A NNALI DELLA
S CUOLA N ORMALE S UPERIORE DI P ISA Classe di Scienze
A NDRÈ H IRSCHOWITZ
Sur l’approximation des hypersurfaces
Annali della Scuola Normale Superiore di Pisa, Classe di Scienze 3
esérie, tome 25, n
o1 (1971), p. 47-58
<http://www.numdam.org/item?id=ASNSP_1971_3_25_1_47_0>
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par ANDRÈ HIRSCHOWITZ
1.
Introduction.
Si
Qi
est un ouvert de Stein d’une variété de Stein02, peut on
«
approcher »
leshypersurfaces
deQi
par deshypersurfaces
de La ré-ponse
est,
engénéral, négative
mais il s’en faut d’assez peu pourqu’on
oseespérer
un résultat àpeine
moins fort(cf.
laconjecture
p.6).
Enattendant,
on est conduit à chercher des caractérisations des
couples (Dl
pourlesquels
laréponse
estpositive.
On obtient ainsi des résultatsrappelant
lethéorème et reliant l’ «
approximation »
deshypersurfaces
à celledes fonctions
méromorphes.
2.
Convergence d’ensembles analytiques.
Soit X un espace
métrique compact.
SiF1
etF2
sont deux fermés deon
peut
poserOn munit ainsi l’ensemble des fermés de X d’une structure
d’espace
métri-que
compact.
La structuretopologique
ainsi obtenue estindépendante
de lamétrique
choisie sur ~’([0]
Ch.II §
4 Exercice n°14).
Si maintenant X est localement
compact
métrisable dénombrable à l’in-fini,
on considérera l’ensembleF (X )
desparties
fermées de X comme unsous-ensemble de où X est le
compactifié
d’Alexandronf deX,
aumoyen de
l’injection
Comme X estmétrisable,
onpeut
ainsi~
Pervenuto alla Redaziono 3 Luglio 1970.
munir
F (X)
d’une structured’espace topologique compact
métrisable. Dans lasuite,
nous n’utiliserons que les suitesconvergentes
pour cettetopolo- gie.
A cetégard,
nousdisposons
du critère suivant :Soit
Fn
une suite de fermés deX ;
la suiteFn
converge vers le fermé F si et seulement si1°)
Pour tout x dans F il existe une suite Xn dans X telle que xn ap-partienne
àFn
et tende vers x.2°)
Pour toutcompact
R de X’ ne rencontrantpas F,
il existe unrang à
partir duquel Fn
ne rencontre pas K.L’ensemble des sous-ensembles
analytiques
d’une variété n’est pas fermé mais on a le théorème suivant dû àBishop :
THÉORÈME
1. SoitX~
une suiteconvergente
de sous-ensemblesanaly- tiques
de dimension pure p d’un ouvert Q de CN. Si le volume2p
dimen-sionnel de
X~,
est localementmajoré indépendamment
la limite .X dela suite
X~
est un sous-ensembleanalytique
de D de dimension pure ~.On trouvera une démonstration de ce théorème dans
[6].
Nous
ajouterons simplement
unexemple
dû à K. Stein[5]
etqui
nousintéresse tout
particulièrement:
EXEMPLE. Soit Q l’ouvert de
C2
définipar zi z2 # 0,
et soit dans fi la courbe rparamétrée
par :Soit
Le nombre d’intersections de C et T est
impair.
Aucontraire,
si H estune courbe
(fermée)
deC2,
le nombre d’intersections de C et 2T est nulpui-
sque C est
homotope à
zéro dansC2.
Apartir
de cetteconstatation,
il estfacile de se convaincre de ce que r n’est pas limite des traces sur û d’une suite
d’hypersurfaces
deC2. Signalons
que K. Oka aproposé
unexemple analogue [4].
3.
Enveloppes
decompacts.
Soit 0 une variété de Stein et soit 1~ un
compact
de Q etnotons 9 (K)
l’intersection des ouverts de Stein de D contenant K. On a la
PROPOSITION 1. Pour
qu’un
ouvert de il soit deStein,
il faut et ilsuffit
qu’avec
toutcompact
.g ilcontienne g (K).
DÉMONSTRATION. Vérifions d’abord que
g (K)
estcompact
et admet unsystème
fondamental devoisinages
de Stein. Si U est unvoisinage
ouvertde Stein de
K,
onpeut
intercaler entre K et U un ouvert de Stein V re-lativement
compact
dans U. L’ensembleg (K)
est alorscompact
comme intersection decompacts. Maintenant g (g)
admet unsystème
fondamental devoisinages
de Stein : eneffet,
aubesoin, à
l’aide d’unplongement
de s~dans un espace
numérique,
onpeut
construire unvoisinage
U de g(K),
deStein et relativement
compact
dans D. Soit V unvoisinage
deg ( )
con-tenu dans U et supposons
que
ne contienne pas devoisinage
de Steinde g (K).
Alors les fermésW n (U - Y ) ont, lorsque
W décrit la familledes
voisinages
ouverts de Stein deg (K),
lapropriété
de l’intersection finie.Leur intersection n’est donc pas vide. Soit x dans cette intersection : x n’est pas intérieur à
chaque
W sansquoi
x seraitdans g (K).
Soit doncWo
pourlequel
x estpoint
frontière. Onpeut
alors choisir un Wvoisinage
de Steinde
g ( )
relativementcompact
dansWo
et donc telque W
necontienne
pas x. D’où
l’absurdité.
Maintenant,
la condition nécessaire étantévidente,
considérons unouvert U de S~ tel que si .g est
dans U, g (K)
aussi. Enprésentant
Ucomme réunion croissante de
compacts
exhaustifsgn,
on a U=Un
étant
compact
et admettant unsystéme
fondamental devoisinages
deStein,
on
peut
lui trouver dans IT unvoisinage
ouvert relativementcompact
dans U et deStein,
soitUn.
Comme les sontexhaustifs,
onpeut
extraire de la suiteUn
une suitecroissante,
cequi
prouve que U est de Stein.C.Q F.D.
PROPOSITION 2. Soit il une
variété,
.~ uncompact
de S~. Alors l’enve-loppe d’holomorphie
usuelle de K s’écrit aussi :DEMONSTRATION.
Soit z hors deAlors e-9 ne s’annule pas et on a
Réciproquement,
soit zdans
et supposonsqu’il existe j
dans0*
telle que
Soit il une
variété,
K uncompact
de D et soitHKSJ
l’ensemble despoints
z de 0 tels que toute fonctionanalytique
sur S~ s’annulant en z ait des zéros dans K.4 . Annah dclta Scuola, Alorm. Sup. Pisa.
PROPOSITION 3.
peut
s’écrireet est en
conséquence
fermé.Démonstration évidente.
PROPOSITION 4. Si D est de
Stein,
pourqu’un
ouvert U soit deStein,
il faut et il suffit que pour toutcompact K dans U,
soitcompact.
DÉMONSTRATION. Elle découle sans difficulté du travail de F.
Docquier
et H. Grauert
(Math. Ann., 140, 1960,
p.94-123). C. Q. F. D.
Enfin,
si S~ est une variété et g uncompact
notons l’en-semble des
points z
de Q tels que toutehypersurface
dequi
passe parz rencontre K.
Nous verrons
plus
loin que si S~ est deStein,
et g est uncompact de il, hKQ
estcompact.
Nous donnerons ici uncontre-exemple
pour le cas où n’est pas de Stein. Construisons par éclatement(cf. [7])
del’origine
dans C2 et prenons
pour K
unesphère
entourantl’origine
dansC2.
Il estfacile de voir que
h~~
est dans ce cas la boule toute entièreprivée
del’hypersurface
issue de l’éclatement.4.
Théorèmes d’approximation,
PROPOSITION 5. Soit D une variété de
Stein, f
une fonctionanalytique
et posons H
= f w (o).
Toute fonctionanalytique
sur Q - H est limiteuniforme sur les
compacts
d’une suite de fonctionsméromorphes
dans 10dont les
pôles
sont contenus dans H.Si D est
égal
àC’~
il est facile de voir quel’approximation peut
se faire à l’aide des sommespartielles
de la sériede Laurent. Nous ramènerons donc le cas
général
à celui la.Soit p un
plongement
de S~ dans("11+1 y
etplongeons
S~ dans C2,1+2 par(p,f).
est ainsiplongée
dansC2n+2
- C2n+l. Enprolongeant
à- toute fonction donnée sur
S~ - H,
on se ramène au casantérieur. C.
Q.
F. D.PROPOSITION 6. Soit une variété de Stein et h une
hypersurface
deQ,
est de Stein.DÉMONSTRATION. Considérons il comme une sous-variété de
Cn
et soit U unvoisinage
de Stein de S~ dans C’~ telqu’il
existe uneprojection
ana-lytique o
de U sur Un telvoisinage
existe([1]
Th. VIII C8).
Posons~ N
)z _-_. e-1 (la) ;
c’est unehypersurface
de U.U - h
est localementpseudocon-
vexe donc de Stein
d’après
un théorèmeclassique
d’Oka. - h est alorsde Stein comme sous-variété d’une variété de Stein. C.
Q.
F. D.PROPOSITION 7. Soit D une variété de
Stein, h
unehypersurface
de fi.Alors toute fonction
analytique
dans S~ - h est limite uniforme sur toutcompact
de il - Tt d’une suite de fonctionsméromorphes
dans S~ dont lespôles
sont contenus dans h.DÉMONSTRATION. Soit
7 lie
faisceauanalytique
cohérent sur 0. des fonc-tions
holomorphes
dans ,~ - hméromorphes
dans il et admettant des sin-gularités
d’ordre 1 lelong
de h.Maintenant,
soit x unpoint
deh, f
ungerme de fonction
analytique
en x définissant h en x ;d’après
le théorèmeA de
Cartan, 1/f = gi mi
où les mi sont des sectionsglobales de y
et’f
les gi
des germes de fonctionsanalytiques
auvoisinage
de x. On a doncMais,
vu la définitionde 7, fini
estanalytique
auvoisinage
de x. Il en découle que l’une au moins des fonctions
fnzi
est non nulle auvoisinage
de x. Notons mx la fonctionméromorphe correspondante.
Maintenant,
soithn
la suite descomposantes
irréductibles de la et xn unpoint de hn.
La suite xn tend vers le bord de 0.D’après
cequi pré- cède,
onpeut
choisir une suite1nxn
de fonctionsméromorphes
dans il telles quemxn
soitholomorphe
horsde hn
et tende vers l’infini auvoisinage
dexn . La suite
d’hypersnrfaces hn
étant finie ou tendant vers levide,
onpeut
choisir des coefficients defaçon
que lafonction Z In m,,.
soitméromorphe dans Q, holomorphe
dansh,
et tende vers l’infini auvoisinage
de chacundes
points
Xn.Notons 1’"t
cette fonction. C’est une section du faisceau9.
L’ensemble Pl
despoints
de h auvoisinage desquels ri
ne tend pas versl’infini est un sous-ensemble
analytique
de hqui
ne contient aucundes xn
donc aucun des Il est donc de codimension 1 dans h.
Maintenant P1
admet une
décomposition
encomposantes
irréductibles et si yn est une suite depoints
rencontrant chacune de cescomposantes irréductibles,
onpeut
comme
précédemment
construire unefonction r2
sectionde 7,
tendant versl’infini au
voisinage
de tout x dePl
sauf sur un sous-ensembleanalytique .P2
de codimension 1 dans On définit ainsi ... , rn,P3 , ... , Pn
et onobtient
Pn = 0
pour n suffisammentgrand puisque
les dimensions desPi
sont strictement décroissantes.Soit
maintenant
unplongement
de Q dans CN. Nous allons voir quep’ _ (~, r1,
... ,rn)
réalise unplongement
dans Pourcela,
il lnous suffit évidemment de prouver que cette
bijection
est propre.Soit K un
compact
deCN+n, K
saprojection
surCN
et Ll’image
ré-ciproque
de7T
par p. L’ensemble .L estcompact
dans S~puisque
est unplongement.
Il nous reste donc à montrer que(K)
n’a pas depoint
adhérent
dans h,
ce queprécisément
la constructiondes 1’i
nous assure.Maintenant, soit g
une fonctionanalytique
surS~ - ~i; d’après
le théorèmeB de
Cartan,
g, considérée comme fonction surp’ (Q 2013 ~
est la restriction àp’ (S~ - h)
d’une fonction entière surCN+n
tout entier. Onpeut
alors ap-procher
cette fonction sur lescompacts
de~’ ( ~ -1L)
par les sommes par- tielles de sa série deTaylor,
donc par despolynômes
en les coordonnées.Comme les coordonnées restreintes à
jp~ (S~ - lz)
sont des fonctions méromorphes
suril,
on obtientl’approximation
cherchée. C.Q.
F. D.CONSÉQUENdE.
Si onreprend
les notations del’exemple
de la page2,
on déduit de la
proposition précédente
que toute fonctionanalytiqne
dansr
peut
êtreapprochée
par des fonctionsméromorphes
dans Q et que toute fonctionanalytique
dans Qpeut
êtreapprochée
par des fonctions nié-romorphes
dansC2.
Parailleurs,
il est notoirequ’il
existe des fonctionsanalytiques
rqu’on
nepeut approcher
par des fonctions méro.morphes
dansC2.
On est ainsi conduit à laCONJECTURE. Soit V une variété de
Stein,
IT un ouvert de Stein deV,
alors il existe une suite déc;roissanteQi
d’ouverts de Steinde V,
avecV- =
DO
et U = telle que toute fonctionanalytique dans Di puisse
,
être
approchée
nniformément surchaque compact de Di
par une suite de fonctionsméromorphes
dans5~~,_~ .
Il nous est maintenant
possible
de prouver laPROPOSITION 8. Si S~ est une variété de Stein et .~ un
compact
est
compact.
DÉMONS‘l’RÀ’l’ION. Soit lz’ une
hypersurface
de ne rencontrant pas K.Il
D’après
laproposition 6, Ka-h,
estcompact.
Il nous suffit donc de montrer quehKp
=fl
== 0Kû-h’ -
Il est clair quehKa
contient l’intersection. Mon-hl n K=
trons donc que contient Soit z hors de
KQ-h’.
Si z est dansn’est pas dans
hKQ.
Si z est dans Q-h’,
onpeut trouver f analyti-
que dans il - h’ telle
que
Laproposition
7 nouspermet
K
d’affirmer l’existence d’une
fonction méromorphe dans Q, analytique
auvoisinage
de K U~z~
et telleque 1 g (z) ) Sup 1 g L
L’ensemble despôles
deK
1
contient z sans rencontrer K.C. Q. F.
D,En lemme on a la
PROPOSITION 9.
(Oka-Weil).
Soit il une variété deStein,
~K uncompact holomorphiquement
convexe de S~. Toute fonctionanalytique
auvoisinage
de .g est limite uniforme sur g de fonctions
analytiques
dans ~3(cf. [3]
Théorème
5.2.8).
THÉORÈME
2. Soit 0 une variété de Stein et K uncompact
de S~.Toute fonction
analytique
auvoisinage
dehKQ
est limite uniforme surhKa
d’une suite de fonctions
méromorphes
dans (2.DÉMONSTRATION. On
peut supposer K = hKQ d’après
laproposition 8.
Soit fi’ un
voisinage
ouvert de K oùf
est définie. L’ensemble est un/’0.,.
compact.
Posons L =Kg -
Il estcompact.
Soit h unehypersurface
dene rencontrant pas .K : est un
compact
de il - h donc de il.Lh
= estcompact
et K0. Puisque
.L estcompact,
onn h 0
peut
trouver telles que fiKQ-h1
fl ... f1KQ-hp
.11 La réuniondes hi
est unehypersurface h
et on a évidemmentKn-h
e Le résultatdécoule alors des
propositions
9 et 7. C.Q.
F. D.5. Autres
théorèmes d’approximation.
THÉORÈME
3. SoitV2
une variété de Stein etpi
un ouvert de Steinde
V2.
Lespropriétés
suivantes sontéquivalentes:
(i)
Toute fonctionanalytique
dansY, peut
êtreapprochée
uniformé-ment sur tout
compact de Pi
par une suite de fonctionsméromorphes
dans
V2.
(ii)
Pour toutcompact
g de 1 contient(iii)
Pour toutcompact K
de contientV,
flhKv2 .
·(iv)
Pour toutcompact
.g deY1
estcompact.
(v)
Toutehypersurface principale de Y1
est limite dansVi
d’unesuite
d’hypersurfaces
deY2.
DÉMONSTRATION. Il est évident que
(ii)
>(iii)
_>(iv).
Montrons que(i)
>(iii) :
Soit .I~ uncompact
deVi
et z dansjr1
et hors deggpl.
Soitf
une fonctionanalytique
dansVi
s’annulant en z sans s’annuler sur K.L’hypothèse (i)
nous assure l’existence d’une fonction mméromorphe
dansV2 , analytique
auvoisinage
de K U(z~,
s’annulant en z sans s’annulersur K. Les
pôles de -
m forment unebypersurface h
deY 2 passant
par zsans rencontrer K.
Montrons que
(iii)
>(v).
Soit Hunehypersurface principale de Vl,
et x un
point
de H. Pour toutcompact
K onpeut
trouverune
hypersuiface h
deV2 passant
par x sans rencontrer K. Ceciimplique que
contient la limite des traces surV,
d’une suited’hypersurfaces hn
deV2 passant
par x. Onpeut
alors conclure enenvisageant
une suite Xn depoints
de Hpartout
dense dans H.Montrons que
(v)
_>(iv).
Soit K uncompact de V1
et M un voisi-nage
compact
de gdans V1.
Nous montrerons le LEMME 1. est unvoisinage
deDÉMONSTRATION
DU LEMME. Onpeut
supposer queYz
est une sous-variété de Cn et que ,~ est un
voisinage
de Steinde Y2
muni d’uneprojec-
tion
analytique e
surV2.
Il est facile de voir que =hKn.
Soit Xn unesuite de
points
deY2 - hMv2
tendant vers unpoint
x. Il nous faut mon-trer
que ce f hKva.
SoitQ-1 (JI).
Onpeut
trouver hnpassant
par xn sans rencontrerM. ’il,.
=e-1 (hn)
passe par Xn sans rencontrer Posons 8 = Pour n suffisammentgrand
On voit alors, N
Le raisonnement de la
proposition
7permet
deconstruire h
puis h, passant
par x sans rencontrer K. l.4e lemme est démontré.Maintenant
HH VI
estcompact,
Nous montrerons quen Vi
eSoit x hors de et Il une
hypersurface principale passant
par x sans rencontrer M. Soit IT unvoisinage compact
de x.L’hypothèse (v)
nouspermet
d’affirmer l’existence d’unehypersurface
deV2
rencontrant U sans rencon-trer
lrl,
cequi
prouve que x n’est pas dans l’intérieur deMontrons que
(iv)
_>(i). Soit f analytique
dans Soit M un com-pact de Vl -
Posons JI’ = flVi
et lVl" = f1( Y2
- lVl"sont deux
compacts disjoints
et =D’après
le théorème2,
lafonction
qui
vautf
sur l~1’ et 0 sur .~"peut
êtreapprochée
uniformémentsur par des fonctions
méromorphes
danst~2.
Montrons que
(iv)
>(ii).
Comme
(iv)
>(i)
_>(iii),
il nous suffit de montrer que si M esto n
compact
de 1 est vide. Soit x E M".D’après
le théorème2,
onpeut
trouver mméromorphe
dansV2 holomorphe
sur M valant 0 en x et1 .
non nulle sur définit alors une
hypersurface h passant
par x sansm
rencontrer M’.
Le théorème 3 est démontré.
THÉORÈME
4. SoitV2
une variété deStein, V,
un ouvert de Stein del’~ .
Lespropriétés
suivanes sontéquivalentes :
(i)
Toute fonctionméromorphe
dansV, peut
être uniformément ap-prochée
sur toutcompact
auvoisinage duquel
elle estholomorphe
par une suite de fonctionsméromorphes
dansV2.
(ii)
Pour toutcompact g
dehgyl
=(iii)
Pour toutcompact
.~ deV , hgyq fl Vi
(iv)
Toutehypersurface
deV,
est limite surYi
d’une suited’hyper-
surfaces de
Y2.
DÉMONSTRATION. Elle est
analogue
à celle du théorème 3 : Il est évident que(ii)
>(iii)
Montrons que
(i)
==>(iii)
Soit .g un
compact de Vt
et x unpoint
deV,
hors dehk-vl.
Soit hune
hypersurface
deV, passant
par x sans rencontrer K et M unvoisinage compact
de K ne rencontrant pas h.Enfin, soit f
une fonctionméromorphe holomorphe
dans et admettant unpôle
en x. Onpeut
construire par unprocédé diagonal
une suite 1nn, de fonctionsméromorphes
dans
V2
telle que pour toutcompact
L de m~soit,
àpartir
d’uncertain rang,
holomorphe
auvoisinage
de .L et tende uniformément versf
sur -L. Soit
h7~
l’ensemble despôles
de mn . Au besoin enextrayant
unesous-suite,
onpeut
supposer que la suite defermés h.
fiV,
converge dans Soit P la limite. Il est facile de voir que x est dans P sansquoi
laformule de
Cauchy
montreraitque f
estanalytique
auvoisinage
de x.Antrement
dit,
toutvoisinage
de x rencontre l’une deshypersurfaces hn qui
ne rencontrent pas M. Par
suite, x
n’est pas intérieur àD’après
le lemme
1,
x nepeut,
dans cesconditions, appartenir
àLa
partie correspondante
de la démonstration du théorème 3s’adapte
sans difficulté pour montrer que
(iii)
>(iv)
Montrons que
(iv)
>(iii)
Soit z un
point
dehkvl
et soit hunehypersurface
deV,
pas-sant par z sans rencontrer K. Soit L un
voisinage compact
dehKn
nerencontrant pas h.
hLp,
ne rencontre pas lr.Maintenant, l’hypothèse
nouspermet
de trouver une suiteh-n d’hypersurfaces
deV2
tendant vers li surY1
sans rencontrer Il en découle que z n’est pas intérieur à donc n’est pas contenu dansd’après
le lemme 1.Montrons que
(iii)
>(i)
et(iii)
->(ii)
Soit m
méromorphe dans 17,
et g uncompact de Yt
auvoisinage duquel
m estholomorphe.
Alors 1n estholomorphe
auvoisinage
deet par
suite,
auvoisinage
deProlongeons m
par la fonction constante etégale
à N auvoisinage
deV, D’après
le théorème2,
le
prolongement obtenu m
est limite uniforme sur d’une suite de fonc- tionsméromorphes
mn dansV2.
Ceci démontre
(i).
Maintenant, pour N
suffisammentgrand,
enenvisageant
des fonctionsde la formel
(ii).
, on prouve que
hK Y2 - Vi
est vide c’est à direC. Q. F. D.
6.
Exemples
divérs.En
développant
l’étude del’approximation
par les fonctions méromor-phes, qu’on pourrait appeler rationnelles,
dont l’ensemble despôles
est unehypersurface principale,
onpourrait
démontrer deux théorèmesanalogues
aux théorèmes 3 et 4 et concernant
l’approximation à
l’aided’hypersurfaces principales.
Nouspréférons
montrer desexemples prouvant
que des pro-priétés d’approximation
ne sont paséquivalentes.
Pour une
paire V2)
de variétés de Steinemboîtées,
notonsLuh (resp.
Lgg)
lapropriété d’approximation
deshypersurfaces principales de V1
pardes
hypersurfaces (resp. hypersurfaces principales)
deV2
etLhh
celled’ap- proximation
deshypersurfaces de Y1
par deshypersurfaces
deV2.
Commenous l’avons vu sur
l’exemple
de K.Stein,
lapropriété LHh
n’est pas« transitive ». Elle ne saurait donc être
équivalente à
aucune despropriétés Lum
ouLhh .
Sur le mêmeexemple (Q, C2)
on voit queLHH n’impligue
pas
Lhh.
Je ne sais que dire en cequi
concernel’implication
inverse.(C
-(0), C)
fournitl’exemple
d’unepaire qui
vérifieLHH
etLhh
sans êtrede
Runge. Enfin,
il est clair que toutepaire
deRunge
a lapropriété .Lgg
mais elle n’a pas, en
général,
lapropriété Lhh.
7. Les
variétés compactes.
Certaines variétés
compactes présentent
suffisamment de fonctionsméromorphes
pour rendre intéressants des résultatsanalogues
aux théorèmes2,
3 et 4. Nous n’énoncerons que cequi
concernel’espace projectif
maistout s’étend sans difficulté aux sous-variétés du
projectif
dont lesbyper-
surfaces sont traces
d’hypersurfaces
duprojectif,
cequi
est le cas, parexemple,
pour les variétésgrassmanniennes [2].
Notonsl’espace projectif
P.PROPOSITION 10. Soit hune
hypersnrface de P,
toute fonctionanaly- tique
dans P - h est limite uniforme sur les compacts de fonctions méro-morphes
dans Payant
leurspôles
sur h.DÉMONSTRATION. Elle devient évidente
lorsque
le lemme suivant estacquis.
LEMME 2. Il existe une suite finie de fonctions méromor-
phes
réalisant unplongement
de P - h dansCN.
Soient ... , des coordonnées
projectives, f
uneéquation
de h.xa
Posons fa (x) = - 1 ex 1 = degré
def.
Il est facile de voir que lesfa
réali-f (x)
sent une
injection
propre de P - h dans un espacenumérique.
Cetteinjec-
tion est même
régulière
hors d’unehypersurface
de P. Enenvisageant
unnombre suffisant de
systèmes
decoordonnées,
onparvient
à diminuerjusqu’à
- 1 la dimension de l’ensemble des
points
de nonrégularité. C.Q.F.D.
En
s’appuyant
sur laproposition 10,
on démontre sans difficulté sup-plémentaire
lesTHÉORÈME 5. Soit K un
compact
duprojectif
dont lecomplémentaire
est réunion
d’hypersurfaces.
Toute fonctionanalytique
auvoisinage
de Kest limite uniforme sur K suite de fonctions
méromorphes
dans P.THÉORÈME 6. Soit 0 un ouvert de Stein de P. Les
propriétés
suivantessont
équivalentes :
(i)
Toute fonctionanalytique
dans Q est limite uniforme sur lescompacts
de D de fonctionsméromorphes
dans P.(ii)
Pour toutcompact (iii)
Pour toutcompact (iv)
Pour toutcompact
(v)
Toutehypersurface principale
de 0 est limite dans Q d’une suited’hypersurfaces
de P.THÉORÈME 7. Pour un ouvert de Stein ~3 de
l’espace projectif,
lespropriétés
suivantes sontéquivalentes :
(i)
Toute fonctionméromorphe
dans Dpeut
être uniformément approchée
sur toutcompact
auvoisinage duquel
elle estholomorphe,
par unesuite de fonctions
méromorphes
dans P.(ii)
Pour toutcompact
gde il,
(iii)
Pour toutcompact K
deil, hKa
=hRp
n 0(iv)
Toutebypersurface
de Q est limite sur d’une suited’hyper-
surfaces de P.
Je remercie chaudement A.
Douady qui
n’aura pasquitté
Nice sanslire ce
manuscrit, apporter à
son contenu lesplus
heureuses modificatious et doter laProposition
7 de la démonstration correctequi
lui faisait cruelle-ment défaut.
BIBLIOGRAPHE
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DOUADY, A : Espaces analytiques sous-algébriques. Séminaire Bourbaki Juin 1968.André Hirschowitz
Département de Mathématique
Faculté de8 ,Sciences
Parc Valro8e - 06 - Nice (France)