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Managed care : le Parlement finit par dire oui
Pour Didier Burkhalter, dont la ré
élection au Conseil fédéral n’est pas complètement acquise en décem bre, l’enjeu était de taille. Et le ministre libé ralradical, qui laisse d’ordinaire peu transparaître ses émotions, avait de la peine à retenir un sourire. A moins d’une surprise lors des votes finaux de la session, la fastidieuse révision sur les réseaux de soins – la révision dite du Managed Care – est désormais sous toit.
Par 111 voix contre 39 avec 10 abs
tentions, le Conseil national s’est ral
lié à la proposition de compromis élaborée par la conférence de con
ciliation après sept ans de palabres.
Un soutien assez clair, qui confirme celui – 28 voix contre 8 – du Conseil des Etats la semaine dernière. Au fi
nal, la minorité socialiste emmenée par la Zurichoise Jacqueline Fehr n’aura pas réussi à ébranler la volonté du parlement (lire cicontre).
Concrètement, a résumé Didier Burk
halter au sortir des débats, les ré
seaux de soins intégrés, traitant le cas de chaque patient de A à Z, «de
vront devenir la norme». Selon ces modèles, les patients se réfèrent au même interlocuteur, qui coordonne la suite du déroulement. Pour inciter les assurés à s’affilier à de telles structures, ceux qui opteront pour un réseau continueront à s’acquitter, une fois leur franchise atteinte, d’une quotepart de 10%. Comme aujour
d’hui. En revanche, les partisans du libre choix du médecin verront leur participation aux coûts grimper à 15%.
Des pourcentages, a souligné Didier Burkhalter, à mettre en relation avec le montant annuel maximum de la participation aux frais, fixé à 500 francs pour les membres d’un ré
seau et à 1000 pour les autres. Par rapport au plafond actuel de 700 francs, les premiers économiseront 200 francs par an, les seconds ver
ront leur facture gonfler de 300 francs.
Tous les modèles de réseaux exis
tants ne seront toutefois pas concer
nés. A l’avenir, ils devront répondre à un certain nombre de critères, âpre
ment négociés au parlement. Ainsi,
Les malades alcooliques existent-ils ?
Rien n’est jamais simple avec l’alcool. Et tout se complique bien vite avec les alcoo- liques, qu’ils soient ou pas anonymes. Alcool- alcohol. On se plaît souvent à imaginer qu’il ne s’agit ici que de la version occidentale d’un terme arabe (al-khôl) désignant de fines poudres servant de base à l’élaboration de fards. Ce serait bien trop simple et l’étymo- logie nous conduit en réalité vers la théra- peutique et la spiritualité, la finesse et la subtilité, l’esprit-de-vin et l’eau-de-vie, l’al- cool à brûler et la dépendance alcoolique.
Tout, ou presque, est dit avant même que d’être bu.
Où que l’on aille cette complexité est om- niprésente. On la retrouve aujourd’hui dans l’ouvrage 1 que le psychiatre et alcoologue Philippe Batel consacre à ce dévorant sujet.
A qui s’adresse un tel livre ? Aux médecins non alcoologues dont l’exercice est directe- ment ou pas concerné par les dimensions pathologiques multiformes de l’alcoolisme ? Aux personnes concernées au premier chef ?
A leurs proches qui souffrent autant sinon plus, car ne pouvant – ils – se réfugier dans le déni qu’offrent des alcoolémies élevées et récurrentes ? A tous ceux qui redoutent d’en- trer dans un cercle généralement qualifié (faute de mieux) d’infernal et dont tant aime- raient enfin sortir ?
Complexité médicosociale omniprésente puisqu’il s’agit de vulnérabilité et d’excès, de dépendance et de dépendances associées ainsi, corollaire, que d’un éventail thérapeu- tique sans équivalent. Comment dans ces conditions oser imaginer, pour reprendre le titre de l’ouvrage, que l’on parviendra un jour à en finir avec l’alcoolisme ? Comment l’imaginer alors même que l’on en sait aussi peu sur une pathologie standardisée dont les déterminants sont essentiellement indi- viduels ? Optimiste, l’auteur aborde à sa fa- çon ce sujet dans la conclusion.
«La personnalisation du contenu des soins en fonction du malade est le véritable pari de la recherche en alcoologie pour les dix prochaines années, écrit-il. Elle s’impose parce que les niveaux de manifestations comme les origines de la maladie alcoolique sont pluriels. Certaines alcoolodépendances au-
citoyen sur dix et le tue précocement n’ait pas d’organisation associative capable de fédérer les actions, d’exercer une pression importante sur les pouvoirs publics pour faire progresser l’accès aux soins et de re- cueillir des fonds pour la recherche, s’inter- roge Philippe Batel. Comment expliquer l’ab- sence de conseil scientifique dans les groupes d’entraide ? Comment expliquer qu’une puis- sante fondation ne fédère pas les actions de
recherche alors qu’existent l’Institut du can- cer et celui des maladies du cerveau ? Les malades de l’alcool sont-ils trop honteux pour être curieux des progrès scientifiques réalisés dans la compréhension et le traite- ment de leur trouble ? Se sentent-ils trop in- en marge
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Revue Médicale Suisse
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conformément aux vœux de la gau
che, le principe de leur indépendance sera inscrit dans la loi. Autre point important : les caisses maladie ne seront pas obligées, contrairement aux revendications du camp rose
vert, de proposer au moins un mo
dèle de managed care à leurs assu
rés. Pour éviter que les assurés en dehors des zones d’agglomérations ne soient privés de telles structures, le Conseil fédéral pourra toutefois forcer la main aux assureurs par voie d’ordonnance.
Enfin, le projet voté jeudi prévoit éga
lement un affinage de la compensa
tion des risques, cet instrument qui prévoit une redistribution des coûts entre les caisses selon l’état de santé de leurs assurés. Un nouveau cri
tère de morbidité s’ajoutera aux trois critères existants que sont l’âge, le sexe, et l’existence d’un séjour à l’hô
pital ou en EMS au cours de l’année précédente. Ceci dans le but de ré
duire la tentation, pour les caisses, de pratiquer la chasse aux bons risques.
(…)
Valentine Zubler Le Temps du 23 septembre 2011
Secret médical : le Conseil fédéral semble vouloir sa fin
Premier tollé en début de semaine.
Les différents prestataires de la santé hurlaient au scandale en découvrant que l’Office fédéral de la santé pu
blique (OFSP) avait glissé dans une circulaire envoyée à la fin d’août un drôle de dernier paragraphe. Le texte annonçait aux assureurs qu’ils étaient en droit de se faire transmettre tou tes les données nécessaires au con trôle des factures et de geler le rembour
sement des hôpitaux et médecins récalcitrants. En clair : la mort du se
cret médical !
Pour l’OFSP, la circulaire a été mal interprétée. Mais difficile de croire cette version. Car à Berne, les élus sont en train de découvrir la même mauvaise surprise dans une répon
se rédigée par le Conseil fédéral le 16 septembre à une initiative parle
mentaire de la Commission de santé du National. A la base, le texte sou
haite donner plus de compétences au Conseil fédéral pour fixer les tarifs de la santé lorsque les partenaires n’arrivent pas à se mettre d’accord.
Ce à quoi le Conseil fédéral ac
quiesce, mais il ajoute – même tech
nique que la circulaire – dans un dernier paragraphe que les «fournis
seurs de prestations doivent faire figu rer dans la facture […] les diag
nostics et les procédures sous for
me codée». Codes que tous les as
sureurs connaissent. «Il n’est pas question que je vote sur un tel pro
blème, le matin, entre deux portes», s’énerve Guy Parmelin (UDC/VD), membre de la commission qui doit se pencher aujourd’hui sur cette ré
ponse du Conseil fédéral. Le dossier passera en plénum plus tard dans la matinée. Et selon nos coups de son
de, ce sera la douche froide pour le discret ajout.
Dans le fond, personne ne conteste le principe de surveiller les factures des prestataires de la santé. Reste encore à déterminer comment con ci
lier cette mesure indispensable pour faire baisser les coûts de la santé et la protection des données. A Berne, les discussions sont houleuses de
puis plusieurs mois.
H+, l’association faîtière des hôpi
taux, et les assureurs ont échoué à négocier un moyen de transfert des données. Le Conseil fédéral a dû alors s’emparer de la patate chaude
et a lancé une consultation qui ne doit se terminer qu’à la fin du mois.
Dans ce projet de révision de l’or
donnance sur l’assurancemaladie (OAMal), le Conseil fédéral préco
nise un transfert de données anony
misées. «Entre deux missiles contre le secret médical et trois versions sur la manière de transmettre les données, c’est à ne plus rien y com
prendre, s’énerve le conseiller natio
nal et président de H+ Charles Favre (PLR/VD). Il est certain que le Con
seil fédéral ne résoudra pas ce pro
blème au forcing.» (…)
Fabian Muhieddine Tribune de Genève du 22 septembre 2011
XXII
eJournée romande de médecine des voyages
Zoonoses émergentes : nouveaux défis pour le praticien
Jeudi 13 octobre 2011 de 8 h 30 à 12 h 30 Genève, HUG, Auditoire Marcel Jenny 9 h 00 Bienvenue, J.-M. Gaspoz et L. Loutan Chairman et modérateur : L. Loutan
9 h 10 Introduction zoonoses, L. Loutan 9 h 20 La Méditerranée : creuset des zoo
noses européennes de la peste à la fièvre dengue, P. Parola
9 h 45 One medicine : approche intégrée du contrôle des zoonoses : hommeanimal, J. Zinstag 10 h 10 Hépatite oubliée : hépatite E, J.-P. Bru Chairman et modérateur : B. Genton
11 h 00 Echinococcose : la menace du renard urbain, F. Chappuis
11 h 20 Fièvres virales d’ailleurs (West Nile, Rift, Valley, Hantan, etc.), V. D’Acremont
11 h 40 Tiques d’ici et d’ailleurs, L. Getaz 11 h 55 Quiz et discussion, B. Genton Renseignements :
Service de médecine internationale et humanitaire Département de médecine communautaire, de premier recours et des urgences HUG, 1211 Genève 14
Tél. 022 372 96 15 Fax 022 372 96 26
Ethique médicale et médecine de famille
Jeudi 27 octobre 2011 de 8 h 15 à 11 h 45 La ChauxdeFonds, Hôpital neuchâtelois, Salle polyvalente
8 h 30 La décision médicale en gériatrie :
«je peux le faire… doisje le faire ?» T. Collaud 9 h 05 Discussion
9 h 15 Y atil des limites éthiques à la médecine de pointe ? T. Carrel
9 h 50 Discussion
10 h 15 Droits des patients : information, consentement, représentant thérapeutique, directives anticipées…, O. Guillod
10 h 50 Discussion
11 h 00 Demandes d’assistance au suicide : – Expression de l’ultime liberté du patient sujet ?
D. Berner
– Quel rôle pour le médecin dans son approche compassionnelle ? B. Kiefer
11 h 35 Discussion Renseignements :
Département de médecine interne Hôpital neuchâtelois
2300 La ChauxdeFonds Tél. 032 967 27 28 agenda
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