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L’atteinte Cardiaque chez l’insuffisant rénal au stade de dialyse (hémodialyse et dialyse péritonéale) : Apport De L’examen Écho cardiographique Epidémiologie Clinique et Sciences Médico Chirurgicales

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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UNIVERSITE MOHAMMED V - RABAT

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE

Centre d’études doctorales des Sciences de la vie et de la santé

THESE DE DOCTORAT

L’atteinte Cardiaque chez l’insuffisant rénal au stade de dialyse (hémodialyse et dialyse péritonéale) :

Apport De L’examen Écho cardiographique

Epidémiologie Clinique et Sciences Médico Chirurgicales

Présentée et soutenue publiquement le 12/05/2016

Par

Dr. Fedoua EL LOUALI Née le 15/05/1982 JURY

Pr CHERTI Mohamed Directeur de thèse

Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat, Chef de Service Cardiologie B

Pr BENJELLOUN Halima Président de jury

Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat, Chef de Service Cardiologie A

Pr BAYAHIA Rabéa Membre de jury

Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat, Chef de Service Néphrologie Hôpital AVCENNE

Pr BAZID Zakaria Membre de jury

Faculté de Médecine et de Pharmacie Oujda, Professeur de Physiologie

Pr AHID Samir Membre de jury

Faculté de Médecine et de Pharmacie Rabat, Professeur de Pharmacologie et Epidémiologie

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Je dédie ce travail à :

A DIEU, Tout Puissant, Omnipotent, Omniscient, sans qui rien n’est possible.

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A ma très chère mère, ZEROUALI MALIKA

Ma tendre maman, tu incarnes pour moi l’affection maternelle dévouée,

courageuse et tolérante. Je ne saurai oublier cette chaleur maternelle et les mots

me manquent pour te qualifier. Tu as été avec moi pendant ces longues années,

m’encourageant et me soutenant dans tes prières quotidiennes. Tu m’as aidée à

braver les difficultés pour que ce rêve se réalise enfin. Tu es la clé de notre

réussite et tout le mérite de ce travail est le tien. Maintenant que l’objectif est

atteint ; puisse le Bon Dieu te permettre de goûter au fruit de tant d’années de

séparation. Je T’AIME MAMAN.

A mon très cher père, ABDELOUHAB ELLOUALI

Mon papa chéri, les mots ne suffisent pas pour te dire tout mon amour et

t’exprimer toute ma gratitude. Tu as toujours placé nos études au dessus de tout,

en consacrant tout tes efforts et de lourds sacrifices afin de nous assurer un

avenir meilleur. Je suis convaincue de ton indéfectible affection. Tu es pour moi

le père que tout enfant aimerait avoir. Tu as toujours été à l’écoute quand j’avais

besoin de toi, tu m’as soutenu, tu m’as relevé, tu resteras pour moi un père

exemplaire, un modèle pour la vie. Papa, je tacherai d’être à la hauteur de tes

espérances. Ce travail est avant tout le tien, papa, puisse-t-il représenter la

récompense de toutes ces années de peine.

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A mon très cher mari, Ilyass Rudy

Merci pour ton soutien et ta présence à mes cotés. Ta patience et ton bon sens

m’ont aidé à finaliser mon travail malgré la distance.

A mes grand parents ELLOUALI MOHAMMED, ZEROUALI BELQASSEM, ELLOUALI ZAHRA

Je ne vous ai pas connu (ou très peu pour grand maman Zahra), mes l’aspect

d’une monture étant le reflet de son propriétaire, la personnalité de papa et de

maman en dit long sur les parents formidables que vous avez été. Vous auriez

été fiers de ce travail.

A ma grand-mère : BOUHARISS AICHA

Trésors de gâteries et de sages petits conseils. Merci d’avoir chaque fois pris à

cœur de faire de moi ce que je suis aujourd’hui. Malgré la fatigue et la maladie

de ta fin de vie, tu as continué à me couvrir de ton amour et ton affection

incommensurable. Que Dieu Le Tout puissant vous accueille dans sa

miséricorde.

A mes frères et sœurs, ainsi que leurs petites familles respectives:

Votre soutien et votre amour ne m’ont jamais fait défaut. Vous avez d’une

manière ou d’une autre participé à l’accomplissement de ce travail qui est aussi

(6)

6

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7

A Notre Maître: Professeur JAMAL TAOUFIQ

Vous nous faite un grand honneur en acceptant de présider ce jury malgré vos

multiples occupations. Nous avons été séduits par votre simplicité, votre sens du

respect de l’autre et votre gentillesse.

Vous êtes un homme de science, mais aussi un homme de lettre.

Votre dévouement, votre esprit d’écoute et votre sens de l’humanisme font de

vous un Maître admiré de tous.

Honorable Maître, nous vous prions d’accepter l’expression de notre profonde

gratitude et de notre déférente considération.

A mes amis (Salwa, Sarah, Ghita, Nada, Youssef, Brahim, Mhamed Kamel)

Vous avez été plus que des amis durant tout le parcours que nous avons mené

ensemble ; vous m’êtes resté fidèle tant dans les moments de gaieté que de

tristesse. Les mots ne suffiront pas pour vous témoigner toute ma

reconnaissance. Que ce travail soit le témoignage de notre profonde amitié.

Je vous souhaite à chacun et à chacune du courage dans toutes vos entreprises.

Que d’événements. Nous avons connu des moments de galère et de joie. Que

Dieu nous aide à consolider notre amitié.

PES du service de Cardiologie B

Merci pour vos conseils et tous les plus que vous avez apporté à ma pratique

(8)

8 Au personnel du service de Cardiologie B

Merci de m’avoir adopté parmi vous. Ce fût un grand plaisir pour moi d’avoir

travaillé avec vous.

Tout le mérite de la qualité technique de ce travail vous revient. Trouvez ici le

témoignage de toute ma reconnaissance.

A Dr BERKCHI FATEMAZAHRA

Tu as rendu la réalisation de ce travail plus facile. Merci pour tes conseils avisés

et pour ton aide précieuse. Merci pour l’ambiance de travail que tu a créé

autours de cette étude, les marques de sympathie et les nombreux services

rendus. J’ai commencé avec une collègue et j’ai fini avec une amie. Je te

souhaite une bonne carrière et une agréable vie de famille.

Exercice difficile que celui de remercier tout le monde sans en oublier un. Je demande sincèrement pardon à toute personne oubliée et la prie d’accepter ici ma gratitude.

Aux malades

Merci de votre coopération.

A tous je vous souhaite une meilleure santé.

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HOMMAGE AUX MEMBRES DU

JURY

(10)

10

A Notre Maître et président de jury; Pr HALIMA BENJELLOUN Cher Maître;

Je vous remercie de me faire l’honneur de présider le jury de ma thèse.

J’apprécie votre souci du travail bien fait, votre qualité d’écoute et votre sens de

l’humanisme.

Trouvez ici, l’expression de mon profond respect et de toute ma reconnaissance.

A Notre Maître et Juge; Pr BAYAHIA RABIA Cher Maître;

Je suis honorée de pouvoir vous compter parmi mon jury de thèse. Vos

suggestions ont été d’un apport considérable dans la finition de ce travail, votre

disponibilité et votre gentillesse m’ont beaucoup marqué. Trouvez ici, le

témoignage de mon profond respect et de toute ma gratitude.

A Notre Membre de jury de thèse, Pr ZAKARIA BAZID Cher Maître, Cher Collègue et ami

Vos qualités de formateur jointes à votre modestie, font de vous un professeur

exceptionnel. En plus d’être un homme de science, vous êtes connu et reconnu

pour votre simplicité, votre sens de respect de l’autre et votre gentillesse.

(11)

11

A Notre Membre de jury de thèse, Pr SAMIR AHID Cher Maître, Cher Collègue et ami

Vos encouragements et votre soutien ont été d’un apport considérable dans la

finition de ce travail. Vos compétences scientifiques, vos qualités humaines et

votre disponibilité constante ont été d’un apport considérable. Veuillez accepter

Cher Maître l’expression de ma profonde gratitude et surtout mon amitié

sincère.

A Notre Maître et Directeur de Thèse, Pr Mohamed Cherti Cher Maître ;

Cet instant solennel m’offre l’occasion de vous témoigner toute ma gratitude.

Vous m’avez honoré en acceptant de diriger ce travail. Votre dynamisme, votre

rigueur, votre souci du travail bien fait et votre gentillesse font de vous à la fois

un clinicien de référence et un médecin exceptionnel. Soyez assurer, cher

(12)

12

(13)

13 TABLE DES ILLUSTRAIONS

ABREVIATIONS RESUME

I- INTRODUCTION

II- MATERIEL ET METHODES

III- RESULTATS

IV- DISCUSSION

PREMIERE PARTIE : PARTIE THEORIQUE

I- INTRODUCTION

II- DEFINITIONS ET CLASSIFICATIONS

1- .Insuffisance rénale chronique : 2- l’épuration extrarénale (EER)

a- Extracorporelle : l’H.D b- Intracorporelle : D.P c- La transplantation rénale 3- Le syndrome cardio-rénal III- EPIDEMIOLOGIE 1- Contexte Mondiale 2- Contexte National

IV- LES ATTEINTES CARDIOVASCULAIRES

1- La maladie coronaire :

(14)

14 3- Les troubles du rythme

L’hyperkaliémie L’hypokaliémie 4- Atteintes valvulaires : 5- Péricardites urémiques : Explorations paracliniques : Formes cliniques Complications Traitement :

6- Hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) : a- Surcharge volumique

►La rétention hydrosodée : ►L’anémie :

►La FAV :

b- La surcharge de pression

c- Les facteurs non hémodynamiques

V- FACTEURS DE RISQUE CARDIO-VASCULAIRE CHEZ L’IRC

CHRONIQUE

1- Facteurs de risque cardiovasculaire communs a- L’HTA :

b- L’anémie : c- Dyslipidémie : d- Diabète :

(15)

15 e- Tabagisme :

f- Sédentarité :

2- Facteurs de risque cardiovasculaire non communs a- Hyperhomocystéinémie :

b- Facteurs thrombogènes : c- Stress oxydant :

d- L’inflammation :

e- Les Anomalies du métabolisme phospho-calcique f- L’anémie

g- La fistule artério-veineuse ( FAV)

DEUXIEME PARTIE : PARTIE PRATIQUE

I- INTRODUCTION

II- MATERIEL ET METHODES

1- Patients et matériels : a- L’hémodialyse

b- La dialyse péritonéale c- L’examen cardiologique 2- Méthodes :

a- Elaboration de la fiche d’exploration b- Recueil des données

Données cliniques :

(16)

16 Les données echocardiographiques Le mode bidimentionnel :

Le temps mouvement :

 Quantification des dimensions ventriculaire :

 La masse VG

 Quantification de la fonction systolique VG

 Fonction systolique longitudinale du VD:

Le doppler couleur : Le doppler continu : Le doppler pulsé :

 Analyse du flux mitral antérograde par Doppler pulsé

 Le doppler pulsé veineux pulmonaire

Le Doppler tissulaire :

 À l'anneau mitral (rapport E/e')

 À l’anneau tricuspide

L’analyse statistique des données

III- RESULTATS

1- Profil épidémiologique, clinique, biologique et echocardiographique des atteintes cardiaques

a- But : b- Patients:

(17)

17 c- Résultats :

2- Recherche de facteurs pouvant influer l’apparition de calcification valvulaire

a- But

b- Patients et méthodes : c- Résultats

3- L’implication de la méthode de dialyse dans les atteintes cardiaques a- But

b- Patients et méthodes c- Résultats

4- Implication de la durée de dialyse dans les atteintes cardiaques

a- But

b- Patients et méthodes c- Résultats

5- Facteurs associés a l’hypertrophie ventriculaire gauche a- But

b- Patients et méthodes c- Résultats

IV- DISCUSSION

1- Le rationnel de la méthodologie a- Le choix de la méthode d’exploration

(18)

18 b- Le choix de l’opérateur unique c- Le choix du timing de l’exploration

2- Profil epidémiologique, clinique, biologique et echocardiographique des atteintes cardiaques

3- Les facteurs influençant l’apparition de calcification valvulaire 4- L’implication de la méthode de dialyse dans les atteintes cardiaques a- Est-il intéressant d’évaluer la fonction diastolique du ventricule

gauche?

b- Quelles sont les méthodes d'évaluation de la fonction diastolique?

c- Quels sont les effets des méthodes de dialyse sur la fonction diastolique LV?

5- Implication de la durée de dialyse dans les atteintes cardiaques a- Fonction systolique et géométrie cardiaque:

b- Calcification cardiaque: c- Épanchement péricardique: d- Fonction diastolique :

6- Facteurs associés a l’hypertrophie ventriculaire gauche a- L’Inflammation

b- Anémie

(19)

19 d- La fonction rénale résiduelle e- La fonction diastolique

V- CONCLUSION

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE PUBLICATION

(20)

20

(21)

21 Annexes :

Annexe 1 : Fiche d’exploitation de l’étude Figures :

Figure 1 : Mécanismes contribuant à l’atteinte cardiaque et valvulaire chez

l’urémique hémodialysé

Figure 2 : Différents types d’hypertrophie ventriculaire gauche Figure 3 : Facteurs contribuants à la surcharge mécanique cardiaque

Figure 4 : Les facteurs de risque cardiovasculaire chez l’urémique chronique Figure 5 : Physiopathologie des complications thrombo-embolique chez

l’urémique chronique

Figure 6 : Construction de l’étude

Figure 7 : Diagramme montrant la répartition des manifestations cliniques en

fonction de la méthode de dialyse

Figure 8 : Comparaison entre les deux groupes (Hémodialyse n=42 patients et

dialyse péritonéale n=21patients) concernant l’utilisation de thérapeutiques

anti-hypertensives

Figure 9: Illustrant l’analyse multivariée de l’association entre la méthode de

dialyse et les différents paramètres échographiques statistiquement significatifs

en analyse univariée (Groupe HD= hémodialyse / Groupe DP= Dialyse

péritonéale)

Figure 11 : Association entre la masse VG et le sexe, l’hypertension, la

(22)

22

Figure 10 : Association entre la masse VG et la PAP, le ratio E/e’, le DTE et le

volume de l’oreillette gauche en analyse univariée,

Images :

Image 1 : Coupe parasternale petit axe montrant l’aspect hypertrophique du VG Image 2 : Coupe 4 cavités montrant une hypertrophie ventriculaire gauche avec

un aspect finement piqueté du septum interventriculaire

Image 3: Coupe 5 cavités montrant l’aspect de calcification aortique Image 4: Coupe para sternale long axe montrant l’aspect de calcification

aortique

Image 5: Coupe parasternale long axe avec calcul des dimensions VG en TM Image 6 : Flux Doppler pulsé de la valve mitral

Image 7 : Doppler tissulaire veines pulmonaire permettant d’estimer la durée de

l’onde A pulmonaire

Image 8 : Doppler tissulaire sur l’anneau mitral latéral (paroi libre) permettant

d’estimer l’onde e’ mitrale

Image 9 : Doppler tissulaire sur l’anneau tricuspide renseignant à travers l’onde

S tricuspide latéral sur la fonction systolique du VD

Tableaux :

Tableau 1 : Répartition de la population de notre étude en fonction de la

néphropathie initiale

Tableau 2 : Caractéristiques démographiques, cliniques et biologiques de la

population de notre étude

(23)

23

Tableau 4 : Analyse des facteurs influents la présence de calcification

valvulaire

Tableau 5: Paramètres échocardiographiques comparables dans les deux

groupes (Groupe 0= durée de dialyse <5ans/ Groupe 1= durée de dialyse >5ans)

Tableau 6: Influence de l’ancienneté de la dialyse sur les paramètres

échocardiographiques (Groupe 0= durée de dialyse <5ans/ Groupe 1= durée de

dialyse >5ans)

Tableau 7 : Comparaison des paramètres démographiques et biologiques

(Groupe HD= hémodialyse / Groupe DP= Dialyse péritonéale)

Tableau 8 : Comparaison des paramètres échographiques bidimensionnel et TM

(Groupe HD= hémodialyse / Groupe DP= Dialyse péritonéale)

Tableau 9: Comparaison des paramètres de pression de remplissage (Groupe

HD= hémodialyse / Groupe DP= Dialyse péritonéale)

Tableau 10: Comparaison des paramètres démographiques entre les deux

groupes (Groupe 0= absence d’HVG / Groupe 1= présence d’HVG)

Tableau 11: Comparaison des paramètres échocardiographiques entre les deux

groupes (Groupe 0= absence d’HVG / Groupe 1= présence d’HVG)

Tableau 12: Régression logistique binaire permettant l’analyse multivariée des

paramètres présentant une différence statiquement significative entre les deux

groupes (Groupe 0= absence d’HVG / Groupe 1= présence d’HVG)

(24)

24

(25)

25

HTA : hypertension artérielle

Hte: hématocrite

HVG : hypertrophie ventriculaire gauche

IC: insuffisance cardiaque

IDM : infarctus du myocarde

IEC : inhibiteur de l’enzyme de conversion

IMC: index de masse corporelle

IP : l’insuffisance pulmonaire

IRA : insuffisance rénale aiguë

IRC : insuffisance rénale chronique

IRCT : insuffisance rénal chronique terminale

IRM : imagerie par résonance magnétique

IT : insuffisance tricuspide

Lp : lipoprotéine

MCV : maladies cardiovasculaires

MDRD: Modification of Diet in Renal Disease Study

MRC : maladies rénales chroniques

(26)

26

NAC : N-acétylcystéine

NaCl : chlorure de sodium

Onde A : pic tardif du flux remplissage mitral

Onde E: pic précoce du flux de remplissage mitral

Onde e’: pic précoce de vélocité à l’anneau mitral

Onde S tricuspide: pic précoce systolique de vélocité à l’anneau tricuspide

PAD : pression artérielle diastolique

PAM : pression artérielle moyenne

PAP : pression pulmonaire systolique

PAS : pression artérielle systolique

PET: peritoneal equilibration test

POD : pression de l’oreillette droite

PP : paroi postérieure

PRVG : pressions de remplissage du ventricule gauche

PTH: hormone parathyroïdienne

ROS: Reactive Oxygen Species

RRF: Fonction rénale résiduelle

(27)

27

SCR : syndrome réno-cardiaque

SIV: septum inter ventriculaire

SMN : Société Marocaine de Néphrologie

SRAA : système rénine angiotensine aldostérone

TAPSE : tricuspid anteroposterior systolic excursion

TD : télédiastolique

TDI : Tissue Doppler Imaging

TM : temps mouvement

TS : télésystolique

VCI : veine cave inférieure

VIT : vitesse maximale du flux de l’insuffisance tricuspide,

VD : ventricule droit

(28)

28

(29)

29

I- INTRODUCTION

La particularité du profil de risque cardiovasculaire et la vulnérabilité artérielle

accrue au cours de l’insuffisance rénale chronique est bien connue. Des études

épidémiologiques et interventionnelles explorent ce volet de la pathologie

cardiovasculaire. Dans tout les cas et quelques soit le stade de l’urémie,

l’identification et la correction de ces facteurs, constituent actuellement une

composante primordiale de sa prise en charge.

L’objectif de notre étude est de :

 déterminer le profil épidémiologique, clinique, biologique et écho

cardiographique des atteintes cardiaques chez une population dialysée

chronique ;

 identifier les facteurs de risque liés à la présence de calcification

valvulaire ;

 identifier les facteurs associés à l’hypertrophie ventriculaire gauche ;

 vérifier l’implication de la méthode de dialyse dans les atteintes

cardiaques ;

 vérifier l’implication de la durée de dialyse dans les atteintes cardiaques.

II- MATERIEL ET METHODES

Étude de type observationnelle concernant les patients traités dans le service de

dialyse du CHU de Rabat. L’examen écho cardiographique a été effectué par le

(30)

30

patients). Il a inclus, la quantification de la masse VG et l’évaluation de sa

géométrie, l’évaluation de la fonction systolique et diastolique du ventricule

gauche, l’évaluation de la fonction systolique du ventricule droit ainsi que le

dépistage et la quantification des vices et calcifications valvulaires. L’analyse

statistique a été effectuée à l'aide du logiciel SPSS, version 10.0 (SPSS, Inc.,

Chicago, IL, USA).

III- RESULTATS

La population de notre étude est constituée de 39,2% (n=40) de femmes d’un

âge moyen de 44,3 ans avec des extrêmes de 15 à 86 ans et un poids moyen de

64,1 ±14,8 kg. Le pourcentage des patents en dialyse péritonéale est de 31,4%

(n= 32) et 51% (n=52) sont en liste de greffe rénale. L’hypertension artérielle a

été notée dans 47% des cas et le diabète dans 9,8% des cas, tandis que 15,7%

des patients étaient tabagiques. Les dyslipidémies étaient fréquentes avec 17,6%

d’hypertriglycéridémie et 19,6% d’hypercholestérolémie (LDL).

La recherche de facteurs influents sur la présence de calcifications valvulaires L’analyse uni-variée, montre trois éléments prédictifs : la méthode de dialyse,

l’ancienneté de la dialyse et la phosphorémie. En analyse multi variée, et après

ajustement sur les facteurs confondants, aucun facteur particulier n’a pu être

isolé.

Implication de la durée de dialyse dans les atteintes cardiaques Nous avons scindé la population en deux groupes :

(31)

31

 durée de dialyse > à 5 ans = Groupe 1

Les deux groupes sont comparables concernant les facteurs de risques

cardiovasculaires (diabète p=0,12 ; HTA p=0,052 ; tabac p=0,069 ; dyslipidémie

p=0,38).

En analyse uni variée, la comparaison des deux groupes montre une différence

statistiquement significative concernant le diamètre de la paroi postérieure (PP),

l’excursion antéropostérieure de l’anneau tricuspide (TAPSE), le diamètre de la

veine cave inférieure (VCI) et la présence de calcification. L’analyse

multi-variée montre la persistance d’une différence concernant le diamètre de la PP et

celui de la VCI.

L’implication de la méthode de dialyse dans les atteintes cardiaques Sur l’ensemble de notre population, nous avons sélectionné 63 patients:

- 21 patients sous dialyse péritonéale (groupe PD) et

- 42 hémodialysés chroniques (groupe HD) appariés sur l'âge et le sexe.

Nous avons exclus les patients diabétiques.

Trente cinq patients étaient des hommes (55,6%). La médiane d'âge était de 46,4

[35-57] ans. La médiane de la durée de la thérapie de remplacement rénal était

de 3 [2-5] ans. L’hypertension a été notée chez 50,8% des patients (soit 31 cas).

Les deux groupes (HD vs PD) étaient similaires concernant l'indice de masse

corporelle, la durée de la dialyse, l’anémie et les facteurs de risque

(32)

32

L’HVG a été retrouvée chez 28 patients (44,4%) et elle a été considérée comme

très augmentée chez dix-neuf patients (20,2%).

En analyse uni-variée, on a retrouvé une différence statistiquement significative

entre les deux groupes concernant la présence de calcification, la présence d'un

épanchement cardiaque et le rapport E/e' > 13 (p = 0,001, p = 0,003, p = 0,004;

respectivement).

En analyse multi-variée, et après ajustement sur les facteurs confondants, un E /

e '> 13 était de 5,8 fois plus fréquent dans le groupe de PD (OR = 5.8, CI

[1.3-25.5], p = 0.002).

Facteurs associés à l’hypertrophie ventriculaire gauche

Sur l’ensemble de la population étudiée, nous avons exclus les patients

diabétiques (n=10) et les patients décédés (n=5).

Nous avons scindé la population en deux groupes :

- Présence d’hypertrophie ventriculaire gauche

- Absence d’hypertrophie ventriculaire gauche

La médiane d'âge était de 43,5 [34,2 à 52] ans. Le ratio homme / femme était de

50/38. 62 patients étaient en en hémodialyse (71,3%). La médiane de durée

thérapie de remplacement était de 6,5 [3 à 12,7] ans. L’hypertension artérielle a

été notée chez 37 patients (42,5%) et la dyslipidémie chez 29 patients (33,3%).

La comparaison entre les deux groupes n’a pas montré de différence

statistiquement significative concernant la présence d’HTA, de dyslipidémie, de

(33)

33

En analyse uni-variée, la durée de dialyse, la fraction d’éjection, le ratio E/e’, le

DTE, la pression pulmonaire systolique et le volume de l’oreillette gauche

étaient associées à des variations statistiquement significatives de la masse VG.

En analyse multi variée et après ajustement sur les facteurs confondants, il

apparait que de façon statistiquement significative:

- la fraction d’éjection diminue à mesure que la masse VG augmente

- le ratio E/e’ et la pression artérielle pulmonaire systolique augmentent à

mesure que la masse VG augmente

IV- DISCUSSION

Les complications cardio-vasculaires sont fréquentes au cours de l'état dit

d'urémie chronique. Elles représentent la première cause de mortalité chez le

patient en insuffisance rénale chronique (IRC) terminale. L'existence d'un profil

de risque particulier et une vulnérabilité accrue artérielle chez cette population,

en raison de l'athérosclérose et l'artériosclérose accélérée systémique, sont bien

connues mais les facteurs de risque de ces événements n'ont pas été bien établis.

A côté des facteurs de risque cardio-vasculaires traditionnels (le diabète,

l’hypertension artérielle et la dyslipidémie), le patient atteint de néphropathie

chronique serait vulnérable à d’autres facteurs de risque dits non traditionnels ou

spécifiques à l’état urémique (l’anémie, la micro-albuminurie, l’inflammation

chronique, le stress oxydatif, les troubles minéralo-osseux, etc.) dont la

(34)

34

Plusieurs études ont évalué l’impact de l’insuffisance rénale et des

thérapeutiques de suppléance rénale sur les paramètres écho cardiographiques.

Dans notre étude, nous avons prouvé que les paramètres de la fonction

diastolique sont globalement altérés au sein d’une population en thérapie de

suppléance rénale. Nous avons, surtout, pu démontrer que le rapport E/e’ était

fortement altéré sous dialyse péritonéale et en présence d’une HVG. Ce rapport

nous parait constituer un élément incontournable de l’évaluation écho

cardiographique des urémiques chroniques.

Par ailleurs, les limites de notre étude ne nous permettent pas de conclure à la

supériorité d’une technique de suppléance par rapport à une autre (dialyse

(35)

35

Première partie

Partie théorique

(36)

36

(37)

37

Les complications cardio-vasculaires sont fréquentes au cours de l'état dit

d'urémie chronique. Elles représentent la première cause de mortalité chez le

patient en insuffisance rénale chronique (IRC) terminale. La mortalité

cardio-vasculaire chez cette population est 10 à 30 fois plus élevée que dans la

population générale [1].

Le surcroit de mortalité s’explique par la prévalence élevée des facteurs de

risque, et par l’état vasculaire.

La maladie cardiovasculaire peut se manifester par une maladie vasculaire

athéroscléreuse, une cardiopathie ischémique, une insuffisance cardiaque

congestive, une dysfonction autonomique du myocarde, un épanchement

péricardique, des calcifications cardio-vasculaires et la mort subite en rapport

avec des troubles du rythme cardiaque, etc [2].

L'existence d'un profil de risque particulier et une vulnérabilité accrue artérielle

chez cette population, en raison de l'athérosclérose et l'artériosclérose accélérée

systémique, est bien connu mais les facteurs de risque de ces événements n'ont

pas été bien établis. A côté des facteurs de risque cardio-vasculaires traditionnels

(le diabète sucré, l’hypertension artérielle et les anomalies lipidiques), le patient

atteint de néphropathie chronique serait vulnérable à d’autres facteurs de risque

dits non traditionnels ou spécifiques à l’état urémique (l’anémie, la

micro-albuminurie, l’inflammation chronique, le stress oxydatif, les troubles

minéralo-osseux, etc) dont la correction réduirait considérablement la mortalité

(38)

38

Afin de fournir une intervention appropriée et d'évaluer de nouveaux traitements

pour la prévention, il est important d'identifier les patients à haut risque

(39)

39

II- DEFINITIONS ET

CLASSIFICATIONS

(40)

40 1- Insuffisance rénale chronique :

I.R.C. est la diminution prolongée et définitive des fonctions rénales secondaire

à des lésions anatomiques irréversibles du parenchyme rénal se traduisant par

une baisse permanente du DFG.

Conformément à un consensus international, les maladies rénales chroniques

(MRC) sont définies par l’existence D’une anomalie rénale fonctionnelle ou

structurelle évoluant depuis plus de 3 mois et/ou d’un DFG inférieur à 60

ml/min/1.73 m² depuis plus de 3 mois

La méthode d’estimation de la fonction rénale est la formule de Cockroft et

Gault :

DFG= (140 – Age) x poids/ Creatininémie x 8,8

Cette formule n’est qu’une approximation du DFG (surestimation du DFG) mais

suffit le plus souvent dans la pratique clinique courante.

Elle n’est pas adaptée dans de nombreuses circonstances physiologiques ou

pathologiques (sujet obèse IMC > 30 kg/m², les sujets de < de 20 ans ou > à 75

ans, femme enceinte, sujet déshydraté, situations associées à un syndrome

œdémateux comme le syndrome néphrotique l’insuffisance cardiaque et la

cirrhose)

La formule MDRD (Modification of Diet in Renal Disease Study) donne

d’emblée un résultat normalisé pour la surface corporelle. Elle demande

(41)

41

L’IRC se traduit par un ensemble d’altérations biologiques et de troubles

cliniques décrits sous le terme d’urémie chronique.

Au stade évolué, l’IR nécessite un traitement de suppléance par dialyse ou par

transplantation rénale.

En pratique, elle se définit par une diminution de la clairance de la créatinine en

dessous de 90ml/min.

La valeur de la clairance permet de définir cinq stades évolutifs de l’insuffisance

rénale chronique :

Stade 1 : ≥ 90 ml/min/1.73m2 Maladie rénale chronique avec DFG normal ou

augmenté;

Stade 2 : 60-89 ml/min/1.73m2 Maladie rénale chronique avec DFG

légèrement diminué

Stade 3 : 30-59 ml/min/1.73m2 IRC modérée;

Stade 4 : 15-29 ml/min/1.73m2 IRC sévère;

Stade 5 : inférieure à 15 ml/min/1.73m2 IRC terminale.

Au stade d’insuffisance rénale chronique terminale, les méthodes de suppléance

et d’épuration extra rénale sont l’hémodialyse, la dialyse péritonéale et la

(42)

42 2- l’épuration extrarénale (EER)

La Dialyse chronique : ou l’épuration extrarénale (EER) comportant une

circulation sanguine extracorporelle met en relation le « milieu intérieur » du

patient et le « milieu extérieur » à travers une solution électrolytique d’échange

produite par un générateur de dialysat.

L’intérêt de l’EER est d’épurer le sang des toxines urémiques ainsi que de

corriger les désordres hydro électrolytiques, phospho-calciques et acido-

basiques.

a- Extracorporelle : l’H.D

L’hémodialyse est basée sur les échanges diffusifs et convectifs qui s’effectuent

entre le sang du patient et un liquide de dialyse dont la composition est proche

de celle du milieu extracellulaire à travers une membrane semi perméable de

nature cellulosique ou synthétique. Une fistule artérioveineuse est nécessaire,

mise en place idéalement plusieurs mois à l’avance.

b- Intracorporelle : D.P

À travers une membrane semi perméable naturelle qui est le péritoine, la dialyse

péritonéale repose sur des échanges de solutés par gradient de concentration

(diffusion passive) et de solvant (pression osmotique) caractérisant

l’ultrafiltration. La mise en place chirurgicale d’un cathéter permanent est

nécessaire.

(43)

43

- la dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA) avec 4 échanges

quotidiens 7 jours/7;

- la dialyse péritonéale automatisée en régime intermittent ou continu.

Dans tous les cas, le traitement s’effectue au domicile par le patient lui-même ou

par un tiers membre de la famille ou infirmier libéral.

c- La transplantation rénale

Elle peut se faire à partir d’un donneur vivant apparenté bien informé et

(44)

44 3- Le syndrome cardio-rénal

La classification la plus récente est celle proposée par Ronco et al [4] : SCR type 1 (syndrome cardio-rénal aigu)

Il s’agit d’une situation fréquente dont le primum mouvens est une insuffisance

cardiaque aiguë qui entraine une insuffisance rénale aiguë (IRA). L’étiologie

évoquée est une « congestion » rénale provoquée par une hypo-perfusion rénale

et/ou augmentation de la pression veineuse.

SCR type 2 (syndrome cardio-rénal chronique)

L’atteinte rénale est en rapport avec une insuffisance cardiaque chronique. Le

cercle vicieux s’établit et une diminution du débit de filtration glomérulaire va

augmenter le risque de mortalité de ces patients. La physiopathologie de cette

atteinte est obscure mais la congestion rénale pourrait être incriminée. Ainsi,

l’étude ESCAPE (Evaluation Study of Congestive Heart Failure) a permis

d’identifier la pression augmentée dans l’oreillette droite comme seul facteur

prédictif de l’atteinte rénale chez la population d’insuffisant cardiaque

chronique.

SCR type 3 (syndrome réno-cardiaque aigu)

Il s’agit d’une atteinte brutale de la fonction rénale, entraînant une dysfonction

cardiaque aiguë. Cette dysfonction peut se manifester par une insuffisance

cardiaque, trouble du rythme ou ischémie. C’est une situation moins fréquente

que le type 1. La sténose bilatérale des artères rénales est représentative du SCR

(45)

45

SCR type 4 (syndrome réno-cardiaque chronique)

Il s’agit d’une atteinte cardiaque provoquée par une insuffisance rénale

chronique. C’est une population à haut risque cardiovasculaire (en rapport avec

les facteurs de risque cardiovasculaire qu’elle partage avec la cardiopathie ainsi

que les facteurs liés à l’état urémique lui-même). Nous nous attèlerons tout au

long de notre travail à explorer les tenants et les aboutissants du SCR type 4.

SCR type 5 (syndrome cardio-rénal secondaire)

Le type 5 correspond à une atteinte cardiaque et rénale due à une maladie

systémique aiguë ou chronique. Il peut s’agir d’un sepsis, de diabète,

(46)

46

(47)

47 1- Contexte mondiale

On sait peu de choses sur la prévalence des complications cardiovasculaires

chez l’IRC avant le stade de la dialyse. Dans l’étude de Framingham, chez les

patients ayant une IRC modérée définie par une créatininémie de 136 à 265

µmol/l chez l’homme et 120 à 265 µmol/l chez la femme, la prévalence des

complications cardiovasculaires est de 20% [5]. Dans une étude réalisée en

Ile-de-France, la prévalence des accidents athéromateux occlusifs (infarctus du

myocarde ou accident vasculaire cérébral) chez les IRC avant la dialyse est trois

fois plus élevée que chez les patients non urémiques de même âge et de même

sexe [6].

Chez le dialysé le risque de mortalité cardiovasculaire a été comparé à celui de

la population générale [7]. Avant ajustement sur l’âge ce risque est trente fois

plus élevé que celui de la population générale.

Une étude menée en Lorraine (EPIREL) a été conduite de façon prospective et

multicentrique pour évaluer l’impact de la prise en charge de l’IRC sur les

conditions de mise en dialyse et sur la morbi-mortalité après instauration du

traitement de suppléance. Elle a permis d’inclure les 502 nouveaux patients

adultes débutant leur premier traitement de suppléance de juin 1997 à juin 1999

et les a suivi jusqu’au 31 mars 2001. L’âge moyen est de 62,8 ± 16 ans et 31,9%

d’entre eux étaient diabétiques. Les taux de mortalité sont de 12% à trois mois,

22,8% au cours de la première année et respectivement 12 et 11% au cours des

(48)

48

cardiovasculaires. Il s’agit d’une mort subite dans 29,4% des cas d’une

insuffisance cardiaque dans 36,5%, d’un accident vasculaire cérébral dans

22,3% et d’un infarctus du myocarde dans 11,8% [2]. La comparaison est très

difficile en raison des différences dans les définitions, mais on peut remarquer,

par exemple, que la prévalence du décès par cardiopathie ischémique est moins

élevée chez les patients français que chez les patients nord-américains; par

contre les accidents vasculaires cérébraux sont en France une cause de mortalité

plus importante qu’aux Etats-Unis.

2- Contexte national

Au Maroc, l’insuffisance rénale chronique (IRC) est un problème de santé

publique. Les profondes mutations (vieillissement, urbanisation, comportements

alimentaires) qu’à connue la société marocaine sont responsables d’un

accroissement des pathologies dégénératives.

Une étude sur l’estimation de la prévalence de la MRC a été menée au Maroc en

2009 et 2010 et a permis de déterminer la prévalence de la maladie rénale

chronique 1 :

− Prévalence de la MRC : 2,9%

− Prévalence de l’insuffisance rénale chronique : 1,6%

− Prévalence de l’insuffisance rénale chronique terminale : 0,3%

1

Maremar: Chronic kidney disease Morocco program early detection & intervention project

12th Congress of the African Renal Association, the 5th Congress of the African Paediatric Renal Association and the 2nd Congress of the Ghana Kidney Association. 20-23 Février 2013, Accra, Ghana

(49)

49

Cette étude a également permis d’évaluer la prévalence des terrains à risque de

maladies rénales (et par la même de pathologie cardiovasculaire) :

− Prévalence de l’hypertension artérielle : 16,7%

− Prévalence d’une glycémie à jeun > à 1,26g/l: 13,8%

− Prévalence d’une glycémie à jeun entre 1,00 et 1,25 g/l : 30,3%

− Prévalence de la microalbuminurie : 5,1%

− Prévalence de l’obésité : 23,2%

Malgré les biais nombreux des différentes enquêtes menées au Maroc, il reste

néanmoins clair que les facteurs de risque de maladie cardiovasculaire et de

maladie rénale sont en constante évolution dans notre pays.

Ainsi, si on se réfère aux données statistiques des pays du Nord, et en prenant en

compte les différentes études sur les facteurs de risque cardiovasculaire menées

au Maroc, le nombre de nouveau malades au stade terminal d’insuffisance rénale

(50)

50

IV- LES ATTEINTES

(51)

51 1- La maladie coronaire :

La prévalence de la maladie coronaire est élevée chez le dialysé. Lorsqu’elle est

définie par des critères cliniques sa prévalence est de 42% chez les patients

hémodialysés et de 32% chez ceux traités par dialyse péritonéale [8] alors

qu’elle est estimée à 5% (45-67 ans) ou à 12% (> 65 ans) dans la population

générale [9]. La prévalence de la maladie coronaire est probablement

sous-estimée par les seuls critères cliniques. Une fréquence élevée d’anomalies

coronaires a été en effet mise en évidence chez des diabétiques asymptomatiques

[10,11]. La maladie coronaire a, également chez le dialysé, une gravité toute

particulière. L’analyse de la survie de 1724 patients admis en soins intensifs de

cardiologie pour infarctus du myocarde a montré que, comparés aux patients à

fonction rénale normale, les insuffisants rénaux chroniques aussi bien que les

dialysés avaient un taux de survie significativement très diminué [14]. Cet excès

de risque de mortalité existe aussi bien au cours de l’hospitalisation qu’à long

terme.

L’atteinte coronarienne athéromateuse se traduit par une angine de poitrine ou

un infarctus du myocarde, qui peut être inaugural.

La coronographie met en évidence une sténose uni ou pluritronculaire chez

environ 75 % des patients cliniquement symptomatiques, mais des douleurs

d’ischémie coronarienne peuvent survenir en dehors de toute sténose

coronarienne significative, du fait des altérations de la microcirculation dans le

(52)

52

A l’inverse, l’ischémie myocardique peut rester silencieuse, notamment chez les

diabétiques. L’infarctus du myocarde est grevé d’une mortalité beaucoup plus

élevée chez l’hémodialysé que dans la population générale. Le diagnostic

d’infarctus du myocarde repose sur le dosage des enzymes cardiaques,

notamment de la troponine T (cTnT). Toutefois, une élévation basale de la

troponine T, en dehors de tout accident ischémique aigu, est très fréquente chez

l’hémodialysé. Elle est le plus souvent associée à l’HVG et est prédictive d’un

risque accru de mortalité. [13-15]

Les procédés diagnostiques les plus indiqués pour mettre en évidence l’ischémie

coronarienne chez l’hémodialysé sont encore sujet à discussion. L’ECG d’effort

est souvent peu contributif en raison de la faible tolérance à l’effort des patients.

La scintigraphie myocardique au thallium avec test au dipyridamole a une bonne

valeur d’orientation, associée à l’échocardiographie bidimensionnelle à la

recherche d’une dyskinésie segmentaire.

En fait, la coronarographie reste l’examen-clé permettant d’évaluer le degré, la

topographie et l’extension des lésions coronariennes et, partant, leur curabilité.

Les indications de la coronarographie sont de plus en plus étendues chez

l’hémodialysé, en particulier dans le cadre de l’évaluation cardiovasculaire

préalable à la décision d’une transplantation, notamment chez les diabétiques.

Dans la population urémique, l’insuffisance coronarienne requiert les mêmes

(53)

53

coronaire de la population générale. Le traitement consiste en trois volets

indissociables et complémentaires : - le traitement de l’athérosclérose coronaire ;

- le traitement de la douleur angineuse ;

- le traitement interventionnel ou chirurgical.

Traitement de l’athérosclérose coronaire : Est initié dans le cadre de la prévention primaire (instauré chez des sujets sains) ou secondaire. Il repose sur

des mesures hygiéno-diététiques basée sur l’éviction des facteurs favorisant la

formation d’athérome coronaire : le sevrage tabagisme; le traitement de l’HTA ;

la lutte contre la dyslipidémie; le rééquilibre glycémique chez les diabétiques et

la lutte contre la sédentarité.

Le Traitement médical de la douleur angineuse : Il repose sur les dérivés nitrés, les bêta-bloquants et les anticalciques

Les antiagrégants plaquettaires : Ils ont fait la preuve de leur efficacité pour limiter la survenue d’évènements cardiovasculaires dans l’évolution de la

maladie coronaire.

Le traitement de l’anémie : La correction de l’anémie par l’érythropoïétine (EPO) recombinante, la prévention de l’instabilité hémodynamique au cours des

séances d’hémodialyse (tampon bicarbonate, ultrafiltration maîtrisée) et

l’utilisation de dérivés nitrés d’action prolongée permettent d’améliorer la

tolérance de la dialyse chez les patients atteints d’insuffisance coronarienne.

Traitement interventionnel et chirurgical : Le pontage coronarien est de pratique courante chez l’hémodialysé, avec un faible risque de mortalité

(54)

54

opératoire. L’angioplastie percutanée avec mise en place d’une endoprothèse est

également utilisée, mais le taux de resténose est beaucoup plus élevé que chez

les sujets à fonction rénale normale [16, 17]; il est réduit sous l’effet des

inhibiteurs de l’angiotensine II ou de stents traités par des agents limitant la

prolifération intimale [18, 19].

Le choix entre revascularisation chirurgicale et angioplastie dépend du type et de

l’extension des lésions, ainsi que de l’état général du patient.

2- Atteinte des autres territoires artériels :

Les autres localisations de l’athérome, ainsi que les calcifications de la média

des artères, entraînent des accidents thrombo-occlusifs dans tous les territoires

artériels.

L’anévrysme aortique et l’artérite des membres inférieurs s’observent

électivement chez les fumeurs et les diabétiques.

L’artérite est une complication particulièrement invalidante, nécessitant

fréquemment des amputations itératives. Elle constitue aujourd’hui une cause

croissante de morbidité et de mortalité. La revascularisation chirurgicale n’est

pas toujours possible ni efficace, car l’atteinte touche également les artères

distales. La chirurgie de l’anévrysme aortique reste grevée d’une mortalité

élevée.

L’artérite des membres supérieurs peut gêner la création d’une fistule

radio-céphalique distale, notamment chez les diabétiques et elle expose au syndrome

(55)

55

L’athérome des artères mésentériques se traduit par un angor abdominal

survenant typiquement en période postprandiale, mais l’ischémie mésentérique

peut aussi être déclenchée par une hypotension per dialytique marquée.

L’infarctus mésentérique, qui touche électivement le cæcum et dont la fréquence

paraît actuellement croissante, reste de pronostic grave. Toutefois, le traitement

chirurgical d’urgence, au prix d’un diagnostic précoce, contribue à l’améliorer.

Les accidents vasculaires cérébraux hémorragiques constituent une cause

importante de mortalité. Ils sont favorisés par l’HTA et par l’héparinisation. Les

accidents occlusifs (épisodes d’ischémie transitoire, infarctus cérébraux) sont

liés à l’athérome et relèvent des mêmes facteurs que l’atteinte coronarienne. Le

diagnostic repose sur la tomodensitométrie crânienne ou sur l’imagerie par

résonance magnétique nucléaire (IRM). La dialyse doit être effectuée sans

anticoagulation pendant quelques semaines, et un traitement antiagrégant

plaquettaire préventif doit être institué.

3- Les troubles du rythme

Les troubles du rythme sont fréquents chez l’insuffisant rénal chronique en

épuration extrarénale surtout en présence de pathologie cardiaque associée. les

variations électrolytiques et hémodynamique liés à la dialyse entrainent une

vulnérabilité au trouble du rythme soutenu [20, 21]. La mort subite représente

environ 60 à 64% des décès d’origine cardiaque chez les patients traités par

dialyse [22-24]. L’hémodialyse elle même semble représenté un risque

(56)

56

stress inflammatoire, compte tenu des observations de l’ischémie myocardique

intradyalitique, de la réduction de l'intervalle RR à l'électrocardiogramme, et la

plus grande fréquence de troubles de repolarisation ventriculaire, avec

allongement de l'intervalle QT et de la susceptibilité aux arythmies

ventriculaires [25].

La fibrillation auriculaire est la complication la plus fréquemment rencontrée.

Elle survient en fin de séance d’hémodialyse. Les facteurs favorisants les

troubles du rythme sont : la présence d’une fibrose myocardique, les anomalies

électrolytiques, des désordres de l’équilibre acido - basique et les fluctuations

rapides de la kaliémie au cours des séances d’hémodialyse [26, 27].

L’hyperkaliémie

L’hyperkaliémie est définie par une concentration plasmatique de potassium

supérieure à 5 mmol/l. Les signes électriques apparaissent au delà de 6 mmol/l.

sur le plan clinique, elle se manifeste par des signes neuromusculaires

(paresthésie des extrémités et bucco linguale, hypotonie musculaire, abolition

des réflexes ostéotendineux, paralysie flasque) [28]. Elle est responsable de

10% des décès par arrêt cardiaque chez les dialysés. Elle constitue donc une

urgence médicale diagnostic et thérapeutique. Le traitement consiste en

l’instauration rapide de certaines mesures : la perfusion de soluté glucosé

hypertonique (10% ou 30%) plus de l’insuline ou une alcalinisation (soluté

(57)

57

contrôler l’hypocalcémie [29]. Cependant, l’hémodialyse reste le seul moyen

efficace pour maîtriser l’hyperkaliémie menaçante.

L’hypokaliémie

Elle se définit par une concentration plasmatique de potassium inférieure à 3,5

mmol/l. Elle peut se voir au décours d’un traitement inconsidéré par diurétiques

ou de pertes digestives. Elle provoque des troubles du rythme à fortiori si le

patient est sous traitements digitaliques et au cours des séances d’hémodialyse

(accompagnée d’une diminution de la kaliémie et une augmentation de la

calcémie) [30, 31]. La symptomatologie apparaît lorsque la kaliémie devient

inférieure à 2,25mmol/l.

En plus du traitement étiologique, La prise en charge réside en l’administration

de sels de potassium; l’administration de diurétiques épargneurs de potassium

(spirinolactone) et l’arrêt des digitaliques, de sels de calcium, de diurétiques

hypokaliémiants [31].

4- Atteintes valvulaires :

Il s’agit essentiellement de calcification valvulaire. Une valvulopathie d’origine

rhumatismale peut coexister. Elle ajoute ses effets hémodynamiques à ceux de

l’atteinte urémique, aggravant ainsi son pronostic [32].

Le rétrécissement aortique calcifié, lorsqu’il devient serré, majore l’HVG.

D’autre part, Les atteintes valvulaires exposent le patient urémique au risque

(58)

58

Le phénomène de calcification due à l’état urémique est favorisé par l’âge,

l’athérosclérose et les troubles phosphocalciques [32].

5- Péricardites urémiques :

Du fait de la mise en place précoce d’une épuration extra-rénale, les péricardites

sont désormais plus fréquemment observées chez les patients sous dialyse que

chez les insuffisants rénaux non encore dialysés [28]. En parallèle et pour la

même raison (mise en œuvre précoce de la dialyse), Les péricardites sont de plus

en plus rares. Elle complique 20% des IRCT en dialyse, et est responsable d’un

taux de mortalité de 2,5% [32].

Explorations paracliniques : l’échocardiographie cardiaque est la pierre

angulaire de la prise en charge diagnostic.

Elle permet : -d’affirmer l’épanchement et d’évaluer son importance;

-de participer au diagnostic étiologique ;

-d’évaluer le retentissement cardiaque ;

-de guider une ponction péricardique ;

-de surveiller l’évolution sous traitement.

Le diagnostic d’épanchement péricardique repose sur la mise en évidence d’un

espace vide d’écho entre les deux feuillets péricardique (viscéral et pariétal)

concordant avec un décollement systolo - diastolique.

Formes cliniques

La forme classique précoce : observée à la phase terminale de l’IR ou au début

(59)

59

mmol/l, une accumulation de toxines urémiques non identifiées ou un

épanchement hémorragique dû en particulier à la dysfonction plaquettaire de

l’insuffisance rénale.

La forme tardive : observée chez les patients en hémodialyse. A la différence de

la péricardite précoce, elle n’est pas directement liée à la gravité de l’état

urémique. Elle peut être en rapport avec: une dialyse insuffisante, la rétention

hydrosodée due à un régime mal suivi, un débit insuffisant de l’abord vasculaire,

l’héparinisation au cours de la dialyse [33] ou une origine infectieuse [28].

Complications

Les 2 types de complications pouvant survenir au cours de cette péricardite sont:

La tamponnade : C’est une compression aiguë des cavités cardiaques par

l’épanchement péricardique, qui augmente la pression à l’intérieur du sac

péricardique. Les facteurs de mauvaise tolérance hémodynamique sont le

volume de l’épanchement et surtout la rapidité de sa constitution du fait de

l’augmentation brutale de la pression intra - péricardique [34]. Elle devrait être

suspectée devant les signes de décompensation cardiaque droite aiguë ou

d’hypotension artérielle sévère. Cette hypotension est majorée par l’inspiration

et confinée rapidement à l’état de choc : c’est le pouls paradoxal de Kusmaul. Il

est présent dans 80% des cas, mais pas spécifique [34]. L’échocardiographie est

l’élément essentiel qui confirme le diagnostic et permet l’indication d’urgence

(60)

60

ponction sous - xyphoïdienne à l’aiguille, ou mieux par drainage chirurgical

avec péricardotomie [34].

La péricardite constrictive : La constriction est rare chez l’insuffisant rénal. Il

s’agit d’une symphyse péricardique qui s’installe progressivement. Elle est

responsable d’un syndrome d’adiastolie et d’une décompensation oedémato –

ascitique. La constriction est due à une organisation de l’épanchement fibrineux

et hémorragique survenant des mois après un épisode de péricardite aigue. De ce

fait, il faut éviter toute tendance hémorragique chez les sujets hémodialysés,

pendant l’évolution de la phase aiguë d’une péricardite [35].

Traitement :

En cas d’épanchement d’abondance modérée, le traitement repose sur une

intensification de la dialyse effectuée sans héparinisation. En cas d’épanchement

abondant ou de menace de tamponnade, traduite par une chute brusque de la

pression artérielle en cours d’hémodialyse, un drainage chirurgical est

nécessaire : il entraîne la formation d’une symphyse des feuillets du péricarde

qui empêche la récidive ultérieure.

6- Hypertrophie ventriculaire gauche (HVG) :

Soixante-quinze pour cent des patients débutant la dialyse (HD ou DP) ont une

HVG [36]. Quinze pour cent ont une dysfonction systolique, 30% une dilatation

du VG avec fonction systolique conservée et 40% une HVG concentrique. Cette

HVG apparaît très tôt dans l’histoire naturelle de l’IRC ; sa prévalence est

(61)

61

cette prévalence est de 20% dans la population générale [38]. La présence d’une

HVG lors de la mise en dialyse est associée avec un risque élevé de mortalité

(RR = 1,68 ajusté sur l’âge, la présence d’un diabète ou d’une maladie

coronaire) [39].

Dans l’IRC, toutes les morphologies HVG peuvent être rencontrées :

excentrique, concentrique ou remodelage concentrique. L’étiopathogénie de

l’HVG est multifactorielle. Se combinent les effets hémodynamiques (surcharge

de pression et de volume) et les effets non hémodynamiques dus à l’état

urémique lui même.

a- Surcharge volumique

La réponse d’adaptation à la surcharge en volume est une HVG excentrique. Au

début, elle est bénéfique et potentiellement réversible. Mais elle s’aggrave de

plus en plus pouvant conduire à des altérations myocardiques et à l’apoptose.

Elle est initiée et entretenue par la présence de facteurs spécifiques à l’urémie

tels que : la FAV, la rétention hydrosodée et l’anémie [27].

►La rétention hydrosodée : Elle joue un double rôle car elle participe d’une part à la dilatation du VG et il existe une corrélation entre le volume sanguin et

le volume du VG [40]. D’autre part la rétention hydrosodée favorise également

la surcharge de pression [41].

►L’anémie : Son implication dans l’apparition de l’HVG débute bien avant l’insuffisance rénale terminale et la mise en route d’une épuration rénale. Elle

(62)

62

instaure des conditions de surcharge volumique chronique provocant une

dilatation du VG et d’un épaississement septal à l’échocardiographie [41].

►La FAV : le travail et le débit cardiaque augmente immédiatement après la confection d’une fistule artério-veineuse. Ce phénomène est en rapport avec la

diminution de la résistance au retour veineux et des résistances artérielles [41].

Classiquement, les FAV à haut débit favorisent l’IC et la dilatation ventriculaire

gauche [42]. Il existe, en plus, une veino-constriction et une augmentation du

chronotropisme et de l’inotropisme cardiaques [41].

b- La surcharge de pression

Au cours des surcharge de pression, l’HVG dite concentrique permet de

maintenir la tension pariétale constante, d’atténuer l’augmentation de la

contrainte pariétale. L’HTA est la principale cause de cette surcharge. Elle peut

résulter de la vasoconstriction ou la raréfaction artériolaire ou encore les

anomalies des gros troncs artériels [41].

80 à 90% des patients en insuffisance rénale terminale sont hypertendus mais

seul 10 à 25% d’entre eux le demeurent une fois traités par hémodialyse. Malgré

ces données plus que encourageantes sur la réponse thérapeutique, la corrélation

entre les chiffres tensionnels et la masse du VG est relativement faible voire

absente chez l’urémique. Ces constats peuvent être explique par le fait que la

pression artérielle conventionnellement n’est qu’un reflet imparfait de la charge

(63)

63

La pression artérielle est déterminée par 3 facteurs : la résistance vasculaire, la

compliance vasculaire et le couplage des ondes de réflexions artérielles.

D’après le travail de Guérin et al chez l’IRC, il n’y’a aucune corrélation entre

l’élévation des résistances périphériques et le degré d’HVG [41]. 32% des

patients en hémodialyse présentent une hypertension systolique isolée et/ou une

élévation de la pression différentielle. Ces deux anomalies sont responsables

d’une augmentation de la contrainte télésystolique du VG et sont aussi une cause

majeure d’HVG [43].

c- Les facteurs non hémodynamiques

La fibrose myocardique est caractéristique de l’IR [41]. Cette fibrose peut

contribuer au développement d’une hypertrophie inadéquate aboutissant à une

augmentation de contrainte cardiaque en dehors des surcharges mécaniques.

On incrimine plusieurs facteurs non hémodynamiques. Ainsi, la parathormone

pourrait induire une hypertrophie inadéquate du VG et une cardiomyopathie

dilatée [40]. D’autre part, une activité accrue du SRAA est évoquée et

l’administration d’IEC chez l’IR induit une régression de l’HVG

indépendamment de leur effet antihypertenseur. Et enfin, l’aldostérone

plasmatique pourrait induire une HVG et une fibrose interstitielle du fait de

(64)

64

V- FACTEURS DE RISQUE

CARDIO-VASCULAIRE

CHEZ L’IRC CHRONIQUE

(65)

65

La cardio-protection doit désormais être considérée comme une composante

essentielle du traitement de l’urémique chronique tant dialysé qu’au stade pré

dialytique. En l’absence d’études interventionnelles randomisées établissant

l’efficacité préventive des traitements chez l’urémique, un consensus s’est établi

pour préconiser l’application aux urémiques des stratégies préventives ayant fait

leurs preuves dans la population générale.

La stratégie de cardio-protection vise à prévenir, ou à réduire, les facteurs de

risque CV identifiés chez l’urémique, notamment l’HVG et l’athérome accéléré.

1- Facteurs de risque cardiovasculaire communs a- L’HTA :

Le traitement de l’HTA chez l’hémodialysé repose en premier lieu sur le

contrôle de la surcharge hydro-sodée par l’ultrafiltration, qui permet à lui seul de

rétablir une pression artérielle normale dans près de la moitié des cas.

La prise de poids inter dialytique doit être aussi réduite que possible, notamment

chez les sujets âgés et athéroscléreux qui supportent mal une ultrafiltration

rapide.

Les cibles thérapeutiques recommandées visent à maintenir une pression

artérielle (pré dialyse) en moyenne inférieure ou égale à 140/80 mmHg sans

antihypertenseur (valeur à moduler en fonction de l’âge et de la comorbidité du

patient) et à limiter la perte pondérale horaire inférieure ou égale à 700 ml

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