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Action de forces extérieures sur la tension des vapeurs saturées et des gaz dissous dans un liquide

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241667

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241667

Submitted on 1 Jan 1911

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saturées et des gaz dissous dans un liquide

G. Lipppmann

To cite this version:

G. Lipppmann. Action de forces extérieures sur la tension des vapeurs saturées et des gaz dissous dans un liquide. J. Phys. Theor. Appl., 1911, 1 (1), pp.261-264. �10.1051/jphystap:0191100104026100�.

�jpa-00241667�

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261

ACTION DE FORCES EXTÉRIEURES SUR LA TENSION DES VAPEURS SATURÉES

ET DES GAZ DISSOUS DANS UN LIQUIDE (1) ;

Par M. G. LIPPPMANN.

Si un liquide volatil tel que l’eau s’élève dans un tube capillaire jusqu’à une hauteur à.i, la tension de la vapeur au ménisque est

nécessairement moindre que la tension à la surface plane, et cette

diminution de tension 3f doit satisfaire à l’équation :

.

fi étant la densité de la vapeur et y l’accélération de la pesanteur.

On sait que ce théorème est dû à lord Kelvin : ce physicien a

montré que si l’équation (1) n’était pas satisfaite, il se produirait une

distillation peur clescensur~2 qui continuerait indéfiniment, et que le

système fonctionnerait comme moteur perpétuel.

Comment expliquer cette différence de tension maxima entre les deux surfaces liquides qui sont pourtant à la même température 2

Lord Kelvin a proposé l’explication suivante : la variation d f serait due à la courbure du ménisque, le ménisque exercerait sur la vapeur

une action déprimante proportionnelle à l’action soulevante qu’il

exerce sur le liquide. Cette théorie admet implicitement que la tension de vapeur est la même dans toute l’étendue de la masse

liquide, la température étant supposée uniforme, et que la variation à/ se produit d’une manière discontinue au passage par la surface incurvée du ménisque.

Laproposition exprimée par l’équation (t ) ne me paraît pas dou- teuse ; mais il n’en est pas de même de l’action du ménisque.

Je vais essayer d’établir une autre théorie du phénomène et de

montrer que la variation de la tension de vapeur a lieu d’une manière continue à l’intérieur du liquide sous l’influence de la pesanteur et que cette variation en fonction de la hauteur est égale à

celle de la pression de la vapeur libre à l’extérieur. Il est bien vrai

qu’en l’absence de la pesanteur la tension de vapeur est uniforme dans toute la masse, n’étant pas fonction de la pesanteur ; mais quand

(1; Communication faite à la Société francaibe de Physique : séance du 3 fé-

vrier z1911.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0191100104026100

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lité de pression.

Avant de démontrer cette proposition, généralisons le problème

de Kelvin en considérant d’autres cas où la même démonstration est

applicable.

P~~e~~2ie~~ cas.

-

La colonne liquide soutenue par capillarité est

entourée d’un gaz soluble dont le liquide est saturé : air, acide carbonique, etc. La pression du gaz libre n’est pas la même en haut et en bas : la différence 6.1 est égale à ,~g3>;, If étant la masse de

l’unité de volume du gaz libre.

.Deu~;ié~~ze cas.

-

Le ménisque est remplacé par un bouchon de

gélatine, ou d’albumine coagulée, ou de ferrocyanure de potas- sium, le tube restantrempli de liquide jusqu’au bouchon. On a tou-

jours 3 f’ = § g3./; .

Dans ces deux casle liquide se sature en haut et en bas de quantités

de gaz proportionnelles à la pression extérieure (loi de Henry), inégales par conséquent en haut et en bas.

Si la pesanteur n’avait aucune action sur le gaz dissous, la diffu- sion aurait pour effet d’égaliser peu à peu les teneurs en gaz dans toute la masse, et l’équilibre serait impossible; il y aurait circula- tion perpétuelle du gaz pesant. Donc il faut que, malgré la diffusion , la tension du gaz dissous se maintienne d’une manière permanente

moindre en haut qu’en bas, et cela d’une quantité précisément égale

à 0 f, ou à ~.c~oa~.

C’est le poids du gaz dissous qui intervient dans ce cas. Pour

montrer qu’il en est nécessairement ainsi, appliquons le principe du

travail virtuel. Il faut pour l’équilibre que la somme des travaux

virtuels soit égale à zéro. Cette somme se compose de troistermes.

Le travail dû aux forces extérieures (pesanteur) s’exerçant sur le fluide libre (sur le gaz extérieur) donne un terme E,.

Le travail du aux forces extérieures qui peuvent agir sur le fluide

dissous donne un terme ~2’ Enfin sur les molécules’du gaz dissous s’exercent des forces moléculaires, dont la loi est iiiconnue, et qui

fournissent un terme ~’. On a donc pour l’équilibre :

Or, on au

1 =

0, quelle que soit la nature des fluides mis en

,jeu : car on suppose que le fluide peut traverser le solvant sans

éprouver de résistance autre que celle du frottement, laquelle s’an-

(4)

263

nule en mème temps que la vitesse. En d’autres termes, si le solvant

opposait une résistance au mouvement circulatoire, il assurerait par cela même l’équilibre, et le problème de Kelvin ne se poserait plus.

Donc l’

----

0 et 1, t + ~~ = 0. Donc les résultantes des forces exté- rieures sur le fluide mobile sont, à l’extérieur et à l’intérieur, égales

et de sens contraire.

On remarquera que la généralité de cette démonstration tient à

ce que ~. = 0; la nature des liaisons intermoléculaires qui entrent

dans l’expression de ~’ varie sans doute suivant les substances em-

ployées ; mais ici S disparaît. C’est pour une raison analogue que les raisonnements de S. Carnot s’appliquent à tous les systèmes dont

le cycle est fermé.

En particulier, le raisonnement ci-dessus s’applique à la vapeur saturée comme au gaz dissous, sans qu’il soit nécessaire de faire

d’hypothèse sur l’état intérieur d’un liquide volatil ; sans qu’il faille

admettre, par exemple, qu’il y ait dans le liquide des molécules de va-

peurs distinctes des molécules liquides qui les entourent.

Le magnétisme remplace la pesanteur comme force extérieure dans l’exemple suivant.

Troisièîiîe cas.

-

De l’eau s’élève par capillarité dans un tube

entouré d’oxygène qui est magnétique, tandis que l’eau est diama-

gnétique. Un pôle d’aimant placé au-dessous du système exerce son

attraction sur l’oxygène. On peut supposer, pour simplifier, que le

liquide s’élève assez haut pour que le ménisque se trouve sensible-

ment en dehors de l’action magnétique. Le gaz est dès lors seul en

jeu, et l’on voit bien que chaque molécule dissoute doit être attirée

comme si elle faisait partie du gaz libre ; si le solvant formait écran

magnétique, il y aurait circulation perpétuelle. On peut également t

supposer que le ménisque est remplacé par un bouchon de gélatine,

que le tube de verre porte des fenêtres latérales placées à des niveaux

différents et bouchées par des ménisques ou par de la gélatine : tou- jours il faut qu’à chaque niveau le gaz dissous sous l’action des parois

extérieures de lui-1nê1ne l’état due concentrcctzon qui COJ.res-

du libre pris au niveau.

Quatrièllze cas.

-

Un tube plein d’eau sucrée est f’c:rmé à sa partie

inférieure par une membrane semi-perméable de ferrocyanure de

cuivre en contact avec de l’eau pure. On sait que l’eau pénètre par

osmose dans le tube jusqu’à une hauteur telle que la pression de la

vapeur d’eau qui entoure l’appareil soit égale à la tension de vapeur

(5)

énoncéplus

est telle que, sous l’action de la pesanteur, la tension intérieure s’ac- croît avec la profondeur, de telle manière qu’au moment de l’équilibre

elle atteint au niveau de l’eau pure la tension maxima propre à l’eau pure. Ce résultat est bien d’accord avec les vues de Ponsot, et me parait les compléter sur un point. Ponsot expliquait l’ascension

osmotique par une sorte de distillation qui aurait lieu à travers la

membrane de l’eau pure à l’eau sucrée : on voit que ladite distilla- tion s’arrête précisément pour une hauteur telle que l’égalité de

tension de vapeur soit atteinte.

On peut analyser de la même manière ce qui se passe quand on

soulève le tube à osmose, de manière que la membrane qui le ferme

ne touche plus l’eau, mais baigne dans la vapeur ; ou encore quand

on munit le tube à osmose de fenêtres latérales fermées par du ferro- cyanure de cuivre en contact avec l’atmosphère de vapeur d’eau. La tension de vapeur à la fenêtre varie suivant l’équation (1).

En résumé, cette équation s’applique à tous les cas un fluide

gazeux, gaz dissous ou vapeur, peut circuler librement à travers une masse liquide : sa tension varie suivant la même loi que dans uu espace libre, ou bien que dans les interstices d’un corps poreux

pénétré par la masse gazeuse.

PRINCIPE DE NOUVEAUX APPAREILS POUR COURANTS ALTERNATIFS ;

Par M. HENRI ABRAHAM.

1.

-

Fréquencemètre et ohmmètre enregistreurs (~ ) .

Les appareils dont il va être question comportent l’emploi d’un

cadre mobile pouvant tourner dans le champ magnétique alternatif

d’un électro à fer feuilleté. Ce sont donc des sortes d’électrodynamo-

mètres ; mais ils sont caractérisés par ceci qu’ils sont dépourvus de

tout ressort élastique, de manière que le cadre est entièrement libre

et que son orientation est due, comme nous le montrerons plus loin,

aux courants qui y sont induits par le champ alternatif.

(1) Communication faite à la Société française de Physique : séance du

3 mars 1911.

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