C OMPOSITIO M ATHEMATICA
B. V. B ULGAKOV
Sur le mouvement troublé par des forces de haute fréquence
Compositio Mathematica, tome 7 (1940), p. 390-427
<http://www.numdam.org/item?id=CM_1940__7__390_0>
© Foundation Compositio Mathematica, 1940, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Compositio Mathematica » (http:
//http://www.compositio.nl/) implique l’accord avec les conditions gé- nérales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utili- sation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit conte- nir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
par
B. V.
Bulgakov
Moscou
§
1. Leséquations
différentielles duproblème.
Considérons le
système d’équations
différentiellesavec
où xi, ..., xL sont des fonctions inconnues du
temps
tet p
unpetit paramètre.
Enindiquant
les variables contenues dans lesfonctions
fi(xl,
..., xL, t,D, y), FI(xl, ..., xL, t, IU)
..., on entendpar t
letemps qui
yfigure explicitement
et non par le moyende 0,
bien que cetangle
soit lui-même une fonction linéaire de t.La forme de cette
dépendance explicite
n’est soumise à aucunerestriction;
parexemple
toutes lesquantités indiquées peuvent
être des fonctions
périodiques
de t d’unepériode indépendante
de
2np.
Au
type
considéréappartiennent
leséquations
du mouvementd’un
système
soumis à des forcespulsatrices
etquelques équations qui
se rencontrent enmécanique
céleste. Sous la même formese
présentent
leséquations qu’on
obtient enappliquant
laméthode de la variation des constantes à certains
problèmes
des vibrations non
linéaires ; M.M.
E.V.Appleton
et van derPal 1 )
les ont
intégrées approximativement
au moyen des"équations
1 j Phil. Mag. (6) 43 (1922), 177 - 193 et 700 - 719.
réduites". On en doit à M. P. Fatou
2 )
et à MM. L. Mandelstam et N.Papalexi 3)
uneanalyse approfondie.
Dans cequi
suitj’essaie
de continuer ces études etd’indiquer
unprocédé
con-vergent qui
donnerait des solutionsapprochées progressives
deces
équations,
ou bien d’en ramener la recherche aux"équations
réduites" de divers
ordres;
ces dernières sontplus
faciles à traiteret déterminent les
parties
séculaires des variationsdes xj provenant
des termes
Fj(xll
..., xL,t, fl)
ainsi que de l’effet accumulé desimpulsions
de hautefréquence.
admettent des dérivées
partielles
parrapport
à x1, ..., xL, tjusqu’à
un certain ordrelorsque
ces variables restentcomprises
dans un domaine fermé S de
l’espace-temps
et leparamètre
vérifie
l’inégalité
Nous
admettrons,
deplus,
que dans les mêmes conditions les sériesconvergent
uniformément ainsi queles
sériesanalogues
forméesavec les dérivées
partielles.
Il s’ensuit que les séries de Fourier à coefficients non constants, aux seconds membres deséquations données, convergent
absolument et uniformément dans S et pour toutes les valeurs de iû. Les sommesfj(xl,
...,xL, t, 19, Il)
sontelles-mêmes des fonctions continues admettant des dérivées
partielles
parrapport
à ae1’ ..., xL et à tqui figure explicitement;
on obtient ces dérivées en différentiant les séries terme à terme.
Supposons
enfinqu’on
ait trouvé des nombresAi
sigrands
et des nombres a?, ao si
petits
que dans les conditionsindiquées
les fonctions
fi(Xl, ... aeL’ t, {J, Il) et
les dérivéesqu’elles
ad-mettent vérifient les
inégalités
suivantes:1) Bull. Soc. Math. France 56 (1928), 98-139.
3) Technical Physics of the USSR. 1 (1935), 415-428.
considérons encore pour un moment un
système quelconque d’équations
ordinaires dupremier
ordresupposées
résolues parrapport
aux dérivées. Les valeurs considérables des seconds membres ou leur variationrapide
etcompliquée
sont des causesgénérales qui
leplus
souvent rendent peu effectivel’application
directe des
algorithmes
ordinairesd’intégration numérique.
Laméthode
classique
de la variation des constantes a pour butprincipal,
comme il esténoncé,
parexemple,
dans laMécanique Analytique
deLagrange,
d’atténuer cette difficulté par une trans- formation aux"variables
lentes" déterminées par deséquations
dont les seconds membres sont assez
petits
en valeur absolue.Dans le cas du
problème
actuel les valeurs absolues des seconds membres et de leurs dérivées parrapport
à Xl, ...,xL, t
sont bornées au moyen desinégalités précédentes,
de sorte que l’obstacleprincipal
consiste dans laprésence
des termes de hautefréquence; grâce
à ces derniers les dérivées totales des seconds membres parrapport
à 1qui
yfigure explicitement
et au moyen de epeuvent
avoir des valeurs considérables. Dans cesconditions,
le
remplacement
deséquations
données par leséquations réduites,
dont les seconds membres sont débarrassés de tous les termes de haute
fréquence,
seprésente
comme un moyen de surmonter les difficultés.§
2. Leprocédé
de la formation des solutionsapprochées progressives.
Donnons
à p
une valeur vérifiantl’inégalité (4)
et divisonstout le domaine de variation de t à
partir de to
en intervallespartiels (tri-1, ti )
où i = 1, 2, ... Lesgrandeurs
de ces derniersdoivent être des entiers
multiples
de2np
nedépassant
pas t* =2Knp,
où K est un entier fixe. Cette condition relative à l’étendue des intervalles est liée à la formespéciale
des fonctions1j(X1’
..., xL, t,’Ù, fl)
et ne sera pas utilisée essentiellementjusqu’au
paragraphe
4.Pour l’instant nous allons exposer le
procédé général
de con-struction des fonctions
eQ) qui
donneraient desexpressions
ap-prochées
des inconnues x,. Nous déterminerons ces fonctions dans le iiéme intervalle(ti-1, ti)
à l’aide d’une formespéciale
de laméthode
d’approximations
successives au moyen d’un nombrefini Q
d’itérations. Pour t =t,
les fonctionse(Q)
doiventprendre
les valeurs initiales
ejo
= xjoidentiques
à celles des inconnuesXi. Les valeurs
el,
;-1, ...,eL,
j-, de ces fonctions à la fin du(i - I)iè-e-
intervalle(i =: 2, 3, ...)
servent en mêmetemps
devaleurs initiales pour le iième intervalle
qui
suit. Nous supposons naturellement que le calculindiqué
des fonctionse(Q)
pour lesvaleurs croissantes de t ne continue que tant que le
point (Si,
...,1 eL, t )
restecompris
dans le domaine S.Nous écrirons les fonctions
8)Q)
dans leiième
intervalle sous la formeoù les
Ip; (P)
sont des fonctions de t que nous considérerons commedes
quantités
d’ordre p; la manière de les déterminer seraexposée plus
loin. Pour avoir unsymbole
visible de cetordre,
onpeut remplacer
les formulesprécédentes
paroù Â
désigne
unparamètre
auxiliaire que nous poseronségal
àl’unité
après
avoir achevé tous les calculs.Introduisons encore une variable auxiliaire t’
qui
doit seconfondre avec t
pour t
=ti-1.
Nous introduirons aussi le para- mètre dans lesystème d’équations
données et nous les écrironssous la forme
pour
= 1 on reviendra ausystème primitif.
Pour faire connaître le
procédé
de détermination des fonc- tionseQ)
dans l’intervalle(ti_1, t2),
il suffit de suivre en détail les calculs parlesquels
on déduit les solutionsapprochées eQ)
d’ordre Q
des solutionsd’ordre
Q -
1.Nous
développerons
d’abord les seconds membres deséquations (10)
dans levoisinage
dupoint (el,
i-l’ ...,eL,
i-1,ti-1)
en sériesfinies de
Taylor.
Nous
remplacerons
ensuite les(10)
par deséquations approchées
étant entendu que l’élévation aux
puissances q
desexpressions
entre crochets est à
interpréter
comme uneopération
sym-bolique; ’à
q ztdésigne
la différentiation parrapport
à tqui figure explicitement.
Nous convenons enfin d’écrire ici et dans cequi
suit les
symboles
des fonctionsf,
et de leurs dérivées sansindiquer
les lettres
qu’elles
contiennent si ces dernièressont $i,
i-1, ...,eL,
i-1’ti-l’ {},
ju. Les L + 1premières
de cesquantités
sont les valeurs initiales pour le pièmeintervalle; l’angle e
varierapidement
et c’estpourquoi
il yfigure
lui-même et non par le moyen de sa valeur initiale.Remplaçons
maintenant les xi aux seconds membres deséquations précédentes
par les solutionsapprochées (11)
d’ordreQ -
1; conformément auprincipe
fondamental de la méthode desapproximations
successives nous déterminerons ensuite les solutionsapprochées e(Q)
d’ordreQ
par leséquations
La dernière des
équations (12)
que nous n’avons pasreproduite,
nous a servi à
obtenir,
au moyen de la condition initiale pourt’, l’expression
à l’aide de cette dernière nous avons éliminé t’. L’accent attaché
au
symbole 1 indique qu’après
ledéveloppement
despuissances
des
expressions
entre crochets on ne doit retenir que les termes d’unordre Q -
1 en Â.La
Qème
itération s’achève par lesquadratures
parlesquelles
on détermine les
e(’2)
deséquations précédentes.
Au début del’intervalle,
pour t=ti-l’ les valeurs des solutionsapprochées
detous ordres sont
identiques
etégales
àej,
i-1.En
portant
lesexpressions (9)
dans lespremiers
membres deséquations (12’)
et enégalant
les coefficients des diversespuis-
sances de À aux deux membres de
chaque équation,
nous obtenonsles formules de récurrence:
Les
U f (p > 2)
sont despolynomes
à coefficientspositifs
par
rapport
aux fonctionsfj
et leurs dérivéesjusqu’au (p-1 )ième
ordre inclusivement calculées au
point (
par
rapport
aux fonctionsy(q) k jusqu’au (p-2) ième
ordre inclusive- ment et parrapport
à la différence t -ti-1.
Toutes les fonctions"PjP)
doivent s’annuler au début de l’intervallepour 1
=ii-1.
On s’assure aisément que les formules de récurrence nedépendent
pas de l’ordre desapproximations qui
sont formées des fonctionsVJjP).
En
posant
= 1 nous obtenons poureQ)
lesexpressions
finales de la forme
(8) qui
déterminent les solutionsapprochées
d’ordre
Q
pour le iiéme intervalle.Remarquons qu’il
n’est pas nécessaire que le nombre entierQ
soit le même pour tous lesintervalles;
ilpourrait
fort bien être défini comme une fonction du numéro i de l’intervalle.Au
paragraphe
suivant nous allons évaluer ledegré d’approxi-
mation des solutions exactes par les fonctions
e(Q).
Mais pourcela il est nécessaire de trouver des limites
supérieures
pour lesY ( il p ).
Dans ce but remarquons que desinégalités (7)
il s’ensuit que, afortiori,
On en déduit que les valeurs absolues des coefficients des séries finies aux seconds membres des
équations (12)
sont in-férieures à celles
qu’on
obtient en traitant par la même méthode lesystème
auxiliaireou, d’autant
plus,
lesystème
A et a étant certains nombres vérifiant les
inégalités
Pour les valeurs non
négatives
des accroissementsXi - Ej,
i-l’t’ -
ti_1
les séries aux seconds membresconvergent
dans ledomaine
polyédrique
Supposons
que les conditions initialescorrespondant
à t =tz_1
pour lesystème
auxiliaire soient choisies de la même manièrequ’auparavant.
Onpeut
démontrer sanspeine
que les fonctions1JIjP)
dusystème
auxiliaireanalogues
auxV’P)
sont des fonctions dominantes parrapport
à cesdernières;
en d’autres termes ona lV’jP) 1 1J’jP)
pour toutes les valeurs de tcomprises
dansl’intervalle
(ti-l, ti ).
En effet les fonctions
P(l)
parexemple
vérifient leséquations
et s’annulent
pour t
=ti-1.
En se
reportant
auxéquations analogues
pour les1J’j1)
ontPP(l)
s’assure que
dt
etWj(1)
sont des fonction dominantes pardt
rapport à d (1) et tp}1).
Le raisonnement peut
être continue de
proche
enproche
de sortequ’on
est ramené à la conclusion que pour toutes valeurs de p etIFlp)
sont des fonctionsdominantes par
rapport
à Il est évident que toutesles fonctions
1JI}P) ayant
le même indicesupérieur
sontégales
entre
elles;
par suite onpeut
écrireplus simplement 1J’(p)
etOn voit aussi que les IF(P) sont des
polynomes
parrapport
àt --
ti-1 ;
on enpeut
obtenir lesexpressions explicites
si l’on sesert de ce que le
système
auxiliaire a été choisi de telle manièrequ’il s’intègre
aisément à l’aide des fonctions élémentaires.A cet effet nous posons
et nous écrivons
(16)
sous la formeDe ces
équations
on tirea s’annulant
pour t
---ti_1.
Les variablespeuvent
êtreséparées,
et nous obtenons
où en vertu de la condition a = 0
pour t
=ti-1
on a attribuéau radical le
signe
-. Si  vérifiel’inégalité
on
peut développer ff
en série comme il suitD’autre
part,
il est évident queet les relations
(13), (19)
donnentCes séries
représentent
les solutionsXj
si la condition(20)
estremplie.
Nous les écrivons sous la formeavec
Les P(p) ne
dépendant
pasde Â,
il s’ensuit que lesinégalités (18)
et lesexpressions (22)
des P(p) que nous venons d’obtenirne
dépendent
pas de la convergence des séries(21).
Nous avonsdonc l’évaluation cherchée des fonctions
(p)
Dans le cas où les
fi(xl,
xL, t,D, p)
admettent des dérivéespartielles
de tous les ordres vérifiant les conditions(7)
enchaque point
du domaineS,
ces fonctionspeuvent
êtredéveloppées
enséries infinies de
Taylor, qui convergent
à l’intérieur dechaque
"prismatoïde"
ou de sa
partie
contenue dans S. Parprincipe
leprocédé
de ladétermination des solutions
approchées eQ)
danschaque
intervalle(ti-1, ti) peut
être continué à l’infini. Enposant
 = 1 on voitque si l’on suppose de
plus
queles séries
et celles
qu’on
obtient en les dérivant terme à terme sont unifor- mément et absolumentconvergentes
dans l’intervalle(tri-1, t;);
elles ont en effet pour
majorantes
des sériesconvergentes
à termes constants
positifs qu’on peut
former si l’onprend
lesYI(P) et leurs dérivées
premières
pour t =t2.
Il devrait s’ensuivre que pour les valeurs initialesj, i-1
données les solutionspeuvent
être
représentées
danschaque
intervallepartiel
au moyen des sériesconvergentes
des fonctionsy(p)
Mais en
réalité
nous ne pouvons obtenir pourchaque
intervallepartiel
que des solutionsapprochées eQ)
d’un certa.in ordre fini.Les valeurs des inconnues à la fin de l’intervalle
qui
sont en mêmetemps
les valeurs initiales pour l’intervalle suivant contiendront certainement des erreurs. Ces erreurs iront ens’augmentant
aucours du calcul relatif à l’intervalle suivant etc.
§
3. L’évaluation de laprécision
et l’examen de laconvergence
des solutionsapprochées.
Il suit de ce
qui
a été ditplus
haut que nous avons maintenant à nous rendrecompte
du caractère de l’accumulation des erreurspendant
le passage d’un intervalle à l’autre et à évaluer les différences entre les solutionsapprochées e(Q)
et les solutionsexactes xj
dans tout le domaine de variation de t.En
général
nous ne considérons simultanément que des solutionsapprochées
d’un ordreQ
bien déterminé et c’est pour-quoi
nous nouspermettrons
d’omettre l’indicesupérieur
etd’écrire pour
abréger ej
au lieu dee(Q).
Supposons
que leprismatoïde
appartienne
au domaine S et que nous nous bornions à calculer lesfonctions ej
dans leplus grand
intervalle(to, to+E-0)
oùle
point (el, ... 1 eL, t)
restecompris
dans un autreprismatoïde
les nombres c. vérifiant les
inégalités
Par le
symbole (to, to+E-0),
nous entendons l’ensemble des valeurs de t pourlesquelles
Les
fonctions ej
étant biendéterminées,
onpeut
trouver unnombre E
correspondant
àchaque système
de nombres ci aussipetits qu’on
veut.En
supprimant
l’indicesupérieur de $;,
onpeut
écrire leséqua-
tions
(12’)
sous la formeavec
Faisons usage de la formule finie de
Taylor
Remplaçant les e, - ej,
1,-1 et t’ -ti-,
par leursexpressions
tirées des formules
(9)
et(13),
on obtientLe double accent attaché â.
Xl indique qu’après
ledéveloppe-
ment des
puissances
desexpressions
entre les crochets il fautsupprimer
tous les termes del’ordre Q -
1 et des ordres inférieursen Â. Utilisant les
inégalités (15), (17),
et(18)
nous obtenonsSi l’on pose
les
expressions
des P(p)peuvent
s’écrireEn
désignant
deplus
par m un nombre vérifiantl’inégalité
où t* est le
plus grand
des intervalles on aoù
En
posant À
= 1 nous obtenons ensuite leséquations
avec les évaluations
où
l’accent double dans cette formule
peut
êtreregardé
comme in-diquant
lasuppression
des termes d’ordreQ -
1 et d’ordresinférieurs en x.
Dans le cas où
il est
permis
de poser x = 1 de sorte queNous observons de
plus
que les séries déduit de(21)
sous la conditionqu’on
convergent;
leurs sommes sontégales
à ce que deviennent lesexpressions
si l’on pose
Autrement dit
et nous obtenons définitivement pour le cas actuel
ou
Nous avons pour les fonctions
d’approximation $;
leséquations
différentielles
(31)
dont les seconds membres diffèrent de ceuxdes
équations
exactes par les termesXj(t).
Les valeurs obtenuespour ces termes nous donnent le moyen de comparer les solutions des deux
systèmes d’équations,
c’est à dire lesfonctions
et lessolutions exactes xj. Comme il a été dit
plus haut,
les fonctionscorrespondantes
de ces deux groupesprennent
pour t =to
lesmêmes valeurs initiales. Pour effectuer la
comparaison indiquée
onpeut
se servir de la méthoded’approximations
successives enadoptant
pour lesapproximations
d’ordre nul les fonctionsej.
Cette fois la méthode
s’applique
d’une manièreplus simple
danstout le domaine de variation de t et à seule fin d’évaluer les
différences
- xj; ce n’est pas donc une méthode de calculeffectif, qu’on pourrait
recommander pour lesproblèmes
concrets.Les
équations (31) peuvent
s’écrireD’autre
part,
nous obtenons lespremières approximations
de lanouvelle suite en
remplaçant aej par ej
dans les seconds membresdes
équations
exactes:Il vient
et en vertu de
(32)
Nous avons ensuite
et pour que le
point (0153il),..., ae2-), t )
reste dans leprismatoïde (24)
il suffit de satisfaire à la conditionle nombre c vérifiant
l’inégalité
pour toutes les valeurs de
j.
Supposons
que la condition(38)
soitremplie
et calculons les secondesapproximations
en déduisant de là les formules
Des
inégalités (7)
prenons cellesqui
concernent les dérivéespremières;
on en déduit les conditions deLipschitz
où
(el’ - - - 1 eL, t)
et(x1, ...,
xL,t)
sont deuxpoints
du domaineS
ayant
la même(L+l)ième
coordonnée t. Il suit que dans lecas actuel
Par
conséquent
et pour que le
point (x (2)
...,ae), t )
restecompris
dans lepris-
matoïde
(24)
il suffit de satisfaire à la conditionl’inégalité (38)
étant alorsremplie
d’elle-même.Un calcul
analogue
nous donnera lesapproximations
suivantesjusqu’à
l’ordrequelconque
r. Si r tend vers oo lesXi, ( r
ont pourlimites les solutions
exactes xj
et nous obtenons l’évaluation cherchée:ou
Cette évaluation est
applicable
tant queD’après l’hypothèse
faiteplus
haut la variable t doit en mêmetemps appartenir
auplus grand
intervalle(to, to+E-0)
pourlequel
lepoint (el,
...,1 eL, t)
restecompris
dans leprismatoïde (25).
Le nombre E au moyen
duquel
nous avons borné le domaine de variation de tdépend
dusystème
de fonctionsd’approximation Ej
d’ordre donné. Onpeut
se débarasser de cettedépendance
par le raisonnement suivant.Soit F un nombre vérifiant
l’inégalité
tel que dans l’intervalle
(to, to+F-0)
les solutionsexactes xi
existent et que le
point (x1, ...,
xL,t )
restecompris
dans leprismatoïde
Dans l’intervalle
(to, to+F-0) l’inégalité (44)
esttoujours
satisfaite.
Si t
appartient
à l’intervalle(to, to+E-0)
aussi bienqu’à
l’intervalle
(to, to+F-0),
lesinégalités (43)
et(44)
sont valablesà la fois et il en résulte que
Nous allons démontrer
qu’en
raison de la continuité la conditionto t to + E
est alorssuperflue
etpeut
êtrenégligée.
En
effet, quand
la variable t commence à croître àpartir
desa valeur initiale
to,
elle reste nécessairement à la fois à l’intérieur des intervalles(tao, to+E -0)
et(to, to + F - 0).
Pendant cetemps
lepoint (e,, - - ., iL, t )
se meut à l’intérieur duprismatoïde (25)
tandis que le
point (xi,
..., XL,t)
restecompris
dans leprisma-
toïde
(46),
les valeurs absolues des différences entre les coor-données
correspondantes j et x;
étant moindres que c.D’ailleurs,
il estimpossible
quel’instant to
+ E soit antérieur àl’instant to
+ F. Car dans ce cas lepoint (el,
...,e’, t )
au
moment to
+ E atteindrait pour lapremière
fois la surface deson
prismatoïde,
et comme nous aurions nécessairementto+
Eto + F to + D, une
desconditions 1 ei-xiol Ci-ci
au moins se trouverait violée.
Quant
aupoint (x1,
..., XL’t),
ilse trouverait encore à ce même
moment to
-f- E à l’intérieur deson
prismatoïde
et nous aurionss’ensuit que pour une valeur au moins de
l’indice j
serait vérifiéel’inégalité [ $; - x, [
> ej > c ; en raison de la continuité cetteinégalité
se trouverait aussi satisfaite à un certain momentprécédent
t très voisin pourlequel
tto
+E t0
-E- F.D’autre
part
etd’après
cequi
a été ditplus haut,
pour un tel moment on doitavoir i ej - aej 1
c; c’est parce que ce momentappartient
à la fois aux intervalles(to, to+ E-o), (to, to+F-0).
Nous sommes arrivés à une contradiction ce
qui
nous forced’adopter
la relationLa condition
entraîne donc
d’elle-même l’inégalité to
tto
+ E et cette dernièrepeut
être en effetnégligée.
Dans ces conditions les évaluations(43)
et(47) peuvent
êtreappliquées.
Après
avoir obtenu ces résultats on est en état de démontrerque les solutions
approchées ej convergent
uniformément vers les solutionsexactes xj
et même en deux sens différents: les valeurs absolues desdifférences ej - x, peuvent
être rendues aussipetites
que l’on veut, soit par diminution de
t*,
soit enaugmentant
l’ordre
Q
del’approximation.
Pour démontrer la
première partie
de cetteproposition
con-sidérons un intervalle arbitraire
(to, to+G-0)
et choisissons t*de manière que
et aussi
petit qu’on
veut. Il esttoujours possible
de choisir le nombre t* ==2Knp
de la manièreindiquée;
à cet effet onpeut
commencer par diminuer le nombre entier K et
prendre
K = 1 si c’est
nécessaire;
il faut continuer endiminuant Il
sil’opération précédente
ne suffit pas.Soit maintenant F un nombre ne
dépassant
G et tel que dans l’intervalle(to, to+ F -0)
les solutions exactes Xjcorrespondant
àla valeur
adoptée de ,u
existent et que lepoint (xl, ...,
xL,t)
reste
compris
dans leprismatoïde (46).
Sous ceshypothèses l’inégalité (45)
se trouve vérifiée et le nombre F satisfait à toutesles conditions
auxquelles
nous l’avons soumis à la page[17]
406.Dans l’intervalle
(to, to+F -0)
nous avons l’évaluation(43).
Entenant
compte
del’inégalité F
G et del’inégalité (49),
nousobtenons
ce
qui
démontre lapremière partie
de notreproposition.
Pour démontrer la deuxième
partie,
supposons que t* satisfasse àl’inégalité.
Cette condition suffit pour atteindre
chaque degré
deprécision
désiré au moyen d’une
augmentation
convenable de l’ordred’approximation Q
sans aucune variation ultérieure de t*. Eneffet,
dans ce cas il estpermis
de poser r. == 1 et,d’après (36),
de
remplacer
dans toutes lesinégalités
EQ parAQ.
La démonstra- tion sedéveloppe
de la même manière queplus
haut avec la seuledifférence que cette fois il faut vérifier les
inégalités
en
augmentant
convenablement le nombreQ.
C’esttoujours possible
car la suitea sa limite nulle
quand Q
croît indéfiniment.Nous voyons donc
qu’en
effet onpeut
choisir les nombresK,
flsi
petits
ou bien(sous
la condition(51))
l’ordred’approximation Q
si
grand
que lesfonctions ej représentent
les solutions exactes x,avec wn
degré
deprécision
arbitraire dans un intervalle(to, to + G - 0)
donné ou au moins dans la
partie
de cet intervalle oic lepoint (x1,
..., xL,t)
restecomprise
dans leprisinatoïde (46).
L’épaisseur 2cj
dechaque paroi
duprismatoïde peut
êtreprise
aussipetite qu’on
veut pourvu que son contour extérieurxj
-xjo 1
=Cj appartienne
au domaine S.La condition de la convergence
(51)
estindépendante
de lagrandeur
del’intervalle,
cequi
fait uneimportante
différenceentre la méthode actuelle et le
développement
direct suivant lespuissances
d’unparamètre, auquel correspond
le théorème de Poincaré.§
4. Calcul effectif des solutionsapprochées
dupremier
et du second
Qrdre.
Utilisons les
expressions (2)
et(3)
desfj(x1,
..., xL, t,el Il)
etde à,
lapremière
formule(14)
et la conditiond’après laquelle
toutes les fonctions
1jJP)
doivent s’annulerpour t
=to ;
tenonsaussi
compte
del’hypothèse
de la page[3],
392 concernant lesgrandeurs
des intervalles(ti_1, ti);
les sériesqui représentent
lesfj étant
absolument et uniformémentconvergentes
pour toutes les valeursde e,
onpeut
lesintégrer
terme à terme et nous obtenonspour le iième intervalle
(ti-l, ti)
lesdéveloppements
suiva,nts desyj(1):
Les
quatre
séries au second membre dechaque expression
sont elles-mêmes absolument et uniformément
convergentes
par-ce
qu’elles
ont pourmajorantes
les sériesconvergentes
Entendant par
j(t)
les solutionsapprochées
dupremier
ordreles
fonctions,
nous avons pour le même intervalle:à la fin de l’intervalle
pour t = ti
les séries aux seconds membresse détruisent et les valeurs
prises
par les fonctionsej(t)
sontAu moyen de ces formules on
peut
déterminer deproche
enproche
tous leseji,
cequi permet
d’écrire lesexpressions
dessolusions
approchées
dupremier
ordre pourchaque
intervalled’après
la formule(56).
Cetalgorithme s’applique
immédiatementaux calculs
numériques.
On
peut
obtenirquelques
nouveaux résultats enremarquant
que les calculs nécessaires à déterminer les
eji
ne diffèrent pas deceux que nous avons à exécuter s’il
s’agit
du"système
réduit"avec les inconnues
X1,
...,XL 4) qui
pour t =to
doiventprendre
les mêmes valeurs initiales
Xjo
= x;o que x;. Eneffet,
si l’onutilise le même
système
d’intervalles(ti_1, ti )
pour former les solutionsapprochées
En
comparant
avec(57)
et tenantcompte
des conditions initialesEjo === X;o - ejo
= 0153jO’ on voit que4) Il est bien entendu que ces X; n’ont aucun rapport avec les quantités désignées au paragraphe 2 par les mêmes lettres.
pour toutes les valeurs de i
et j -
cequ’il
fallait démontrer.Il est alors
permis
d’écrireLe
système
réduit ne contenant pas de ternies de haute fré- quence, il est engénéral plus
facile del’intégrer
d’une manièreconvenable que le
système
donné. Si les solutionsXj(t)
ont ététrouvées,
les formulesprécédentes suggèrent
l’idéed’adopter
comme solutions
approchées
deséquations
données les fonctionsavec
les
Yj(t) représentant
lesparties
séculaires desy}l) (t).
Ces ex-pressions
doivents’appliquer
dans tout le domaine de variationde t et non dans un seul intervalle
partiel.
Au
paragraphe
suivant nous donnerons une déduction directeet
plus rigoureuse
aussi bienqu’une
évaluation de laprécision
de cette forme des solutions
approchées.
Les relations définitives
(56)
et(57)
ou bien(58), (62)
et(63)
donnent tout ce
qui
résulte pour lesapplications
del’analyse précé-
dente si nous voulons nous borner aux solutions
approchées
dupremier
ordre.Nous
reportant
maintenant aux solutionsapprochées
du secondordre,
utilisons lesexpressions des,
?pj!)
que nous venons d’obtenir. Il vientoù toutes les séries entre crochets
convergent
absolument etuniformément dans l’intervalle
partiel (ti_1, ti ).
En les multi-pliant
terme à terme nous obtenons des séries à double entréequi d’après
le théorèmeclassique
deCauchy
sont elles-mêmes absolumentconvergentes.
Par suite on
peut
écrire:avec
les fonctions
G(m, n, mu), H(m, n, m-n)
n’étant définies que pour les valeurs entières de m, n. Les séries à double entrée formées avec ces fonctions se transforment de la manière suivante.En
posant
dans les séries deG(m, n, rn+n)
et par
conséquent
on obtient
Dans les séries des
H(m,
n,m-n)
onpeut
faire la transformationpour m - n = m2 > 0 et la transformation
pour m - n = - m3 0. Il vient
On
peut supprimer
les indices attachés à m, n dans les for- mules(68), (69)
etappliquer
ces dernières à la transformation. , ,
d (2)
2 ) ..des
expressions
des dérivéesd,P(2)
dt Toutes les sériessimples
arran-gées
suivant les cosinus et sinus de miûqui figurent
dans lesexpressions
transformées sont absolument et uniformémentconvergentes.
Car elles ont pourmajorantes
les sériesanalogues
à termes constants
positifs qui
s’obtiennent si l’onprend
lesvaleurs absolues de toutes les
F, f, (p
et de leurs dérivées et sil’on
remplace
t -ti-,
parti-ti-1, supprimant
tous les facteurstrigonométriques.
Cesmajorantes convergent
en vertu du théo- rème deCauchy.
Il s’ensuit
qu’on peut intégrer
terme à terme en tenantcompte
des conditions initiales. Les
expressions
des1jJ)2) qu’on
obtientse
composent
de deux groupes de termes, à savoir:(1)
lesparties
non
périodiques
contenant le binôme t -ii-l
et son carré enfacteurs, (2)
lesparties périodiques
contenant seulement desconstantes et des fonctions
trigonométriques
de 0.Les
parties
nonpériodiques peuvent
s’écrire sous les formesavec
les
f;m, q;;m
étant définies par les formules(65).
Lesparties périodiques
sontaprès
les réductions elles seprésentent
sous les formesavec des
significations
évidentes pourUtilisant les
expressions (54)
des1pJ1)
trouvéesplus
haut etentendant maintenant par
ej
les solutionsapprochées
du secondordre,
nous obtenonsLes séries aux seconds membres se détruisent à la fin de l’inter- valle pour t
= ti
de sorte queces formules de récurrence
peuvent
servir à calculer deproche
en
proche
tous lese..
et à déterminer ensuite les valeurs numé-riques
des coefficients dans lesexpressions (74) qui représentent
les solutions
approchées
du second ordre danschaque
intervalle.A
l’exemple
des solutions dupremier ordre,
nous observonsque les calculs nécessaires pour déterminer les
ji
sont les mêmesque s’il
s’agissait
de trouver les solutionsapprochées
pour leséquations
en se bornant aux termes du second ordre en y
(les
accroissements t- ti-1 t*
=2KJl{l
doivent êtreregardées
comme desquantités
du
premier ordre).
Nous
appellerons (76)
leséquations
réduites du second ordre.Si l’on a réussi à les
intégrer
d’une manière ou d’une autre, ilest naturel
d’essayer
à titre de solutionsapprochées
dans tout ledomaine de variation de t les fonctions
avec
les
Yj(t) représentant
lesparties
séculaires deyj (2)
On trouvera aussi au
paragraphe
suivant une déductiondirecte de ces solutions
approchées.
Les relations définitives
(74)
et(75)
ou bien(76), (77)
et(78)
en combinaison avec les
expressions
desF(’) f(l) (1)
formentl’algorithme qu’il
fautappliquer
pour obtenir les solutions appro- chées du second ordre d’unproblème
concret.Pour conclure ce
paragraphe
nous allonsindiquer
une cir-constance
importante. Supposons
que les coefficients non constantsfjm(X1’ ...,
xL,t, y), Pjm(ael’...’
xL,t, fl)
des séries de Fourier contiennent un même facteur constant s. En sereportant
auxformules
(70), (71)
on constate aisément queF(1), f}::, (1)
sontelles-mêmes divisibles par ce facteur. Les termes des
types
1
,u m
}?jm cosmOo, uF(l)
sont alors d’ordre de flE, tandis que les termes dutype u m PW)1
cosmt9o
sont divisibles parfl2e.
Un cas encore
plus particulier
est celui où lesquantités Fi
contiennent aussi le facteur e et où toutes les dérivées
partielles
de
Fj, fjm,
}?jm parrapport
à t s’annulent ou bien sont de l’ordre de 82 . Lesquantités F1 , f)11, (1)
sont alors divisibles par 82.Les termes du
type fl-
’Pjm cosmOo
contiennent ..te comme dans le casprécédent.
Mais les termesIÀF(’)
sont maintenant de l’ordre def-te2,
tandis que l’ordre de termes dutype
f1-m juggjm
cosm1fo
est
U282.
27
problèmes
du mouvement du corps solide.§
5. Les solutionsapprochées
calculées au moyen deséquations
réduites.S’il
s’agit
seulement du calcul et de l’évaluation dequelques
solutions
approchées
et non de leur convergence pour les valeurs croissantes de l’ordred’approximation Q,
onpeut
se passer de ladécomposition
en intervallespartiels
etappliquer
uneméthode semblable à celle
qu’emploient
M.P. Fatou et MM. L.Mandelstam et N.
Papalexi.
Outre les
hypothèses
faites au début de cette communicationnous admettrons que dans le domaine S et pour ,u
u*
on aet que les sommes des séries
(5)
sont inférieures àH; B, b, bo,
Hainsi que les lettres
h, ho
introduites ci-dessousdésignent
certainsnombres constants et
positifs.
Nous supposerons deplus
que,sous les conditions
indiquées,
les sommes des sériesanalogues
à
(5)
et formées avec les dérivéespremières
parrapport
à x1, ..., xL, t sont inférieures à et nous posonsLe
prismatoïde
doit
appartenir
commeplus
haut au domaine S.Soient maintenant
X l, ..., XL
certaines fonctions de tqui
admettent des dérivées
premières
continues etprennent
pour t -to
les valeursXi.
= xjo. Nous lesadoptons
comme les fonctions initiales d’une suited’approximations successives;
le choixprécis
des
Xi
ne doit être faitqu’au
cours du calcul suivant.Supposons
que p
,u*
et que tappartienne
auplus grand
intervalleoù le