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Jean-Pierre Jéquier, 1937-1967

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Jean-Pierre Jéquier, 1937-1967

SAUTER, Marc-Rodolphe

SAUTER, Marc-Rodolphe. Jean-Pierre Jéquier, 1937-1967. Archives suisses d'anthropologie générale , 1967, vol. 32, p. 140-141

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:103366

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Extrait des Archiues suisses d'Anthropologie générale. Tome XXXII, 1967

Jean-Pierre JEQUIER

1937 -1967

Il y

a quelques années I'Université de Neuchâtel, désireuse de redonner à I'archéologie préhistorique

la

place qu'elle mérite dans un canton riche du gisement moustérien de Cotencher, de stations lacustres comme Cor- taillod et Auvernier et du site éponyme de La Tène, décida de confier un enseignement

à un

jeune préhistorien.

Elle

choisit Jean-Pierre Jéquier, jeune Neuchâtelois qui, s'intéressant dès son jeune âge à I'archéologie et à la nature, avait commencé des études de préhistoire à l'Université de Berne avant de revenir à Neuchâtel pour faire des études de sciences, couronnées

par une licence ès sciences naturelles.

Désigné pour prendre, sitôt

qu'il

aurait parfait sa formation, la respon- sabilité non seulement d'un enseignement, mais encore de tout ce qui touche

à

l'archéologie cantonale, J.-P. Jéquier passa près de deux ans

à

Paris,

où il

acquit, auprès

du

professeur

A.

Leroi-Gourhan surtout,

un

solide

bagage.

A

son retour

il fut

nommé dès

l'été

1965 chargé de cours

à

la Faculté des Lettres de Neuchâtel, et archéologue cantonal. L'année suivante

il

était nommé conservateur du Musée cantonal d'archéologie. Cette triple et lourde charge,

il

I'a endossée tout en mettant la dernière main à la thèse de doctorat de 3e cycle (Paris)

qu'il

consacrait à

la

revision complète du

< Moustérien alpin n. .

L'enseignement

du

jeune chargé de cours trouva très

vite un

écho favorable auprès des étudiants. Parmi les tâches auxquelles

il

dut s'atteler sans tarder, tout en commençant f indispensable réorganisation du musée,

la

moindre ne

fut

pas de faire face, avec I'appui d'une commission créée

dans ce

but,

aux opérations de sauvetage des gisements archéologiques menacés par les projets de tracé de la route nationale 5' Ce tracé doit passer sur la baie d'Auvernier; on imagine ce que cela signifi-e, quand on connalt la richesse et la complexité des stations lacustres qui se sont succédé là, du Néolithique moyen

au

Bronze

final.

Jéquier participa

aux

fouilles qui {urent organisées dans un grand caisson palplanches, en 1964 et 1965, et pubtia à ce sujet une note préliminaire 1.

II

devait

-

continuant une ligne de recherche

qu'il

avait commencée avec

la

station de Burgâschi-Sud se charger de l'étude de

la

faune des Vertébrés recueillie en abondance

-

à Auvernier.

1 Voir aussi: STRAHM, Chr, Neol.ithische Sied,lung i,n Auaern'ier, La Sauneile 1965. Ur-Schweiz - La Suisse

prinritive, 29, tg65, pp. 6ZleA, - Garrev, A. Nouaelles recherches el,ans la stalion néolitkitlue d"Auaernier (lac de 'Neuchâtei). itia. àô, iqOO, pp. 3-9- - ID. Les lo||ittes d;AuoeTni.er t964-t965 etle problème des stations laçastres.

Arcbives suisses d'Anthropolo3ie générale, 30, 1965, pp. 57-82.

(3)

NÉcRol.oGIES T4t

Il fallait

aussi

prévoir de

sauver

à

temps

ce qui pouvait

l'être d'une station du Bronze récent du même site, avec

la

collaboration tech-

nique de

spécialistes

de l'exploration

subaquatique.

Tout était

prêt

-

carroyage, étc.

"_

en ce mois de féwier 1967,poar que leur travail pût commencer. La veille

-

zB février

-

Jéquier, craignant que le gros temps

qui

régnait

ait

tlérarrgé quelque chose, voulut effectuer une plt-rngée de contrôle. Accident technique ou humain ? Jéquier ne remonta pas vivant de sa plongée.

C'est une toute jeune famille qui pleure son chef . C'est le canton et l'Université de Neuchâtel qui se trouvent subitement privés d'une force vive, dont l'efûcacité et l'esprit de service avaient déjà eu le temps de se

manifester. Ce sont les préhistoriens et les archéologues de toute la Suisse,

et

surtout ceux,

trop

peu nombreux, de

la

Suisse romande,

qui

voient s'anéantir les espoirs qu'ils mettaient dans un collègue et un ami dont ils avaient appris très vite à connaître la loyauté et le sens de la collaboration.

Ce sont les préhistoriens de France, avec lesquels il avait commencé d'établir des liens solides, qui sentent, eux aussi,

un

vide tragique.

Qu'il

me soit permis de dire ici combien le brutal départ de J.-P. Jéquier a atteint notre

Institut

d'Anthropologie de Genève, pour qui le jeune préhistorien neuchâ- telois était un proche, et d'exprimer à sa femme et à son très jeune enfant, ainsi qu'à ses parents et à ses collègues, la part que nous prenons à leur deuil.

M.-R. Seurnn.

BrerrocnA.puro oo Joew-Prcnno JÉBurtn

JÉBurrn, J.-P., Boassxecx, J. et Staurnr.r, H. R. Die Ti,erreste In Seeberg, Burgdschi- Stid,.Tell 3, Acta Berrrensia, II, Berne, r963

JÉguren, l.-P. Etud.e écol'og'iEae et statistique d,e la fawne tewestre d'une cauerne du Jura sw'isse au couvs d'une amnée d'obseruat'ion. Revue suisse de Zoologie, 7t, t964, pp. 3r3-37o. (Travail ayant obtenu ie Prix Louis Perrier de l'Université de Neuchâtel).

Une intéressante d.écouaerte archéologigue d,ans la grotte des Neuchâtelois, Sainte- Anne (Doubs). Cavernes, 8, t964, pp, 69-7r.

et Srn.qnlr, Cinr. Les foui.ttes ar:chéologiques tl'Awuevnier en 1964. Mtsée neuchâte- lois, r965, pp. 78-88.

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