Expérience concernant les propriétés de la surface d'un liquide

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Submitted on 1 Jan 1886

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Expérience concernant les propriétés de la surface d’un liquide

R. Blondlot

To cite this version:

R. Blondlot. Expérience concernant les propriétés de la surface d’un liquide. J. Phys. Theor. Appl.,

1886, 5 (1), pp.456-457. �10.1051/jphystap:018860050045601�. �jpa-00238676�

456

Dans le cas de la formule de Biot, ^{on a}

d’où

Dans le cas de la formule parabolique ^Y = p - qx2, ^{on trouve}

Dans le cas présent, ^{les formules} employées ^{ont donc été}

et

et elles ont donné des nombres présentant ^une concordance re-

marquable ^avec les résultats obtenus _par la méthode de Gauss.

EXPÉRIENCE CONCERNANT LES PROPRIÉTÉS DE LA SURFACE D’UN LIQUIDE;

PAR M. R. BLONDLOT.

Dans un verre contenant de l’eau, ^on immerge

^{morceau de} papier, ’puis ^on dépose ^{sur l’eau, à} l’aide d’une baguette, ^une goutte ^d’huile qui prend ^{la forme d’une lentille.}

Cela fait, ^{à l’aide d’une} pince, ^{on retire} progressivement le pa-

pier ; ^{on constate alors} que, ^au fur et à mesure que le papier ^sort

de l’eau, ^la goutte ^d’huile augmente de diamètre en s’étalant de

plus ^en plus. Vient-on, ^au contraire, ^à enfoncer de nouveau le

papier, ^la goutte ^se rétrécit peu ^à peu ^{en se} rapprochant ^{de la}

forme sphérique, ^{et, au moment où la} totalité du papier ^{est de}

nouveau immer-ée, ^{elle a} repris ^{son diamètre} primitif. ^{Ainsi le}

diamètre de la goutte dépend de l’étendue de la surface de papier immergée.

L’explication ^{de ce} phénomène ^{réside dans les} propriétés ^{de la}

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018860050045601

457 surface d’un liquide. ^Les phénomènes capillaires ^{ont montré} que les liquides ^se comportent ^{comme si} leur surface était revêtue d’une membrane élastique ^tendant constamment à diminuer d’é- tendue en se contractant sur elle-même. En poursuivant ^l’étude

des propriétés ^{de cette couche} superficielle, ^MM. Plateau, ^Maran- goni, ^{Oberbeck ont trouvé} qu’elles ^se rapprochent de celles d’une membrane solide, par exemple ^d’une feuille de caoutchouc ; ^autre-

ment dit, ^{la couche} superficielle présente ^une viscosité manifeste.

Ainsi, ^{une traction exercée sur une} portion de la surface se trans- met aux autres portions, ^ce qui ^n’aurait pas lieu si la couche était constituée par

liquide parfait, puisqu’ un ^tel corps ^ne peut

transmettre une traction. L’existence de la viscosité superficielle

peut ^{être mise en évidence en} répandant ^{sur de l’eau contenue}

dans un verre quelques grains ^de poussière ^{de bois et en} enfonçant

et retirant alternativement une baguette ^{de verre} plongée ^{dans le} liquide : ^les déplacements ^des grains ^de poussière indiquent ^clai-

rement l’existence d’une solidarité entre les différentes portions ^de

la surface.

Cela posé, ^{voici comment} s’explique l’expérience ^{de la} goutte d’huile : lorsqu’on ^{retire le} papier, la surface eau-air s’accroît de

toute l’étendue des deux faces du papier; ^{en vertu de la viscosité,}

cette extension se fait ^aux dépens ^{de tOlites les} portions ^{de la sur -}

,face ^{de l’eau} et, _par suite, ^la goutte ^d’huile la subit aussi : de là

son élargissement. Inversement, lorsqu’on enfonce le papier, ^la

tension diminue en tous les points ^{de la surface de} l’eau, ^{d’oia le}

rétrécissernent de la goutte ^{d’huile en contact avec elle.}

CONSTRUCTION D’UN ÉLECTROMÈTRE ABSOLU PERMETTANT DE MESURER DES POTENTIELS TRÈS ÉLEVÉS;

PAR MM. E. BICHAT ^ET R. BLONDLOT.

Nous avons décrit récemment (1) ^un électromètre absolu à indications continues, fondé sur l’attraction de deux cylindres ^con.

(1) Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 29

T886; ^{Journal de}

Physique, p. 325 de

Volume.