».

Les petites

«

raies satellites

»

ont ete trouvees dans les spectres d’une grande majorite des echantillons etudies. Leur

position est en general diffdrente pour chaque echan-

tillon et depend de la direction du champ. Nous les

attribuons a des petites regions cristallines ayant une orientation diffdrente de celle du cristal principal (parfois, elles sont visibles sous microscope polarise).

Les

«

raies centrales », par contre, ont ete observees dans tous les echantillons etudies. Leur position correspond toujours, independamment de l’orienta- tion, au champ central (Ho

=

3 350 ± 10 G). Pour le

moment, nous ne pouvons donner aucune explica-

tion theoriquement plausible de leur presence dans

les spectres.

La position des raies principales permet, en prin- cipe, d’atteindre les tenseurs de structure fine de la molecule a 1’etat triplet et de 1’exciton. En effet, la distance entre les deux raies est donnee pour chaque

direction du champ magnetique par :

ou E2 est I’dnergie a haut champ du niveau Ms=0 de 1’exciton triplet (E2 en cm - 1, AH en

Gauss). Compte-tenu de 1’hypothese de Sternlicht- McConnell [6], le tenseur D* de structure fine de 1’exciton triplet peut etre considere comme la moyenne arithmetique des tenseurs Ð A et DB des

molecules non equivalentes de la maille elementaire du cristal. E2 s’ecrit alors :

D, E, D *, E * dtant les parametres ZFS des tenseurs

de structure fine moleculaire et excitonique et FAI fB, f ; nA, nB, n ; MAI MB, m, les cosinus directeurs du champ magnetique par rapport aux

axes de ces tenseurs.

Nous avons utilise les expressions (1) et (2) et les

donnees cristallographiques du tetracene [7] pour

chercher le meilleur accord entre les distances calcu-

16es et celles mesurees. Le meilleur accord obtenu

par methode de moindres carres (Fig. 5) nous a

permis de determiner les tenseurs de structure fine

(6)

Fig. 5.

-

Positions des raies representees sur la figure 4.

La courbe en trait plein repr6sente le meilleur accord avec

1’experience obtenu pour les parametres du tenseur excito- nique donn6s aux tableaux I et II.

[Experimental positions of microwave induced peaks of

fluorescence as represented in figure 4. Solid line curve

represents the best fit with experimental data obtained with excitonic ZFS parameters given in tables I and II.]

1’effet relatif sur la fluorescence d’une puissance

moleculaire et excitonique. En moyennant les rdsul-

tats obtenus pour trois cristaux et pour 16 orienta- tions du champ magnetique, on obtient :

Les tableaux I et II recapitulent les valeurs des constantes de structure fine D, E, D * et E * ainsi

que les axes principaux de 0* determines dans ce

travail et celles obtenues experimentalement par

Tableau 1.

-

Paramètres de structure fine du triplet

dans le tétracène (en cm-1).

[Zero-field structure of the triplet in tetracene (in

cm- 1).]

JOURNAL DE

PHYSIQUE. -

T.

49,

4,

AVRIL 1988

Tableau II.

-

Cosinus directeurs des axes du tenseur de structure fine de l’exciton triplet.

[Director cosines of the triplet exciton ZF axes.]

Yarmus [8] et theoriquement par Brinen [9] et

Clarke [10].

On remarque que nos resultats sont en excellent accord avec ceux reportes dans la litterature, ce qui

montre que la modulation par forte puissance

microonde de la fluorescence induite par les excitons est une nouvelle technique pour la determination des hamiltoniens de spin des excitons.

3.2 COALESCENCE DES RAIES AU VOISINAGE DES DIRECTIONS DE RESONANCE. - Les figures 6a et 6b

montrent le detail de la coalescence des raies

AF /F enregistrees tous les degres au voisinage des

directions RG et Rp. On constate le rapprochement

des deux raies et leur coalescence en une raie unique

de hauteur infdrieure a la somme des hauteurs de

chaque raie. Cette raie unique disparait quasiment

pour la direction RG, elle subsiste en etant peu intense dans la direction Rp. La precision expdrimen-

tale de la position dans le plan horizontal de la direction angulaire du champ par rapport a 1’axe

cristallin a’ dtant de ± 0,5°, nous pouvons fixer les directions des resonances geometriques A OG

=

112,5° ± 0,5° et Op

=

59,5° ± 0,5°. Ces valeurs sont

compatibles avec les valeurs de constantes de struc- ture fine D * et E * donnees au tableau I.

Cette extinction des raies aux directions de reso-

nance est due au fait que pour ces directions

(E2 = 0) il y a degenerescence entre les niveaux

I SQ1 > et ISQ2) (Tab. III), le poids singulet est

alors concentre sur un seul niveau degenere et la

microonde ne peut pas induire de transitions entre

ces niveaux et les autres niveaux quintuplets purs

[5]. Le fait que la raie disparaisse quasiment pour

RG (son intensite est celle de la petite raie satellite

42

(7)

648

Fig. 6a.

-

Detail de la coalescence des deux raies au

voisinage de la grande resonance RG (a OG

=

112,5° ± 0,5°). De bas en haut, les spectres ont ete enregistr6s pour

4) = oc, - 2’, cf>G -1°, OG, OG + "I 4G + 2°.

[Detail of the coalescence of the two peaks in the neighbourhood of the big resonance RG (at -OG

=

112.5° ± 0.5°). From bottom to top,

Tableau III.

-

Energie des états de la paire triplet- triplet.

[Energy levels of the triplet pair states.]

«

centrale ») et subsiste partiellement pour la direc- tion Rp, peut etre lie a la forme experimentale des

raies de resonance statiques observees a 3 350 G

(Fig. 2d). En effet, la raie centr6e sur Rp est plus

large et la position de son maximum est imprecise

alors que la raie centr6e sur RG est fine et mieux

Fig. 6b.

-

Detail de la coalescence des deux raies au

voisinage de la petite resonance Rp (a op

=

59,5° ± 0,5°).

De bas en haut, les spectres ont ete enregistres pour

[Detail of the coalescence of the two peaks in the neighbourhood of the small resonance Rp (at c

=

59.5° ± 0.5°). From bottom to top 0 = op - 2°, cPp - 1 °, 4,p, cPp+1°, cPp+2°.]

positionnee. Il est donc vraisemblable qu’on a pu realiser plus precisement la condition E2

=

0 pour

RG que pour Rp.

3.3 LARGEURS ET HAUTEURS DES RAIES.

-

Les

figures 7a et 7b montrent respectivement les largeurs (largeurs a mi-hauteur 2 AH) et les auteurs des

resonances observees pour deux echantillons pour des angles 0 pour lequels les deux raies peuvent etre considerees comme suffisamment bien separees (voir Fig. 4). Les largeurs sont de l’ordre de grandeur

de 40 G au voisinage de 0

=

(H II a’) et de l’ordre

de grandeur de 20 G au voisinage de 0 =140°. La largeur moyenne est de 2 AH

=

30 G ± 5 G. Les hauteurs des raies au voisinage de 0 =140° sont plus grandes que celles au voisinage due 0 =

0° (H 11 a’). Plus de details sur la forme des resonances sont presentes dans la section 3.4 qui suit.

3.4 APPLICATION NUMERIQUE AUX SPECTRES DU

MODELE DE LA REFERENCE [5].

-

La puissance

micro-onde dont nous disposons (6 W) ne nous a pas

permis de saturer le phenomene. Aussi, nous avons

realise un premier calcul de OF/F, au premier ordre

en Hl, en introduisant la perturbation

(8)

Fig. 7a.

-

Largeurs de resonances (largeurs a mi-hauteur 2 OH) observdes pour deux dchantillons, pour des angles 0

pour lesquels les deux raies peuvent etre considdrdes

comme suffisamment bien separees (voir aussi Fig. 4).

[Linewidths of resonances (widths at half-maximum 2 AH as observed for two samples at angles 0 for which the two peaks can be considered as sufficiently well resolved

(see also Fig. 4).]

Fig. 7b.

-

Hauteurs des raies pour les memes directions 0

que celles de la figure 7a.

[Peak heights for same orientations 0 as those of figure 7a.]

gPH1 Sx cos úJt a l’hamiltonien de spin de la paire

dans le modele cindtique (JM) [5]. Ceci entraine une

variation relative de la fluorescence sous 1’effet de la micro-onde donnee par :

of a est l’op6,rateur de projection de poids singulet (I S>S ), p °° et p 12 les premiers termes du develop-

pement de la matrice densite p 0 [4] et k

=

k2/ k- 1 Ie

rapport des constantes de vitesse du schema cin6ti- que de (JM) :

le calcul de AFIF en dehors des directions de resonance (Fig. 8) ne laisse prdvoir aucune anisotro-

Fig. 8.

-

Effet relatif microonde sur la fluorescence du tetracene calcule via 1’equation (3) dans le texte et pour les parametres cinetiques : k = 0,68 (Ref. [3]) et k- 1 =

2 x 108 s-1, nécessaires pour obtenir la largeur moyenne observ6e exp6rimentalement. Pour faciliter la comparai-

son, les spectres sont presentes pour les memes orienta- tions 0, en utilisant les memes 6chelles que celles utilis6es pour les spectres observes et presentes a la figure 4.

[Relative microwave effect for tetracene fluorescence as a

function of the magnetic field as computed via equation (3) in text. The kinetic parameters are k

=

0.68 (Ref. [3])

and k_ 1 = 2 x 108 s-1 needed to obtain the experimental

average linewidth. To facilitate the comparison, the spec- tra are drawn for the same orientations 0, and using the

same scales, as those used for the experimental spectra presented in figure 4.]

pie des largeurs des raies, de plus un traitement graphique de AF/F pour les directions loin de la resonance conduit a une raie lorentzienne de demi-

largeur a mi-hauteur valant :

En prenant une valeur moyenne de AH pour les directions suffisamment loin de la resonance

(AH - 15 G ) et en utilisant la valeur de k

=

0,68 [3],

on obtient une valeur de k_ 1 = 2 x 108 s-1. Cette

valeur est diff6rente d’un ordre de grandeur de la

(9)

650

valeur k_ 1 = 2,2 x 109 s-1, determinee a partir des experiences statiques [3] et qui aurait du donner une

largeur de AH

=

150 G. Le modele cinetique (JM)

dans 1’approximation utilisee, comme nous 1’avons

remarque dans [5], est incapable de rendre compte simultanement des deux types d’experience.

La figure 9 montre sous forme plus detaillee les formes de quelques resonances typiques presentees

a la figure 8. Les raies montrees sont pour les directions : (1) A 0

=

(axe a’), (2) à cp = 54° (a

-

5° de Rp), (3) A 0

=

90° (axe b), (4) à cp =114° (a

-2° de RO), et (5) A 0

=

140°. On remarque que suffisamment loin des directions de resonances gdo- mdtriques ou il y a coalescences (e.g. courbe (5)), les

raies deviennent symetriques et peuvent etre consi- ddr6es, en bonne approximation, comme des

lorentziennes de demi-largeur donnee par (5).

L’utilisation des aires des raies nous mene a des resultats qui different au plus de ± 25 % de la valeur k_ 1= 2 x 108 s-1. Nous avons considere ces diffd-

rences comme non significatives pour le moment, la theorie dont nous disposons maintenant donnant deux valeurs de k_ 1 differentes d’un ordre de

grandeur selon le type d’experiences. Les valeurs de

k et k- 1 obtenues ici nous meneraient a une duree de vie de la paire [(1 + k) k-1]- 1 de l’ordre de

3 x 10- 9 s.

4. Conclusion.

Nous avons dtudid experimentalement la modulation

par une forte puissance micro-onde de la fluores-

cence prompte dans le tetracene cristallin. Ce travail

complete les experiences preliminaires publiees par Frankevich et al. [4] et fait suite a notre 6tude

th6orique sur l’injection d’une perturbation g13H1 Sx cos cot a 1’hamiltonien de spin de la paire

dans 1’equation d’evolution de la matrice densite utilisant le schema cin6tique (JM) [5].

Nous avons montre que ce formalisme simplifie (voir Refs. [13] et [14]) permet de retrouver le sens

de la variation de la fluorecence, la position des raies, et leur extinction aux directions des resonances

geometriques. Cependant, ce modele est incapable

de rendre compte de 1’anisotropie des largeurs et

hauteurs des raies. De plus, le meme parametre cin6tique k_ 1 de dissociation de la paire ne peut convenir a la fois aux experiences statiques et dynamiques.

Il nous parait qu’une amelioration de 1’approche

du probleme consisterait en :

-

soit a tenir compte explicitement des éventuel- les transitions induites par la micro-onde entre les sous-niveaux de 1’exciton triplet en couplant, comme

1’a fait Ferrarini et al. [13], les equations d’evolution

Fig. 9.

-

Forme ddtaillde de cinq raies caracteristiques obtenues pour differentes orientations du champ magnetique : (1) 0

=

0°, (2) 0

=

64°, (3) 0

=

90°, (4) .0

=

114°, (5) 0 = 140°. En pointillds : raies calculees avec 1’equation (3) et

pour les parametres cindtiques donnds dans le texte.

[Detailed lineshapes of five characteristic resonances obtained for different magnetic field orientations : (1)

0

=

0°, (2) 0

=

64°, (3) 4, = 90°, (4) 0

=

114°, (5) 0 = 140°. Dashed lines : resonance lineshapes computed via

equation (3) and for the kinetic parameters given in text.]

(10)

des operateurs densite des etats de spin de la paire et

de 1’exciton (voir aussi Ref. [14]) ;

-

soit, comme nous 1’avions envisage ant6rieure- ment [5], l’introduction d’une perturbation micro-

onde dans le modele de Suna [2], avec des modifica- tions pour le terme source [15]. Cette approche

semblerait etre en bonne voie, au moins pour 1’effet a haut champ et loin de la resonance geometrique.

Remerciements.

Nous tenons a remercier M. le Professeur M. Schott pour 1’encouragement et les conseils apportes pen- dant la realisation de ce travail. Nous remercions

egalement MM. J. P. Joselon et A. Le Goas pour la realisation de cavites resonantes de coefficient de

qualite eleve.

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Références

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