K RAMP
Dynamique. De la rotation des corps autour de trois axes non rectangulaires
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 1 (1810-1811), p. 101-116
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DYNAMIQUE.
De la rotation des corps
autourde trois
axes nonrectangulaires.
Par M. KRAMP, professeur, doyen de la faculté des sciences
de l’académie de Strasbourg.
ROTATION DES CORPS.
ON
connaît la manière dedécomposer
unerotation ,
faite autourd’un axe
donné,
en trois autres rotations faites autour de trois axesperpendiculaires
entre eux. Dans cemémoire ,
nous nous proposonsd’enseigner
comment unerotation ,
autour d’un axedonné, peut
êtredécomposée
en trois autres rotations faites autour de trois axesfor-
mant, deux à
deux,
desangles quelconques.
Problème I.
i. Étant
donné les coordonnéesrectangulaires
des deuxextrdmités
d’un arc de
grand
cercleappartenant
à unesphère qui
a son centreà
l’origine et
dont le rayon estl’unité ,
déterminer le cosinus de cet arc ?Soient
A et B les deux extrémités de l’arc dont ils’agit ;
soientp, 7 , r, les coordonnées de la
première , et p’, ql , r’ ,
celles de laseconde ,
le cosinus demandé seraégal
à l’unité moins la moitié duquarré
de la corde deAB (i).
Cedernier quarré
est(I) En vertu de la formule connue : Cos. x=I-2
Sin.I 2
x2(Note des éditeurs. )
Tom. I. I4
I02
ROTATION
et,
à
cause deil revient à
on aura donc :
2. Si l’arc AB est un
quart
decirconférence,
on aura :en outre ,
l’expression
de Cos. AB renferme tout cequi peut
concer-ner la relation entre deux
systèmes
decoordonnées ,
dont un est rec-tangulaire.
3. Le sinus de l’arc AB n’admet
point
de forme rationnelle. Toute-fois,
lequarré
de ce sinus étantégal
à cette somme de troisquarrés
:on voit
què ,
si l’on considèrep’, q’ , r’,
commereprésentant
trois forcestant pour leur intensité que pour leurs
application
etdirection,
lesracines
exprimeront
les différences des momens de rotation de cestrois
forcesautour des trois axes
rectangulaires p, q,
r.Problème II.
4.
Connaissant les trois côtés d’untriangle sphérique apparte-
nant à une
sphère qui a
son centre àl’origine
des coordennéesrectangulaires, et
son rayonégal
àl’unité;
etétant
donné les coor-données des sommets de deux des
angles
de cetriangle, détermi-
ner les coordonnées du sommet du
troisième?
Désignons
par lesgrandes
lettresA, B,
C lesangles
dutriangle ;
par les
petites a, b, c
les côtésqui
leur sontrespectivement
op-posés,
et soit Cl’angle
du sommetduquel
ils’agit
de trouver lescoordonnées.
Soient p,
q, r, les coordonnées dupoint A ;
soientp’, q’, r’,
les coordonnées du
point B ;
soient x, y, z les coordonnées dupoint C ;
soit enfin
désignée
par rr2 la fonction connue :Cette fonction
joue
untrès-grand
rôle dans le calcul destriangles sphériques.
Si l’on fait la somme des trois côtésa+b+c=2S ,
on aura :Elle
apprend
immédiatement à trouver lesangles, moyennant
les,formules
qui
suivent rLe radical T
peut
être donné sous une forme entièrement ration-nelle ,
en introduisant les coordonnées des trois sommetsA, B ,
C.- On obtient ainsi pour T les trois
expressions parfaitement identiques
:.En vertu de ce
qui précède ,
on aura , pour la solution du pro-blème,
les troiséquations
I04
La détermination des trois inconnues ne suppose ensuite que
les
principes
connus del’algèbre.
Il ne faut pasoublier
queDe ces trois
équations,
on déduira cellesqui suivent
et ces réductions sont nécessaires pour donner aux trois inconnues
toute la
simplicité
que la nature duproblème permet.
Si, ensuite ,
pourabréger,
l’on fait :on trouvera ,
après
les réductions :et le
problème
serarésolu;
il admetdeux solutions,
à cause de l’am-biguité
du radical T.5. Corollaire I. Les deux solutions se confondent en une
seule
lorsque
lepoint C
se trouve sur l’arcAB ,
ou sur sonprolonge-
ment. Le radical T doit donc
disparaitre alors ; ainsi,
si l’on de-mande
l’équation générale de condition ,
pourqu’un
troisièmepoint
C de la surface
sphérique,
dontles
coordonnées sont x, y, z, setrouve sur l’arc de
grand
cercle dont laposition
est déterminée par les deuxpoints
Aet B , dont les coordonnées respectives sont p, q
r,
p’, q’, r’;
cetteéquation
de condition sera :T = 0 ,
ou6. Corollaire Il. On
peut, d’après cela,
seproposer
de détermi-ner un
point
C sur l’arcAB,
ou unpoint
C’ sur sonprolongement opposé à B ,
distant dupoint
A d’unequantité b ,
mesurée surle
grand
cercle dont AB faitpartie.
S’ils’agit
dupoint C,
on aurab=a+c,
d’oùa=b-c;
ainsi :d’où il résulte :
Si ,
aucontraire ,
il estquestion
dupoint C’,
on aurab=a-c, d’où a=b+c;
ainsi :d’où
il résulte :7.
Corollaire
III. Etsi,
dans cette mêmehypothèse,
l’arc ACou AC/ devait être
égal à
unquart
decirconférence,
onaurait,
pour détern1incr laposition
des deuxpoints C
etC/ , éloignés
de A d’unarc
b=I 2 03C9 ,
leséquations qui
suivent :I06
ROTATION
8. Corollaire IV.
L’arc
AB=c étanttoujours supposé
donné degrandeur
et deposition ; si ,
ensupposant
que le troisièmepoint C
du
triangle
est lepôle
du côtéopposé AB ,
on demande lès coor-données x, y, z, de ce
pôle ;
on aura , dans ce cas,b=a=I 2 03C9 ;
ainsi M=N=o et
T=Sin.c ;
d’où il résulte :9. Corollaire
F. Etsi ,
dans ce dernier cas, l’arc AB=c était lui- même unquart
decirconférence ,
onaurait ,
pour les coordonnées dupôle
de cet arc , les valeursqui
suivent :Problème III.
I0. Un art de
grand cercle , appartenant à
unesphère
dontle,
centre
est àl’origine
des coordonnéesrectangulaires ,
et dont le rayonest
l’unité, fait
autour de l’une de sesextrémités,
et sansquitter
la
sphére ,
un mouvementangulaire assez petit
pour que- le cosinus del’angle sphérique
décritpuisse
sensiblement seconfondre
avecl’unité ,
et son sinus avec cetangle
lui-même. On connaît les coor-données des deux extrémités de
l’arc ,
dans sa situationprimitive,
ainsi que la
grandeur
du mouvementangulaire qui
a eulieu,
et,CORPS.
I07l’on
demande,
pour la seconde situation dumême
are , les coordon- nées de celle de ses extrémitésqui,
dans le mouvement , achangé
de situation ?
Soit c la
longueur
de l’arc dont ils’agit ;
soit A l’extrémité decet arc autour de
laquelle
le mouvement a eulieu ,
et soitdésigné
par la même lettre
l’angle sphérique décrit ;
soit deplus
B l’autreextrémité du même arc dans sa situation
primitive
, et C lepoint
où elle
parvient
par suite duchangement qui
arrive dans saposi-
tion ;
soit enfin a l’arc degrand
cerclequi joint
lespoints
B et C.En conservant les mêmes notations que
ci-dessus ,
pour rendreapplicables
au cas actuel les formulesgénérales déjà trouvées ,
ilfaudra d’abord y
faireb=c ,
cequi
donnera : .Il faudra
ensuite ,
à laplace
ducôté a ,
introduirel’angle
op-:posé A ;
c’est àquoi
l’onparviendra
au moyen de la formule : I-Cos.a=Sin.2 c(I-Cos. A) (I); mais
, comme on s’estpermis
de supposer Sm. A=A et
Cos.A= i , il
en résultera I-Cos. a=o,d’où on conclura :
ce
qui
donnera finalement :(I) Cette formule n’est autre chose que ce que devient
l’équation
fondamentale:Sin. b. Sin. c. Cos. A=Cos. a-Cos. b. Cos. c, dans le cas
particulier
où b=c.( Note des éditezirs.)
ROTATION Problème IF.
I1.
On
afait
tournersuccessivement
untriangle sphérique appar-
tenant à une
sphère qui
a son celatre àl’origine
des coordonnéesrectangulaires ,
et son rayonégal à l’unité ,
autour des sommetsde ses trois
angles ;
le mouvementangulaire
autour de chacun estsupposé
assezpetit
pour que le sinus del’angle
décrit soit censé seconfondre
avec cetangle même,
et son cosinus avec l’unité. On con-nait la
grandeur
de chacun des mouvemensangulaires ;
onconnait,
de
plus
les coordonnéesprimitives
des sommets des troisangles
du
triangle sphérzgue ;
on connaîtenfin
les coordonnéesprirnitives
d’un certain
point
de lasurface
de lasphère
liéeinvariablement,
avec ce
triangle ;
et on propose de déterminerquelles
seront lescoordonnées de ce même
point, lorsque
les trois mouvemensauront
étéeffectués ?
Désignons
parA, B, C ,
tant les sommetsdes
troisangles
dutriangle,
que les mouvemensangulaires qui
doivent avoir lieu autour, de chacund’eux ;.supposons
que lapremière
rotation ait lieu autourde
A,
la seconde autour de B et la troisième autour deC ; soit T
le
point
considéré sur lasphère,
et supposons que lapremière
rota-tion le
transporte
enU ,
la seconde enV ,
et la troisième enW;
c’est de ce dernier
point qu’il s’agit
d’avoir lescoordonnées,
enfonc-
tion de celles de
A , B, C,T,
et desangles A,B,
C.Pour y
parvenir ,
soient :CORPS, I09
la
simple application
desformules
duproblème précédent
nous feravoir
que ,Pour la
première
rotation autour deA ,
Pour la rotation autour de
B,
Pour la rotation autour de
C,
ce
qui donne , moyennant
deuxsimples
substitutionssuccessives,
eten
supprimant
lesquarrés
deA, B, C,
les formules finalesqui
suivent :
et le
problème
sera résolu.(I) A la
rigueur,
il n’y a que lapremière
rotationqui
s’exécute réellement de la manièrequ’on
le suppose ici : attendu que lepoint
Béprouve
undéplacement,
etle
point
C deux, avant que la rotation ait lieu autour de l’un et de l’autre; mais lapetitesse supposée
des mouvemensangulaires
permet de nepoint
faire entrer cesdéplacemens
en considération ; et , ennégligeant
d’y avoirégard,
les calculs se sim-plifient
eonsidérablement, sans que les conclusionsauxquelles
l’auteur se propose deparvenir
soient affectées de la moindre erreur, ainsiqu’il
serait aisé de s’en convaincre, en comparant sonprocédé à
un autreplus rigoureux.
Note des éditeurs. )
Tom. I. I5
ROTATION
12.
Pour
ramener cette solutiongénérale
au casordinaire,
où letriangle
ABC étanttri-rectangle ,
les sommets de sesangles
sont surles axes des
coordonnées ,
ilfaudra considérer
que , dans cedernier
cas , on a :
ce
qui donne :
ce sont les
formules
connues du mouvementde rotation composé (I).
Problème V.
I3. Un triangle sphérique appartenant à
unesphère qui
a soncentre à l’origine
des coordonnéesrectangulaires,
et son rayonégal
à
l’unité,
aéprouvé
successivement trois rotations autour des som-mets de ses
angles. Les
mouvemensangulaires
sontsupposés
assezpetits,
pour que les sinus desangles décrits puissent
sensiblement êtrepris
pour cesangles eux-mêmes,
et leurs cosinus pour l’unité.On connaît la
grandeur
des mouvemensangulaires qui
ont eulieu,
et les coordonnées
primitives
des sommets des troisangles
dutriangle,
et on demande de déterminer ce que deviennent ces mêmescoordonnées,
parl’effet
des trois rotatiores ?Désignons
parA, B, C ,
tant les sommets des troisangles
dutriangle,
dans sa situationprimitive,
que les mouvemensangulaires
(I)
Voyez
laMéchanique analitique,
numéros 5 et suivans.( Note des
éditeurs. )
DES CORPS.
IIIqui
ontlieu
atltourde chacun d’eux ; supposons que
lapremière
rotation ait lieu autour de
A,
la seconde autour deB ,
et la troisièmeautour de
C ;
soient enfinA’, B’, C’,
lespositions
queprennent
lespoints A, B, C ,
par l’effet des troisrotations ,
ils’agit
de détermi-ner les coordonnées des trois
points A’, B’, C’,
enfonction
de cellesdes trois
points A , B, C ,
et desquantités angulaires A, B,
C,.Or
, leproblème précédent
renferme entièrement la solution de celui-ci. Il suffit en effet de supposer , danscelui-là,
que lepoint
Tse trouve successivement en
A , B , C ,
et lepoint W,
enA’,B’,
C’.Ainsi ,
pour trouver les coordonnées x, y, z, dupoint A’,
il fau-dra
remplacer ,
dans les formulesprécédentes ,
leslettres 03B1, 03B2,
03B3,par m , n, o ; ce
qui
donnera :Pour trouver les coordonnées x, y , z , du
point BI ,
il faudra rem-placer,
dans les mêmesformules ,
leslettres 03B1 ,
03B2 , 03B3 , par p, q, r ; cequi
donnera :Pour trouver ,
enfin,
les coordonnées x, y , z , dupoint C’, il
fau-dra
remplacer,
dans ces mêmesformules,
leslettres 03B1 , 03B2 ,
03B3, par S , t, u; cequi
donnera :et le
problème
sera résolu.II2
I4.
En vertu de ces troisrotations ,
lepoint A
aura décrit l’arcAA/ ;
lepoint B ,
l’arcBB’;
et lepoint C,
l’arc CC’. Par les sup-positions
duproblème,
ces trois arcspourront
être confondus avecleurs
sinus ;
et on trouve lesquarrés
de ces derniers par lasimple application
de la formule donnée(3).
Enemployant
les réductionsdéjà enseignées ,
on aura finalement :Problème VI.
15. Les mênaes
choses étantsupposées
que dans leproblème pré-
cèdent,
on demande dedéterminer ,
dans l’intérieur dutriangle,
la
position
dupoint qui ,
à lafin
des troisrotations,
se retrouveradans sa situation
primitive ?
Désignant ,
comme dans leproblème IV ,
par 03B1, a , 03B3, les coor- données de cepoint ,
au commencement des troisrotations,
et parx", y", z",
les coordonnées du mêmepoint ;
à la fin de ces rota-tions,
on aura :égalant
donc à zéro les trois différenceson obtiendra les trois
équations qui
suivent :Par la nature du
problème ,
chacune de ces. troiséquations
doitDES
CORPS.
être une
conséquence
nécessaire des deuxautres;
ce dont onpeut
en effet s’assurer
facilement.
Par leurmoyen,
on nepourrait
doncdéterminer que le
rapport
entre les troisinconnues 03B1, 03B2,
y ? ;mais,
en y
ajoutant
laquatrième équation
le
problème
devient entièrement détermine.Si,
pourabréger,
on fait:on aura finalement :
et le
problème
sera résolu.16. Si nous
désignons
par la lettre W lepoint ,
dans l’intérieur datriangle ABC , dont
on vient de déterminer laposition ,
parrapport
aux trois axes
primitifs, supposés perpendiculaires
entre eux; on trou-vera la
position
de ce mêmepoint,
parrapport
aux sommets des troisangles
dutriangle ABC, moyennant
les formules connues(i),
savoir :ce
qui devient, après
la substitution et les réductions :I7.
Si ,
enemployant
les formules et réductionsdéjà enseignées,
on calcule les cosinus des arcs
A’W, B’W, C IW ,
on trouveraqu’ils
nediffèrent de
ceuxdes
arcsAW, BW, CW ,
que dansII4 ROTATION
les
secondes puissances
etproduits des quantités angulaires A, B , C,
et
qu’ainsi
les unspeuvent
être censéségaux
aux autres. On auradonc :
18. Otant les
quarrés
des cosinus del’unité ,
on obtiendra lesquarrés
des sinus. Si l’on
emploie
les réductionsdéjà enseignées ,
on trouvera :I9. Les seconds membres de ces
équations
sont(r 4)
lesquarrés
même des
petits
arcsAA/, BB’, CC/,
décrits par les sommets desangles
dutriangle ,
en vertu des trois rotations successives. Tirant donc la racinequarrée
depart
etd’autre ,
ilviendra :
20.
Mais,
en vertu des formules connues de latrigonométrie sphé- rique,
on a ;Multipliant
ceséquations
par lesprécédentes ,
ilviendra,
en sup-primant
les facteurs communs, et renversant ,de manière que ces trois
angles
sontégaux
entre eux et à la quan- tité radicale W.(*) En vertu de la
proportionnalité
des sinus desangles
au sinus des côtésopposés,
on a : Sin.AA’W.Sin.AA’=Sin.AWA’Sin.AW; mais, à raison de la
petitesse
dePangle
AWA’, on peut supposerSin.AA’W=I ,
Sin.AA’=AA’ et Sin.AWA’=AWA’;
cequi
rend cetteéquation identique
avec lapremière
des trois ci-dessusil en serait de même pour les deux autres.
( Note des
éditeurs.)
DES CORPS.
21. Il résulte donc de cette
analise ,
que letriangle sphérique ABC,
en
éprouvant
les trois rotationssuccessives ,
lapremière égale
àA,
la seconde
égale
àB ,
la troisièmeégale à C ,
autour des trois axesqui
sontdésignés
par ces mêmeslettres ,
se sera effectivement tournéautour d’un
point W,
situé dans l’intérieur dutriangle,
dont la po-sîtion
sera déterminée(16)
par- les troisformules -
et
qu’il
auradécrit ,
autour de cepoint ,
unangle égal à W,
c’est-à-dire,
à22.
Réciproquement ,
s’il fallaitdécomposer
la rotation donnéeW,
en trois autres rotations
A , B , C ,
faites autour de trois axes dontla
position
serait donnée parrapport
aupoint W,
il faudraitregarder A , B , C ,
comme lesquantités
inconnues d’unproblème,
dont lesquantités
connues seraient : la rotation donnéeW ;
les arcsa=BC, b=CA, c = AB , qui
seraient les côtés dutriangle sphérique
formépar les trois axes ; et les arcs
AW, B’7V , CW, qui
déterminent laposition
dupoint W
parrapport à
ces mêmes axes. Dans la ré-solution de ces trois
équations ,
on rencontrera encore lafonction ,
Si ensuite on
fait ,
pourabréger :
on trouvera :
COTATION CORPS.
le
problème
sera doncrésolu ;
et l’on voitqu’il
serapossible
danstous les cas.
Strasbourg ,
le 12 d’août I8I0.TRIGONOMÉTRIE.
Méthode facile
etélémentaire pour parvenir
audé- veloppement des fonctions circulaires
enproduits indéfinis.
Par M. G E R G O N N E.
IL
est bien peu dequestions mathématiques qui
soientsusceptibles
d’une résolution exacte ; et , pour la
plupart
d’entreelles ,
on n’ad’autre
parti
àprendre
que de recourir à desapproximations.
L’analiseoffre pour cela divers moyens dont les
principaux
et lesplus
par- faits sont : i.° les séries dont les termes , alternativementpositifs
etnégatifs , convergent
de telle manière que chacun d’euxest. , à
luiseul, plus grand
que la somme de tous ceuxqui
lesuivent ;
2.0 les fractionscontinues dont les fractions
intégrantes ,
toutespositives
, sont moindresque