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La Chaujc-do-Fonds, Samedi 20 Décembre 1950. Bureaux: Rue de la Serre 58. Quarante-cinquième Année. — (1° 100.

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La Chaujc-do-Fonds, Samedi 20 Décembre 1950. Bureaux: Rue de la Serre 58. Quarante-cinquième Année. — (1° 100.

LA TMIOTION HORLOGM

S U I S S E -

ORGANE de la CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, des CHAMBRES DE COMMERCE, des BUREAUX DE CONTROLE, des ASSOCIATIONS PATRONALES de INFORMATION H0RL06ÈRE SUISSE et de la FIDUCIAIRE HORLOGÈRE SUISSE (Fidhor)

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Paraissant le Mercredi et le Samedi à La Chaux-de-Fonds

LES CONSULATS SUISSES A L'ETRANGER REÇOIVENT LE JOURNAL.

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bre 1930.

Quant aux abonnés de / E t r a n g e r , nous les in- vitons à s'acquitter le plus vite possible du mon-, tant de leur nouvel abonnement, pour éviter une interruption dans le service de distribution du jour- nal. Pour ceux domiciliés dans les pays ayant adhéré à la Convention de Washington, nous leur rappelons que le paiement peut s'effectuer par man- dat international auprès des bureaux de poste, avec une notable économie de frais. Les abonnés domiciliés dans les autres pays, Voudront bien nous faire parvenir le montant soit par chèque sur la Suisse, soit par l'intermédiaire d'un de leurs clients ou fournisseurs suisses.

Ce mode de faire est de beaucoup préférable en raison des pertes de change, des frais élevés de recouvrement, de l'impossibilité même de pren- dre remboursement.

N o u s i n v i t o n s i n s t a m m e n t n o s a b o n n é s à v o u l o i r b i e n p a y e r

l e u r a b o n n e m e n t a v a n t l e 3 1 D é c e m - b r e 1 9 3 0 ; p a s s é c e t t e d a t e l e s r e m - b o u r s e m e n t s s e r o n t m i s a l a p o s t e . L ' a d m i n i s t r a t i o n d u J o u r n a l

Vers la réorganisation horlogère

Feuilleton

Rapport sur la situation générale de l'industrie horlogère,

p r é t e n t é p a r l e P r é a i d e n t d e l a C h a m b r e s u i s s e d e l ' H o r l o g e r i e à l ' A s s e m b l é e d e s d é l é g u é s d e

c e t t e C h a m b r e d u 11 d é c e m b r e 1 9 3 0 , à N e u c h â t e l .

II.

Tel est, dirons-nous, le rôle poursuivi par la con- centration horlogère de ces dernières années ; ce n'est donc p a s à elle que ces critiques s'adressent, mais bien aux trusts internationaux dont le plus grand nombre ne poursuit que des intérêts purement par- ticuliers.

A titre d'exemple, touchant de plus près notre in- dustrie, signalons le trust international des fabriques de verres de montres dont le prix de vente des pro- duits a passé de 430 R M . le quintal en 1913 à

790 en 1927 et 1,180 R M . en 1928.

Si nous poursuivons notre examen, nous constatons qu'à côté des causes énumérées ci-dessus, il en est une autre, non moins importante et qu'on pourrait ranger dans la catégorie de celles qui dérivent des changements dans la structure économique mon- diale, c'est l'esprit de protectionnisme outré qui règne dans" toutes les parties du monde. De tous côtés.

A s s e m b l é e d e s d é l é g u é s d e l a F . H . C o n g r è s d e s F a b r i c a n t s d ' h o r l o g e r i e .

I n t e r p e l l a t i o n a u C o n s e i l n a t i o n a l . Mardi matin s'est tenue à la Rotonde, à Neu- châtel, l'assemblée des délégués de la Fédération suisse des Associations de Fabricants d'horlogerie (F. H.), sous la présidence de M. le Dr. Richard.

Quarante-deux délégués répondirent à l'appel et toutes les sections étaient représentées, à l'exception des sociétés locales de Fleurier et Porrentruy.

Le point essentiel de son ordre du jour était l'exa- men du renouvellement des diverses conventions liant les fabricants d'horlogerie aux fabricants d'ébauches et aux fabricants de pièces détachées, conventions arrivant à échéance le 31 mars 1931.

Le problème du renouvellement et de la revision des conventions, introduit par un rapport de M. le directeur Colomb, donna' lieu à un débat très long et très animé. Il résulta de celui-ci que s'il existait des divergences sur la procédure à suivre ou sur la portée pratique de certains remèdes, tout le monde était d'accord quant au but final désiré, qui est la suppression du chablonnage et la lutte contre la transplantation de notre industrie à l'étranger.

Il fut notamment donné connaissance du résultat d'un«!

constilation de tous les fabricants d'horlogerie, rela- tive à la suppression du chablonnage. 482 fabricants contre 4 se sont prononcés pour cette suppression.

En définitive, l'assemblée se rallia au texte de la résolution déjà votée le 7 novembre dernier par l'Association cantonale bernoise des Fabricants d'hor- logerie et adopta à l'unanimité la formule suivante:

« Dans le but de conserver à la Suisse son industrie nous voyons les E t a t s élever à leurs frontières, des barrières douanières toujours plus inaccessibles. Mé- connaissant l'interdépendance économique qui règne aujourd'hui entre nations, chacun de ces E t a t s est convaincu qu'il peut le faire impunément, non seu- lement sans se porter préjudice, mais aussi avec l'étrange prétention, telle qu'elle est manifestée avec un égoïsme féroce par les Etats-Unis, d'inonder les autres pays des produits qu'ils ont en excédent, tout en fermant impitoyablement ses portes aux produits du dehors.

Avec une pareille théorie, il est arrivé fatalement que la production des industries couvées artificielle- ment par les pouvoirs publics et dont beaucoup ne seraient économiquement pas viables sans cet appui, a fini par dépasser les besoins de la consomma- tion nationale et que l'excédent en résultant ne put être liquidé ailleurs, rencontrant de l'autre côté de la frontière, des barrières identiques à celles élevées sur leur propre frontière.

Ajoutons enfin que les traces encore par trop vi- sibles de la guerre et l'insécurité politique et éco- nomique qui en résulte encore à l'heure actuelle, pèsent aussi d'un grand poids dans la balance et contribuent grandement à la dépression générale.

Les causes principales de la crise établies étant connues, il nous reste à examiner quelle sera son évolution probable et quels en sont les éléments?

nationale, l'assemblée des déSajués de la F. H., réunie à Neuchâtel le 16 déceifflpe 1930, se prononce pour le renouvellement éventira des conventions, à '.a condition que la suppression du chablonnage, du démonté et de l'exportation des fournitures y rela- tives, soit solutionnée de manière à donner satis- faction aux fabricants d'horlogerie. »

Une Commission spéciale se mettra incessamment au travail et fera toutes propositions utiles dans un délai expirant le 28 février 1931.

L'assemblée adopta ensuite sans opposition un pro- jet de règlement pour la liquidation des stocks et décida, vu l'heure avancée, de renvoyer à une séance qui aura lieu en janvier prochain, le surplus de l'ordre du jour statutaire.

L'après-midi eut lieu, dans la grande salle de la Rotonde, un congrès auquel tous les fabricants d'hor- logerie appartenant aux diverses sections étaient in- vités, dans un but d'orientation. La Chambre suisse de l'horlogerie, la Fiduciaire horlogère et la Chambre de commerce de Bienne y étaient représentées.

M. le professeur H. Tondury, des Universités de Genève et Berne, fit un exposé très fouillé et vive- ment applaudi, des origines de la crise actuelle, de son développement et de ses effets sur notre écono- mie nationale.

M. le directeur Colomb, dans un rapport dont la concision n'enlevait rien à la clarté, retraça l'activité déployée jusqu'ici par les différents organes créés pour coopérer à l'œuvre d'assainissement entreprise, soulignant les heureux effets enregistrés jusqu'ici par le régime des conventions, sans négliger de relever les différents points sur lesquels une amé- lioration est à rechercher.

. *

C'est avec satisfaction que nous notons cette déci- sion, qui est conforme aux voeux exprimés par le Comité Central de la Chambre Suisse de l'Horlo- gerie à l'assemblée des délégués du 11 courant, Nous rappelons, en effet, que dans le rapport pré- senté à cette assemblée, le président de la Chambre

Au point de vue des produits agricoles, on peut en- visager que la prolongation de la crise dépendra non seulement des conditions climatériques du printemps prochain et de la réduction des surfaces ensemeii:

cées, mais aussi des accords susceptibles d intervenir entre certains pays producteurs.

Pour les produits tirés du sol, la baisse a été si profonde, que l'arrêt de nombreuses exploitations à conditions difficiles ou onéreuses, permettra de rétablir assez rapidement l'équilibre entre la pro- duction et la consommation, suivant le rythme dont nous parlions au début de ce rapport.

Quant aux produits fabriqués, la question est plus complexe, du fait que les accroissements de la pro- duchon ont été accompagnes de concentration indus- trielle considérables. L a diminution de celte pro- duction résultant de la mise hors combat des entre- prises mal gérées ou trop faibles, n'est pas suffisante pour assurer le synchronisme de la fabrication et des besoins; dans ces conditions, il y a. malheureu- sement lieu de craindre que le déséquilibre ne se prolonge encore un certain temps.

Cette éventualité est d'autant plus probable que bon nombre d'entreprises en déconfiture sont reprises

i bas prix, par de nouveaux groupes, de telle sorti ]ue leurs moyens de production subsistent malgré tout.

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N° 100. — 20 décembre 1930. LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE

envisageait qu'il y avait lieu de prévoir- la suppress sion graduelle du chablonnage, tant dans l'espace que dans le temps et qu'il était indiqué d'examiner sans tarder si cette suppression ne pourrait être décidée1 déjà pour le Japon, ainsi que le préconisait le rapport de la direction de Fidhor.

Le rapport envisageait aussi que cette suppression devait se faire, si possible, par les propres forces des intéressés, en remaniant les conventions en con- séquence et c'est la raison pour laquelle il fit voter la résolution que nous avons publié dans notre nu- méro du 13 courant. ***

Cette manière de voir semble être aussi celle de l'autorité fédérale, si nous en jugeons par la réponse de M. le Conseiller fédéral Schulthess, aux interpel- lations de quelques députés socialistes au Conseil National, réponse qui constate que le développement dé l'industrie horlogère est menacé par les conditions internationales actuelles. D'un côté, la demande d'ar- ticles horlogers et le pouvoir d'achat sont en régres- sion, d'un autre côté, les mesures douanières rigou- reuses prises par beaucoup d'Etats ont enrayé notre exportation et permis une expansion de la production à l'étranger, qui fabrique meilleur marché. Ces fac- teurs généraux de la crise, il est difficile de les combattre, il y a lieu d'espérer qu'elle arrivera bientôt à sa fin et que la demande s'accroîtra de nouveau. Quant à préconiser officiellement l'inter- diction d'exportation des ébauches et des parties détachées, M. Schulthess fait ressortir que cela est légalement inadmissible. Les interdictions d'im- portation et d'exportation ' ont été supprimées sur le terrain international et sont interdites par les traités de commerce. Nous ne pourrions prendre une telle mesure qu'après entente avec les différents Etats intéressés et cela encore ne servirait de rien, car, d'après l'avis de ' la Direction générale des, Douanes, l'exécution d'une telle interdiction n'est pas possible. La contrebande . serait alors à son apo- gée. Dans une entrevue avec les délégués des orga- nisations patronales, l'année passée, ceux-ci envi- sageaient l'intervention de la Confédération comme non-indiquée; ils entendaient se tirer d'affaire eux- mêmes, ce qui est tout à fait juste et sage. Une intervention, si elle devait avoir lieu, ne pourrait l'être d'une façon positive; mais nous voulons bien examiner, si la demande' nous en est faite, comment l'autorité fédérale' pourrait aider l'industrie horlo- gère à supprimer la dissidence,. Le commerce de l'horlogerie est particulièrement gâché, reste à savoir ici si une organisation peut être* créée pour com- battre cette tendance. Le Conseil fédéral accepte les postulats pour étude et pour montrer qu'il est dis- posé à tout tenter pour venir en aide à l'horlogerie.

Chronique des Associations patronales

S o c i é t é s u i s s e d e s F a b r i c a n t s d e b o î t e s

•ç d e m o n t r e s e n o r .

Le 110« congrès, réuni le 18 décembre, au Stand des Armes-Réunies, à La Chaux-de-Fonds, a décidé de

fermer officiellement les fabriques du Samedi 20 décembre 1030 au mardi 6 janvier 1931.

Il a chargé son comité de continuer avec éner- gie les démarches entreprises pour obtenir la dimi- nution de l'exportation jdes mouvements finis et de prendre toutes les mesures utiles pour combattre la concurrence étrangère et améliorer la situation générale.

Expositions, Foires et Congrès

A p r o p o s d e l ' E x p o s i t i o n n a t i o n a l e d ' a r t a p p l i q u é , G e n è v e 1 9 3 1 .

On nous écrit: j

En 1 931 aura lieu à Genève une exposition fédérale des Arts appliqués. Avec la broderie et l'indus- trie des soieries, notre industrie horlogère, devrait certainement être une des mieux représentées à cette Exposition.

Nous nous demandons si, dans les circonstances) actuelles, c'est-à-dire en plein chômage, — ou si, comme nous l'espérons, une accalmie survient bien- tôt — tôt après la plus effroyable des crises que connût notre branche, il se trouvera suffisamment de fabricants d'horlogerie disposés à faire un effort cor- respondant à l'importance d'une telle entreprise.

Nous demandons que votre Journal insère les avis autorisés qu'on voudra bien lui faire parvenir. Que les différentes associations de fabricants d'horlogerie, de décorateurs, etc., etc., veuillent dire aussi ce qu'elles en pensent. 11 reste encore toute la classe des artisans, qui exposeront en dehors de toute association. C'est une classe très intéressante, mais qui ne : suffira certes pas à meubler les immenses espaces de l'Exposition fédérale des Arts appliqués, à Genève, en 1931.

Cette question ne doit pas être négligée. Il existe, certes, des arguments opposés aux nôtres: il est bon. qu'on les entende et nous ne prétendons pas du tout que notre pessimisme soit la note juste.

Informations

Avis.

La maison !

Fratelli Torriello fù Antonio,. à, Bari, a été déclarée en faillite. Les créanciers sont priés de nous -envoyer le relevé de leur compte en double

"au plus vite, afin que nous puissions produire dans les délais.

— Les créanciers de la maison Heck & Wiedmann, Ulm,

sont priés de nous envoyer le relevé de leur compte en double, -afin que nous puissions sauvegarder leurs intérêts.

— On est prié de se renseigner avant d'entrer en relation avec

~.>/W. Schepperheyn, à Schwenningen a. N.

— Nous mettons en garde contre:

Hermann F. Steinmeyer, à Munich,

qui a prêté le serment d'insolvabilité et qui cherche à faire de nouvelles affaires sous le nom de sa femme: E. Steinmeyer.

L'Information Horlogère Suisse La Chaux-de-Fonds. Rue Leopold Robert 42.

F a i l l i t e d e l a m a i s o n T e n s h o d o , à T o k y o , Les journaux japonais annoncent la faillite de l'ancienne maison d'horlogerie bien connue Tenshodo à Tokyo. Le passif s'élèverait à 5 millions de yens et l'actif à 1 million et demi-

La région horlogère suisse sera particulièrement frappée par cette faillite, à laquelle on s'atten- dait du reste depuis fort longtemps.

Bibliographie

L e G u i d e d e s A c h e t e u r s p o u r l ' H o r l o g e r i e , l a B i j o u t e r i e e t b r a n c h e s a n n e x e s . Le « Guide des Acheteurs pour l'Horlogerie, la Bijouterie et branches annexes », vient de sortir de presse.

Voici quelques unes des caractéristiques de ce nou- vel ouvrage de propagande pour l'industrie horlogère:

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Le succès du « Davoine », très grand autrefois, s'est encore affirmé ces dernières années, grâce aux amé- à coup de lois et de décrets qu'on peut faire dévier d'un jour à l'autre les conditions de vie d'un peuple. C'est bien plutôt par un travail de coopé- ration de toutes les branches de l'économie et une entente nationale et même internationale qu'on peut y arriver.

Nous faisions remarquer il y a un instant, que l'influence de la baisse sur les prix de gros s'était à peine fait sentir sur le coût de la vie. Pourquoi?!

Parce que ce sont les intermédiaires qui profitent de cette baisse sans en faire bénéficier le consom- mateur. C'est là où une intervention énergique et générale devrait se produire, tant par une pression énergique sur le commerce de gros et de détail que par la suppression, destinée à amener un rapproche- ment accentué entre les producteurs et le9 con-l sommateurs, de nombreux intermédiaires superflus.

C'est, comme nous l'avons déjà dit, une condition primordiale à une reprise quelque peu sérieuse des affaires. L a baisse des produits permettra une baisse correspondante du prix de revient qui s'im- pose d'autant plus en Suisse et plus spécialement à notre industrie horlogère, que nous sommes un des pays où ce prix est plus élevé qu'ailleurs, handi- capant ainsi nos industries vis-à-vis de celles simi- laires d'autres pays.

Il suffit, pour s'en rendre compte, de comparer d'après le rapport publié en Allemagne sur 1'jndus»

• Est-ce à dire que la situation doive laisser l'hu- manité désarmée?

Certes nonl II est du devoir du monde industriel et commercial de chercher les remèdes à appliquer.

Disons d'ailleurs que ceux préconisés jusqu'ici ne se comptent plus, mais la plupart d'entre eux por- tent la marque des temps définitivement révolus, avec la tendance de voir le problème économique sous un angle par trop national et étroit.

O r , aujourd'hui, c'est surtout dans la coopération internationale que les essais doivent être cherchés.

Malheureusement, tous ceux tentés dans ce sens jusqu'ici, oiit essuyé des échecs retentissants. Alors qu'à Genève on parlait de trêves douanières, de ré- ductions de droits, et d'entente économique euro- péenne, bon nombre d'Etats, dont les représentants à la Société des Nations applaudissaient des deux mains aux belles paroles prononcées, s'empressaient, au même moment, de remanier leurs tarifs douaniers dans un sens outrageusement protectionniste.

E t pourtant, si l'on essaye d'étudier les faits objectivement, on se trouve ramené chaque fois à la même conclusion; c'est que le stade de l'économie particulariste, disons même national est dépassé; bon gré mal gré, l'humanité est poussée, dans un seul grand cercle économique dépassant les frontières politiques et imposant de nouvelles règles. Nous n'en sommes encore i pas. là pour le moment et l'heure d'un- recul- d e protectionnisme n a p a s encore sonné.

Il est bon, cependant, de signaler, dans ce do- maine in ter-nations, un remède qui pourrait, croyons- nous, être appliqué avec une certaine efficacité;

c'est l'utilisation rationnelle du crédit international à disposition de la Banque Internationale des Règle- ments. Comme nous le disions plus haut, une des causes de la crise réside dans une répartition anor- male et inégale des capitaux et des produits. Ainsi que le dit le Journal de Genève, grâce à son emploi, judicieux, ce crédit pourrait permettre une modifica- tion de la situation, ainsi qu'une adaptation plus normale de la production à la consommation. Tou- tes les opérations de cet institut financier ont lieu dans des monnaies diverses théoriquement échan- geables. Détentrice de fonds considérables, elle pourrait faire des immobilisations non dans le temps, mais dans l'espace, en quotant les disponibilités dans les monnaies les moins facilement réalisables.

Mais la mesure essentielle à laquelle il faut arri- ver, celle qui prime toutes les autres par son effet rapide et réellement efficace, c'est l'abaissement du coût de la vie, et par là une réduction équivalente du prix de la main d'oeuvre et partant, du prix, de revient.

Vous savez que des tentatives sont faites actuelle- ment par l'Allemagne et l'Italie pour arriver à ce résultat. Il nous paraît toutefois, que les mesures .artificielles et arbitraires prises par ces deux Etats ne pourront avoir une grande portée. Ce n'est pas

(4)

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.986 UA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUJSSE N° 100. — 20 décembre 1930

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Quant aux abonnés de /'Etranger, nous les in- vitons à s'acquitter le plus vite possible du mon-, tant de leur nouvel abonnement, pour éviter une interruption dans le service de distribution du jour- nal. Pour ceux domiciliés dans les pays ayant, adhéré à la Convention de Washington, nous leur rappelons que le paiement peut s'effectuer par man- dat international auprès des bureaux de poste, avec une notable économie de frais. Les abonnés domiciliés dans les autres pays, voudront bien nous faire parvenir le montant soit par chèque sur la Suisse, soit par l'intermédiaire d'un de leurs clients ou fournisseurs suisses.

Ce mode de faire est de beaucoup préférable en raison des pertes de change, des frais élevés de recouvrement, de l'impossibilité même de pren- dre remboursement.

N o u s i n v i t o n s i n s t a m m e n t n o s a b o n n é s à v o u l o i r b i e n p a y e r l e u r a b o n n e m e n t a v a n t l e 3 1 D e c e r n -

Feuilleton

Rapport sur la situation générale de l'industrie horlogère,

p r é s e n t é p a r l e P r é a i d e n t d e l a C h a m b r e s u i s s e d e l ' H o r l o g e r i e à l ' A s s e m b l é e d e s d é l é g u é s d e

c e t t e C h a m b r e d u i l d é c e m b r e 1 9 3 0 , à N e u c h â t e l .

Comme nous l'avons annoncé dans le dernier nu- méro, nous publions en résumé le rapport présenté à l'assemblée des délégués de la Cliambre suisse de l'Horlogerie, sur la crise actuelle, ses conséquences et les mesures éventuelles qui peuvent être envi- sagées.

< Il est évident que le journal accueillera dans ces colonnes toutes autres suggestio/is objectives pouvant contribuer à la solution du problème.

I.

Dans les circonstances actuelles, le rapport que nous avons l'habitude de vous présenter sur l'acti- vité déployée par la Chambre entre deux assemblées,

•se concentrera exclusivement aujourd'hui à un seul point, qui prime tous les autres, par son importance et sa gravité et qui fait l'objet des préoccupations constantes de nos associations depuis le début de cette année. Nous n'avons pas besoin de vous dire qu il s agit de la crise intense et persistante qui pèsi

b r e 1 9 3 0 ; p a s s é c e t t e d a t e l e s r e m - b o u r s e m e n t s e r o n t m i s à l a p o s t e .

L ' a d m i n i s t r a t i o n d u J o u r n a l .

A nos lecteurs

Nous renvoyons à quelques numéros plus tard le feuilleton « L'industrie horlogère allemande », pour pouvoir publier le rapport de la Chambre suisse de l'horlogerie.

Assainissement

de F industrie horlogère

R é g l e m e n t a t i o n d e s c r é d i t s .

Les banques de la région horlogère groupées sous Fidhor ont décidé, récemment, de ne plus escompter les effets sur clients dont l'échéance serait supérieure à QO jours pour l'Europe et 120 jours pour l'Outrej- mer. Elles ont également décidé de ne plus consentir d'avances sur effets à l'encaissement dépassant les échéances sus-indiquées.

Elles ont, en effet, considéré que la tendance à accepter du papier au-delà de ces échéances ne profite qu'à une clientèle étrangère, est préjudiciable aux intérêts de l'industrie horlogère, qui souffre des trop longs crédits accordés et est, en outre, con- traire aux usages bancaires.

Les décisions ci-dessus indiquées ne peuvent donc que contribuer à l'assainissement de notre industrie horlogère et nous l'enregistrons avec satisfaction, comme une nouvelle marque de l'esprit de colla- boration manifeste par les banques de Fidhor.

L'extension des contrats collectifs de travail en Allemagne

Dans certains milieux, nous savons qu'on prête sur notre industrie horlogère; elle a une répercussion douloureuse et déprimante, tant sur le monde ouvrier que patronal, tant par le nombre important des chômeurs que par les défaillances financières qui se sont succédées, ces derniers temps, pour ainsi dire sans interruption, dans le monde horloger.

Nous faillirions donc à notre devoir, en ne vous entretenant pas, dans cette réunion, de la situation actuelle et en ne provoquant pas entre vous, un échange de vues qui ne pourra qu'avoir un effet utile; il apportera une certaine contribution à la tâche à laquelle les associations patronales horlo- gères se sont vouées, cest-à-dire d'atténuer dans la mesure du possible les effets de la dépression, dont notre industrie souffre si cruellement aujour- d'hui.

**

Ce qu il y a de particulier, dans cette crise, ce qui la rend d autant plus inquiétante, c'est qu'elle ne s'étend pas seulement à quelques industries ou à quelques pays, mais qu'elle a un caractère absolu- nent général et embrasse le monde entier. Tous les

>ays la subissent; elle se manifeste dans certain 1 entre eux, par des grèves, des manifestations d'or-

ire politique et des mouvements populaires, qui ne ont pas destinées à améliorer la situation.

Il suffit de consulter les statistiques mondiales

une oreille assez complaisante aux insinuations des chefs socialistes d'instaurgr par voie législative le ré- gime des contrats collesPte.

L'expérience malheurtg^e faite, il y a quelques années dans l'industrie Horlogère, est encore présente dans l'esprit des patrons, aussi n'est-il pas étonnant qu'ils se montrent réfractaires à une nouvelle tenta- tive de ce genre.

Leur opposition se comprend d'autant plus que l'exemple donné par l'Allemagne, sous le régime des contrats collectifs, permet de constater que ce régime fait le jeu uniquement des organisateurs des luttes de classe.

Le Journal des Associations patronales suisses pu- blie sur ce sujet des renseignements intéressants, dont nous donnons le résumé suivant:

L'Armistice et la Révolution créent une nouvelle situation politique et sociale. Devant le bolchévisme menaçant, les employeurs traitent avec les chefs socia- listes, maîtres du gouvernement. Le 15 novembre 1918, soit quatre jours après l'Armistice, un accord (Zentralabkommen) passé entre les organisations cen- trales d'employeurs et d'employés reconnaît formelle- ment les syndicats ouvriers en qualité de représen- tants autorisé de la main-d'œuvre. Cet accord, qui fait époque dans la vie sociale allemande, recom- mande la mise sur pied de communauté de travail (Arbeitsgemeinschaften) sur le plan régional et in- dustriel, en vue d'établir des contrats collectifs de travail.

L'art. 6 de l'accord dispose : « Les conditions de travail de tous les ouvriers et employés seront réglés par des contrats collectifs conclus entre les orga- nisations syndicales d'employeurs et d'employés, en tenant compte des conditions particulières des indus- tries intéressées. » L'art. 8 dispose que les contrats prévoiront des instances de conciliation comprenann un nombre égal de mandataires patronaux et ouvriers.

Notons ici que la mise en pratique de l'accord de 1918 n'a jamais été pleinement réalisée. Après quelques tentatives de collaboration, l'accord fut dé- noncé en 1923 par les organisations ouvrières.

du chômage pour se de la dépression. L e s par le Bulletin du B sont caractéristiques;

Pavs Allemagne Autriche Belgique Canada

Grande-Bretagne Italie

Pays-Bas Pologne Roumanie Suède

Tchécoslovaquie Etats-Unis

rendre compte de la généralité indications données à cet effet ureau International du Travail

Chômeurs Milien 102!)

883,002 101,845 20,489 6,003 1,198,882 236,316 12,030 173,939 3,909 20,048 16,859 9 o/o

Milieu IBM 1,947,811 156,214 63,782 18,473 2,119,648 399,604 25,772 241,262 23,236 26,147 37,853

•22 0/0 Ajoutons que, depuis lors, les chiffres de 1930 ont encore grossi.

Le bilan commercial des pays européens, qui se traduit au milieu de cette année par un solde défi- citaire de 114 milliards, c'est-à-dire, par une pro- duction moindre de cette valeur, en est un autre exemple.

Enfin, ajoutons qu'en 1928, suivant les statistiques établies par la Société des Nations, 29 pays se trouvaient dans une période de relative prospérité, 3 clans une situation moyenne et 18 en état de dé- pression, qu'en 1929 il n'y en avait plus que 10

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N«-99. 4 3 décembre-1930. LA FÉDÉRATION H Ö R L O G I R E SUISSE 973

T"Maîtres du pouvoir, les syndicats avaient hâte de sanctionner par des lois et ordonnances les conquêtes dfey la • Revolution. Déjà le 23 décembre 1918, le gouVernemënt provisoire rendait une ordonnance sur lés contrats collectifs, les conseils d'usines et l'arbi- trage dés différends collectifs. Sanctionnée par la loi du.v4 mars 1919, cette ordonnance consacrait la re- connaissance officielle des syndicats ouvriers et du contrat collectif. Elle conférait à ce dernier d'im- portantes garanties d'ordre juridique, actuellement encore en vigueur, dont la principale était que nul ne

pouvait déroger, par convention particulière, aux nor- mes d'un contrat collectif. Une autre clause impor- tante était "celle de la déclaration d'applicabilité gé- nérale, selon laquelle l'Etat pouvait étendre à des tiers, employeurs ou employés qui ne sont pas partie au contrat, les effets juridiques d'un contrat collec- tif conclu entre organisations syndicales d'une pro«

fession ou région donnée.

"'" .L'ordonnance. du 30 octobre 1923 sur la conciliation étv l'arbitrage, ainsi que les décrets y relatifs des 10 et';• 29 décembre, complètent la réglementation légale du contrat collectif de travail. L'art. 1 de cette or- donnance dispose que les instances de conciliation et d'arbitrage doivent favoriser la mise sur pied des contrats collectifs. Ces instances, qui interviennent soit à la demande d'une des parties, soit d'office, obligent les employeurs à négocier à la réquisition des syndicats ouvriers.

Si la conciliation n'aboutit pas, l'office prononce alors une sentence arbitrale, que l'arbitre et en dernier ressort le ministre du travail du Reich, peu- -verit déclarer obligatoire et qui tient lieu de contrat

collectif. Alors que la conciliation — telle qu'elle est pratiquée par exemple en Suisse — se propose d'aider les parties à résoudre un différend, l'arbi- trage .dit obligatoire impose aux parties un juge- ment exécutoire. Des sanctions civiles et pénales sont prévues à l'égard des contrevenants.

Le vice et le danger du système allemand résident dans l'application simultanée des principes et de la procédure qui régissent d'une part la conciliation et d'autre part l'arbitrage. En effet, la conciliation cher- che à tenir compte de la situation économique et sociale et des forces en présence. L'arbitrage pro- cède tout autrement et se règle plutôt sur les concep- tions politiques et sociales du moment, laissant à l'arrière-plan la situation économique. L'arbitrage est -Uff-'instrnment- politique-autorisant l'Etat à dicter les conditions de travail et les salaires de l'économie pri- vée par le truchement du contrat collectif.

En fait, l'ordonnance du 15 octobre 1923 a sapé toute possibilité d'entente à l'amiable et de colla-

| boration entre employeurs et employés. Le nombre et l'intensité des conflits du travail n'ont guère di- minué, malgré cette législation dite progressiste; le récent conflit des métallurgistes berlinois en est la preuve. Les employeurs allemands luttent de toutes

leurs forces contre l'arbitrage obligatoire et cherchent à revenir au principe de la conciliation, qui oblige les parties en cause à prendre carrément leurs res- ponsabilités et laisse l'Etat à l'écart des différends où il n'a que faire.

**

Sous le régime de l'arbitrage obligatoire, le nom- bre des contrats collectifs qui méritent vraiment ce nom, c'est-à-dire qui documentent la libre volonté des parties, a diminué au profit de ceux imposés par décision arbitrale avec force exécutoire. La statistique des organisations centrales des employeurs allemands indique que sur un total de 51/2 millions d'ou- vriers, dont les salaires étaient réglés en 1928 et 1929 par contrat collectif, plus du 33 0/0 de ces ou- vriers ont été mis au bénéfice d'un contrat collectif

résultant d'un jugement arbitral avec force exécutoire.

Voici du reste quelques chiffres officiels permettant de mesurer l'extension des contrats collectifs de tra- vail en Allemagne:

innée 1914...

1917...

1925...

1926...

1927...

1928...

1929...

Contrats collectifs 10,840 8,854 7,099 7,533 7,490 8,178 8,925

Entreprises intéressées

143,650 91,313 785,945 788,755 807,300 912,006 997,977

Personnes occupées dans ces

entreprises 1,400,000

900,000 11,904,000 11,140,000 10,970,000 12,267,000 12,276,000 Les salaires minima fixés par contrat collectif ont subi depuis 1924 une majoration de 90 à 100 0/0, nivelant ainsi les salaires des ouvriers « au temps ».

Ces normes juridiques nouvelles ont considérable- ment accru l'effectif et la puissance des syndicats ouvriers, sans que ces derniers aient renoncé à l'ac- tion directe des masses, soit à la grève. Ensuite de la collusion de l'Administration et du Gouvernement avec les syndicats socialistes, ces derniers furent, depuis la période d'après-guerre, les véritables maî- tres d e l'Allemagne politique.

Il est constant que les contrats collectifs, renforcés par l'arbitrage obligatoire, furent la plus vaste entre- prise de dictature syndicaliste réalisée depuis 1918.

Certains employeurs ont cherché à s'entendre direc- tement avec le personnel. de leur entreprise, sans passer par les syndicats ouvriers. Combattues par ces derniers, pareilles conventions d'entreprises, que la législation s'est efforcée d'éliminer, n'ont pu voir le jour que dans un nombre très restreint d'entre- prises à l'abri de l'influence syndicaliste. Un récent jugement du tribunal du travail du Reich tolérerait de telles conventions d'entreprises, à la condition que les ouvriers de l'entreprise fondent eux-mêmes un groupement reconnu par la loi, dont les statuts pré- voient la défense des intérêts économiques des adhé-

rents, et soit, financièrement, indépendant de l'em- ployeur.

Les réductions de salaires, actuellement à l'or- dre du jour dans toute l'économie allemande, n'ont pas d'autre but que de réparer les dommages causés par la législation socialiste en matière de contrat collectif et d'arbitrage obligatoire. Les faits se char- gent donc de démontrer aux réformateurs sociaux et autres zélateurs de l'arbitrage obligatoire permet- tant à l'Etat d'imposer des soi-disant « contrafe » collectifs que la base de toute activité 'économique et de tout progrès social est l'entreprise et non pas le syndicat.

Chronique des Associations patronales

S o c i é t é s u i s s e d e s F a b r i c a n t s d e b o î t e s d e m o n t r e s e n o r .

Le congrès de la Société suisse des Fabricants de Boîtes de montres en or aura lieu jeudi 18 décembre 1930, à 14 heures 45, au Stand des Armes-Réunies, à La Chaux-de-Fonds.

L'ordre du jour est le suivant:

1. Appel.

2. Procès-verbal.

3. Fermeture officielle des fabriques de fin d'année.

4. Rapport sur les démarches faites à ce jour con- cernant l'exportation des mouvements finis et exa- men des mesures à prendre pour combattre la concurrence étrangère et améliorer la situation

générale. ....

5. Divers.

6. Contre-appel.

Fédération cantonale neuchâteloise des Fabricants de parties détachées

et annexes de la montre.

Dans son assemblée générale du 9 courant, tenue au Buffet de la Gare, à La Chaux-det-Fonds, la Fédération intercantonale des fabricants de parties détachées et annexes de la montre, représentée par 8 groupements, a revisé ses statuts et a décidé la modification de l'association en une Fédération can- tonale neuchâteloise.

Cette dernière ne .comprendra plus des Groupe- ments, mais acceptera des membres individuels de n'im- porte quelle branche pour défendre les intérêts com- muns du patronat. Elle ne fera donc nullement double emploi avec l'U. B. A. H., puisque les questions!

dont elle s'occupe ne sont pas envisagées dans le programme de l'Union des Branches annexes de l'Horlogerie.

La cotisation est des plus minime et n'est pas calculée sur le nombre des ouvriers occupés, de sorte que chaque fabricant de parties détachées du qui se rangaient dans la première catégorie, 13

dans la seconde et 25 dans la 3e; en 1930, la proportion est complètement renversée puisque la première catégorie ne comprend plus que 3 pays, la seconde 1, tandis que la troisième en compte 44 pays.

Ainsi donc, de quelque côté qu'on tourne les yeux, on voit les nations se débattre dans les difficultés de tous genres.

L'Allemagne, par son attitude politique, a pro- voqué 1 exode de ses capitaux propres et de ceux de l'étranger, au moment où elle en avait le plus besoin ;

L'Angleterre subit les effets désastreux du réta- blissement intégral de sa monnaie d'or;

hrltalie souffre du développement trop étendu m trop rapide de soiuéconomie nationale;

L'Espagne voit, aujourd'hui, par des grèves in- nombrables, les suites de l'incompétence économique de la dictature;

L'Autriche et tous les pays du Proche-Orient, ont leur activité immobilisée par la mévente de leurs produits du sol et de leurs matières premières;

Les Etats-Unis, subissent avec une intensité extra- . ordinaire la réaction que devait fatalement provo-

• quer leur développement industriel aussi prodigieux qu'anormal;

Les Républiques américaines da sud, suivant leur coutume habituelle, manifestent leur mécontentement en changeant de Présidents;

L'Australie paie cher ses expériences socialistes;

L a Chine est acculée à l'extrême misère;

ï "•' "• ' " '

L e Japon subit le contre-coup de sa politique fi- nancière aventureuse;

Les Indes, se soulèvent contre la Métropole en boycottant les produits étrangers;

Quant à la Russie, sa politique économique cons- titue une véritable folie qui est de nature à aggraver singulièrement la situation générale et conduit ce pays à la ruine la plus complète.

L'industrie horlogère suisse, dépendant à peu près entièrement de son exportation, ne peut espé- rer voir sa situation s'améliorer, tant et aussi longtemps que cette situation générale ne se mo-

difiera pas. , Il importe donc, avant d'étudier les remèdes spé-

ciaux qui pourraient être apportés,; aux maux dont nous souffrons, d'examiner, au préalable, les causes de la crise mondiale, ses effets, son degré d'inten- sité et sa durée.

L a première question qui se pose est celle de connaître l'origine de cette crise. Est-elle le résul- tat d un changement dans la structure économique générale ou est-elle le fait de phénomènes passa- gers, qui, comme les orages et les tempêtes se reproduisent à des périodes plus ou moins détermi- nées et sont basées sur les lois économiques bien connues ?

Nous croyons pouvoir dire qu'elle puise son origine dans ces deux sources. Comme ce fut le cas au siècle passé, lors de la construction des chemins de fer, nous voyons aujourd'hui notre économie mon- diale se modifier, par l'utilisation de l'énergie élec-

trique, l'emploi de l'automobile, des gramophones, de la T . S. F . , etc., etc.

L'exploitation de telles découvertes provoque tou- jours une fièvre intense dans la production, se ré-, pandant comme une sorte d'épidémie dans le monde industriel et commercial. Cette fièvre gagne les consommateurs qui, grâce à l'activité qui se mani- feste, disposent d'un pouvoir d'achat élevé et peuvent faire face, momentanément, à l'augmentation de la production; mais il arrive fatalement un moment où tous les besoins sont satisfaits et où un mou- vement de réaction se produit avec d'autant plus d'intensité que l'énergie dépensée a été grande.

O r , c'est dans cette période que nous sommes entrés actuellement. S J s ti •.••;•!•>> ,K , .Jwtul;

A côté d e , cejte cause-g primordiale,,. î>et, di- rons-nous, de principe, il en est d'autres à signaler, qui ont contribué, dans une mesure plus ou moins étendue, à aggraver la situation.

1(1 y en a d'abord une qui est concommitante à la première, c'est l'investissement, dans les usinep, de capitaux énormes et sans nul doute excessifs, qui ont contribué nécessairement au développement de la production signalée plus haut.

Ainsi, la mise à disposition de nouvelles forces électriques dans la période de 1925 à 1928, a pro- voqué une augmentation des produits qui en dé- rivent, de 30 °/o. L a fabrication d'articles de masse s'est:.accrue, de 1926 à 1929, de 13 °/o pour les Etats-Unis, 22 °/o pour l'Allemagne, 30 f/o. pour la France, 11 °/q, pour la Suisse et 5 4 % pour -1«

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